Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-04-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 avril 1906 01 avril 1906
Description : 1906/04/01 (A14,N4)-1906/04/30. 1906/04/01 (A14,N4)-1906/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551285w
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
L'AÉROPHILE 1-5
ïjc 6 avril au matin le soleil nous fit monter à 2.500 m., mais à cette altitude égale-
ment, il y avait peu de vent. Entre temps, nous avions plané au delà du Kattegat et nous
fûmes finalement, ramenés vers le sud.
Dans Le r>rmrtitinns il nous fallut renoncer a nous élever aux grandes altitudes jusqu'à
ce que nous eussions atteint des régions
où l'attérissage put s'accomplir dans de
bonnes conditions. Nous décidâmes donc
d'économiser notre lest et, si possible, de
tenir encore la nuit suivante.
Il était évident pour nous, que notre état
physique pouvait compromettre le succès
de notre plan. Nous ne possédions plus,-
en effet, comme provisions de bouche,
qu'une douzaine de pralinés et une orange.
De plus, nous avions fortement souffert
du froid la première nuit, dans nos légers
vêtements d'été, bien que nous eussions
réussi à nous maintenir à une altitude de
300 à 1.000 mètres.
Nous cherchâmes notamment, à ralentir
autant que possible la vitesse verticale en
laissant couler du sable d'une façon cons-
tante chaque fois que l'aérostat descendait.
Un ballon qui est descendu ainsi douce-
ment, reste plein, parce qu'une quantité
d'air considérable s'est trouvé aspirée par
la manche ouverte ; cet air s'est mélangé
avec le gaz et même si on avait jeté trop
de lest, le ballon ne s'élèverait pas beau-
coup parce qu'avec l'air s'écoulerait tou-
jours un peu de gaz y mélangé.
Le 6 avril au soir, nous passâmes Kiel
avec Î2 sacs de lest. Là, nous tournâmes
encore plus à droite, jusqu'au S.-O., de
sorte que nous craignîmes de nous voir
emportés vers la mer du Nord. En consé-
quence, nous préparâmes la nacelle pour
l'atterrissage. Le ballon profita de ce que
nous ne nous occupions pas de lui pour se
mettre à descendre rapidement. Ce mouve-
ment de descente ayant été énergiquement
enrayé, l'aérostat s'éleva à 2.50Gm. A cette
altitude le froid et la dépression atmosphé-
rique étaient également désagréables.
Déjà, avant d'arriver à l'Elbe, notre di-
rection était au sud. Notre marche devint
bien plus rapide et nous n'avions plus rien
à craindre. Mais nous étions trop épuisés
pour manier à nouveau nos instruments.
Nous restâmes donc ainsi jusqu'au lende-
main 7 juin, à 6 h. 3/4 du matin, sans
faire de relevé météorologique.
Carte du voyage de 52 heures 1,'2, accompli
par les frères Wegener.
Cette nuit-là était également claire. Malgré cela, nous perdimes a nouveau llULl"'e unell-
tation au-dessus des marais de Luneburg, de sorte que nous ne pûmes déterminer notre route
qu'ensuite, pa* des esquisses, des appels et une détermination du point astronomique.
Le matin, la vitesse baissait à 4 m. par seconde et nous avions au-dessous de nous de
l'eau et du brouillard. Ensuite, le soleil réchauffa le ballon qui s'éleva à 3. <00 m. ou il
rencontra un vent de 10 à 12 m. par seconde. Nous avions alors notre ascension d altitude
à exécuter, avec les G sacs restants ; nous en réservâmes deux pour lattei lissage. eja,
à partir de 2.500 m.. nous dûmes respirer de l'oxygène pour nous maintenir dispos, car
nous savions bien que la montée n'allait pas être facile.
Nos espérances ne devaient pas se réaliser. D'abord, à ce moment-la, nous ne pouvions
plus lever un sac de lest à la hauteur du bordage de la nacelle. Puis, sous un froill
glacial, nous nous sentîmes défaillir. Nous demeurâmes ainsi durant 3 heures, a 6. u
par une température de - 16°. Cette situation devenant insoutenable, il ne nous restait
plus qu'à tirer la soupape. Nous étions vaincus; la fa.im et le froid lurent, à la longue,
plus forts que notre volonté.
ïjc 6 avril au matin le soleil nous fit monter à 2.500 m., mais à cette altitude égale-
ment, il y avait peu de vent. Entre temps, nous avions plané au delà du Kattegat et nous
fûmes finalement, ramenés vers le sud.
Dans Le r>rmrtitinns il nous fallut renoncer a nous élever aux grandes altitudes jusqu'à
ce que nous eussions atteint des régions
où l'attérissage put s'accomplir dans de
bonnes conditions. Nous décidâmes donc
d'économiser notre lest et, si possible, de
tenir encore la nuit suivante.
Il était évident pour nous, que notre état
physique pouvait compromettre le succès
de notre plan. Nous ne possédions plus,-
en effet, comme provisions de bouche,
qu'une douzaine de pralinés et une orange.
De plus, nous avions fortement souffert
du froid la première nuit, dans nos légers
vêtements d'été, bien que nous eussions
réussi à nous maintenir à une altitude de
300 à 1.000 mètres.
Nous cherchâmes notamment, à ralentir
autant que possible la vitesse verticale en
laissant couler du sable d'une façon cons-
tante chaque fois que l'aérostat descendait.
Un ballon qui est descendu ainsi douce-
ment, reste plein, parce qu'une quantité
d'air considérable s'est trouvé aspirée par
la manche ouverte ; cet air s'est mélangé
avec le gaz et même si on avait jeté trop
de lest, le ballon ne s'élèverait pas beau-
coup parce qu'avec l'air s'écoulerait tou-
jours un peu de gaz y mélangé.
Le 6 avril au soir, nous passâmes Kiel
avec Î2 sacs de lest. Là, nous tournâmes
encore plus à droite, jusqu'au S.-O., de
sorte que nous craignîmes de nous voir
emportés vers la mer du Nord. En consé-
quence, nous préparâmes la nacelle pour
l'atterrissage. Le ballon profita de ce que
nous ne nous occupions pas de lui pour se
mettre à descendre rapidement. Ce mouve-
ment de descente ayant été énergiquement
enrayé, l'aérostat s'éleva à 2.50Gm. A cette
altitude le froid et la dépression atmosphé-
rique étaient également désagréables.
Déjà, avant d'arriver à l'Elbe, notre di-
rection était au sud. Notre marche devint
bien plus rapide et nous n'avions plus rien
à craindre. Mais nous étions trop épuisés
pour manier à nouveau nos instruments.
Nous restâmes donc ainsi jusqu'au lende-
main 7 juin, à 6 h. 3/4 du matin, sans
faire de relevé météorologique.
Carte du voyage de 52 heures 1,'2, accompli
par les frères Wegener.
Cette nuit-là était également claire. Malgré cela, nous perdimes a nouveau llULl"'e unell-
tation au-dessus des marais de Luneburg, de sorte que nous ne pûmes déterminer notre route
qu'ensuite, pa* des esquisses, des appels et une détermination du point astronomique.
Le matin, la vitesse baissait à 4 m. par seconde et nous avions au-dessous de nous de
l'eau et du brouillard. Ensuite, le soleil réchauffa le ballon qui s'éleva à 3. <00 m. ou il
rencontra un vent de 10 à 12 m. par seconde. Nous avions alors notre ascension d altitude
à exécuter, avec les G sacs restants ; nous en réservâmes deux pour lattei lissage. eja,
à partir de 2.500 m.. nous dûmes respirer de l'oxygène pour nous maintenir dispos, car
nous savions bien que la montée n'allait pas être facile.
Nos espérances ne devaient pas se réaliser. D'abord, à ce moment-la, nous ne pouvions
plus lever un sac de lest à la hauteur du bordage de la nacelle. Puis, sous un froill
glacial, nous nous sentîmes défaillir. Nous demeurâmes ainsi durant 3 heures, a 6. u
par une température de - 16°. Cette situation devenant insoutenable, il ne nous restait
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