Presse et revues
16 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1930-04-17
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 17 avril 1930 17 avril 1930
Description : 1930/04/17 (A10,N461). 1930/04/17 (A10,N461).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65537286
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
10me Année - N° 461 -17 Avril 1930
M'MM"M"-""M","j.M
LE NUMERO : 75 Centimes
IMmWHHHHHVUHmHHmVnHM
JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AÉRIENNE
- - - --------------------- - - -
Rédacteur en Chef : Georges HOUARD.
Rédaction, Administration : 65, Faubourg Poissonnière, Paris IXe
TELEPHONE : PROVENCE 97-49 — CHEQUES POSTAUX : PARIS 443-49
Abonnement d'un an : 25 Fr. - Union Postale 45 Fr. - Autres pays, 60 Fr.
LIRE EN PAGE 4
Le communiqué officiel du C.F.P.Aé.
L'organisation des
fêtes dites « nationa-
les » de Vincennes se
poursuit dans une at-
mosphère de malaise.
Cela n'a pas empêché
le Ministère de l'Air
d'accorder, cette fois encore, à la ma-
nifestation, le concours des Forces
Aériennes. Concours restreint, réduit
Par rapport à ce qu'il était l'an der-
nier, mais concours tout de même.
Des escadrilles viendront à Vincen-
nes effectuer les épreuves que com-
portent les militaries Zénith au lieu
de les accomplir sur leurs propres,
terrains et à ce programme sera ajou-
tée une compétition. de destructions
de ballonnets.
Nous estimons que c'est trop ou
pas assez. C'est trop si l'on considère
le meeting de Vincennes comme une
parodie de fête nationale; ce n'est
pas assez si le Ministère de l'Air le
classe, dans son esprit, comme la
grande manifestation de l'Aviation
Francaise.
s'il s'agit d'une parodie de fête na-
tionale, que vient faire là-dedans le
Ministère de l'Air? N'estime-t-il pas
que les dépenses qu'entraîne la par-
ticipation des Forces Aériennes pour-
raient être plus utilement employées,
à l'entraînement des équipages par
exemple?
S'il s'agit d'une grande fête de
l'Aviation Française, d'une fête des-
tinée à rehausser le prestige et l'éclat
de nos ailes et dont les bénéfices
iront grossir les fonds de nos caisses
de secours, pourquoi n'impose-t-il pas
aux organisateurs ce que l'opinion
aéronautique attend d'eux et, en pre-
mier lieu, le désintéressement?
La vérité, c'est qu'une fois de plus,
le Ministère de l'Air confirme son
manque de courage, sa faiblesse, son
goût pour la politique de la chèvre et
chou, sa répugnance à dire oui ou à
dire non. Triste comédie!
Dans ce numéro ;
L'avion léger Caudron C. 232
par André FRACHET
Visite à Hispano-Suiza
par Maurice VICTOR
Théorie générale
de la destruction
par Jean HERBILLON
Un Service
des Réparations s'impose
par Jean MALI
Le matériel et les besoins
actuels
par Pierre de MONTAUX
L'équipement du réserviste
par SAINT-ARNAULD
Le budget de l'Aéronautique
au Reichstag
par le Dr Carl HANNS POLLOG
L'effort du C. F. P. Aé.
pour le vol à voile
par Paul RAQUET-JACQUIN
L'évolution de la technique
du planeur en Allemagne
par Raymond JARLAUD
Les performances du F. 301
par Raymond DESBORDES
Notre lettre de Londres
par J.-K. AIRCRAFT
Dewoitine vient de présenter un nouvel avion de transport, le D-35 dont le monde de l'aviation dit le plus grand bien.
Doret en est lui-même enthousiasmé. Ce nouvel appareil dérive de l'avion de chasse dans ses lignes générales; il comporte
quatre confortables places, dans une conduite intérieure avec, à l'avant, le poste de pilotage. L'autre semaine, Doret
effectua une montée à 400 mètres et, à la descente, il réussit quelques beaux loopings ; abandonnant son poste, il put
même tenir compagnie à ses passagers, leur montrant ainsi q ue l'appareil bien réglé volait parfaitement tout seul. L'appareil
est équipé du moteur en étoile « Wright-Whirlwind » que construit maintenant sous licence Hispano-Suiza.
L'AVIATION MARCHANDE A L'HONNEUR
Le Prix du Pilote de Lignes
est attribué à Antoine
Le Comité Français de Propagande Aéronautique a accordé le
premier de ses prix au pilote Antoine, de la Compagnie Générale
Aéropostale, qui, sans un accident, a totalisé, en six mois, plus de
75.000 kms sur la ligne Toulouse-Casablanca-Dakar.
Le Prix du Pilote de Lignes vient
d'être attribué pour la première fois
et le lauréat en est Antoine, pilote à
la Compagnie Générale Aéropostale!
On sait que ce Prix, créé par le Co-
mité Français de Propagande Aéronau-
tique, est destiné à récompenser le
pilote en service sur des lignes régu-
lières françaises qui aura effectué le
plus grand nombre de kilomètres sans
avoir enregistré la moindre avarie au
fret, le moindre dommage aux passa-
gers ou à lui-même.
En fait, le Prix est divisé en quatre
séries dont deux récompensent les
pilotes effectuant des parcours de jour,
tandis que les deux autres sont desti-
nés aux pilotes des services de nuit et
des lignes d'hydravions. Chacun de ces
quatre prix comporte une somme de
trois mille francs en espèces, une pla-
quette et un diplôme relatant les faits
qui ont motivé la récompense.
Le Jury à qui revenait le soin de dési-
gner le premier lauréat s'est trouvé en
présence d'une liste de candidats dont
les titres sont plus beaux les uns que
les autres. Cette liste est un magnifique
témoignage de l'œuvre incomparable
accomplie par nos pilotes de lignes;
elle révèle, en même temps, combien le
Comité Français de Propagande Aéro-
nautique a été bien inspire le jour où
il a pris l'initiative de créer cette ré-
compense destinée aux meilleurs ser-
viteurs de notre Aviation. Héros de
l'Aviation Marchande, héros obscurs
dont les noms- sont, le plus souvent,
totalement ignorés du grand public, les
pilotes de lignes méritaient d'être à
honneur.
Le Jury s'est trouvé en présence d'un
règlement formel quant à l'attribution
du premier des Prix du C. F. P. Aé. Il
n'avait donc pas à hésiter sur le nom
du lauréat : Antoine avant couvert, du
2 août 1929 au 1er février 1930, le plus
grand nombre de kilomètres sans au-
cun accident, se voyait attribuer le
Prix. Antoine, que nous félicitons cha-
leureusement, est un vieil ami des
Ailes; il se révéla à nous le 6 mars 1925
quand, élève de Thoret, il battit le
record du monde de vol hélice calée
en tenant l'air, à Saint-Rémy-de-Pro-
vence, pendant 8 heures 54 minutes, à
Antoine, pilote de l'Aéropostale.
bord d'un avion Hanriot H.D. 14. A ce
moment, Antoine était sergent à l'Ecole
d'Istres; libéré quelques mois plus
tard, il devait entrer aux Lignes Laté-
coère, devenues depuis la Compagnie
Générale Aéropostale, et s'y faire re-
marquer comme un des pilotes les plus
remarquables de cette compagnie. En
six mois, Antoine, sur le rude parcours
Toulouse-Casablanca-Dakar, n'a pas
totalisé moins de 75.383 kilomètres.
transportant 91 passagers et 31.756 ki-
los de fret.
Dans la compétition du C. F. P. Aé,
il était suivi de près par un de ses
camarades, Nouvel pilote, lui aussi, à
la Compagnie Générale Aéropostale, sur
la ligne Toulouse-Casablanca, et qui
totalisa un parcours de 74.918 kilomè-
tres avec 104 passagers et 31.375 kilos
de fret.
Le troisième de ce glorieux palmarès
est Delage, le pilote connu et apprécié
de la Compagnie Air-Union, avec
64.018 kilomètres. Le nombre des pas-
sagers, le poids du fret transporté
n'ont pas été communiqués : ils doi-
vent être considérables, Delage a tota-
lisé 29.816 kilomètres sur Paris-Lon-
dres, 30.701 kilomètres sur Paris-Lyon-
Marseille et Lyon-Genève et 3.501 kilo-
mètres en voyages spéciaux à Cher-
bourg et à Londres.
Dans l'ordre, se classent ensuite :
Etienne (C.G.A.), sur Buenos-Ayres-
Rio-de-Janeiro, avec 60.490 kilomètres;
Touge (Lignes Farman), sur Paris-
Amsterdam, avec 58.315 kilomètres,
453 passagers, 21.337 kilos de fret et
7.522 kilos de bagages;
Launay (C.I.D.N.A.), sur Paris-Pra-
gue, avec 55.972 kilomètres;
Sladek (C.I.D.N.A.) sur Paris-Pra-
gue, avec 54.981 kilomètres;
Burello (C.I.D.N.A.), sur Paris-Pra-
gue, avec 52.504 kilomètres;
Genin (Lignes Farman), sur Paris-
Berlin et Paris-Bruxelles, avec 49.169
kilomètres, 377 passagers, 4.679 kilos
de fret et 6.712 kilos de bagages;
Guilbaud (Lignes Farman), sur Pa-
ris-Berlin et Paris-Amsterdam, avec
47.115 kilomètres, 348 passagers, 9.871
kilos de fret et 6.382 kilos de bagages;
Risser (Lignes Farman), sur Paris-
Amsterdam, Paris - Cologne - Hanovre,
etc., etc., avec 44.160 kilomètres, 300
passagers, 12.768 kilos de fret et 4.807
kilos de bagages.
La liste est nécessairement incom-
plète. Mais, telle qu'elle est, elle se suffit
a elle-même. De ces onze pilotes, celui
qui a volé le moins a couvert, en six
mois de service régulier, une distance
supérieure au tour de la terre. Et ces
onze pilotes ont totalisé plus de 600.000
kilomètres sans avoir un accident, sans
la moindre avarie au fret, sans le
moindre dommage aux personnes !
Quelle plus belle démonstration peut-on
souhaiter des progrès réels de l'avia-
tion marchande au point de vue de la
sécurité?
Ce sont ces progrès que le C. F. P. Aé,
M'MM"M"-""M","j.M
LE NUMERO : 75 Centimes
IMmWHHHHHVUHmHHmVnHM
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Rédacteur en Chef : Georges HOUARD.
Rédaction, Administration : 65, Faubourg Poissonnière, Paris IXe
TELEPHONE : PROVENCE 97-49 — CHEQUES POSTAUX : PARIS 443-49
Abonnement d'un an : 25 Fr. - Union Postale 45 Fr. - Autres pays, 60 Fr.
LIRE EN PAGE 4
Le communiqué officiel du C.F.P.Aé.
L'organisation des
fêtes dites « nationa-
les » de Vincennes se
poursuit dans une at-
mosphère de malaise.
Cela n'a pas empêché
le Ministère de l'Air
d'accorder, cette fois encore, à la ma-
nifestation, le concours des Forces
Aériennes. Concours restreint, réduit
Par rapport à ce qu'il était l'an der-
nier, mais concours tout de même.
Des escadrilles viendront à Vincen-
nes effectuer les épreuves que com-
portent les militaries Zénith au lieu
de les accomplir sur leurs propres,
terrains et à ce programme sera ajou-
tée une compétition. de destructions
de ballonnets.
Nous estimons que c'est trop ou
pas assez. C'est trop si l'on considère
le meeting de Vincennes comme une
parodie de fête nationale; ce n'est
pas assez si le Ministère de l'Air le
classe, dans son esprit, comme la
grande manifestation de l'Aviation
Francaise.
s'il s'agit d'une parodie de fête na-
tionale, que vient faire là-dedans le
Ministère de l'Air? N'estime-t-il pas
que les dépenses qu'entraîne la par-
ticipation des Forces Aériennes pour-
raient être plus utilement employées,
à l'entraînement des équipages par
exemple?
S'il s'agit d'une grande fête de
l'Aviation Française, d'une fête des-
tinée à rehausser le prestige et l'éclat
de nos ailes et dont les bénéfices
iront grossir les fonds de nos caisses
de secours, pourquoi n'impose-t-il pas
aux organisateurs ce que l'opinion
aéronautique attend d'eux et, en pre-
mier lieu, le désintéressement?
La vérité, c'est qu'une fois de plus,
le Ministère de l'Air confirme son
manque de courage, sa faiblesse, son
goût pour la politique de la chèvre et
chou, sa répugnance à dire oui ou à
dire non. Triste comédie!
Dans ce numéro ;
L'avion léger Caudron C. 232
par André FRACHET
Visite à Hispano-Suiza
par Maurice VICTOR
Théorie générale
de la destruction
par Jean HERBILLON
Un Service
des Réparations s'impose
par Jean MALI
Le matériel et les besoins
actuels
par Pierre de MONTAUX
L'équipement du réserviste
par SAINT-ARNAULD
Le budget de l'Aéronautique
au Reichstag
par le Dr Carl HANNS POLLOG
L'effort du C. F. P. Aé.
pour le vol à voile
par Paul RAQUET-JACQUIN
L'évolution de la technique
du planeur en Allemagne
par Raymond JARLAUD
Les performances du F. 301
par Raymond DESBORDES
Notre lettre de Londres
par J.-K. AIRCRAFT
Dewoitine vient de présenter un nouvel avion de transport, le D-35 dont le monde de l'aviation dit le plus grand bien.
Doret en est lui-même enthousiasmé. Ce nouvel appareil dérive de l'avion de chasse dans ses lignes générales; il comporte
quatre confortables places, dans une conduite intérieure avec, à l'avant, le poste de pilotage. L'autre semaine, Doret
effectua une montée à 400 mètres et, à la descente, il réussit quelques beaux loopings ; abandonnant son poste, il put
même tenir compagnie à ses passagers, leur montrant ainsi q ue l'appareil bien réglé volait parfaitement tout seul. L'appareil
est équipé du moteur en étoile « Wright-Whirlwind » que construit maintenant sous licence Hispano-Suiza.
L'AVIATION MARCHANDE A L'HONNEUR
Le Prix du Pilote de Lignes
est attribué à Antoine
Le Comité Français de Propagande Aéronautique a accordé le
premier de ses prix au pilote Antoine, de la Compagnie Générale
Aéropostale, qui, sans un accident, a totalisé, en six mois, plus de
75.000 kms sur la ligne Toulouse-Casablanca-Dakar.
Le Prix du Pilote de Lignes vient
d'être attribué pour la première fois
et le lauréat en est Antoine, pilote à
la Compagnie Générale Aéropostale!
On sait que ce Prix, créé par le Co-
mité Français de Propagande Aéronau-
tique, est destiné à récompenser le
pilote en service sur des lignes régu-
lières françaises qui aura effectué le
plus grand nombre de kilomètres sans
avoir enregistré la moindre avarie au
fret, le moindre dommage aux passa-
gers ou à lui-même.
En fait, le Prix est divisé en quatre
séries dont deux récompensent les
pilotes effectuant des parcours de jour,
tandis que les deux autres sont desti-
nés aux pilotes des services de nuit et
des lignes d'hydravions. Chacun de ces
quatre prix comporte une somme de
trois mille francs en espèces, une pla-
quette et un diplôme relatant les faits
qui ont motivé la récompense.
Le Jury à qui revenait le soin de dési-
gner le premier lauréat s'est trouvé en
présence d'une liste de candidats dont
les titres sont plus beaux les uns que
les autres. Cette liste est un magnifique
témoignage de l'œuvre incomparable
accomplie par nos pilotes de lignes;
elle révèle, en même temps, combien le
Comité Français de Propagande Aéro-
nautique a été bien inspire le jour où
il a pris l'initiative de créer cette ré-
compense destinée aux meilleurs ser-
viteurs de notre Aviation. Héros de
l'Aviation Marchande, héros obscurs
dont les noms- sont, le plus souvent,
totalement ignorés du grand public, les
pilotes de lignes méritaient d'être à
honneur.
Le Jury s'est trouvé en présence d'un
règlement formel quant à l'attribution
du premier des Prix du C. F. P. Aé. Il
n'avait donc pas à hésiter sur le nom
du lauréat : Antoine avant couvert, du
2 août 1929 au 1er février 1930, le plus
grand nombre de kilomètres sans au-
cun accident, se voyait attribuer le
Prix. Antoine, que nous félicitons cha-
leureusement, est un vieil ami des
Ailes; il se révéla à nous le 6 mars 1925
quand, élève de Thoret, il battit le
record du monde de vol hélice calée
en tenant l'air, à Saint-Rémy-de-Pro-
vence, pendant 8 heures 54 minutes, à
Antoine, pilote de l'Aéropostale.
bord d'un avion Hanriot H.D. 14. A ce
moment, Antoine était sergent à l'Ecole
d'Istres; libéré quelques mois plus
tard, il devait entrer aux Lignes Laté-
coère, devenues depuis la Compagnie
Générale Aéropostale, et s'y faire re-
marquer comme un des pilotes les plus
remarquables de cette compagnie. En
six mois, Antoine, sur le rude parcours
Toulouse-Casablanca-Dakar, n'a pas
totalisé moins de 75.383 kilomètres.
transportant 91 passagers et 31.756 ki-
los de fret.
Dans la compétition du C. F. P. Aé,
il était suivi de près par un de ses
camarades, Nouvel pilote, lui aussi, à
la Compagnie Générale Aéropostale, sur
la ligne Toulouse-Casablanca, et qui
totalisa un parcours de 74.918 kilomè-
tres avec 104 passagers et 31.375 kilos
de fret.
Le troisième de ce glorieux palmarès
est Delage, le pilote connu et apprécié
de la Compagnie Air-Union, avec
64.018 kilomètres. Le nombre des pas-
sagers, le poids du fret transporté
n'ont pas été communiqués : ils doi-
vent être considérables, Delage a tota-
lisé 29.816 kilomètres sur Paris-Lon-
dres, 30.701 kilomètres sur Paris-Lyon-
Marseille et Lyon-Genève et 3.501 kilo-
mètres en voyages spéciaux à Cher-
bourg et à Londres.
Dans l'ordre, se classent ensuite :
Etienne (C.G.A.), sur Buenos-Ayres-
Rio-de-Janeiro, avec 60.490 kilomètres;
Touge (Lignes Farman), sur Paris-
Amsterdam, avec 58.315 kilomètres,
453 passagers, 21.337 kilos de fret et
7.522 kilos de bagages;
Launay (C.I.D.N.A.), sur Paris-Pra-
gue, avec 55.972 kilomètres;
Sladek (C.I.D.N.A.) sur Paris-Pra-
gue, avec 54.981 kilomètres;
Burello (C.I.D.N.A.), sur Paris-Pra-
gue, avec 52.504 kilomètres;
Genin (Lignes Farman), sur Paris-
Berlin et Paris-Bruxelles, avec 49.169
kilomètres, 377 passagers, 4.679 kilos
de fret et 6.712 kilos de bagages;
Guilbaud (Lignes Farman), sur Pa-
ris-Berlin et Paris-Amsterdam, avec
47.115 kilomètres, 348 passagers, 9.871
kilos de fret et 6.382 kilos de bagages;
Risser (Lignes Farman), sur Paris-
Amsterdam, Paris - Cologne - Hanovre,
etc., etc., avec 44.160 kilomètres, 300
passagers, 12.768 kilos de fret et 4.807
kilos de bagages.
La liste est nécessairement incom-
plète. Mais, telle qu'elle est, elle se suffit
a elle-même. De ces onze pilotes, celui
qui a volé le moins a couvert, en six
mois de service régulier, une distance
supérieure au tour de la terre. Et ces
onze pilotes ont totalisé plus de 600.000
kilomètres sans avoir un accident, sans
la moindre avarie au fret, sans le
moindre dommage aux personnes !
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