Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1930-01-23
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 23 janvier 1930 23 janvier 1930
Description : 1930/01/23 (A10,N449). 1930/01/23 (A10,N449).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65537160
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
10" Année - n°449 - 23 Janvier 1930
LE NUMÉRO : 75 centimes
JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AÉRIENNE
Rédacteur en Chef-s Georges HOUARD.
Rédaction, Administration: 65, Faubourg Poissonnière, Paris IX.
TELEPHONE: PROVENCE 97-49 — CHEQUES POSTAUX : PARIS 443-49
Abonnements d'un an : France, 25 Fr. - Union postale, 45 Fr - Autres pays, 60 Fr.
- LIRE EN PAGE 4
iLs communiqué officiel du C.F.P.Aé.
Un double événement
vient de se produire qui
mérite l'attention du Minis-
tère de l'Air :
1° L'Angleterre - le
Gouvernement des Indes,
dit-elle - vient de s'oppo-
ser au survol de la pénin-
Pt
sule indienne par les avions hollandais de la
K. ¡"., M., ceux qui réalisaient cette ma-
gnifique liaison Amsterdam-Batavia. De ce
fait, ladite liaison, si brillante qu'elle ait
été, est interrompue par la mauvaise vo-
lonté des Anglais.
2° L'Angleterre, qui avait conclu avec
les Italiens le fameux accord méditerranéen
au sujet de la ligne des Indes, a rompu
cet accord, à moins que ce ne soient les Ita-
liens qui aient pris l'initiative de la rup-
ture. Quoi qu'il en soit, la ligne ne sera
pas partiellement italienne et, pour joindre
l'Irak, les Anglais traverseront désormais
l'Europe Centrale. -'
Nous laissons au Ministère de l'Air le
fsoin de discuter avec les Affaires Etran-
gères les conclusions qui se dégagent de
cet état de choses. Ce qui nous paraît cer-
tain, c'est que l'occasion s'offre à nous de
discuter à nouveau avec les Anglais, avec
les Italiens, l'opportunité de notre colla-
boration à la liaison Europe-Asie.
De plus en plus, il apparaît qu'une ligne
de grand développement comme celle qui
nous unira à l'Asie ne saurait se conce-
voir que sous la forme internationale.
i> Dans ce JViiiwgro :
- -- -- - - -_-- ----
Le quadri-moteur Junkers G-38
11 par André FRACHET
il Notes préliminaires
i> sur un problème essentiel
par Jean HERBILLON
|> L'utilisation du parachute
|i par René MATHE
Des spécialités! des écoles
par Jacques MATTEI
it Le Médecin de l'Air doit-il voler !
par Henry KOHR
Un sombre tableau
de l'Aéronautique allemande
|i par le Dr Carl Hanns POLLOG
11 Notre lettre de Londres
par J.-K. AIRCRAFT
> L'avion
|1 qui a gagné le Prix Guggenheim
par Jean BENOIT-GABIN
,i Essor et développement
> du vol à voile en Italie
i1 par Giulio GIOBBE
i - ~-.~J~ p.
A L'ASSAUT DES RECORDS
Les trois beaux records
de Costes et de Codos
Costes et Codos ont battu, l'autre semaine, trois intéressants records
avec charge utile. La France détient désormais 25 records et l'Allema-
gne n'en conserve plus que 30.
Après avoir regardé attentivement la liste
des records du monde, Costes et Codos se
sont aperçus que quelques-uns de ces re-
cords pouvaient être mis à mal par leur
Bréguet « Bidon » à moteur Hispa-
no-Suiza. Et pour trouver le temps fa-
vorable à de telles entreprises, ils décidè-
rent de gagner l'aérodrome d'Istres. Le
10 janvier, le « Point d'Interrogation »
quitta Villacoublay et arriva sur le terrain
de ses exploits.
Pendant quelques jours, le temps fut
franchement mauvais et ce ne fut que le
17 janvier que les conditions météorologi-
ques devinrent favorables Lesté de 500
kilos de charge inutilisable, avec 4.000 li-
tres d'essence dans les réservoirs, le Bré-
guet-Hispano prit le départ à 15 h. 12. Le
temps était calme et le ciel légèrement
brumeux. Dès le décollage, Costes se di-
rigea vers Nîmes, où il arriva à 15 heures
30 min. 10 sec., et s'engagea sur le cir-
cuit Nîmes-Narbonne, d'une longueur de
250 kms 020. Aux dires des pilotes, le
vol fut assez délicat, car il ne s'agissait
pas de marcher au régime économique,
comme lors du dernier record de distance
en circuit fermé, mais de foncer à toute al-
lure, avec toute la puissance du moteur. La
conduite d'un appareil lourdement chargé
A gauche, Paul Codos: à droite, Dieudonné Costes.
L
e Gouvernement italien voulut donner
un éclat exceptionnel aux fêtes en
l'honneur du prince héritier. Et, pour
cela, il convia l'Aviation.
L'Aviation, il faut en convenir, fit bril.
lamment les choses.
Elle étonna la foule. Dans des manœuvres
délicates de masses, elle montra qu'elle était
adroite et disciplinée en même temps qu'elle
trouva l'occasion d'exercices nouveaux.
Pendant les jours où ils furent groupés,
les 300 avions totalisèrent 4.090 heures sans
aucun incident.
Nous rappellerons seulement ici - nous
les avons décrits dans notre dernier numéro
— le carrousel aérien, aux six cercles tour-
nants qui dura trente minutes, puis le défilé,
très bas, en formations denses le 9 janvier.
Le 10 janvier, après la revue, en présence
de trois Souverains et de deux Princes Hé-
ritiers, les groupes de chasse et de recon-
naissance partaient de cinq Hi cinq secondes,
se disposaient de façon à former le mot
« Italia ». Ainsi ordonnés, ils allaient du
terrain de Ciampino, jusque sur Rome,
cependant que pius bas, les virtuoses mou-
traient tout leur savoir.
est, dans ces conditions, un travail fati-
gant.
Les 500 kms furent franchis à 17 h. :z.:
à la vitesse moyenne de 210 kms à l'heure.
Puis la ronde continua dans la nuit :
22 h. 39, 6e circuit, 1.500 kms; 23 h. 48,
7e circuit, 1.750 kms; 0 h. 57, 8e circuit,
2.000 kms; 2 h. 7, 9e circuit. 2.250 kms;
3 h. 18, 10e circuit, 2.500 kms: 4 h. 28,
11e circuit, 2.750 kms; 5 h. 38, 12e cir-
cuit, 3.000 kms; 6 h. 49, 13e circuit,
3.250 kms; 8 h. 31, 14e circuit, 3.500
kms; 9 h. 15, 15e circuit, 3.750 kms
Déjà, au milieu de la nuit, les records
avaient commencé à être battus. Vers
1 heure du matin, le record de vitesse sur-
2.000 kms s'éleva à l'allure de
214 kms 553.
Ce record appartenait à Steindorff, pi-
lote du Rohrbach-Roland, qui l'avait établi
le 31 septembre 1927 à la vitesse de
205 kms 407. Toutefois, il y a lieu de no-
ter que le record fut battu par incidence,
car l'avion de Steindorff était chargé à
2.000 kilogs et ce fut le record de vitesse
sur 2.000 kms, avec 1.000 kgs, que s'ap-
propria le pilote allemand.
A 4 heures du matin, Costes et Codos
enregistrèrent la chute d'un autre record:
celui de distance en circuit fermé, détenu,
depuis le 22 mars 1927, par Schnaebeli
et Loose, sur Junkers W-33 avec 2.735
kms 586.
Apres 17 parcours du Circuit Nîmes-Nar-
bonne, correspondant à une distance par-
courue de plus de 4.250 kms, et voyant
que leur provision d'essence ne leur per-
mettrait pas d'établir le nouveau record de
vitesse sur 5.000 kms avec 500 kgs de
charge, Costes et Codos résolurent de reve-
nir au-dessus de l'aérodrome d'Istres et
de tourner au ralenti pour battre le record
de durée. A 12 h. 23, ils étaient à Istres
LE NUMÉRO : 75 centimes
JOURNAL HEBDOMADAIRE DE LA LOCOMOTION AÉRIENNE
Rédacteur en Chef-s Georges HOUARD.
Rédaction, Administration: 65, Faubourg Poissonnière, Paris IX.
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Un double événement
vient de se produire qui
mérite l'attention du Minis-
tère de l'Air :
1° L'Angleterre - le
Gouvernement des Indes,
dit-elle - vient de s'oppo-
ser au survol de la pénin-
Pt
sule indienne par les avions hollandais de la
K. ¡"., M., ceux qui réalisaient cette ma-
gnifique liaison Amsterdam-Batavia. De ce
fait, ladite liaison, si brillante qu'elle ait
été, est interrompue par la mauvaise vo-
lonté des Anglais.
2° L'Angleterre, qui avait conclu avec
les Italiens le fameux accord méditerranéen
au sujet de la ligne des Indes, a rompu
cet accord, à moins que ce ne soient les Ita-
liens qui aient pris l'initiative de la rup-
ture. Quoi qu'il en soit, la ligne ne sera
pas partiellement italienne et, pour joindre
l'Irak, les Anglais traverseront désormais
l'Europe Centrale. -'
Nous laissons au Ministère de l'Air le
fsoin de discuter avec les Affaires Etran-
gères les conclusions qui se dégagent de
cet état de choses. Ce qui nous paraît cer-
tain, c'est que l'occasion s'offre à nous de
discuter à nouveau avec les Anglais, avec
les Italiens, l'opportunité de notre colla-
boration à la liaison Europe-Asie.
De plus en plus, il apparaît qu'une ligne
de grand développement comme celle qui
nous unira à l'Asie ne saurait se conce-
voir que sous la forme internationale.
i> Dans ce JViiiwgro :
- -- -- - - -_-- ----
Le quadri-moteur Junkers G-38
11 par André FRACHET
il Notes préliminaires
i> sur un problème essentiel
par Jean HERBILLON
|> L'utilisation du parachute
|i par René MATHE
Des spécialités! des écoles
par Jacques MATTEI
it Le Médecin de l'Air doit-il voler !
par Henry KOHR
Un sombre tableau
de l'Aéronautique allemande
|i par le Dr Carl Hanns POLLOG
11 Notre lettre de Londres
par J.-K. AIRCRAFT
> L'avion
|1 qui a gagné le Prix Guggenheim
par Jean BENOIT-GABIN
,i Essor et développement
> du vol à voile en Italie
i1 par Giulio GIOBBE
i - ~-.~J~ p.
A L'ASSAUT DES RECORDS
Les trois beaux records
de Costes et de Codos
Costes et Codos ont battu, l'autre semaine, trois intéressants records
avec charge utile. La France détient désormais 25 records et l'Allema-
gne n'en conserve plus que 30.
Après avoir regardé attentivement la liste
des records du monde, Costes et Codos se
sont aperçus que quelques-uns de ces re-
cords pouvaient être mis à mal par leur
Bréguet « Bidon » à moteur Hispa-
no-Suiza. Et pour trouver le temps fa-
vorable à de telles entreprises, ils décidè-
rent de gagner l'aérodrome d'Istres. Le
10 janvier, le « Point d'Interrogation »
quitta Villacoublay et arriva sur le terrain
de ses exploits.
Pendant quelques jours, le temps fut
franchement mauvais et ce ne fut que le
17 janvier que les conditions météorologi-
ques devinrent favorables Lesté de 500
kilos de charge inutilisable, avec 4.000 li-
tres d'essence dans les réservoirs, le Bré-
guet-Hispano prit le départ à 15 h. 12. Le
temps était calme et le ciel légèrement
brumeux. Dès le décollage, Costes se di-
rigea vers Nîmes, où il arriva à 15 heures
30 min. 10 sec., et s'engagea sur le cir-
cuit Nîmes-Narbonne, d'une longueur de
250 kms 020. Aux dires des pilotes, le
vol fut assez délicat, car il ne s'agissait
pas de marcher au régime économique,
comme lors du dernier record de distance
en circuit fermé, mais de foncer à toute al-
lure, avec toute la puissance du moteur. La
conduite d'un appareil lourdement chargé
A gauche, Paul Codos: à droite, Dieudonné Costes.
L
e Gouvernement italien voulut donner
un éclat exceptionnel aux fêtes en
l'honneur du prince héritier. Et, pour
cela, il convia l'Aviation.
L'Aviation, il faut en convenir, fit bril.
lamment les choses.
Elle étonna la foule. Dans des manœuvres
délicates de masses, elle montra qu'elle était
adroite et disciplinée en même temps qu'elle
trouva l'occasion d'exercices nouveaux.
Pendant les jours où ils furent groupés,
les 300 avions totalisèrent 4.090 heures sans
aucun incident.
Nous rappellerons seulement ici - nous
les avons décrits dans notre dernier numéro
— le carrousel aérien, aux six cercles tour-
nants qui dura trente minutes, puis le défilé,
très bas, en formations denses le 9 janvier.
Le 10 janvier, après la revue, en présence
de trois Souverains et de deux Princes Hé-
ritiers, les groupes de chasse et de recon-
naissance partaient de cinq Hi cinq secondes,
se disposaient de façon à former le mot
« Italia ». Ainsi ordonnés, ils allaient du
terrain de Ciampino, jusque sur Rome,
cependant que pius bas, les virtuoses mou-
traient tout leur savoir.
est, dans ces conditions, un travail fati-
gant.
Les 500 kms furent franchis à 17 h. :z.:
à la vitesse moyenne de 210 kms à l'heure.
Puis la ronde continua dans la nuit :
22 h. 39, 6e circuit, 1.500 kms; 23 h. 48,
7e circuit, 1.750 kms; 0 h. 57, 8e circuit,
2.000 kms; 2 h. 7, 9e circuit. 2.250 kms;
3 h. 18, 10e circuit, 2.500 kms: 4 h. 28,
11e circuit, 2.750 kms; 5 h. 38, 12e cir-
cuit, 3.000 kms; 6 h. 49, 13e circuit,
3.250 kms; 8 h. 31, 14e circuit, 3.500
kms; 9 h. 15, 15e circuit, 3.750 kms
Déjà, au milieu de la nuit, les records
avaient commencé à être battus. Vers
1 heure du matin, le record de vitesse sur-
2.000 kms s'éleva à l'allure de
214 kms 553.
Ce record appartenait à Steindorff, pi-
lote du Rohrbach-Roland, qui l'avait établi
le 31 septembre 1927 à la vitesse de
205 kms 407. Toutefois, il y a lieu de no-
ter que le record fut battu par incidence,
car l'avion de Steindorff était chargé à
2.000 kilogs et ce fut le record de vitesse
sur 2.000 kms, avec 1.000 kgs, que s'ap-
propria le pilote allemand.
A 4 heures du matin, Costes et Codos
enregistrèrent la chute d'un autre record:
celui de distance en circuit fermé, détenu,
depuis le 22 mars 1927, par Schnaebeli
et Loose, sur Junkers W-33 avec 2.735
kms 586.
Apres 17 parcours du Circuit Nîmes-Nar-
bonne, correspondant à une distance par-
courue de plus de 4.250 kms, et voyant
que leur provision d'essence ne leur per-
mettrait pas d'établir le nouveau record de
vitesse sur 5.000 kms avec 500 kgs de
charge, Costes et Codos résolurent de reve-
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