Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-03-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mars 1906 01 mars 1906
Description : 1906/03/01 (A14,N3)-1906/03/31. 1906/03/01 (A14,N3)-1906/03/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551284g
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
L'AÉROPHILE 87
« Voguant rapidement dans les airs d'un côté de la Manche à l'autre, celle-ci,
vue du haut du ballon, nous semblait un canal, car, planant assez haut, la côte
française et la côte anglaise se dessinaient d'une manière également nette à nos
yeux.
« L'aérostat étant parfaitement équilibré, nous en profitâmes pour faire une
légère collation arrosée de Champagne. Nous aidâmes un verre à la santé de ce
bon vieux Neptune, tandis que le bruit des vagues montait doucement jusque vers
nous et ( avec des sentiments de regret pour les voyageurs souffrant du mal de
mer, .dans le vapeur à turbine, en bas.
• « Un peu plus lard, et nous voilà en train ! Nous venions de constater, juste au
: milieu du canal, que nous étions pour ainsi dire sur une même ligne avec le
vapeur à turbine « Onward » qui fait le service de l'après-midi et qui se relie au
train dent le départ avait eu lieu de Londres à 2 h. 20. Or, voilà que nous étions en
course, pour voir lequel de nous deux arriverait le premier. Nous étions partis de
Londres à peu près à- la même heure et le vapeur ne nous devança à Boulogne
que de juste cinq minutes.
« A la hauteur de 7.000 pieds la neige commença à tomber et la température
était au-dessous de zéro. Le lest que nous avions emporté, et qui, à notre départ,
était humide, était tout gelé et dur comme une pierre. A cette hauteur nous pûmes
parfaitement distinguer les bateaux de pèche, les phares, d'autres points saillants,
et bientôt les rochers de la côte française.
« Ayant ouvert la soupape, nous commençâmes, petit à petit, à descendre vers
terre. Notre course nous fil passer rapidement à travers des peupliers, puis une
haute enceinte entourant de jeunes arbres, jusqu'à ce que, ayant vaillamment
accompli sa tâche et emporté de l'autre côté la première dame qui se soit aven-
turée à faire cette traversée en ballon, l'aérostat vint descendre à un endroit
situé à environ 20 milles de Boulogne.
- « Nous nous procurâmes un camion et nous fîmes transporter à la gare de
Samer, à environ 4 milles de l'endroit où nous avions repris terre. Ce même soir,
nous prîmes le bateau qui part de Calais, pour faire notre rentrée à Londres
le lendemain malin à cinq heures et demie.
« FRANK HEDGES BUTLEn »
- Aû Pôle Nord «i) Dirigçabfc
Au nom de la Wellman Chicago Record -I-Iemld Polar Expedition, M. Wellman est
venu à Paris, fin janvier, comme nous l'avons annoncé dans notre numéro de janvier,
pour préparer les études et plans de l'expédition arctique dont il est le chef. Après
examen de nombreux projets de dirigeables, M. Wellman approuva celui de l'ingénieur-
aéronaute Louis Godard et lui-passa commande d'un dirigeable mixte dont les caracté-
ristiques sont indiquées, plus loin par le constructeur lui-même.
Tout le travail que M. Louis Godard avait préparé avant l'arrivée de M. Wellman
lui a permis de présenter les plans d'ensemble d'un appareil simplifié, où chaque partie
a été minutieusement étudiée, afin d'avoir les meilleurs rendements et de ne pas courir
des chances d'insuccès. Cette année, M. Wellman tient tout d'abord à faire une série
d'expériences et d'essais à sa base même d'opérations, au Spitzberg, avec le dirigeable
mixte qu'il' a commandé. Ces essais dureront trois semaines environ, car l'explorateur
américain désire connaître absolument son matériel, la vitesse qu'il peut obtenir. Si les
résultats sont satisfaisants, il partira immédiatement. Sinon, profitant de l'expérience
acquise, if apportera les modifications nécessaires au navire aérien, en en ramenant une
partie en France et ne laissant à sa base d'opérations que ce qui peut y passer l'hiver.
L'exploration serait alors faite en toute sécurité en 1907.
L'expédition emportera des traîneaux complètement équipés, actionnés par moteurs,
un bateau, des instruments et la nourriture de l'équipage pour 75 jours ; si bien que, en
cas de nécessité, les membres de l'expédition pourront par ces moyens revenir en sûreté
au Spitzberg, base d'opération, au Groënland ou à la Terre François-Joseph.
- Dans le cas où l'expédition parviendrait au Pôle ou dans l'intérieur du cercle des
régions inconnues," des efforts seront faits pour descendre sur la glace, pendant une
période de calme où de" vent faible (périodes fréquentes en été,), pour faire des études
scientifiques. — N. D. L. R.
MATÉRIEL AÉROSTATIQL E
FORME DU BALLON. — Le ballon construit spécialement en vue de l'exploration polaire_
déterminée par M. Wellman, il s'agissait de se rendre compte de ce que l'explorateur
pouvait obtenir comme résultats pratiques et surtout comme vitesse. Les éléments fournis
par ce dernier et exposés plus loin ont, à tous points de, vue, fait rejeter a priori le projet
du dirigeable à vitesse maxima tel qu'on pourrait le demander pour nos pays, en raison
« Voguant rapidement dans les airs d'un côté de la Manche à l'autre, celle-ci,
vue du haut du ballon, nous semblait un canal, car, planant assez haut, la côte
française et la côte anglaise se dessinaient d'une manière également nette à nos
yeux.
« L'aérostat étant parfaitement équilibré, nous en profitâmes pour faire une
légère collation arrosée de Champagne. Nous aidâmes un verre à la santé de ce
bon vieux Neptune, tandis que le bruit des vagues montait doucement jusque vers
nous et ( avec des sentiments de regret pour les voyageurs souffrant du mal de
mer, .dans le vapeur à turbine, en bas.
• « Un peu plus lard, et nous voilà en train ! Nous venions de constater, juste au
: milieu du canal, que nous étions pour ainsi dire sur une même ligne avec le
vapeur à turbine « Onward » qui fait le service de l'après-midi et qui se relie au
train dent le départ avait eu lieu de Londres à 2 h. 20. Or, voilà que nous étions en
course, pour voir lequel de nous deux arriverait le premier. Nous étions partis de
Londres à peu près à- la même heure et le vapeur ne nous devança à Boulogne
que de juste cinq minutes.
« A la hauteur de 7.000 pieds la neige commença à tomber et la température
était au-dessous de zéro. Le lest que nous avions emporté, et qui, à notre départ,
était humide, était tout gelé et dur comme une pierre. A cette hauteur nous pûmes
parfaitement distinguer les bateaux de pèche, les phares, d'autres points saillants,
et bientôt les rochers de la côte française.
« Ayant ouvert la soupape, nous commençâmes, petit à petit, à descendre vers
terre. Notre course nous fil passer rapidement à travers des peupliers, puis une
haute enceinte entourant de jeunes arbres, jusqu'à ce que, ayant vaillamment
accompli sa tâche et emporté de l'autre côté la première dame qui se soit aven-
turée à faire cette traversée en ballon, l'aérostat vint descendre à un endroit
situé à environ 20 milles de Boulogne.
- « Nous nous procurâmes un camion et nous fîmes transporter à la gare de
Samer, à environ 4 milles de l'endroit où nous avions repris terre. Ce même soir,
nous prîmes le bateau qui part de Calais, pour faire notre rentrée à Londres
le lendemain malin à cinq heures et demie.
« FRANK HEDGES BUTLEn »
- Aû Pôle Nord «i) Dirigçabfc
Au nom de la Wellman Chicago Record -I-Iemld Polar Expedition, M. Wellman est
venu à Paris, fin janvier, comme nous l'avons annoncé dans notre numéro de janvier,
pour préparer les études et plans de l'expédition arctique dont il est le chef. Après
examen de nombreux projets de dirigeables, M. Wellman approuva celui de l'ingénieur-
aéronaute Louis Godard et lui-passa commande d'un dirigeable mixte dont les caracté-
ristiques sont indiquées, plus loin par le constructeur lui-même.
Tout le travail que M. Louis Godard avait préparé avant l'arrivée de M. Wellman
lui a permis de présenter les plans d'ensemble d'un appareil simplifié, où chaque partie
a été minutieusement étudiée, afin d'avoir les meilleurs rendements et de ne pas courir
des chances d'insuccès. Cette année, M. Wellman tient tout d'abord à faire une série
d'expériences et d'essais à sa base même d'opérations, au Spitzberg, avec le dirigeable
mixte qu'il' a commandé. Ces essais dureront trois semaines environ, car l'explorateur
américain désire connaître absolument son matériel, la vitesse qu'il peut obtenir. Si les
résultats sont satisfaisants, il partira immédiatement. Sinon, profitant de l'expérience
acquise, if apportera les modifications nécessaires au navire aérien, en en ramenant une
partie en France et ne laissant à sa base d'opérations que ce qui peut y passer l'hiver.
L'exploration serait alors faite en toute sécurité en 1907.
L'expédition emportera des traîneaux complètement équipés, actionnés par moteurs,
un bateau, des instruments et la nourriture de l'équipage pour 75 jours ; si bien que, en
cas de nécessité, les membres de l'expédition pourront par ces moyens revenir en sûreté
au Spitzberg, base d'opération, au Groënland ou à la Terre François-Joseph.
- Dans le cas où l'expédition parviendrait au Pôle ou dans l'intérieur du cercle des
régions inconnues," des efforts seront faits pour descendre sur la glace, pendant une
période de calme où de" vent faible (périodes fréquentes en été,), pour faire des études
scientifiques. — N. D. L. R.
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FORME DU BALLON. — Le ballon construit spécialement en vue de l'exploration polaire_
déterminée par M. Wellman, il s'agissait de se rendre compte de ce que l'explorateur
pouvait obtenir comme résultats pratiques et surtout comme vitesse. Les éléments fournis
par ce dernier et exposés plus loin ont, à tous points de, vue, fait rejeter a priori le projet
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