Presse et revues
28 pages
Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-03-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 mars 1906 01 mars 1906
Description : 1906/03/01 (A14,N3)-1906/03/31. 1906/03/01 (A14,N3)-1906/03/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551284g
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
L'AÉROPHILE 07
M. Langley décida tout d'abord de construire un modèle à l'échelle de lit et d'employer
le mode de lancement qui lui avait déjà réussi. Il fait construire un grand house boat
formant atelier avec, disposé sur le toit, un plan incliné. Un chariot roulant sur les rails
de ce plan supporte l'aéroplane pendant le lancement et l'abandonne à l'extrémité du
parcours en tombant dans -
A la fin de 1899, le bâti du modèle à 1/4 était terminé et celui en grandeur naturelle tivs
avancé. Pour les alléger, on avait utilisé du bois creusé et collé comme celui que le colonel
Renard avait l'habitude d'établir sous le nom de bambou artificiel. Il ne manquait que le
moteur. On avait traité avec un fabricant pour avoir un moteur à explosion de 12 ch.
pesant 50 kilos tout compris. Cette condition était draconienne pour l'époque et naturel-
lement, l'industriel demanda des délais, qui lui furent accordés avec une nouvelle com-
mande d'un moteur de 50 chx pour le grand appareil.
La belle saison de 1899 fut employée à essayer différentes formes, notamment les surfaces
superposées de Ilargrave. Elles furent trouvées plus solides mais moins portantes que
dans la disposition en tandem et l'on décida de conserver le type qui avait déjà fait ses
preuves.
Au printemps de 1900, on s'aperçoit enfin que le constructeur est incapable de livrer
aucun moteur. Une enquête faite dans. tout le pays démontre péremptoirement que le
moteur cherché ne s'y trouvera pas. Il ne se trouve d'ailleurs pas davantage en Europe où
se rendent le professeur Langley accompagné de l'ingénieur Manly, à l'occasion de
l'Exposition de 1900.
Nous savons que
le problème était a
cette époque insolu-
ble : on ne trouvait
pas le cheval à
moins de 10 kilos.
De retour à Wa-
shington, force est
donc à M. Langley,
de s'occuper 1 u i-
même de la cons-
truction du moteur.
Il confia ce travail
à M. Manly.
A la fin de 1901,
un moteur de 52 chx
à 5 cylindres, pesant
3 kilos par cheval,
se trouvait terminé ;
mais on s'aperçoit
qu'il faudra recons-
truire plus solide-
ment le bâti de l'aé-
roplane.
Après beaucoup
de travail et des es-
sais sans nombre,
pendant lesquels se
Le professeur Manly à bord de l'aéraplane Langley, le 1 octobre 1903;
brisaient les organes indispensables, transmissions, paliers, butées, etc., dessinés un peu
trop sur leur limite de résistance, après avoir solutionné des centaines de détails, car la
question est toute en détails--- (1), on se croit enfin prêt dans l'été de 1903.
Le 14 juillet,, le house boat est remorqué de Washington jusque sur le Potomac en face
de Widewater, et ancré sur des corps morts disposés d'avance.
Il y avait certes eu jusque-là, de longs retards ; mais ce ne fut rien en comparaison de
ceux qui surgirent.
Le modèle au 1/4 qui, jusque-là, avait été bien abrité, livré à de nouvelles conditions
climatériques, soumis notamment à l'humidité dégagée du Potomac, se mit à jouer dans
toutes ses parties et il fallut le reconstruire.
Il ne put être lancé que le 8 août et il porta avec un équilibre parfait ses 26 kilos au
moyen de ses -6 mq et de son moteur de 3 chx. Il n'atteignit pas une distance aussi consi-
dérable que le petit modèle de 1896, parce qu'il survint une panne due au carburateur qui
était noyé.
(1) Pour en donner une idée, aucun carburateur du commerce ne pouvant convenir, on en inveiHj
jusqu'à douze différents avant de trouver le meilleur,
M. Langley décida tout d'abord de construire un modèle à l'échelle de lit et d'employer
le mode de lancement qui lui avait déjà réussi. Il fait construire un grand house boat
formant atelier avec, disposé sur le toit, un plan incliné. Un chariot roulant sur les rails
de ce plan supporte l'aéroplane pendant le lancement et l'abandonne à l'extrémité du
parcours en tombant dans -
A la fin de 1899, le bâti du modèle à 1/4 était terminé et celui en grandeur naturelle tivs
avancé. Pour les alléger, on avait utilisé du bois creusé et collé comme celui que le colonel
Renard avait l'habitude d'établir sous le nom de bambou artificiel. Il ne manquait que le
moteur. On avait traité avec un fabricant pour avoir un moteur à explosion de 12 ch.
pesant 50 kilos tout compris. Cette condition était draconienne pour l'époque et naturel-
lement, l'industriel demanda des délais, qui lui furent accordés avec une nouvelle com-
mande d'un moteur de 50 chx pour le grand appareil.
La belle saison de 1899 fut employée à essayer différentes formes, notamment les surfaces
superposées de Ilargrave. Elles furent trouvées plus solides mais moins portantes que
dans la disposition en tandem et l'on décida de conserver le type qui avait déjà fait ses
preuves.
Au printemps de 1900, on s'aperçoit enfin que le constructeur est incapable de livrer
aucun moteur. Une enquête faite dans. tout le pays démontre péremptoirement que le
moteur cherché ne s'y trouvera pas. Il ne se trouve d'ailleurs pas davantage en Europe où
se rendent le professeur Langley accompagné de l'ingénieur Manly, à l'occasion de
l'Exposition de 1900.
Nous savons que
le problème était a
cette époque insolu-
ble : on ne trouvait
pas le cheval à
moins de 10 kilos.
De retour à Wa-
shington, force est
donc à M. Langley,
de s'occuper 1 u i-
même de la cons-
truction du moteur.
Il confia ce travail
à M. Manly.
A la fin de 1901,
un moteur de 52 chx
à 5 cylindres, pesant
3 kilos par cheval,
se trouvait terminé ;
mais on s'aperçoit
qu'il faudra recons-
truire plus solide-
ment le bâti de l'aé-
roplane.
Après beaucoup
de travail et des es-
sais sans nombre,
pendant lesquels se
Le professeur Manly à bord de l'aéraplane Langley, le 1 octobre 1903;
brisaient les organes indispensables, transmissions, paliers, butées, etc., dessinés un peu
trop sur leur limite de résistance, après avoir solutionné des centaines de détails, car la
question est toute en détails--- (1), on se croit enfin prêt dans l'été de 1903.
Le 14 juillet,, le house boat est remorqué de Washington jusque sur le Potomac en face
de Widewater, et ancré sur des corps morts disposés d'avance.
Il y avait certes eu jusque-là, de longs retards ; mais ce ne fut rien en comparaison de
ceux qui surgirent.
Le modèle au 1/4 qui, jusque-là, avait été bien abrité, livré à de nouvelles conditions
climatériques, soumis notamment à l'humidité dégagée du Potomac, se mit à jouer dans
toutes ses parties et il fallut le reconstruire.
Il ne put être lancé que le 8 août et il porta avec un équilibre parfait ses 26 kilos au
moyen de ses -6 mq et de son moteur de 3 chx. Il n'atteignit pas une distance aussi consi-
dérable que le petit modèle de 1896, parce qu'il survint une panne due au carburateur qui
était noyé.
(1) Pour en donner une idée, aucun carburateur du commerce ne pouvant convenir, on en inveiHj
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