Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1915-06-16
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 juin 1915 16 juin 1915
Description : 1915/06/16 (Numéro 5783). 1915/06/16 (Numéro 5783).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k644387m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/11/2008
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£umanokl DESGRÉES du LOU
JOURNAL REPUBLICAIN QUOTIDIEN
«. !>(̃• i OUCLAIR>REMES
FIL TÉLÉGRAPHIQUE: SPÉCIAL
L'Angleterre
ET
le service obligatoire
On est surpris en France de vuir que l'An-
gleterre n'a pas encore établi pour son ar-
mée le service obligatoire et se trouve dans
la nécessité de faire appel il des enrôlements
volontaires.
Pour nous servir d'une comparaison, si
ron nous proposait de supprimer le suffrage
universel, cela ne nous paraîtrait pas plus
fou que, l'année dernière, l'obligation du
service militaire n'aurait paru il l'immense
majorité des Anglais, car ce service est i1 la
fois contraire à l'esprit individualiste de la
*talion et au régime constitutionnel du pays.
Voici qu'en dix mois, la Grande-Bretagne
a fait vers cette obligation, rationnelle pour
nous, une avancée qu'aucun Parlement
n'aurait acceptée, même au temps des guer-
res du premier Empire. Mais devant l'énor-
me puissance de l'iirmenient allemand, peu
à peu le peuple anglais, presque tout entier,
a dû reconnaître qu'il n'aura lias trop de
toutes les forces de l'empire britannique
pour contribuer utilement à l'écrasement de
«'Allemagne.
C'est sous la poussée de cette transforma-
tion de l'esprit public, ayant une nouvelle
compréhension des choses, que le ministère
anglais a dû se transformer pour constituer
un gouvernement d'union nationale dans
lequel toutes les opinions se trouvent repré-
sent t's.
La question du meilleur travail et surfout
de la fabrication des armes et des munitions
nous avait paru tout d'abord le but princi-
pal de cette transformation elle n'était en
réalité qu'accessoire.
C'est la nécessité de l'établissement du
service obligatoire qui adu gouvernement de concentration qui di-
rige actuellement nos Alliés. On en verra
avant peu les résultats. Sans doute, il existe
encore une certaine opposition à cette me-
sure radicale qu il semblait impossible de
faire accepter il un peuple aussi individua-
liste que le peuple anglais, mais cotte oppo-
sition diminue do jour en jour. Presque
toute lu presse s'est ralliée à la motion du
service obligatoire On ne peut. guère citer
commc opposants que le Slnr, le Dciilij
Krs aitd l.rudrr, et le Uaily Chroniclr.
'Comme contre l'ohli;ation du
service, 'ils allèguent que toute obligation Il
envers l'Etat, « est cou traire ;!Il génie an-
glais et quo rion nc saurait «Mre supérieur
« J'nrlniirablc élasticité de la communauté
britannique
Le Timrs répond forl. justement que « l'é-
lasticité n'est qu un synonymie de désor-
ganisation Il, il Il y a, poursuit-il, trois rai-
sons primordiales' qui rendent le service
obligatoire iiiiii.-pcnsable. Ce sont
« Que nous ne pouvons battre les Alle-
mands sans jeter dans la balance chaquo
once de notre poids
Qu'il y a beaucoup d'hommes valides en
Angleterre qui disent, assez justement,
qu'ils sont prêts à faire leur devoir, mais
qu'ils attendent que l'Etat les y appelle et
que tous soient traités également
n Que le problème industriel est devenu
aussi important que le problème militaire
et qu'il faut, à tout pris, faire cesser un état
de choses qui fait que l'on envoie sur le
front les meilleurs ouvriers alors qu'on lais-
se tranquillement chez eux de nombreux
hommes valides.
Les hommes politiques suivent presque
tous la presse, beaucoup par conviction,
quelques-uns par intérêt. Plusieurs leaders
libéraux, dernièrement encore fervents par-
tisans de l'individualisme et du libre arbitre
de chaque Anglais, ont déclnré par des let-
tres publiques se rallier désormais ou prin-
cipe de l'obligation de tous envers l'Etat.
Un grand journal, le Dailv Graphie, a fait
plus. Par une brusque volte-face, il est de-
venu un des partisans les plus énergiques
'de l'obligation, après en avoir été l'adver-
saire résolu « Il ne s'agit plus, écrit-il, de
centaines de mille hommes. Il nous en faut
des millions c'est pourquoi il n'est plus
possible de se contenter du service volon-
taire. Seul le service obligatoire nous donne
la certitude de la victoire. i>
Voilà l'opinion publique fixée et l'on ne
saurait trop signaler l'importance de ce
fait. On peut s'attendre prochainement à
voir de nouvelles lois proposées à ce sujet
au Parlement anglais. Le jour où elles se-
ront votées, nous nous rappellerons les pa-
roles de lord Rosebery
L'effet moral de l'adoption du service
obligatoire en Angleterre sera plus effectif
sur nos ennemis qu'une grande victoire sur
le terrain militaire »
B. RENAUDET.
M. Poincaré à Saint-Etienne
Saint-Etiekne, 15 juin (contrôlé). Le Prési-
dent de la Pépublique est arrivé, ce matin, à
10 heures 30, à Saint-Chamond, où il a été
reçu par M. Lallemand, préfet de la Loire,
M. Delay, maire de Saint-Chamond, ainsi que
par la direction et le haut personnel des Acié-
ries de la Marine et d'Homécourt. Le Prési-
dent était accompagné de M. Miîlerand, mi-
jlstre de la guerre, et du général Duparge.
Après les souhaits de bienvenue, M. Poin-
taré a visité les Aciéries de la Marine et a
distribué quelques récompenses. Il a félicité
hautement le personnel et la direction de
leurs efforts pour la défense nationale. A
midi 15, le Président de la République remon-
tait en wagon et quittait Saint-Chamond, pre-
nant la direction de la Nièvre. (Hava8.)
Le communiqué
OFFICIEL
de l'après-midi
PARIS, 15 juin. Communiqué officiel de
15 heures
Rien d'important ajouter au commiAilqué
d'hier soir.
UNE ATTAQUE ENNEMIE DIRIGÉE CON-
TRE LES TRANCHEES CONQUISES PAR
NOUS LE 6, A QUENNEVIÊRE, A ÉTÉ COM-
PLETEMENT REPOUSSEE.
Une pièce allemande à longue portée a la*n-
cé deux projectiles sur Complègne. Aucune
victime, aucun dégât.
Pour développer notre armement
Paris, 15 juin. (Contrôlé). Ce matin, se
sont terminées les conférences du gouverne-1
ment avec les commissions réunies du budget
et de l'armée. A la réunion de ce matin, le
gouvernement était représenté par M. Vivia-
ni, président du Conseil, et M. Albert Thomas,
sous-secrétaire d'Etat de la guerre. M. Mille-
rand qui accompagne Je président de la Répu-
blique dans sa visite aux arsenaux, avait pris
part à toutes les réunions précédentes des
deux commissions. Dans.ces conférences, on
a passé en revue toutes les mesures en cours
d'exécution et celles devant être appliquées
ultérieurement pour développer notre arme-
ment et nos approvisionnements. On s'est ren-
du compte, avec une précision entière de ce
qui a été fait et de ce qui reste à faire au
point de vue d'armes et de munitions, a l'ex-
ception des poudres et des explosifs qui fe-
ront l'objet d'une réunion ultérieure. L'im-
pression qui se dégage de l'ensemble de ces
conférences est réellement satisfaisante et de-
nature à confirmer que rien ne sera négligé
pour assurer la victoire finale.
LA SITUATION
-:T- jour ae la guerre
SUR LE FRONT FRANQM8
L'armée beige, sur la rive est de l'Yser, b'a-
vance au sud du pont du chemin de fer de
Dixmude.
De mcme, l'armée anglaise a réussi une at-
taque au nord de La bassée. Les Allemands
ont fait un effort suprême pour percer au
nord de la sucrerie de Souchez, sans résultat.
Enfin, sur les tranchées de Serres-Mailly-
Maillent, leur violente attaque aboutit à un
écrasement.
De plus, nous avons des nouvelles de Lor-
raine, qui nous faisaient défaut depuis plu-
sieurs jours. Dons le secteur d'Embermenil
et dans la forêt de Parroy, au nord-est de
Lunéville, nous avançons sans interrup-
tion •, dit le communiqué. Notre offensive se
dessine donc nettement vers le nord-est.
Le critique militaire allemand du « Bund
reconnatt que les résultats sont supérieurs
à tous ceux que les Français ont obtenu jus-
qu'ici. Leur succès ù Quennevières, dit-il,
1 avait été préparé par une action préliminai-
1 re de trois jours où toute leur artillerie
avait seule donné et qui a causé il. nos
troupes (allemandes) de très fortes pertes. »
Voici un aveu.
SUR LE FRONT RUSSE
Les combats continuent en Courlande, dans
la région de Chavli, ainsi que dans la région
de la Dubina, où les attaques et contre-atta-
ques ne paraissent pas se dessiner nettement.
Dans le sud de la Pologne, les Russes sem-
blent non seulement avoir arrêté l'avancée
ennemie, mais passé à l'offensive. Ils ont re-
pris la ville d'Opatov, à 30 kilomètres i1 l'ouest
du confluent du San et de la Yistute et parais-
sent tenir ferme dans tout le secteur au nord
de la Vistule. Il en est de même directement
au sud du fleuve, où les troupes du grand-duc
Nicolas sont maltresses du San jusque vers
Sieniawa (20 kilomètres au nord de Jaroblav).
Plus au sud, entre Sieniawa et le nord de
Przemysl, les deux rives du San sont de nou-
veau aux mains des Russes.
Sur le front sud, Il se livre sur la Strwiaz,
affluent de la rive gauche du Dniester, une
rérie de combats acharnés Les Russes parais-
sent avoir reçu des renforts et les Austro-Al-
lemands sont certainement épuisés.
La bataille continue en Gaticie Orientale,
sur le front Drohobyez-StryJ-Dolina-Kolomea,
sans que ce front ait" subi de modifications im-
portantes.
SUR LE FRONT ITALIEN
Les communiqués indiquént une progres-
sion lente. mais constante aux frontières du
Trentln.
Sur l'Isonzo, la lutte se continue avec opi-
niâtreté. Les Italiens se heurtent il. la résistan-
ce des Autrichiens qui ont accumulé sur la
rive droite du fleuve une puissante artillerie
et les meilleures troupes dont ils disposent.
Néanmoins, en dépit des difficultés considéra-
bles qu'ils rencontrent, nos alliés ont obtenu
d'importants avantages.
La clef des opérations dans cette région
n'est pas à Goritz (en italienGorizia en al-
lemand Gaerz), mais à Tolmino (Tolmein).
Cette place forte est le pivot stratégique des
Alpes Juliennes. Le chemin de fer du Taurus,
do Ttrieste à Munich v passe, ainsi que les
routes principales qui relient la vallée du
Sava à celle de l'Isonzo.
Ce nœd de routes a été formidablement for-
Ce nœud de routes a été formidablement for-
victoire du Monte-Nero, les Italiens ont coupé
la route du col de Predil. De ce côté, les en-
nemis n'ont pu recevoir les secours qu'ils at-
tendaient en hommes et en munitions.
D'autre part, la prise par nos alliés de l'a-
vancée du Monte-Nerf, au nord-est de Tolmi-
no, menace la ville d'une manœuvre envelop-
pante. Aussi comprend-t-on les efforts des Au-
trichiens pour empêcher les Italiens de passer
l'Isonzo en force au sud de Tolmino.
L'ALLEMAGNE VA-T-ELLE CÉDER
DEVANT LES ÉTATS-UNIS ?
Washington, 15 juin (contrôlé). La crise
entre les Etats-Unis et l'Allemagne se pas-
sera, croit-on, tranquillement. Ceux qui sont
en position de savoir, y compris des person-
nes en contact étroit avec M. 'Lansln'g, le se-
crétaire d'Etat en exercice, se satisferaient
que l'Allemagne présentât des suggestions
d'après les lignes principales suivantes
1° Le gouvernement allemand acceptera
comme une matière qui ne supporte pas la
discussion, l'affirmation que lés citoyens
américains, en tous temps, ont droit à la
protection de leur gouvernement
2° L'Allemagne acceptera de faire toute
chose en son pouvoir pour protéger les Amé-
ricains au point d'étendre son acceptation au-
tant que possible jusqu'il immuniser d'atta-
ques tous les vaisseaux convoyait des Amé-
ricains, même si leurs rarsaisons sont sup-
posées ('tre de la contrebande
3° L'Allemagne acceptera, sans observation
la suggestion qu'un modus Vivendi inter-
viendra entre l'Allemagne et ses ennemis,
alors même que des concessions devaient
être faites des deux côtés, de telle sorte que
la navigation innocente puisse être protégée.
Des modifications par l'Allemagne seront
faites, on l'espère, en accord avec la propor-
tion dans laquelle les Alliés accepteront d'in-
terrompre le blocus de ravitaillement
40 Le gouvernement allemand annoncera
son désir de se rencontrer avec la demande
des Etats-Unis, en vue des réparations justi-
fiées par la mort des Américains par suite de
la guerre des sous-marins.
En plus on s'attend il. ce que l'Allemagne
se réserve le droit ifoffrir des preuves sup-
plémentaires de l'état du « Lusitanla » et de
la nature de sa cargaison. De telles preuves
devront être soumise suivant les lignes déli-
mitées de la réponse américaine.
En agissant ainsi, les personnages officiels
disent que l'Allemagne pourra ultérieurement
demander l'arbitrage sur les faits entiers qui
ont rapport au Lusitania P.
A Berlin, en n'est pas d'accord
NEW-YORK, 15 juin. (Contrôlé). Les dépê-
ches de Berlin qui s'occupent de l'accueil fait
par l'Allemagne à la note du~ président l'iL-
son, sont étrangement contradictoires. D'un
côté, elles donnent les principaux personna-
ges du ministère des affaires étrangères com-
me expriment leur conviction que la contro-
verse s'établira sans aucune rupture des re-
lations diplomatiques. D'autre part, elles rap-
portent que la presse et le public plaident
/érocement en faveur de la continuation de
Ia politique de piraterie saus-marine, esti-
mant qn'clle est destinée à réduire la Grande-
Bretagne à la famine.
L'explication de ces deua tendances parait
être dans le fait que quelque chose res-
semblant fort une crise de cabinet e.riste
entre les conseillers du kaise'r et l'Qmiral von
Tirpitz, qrti contr6le la presse, grâce un per-
sonnel important d'écrivains maritimes, et
favorise le coulage de tous vaisseaux, y
compris les paquebots américains de xassa-
gers, même au risque de voir se déclarer la
guerre avec les Etats-Unis. Il pense que sa
méthode de torpiller les navires marchands
en vue est destinée donner la victoire
l'Allemagne.
M. DE BETHMANN-HOLWEO
N'EST PAS DE L'AVIS DE VON TIRPITZ
De son côté, M. de Bethman Holrveg a
plaidé l'abandon de la campagne des sous-
marins qu'il a toujours désaprouvée. De là,
les suggestions multiples de compromis,
adressés du ministère des affaires, étrangères
à l'Amérique.
Ces suggestions formulées, en premier lieu,
par le comte Bernstorf, ont été adoptées dans
leur ensemble par M. Bryan, que probablement
l'ambassadeur avait complètement hypnotysê,
mais elles ne réussirent pas à faire le main-
dre effet sur l'esprit du président lv'ilson.
Maintenant les Ailemands menacent le pré-
sident lVtlson de voir la médiation s'effectuer
sans qu'il y participe.
Dans une longue dépêcha de Berlin,
M. Kart von Wiegand le correspondant,
dont les interviews avec les personnages
allemands sont souvent le truchement par
lequel les Allemands convoient ce qu'ils
veulent dire, est autorisé à faire ressortir que
l'Amérique perd ses. chances de présider une
conférence des puissances neutres, conféren-
ce, qui probablement, se tiendra à V'ockholm.
La terreur atiemande en Belgique
AMSTERDAM, 15 juin. (Contrôlé).- La « Maas-
bode » publie de Bruxelles la correspondance
suivante Le conseil de guerre à Namur a
rendu, il" a quelques jours, plusieurs juge-
ments qui contribueront à faire haïr plus en'-
core la domination allemande. Deux hommes
ont été condamnés il. dix ans de travaux for-
cés pour avoir hébergé pendant plusieurs
mois un sergent français un autre a reçu
trois mois de prison parce qu'il avait parlé
avec peu de respect des employés 'allemands
du chemin de fer. Cinq membres de la garde
civique ont reçu une même peine pour avoir
chanté la Brabançonne. lors de l'appel.
Deux dames et un monsieur ont eu deux mois
de prison pour n'avoir pas dénoncé il. l'auto-
rité allemande la résidence d'un soldat belge
qui leur était connue. Une dame, qui avait
reçu une lettre de France introduite clandesti-
nement par la frontière hollandaise, a OA
condamnée a un mois de prison-
M. VENIZELOS
OBTIENT
une grosse majorité
Athènes, 15 juin, (Contrôlé). Les chiffres
exacts du scrutin ne sont pas encore c-nnus,
mais le résultat général des élections don-
ne la majorité des 2 tiers au part: de NI. Ve-
ntzelos.
Deux cents députés Venizelistes
Athènes, 15 juin, Contrôlé. Les résultats
connus jusqu'ici confirment l'opinion que les
Venizelistes élus sont au nombre d'envi-
ron 200.
Néanmoins, le cabinet Gounaris restera
au pouvoir jusqu'à la convocation des Cham-
bres.
L'élection du président de la Chambre indi-
quera la force des partis en présence.
M. Venizelos a décidé de reprendre la di-
rection effective du parti libéral.
Le prince Georges et la princesse Bonapar-
te sont arrivés ce matin.
LE SUOCÊS DU PARTI VENIZELISTE
S'AFFIRME
Athènes, 15 juin (contrôlé). Le parti ve-
nizeliste a obtenu l'unanimité dans 16 pro-
vinces et la majorité dans 6 provinces.
Dans trois nrovinces, les anti-venizelistes
ont eu l'avantage.
Le parti gouvernemental a obtenu une
grande majorité en Macédoine, Sur 346 dépu-
tés, 19:i sont venizelistes et 100 gouvernemen-
taux. Les antres élus sont rhallistes, théoto-
kistes et indépendants.
Il est probable que ces chiffres seront en-
core modifiés quand on connaitra les résul-
tats pour la Macédoine qui ne sont pas encore
définitifs, (llavas.)
LA CONVOCATION DE LA CHAMBRE
Athènes, 15 juin, (Contrôlé), La nouvel-
le chambre sera convoquée le 20 Juillet pro-
chain.
la santé du roi de Grèce
Athènes, 15 juin (contrOlé). Bulletin de
santé du roi température 37°4; pouls 104,
avec intermittences; respiration 20. L'état de
la plaie est régulier le pus ne s'écoule pas.
L'état général ne s'est pas modifié. Le catar-
rhe intestinal persiste ainsi que les sympto-
mes du côté des reins.
La nuit a été plutôt tranquille. (Uavas.)
LES MEDECINS S'EN VONT
Athènes, 15 juin, (Contrôlé). Le professeur
Krausse et Elselberg, les spécialistes qui u-
rent appelés à Athènes pour prodiguer leurs
soins au roi Constantin rentreront respect!-
vement à Berlin et à Vienne.
A LA VEILLE
DE
l'intervention roumaine?
Bucarest, 13 juin. (Contrôlé). Retardée
dans la transmission. -Des que l'entente
sera faite avec la Russie, l'état-major rou.
muin s'entendra avec les états-majors des al-
liés pour rentrer en action en parfait ac-
cord uvec les états de la quadruple entente
La police a pris des mesures énergiques
pour empêcher '.es manifestations des so-
clalistes fomentées par l'Allemagne en la-
veur du maintien de la neutralité de la Rou.
mante.
La Bulgarie marcherait-elle également ?
Dedeagatch, 15 juin. {Contrôlé). La presse
de l'opposition ulgaro re.lève avec satisfac-
tion les efforts sincères faits par M. Ghena-
dief, leader des Stamboulovistes, pour con-
vaincre le roi et la gouvernement que la Bul'
gario doit intervenir Cans le conflit en a.
veur des alliés.
Etlo en relève limportance d'autant plus
que M. Glieiiadief ne saurait être taxé de rus-
sophilie pour conclure que l'intervention de
la Bulgarie constitue une nécessité politique
qu'aucun patriote bulgare ne saurait mé-
connaitre.
Elle en profite pour conseiller une action
immédiate avant un débarquement éventuel
russe qui rendrait l'intervention bulgare pres-
quo inutile.
Les frères Buxton ront attendes d Sotia,
ils viennent prêcner l'irterventloa
Les aux soldats
Il est accordé il. partir du 15 juin une ré-
duction de 75 tous les mobilisés pour
lous les télégrammes expédiés par les mili-
taires de terre et de mer il. leurs familles ha-
bitant l'étranger ou la France ou les coi«-
nies, militaires faisant partie des expéditions
l'étranger Cameroun, Dardanelles, Maroc,
etc. Ces télégrammes doivent être rédigés en
français ou en anglais et ne relater que des
événements de famille, à l'exclusion de toute
nouvelle commerciale.
La gratuité des envois postaux militaires
P.tats, 15 juin (contrôlé). La Chambre
adopte sans débat la proposition de loi qui
revient du Sénat et accorde la gratuité d'en.
vois postaux aux militaires bénéficiaires de
l'allocation prévue par la loi du 5 août 1914
Rovereto va tomber
Les Autrichiens accumulent les brigandages
Chiasso, 15 juin (contralé). Jusqu'ici, au-
cune déclaration officielle ne nous est parve-
nue ici sur la chute de Rovereto dont on a
parlé.
Un rapport optimiste dit que la chute ne
saurait être retardée de plus de quelques
jours, la position étant prise de flanc par
l'avance italienne et n'étant probablement dé-
fendue que par 7 mille Autrichiens du Lands-
turm.
Si Rovereto tombe, il deviendra impossible
pour les Autrichiens de tenir Mori, Riva et
Arco, toutes trois au nord de la région de
Garde.
L'AVANCE DE L'ARMÉE ITALIENNE
S'ACCENTUE
Row, 15 juin (contrôlé). Les colonnes
italiennes menacent, à Tolmino, la ligne de
chemin de fer des Caraman, qui constitue la
meilleure communication entre les provinces
allemandes de l'Autriche, l'Allemagne du Sud
et le front principal italo-autrichien.
L'Autriche ne dispose plus de troupes pour
renforcer ses contingents sur le front du sud.
On estime qu'il faudrait une intervention
très puissante de l'Allemagne pour essayer
d'enrayer la marche de l'armée Italienne.
Toutefois, l'Allemagne parait trop occupée
ailleurs.
Communiqué officiel italien
Rome, 11 juin. Communiqué du grand
état-major du généralissime
Rien d'important Il signaler le long de la
frontière Tyrol-Trentin.
En Cadore, l'ennemi a fait, avec persialsnce,
des attaques de nuit contre Monteplano, les
préparant pendant la journée au moyen des
feux de l'artillerie du fort de Plat:wics, mais
ces attaques ont été repoussées.
Dans la haute vallée de Cordevoie, notre
artillerie a provoqué l'explosion d'un dépôt
de munitions vers Corte, endommageant les
ouvrages ennemis de Pressase.
En Carniole, nous continuons avcc. succès
li bombardement de Malborghetto où nous
avons provoqué une explosion dans la partie
inférieure du fort Hensel.
On a reçu de nouveaux détails sur l'opéra-
tion accomplie hardiment par les alpins, ûan%
la nuit du 11 juin, dans la rude région de
l'.4lpe de Volaia. Malgré une résistance opi-
niâtre l'ennemi retranché dans des roches a
été expulsé, laissant entre nos mains de.9
armes, des munitions, des bombes et un cer*
tain nombre de prisonniers ceux-ci n'avaient
pu fuir et se sont rendus, terrorisés par l'élan
de nos troupes.
Dans la région du Monte-Nero, notre or«!*
lerie a 6attu un camp ennemi, mettant les,
troupes en fuite dans la direction de Plezzo,
Tous les prisonniers faits au.x environs de
Plava s'accordent pour affirmer que les per.
tes subies jusqu'ici ont été sérieuses. L'ihter-
rogatoire de ces prisonniers montre que la
plupart d'entre eua Jaisafent partie des trou-
pes ayant, jusqu'à ce moment, "péri contre la
Serbie.
A Monfalcone, l'ennemi a essayé hier d'in-
cendier la forêt, mais il a été repoussé par
notre fusillade, et nous avons éteint le feu.
Les chaleurs exceptionnelles de ces derniers
jours ont augmenté d'une manière sensible
les incommodités inévitables de la vie en cam-
pagne. Mais nos troupes infatigables en sup-
portent les effets avec constance et avec uni
inaltérable sérénité. Cadorna.
Les brigandages de l'Autriche
Rome, 14 juin (officiel). Il est désormais
certain que l'Autriche a laissé, dans les terri-
toires actuellement occupés par nous, de!
émissaires avec mandat d'exercer le brigan-
dage, au dam et préjudice des populations. A
s'agit d'hommes dit Landsturm, de gendarme»
et de gardes forestiers, naturellement dégui
sés, qui sont pourvus de munitions d'ordon-
nance et qui ont été payés par le gouverne
ment autrichien mille couronnes et davan-
tage.
Ces hommes ont tiré et, ici et là, continuent
à tirer dans le dos de nos troupes, sur les sol-
dats isolés, sur les officiers et sur Les convoi»
de ravitaillement.
Suivant provisoirement les colonnes d'atta·
'lues, surtout dans les régions boisées qui per
mettent facilement les guel-apens, ces brl»
gonds ont été jusqu'à tirer sur des mê4ecin\
pendant qu'ils soignaient les blessés, sur le..
blessés eux-mêmes et sur les ambulancier».
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M. Lta Prt-Bout. l«. Ml
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£umanokl DESGRÉES du LOU
JOURNAL REPUBLICAIN QUOTIDIEN
«. !>(̃• i OUCLAIR>REMES
FIL TÉLÉGRAPHIQUE: SPÉCIAL
L'Angleterre
ET
le service obligatoire
On est surpris en France de vuir que l'An-
gleterre n'a pas encore établi pour son ar-
mée le service obligatoire et se trouve dans
la nécessité de faire appel il des enrôlements
volontaires.
Pour nous servir d'une comparaison, si
ron nous proposait de supprimer le suffrage
universel, cela ne nous paraîtrait pas plus
fou que, l'année dernière, l'obligation du
service militaire n'aurait paru il l'immense
majorité des Anglais, car ce service est i1 la
fois contraire à l'esprit individualiste de la
*talion et au régime constitutionnel du pays.
Voici qu'en dix mois, la Grande-Bretagne
a fait vers cette obligation, rationnelle pour
nous, une avancée qu'aucun Parlement
n'aurait acceptée, même au temps des guer-
res du premier Empire. Mais devant l'énor-
me puissance de l'iirmenient allemand, peu
à peu le peuple anglais, presque tout entier,
a dû reconnaître qu'il n'aura lias trop de
toutes les forces de l'empire britannique
pour contribuer utilement à l'écrasement de
«'Allemagne.
C'est sous la poussée de cette transforma-
tion de l'esprit public, ayant une nouvelle
compréhension des choses, que le ministère
anglais a dû se transformer pour constituer
un gouvernement d'union nationale dans
lequel toutes les opinions se trouvent repré-
sent t's.
La question du meilleur travail et surfout
de la fabrication des armes et des munitions
nous avait paru tout d'abord le but princi-
pal de cette transformation elle n'était en
réalité qu'accessoire.
C'est la nécessité de l'établissement du
service obligatoire qui a
rige actuellement nos Alliés. On en verra
avant peu les résultats. Sans doute, il existe
encore une certaine opposition à cette me-
sure radicale qu il semblait impossible de
faire accepter il un peuple aussi individua-
liste que le peuple anglais, mais cotte oppo-
sition diminue do jour en jour. Presque
toute lu presse s'est ralliée à la motion du
service obligatoire On ne peut. guère citer
commc opposants que le Slnr, le Dciilij
K
'Comme contre l'ohli;ation du
service, 'ils allèguent que toute obligation Il
envers l'Etat, « est cou traire ;!Il génie an-
glais et quo rion nc saurait «Mre supérieur
« J'nrlniirablc élasticité de la communauté
britannique
Le Timrs répond forl. justement que « l'é-
lasticité n'est qu un synonymie de désor-
ganisation Il, il Il y a, poursuit-il, trois rai-
sons primordiales' qui rendent le service
obligatoire iiiiii.-pcnsable. Ce sont
« Que nous ne pouvons battre les Alle-
mands sans jeter dans la balance chaquo
once de notre poids
Qu'il y a beaucoup d'hommes valides en
Angleterre qui disent, assez justement,
qu'ils sont prêts à faire leur devoir, mais
qu'ils attendent que l'Etat les y appelle et
que tous soient traités également
n Que le problème industriel est devenu
aussi important que le problème militaire
et qu'il faut, à tout pris, faire cesser un état
de choses qui fait que l'on envoie sur le
front les meilleurs ouvriers alors qu'on lais-
se tranquillement chez eux de nombreux
hommes valides.
Les hommes politiques suivent presque
tous la presse, beaucoup par conviction,
quelques-uns par intérêt. Plusieurs leaders
libéraux, dernièrement encore fervents par-
tisans de l'individualisme et du libre arbitre
de chaque Anglais, ont déclnré par des let-
tres publiques se rallier désormais ou prin-
cipe de l'obligation de tous envers l'Etat.
Un grand journal, le Dailv Graphie, a fait
plus. Par une brusque volte-face, il est de-
venu un des partisans les plus énergiques
'de l'obligation, après en avoir été l'adver-
saire résolu « Il ne s'agit plus, écrit-il, de
centaines de mille hommes. Il nous en faut
des millions c'est pourquoi il n'est plus
possible de se contenter du service volon-
taire. Seul le service obligatoire nous donne
la certitude de la victoire. i>
Voilà l'opinion publique fixée et l'on ne
saurait trop signaler l'importance de ce
fait. On peut s'attendre prochainement à
voir de nouvelles lois proposées à ce sujet
au Parlement anglais. Le jour où elles se-
ront votées, nous nous rappellerons les pa-
roles de lord Rosebery
L'effet moral de l'adoption du service
obligatoire en Angleterre sera plus effectif
sur nos ennemis qu'une grande victoire sur
le terrain militaire »
B. RENAUDET.
M. Poincaré à Saint-Etienne
Saint-Etiekne, 15 juin (contrôlé). Le Prési-
dent de la Pépublique est arrivé, ce matin, à
10 heures 30, à Saint-Chamond, où il a été
reçu par M. Lallemand, préfet de la Loire,
M. Delay, maire de Saint-Chamond, ainsi que
par la direction et le haut personnel des Acié-
ries de la Marine et d'Homécourt. Le Prési-
dent était accompagné de M. Miîlerand, mi-
jlstre de la guerre, et du général Duparge.
Après les souhaits de bienvenue, M. Poin-
taré a visité les Aciéries de la Marine et a
distribué quelques récompenses. Il a félicité
hautement le personnel et la direction de
leurs efforts pour la défense nationale. A
midi 15, le Président de la République remon-
tait en wagon et quittait Saint-Chamond, pre-
nant la direction de la Nièvre. (Hava8.)
Le communiqué
OFFICIEL
de l'après-midi
PARIS, 15 juin. Communiqué officiel de
15 heures
Rien d'important ajouter au commiAilqué
d'hier soir.
UNE ATTAQUE ENNEMIE DIRIGÉE CON-
TRE LES TRANCHEES CONQUISES PAR
NOUS LE 6, A QUENNEVIÊRE, A ÉTÉ COM-
PLETEMENT REPOUSSEE.
Une pièce allemande à longue portée a la*n-
cé deux projectiles sur Complègne. Aucune
victime, aucun dégât.
Pour développer notre armement
Paris, 15 juin. (Contrôlé). Ce matin, se
sont terminées les conférences du gouverne-1
ment avec les commissions réunies du budget
et de l'armée. A la réunion de ce matin, le
gouvernement était représenté par M. Vivia-
ni, président du Conseil, et M. Albert Thomas,
sous-secrétaire d'Etat de la guerre. M. Mille-
rand qui accompagne Je président de la Répu-
blique dans sa visite aux arsenaux, avait pris
part à toutes les réunions précédentes des
deux commissions. Dans.ces conférences, on
a passé en revue toutes les mesures en cours
d'exécution et celles devant être appliquées
ultérieurement pour développer notre arme-
ment et nos approvisionnements. On s'est ren-
du compte, avec une précision entière de ce
qui a été fait et de ce qui reste à faire au
point de vue d'armes et de munitions, a l'ex-
ception des poudres et des explosifs qui fe-
ront l'objet d'une réunion ultérieure. L'im-
pression qui se dégage de l'ensemble de ces
conférences est réellement satisfaisante et de-
nature à confirmer que rien ne sera négligé
pour assurer la victoire finale.
LA SITUATION
-:T- jour ae la guerre
SUR LE FRONT FRANQM8
L'armée beige, sur la rive est de l'Yser, b'a-
vance au sud du pont du chemin de fer de
Dixmude.
De mcme, l'armée anglaise a réussi une at-
taque au nord de La bassée. Les Allemands
ont fait un effort suprême pour percer au
nord de la sucrerie de Souchez, sans résultat.
Enfin, sur les tranchées de Serres-Mailly-
Maillent, leur violente attaque aboutit à un
écrasement.
De plus, nous avons des nouvelles de Lor-
raine, qui nous faisaient défaut depuis plu-
sieurs jours. Dons le secteur d'Embermenil
et dans la forêt de Parroy, au nord-est de
Lunéville, nous avançons sans interrup-
tion •, dit le communiqué. Notre offensive se
dessine donc nettement vers le nord-est.
Le critique militaire allemand du « Bund
reconnatt que les résultats sont supérieurs
à tous ceux que les Français ont obtenu jus-
qu'ici. Leur succès ù Quennevières, dit-il,
1 avait été préparé par une action préliminai-
1 re de trois jours où toute leur artillerie
avait seule donné et qui a causé il. nos
troupes (allemandes) de très fortes pertes. »
Voici un aveu.
SUR LE FRONT RUSSE
Les combats continuent en Courlande, dans
la région de Chavli, ainsi que dans la région
de la Dubina, où les attaques et contre-atta-
ques ne paraissent pas se dessiner nettement.
Dans le sud de la Pologne, les Russes sem-
blent non seulement avoir arrêté l'avancée
ennemie, mais passé à l'offensive. Ils ont re-
pris la ville d'Opatov, à 30 kilomètres i1 l'ouest
du confluent du San et de la Yistute et parais-
sent tenir ferme dans tout le secteur au nord
de la Vistule. Il en est de même directement
au sud du fleuve, où les troupes du grand-duc
Nicolas sont maltresses du San jusque vers
Sieniawa (20 kilomètres au nord de Jaroblav).
Plus au sud, entre Sieniawa et le nord de
Przemysl, les deux rives du San sont de nou-
veau aux mains des Russes.
Sur le front sud, Il se livre sur la Strwiaz,
affluent de la rive gauche du Dniester, une
rérie de combats acharnés Les Russes parais-
sent avoir reçu des renforts et les Austro-Al-
lemands sont certainement épuisés.
La bataille continue en Gaticie Orientale,
sur le front Drohobyez-StryJ-Dolina-Kolomea,
sans que ce front ait" subi de modifications im-
portantes.
SUR LE FRONT ITALIEN
Les communiqués indiquént une progres-
sion lente. mais constante aux frontières du
Trentln.
Sur l'Isonzo, la lutte se continue avec opi-
niâtreté. Les Italiens se heurtent il. la résistan-
ce des Autrichiens qui ont accumulé sur la
rive droite du fleuve une puissante artillerie
et les meilleures troupes dont ils disposent.
Néanmoins, en dépit des difficultés considéra-
bles qu'ils rencontrent, nos alliés ont obtenu
d'importants avantages.
La clef des opérations dans cette région
n'est pas à Goritz (en italienGorizia en al-
lemand Gaerz), mais à Tolmino (Tolmein).
Cette place forte est le pivot stratégique des
Alpes Juliennes. Le chemin de fer du Taurus,
do Ttrieste à Munich v passe, ainsi que les
routes principales qui relient la vallée du
Sava à celle de l'Isonzo.
Ce nœd de routes a été formidablement for-
Ce nœud de routes a été formidablement for-
victoire du Monte-Nero, les Italiens ont coupé
la route du col de Predil. De ce côté, les en-
nemis n'ont pu recevoir les secours qu'ils at-
tendaient en hommes et en munitions.
D'autre part, la prise par nos alliés de l'a-
vancée du Monte-Nerf, au nord-est de Tolmi-
no, menace la ville d'une manœuvre envelop-
pante. Aussi comprend-t-on les efforts des Au-
trichiens pour empêcher les Italiens de passer
l'Isonzo en force au sud de Tolmino.
L'ALLEMAGNE VA-T-ELLE CÉDER
DEVANT LES ÉTATS-UNIS ?
Washington, 15 juin (contrôlé). La crise
entre les Etats-Unis et l'Allemagne se pas-
sera, croit-on, tranquillement. Ceux qui sont
en position de savoir, y compris des person-
nes en contact étroit avec M. 'Lansln'g, le se-
crétaire d'Etat en exercice, se satisferaient
que l'Allemagne présentât des suggestions
d'après les lignes principales suivantes
1° Le gouvernement allemand acceptera
comme une matière qui ne supporte pas la
discussion, l'affirmation que lés citoyens
américains, en tous temps, ont droit à la
protection de leur gouvernement
2° L'Allemagne acceptera de faire toute
chose en son pouvoir pour protéger les Amé-
ricains au point d'étendre son acceptation au-
tant que possible jusqu'il immuniser d'atta-
ques tous les vaisseaux convoyait des Amé-
ricains, même si leurs rarsaisons sont sup-
posées ('tre de la contrebande
3° L'Allemagne acceptera, sans observation
la suggestion qu'un modus Vivendi inter-
viendra entre l'Allemagne et ses ennemis,
alors même que des concessions devaient
être faites des deux côtés, de telle sorte que
la navigation innocente puisse être protégée.
Des modifications par l'Allemagne seront
faites, on l'espère, en accord avec la propor-
tion dans laquelle les Alliés accepteront d'in-
terrompre le blocus de ravitaillement
40 Le gouvernement allemand annoncera
son désir de se rencontrer avec la demande
des Etats-Unis, en vue des réparations justi-
fiées par la mort des Américains par suite de
la guerre des sous-marins.
En plus on s'attend il. ce que l'Allemagne
se réserve le droit ifoffrir des preuves sup-
plémentaires de l'état du « Lusitanla » et de
la nature de sa cargaison. De telles preuves
devront être soumise suivant les lignes déli-
mitées de la réponse américaine.
En agissant ainsi, les personnages officiels
disent que l'Allemagne pourra ultérieurement
demander l'arbitrage sur les faits entiers qui
ont rapport au Lusitania P.
A Berlin, en n'est pas d'accord
NEW-YORK, 15 juin. (Contrôlé). Les dépê-
ches de Berlin qui s'occupent de l'accueil fait
par l'Allemagne à la note du~ président l'iL-
son, sont étrangement contradictoires. D'un
côté, elles donnent les principaux personna-
ges du ministère des affaires étrangères com-
me expriment leur conviction que la contro-
verse s'établira sans aucune rupture des re-
lations diplomatiques. D'autre part, elles rap-
portent que la presse et le public plaident
/érocement en faveur de la continuation de
Ia politique de piraterie saus-marine, esti-
mant qn'clle est destinée à réduire la Grande-
Bretagne à la famine.
L'explication de ces deua tendances parait
être dans le fait que quelque chose res-
semblant fort une crise de cabinet e.riste
entre les conseillers du kaise'r et l'Qmiral von
Tirpitz, qrti contr6le la presse, grâce un per-
sonnel important d'écrivains maritimes, et
favorise le coulage de tous vaisseaux, y
compris les paquebots américains de xassa-
gers, même au risque de voir se déclarer la
guerre avec les Etats-Unis. Il pense que sa
méthode de torpiller les navires marchands
en vue est destinée donner la victoire
l'Allemagne.
M. DE BETHMANN-HOLWEO
N'EST PAS DE L'AVIS DE VON TIRPITZ
De son côté, M. de Bethman Holrveg a
plaidé l'abandon de la campagne des sous-
marins qu'il a toujours désaprouvée. De là,
les suggestions multiples de compromis,
adressés du ministère des affaires, étrangères
à l'Amérique.
Ces suggestions formulées, en premier lieu,
par le comte Bernstorf, ont été adoptées dans
leur ensemble par M. Bryan, que probablement
l'ambassadeur avait complètement hypnotysê,
mais elles ne réussirent pas à faire le main-
dre effet sur l'esprit du président lv'ilson.
Maintenant les Ailemands menacent le pré-
sident lVtlson de voir la médiation s'effectuer
sans qu'il y participe.
Dans une longue dépêcha de Berlin,
M. Kart von Wiegand le correspondant,
dont les interviews avec les personnages
allemands sont souvent le truchement par
lequel les Allemands convoient ce qu'ils
veulent dire, est autorisé à faire ressortir que
l'Amérique perd ses. chances de présider une
conférence des puissances neutres, conféren-
ce, qui probablement, se tiendra à V'ockholm.
La terreur atiemande en Belgique
AMSTERDAM, 15 juin. (Contrôlé).- La « Maas-
bode » publie de Bruxelles la correspondance
suivante Le conseil de guerre à Namur a
rendu, il" a quelques jours, plusieurs juge-
ments qui contribueront à faire haïr plus en'-
core la domination allemande. Deux hommes
ont été condamnés il. dix ans de travaux for-
cés pour avoir hébergé pendant plusieurs
mois un sergent français un autre a reçu
trois mois de prison parce qu'il avait parlé
avec peu de respect des employés 'allemands
du chemin de fer. Cinq membres de la garde
civique ont reçu une même peine pour avoir
chanté la Brabançonne. lors de l'appel.
Deux dames et un monsieur ont eu deux mois
de prison pour n'avoir pas dénoncé il. l'auto-
rité allemande la résidence d'un soldat belge
qui leur était connue. Une dame, qui avait
reçu une lettre de France introduite clandesti-
nement par la frontière hollandaise, a OA
condamnée a un mois de prison-
M. VENIZELOS
OBTIENT
une grosse majorité
Athènes, 15 juin, (Contrôlé). Les chiffres
exacts du scrutin ne sont pas encore c-nnus,
mais le résultat général des élections don-
ne la majorité des 2 tiers au part: de NI. Ve-
ntzelos.
Deux cents députés Venizelistes
Athènes, 15 juin, Contrôlé. Les résultats
connus jusqu'ici confirment l'opinion que les
Venizelistes élus sont au nombre d'envi-
ron 200.
Néanmoins, le cabinet Gounaris restera
au pouvoir jusqu'à la convocation des Cham-
bres.
L'élection du président de la Chambre indi-
quera la force des partis en présence.
M. Venizelos a décidé de reprendre la di-
rection effective du parti libéral.
Le prince Georges et la princesse Bonapar-
te sont arrivés ce matin.
LE SUOCÊS DU PARTI VENIZELISTE
S'AFFIRME
Athènes, 15 juin (contrôlé). Le parti ve-
nizeliste a obtenu l'unanimité dans 16 pro-
vinces et la majorité dans 6 provinces.
Dans trois nrovinces, les anti-venizelistes
ont eu l'avantage.
Le parti gouvernemental a obtenu une
grande majorité en Macédoine, Sur 346 dépu-
tés, 19:i sont venizelistes et 100 gouvernemen-
taux. Les antres élus sont rhallistes, théoto-
kistes et indépendants.
Il est probable que ces chiffres seront en-
core modifiés quand on connaitra les résul-
tats pour la Macédoine qui ne sont pas encore
définitifs, (llavas.)
LA CONVOCATION DE LA CHAMBRE
Athènes, 15 juin, (Contrôlé), La nouvel-
le chambre sera convoquée le 20 Juillet pro-
chain.
la santé du roi de Grèce
Athènes, 15 juin (contrOlé). Bulletin de
santé du roi température 37°4; pouls 104,
avec intermittences; respiration 20. L'état de
la plaie est régulier le pus ne s'écoule pas.
L'état général ne s'est pas modifié. Le catar-
rhe intestinal persiste ainsi que les sympto-
mes du côté des reins.
La nuit a été plutôt tranquille. (Uavas.)
LES MEDECINS S'EN VONT
Athènes, 15 juin, (Contrôlé). Le professeur
Krausse et Elselberg, les spécialistes qui u-
rent appelés à Athènes pour prodiguer leurs
soins au roi Constantin rentreront respect!-
vement à Berlin et à Vienne.
A LA VEILLE
DE
l'intervention roumaine?
Bucarest, 13 juin. (Contrôlé). Retardée
dans la transmission. -Des que l'entente
sera faite avec la Russie, l'état-major rou.
muin s'entendra avec les états-majors des al-
liés pour rentrer en action en parfait ac-
cord uvec les états de la quadruple entente
La police a pris des mesures énergiques
pour empêcher '.es manifestations des so-
clalistes fomentées par l'Allemagne en la-
veur du maintien de la neutralité de la Rou.
mante.
La Bulgarie marcherait-elle également ?
Dedeagatch, 15 juin. {Contrôlé). La presse
de l'opposition ulgaro re.lève avec satisfac-
tion les efforts sincères faits par M. Ghena-
dief, leader des Stamboulovistes, pour con-
vaincre le roi et la gouvernement que la Bul'
gario doit intervenir Cans le conflit en a.
veur des alliés.
Etlo en relève limportance d'autant plus
que M. Glieiiadief ne saurait être taxé de rus-
sophilie pour conclure que l'intervention de
la Bulgarie constitue une nécessité politique
qu'aucun patriote bulgare ne saurait mé-
connaitre.
Elle en profite pour conseiller une action
immédiate avant un débarquement éventuel
russe qui rendrait l'intervention bulgare pres-
quo inutile.
Les frères Buxton ront attendes d Sotia,
ils viennent prêcner l'irterventloa
Les aux soldats
Il est accordé il. partir du 15 juin une ré-
duction de 75 tous les mobilisés pour
lous les télégrammes expédiés par les mili-
taires de terre et de mer il. leurs familles ha-
bitant l'étranger ou la France ou les coi«-
nies, militaires faisant partie des expéditions
l'étranger Cameroun, Dardanelles, Maroc,
etc. Ces télégrammes doivent être rédigés en
français ou en anglais et ne relater que des
événements de famille, à l'exclusion de toute
nouvelle commerciale.
La gratuité des envois postaux militaires
P.tats, 15 juin (contrôlé). La Chambre
adopte sans débat la proposition de loi qui
revient du Sénat et accorde la gratuité d'en.
vois postaux aux militaires bénéficiaires de
l'allocation prévue par la loi du 5 août 1914
Rovereto va tomber
Les Autrichiens accumulent les brigandages
Chiasso, 15 juin (contralé). Jusqu'ici, au-
cune déclaration officielle ne nous est parve-
nue ici sur la chute de Rovereto dont on a
parlé.
Un rapport optimiste dit que la chute ne
saurait être retardée de plus de quelques
jours, la position étant prise de flanc par
l'avance italienne et n'étant probablement dé-
fendue que par 7 mille Autrichiens du Lands-
turm.
Si Rovereto tombe, il deviendra impossible
pour les Autrichiens de tenir Mori, Riva et
Arco, toutes trois au nord de la région de
Garde.
L'AVANCE DE L'ARMÉE ITALIENNE
S'ACCENTUE
Row, 15 juin (contrôlé). Les colonnes
italiennes menacent, à Tolmino, la ligne de
chemin de fer des Caraman, qui constitue la
meilleure communication entre les provinces
allemandes de l'Autriche, l'Allemagne du Sud
et le front principal italo-autrichien.
L'Autriche ne dispose plus de troupes pour
renforcer ses contingents sur le front du sud.
On estime qu'il faudrait une intervention
très puissante de l'Allemagne pour essayer
d'enrayer la marche de l'armée Italienne.
Toutefois, l'Allemagne parait trop occupée
ailleurs.
Communiqué officiel italien
Rome, 11 juin. Communiqué du grand
état-major du généralissime
Rien d'important Il signaler le long de la
frontière Tyrol-Trentin.
En Cadore, l'ennemi a fait, avec persialsnce,
des attaques de nuit contre Monteplano, les
préparant pendant la journée au moyen des
feux de l'artillerie du fort de Plat:wics, mais
ces attaques ont été repoussées.
Dans la haute vallée de Cordevoie, notre
artillerie a provoqué l'explosion d'un dépôt
de munitions vers Corte, endommageant les
ouvrages ennemis de Pressase.
En Carniole, nous continuons avcc. succès
li bombardement de Malborghetto où nous
avons provoqué une explosion dans la partie
inférieure du fort Hensel.
On a reçu de nouveaux détails sur l'opéra-
tion accomplie hardiment par les alpins, ûan%
la nuit du 11 juin, dans la rude région de
l'.4lpe de Volaia. Malgré une résistance opi-
niâtre l'ennemi retranché dans des roches a
été expulsé, laissant entre nos mains de.9
armes, des munitions, des bombes et un cer*
tain nombre de prisonniers ceux-ci n'avaient
pu fuir et se sont rendus, terrorisés par l'élan
de nos troupes.
Dans la région du Monte-Nero, notre or«!*
lerie a 6attu un camp ennemi, mettant les,
troupes en fuite dans la direction de Plezzo,
Tous les prisonniers faits au.x environs de
Plava s'accordent pour affirmer que les per.
tes subies jusqu'ici ont été sérieuses. L'ihter-
rogatoire de ces prisonniers montre que la
plupart d'entre eua Jaisafent partie des trou-
pes ayant, jusqu'à ce moment, "péri contre la
Serbie.
A Monfalcone, l'ennemi a essayé hier d'in-
cendier la forêt, mais il a été repoussé par
notre fusillade, et nous avons éteint le feu.
Les chaleurs exceptionnelles de ces derniers
jours ont augmenté d'une manière sensible
les incommodités inévitables de la vie en cam-
pagne. Mais nos troupes infatigables en sup-
portent les effets avec constance et avec uni
inaltérable sérénité. Cadorna.
Les brigandages de l'Autriche
Rome, 14 juin (officiel). Il est désormais
certain que l'Autriche a laissé, dans les terri-
toires actuellement occupés par nous, de!
émissaires avec mandat d'exercer le brigan-
dage, au dam et préjudice des populations. A
s'agit d'hommes dit Landsturm, de gendarme»
et de gardes forestiers, naturellement dégui
sés, qui sont pourvus de munitions d'ordon-
nance et qui ont été payés par le gouverne
ment autrichien mille couronnes et davan-
tage.
Ces hommes ont tiré et, ici et là, continuent
à tirer dans le dos de nos troupes, sur les sol-
dats isolés, sur les officiers et sur Les convoi»
de ravitaillement.
Suivant provisoirement les colonnes d'atta·
'lues, surtout dans les régions boisées qui per
mettent facilement les guel-apens, ces brl»
gonds ont été jusqu'à tirer sur des mê4ecin\
pendant qu'ils soignaient les blessés, sur le..
blessés eux-mêmes et sur les ambulancier».
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