Presse et revues
28 pages
Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-03-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 mars 1906 01 mars 1906
Description : 1906/03/01 (A14,N3)-1906/03/31. 1906/03/01 (A14,N3)-1906/03/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551284g
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
80 MARS 1906
Mais, à côté de ces concluantes expériences des ballons dirigeables, qui n'ont pas épuisé
le cycle de leurs applications et nous vaudront peut-être la conquête du pôle, si l'aventu-
reux projet de notre nouveau collègue, M. Walter Wellman est couronné de succès,
l'année 1905-1906 sera caractérisée par l'essor inouï des études d'aviation. Ici encore, le
mouvement est parti de l'Aéro-Club de France sous l'impulsion de notre vaillant et géné-
reux collègue, M. Ernest Archdeacon, aidé des aviateurs de la première heure, les Tatin, les
Ferber et tant d'autres groupés, dans notre Commission d'aviation, qui a centralisé les
efforts des chercheurs et qui, laissant à chacun son initiative, a déjà tant fait pour la
locomotion aérienne par des moyens purement mécaniques.
M. Archdeacon nous a montré cette année de nouveaux et intéressants modèles ; il nous
a fait assister à ses essais d'enlèvement d'un aéroplane tiré par une automobile, puis par
un rapide autocanot, essais qui ont démontré la possibilité d'utiliser cet original mode de
départ.
A son exemple, un de nos collègues les plus sympathiques, M. Louis Blériot, a construit
un nouvel aéroplane et se dispose à essayer sans tarder une machine volante à moteur
montée.
Quant au capitaine Ferber, il a poursuivi à Meudon les travaux qui l'ont placé à la tête
de nos aviateurs. Les deux machines volantes automotrices qu'il achève en ce moment,
nous feront sans doute applaudir à son succès définitif. A ses expériences, le capitaine
Ferber a joint une théorie scientifique des plus complètes et absolument nouvelle de l'avia-
tion par vol plané.
Notre brillant collègue, Santos-Dumont, sans renoncer à poursuivre ses expériences
d'aérostats dirigeables, qui lui ont valu une célébrité mohdiale, s'est tourné, lui aussi, vers
les essais de plus lourd que l'air. C'est à lui que revient la première inscription pour le
Grand Prix d'aviation de 50.000 francs, généreusement fondé par MM. Henri Deutsch de la
Meurthe et Ernest Archdeacon, prix que nous espérons bien voir gagner cette année.
D'autres inscriptions pour cette épreuve sensationnelle sont d'ailleurs annoncées, notam-
ment celle de l'homme qui le premier en France a exécuté des glissades aériennes, le capi-,
taine Ferber.
Je n'aurai garde d'oublier les fameuses expériences d'hélicoptères, faites en mai dernier
à notre Parc par deux jeunes inventeurs dont on ne saurait trop louer l'ingéniosité, l'intelli-
gence et la modestie, MM. Armand et Henri Dufaux. J'exprime lu vœu de voir deux autres
inventeurs, deux frères également, qui ont fait quelque bruit par le monde, les Américains
Orville et Wilbur Wright venir faire en France la démonstration des succès retentissants
qu'ils auraient obtenus chez eux. Ils trouveront à l'Aéro-Club de France des sympathies pro-
fondes et aussi, nous en sommes certain, des émules capables de les égaler et peut-être de
les dépasser avant peu.
Je comptais, messieurs, consacrer quelques mots au rôle spécial de chacune de nos
diverses Commissions. Il se trouve que pour la Commission d'aviation et la Commission
scientifique, c'est déjà chose faite.
Quant à notre Commission sportive, après l'élaboration de ce règlement général des
concours et records aéronautiques, qui est devenu, comme vous le savez, la base du Code
sportif aéronautique international, elle a organisé, avec un brillant succès, les diverses
épreuves disputées au cours de l'année, en a assuré la régularité et homologu é les résultats.
De son côté, la Commission technique a poursuivi avec compétence et dévouement un
labeur souvent ingrat que récompense cependant parfois, trop rarement, le plaisir de
mettre en évidence quelque idée nouvelle et heureuse, et d'apporter ainsi à certains cher-
cheurs un encouragement efficace.
Il me faut aussi, messieurs, vous signaler l'organisation de la Section aéronautique de -
l'Exposition de l'Automobile, et des Sports, confiée comme les années précédentes, à l'Aéro-
Club de France. Votre jury a pu décerner dans cette circonstance, des médailles aux expo-
sants suivants : MM. Wenz, Farcot, Filiasi, Levavasseur.
Pour la première fois, sur l'initiative de notre généreux - collègue, M. Jacques Balsan,
notre Commission scientifique avait institué un concours de photographie aéronautique.
De nombreux compétiteurs français et étrangers y ont pris part ; beaucoup d'envois, notam-
ment ceux de notre collègue, M. A. Boulade, étaient des plus remarquables. Les autres
lauréats furent MM. Paul Tissandier, A. Tiberghien, Paul Léglise. Alfred Duprat, Anton,
Schlein, G. Dorville, Lucien Lemaire, Emile Gaillard et ses fils. Victor Louet. le comte
Antoine Rozan, Henri Gendron, Albert Omer-Decugis. Marcel Roi et Cie, Robert Seguin.
L'Exposition des œuvres primées, dans la Rotonde de l'Aima, a vivement contribué à l'éclat
du Salon de l'Aéro-Club de France, et démontré aussi les intéressants résultats et les appli-
cations précieuses de la photographie en ballon.
*
* *
En dehors des événements déjà signalés, il me reste à rappeler les principaux faits de
notre vie sociale dans ses manifestations intérieures et dans son rayonnement au dehors.
Mais, à côté de ces concluantes expériences des ballons dirigeables, qui n'ont pas épuisé
le cycle de leurs applications et nous vaudront peut-être la conquête du pôle, si l'aventu-
reux projet de notre nouveau collègue, M. Walter Wellman est couronné de succès,
l'année 1905-1906 sera caractérisée par l'essor inouï des études d'aviation. Ici encore, le
mouvement est parti de l'Aéro-Club de France sous l'impulsion de notre vaillant et géné-
reux collègue, M. Ernest Archdeacon, aidé des aviateurs de la première heure, les Tatin, les
Ferber et tant d'autres groupés, dans notre Commission d'aviation, qui a centralisé les
efforts des chercheurs et qui, laissant à chacun son initiative, a déjà tant fait pour la
locomotion aérienne par des moyens purement mécaniques.
M. Archdeacon nous a montré cette année de nouveaux et intéressants modèles ; il nous
a fait assister à ses essais d'enlèvement d'un aéroplane tiré par une automobile, puis par
un rapide autocanot, essais qui ont démontré la possibilité d'utiliser cet original mode de
départ.
A son exemple, un de nos collègues les plus sympathiques, M. Louis Blériot, a construit
un nouvel aéroplane et se dispose à essayer sans tarder une machine volante à moteur
montée.
Quant au capitaine Ferber, il a poursuivi à Meudon les travaux qui l'ont placé à la tête
de nos aviateurs. Les deux machines volantes automotrices qu'il achève en ce moment,
nous feront sans doute applaudir à son succès définitif. A ses expériences, le capitaine
Ferber a joint une théorie scientifique des plus complètes et absolument nouvelle de l'avia-
tion par vol plané.
Notre brillant collègue, Santos-Dumont, sans renoncer à poursuivre ses expériences
d'aérostats dirigeables, qui lui ont valu une célébrité mohdiale, s'est tourné, lui aussi, vers
les essais de plus lourd que l'air. C'est à lui que revient la première inscription pour le
Grand Prix d'aviation de 50.000 francs, généreusement fondé par MM. Henri Deutsch de la
Meurthe et Ernest Archdeacon, prix que nous espérons bien voir gagner cette année.
D'autres inscriptions pour cette épreuve sensationnelle sont d'ailleurs annoncées, notam-
ment celle de l'homme qui le premier en France a exécuté des glissades aériennes, le capi-,
taine Ferber.
Je n'aurai garde d'oublier les fameuses expériences d'hélicoptères, faites en mai dernier
à notre Parc par deux jeunes inventeurs dont on ne saurait trop louer l'ingéniosité, l'intelli-
gence et la modestie, MM. Armand et Henri Dufaux. J'exprime lu vœu de voir deux autres
inventeurs, deux frères également, qui ont fait quelque bruit par le monde, les Américains
Orville et Wilbur Wright venir faire en France la démonstration des succès retentissants
qu'ils auraient obtenus chez eux. Ils trouveront à l'Aéro-Club de France des sympathies pro-
fondes et aussi, nous en sommes certain, des émules capables de les égaler et peut-être de
les dépasser avant peu.
Je comptais, messieurs, consacrer quelques mots au rôle spécial de chacune de nos
diverses Commissions. Il se trouve que pour la Commission d'aviation et la Commission
scientifique, c'est déjà chose faite.
Quant à notre Commission sportive, après l'élaboration de ce règlement général des
concours et records aéronautiques, qui est devenu, comme vous le savez, la base du Code
sportif aéronautique international, elle a organisé, avec un brillant succès, les diverses
épreuves disputées au cours de l'année, en a assuré la régularité et homologu é les résultats.
De son côté, la Commission technique a poursuivi avec compétence et dévouement un
labeur souvent ingrat que récompense cependant parfois, trop rarement, le plaisir de
mettre en évidence quelque idée nouvelle et heureuse, et d'apporter ainsi à certains cher-
cheurs un encouragement efficace.
Il me faut aussi, messieurs, vous signaler l'organisation de la Section aéronautique de -
l'Exposition de l'Automobile, et des Sports, confiée comme les années précédentes, à l'Aéro-
Club de France. Votre jury a pu décerner dans cette circonstance, des médailles aux expo-
sants suivants : MM. Wenz, Farcot, Filiasi, Levavasseur.
Pour la première fois, sur l'initiative de notre généreux - collègue, M. Jacques Balsan,
notre Commission scientifique avait institué un concours de photographie aéronautique.
De nombreux compétiteurs français et étrangers y ont pris part ; beaucoup d'envois, notam-
ment ceux de notre collègue, M. A. Boulade, étaient des plus remarquables. Les autres
lauréats furent MM. Paul Tissandier, A. Tiberghien, Paul Léglise. Alfred Duprat, Anton,
Schlein, G. Dorville, Lucien Lemaire, Emile Gaillard et ses fils. Victor Louet. le comte
Antoine Rozan, Henri Gendron, Albert Omer-Decugis. Marcel Roi et Cie, Robert Seguin.
L'Exposition des œuvres primées, dans la Rotonde de l'Aima, a vivement contribué à l'éclat
du Salon de l'Aéro-Club de France, et démontré aussi les intéressants résultats et les appli-
cations précieuses de la photographie en ballon.
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En dehors des événements déjà signalés, il me reste à rappeler les principaux faits de
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