Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-01-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1932 01 janvier 1932
Description : 1932/01/01 (A40,N1)-1932/01/31. 1932/01/01 (A40,N1)-1932/01/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65536580
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
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l'Aérophile, Janvier 1932 25
Il est certain que la somme de 20.000 francs qui
a été accordée aux sauveteurs semble relativement
élevée si l'on ne considère que le travail fourni.
mais d'un autre côté il faut penser que l'opération
comportait des aléas et que l'hydravion en panne
ne pouvait pas rejoindre la côte par ses propres
moyens.
P.-L. BESSIÈRE.
A QUI LE RISQUE ?
Le 20 mars 1928, le parachutiste Gayet, après
avoir déjà réussi quelques descentes, décidait de
s'élancer de la première plate-forme de la Tour
Eiffel, espérant pouvoir à la suite de cet exploit
trouver dans les cirques ou les meetings aéronau-
tiques des engagements.
Dans ce but, il empruntait un appareil à un in-
venteur-constructeur de parachutes dont certains
appareils avaient déjà fait leurs preuves, M. Cor-
mier.
Tous deux, accompagnés de cinématographistes
qu'ils avaient alertés, se rendaient à la Tour; ils
en gravissaient le premier étage sans éveiller l'at-
tention du personnel; M. Cormier attachait le pa-
rachute sur les épaules de M. Gayet; celui-ci se
jetait dans le vide; mais, à la stupeur des quel-
ques personnes présentes, et par suite de remous
d'air se produisant entre les quatre piliers de la
tour, l'appareil ne s'ouvrait pas et le malheureux
qui s'était livré à lui venait s'écraser sur le sol. -
Inculpé d'homicide par imprudence pour avoir
laissé s'aventurer un homme sur un appareil insuf-
fisamment éprouvé, M. Cormier se voyait con-
damné par le tribunal correctionnel de la Seine à
100 francs d'amende et à des dommages-intérêts
envers la famille de la victime. Mais sur son appel
et sur la plaidoirie de son avocat, Me Imbrecq, il
vient d'être acquitté par la Cour, celle-ci ayant
admis, comme l'avait plaidé ce dernier, que Gayet,
en tentant délibérément cette expérience dange-
reuse et inédite, en avait couru et accepté les ris-
ques et qu'en l'espèce aucune faute ayant un carac-
tère pénal n'apparaissait à la charge du construc-
teur du parachute.
UN TUNNEL AÉRODYNAMIQUE VERTICAL
Ce nouveau tunnel, conçu par M. Olchevsky, a
été construit il y a quelques mois pour le compte
de la Sikorsky Aviation Corporation à Bridgport.
On voit de suite les avantages de cette disposi-
tion : les directions du courant d'air et de la pesan-
teur étant parallèles, les mesures dans les diffé-
rents équilibres sont facilitées; d'autre part, l'ob-
servation de l'expérience peut être faite d'une ma-
nière commode sur un angle de 260°.
On voit, sur la coupe ci-dessous, que le tunnel
lui-même et la paroi intérieure limitant la veine
de retour sont constituées par un profilage R cy-
lindrique, le tout étant logé dans un tube S ver-
tical de même axe.
Les fondations comprennent une partie centrale
supportant le moteur M et le ventilateur, la partie
extérieure étant destinée à recevoir la construction
elle-même; ces deux parties sont isolées pour évi-
ter la résonance des vibrations.
Le bâtiment total a 7 m. de diamètre environ et
9 m. de hauteur. Le tunnel proprement dit a lm.50
de diamètre et de longueur et est à veine ouverte;
la chambre circulaire d'expérimentation a 4 m. 50
de diamètre. Le ventilateur de Bothezat est ac-
tionné, par l'intermédiaire d'un réducteur, par un
moteur Westinghouse D C 20 CV., le courant étant
fourni par une génératrice extérieure au bâtiment.
En poussant la puissance à-24 CV une vitesse de
100 km. à l'heure environ est obtenue pour le
courant d'air dans la région centrale. Le coeffi-
cient de puissance K de l'appareil correspond à la
formule
P = KV3 A 10-6
P étant la puissance en H.P., V la vitesse maximum
en pieds par minute, A la surface de la section de
la veine centrale en pieds carrés, K est alors égal
à 1,70..
D'autre part, la distribution des vitesses a éte
trouvée remarquablement constante sur la plus
Le tunnel vertical Sikorsky
système Olchevsky
grande partie de la section utile. Les variations
étaient de l'ordre de + 1/2
Il est certain que la somme de 20.000 francs qui
a été accordée aux sauveteurs semble relativement
élevée si l'on ne considère que le travail fourni.
mais d'un autre côté il faut penser que l'opération
comportait des aléas et que l'hydravion en panne
ne pouvait pas rejoindre la côte par ses propres
moyens.
P.-L. BESSIÈRE.
A QUI LE RISQUE ?
Le 20 mars 1928, le parachutiste Gayet, après
avoir déjà réussi quelques descentes, décidait de
s'élancer de la première plate-forme de la Tour
Eiffel, espérant pouvoir à la suite de cet exploit
trouver dans les cirques ou les meetings aéronau-
tiques des engagements.
Dans ce but, il empruntait un appareil à un in-
venteur-constructeur de parachutes dont certains
appareils avaient déjà fait leurs preuves, M. Cor-
mier.
Tous deux, accompagnés de cinématographistes
qu'ils avaient alertés, se rendaient à la Tour; ils
en gravissaient le premier étage sans éveiller l'at-
tention du personnel; M. Cormier attachait le pa-
rachute sur les épaules de M. Gayet; celui-ci se
jetait dans le vide; mais, à la stupeur des quel-
ques personnes présentes, et par suite de remous
d'air se produisant entre les quatre piliers de la
tour, l'appareil ne s'ouvrait pas et le malheureux
qui s'était livré à lui venait s'écraser sur le sol. -
Inculpé d'homicide par imprudence pour avoir
laissé s'aventurer un homme sur un appareil insuf-
fisamment éprouvé, M. Cormier se voyait con-
damné par le tribunal correctionnel de la Seine à
100 francs d'amende et à des dommages-intérêts
envers la famille de la victime. Mais sur son appel
et sur la plaidoirie de son avocat, Me Imbrecq, il
vient d'être acquitté par la Cour, celle-ci ayant
admis, comme l'avait plaidé ce dernier, que Gayet,
en tentant délibérément cette expérience dange-
reuse et inédite, en avait couru et accepté les ris-
ques et qu'en l'espèce aucune faute ayant un carac-
tère pénal n'apparaissait à la charge du construc-
teur du parachute.
UN TUNNEL AÉRODYNAMIQUE VERTICAL
Ce nouveau tunnel, conçu par M. Olchevsky, a
été construit il y a quelques mois pour le compte
de la Sikorsky Aviation Corporation à Bridgport.
On voit de suite les avantages de cette disposi-
tion : les directions du courant d'air et de la pesan-
teur étant parallèles, les mesures dans les diffé-
rents équilibres sont facilitées; d'autre part, l'ob-
servation de l'expérience peut être faite d'une ma-
nière commode sur un angle de 260°.
On voit, sur la coupe ci-dessous, que le tunnel
lui-même et la paroi intérieure limitant la veine
de retour sont constituées par un profilage R cy-
lindrique, le tout étant logé dans un tube S ver-
tical de même axe.
Les fondations comprennent une partie centrale
supportant le moteur M et le ventilateur, la partie
extérieure étant destinée à recevoir la construction
elle-même; ces deux parties sont isolées pour évi-
ter la résonance des vibrations.
Le bâtiment total a 7 m. de diamètre environ et
9 m. de hauteur. Le tunnel proprement dit a lm.50
de diamètre et de longueur et est à veine ouverte;
la chambre circulaire d'expérimentation a 4 m. 50
de diamètre. Le ventilateur de Bothezat est ac-
tionné, par l'intermédiaire d'un réducteur, par un
moteur Westinghouse D C 20 CV., le courant étant
fourni par une génératrice extérieure au bâtiment.
En poussant la puissance à-24 CV une vitesse de
100 km. à l'heure environ est obtenue pour le
courant d'air dans la région centrale. Le coeffi-
cient de puissance K de l'appareil correspond à la
formule
P = KV3 A 10-6
P étant la puissance en H.P., V la vitesse maximum
en pieds par minute, A la surface de la section de
la veine centrale en pieds carrés, K est alors égal
à 1,70..
D'autre part, la distribution des vitesses a éte
trouvée remarquablement constante sur la plus
Le tunnel vertical Sikorsky
système Olchevsky
grande partie de la section utile. Les variations
étaient de l'ordre de + 1/2
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