PONT sur LA SIAGNE (Ligne de Marseille à Vintimille)
par M. BASTIEN Chef du Service de la Voie et des Bâtiments de la Région du Sud-Est de la S. N. C. F.
Vers la fin de 1939, la Société Nationale des chemins de fer (Région du Sud-Est) a renforcé le pont métallique établi sur la ligne à double voie de Marseille à Vintimille, au km 186.585, à la traversée de la rivière « La Siagne », entre les gares de Mandelieu-la- Napoule et de Cannes-la-Bocca.
L'ouvrage a 80 m environ de longueur totale. Il est constitué par deux ponts à une voie, à tablier inférieur, avec poutres latérales continues en 4 travées symé- triques (17,25 m - 23,2o - 23,2o - I 7,25).
Avant renforcement, ces poutres latérales étaient du type dit « à poutres droites », avec treillis multiple en fers plats, assemblés à chaque croisement par de larges goussets. La section des poutres (membrures et treillis) était la même d'un bout à l'autre de l'ouvrage.
1. - HISTORIQUE DE L'OUVRAGE Construit en 1862, le pont avait, tout d'abord, été établi en 3 travées continues.
L'insuffisance des poutres principales avait nécessité, dès 1885, un premier renforcement, qui fut obtenu
par transformation de l'ouvrage à 3 travées en ouvrage à 4 travées. Trois nouvelles piles furent construites et les deux piles primitives supprimées.
En 1911, on réalisa un deuxième renforcement concernant, cette fois, les tabliers proprement dits.
Les pièces de pont, les longerons et le platelage furent remplacés.
En 1932, la mise en état de la ligne Marseille-Vinti- mille en vue de la circulation de machines à essieux de 2o t ayant été décidée, on examina de très près les conditions de résistance des divers ouvrages de la ligne et, notamment, du pont sur « La Siagne ».
Les éléments des tabliers de cet ouvrage (pièces de pont et longerons), remplacés en 1911, étaient suscep- tibles de supporter, dans les conditions réglementaires, le train type I 927 ; les membrures des poutres princi- pales avaient aussi une résistance suffisante.
En revanche, les efforts théoriques dans les barres de treillis, calculés pour les machines appelées à circuler sur la ligne, dépassaient de beaucoup les limites régle- mentaires.
Des mesures expérimentales ayant confirmé l'insuffi-
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