l'Aérophile, Mars 1932 69
Le bi-moteur de transport Blériot Hispano-Suiza I.Ooo CV.
qui vient de terminer ses essais au Service Technique
Le moteur à vapeur qui fut prévu dans les
Premiers projets d'aéroplanes et qui fit décol-
ler le premier avion, l'appareil d'Ader, en
1890, va peut-être, dans quelques années, rem-
placer les moteurs actuels.
Son intérêt peut devenir prépondérant pour
les vols à très haute altitude, car l'emploi de la
vapeur surchauffée à des pressions de cin-
quante à quatre-vingts atmosphères dans l'air
raréfié élève le rendement.
En outre, la consommation de combustible
serait presque de l'ordre de celle des moteurs
à explosion avec compresseur, le démarreur se-
rait supprimé, les risques d'incendie, les vibra-
tions, le bruit, considérablement diminués.
Un avion à vapeur doit être, d'après les jour-
naux, bientôt essayé à Chicago.
N
La vapeur, dans un autre rôle, est même
Il" le point d'améliorer les conditions d'em-
ploi des moteurs à explosion, pour le refroidis-
sement. Des expériences sont actuellement fai-
tes dans la R. A. F., en Angleterre, où certains
appareils à moteur Rolls-Royce « Kestrel » ont
été équipés avec le refroidissement à vapeur.
1 Dans celui-ci, cette dernière transmet seule
a chaleur aux surfaces chargées de la dissi-
per. A ce moment, elle se condense et l'eau
retourne aux chemises des cylindres.
- Les avantages de ce dispositif seraient : une
réduction du poids de l'appareil et de sa vul-
nérabilité contre les balles, ainsi que contre
le gel.
N
d Dans une des dernières pages aéronautiques
de l'Auto, a paru un portrait de M. Georges
esanç?l1, secrétaire général de l'Aé. C. F.
Merci à Rego pour cette image sympathique de
notre directeur "qui fut toujours l'âme de l'Aéro-
Club de France".
Les premiers essais de liaison avaient été
tentés par l'Air-Union, en 1928-1929, avec une
ligne d'hydravions Marignane-Cannes.
Le second essai avait eu lieu en 1931, par
la STAR.
m
D'après l'Etoile Rouge, l'Institut central aéro-
hydro-dynamique de l'U. R. S. S. possède cinq
souffleries, dont une de six mètres de dia-
mètre, avec un courant de 360 kmh.
Elle a, d'autre part, un bassin d'essai de
carènes de 200 m. de long, 12 m. de large et
6 m. de profondeur avec un chariot dont la
vitesse peut atteindre 150 km. à l'heure.
Tout ceci constitue un matériel de recher-
ches intéressant. Ce qui le paraît moins, c'est
la manière dont les Russes veulent remplacer
le spruce par un bois national: utiliser le sa-
, pin indigène et remplir la grande quantité
de nœuds dont il est criblé par des cales en
chêne.
m
Le maréchal Franchet d'Espérey, membre
du Comité supérieur général de la guerre, Ins-
pecteur général de l'armée coloniale et prési-
dent de la Caisse de secours de l'aéronautique,
vient d'accomplir une mission officielle en
Amérique centrale, mission au cours de la-
quelle il a couvert, en avion, une distance de
4.000 kms. sur les lignes locales.
N
En février, M. Caquot, directeur général du
Service technique, le colonel Tétu et l'inspec-
teur général Martinot-Lagarde ont été visiter
un certain nombre d'usines aéronautiques an-
glaises. Ils ont été accompagnés par M. le
G. cap. R. J. Bone, D. S. O., R. A. F., attaché
aéronautique à l'ambassade britannique à Pa-
ris et le lieutenant de vaisseau Sala, attaché
aéronautique à l'ambassade française de Lon-
dres.
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