Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1907-12-02
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 02 décembre 1907 02 décembre 1907
Description : 1907/12/02 (Numéro 3244). 1907/12/02 (Numéro 3244).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6416357
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2008
COUEST-ÉOLAIR
Y vie» ae trouvât gauche et le train 541
«ait psasé à droite.. AJore
Devant cee résultats négatifs, M. le chef
Ne gare principal décida en fin de compte
d'en référer à M. Jeoquinot. Le sympa?:
que commissaire do B* arrondissement, ac-
«mpacné de MM. Marcy, chef de traction,
lit Gmllard, chef de gare principal, se ren-
8ait dooc hier matin dès la première heu-
»•, sur les lieux, qu'il inspectait minutieu-
A dbfaut de cartouches brûlées, Il y troc-
une planche oouverte de charbon, cas-
̃to en deux, et sa perspicacité lui fit bien-
l6t entrevoir la vérité.
Les cbaujï<*rs, au départ des dépôts, se
̃Brant en effet de planches semblables
pour retenir les masses de charbon, acou-
muleee sur lfurs tenders. Or, il est tout à
fait admissible crue le cnauffeur du train
6H, revenant à Rennes, son charbon épui-
M ait voulu rejeter une planche inutile au
tond du tender. C'est alors que, par suite
de la poassée de l'air les deux trains
•Bant à ce moment à une vitesse de 35 à
40 kilomètres a l'heure la planche
a N'envola » si je puis eainsi dire, et, fai-
sant un retour sur elle-mbme ail» frapper
le fourgon de tête du train 528 dont un
oaireau de la vigie vola en éclats. La vio-
lence du choc a pu certainement faire
croire 6 un coup de feu.
A la gare on respire maintenant. Plus
«anarchistes, plus de malfaiteurs, de
ehasseurs, me. I. Les voyageurs peuvent
donnir tranquilles sur les banquettes des
trains de l'Ouest sans crainte de recevoir
inopinément un projectile adroitement
Il soufflé » par un bandit l'américaine.
Tout est bien qui finit bien A. L.
MAUX DE TETE ET MIGRAINES
dont souffrent les personnes des deux sexes,
mais surtout les lenimcs, il cause de leur sen-
sibilitC nerveuse et de leur vie sédentaire, sont
toujours dus il un mauvais fonctionnement in-
testinal que l'on évile très facilement en pre-
nant, tous les deux ou trois jours, le matin à
Jeun. un verre d'eau d'HUNYADI JANOS.
Chez les sapeurs-pompiers
L'élection d'un représentant au Conseil Su-
périeur.
Hier matin, à 9 heures, les sapeurs-pom-
piers rennais devaient se rendre au Prési-
dial pour procéder tl l'éjection d'un repré-
sentant uu Conseil supérieur des Sjtpeurs-
Pi>mj>im di- hruncc, conseil récemment ins-
litué pour examiner leurs desiderata. 107
von Unis ont répondu & Jappel sur les 181
inscrits.
Le vote était présidé par M. Lecoq, ad-
joint au maire de Rennes, assisté du capi-
taine Lallement, du sergent Huchet. le
plus ancien pompier, et de M. Blanche-
ton.
A 11 heures le vote était clos et M. E.
Gouzé, chef de bataillon n tantes, président
d'honneur de la Fédération Nationale des
Sapeurs-PuiiipJers l'rançuis, jélait déclaré
»;lu par 77 voix.
M. le commandant Porteu a obtenu 25
voix et Ni. le lieutenant Corvaisier, 3. Deux
bulletins blancs ont été en outre déposés.
M. Gouzé uvuit été désigné par toutes les
unions déparlementales du 17* collèee qui
comprend la Charente, les Deux-Sèvres
Jlllc-e -Vilaine, le Morbihan, la Cha*vnlc-
.inférieure, le Finistère, la Loire-Inférieure,
la Vendéê, les Cotes-du-Nord. la Haute-
V iennts le Maine-et-Loire et la Vienne en
tout douze départements.
Il est juste de illettré en parallèle la preu-
ve de sympathie que les pompiers rennais
ont donii-c à leur commandant. Ni. Porteu,
en apportant 25 suffrages sur son nom.
Car Soirée Rennaise
La Poupée. Lakmé.
La Poupée a été représentée samedi soir
devant un pubhc nombreux. Cette opérette
dont le 1er et ke 40 tableau se passent mal-
heureusement daus un couvent ouelle
ruante de mettre toujours des moines en
scène quand ils n'y ont que faire et
qui renferme non moins malheureusement
les sous-entendus les plus grossiers au-
rait pu, si ses auteurs n'avaient versé, par
certains cotés, dans le mauvais coût et la
vulgarité, être l'une des plus amusantes et
des moins immorales et, comme Audran
a écrit sur les fantaisies du Kvrel une mu-
sique originale et colorée, la Poupée pou-
vait être un modèle du genre je regrette
de ne pas la citer comme tfelle.
Quoiqu'il en soü, il faut reconnaître que
cette œuvrette fut très bien rendue par une
troupe dont nous avons eu déjà maintes
fois l'ocasion de faire l'éloge et dont Mlle
Pcguiihan est la très brillante étoile.
Dimanche. Lalcmé ne pouvait manquer
de faire salle comble. Mme VaJogne v fit
preuve, une fois de plus, de cet agréable
ensemble de qualités qui caractérise son
talent et oonst.itue pour le public une réelle
attraction.
Un mot, en terminant, pour féliciter M.
Depère. On s'aperçoit, à l'amélioration de
la mise en scène et des effets de lumière.
que notre régisseur travaille et travaillé
utilement. Il y a bien faillances Pourquoi ces pots de flrur; en
pleine forêt sauvage dans le dernier acte
de Lalcmé ? Pourquoi oe lit de roseaux et
de nénuphars ? Mais toutes ces invrai-
semblances choquantes disparaîtront,
n'en pas douter, avec le temps, ai l'on veut
leien faire crédit il. l'intelligent artiste
Ch. B.
Théâtre de Rennes
Donjain mardi, 3 décembre M. Jacque-
min donnera au théâtre de Rennes une
représentation de la charmante comédie
de Pailleron, La Souris, dont voici l'ana-
lyse
FEUILLETON DE L'Ouest-Eclair 55
La comtesse Clotilde Wols ka, peu heu-
i reuse en ménage et dont le mari est enfer-
ni,, comme fou, est une jeune femme élé-
gante, très lanoée dans le monde, mais,
brusquement elle quitte Parie et les récep-
tiens mondaines pour se retirer dans un
château avec sa mère et sa jeune sœur.
Survient un ami de Parie, viveur aima-
ble et charmeur qui fait la cour à Clotilde,
sa mène s'effraie des conséquences d'un
tel amour, et jette à la tête de Max de Si-
nuers, la demi-sœur de Clotilde La Sou-
ris n et deux jeunes femmea venues en vi-
a* au château.
Clotilde, appelée d'urgence à Paria, laia-
se le beau Max n en but aux coquetteries
et agaceries de ces jolies « escrimeuses Il.
Cest alors un assaut d'esprit, un combat
de séduction qu'on livre à ce don Juan, et
l'ingénue, la petite Souris blanche » rem-
porte la victoire et sera elle, la préférée,
l'épousée.
Telle est la donnée de cette fine comédie
toujours au répertoire de la Comédie Fran-
çaise et reprise chaque année en raison de
la grande faveur avec laquelle elle fut ac-
cueilli*.
CARNET DE MARIAGE. Le 18 courant, on
a célébré, il. Courville (Eure-eULoire), le mariage
de M. Raymond Suite, pharmacien, fils de no-
tre honorable concitoyen, avec Mlle Geneviève
Hauvespre, fil^ fle l'industriel en produits
pharmaceutiques de cette ville.
Le mariage religieux a été célébré au milieu
d'une nombreuse et élégante assistance en l'é-
glise Saint-Pierre de Courville, par M. le curé-
doyen. Mme Epardaud-Suire. sœur du marié, a
fort bien interprété un Ave Maria, de Schubert,
avec accompagnement d'orgue et violon.
La musique municipale de Courvilte, dont M.
Hauvespre, père de la mariée, suppléant du ju-
go de paix, est vice-président, s'cst fait enten-
dre dans les plus beaux morceiiux de son réper-
toire. pendant le dîner de noce.
M. Hauvespre a fait distribuer du pain aux
pauvres de la commune, a offert, il déjeuner et
a diner au personnel de son usine A 1 Hôtel de
Bretagne, et a payé la journée de ses collabo-
rateurs, comme jour de travail.
Nos meilleurs compliments aux mariés et à
leurs honorables familles.
LA REGION
Malouine et Dinannaise
BAINT-MALO
HKl'lŒS DES MARÉES. Aujourd'hui
2 décembre, pleine mer il 3 h. 35 du malin
et il 1 h. 6 du soir: basse mer à 10 li. 2G
du matin et il 10 h. 58 du soir.
LA SAINTE-CECILE. L'Harmonic mu-
nicipale de Sainl-Malo a célébré hier la fête
de Suinte-Cécile.
Le matin elle a exécuté à la grand'messe
plusieurs morceaux qui ont été très goûtés
La Marche du Prophète, de Meyerbeer; une
Prière, pour orgue, de César l'rauck, par
M. Blanc; Adagictto, de R. de Boisdcffre
une Méditation pour flûte, de Massunet, par
M. Rival, et enfin un allegro.
L'après-midi, notre excellente musique
a donné un concert sur la plucc Chateau-
brianà On n'en avait pas entendu il Saint-
Malo depuis la fin de la saison, aussi mal-
gré le froid assez Nif, une foule nombreuse
es:-elle venue applaudir l'Harmonie muni-
Le soir, un banquet d'une intimité char-
mante réunissait les musiciens à l'Hôtel de
la Plage. Des toasts très applaudis ont élé
portés il la pj-ospériié de mtre musique.
CIIEZ LES INSTITUTRICES. Sont
nommées comme institutrices stagiaires
dans l'arrondissement de Snint-Mulo A Cu-
gucn, Mlle Richard, débutante, en rempla-
cement de Mie Levéque, en congé; il. Lon-
guulnay, Mlie Diculangard, débutante, en
remplacement nV Mile Lequertier. en coiiiié:
a Samt'Pipri-c-de-Plesgui:ii, Mlle Bi/.ette
TRIBUNAL MARITIME. Le tribunal
maritime commercial spécial que nous a-
vons annoncé se réunira le jeudi 5 décem-
bre à l'arsenal de la marine, sous la prési-
dence du capitaine de frégate Simon.
Cancale
POUR LES MARINS DE L'ANGLER.
Ce matin lundi, à 8 heures, aura lieu dans
l'église de Saint-Coulomb un service pour
le repos de l'Ame de M. Poidevin, capitaine
du navire Alisier.
Mardi, également à 8 heures, aura lieu
dans 1 église paroissiale de Cancale un ser-
vice solennel pour le repos des Ames des
malheureux marins cancalais qui se trou-
vaient à bord de ce navire.
Dinard
LA QUESTION DES EAUX. La ques-
tion des eaux qui a été ces derniers t.emps
si souvent agitée u eu son retentissement
jeudi au Conseil municipal.
A propos d'une demande de machine
nouvelle à établir à la Uoussarde, un des
honorables conseillers de Dinurd, NI. Pous-
sineau, a ainsi posé la question
Kiurquoi ne ps utiliser, les dbpenses
déjà faites a-t-il dit, avant d'en taire de
nouvelles Y
Une dépense d'installation d'ozonisa-
teur vient d'être faite au puits Gefflot,
pourquoi alors ne sermon pas aux abonnés
de l'eau ozonisée, qui doit donner aux con-
sommateurs toute sécurité ?
Si cette eau était distribuée, il est cer-
tain que les réclamations dont quelques
journaux se sont fait l'écho ne se seraient
pas pruduites.
NI. le Maire prétend que l'eau est très
bonne et il l'appuà de ces dires, M. Omnia,
directeur des eaux, donne des explications
techniques sur la valeur de l'eau de Dinard
et lit les différentes analyses qui en ont
été faites l'année dernière, analyses qui
constatent qu'aucun microbe lyphjque ne
s'y trouve.
NI. le docteur Bodin, de Rennes, venu les
12 et 17 novembre prélever de nouveau
échantillons, n'a pas encore donnée son ana-
se réputation de nos eaux.
Qi'tuit il l'eau de la Boussarde, elle sera
prochainement ozonisée.
Celle explication était nécessaire pour
ceux qui craignaient l'eau de la ville com-
P
me dangemiae les garanties qui man.
quent encore seront, de l'aveu de M. le Mai-
re et du directeur des eaux, fournies très
prochainement.
CONSULTATIONS DE NOURRISSONS.
Samedi à 3 heurea 1/2 avait lieu à la
mairie de Dinard, une consultation de
nourrissons. Mme Moulton, aidée de Mme
Bernard et du secrétaire de la Mutualité,
M. Roussel, a procédé à la pesée des bébés,
qui étaient au nombre d'une trentaine.
Le sympathique docteur Bernard, tou-
jours dévoué il. la mutualité, a donné ses
conseils aux mères de famille.
Une distribution d'effets de layette a eu
lieu.
On nous prie de rappeler aux membres
participantes de la Mutualité qu'elles doi-
vent verser leur cotisation pour 1907, a-
vant la fin de décembre, aans quoi elles se-
raient rayées de la liste des mutualistes.
La prochaine réunion aura lieu le samedi
28 décembre à 3 heures 1/2.
ETAT-CIVIL. Naissances. Aline
Bizet. Edouard Sicot.
Mariages. Xavier Oberlé, retraité, et
Marie Leroy, ménagère Louis Leroux,
mécanicien, et Léonie Ropert, tailleuse.
Saint-Lunaire
L'ECLAIRAGE. Comme nous le di-
sions hier, la question de l'éclairage, n'a
pas encore été résolue à la dernière séance
de notre Conseil. Une commission s'est
réunie hier dimanche, il. 8 heures 1/2, à la
mairie. Nous ne savons quel a été le résul-
tat de la discussion, mais nous croyons
que la question de monopole à accorder au
demandeur a été rejetée, et que M. Eara-
que bénéficiera d'une concession de quel-
ques années. Dimanche prochain 8 déoem-
bre, une réunion générale du Conseil aura
lieu pour décider, enfin, cette question en
suspens, depuis ai longtemps.
DINAN
HARMONIE SAINTE-CECILE. Cette
société célébrera sa fête patronale diman-
che 8 décembre prochain, en l'église Saint-
Malo de Dinan. A cet effet, elle se fera
ent.endre a 1a grand'messe, avec le pro-
grarnme suivant
Marche aux Flambeaux, n° 2, (entrbe), de
McyerlK'jr Graduel Largetto, de Sigitoi-d
Ouverture de Joseph, de RTéhul Sortie
Allegro, de X.
Le soir, quatre heuavs et demie, aura
licu au Casino, un concert vocal e6 instm-
iik'.iUii, avec le concours d'artistes ot d'a-
mateurs.
A l'occasion de cette fête musicale, plu-
sieurs de 1101S concitoyens font la remarque
que les deux sôcièlés de musique instru-
mentale existant dans notre ville se feront
entendre cette année dons l'église Saint-
Malo, alors qu'il eut été plus naturel, puis-
que les deux sociétés de musique inslru-
tradition toujours suivie, se fait entendre
en l'église Sainl-Malo, que l'autre société
célébrât sa fête patronale en l'église Saint-
Sauveur.
Nous partageons entièrement cette ma-
nière de voir, mais et nous sommes au-
lorisés la déclarer il n'a pas U-iiii aux
membres du comité directeur et aux mem-
bres exécutantes de l'Harmonie Sainte-Cé-
cile dc se faire entendre en l'église Saint-
Sauveur, dans cette circonstance.
Des démarches ont été faites dans ce but
et, en principe, favorablement accueillies,
mais, lorsque, quelques jours plus tard, il
s'agit de régler les questions, cette offre
fut déclinée, sous des prétextes plus ou
moins plausibles, tant il est vrai qu'il «ris-
to partout des caractères ombrageux, prêta
à s'alarmer sans motifs, et des sociétés
toujours disposées il en jalouser d'autres.
dont elles n'ont rien à redouter, puisqu'el-
Ice îi'ontni le même objet ni le rn^me
but. Ce .n'est certes pas par des procédés
semblables qu'on entretiendra la bonne en-
tente entre des sociétés qui ne devraient
rêver qu'accord et harmonie.- UN Disciple
DE Sainte CECILE.
LA SATNT-ELOI. Hier, tous les ou-
vriers maréchaux, bijoutiers, horlopors est.
autres disciples du grand saint Eloi, étaient
en fêle et, selon une ancienne et. louable
coutume, ont tous assisté h une messe, cé-
lébrée à neuf heures, l'église Saii^S-au-
veur ,en l'honneur de leur pntron
COTES..DU.NORD
SAINT-ERIEUC
Fédération des patentés
des Côtes-du-Nord
Hier matin, clans la grande salle de l'Hô-
tel de Ville, 350 personnes environ, paten-
tées du département, ont répondu au pres-
sant appel qui leur avait adressé dans le
but de constituer la Fédération des patentés
du département des Côles-du-Nord.
Nous rappelons que cette Fédération a
pour but de défendre les intérêts des com-
merçants et des industriels, de rechercher
les moyens de faciliter les relations com-
merciales entre les différents commerçants
et industriels faisant partie de l'association,
de favoriser le developppement du coin-
merce et de l'industrie, de faire dans ce but
de la propagande, soit par la presse, soit
par des affiches, soit par des conférences,
des réunions, etc.
D'intervenir auprès des pouvoirs publics
pour obtenir une plus juste répartition des
charges fiscales et surtout la révision de la
loi sur les patentés.
M. Huel, président de la Chambre de com-
merce des Côtes-du-Nord, négociant à Pon-
trieux, présidai.' cette importante réunion,
assisté de M. Servain, conseiller général,
maire de Saint-Brieuc, et de M. Dubois,
marchand de vins en gros à Lamballe.
M. Huet après avoir donné lecture de
clucun des articles projetés des statuts, les
a mis aux voix.
Plusieurs de ces articles ont été vivement
mais courtoisement discutés, notamment
par MM. Auberl, Meunier, Le Oualès de
Mézaubran, Paul Le Jamtel, Le Fiblec.
Sauf quelques légères modifications le
projet a été admis dans son ensemble il
a été ainsi décidé que le comité directeur
serait renouvelé par tiers tous les deua ans
et que, pendant deux ans, les membres sor-
tants ne seraient pas rééligibles.
Le comité de direction composé de trente
membres, choisira un bureau composé d'un
président, do deux vice-présidents, deux
secrétaires, un trésorier, un archiviste et
deux membres conseillers.
Au début de la séance M. Aubert a exposé
qu'il était avant tout partisan de la oréation
de fédérations d'arrondissements qui pour-
raient ensuite se réunir et former la Fé-
dération départementale il craint que les
voeux formulés soient purenmpnt platoni-
ques.
M. Huet a fait remarquer que des comités
de ce genre existaient déjà et M. Aubert a
de nouveau insisté pour que les comités lo-
caux étudient et proposent d'abord les ques-
tions.
La fédération s'interdisant elle-même tou-
tes questions politiques et religieuses dans
ses réunions, M. Aubert a pris de nouveau
la parole et a demandé que la défense for-
malle de se servir du titre de membre de la
fédération en matière d'éleoiions politiques,
soit insérée dans les statuts.
NI. Meunier a répliqué qu'en pareille ma-
tière des questions seraientposées au can-
didat qui se t.rouvera dans l'obligation d'y
répondre les électeurs verront ce qu'ils
ont à faire.
La proposition de M. Aubert mise aux
voix est adoptée..
NI. Dnlmard a protesté contre l'exclusion
de certaines professions libérales soumises
pourtant à la petite, et il a été décidé que
tous les patentés et anciens patentés du
département, à quelque titre que ce soit,
pourront faire partie de la Fédération.
Après le vote de l'ensemble du projet, il
a été procédé à l'élection des membres du
SAPEURS-POMPIERS. Hier a eu
heiu, à lia Mairie de Saint-Brieuc, l'élection
du représentant au Conseil supérieur des
Sapeurs-Pompiers.
Ni. Ch. Edomerd Gouzé, chef de batail-
lon à Nantes, président d'honneur de la
piors, a obtenu toutes les voix des 84 vo-
laiiir,
LANNION
CHEZ LES POMPIERS. Election au Con-
seil supérieur des sapeurs-pompiers inscrits,
47 votants, 46. Le commandant Gouzé, de Nan-
tes, chevalier de la Légion d'honneur, obtient
46 voix.
Hier a eu lieu à Lannion une nouvelle ma-
nœuvre de pompiers cyclistes, organisée par
le commandant due compagnie manoeuvre très
intéressante au point de vue de la rapidité, et
trios ingénieuse, en ce sens qu'un cycliste peut
attaquur lui-même un incendie, en attendant les
secours nécessaires. Les cyclistes sont ;nunis
d'une hache, inventée par M. Flahec, comman-
dant la compagnie, avec laquelle ils peuvent
ouvrir les robinets et raccords des bouches a
feu sans se munir d'autres outils.
Perros-Guirec
INCENDIE. Une porcherie. appartenant a
M. I.onrer. cultivateur a Pen-Lan. en Louannec,
a été la proie des flammes. La cause de l'acci-
dent est due à l'imprudence.
MORBIHAN
LORIENT
AU CONSEIL MUNICIPAL
Le Conseil municipal s'est réuni samedi
soir, h 3 heures et demie.
A propos d'un séchoir de peaux. M. Bi-
got prie l'administration municipale d'ins-
pecter le séchoir de peaux installê rue Paul-
Bert, pour voir si toutes les règles de l'hy-
giène imposées à cet établissement sont ob-
servées.
A l'école supérieure primaire. Le Con-
seil municipal y donne des fournitures gra-
tuites à une centaine d'élèves. M. Plévert,
qui plaide la cause de cinq élèves qui n'ont
pu obtenir cette fourniture, se plaint qne
M. Frapper, adjoint chargé de choisir ces
élèves, ne s'inspire pas dans son, choix des
seuls motifs de pauvreté. D'où protestation
de M. Frapper qui dit apporter au contraire
dans la composition de la liste toute l'im-
partialité et l'indépendance voulues.
Puis la discussion s'égare au sujet des
leçons particulières, contre lesquelles fulmi-
ne M. Becquet.
On en fait un commerce, dit-il, dans les
écoles et les collyes.
M. SïunD. Précisez donc.
L'incident menace de tourner à l'aigre,
lorsque le maire y coupe court.
M. Skvène. Je ne puis pas admettre nue des
enfants ne puissent pns faire de progrès, parce
qu'ils manquent de livres.
Mais NI. Plévert accuse toujours M. Frap-
per de donner des fournitures sans exa-
men:
Le maire lui retire la parole et déplore
que des discussions personnelles soient sou-
levées au Conseil. Il se félicite de tous les
sacrifices que la ville a faits pour l'enser-
gnement.
A •WtriS'e actuelle, dit-il, la presqu'unani-
mité des élèves des écoles primaires reçoit fies
fournitures gratuites. A l'école supérieure. 100
élèves bénéficient de cette faveur. Je propose
qu'A l'avenir, pour éviter une corvée délicate i\
l'adjoint, la liste de ces élèves soit établie
par la commission des bourses.
Puis un vœu tendant à ne pas accorder
de bourses aux élèves qui prennent des le-
çons particulières est soumis, mais ce vœu.
suivant l'expression du maire, « louable
dans sa tendance, mais difficile dans son
application n, est renvoyé à une commis-
sion.
Divers. M. nrnrd demande l'installa-
tion c1e (|uelqnes réverbères à pétrole dans
le quartier de la Potée de Reiirre.
Ni. Joui demande que des ordres soient
donnés pour qu'on ne laisse entrer en ville
que du cidre ayant 3° 75 d'alcool.
Il demande également le déplacement de
la statue de Jules Simon.
M. Sévène propose de la placer dans le
jardin, que l'on va créer place Jules-Ferry.
M. Bretfy prie le Conseil de demander
aux autorisés maritimes de vouJoir bien fai-
re entendre au public l'harmonie du ci Klé-
ber Il.
Subventions. M. Méheust lit un rap-
port accordant une subvention de 30 francs
au groupe esperantiste, de 25 francs au co-
mité des gendarmes retraités, de 30 francs
au syndicat des employés aux écritures
mais on refuse une subvention à une socié-
té de pécheurs intitulée la Morbihannai-
se Il, en raison du petit nombre de pécheurs
réâiaant en la commune.
Procès des eaux. M. Dizot, rapporteur
de la question, dit que la ville, par suite de
la solution récente des procès des eaux (af-
faires Soulié-Bizien) aura à payer une « dou-
loureuse Il de 600.000 francs environ.
La commission propose d'accepter les ju-
gements du conseil de préfecture, sauf à
établir ultérieurement les responsabilités
engagées.
..J?0"! payer ces frais et la somme de
130.000 francs due à l'hôpital-hospice, il
faudra contracter un emprunt dont les ga-
ges seront les dix centimes additionnels
dont on imposera les contribuables à par-
tir du le janvier prochain.
M. Lemauff voudrait que la dette due à
l'hopital-hospice fut liquidée le plus vite pos-
siïïle, car nombre de fournisseurs sont gê-
nés.
Le maire dit que le Conseil n'a pas tardé
à se prononcer pour le paiement. Mais il dit
qu'à son avis, l'hôpital avait un moyen
commode de payer ses dettes, c'était de
vendre ses terrains de Kerbataille et il au-
rait bénéficie de l'intérêt que nous lui de-
vions. Mais on n'a pas voulu nous écou-
ter.
Mais M. Lemauff s'étonne que l'ancienne
commission, qui était l'amie du Conseil mu-
nicipal, inspirée par lui, n'ait pas pris la
mesure que l'on proposait à la nonvelle.
Le maire, parlant des affaires des eaux,
déclare que le Conseil municipal a débarras-
sé la ville d'un cauchemar.
Il Nous sommes, dit-il, les liquidateurs
d'une situation que nous n'avons pas créée.
Aussi f«ut-i| maintenir les plus expresses
loauitcH «m- ies rcspoMSiiDiiuos encourues
par lmlminiMlruUon Itelory. Il
D'après l'évaluation du maire, les procès
bou le-Bi/ien et Deshaycs coûteront un
million à la ville.
M. Joui, rompant les barrières, soutient
que la sommation de la commisisou de
1 hospice il la ville a été dictée par un sen-
timent politique. Cette commission, d'apres
lui, voudrait faire revenir les sœurs.
Le Maike. Je proteste. La nouvelle com-
mission, comme l'ancienne, est partisan de lu
laïcisation.
M. Sévène. Je regrette.Lts pauvres en souf-
friront.
M. DIZOT. Ce n'est pas vrai
M. Sévène. Il y a ici des conseillers qui fai-
saient partie du conseil municipal qui nous n.
lépué les procès des eaux.
.NI. FRAPPER. J en étais et si comme les
autres coiiôeillors j'ai vote les poursuites contre
MM. Souiié et ttizien, c'est que nous avinns,
pour nous pousser dans cette voie, les avis des
jurisconsultes.
.Ni. BiSoi'et.– Je ne vous en fais pns mes com-
pliments. Mais c'est honteux qu'un maire nous
ait valu ces procès ruineux.
Assurance de l'église de Kérentrech.
La question d'assurance du mobilier oe 1 é-
glise de Kérentrech est renvoyée il une
commission.
Secours à cause de la sécheresse. Sur
la somme de deux millions voltv par le
Parlement pour indemniser les cultivateurs
éprouvés p2r la sé>heresse. une somme de
56 fr. 35 revient à Lorient. Cette somme
sera distribuée entre trois cultivateurs né-
cessit^nr.
Syndicat des tailleurs de pierres. Un
crédit de 25 francs est voté pour la tom-
bola organisée par le syndicat des tailleurs.
La séance est levée a six heures et de-
mie.
QUISTINIC
Des gendarmes qui ont du flair
Des chiens avaient dévoré des montons ?
Mais lesquels ? Une idée géniale
D^s chiens, ainsi que nous l'avons relaté,
avaient dévoré des moutons et éventré plu-
sieurs auires. Il était assez difficile de dé-
couvrir les coupables, car les chiens ne
sont pas gens qui avouent leûrinneTaits.
Coluflii'ill Connaître les voraces ? Les ;;en-
darmes eurent l'idée de faire examiner dans
le quartier la litière des chiens. Or l'on dé-
couvrit, dans les restes de l'un d'eux des
poils de moutons que son estomac n'avait
'pTTcn gérer? Plus de doute, c'était 'e coupa-
Et le propriétaire du chien se rendant à
cette preuve a promis d'indemniser les pro-
priétaires des moutons.
VANNES
ACCIDENT DU TRAVAIL. VI. Mafhn-
rin Gilet. do M. Oiyac, marchand de fourrages, en
déployant une hache sur un wagon, a glis-
sé, est tombé du haut de ce wagon et s'est
fracturé le fémur gauche.
M. le doeleur Colas-Pelletier estime que
pour sa guérison, un mois de repos sera né-
Questembert
GARNF.MF.NTS. Trois ganvns quai
passaient dans la rue ont jeté des pierres
dans la fenêtre do M. Jean-Marie Tuai et
ont brisé un carreau. NI. Tual a mura a-
près eux. mais il ne les a pns reconnus.
ne-aux-Moines
DEPREDATIONS. NI. Vallée, dirrc-
teur des contributions directes, chargé de
surveiller une villa située à l'Ile-aux-Moi-
nes, appartenant y Ni. Pe.-son, actuellement
Pari- a constaté qu'un malfaiteur incon-
nu a arraché un volet et brisé deux cas.
reaux à deux fenêtres.
PLOERMEL
TIR AU REVOLVER. Les bi-wnlos de
gendarmerie de Ploêrrael exécuteront le mercre-
di 4 uecerubre prochain, à dix heures et demie
du malin, un tir au rcvolver à la butte qui se
trouve dans le jardin de M. Maison, près la
gare du chemin de fer départemenlal.
HARMONIE SAINT-ARMEL. Aujourd'hui
a-manche, à trois heures et demie. l'Hiirmoniff
Saint-Armet donnera un concert sur la place
d Armes, en 1 honneur de ses membres hono-
raires.
ETAT-CIVIL. naissances. Alexis Rol-
land, & Villef; Jeanne Douard. à GuitourR' Eu-
gène PeiTichot, il la \'ille-Gouria
Décès.- Jeanne Thibodeau.Opouse Bouczc, 38
ans, rue de la fînre Anne Renaud, veuve Rcul-
leau, veuve Fablet, 85 ans, à Saint-Denis
Promesses de mariages. Pierre Delnurme,
cultivnteur au Hino, et Emérance Garn,cultiva-
Irice, au Lingueul Joseph Givquel, jardinier à
l'hospice, et Jeanne Picard, cultivatrice, a Bé.
zon.
Mariages. Jules Caro, cultivateur au Fres*
non. et Anne Miteux, cultivatrice il. Roblin Pfer-
re Poirier, carrier, Caro, et Jeanne B*>ssy,
commerçante, n Saint-Jean François Chefdnr,
cultivateur, à Mallevtlle, et Jeanne Bretel, culU-i
vatrice à Trébéno.
MiMriac
RIXE. Jean Gardahaut, 26 ans, surveiil.ini
des chantiers de M. Gousset, marchand de bois
à Mulestroit, a porté plainte contre le nonimd
Jean Mahé, 25 ans débitant au village du Lnn·
dray, en Missiriac, qu'il accuse de lavoir frap<
pé assez brutalement. Une enqufto est ouverte.
PONTIVY
ETAT-CIVIL. Kaissances. Ambroisina
Cabedoce, rue des Moulins Robert Sado, rue
de MalRuénac Louis Le Bihan. rue du Fil
Louise Le Iay, rue de Malftuénac.
Décès. Catherine Ricard, veuve Le Floch",
72 ans, au Grand-Parc Marie Duaué, veuve La
Clainche, 87 ans, au Grand-Parc Guillaume Le
Masson. 65 ans. il la Maisun-Neuve Joseph.
Allio, 63 ans, place RuTnel du Tailly • Alexis
Maugan, 5 ans. Il Saint-Mélard Joseph Gni!-
lard, 61 ans, rue Friedland Suzanne Gicmiet,
veuve Le Brigand, 82 ans, au Grand-Parc Eu-
gène Le Cunff. 1S joi.rs. place aux Cu rs Ma-
rie Rault. 3 ans. il Kérentrée Joseph Cario. 56
ans, nu Grand-Pure Marie-Anna Peuron, 54
ans. épouse HareT, rue de Neuilliac Mathurine
Le Teste, 78 ans, à t'hôpital Varie Joly, 60 r\ns,
Groix
'.IN. Un baquet ('une voleur de
6 francs a étt soustrait chez la veuve Noël,
épi'iere à Groix, par un individu encore
Port-Louis
PIAINTK. Ln marchandc de poissons
Eugénie Plmi'an a prétendu qu'un brave
ouvrier, son voisin, lui avait porté un coup
de n:ed.
Etant donnée sa moralité, sa plainte est
sujette à caution.
LISEZ LES ANNONCES
DE L'OUEST-ECLAIR
FINISTERE
La tentative d'assassinat
de Saint-Nic
Deux coqs vivaient en paix, un» poule sur»
vint. Un drame de la jalousie.
Comme noms l'avons annoncé dans notre
numéro de vendredi dernier, une hnlative
d'assassinat avait été commise au Manoir
de Kcrmeur, en Sainl-Nic, situé an pied
de Ménez-hom, à 17 kilomètres de Chatoau-
lin.
A 10 heures du matin, vendredi, arri-
vaiei¥ il Kermeur, MM. Laroque, procureur.
de la Répubtique: Picard, juge d'iiistnio-
tion, et Le Gixler, ot
Ils y trouvèrent le coupable gardé il vue-
par les gendarmes de Locronan.
Voici ce dont il s'apit, d'après les infor-
mations qui nous sont parvenues 1
Le nomme Jean Guével, 2i ans, domes-
tique de ferme au Mnm>ir de Kermeur. dont'
les pn priétaires sont les époux Larour. é-
tait tombé amoiimw d'une l>onne, M.iria.
Yvonne Feilhnl. npee de 22 ans, qui ^it-
voit dans la n.rme ferme. Il l'avait
demandée en mariage. Mlle Feillant n'avait'
dit ni oui ni non et les deux jeunes fcens
continuaient, à se fréquenter.
Or. le 27 novembre. Gubvel et un de ses
amis, Alain Madec, "du même âge que l'ir,
assistaient à une noce. Marie-Yvonne FVil-
lant élant venue, elle aussi, assis! art
coucher de la mariée, Madec la reco'iù'! ̃;
à Kr-rmcur. En cours de route, Guével N 5
rejoignit, et après quelques paroles 1res vi-
ves, il prit la fille Feillant par les tpau!»>s
et eut t'air de lui dire qu'elle se moquait lui. Ma'tcc «lors le pria de laisser la j'-nnet
fille tranquille, ot le mfnara de le frr.rp°r.
Guévi ne dit rien et partit.
Au moment où la fille Feillnn! et M,- !ec
arrivaient dans l'aire h battre. Guévt! qui
étxil dissimulé, derrière un pelit mur. tira
sur Madec deux ix-ups de feu. Le pn mier
coup atteignit Ma plombs ne pénétrèrent pns. le second l' ip
l'atteignit au roté droit de la figiire. Muleo
ton. bu comme une masse, perdant !)>̃ 11-
coup de sang.
Il réussit néanmoins se traîner j'isip'fc
la ferme des époux I,arour. où Gnéve! r-.iij
domestique, et ou on lui prodigua des seins.
Guével ce moment se trouvait dons
ferme et pleurait, disant qu'il venait de hur
son meilleur ami.
A moins de complications, les jours de
Madec ne sont pas en danger.
M. Picard, juge d'instruction, a. dot"* la
journée de vendredi interrogé plusieurs le-
moins et la fille Feillant. Celle-ri ne ?<>:Mei
pas se ri-nrlre trop compte du dram qui
s'est dérouté pour elle. Elle ne réporj! que
par d'invariables Je ne sais pas » au
mngi:en-
noté. Il passe cependant pour violenv.
Quant i\ la victime. Made<\ elle n'a pas
une fnmense réputation. Il étnft dr.i, •••ci;
que au village de Pennarun, en Saint-Nk\
La Mendiante
de Saint-Sulpice
Par DE
SECONDE PARTIE
Sœurs jumelles
LVI
Il accepta donc le mandat qui lui était
confié. songeant aussi que l'abbè Raoul d'A-
reynes lui saurait gré de ce dévouement,
lui qui avait plaidé si chaleureusement en
sa pi-ésence, auprès du comte Emmanuel,
ia cause de sa cousine.
tjue lui importait Gilbert î
Connaissant par le menu les clauses du
testament du comte, il savait que Gilbert
et sa femme jouiraient seulement de l'usu-
fruit d'une fortune léguée tout entière à leur
fille et dont ils ne pouvaient entamer le ca-
pital.
C'était pour la fille d'Henriette qu'il allait
travailler.
E11 conséquence, il résolut de hâter les dé-
marches indispensables puur régler le plus
promptement possible les affaires de la suo-
0eeaion.
Henriette eat malade et ils sont pan-
bien-être leur arrivera, moins Henriette et
son enfant souffriront.
A midi eurent lieu les obsèques du comte
Emmanuel d'Arevnes.
Une foule émue et recueillie suivit le con-
voi de l'homme de bien dont chacun bénis-
sait le nom dans le pays et que chacun re-
grettait.
Le soir même Raymond Schloss partait
pour Paris.
LVH
Dès le lendemain, le Docteur Pertuiset
alla trouver le juge de paix de Feneslran-
ges et, après lui avoir expliqué le mollit de
sa visite, il le pria de faire diligence dans
l'inlérét de la ramille d'Areynes si doulou-
reiwment éprouvée.
Les scellés furent uplwsés le même jour
après qu'un inventaire eût élé dressé.
Le juge de pnix prit le tostamorvt du com-
te dans le meuhlo où il se trouvait et le dé-
posa quelques heures plus tard entre les
moins du président du tribunal de premiè-
re instance de Nancy.
Sur le désir exprimé par le docteur, Pier-
re Renaud avait été nommé gardien des
scellés.
Pour cause de force majeure, l'exécuteur
testamentaire Raoul d'Areynes –ne pou-
vant .remplir son mandat, on devait à bref
délni fournir une pièoe justificative de cet
et en même temps l'acte de.
naissance oc inentiere Mane-Btiandhe, et
les actes de naissance des usufruitiers.
Un mot pressant tut adressé au notaire
de Paris ayant dans les mains un double
du testament du comte Emmnnuel, lui de-
mandait de produire sans délai ce double
et de fournir un état des biens et valeurs
désignés dans le testament et. dont il était
déposilaire et administrateur.
Toutes ces formalités remplies, la suc-
cession serait promplcment ouverte et
1 envoi en possession ordonné.
LES conseils de guerre riégeant en per-
manence à Versailles fon, l tonnaient avec
une infatigable activité.
C'est par centaines que des arrêts étaient
prononcés chaque jour co lire ceux qui
avaient été arrêtés comme ayant pris une
part active il l'insurrection communarde.
Bizarre coïncidence 1
Le jour où les obsèques du comte Em-
manuel avaient lieu, à l'heure même où
l'on descendait son corps dans le caveau
funèbre que possédait la famille d'Areynes
eu cùmeitièce de Fenestranges, Servais Du-
plat comparaissait devant ses juges, offl-
ciers dévoués à leur patrie, ne connaissant
que le code militaire, implacable bon
droit dans sa justice puisque sur ses assi-
ses de granit repose la d1iscipline de Fhoa-
neur et la force de Farmée..
Les esprita s'étaiaat un peu calmée, U»
colères de la première heure s'apaisaient,
les exécutions sommaires avaient cessé.
On jugeait, mais on jugeait rapidement,
sans enquêtes minutieuses, inutiles d'ail-
leurs puisque les accusés avaient été pris
les armes il la main, ou dénoncés avec preu-
ves il l'appui de la dénonciation.
Servais Duplat avait eu le temps de ré-
fléchir.
Si dans un premier mouvement de déses-
poir et de rage il s'était dit
On ne <̃ claque qu'une fois 1- J'ai
joué, j'ai perdu tant pis pour moi
La réflexion avait niodifié du tout au tout
son état moral.
Il se disait maintenant
Ceux qui passent devant les conseils
de guerre ne sont pas tous fusillés.
Quelques-uns sont acquittés. Beaucoup
ne sont condamnés qu'à la déportation. Ça
serait trop bête de ne pas faire des pieds et
des mains pour éviter les feux de peloton
du camp do Satory.
Le misérable se rattachait avec ardeur à
l'eristence.
Il Baisait si bon vivre
Mourir, quand il possédait une fortune
enterrée dans un coin de la banlieue 1
Allons donc 1 Est-ce que c'était pos-
Bible ? Y
̃- Non 1 non il se défendrait bien 1
II serait plus malin que ses juges)
II les roulerait 1
Lorsque Duplat sortit de l'une des salles
de l'Orangerie transformées en casemates.
et où grouillaient, entassés, déguenillés, les
prisonniers haletants d'angoisse, et lorsque,
escorté de deux gendarmes, il fut conduit
devant le tribunal, il avait le coeur plein
d'espoir.
Une grande pièce nue, tendue de papier
sombre d'une brun rougeâtre, éclairée par
deux hautes et larges fenêtres sans ri-
des toiles d'araignées pendant aux
angles du plafond, voilà le décor.
Au fond de la salle un volumineux tro-
phée de drapeaux tricolores fixé à la mu-
raille par un cartouche à fond bleu de ciel
sur lequel se -lisaient en lettres d'or ces
mots
n HONNEUR. PATRIE. DEVOIR. »
Au-dessous du trophée une estrade car-
rée à laquelle on accédai en gravissant
trois marches.
Au centre de l'estrade une longue table
recouverte d'un tapis vert, couleur drap de
billard.
A droit et à gauche deux bureaux, celui
du secrétaire-rapporteur et celui du greffier
du conseil.
Derrière ces tables surchargées de dos-
siers, des hommes de tous les âges, aux fi-
gures martiales mais soucieuses, et portant
des uniformes chamarrés d'or
C'étaient les officiers de tous les gradée
formant le conseil de guerre.
Un colonel présidait, vieux soldat la
moustache longue, aux cheveux grison-
nants taillés en brosse, à la physionomi»
rude, sévère mais non méchante.
Devant le président le code militaire, des
extraits des lois régissant les villes mises •
en état de siège et les insurrections à main
armée.
Tout un arsenal de législation fournissant
des annes terribles.
Autour de la salle, formant la haie, des
soldats, fusils chargés, baïonnette a a ca-
non.
Les officiers qui les commandaient, sabre
au clair.
Un silence profond, glacial.
Lorsqu'on le fit s'arrêter en face du conv
seil, Servais Duplat paraissait calme et ré«'
Il jeta un regard rapide sur ceux qui al-î
laient être ses juges et disposer de sa vie.
Sur leurs visages il cherchait à surpren-
dre l'expression de !eurs pensées.
Mais ces vissages étaient impassibles. im«
pénetrîibles, muets.
Le président, après avoir feuilleté .ritrï»
uns des papiers ptacés devant lui, pril'
tout à coup la parole.
Votre nom fit-il d'une voix sèche".
L'ex-capitaine des fédérés répondit
Servais Duplat.
Vous avez été soldai..
Oui, mon colonel. j'ai f ait un conga
dans le 17* de ligne. j
Votts avez été sergent-fourrier a 57*
bataillon de la garde nationale pendant la
guerre 1
Y vie» ae trouvât gauche et le train 541
«ait psasé à droite.. AJore
Devant cee résultats négatifs, M. le chef
Ne gare principal décida en fin de compte
d'en référer à M. Jeoquinot. Le sympa?:
que commissaire do B* arrondissement, ac-
«mpacné de MM. Marcy, chef de traction,
lit Gmllard, chef de gare principal, se ren-
8ait dooc hier matin dès la première heu-
»•, sur les lieux, qu'il inspectait minutieu-
A dbfaut de cartouches brûlées, Il y troc-
une planche oouverte de charbon, cas-
̃to en deux, et sa perspicacité lui fit bien-
l6t entrevoir la vérité.
Les cbaujï<*rs, au départ des dépôts, se
̃Brant en effet de planches semblables
pour retenir les masses de charbon, acou-
muleee sur lfurs tenders. Or, il est tout à
fait admissible crue le cnauffeur du train
6H, revenant à Rennes, son charbon épui-
M ait voulu rejeter une planche inutile au
tond du tender. C'est alors que, par suite
de la poassée de l'air les deux trains
•Bant à ce moment à une vitesse de 35 à
40 kilomètres a l'heure la planche
a N'envola » si je puis eainsi dire, et, fai-
sant un retour sur elle-mbme ail» frapper
le fourgon de tête du train 528 dont un
oaireau de la vigie vola en éclats. La vio-
lence du choc a pu certainement faire
croire 6 un coup de feu.
A la gare on respire maintenant. Plus
«anarchistes, plus de malfaiteurs, de
ehasseurs, me. I. Les voyageurs peuvent
donnir tranquilles sur les banquettes des
trains de l'Ouest sans crainte de recevoir
inopinément un projectile adroitement
Il soufflé » par un bandit l'américaine.
Tout est bien qui finit bien A. L.
MAUX DE TETE ET MIGRAINES
dont souffrent les personnes des deux sexes,
mais surtout les lenimcs, il cause de leur sen-
sibilitC nerveuse et de leur vie sédentaire, sont
toujours dus il un mauvais fonctionnement in-
testinal que l'on évile très facilement en pre-
nant, tous les deux ou trois jours, le matin à
Jeun. un verre d'eau d'HUNYADI JANOS.
Chez les sapeurs-pompiers
L'élection d'un représentant au Conseil Su-
périeur.
Hier matin, à 9 heures, les sapeurs-pom-
piers rennais devaient se rendre au Prési-
dial pour procéder tl l'éjection d'un repré-
sentant uu Conseil supérieur des Sjtpeurs-
Pi>mj>im di- hruncc, conseil récemment ins-
litué pour examiner leurs desiderata. 107
von Unis ont répondu & Jappel sur les 181
inscrits.
Le vote était présidé par M. Lecoq, ad-
joint au maire de Rennes, assisté du capi-
taine Lallement, du sergent Huchet. le
plus ancien pompier, et de M. Blanche-
ton.
A 11 heures le vote était clos et M. E.
Gouzé, chef de bataillon n tantes, président
d'honneur de la Fédération Nationale des
Sapeurs-PuiiipJers l'rançuis, jélait déclaré
»;lu par 77 voix.
M. le commandant Porteu a obtenu 25
voix et Ni. le lieutenant Corvaisier, 3. Deux
bulletins blancs ont été en outre déposés.
M. Gouzé uvuit été désigné par toutes les
unions déparlementales du 17* collèee qui
comprend la Charente, les Deux-Sèvres
Jlllc-e -Vilaine, le Morbihan, la Cha*vnlc-
.inférieure, le Finistère, la Loire-Inférieure,
la Vendéê, les Cotes-du-Nord. la Haute-
V iennts le Maine-et-Loire et la Vienne en
tout douze départements.
Il est juste de illettré en parallèle la preu-
ve de sympathie que les pompiers rennais
ont donii-c à leur commandant. Ni. Porteu,
en apportant 25 suffrages sur son nom.
Car Soirée Rennaise
La Poupée. Lakmé.
La Poupée a été représentée samedi soir
devant un pubhc nombreux. Cette opérette
dont le 1er et ke 40 tableau se passent mal-
heureusement daus un couvent ouelle
ruante de mettre toujours des moines en
scène quand ils n'y ont que faire et
qui renferme non moins malheureusement
les sous-entendus les plus grossiers au-
rait pu, si ses auteurs n'avaient versé, par
certains cotés, dans le mauvais coût et la
vulgarité, être l'une des plus amusantes et
des moins immorales et, comme Audran
a écrit sur les fantaisies du Kvrel une mu-
sique originale et colorée, la Poupée pou-
vait être un modèle du genre je regrette
de ne pas la citer comme tfelle.
Quoiqu'il en soü, il faut reconnaître que
cette œuvrette fut très bien rendue par une
troupe dont nous avons eu déjà maintes
fois l'ocasion de faire l'éloge et dont Mlle
Pcguiihan est la très brillante étoile.
Dimanche. Lalcmé ne pouvait manquer
de faire salle comble. Mme VaJogne v fit
preuve, une fois de plus, de cet agréable
ensemble de qualités qui caractérise son
talent et oonst.itue pour le public une réelle
attraction.
Un mot, en terminant, pour féliciter M.
Depère. On s'aperçoit, à l'amélioration de
la mise en scène et des effets de lumière.
que notre régisseur travaille et travaillé
utilement. Il y a bien
pleine forêt sauvage dans le dernier acte
de Lalcmé ? Pourquoi oe lit de roseaux et
de nénuphars ? Mais toutes ces invrai-
semblances choquantes disparaîtront,
n'en pas douter, avec le temps, ai l'on veut
leien faire crédit il. l'intelligent artiste
Ch. B.
Théâtre de Rennes
Donjain mardi, 3 décembre M. Jacque-
min donnera au théâtre de Rennes une
représentation de la charmante comédie
de Pailleron, La Souris, dont voici l'ana-
lyse
FEUILLETON DE L'Ouest-Eclair 55
La comtesse Clotilde Wols ka, peu heu-
i reuse en ménage et dont le mari est enfer-
ni,, comme fou, est une jeune femme élé-
gante, très lanoée dans le monde, mais,
brusquement elle quitte Parie et les récep-
tiens mondaines pour se retirer dans un
château avec sa mère et sa jeune sœur.
Survient un ami de Parie, viveur aima-
ble et charmeur qui fait la cour à Clotilde,
sa mène s'effraie des conséquences d'un
tel amour, et jette à la tête de Max de Si-
nuers, la demi-sœur de Clotilde La Sou-
ris n et deux jeunes femmea venues en vi-
a* au château.
Clotilde, appelée d'urgence à Paria, laia-
se le beau Max n en but aux coquetteries
et agaceries de ces jolies « escrimeuses Il.
Cest alors un assaut d'esprit, un combat
de séduction qu'on livre à ce don Juan, et
l'ingénue, la petite Souris blanche » rem-
porte la victoire et sera elle, la préférée,
l'épousée.
Telle est la donnée de cette fine comédie
toujours au répertoire de la Comédie Fran-
çaise et reprise chaque année en raison de
la grande faveur avec laquelle elle fut ac-
cueilli*.
CARNET DE MARIAGE. Le 18 courant, on
a célébré, il. Courville (Eure-eULoire), le mariage
de M. Raymond Suite, pharmacien, fils de no-
tre honorable concitoyen, avec Mlle Geneviève
Hauvespre, fil^ fle l'industriel en produits
pharmaceutiques de cette ville.
Le mariage religieux a été célébré au milieu
d'une nombreuse et élégante assistance en l'é-
glise Saint-Pierre de Courville, par M. le curé-
doyen. Mme Epardaud-Suire. sœur du marié, a
fort bien interprété un Ave Maria, de Schubert,
avec accompagnement d'orgue et violon.
La musique municipale de Courvilte, dont M.
Hauvespre, père de la mariée, suppléant du ju-
go de paix, est vice-président, s'cst fait enten-
dre dans les plus beaux morceiiux de son réper-
toire. pendant le dîner de noce.
M. Hauvespre a fait distribuer du pain aux
pauvres de la commune, a offert, il déjeuner et
a diner au personnel de son usine A 1 Hôtel de
Bretagne, et a payé la journée de ses collabo-
rateurs, comme jour de travail.
Nos meilleurs compliments aux mariés et à
leurs honorables familles.
LA REGION
Malouine et Dinannaise
BAINT-MALO
HKl'lŒS DES MARÉES. Aujourd'hui
2 décembre, pleine mer il 3 h. 35 du malin
et il 1 h. 6 du soir: basse mer à 10 li. 2G
du matin et il 10 h. 58 du soir.
LA SAINTE-CECILE. L'Harmonic mu-
nicipale de Sainl-Malo a célébré hier la fête
de Suinte-Cécile.
Le matin elle a exécuté à la grand'messe
plusieurs morceaux qui ont été très goûtés
La Marche du Prophète, de Meyerbeer; une
Prière, pour orgue, de César l'rauck, par
M. Blanc; Adagictto, de R. de Boisdcffre
une Méditation pour flûte, de Massunet, par
M. Rival, et enfin un allegro.
L'après-midi, notre excellente musique
a donné un concert sur la plucc Chateau-
brianà On n'en avait pas entendu il Saint-
Malo depuis la fin de la saison, aussi mal-
gré le froid assez Nif, une foule nombreuse
es:-elle venue applaudir l'Harmonie muni-
Le soir, un banquet d'une intimité char-
mante réunissait les musiciens à l'Hôtel de
la Plage. Des toasts très applaudis ont élé
portés il la pj-ospériié de mtre musique.
CIIEZ LES INSTITUTRICES. Sont
nommées comme institutrices stagiaires
dans l'arrondissement de Snint-Mulo A Cu-
gucn, Mlle Richard, débutante, en rempla-
cement de Mie Levéque, en congé; il. Lon-
guulnay, Mlie Diculangard, débutante, en
remplacement nV Mile Lequertier. en coiiiié:
a Samt'Pipri-c-de-Plesgui:ii, Mlle Bi/.ette
TRIBUNAL MARITIME. Le tribunal
maritime commercial spécial que nous a-
vons annoncé se réunira le jeudi 5 décem-
bre à l'arsenal de la marine, sous la prési-
dence du capitaine de frégate Simon.
Cancale
POUR LES MARINS DE L'ANGLER.
Ce matin lundi, à 8 heures, aura lieu dans
l'église de Saint-Coulomb un service pour
le repos de l'Ame de M. Poidevin, capitaine
du navire Alisier.
Mardi, également à 8 heures, aura lieu
dans 1 église paroissiale de Cancale un ser-
vice solennel pour le repos des Ames des
malheureux marins cancalais qui se trou-
vaient à bord de ce navire.
Dinard
LA QUESTION DES EAUX. La ques-
tion des eaux qui a été ces derniers t.emps
si souvent agitée u eu son retentissement
jeudi au Conseil municipal.
A propos d'une demande de machine
nouvelle à établir à la Uoussarde, un des
honorables conseillers de Dinurd, NI. Pous-
sineau, a ainsi posé la question
Kiurquoi ne ps utiliser, les dbpenses
déjà faites a-t-il dit, avant d'en taire de
nouvelles Y
Une dépense d'installation d'ozonisa-
teur vient d'être faite au puits Gefflot,
pourquoi alors ne sermon pas aux abonnés
de l'eau ozonisée, qui doit donner aux con-
sommateurs toute sécurité ?
Si cette eau était distribuée, il est cer-
tain que les réclamations dont quelques
journaux se sont fait l'écho ne se seraient
pas pruduites.
NI. le Maire prétend que l'eau est très
bonne et il l'appuà de ces dires, M. Omnia,
directeur des eaux, donne des explications
techniques sur la valeur de l'eau de Dinard
et lit les différentes analyses qui en ont
été faites l'année dernière, analyses qui
constatent qu'aucun microbe lyphjque ne
s'y trouve.
NI. le docteur Bodin, de Rennes, venu les
12 et 17 novembre prélever de nouveau
échantillons, n'a pas encore donnée son ana-
se réputation de nos eaux.
Qi'tuit il l'eau de la Boussarde, elle sera
prochainement ozonisée.
Celle explication était nécessaire pour
ceux qui craignaient l'eau de la ville com-
P
me dangemiae les garanties qui man.
quent encore seront, de l'aveu de M. le Mai-
re et du directeur des eaux, fournies très
prochainement.
CONSULTATIONS DE NOURRISSONS.
Samedi à 3 heurea 1/2 avait lieu à la
mairie de Dinard, une consultation de
nourrissons. Mme Moulton, aidée de Mme
Bernard et du secrétaire de la Mutualité,
M. Roussel, a procédé à la pesée des bébés,
qui étaient au nombre d'une trentaine.
Le sympathique docteur Bernard, tou-
jours dévoué il. la mutualité, a donné ses
conseils aux mères de famille.
Une distribution d'effets de layette a eu
lieu.
On nous prie de rappeler aux membres
participantes de la Mutualité qu'elles doi-
vent verser leur cotisation pour 1907, a-
vant la fin de décembre, aans quoi elles se-
raient rayées de la liste des mutualistes.
La prochaine réunion aura lieu le samedi
28 décembre à 3 heures 1/2.
ETAT-CIVIL. Naissances. Aline
Bizet. Edouard Sicot.
Mariages. Xavier Oberlé, retraité, et
Marie Leroy, ménagère Louis Leroux,
mécanicien, et Léonie Ropert, tailleuse.
Saint-Lunaire
L'ECLAIRAGE. Comme nous le di-
sions hier, la question de l'éclairage, n'a
pas encore été résolue à la dernière séance
de notre Conseil. Une commission s'est
réunie hier dimanche, il. 8 heures 1/2, à la
mairie. Nous ne savons quel a été le résul-
tat de la discussion, mais nous croyons
que la question de monopole à accorder au
demandeur a été rejetée, et que M. Eara-
que bénéficiera d'une concession de quel-
ques années. Dimanche prochain 8 déoem-
bre, une réunion générale du Conseil aura
lieu pour décider, enfin, cette question en
suspens, depuis ai longtemps.
DINAN
HARMONIE SAINTE-CECILE. Cette
société célébrera sa fête patronale diman-
che 8 décembre prochain, en l'église Saint-
Malo de Dinan. A cet effet, elle se fera
ent.endre a 1a grand'messe, avec le pro-
grarnme suivant
Marche aux Flambeaux, n° 2, (entrbe), de
McyerlK'jr Graduel Largetto, de Sigitoi-d
Ouverture de Joseph, de RTéhul Sortie
Allegro, de X.
Le soir, quatre heuavs et demie, aura
licu au Casino, un concert vocal e6 instm-
iik'.iUii, avec le concours d'artistes ot d'a-
mateurs.
A l'occasion de cette fête musicale, plu-
sieurs de 1101S concitoyens font la remarque
que les deux sôcièlés de musique instru-
mentale existant dans notre ville se feront
entendre cette année dons l'église Saint-
Malo, alors qu'il eut été plus naturel, puis-
que les deux sociétés de musique inslru-
tradition toujours suivie, se fait entendre
en l'église Sainl-Malo, que l'autre société
célébrât sa fête patronale en l'église Saint-
Sauveur.
Nous partageons entièrement cette ma-
nière de voir, mais et nous sommes au-
lorisés la déclarer il n'a pas U-iiii aux
membres du comité directeur et aux mem-
bres exécutantes de l'Harmonie Sainte-Cé-
cile dc se faire entendre en l'église Saint-
Sauveur, dans cette circonstance.
Des démarches ont été faites dans ce but
et, en principe, favorablement accueillies,
mais, lorsque, quelques jours plus tard, il
s'agit de régler les questions, cette offre
fut déclinée, sous des prétextes plus ou
moins plausibles, tant il est vrai qu'il «ris-
to partout des caractères ombrageux, prêta
à s'alarmer sans motifs, et des sociétés
toujours disposées il en jalouser d'autres.
dont elles n'ont rien à redouter, puisqu'el-
Ice îi'ontni le même objet ni le rn^me
but. Ce .n'est certes pas par des procédés
semblables qu'on entretiendra la bonne en-
tente entre des sociétés qui ne devraient
rêver qu'accord et harmonie.- UN Disciple
DE Sainte CECILE.
LA SATNT-ELOI. Hier, tous les ou-
vriers maréchaux, bijoutiers, horlopors est.
autres disciples du grand saint Eloi, étaient
en fêle et, selon une ancienne et. louable
coutume, ont tous assisté h une messe, cé-
lébrée à neuf heures, l'église Saii^S-au-
veur ,en l'honneur de leur pntron
COTES..DU.NORD
SAINT-ERIEUC
Fédération des patentés
des Côtes-du-Nord
Hier matin, clans la grande salle de l'Hô-
tel de Ville, 350 personnes environ, paten-
tées du département, ont répondu au pres-
sant appel qui leur avait adressé dans le
but de constituer la Fédération des patentés
du département des Côles-du-Nord.
Nous rappelons que cette Fédération a
pour but de défendre les intérêts des com-
merçants et des industriels, de rechercher
les moyens de faciliter les relations com-
merciales entre les différents commerçants
et industriels faisant partie de l'association,
de favoriser le developppement du coin-
merce et de l'industrie, de faire dans ce but
de la propagande, soit par la presse, soit
par des affiches, soit par des conférences,
des réunions, etc.
D'intervenir auprès des pouvoirs publics
pour obtenir une plus juste répartition des
charges fiscales et surtout la révision de la
loi sur les patentés.
M. Huel, président de la Chambre de com-
merce des Côtes-du-Nord, négociant à Pon-
trieux, présidai.' cette importante réunion,
assisté de M. Servain, conseiller général,
maire de Saint-Brieuc, et de M. Dubois,
marchand de vins en gros à Lamballe.
M. Huet après avoir donné lecture de
clucun des articles projetés des statuts, les
a mis aux voix.
Plusieurs de ces articles ont été vivement
mais courtoisement discutés, notamment
par MM. Auberl, Meunier, Le Oualès de
Mézaubran, Paul Le Jamtel, Le Fiblec.
Sauf quelques légères modifications le
projet a été admis dans son ensemble il
a été ainsi décidé que le comité directeur
serait renouvelé par tiers tous les deua ans
et que, pendant deux ans, les membres sor-
tants ne seraient pas rééligibles.
Le comité de direction composé de trente
membres, choisira un bureau composé d'un
président, do deux vice-présidents, deux
secrétaires, un trésorier, un archiviste et
deux membres conseillers.
Au début de la séance M. Aubert a exposé
qu'il était avant tout partisan de la oréation
de fédérations d'arrondissements qui pour-
raient ensuite se réunir et former la Fé-
dération départementale il craint que les
voeux formulés soient purenmpnt platoni-
ques.
M. Huet a fait remarquer que des comités
de ce genre existaient déjà et M. Aubert a
de nouveau insisté pour que les comités lo-
caux étudient et proposent d'abord les ques-
tions.
La fédération s'interdisant elle-même tou-
tes questions politiques et religieuses dans
ses réunions, M. Aubert a pris de nouveau
la parole et a demandé que la défense for-
malle de se servir du titre de membre de la
fédération en matière d'éleoiions politiques,
soit insérée dans les statuts.
NI. Meunier a répliqué qu'en pareille ma-
tière des questions seraientposées au can-
didat qui se t.rouvera dans l'obligation d'y
répondre les électeurs verront ce qu'ils
ont à faire.
La proposition de M. Aubert mise aux
voix est adoptée..
NI. Dnlmard a protesté contre l'exclusion
de certaines professions libérales soumises
pourtant à la petite, et il a été décidé que
tous les patentés et anciens patentés du
département, à quelque titre que ce soit,
pourront faire partie de la Fédération.
Après le vote de l'ensemble du projet, il
a été procédé à l'élection des membres du
SAPEURS-POMPIERS. Hier a eu
heiu, à lia Mairie de Saint-Brieuc, l'élection
du représentant au Conseil supérieur des
Sapeurs-Pompiers.
Ni. Ch. Edomerd Gouzé, chef de batail-
lon à Nantes, président d'honneur de la
piors, a obtenu toutes les voix des 84 vo-
laiiir,
LANNION
CHEZ LES POMPIERS. Election au Con-
seil supérieur des sapeurs-pompiers inscrits,
47 votants, 46. Le commandant Gouzé, de Nan-
tes, chevalier de la Légion d'honneur, obtient
46 voix.
Hier a eu lieu à Lannion une nouvelle ma-
nœuvre de pompiers cyclistes, organisée par
le commandant due compagnie manoeuvre très
intéressante au point de vue de la rapidité, et
trios ingénieuse, en ce sens qu'un cycliste peut
attaquur lui-même un incendie, en attendant les
secours nécessaires. Les cyclistes sont ;nunis
d'une hache, inventée par M. Flahec, comman-
dant la compagnie, avec laquelle ils peuvent
ouvrir les robinets et raccords des bouches a
feu sans se munir d'autres outils.
Perros-Guirec
INCENDIE. Une porcherie. appartenant a
M. I.onrer. cultivateur a Pen-Lan. en Louannec,
a été la proie des flammes. La cause de l'acci-
dent est due à l'imprudence.
MORBIHAN
LORIENT
AU CONSEIL MUNICIPAL
Le Conseil municipal s'est réuni samedi
soir, h 3 heures et demie.
A propos d'un séchoir de peaux. M. Bi-
got prie l'administration municipale d'ins-
pecter le séchoir de peaux installê rue Paul-
Bert, pour voir si toutes les règles de l'hy-
giène imposées à cet établissement sont ob-
servées.
A l'école supérieure primaire. Le Con-
seil municipal y donne des fournitures gra-
tuites à une centaine d'élèves. M. Plévert,
qui plaide la cause de cinq élèves qui n'ont
pu obtenir cette fourniture, se plaint qne
M. Frapper, adjoint chargé de choisir ces
élèves, ne s'inspire pas dans son, choix des
seuls motifs de pauvreté. D'où protestation
de M. Frapper qui dit apporter au contraire
dans la composition de la liste toute l'im-
partialité et l'indépendance voulues.
Puis la discussion s'égare au sujet des
leçons particulières, contre lesquelles fulmi-
ne M. Becquet.
On en fait un commerce, dit-il, dans les
écoles et les collyes.
M. SïunD. Précisez donc.
L'incident menace de tourner à l'aigre,
lorsque le maire y coupe court.
M. Skvène. Je ne puis pas admettre nue des
enfants ne puissent pns faire de progrès, parce
qu'ils manquent de livres.
Mais NI. Plévert accuse toujours M. Frap-
per de donner des fournitures sans exa-
men:
Le maire lui retire la parole et déplore
que des discussions personnelles soient sou-
levées au Conseil. Il se félicite de tous les
sacrifices que la ville a faits pour l'enser-
gnement.
A •WtriS'e actuelle, dit-il, la presqu'unani-
mité des élèves des écoles primaires reçoit fies
fournitures gratuites. A l'école supérieure. 100
élèves bénéficient de cette faveur. Je propose
qu'A l'avenir, pour éviter une corvée délicate i\
l'adjoint, la liste de ces élèves soit établie
par la commission des bourses.
Puis un vœu tendant à ne pas accorder
de bourses aux élèves qui prennent des le-
çons particulières est soumis, mais ce vœu.
suivant l'expression du maire, « louable
dans sa tendance, mais difficile dans son
application n, est renvoyé à une commis-
sion.
Divers. M. nrnrd demande l'installa-
tion c1e (|uelqnes réverbères à pétrole dans
le quartier de la Potée de Reiirre.
Ni. Joui demande que des ordres soient
donnés pour qu'on ne laisse entrer en ville
que du cidre ayant 3° 75 d'alcool.
Il demande également le déplacement de
la statue de Jules Simon.
M. Sévène propose de la placer dans le
jardin, que l'on va créer place Jules-Ferry.
M. Bretfy prie le Conseil de demander
aux autorisés maritimes de vouJoir bien fai-
re entendre au public l'harmonie du ci Klé-
ber Il.
Subventions. M. Méheust lit un rap-
port accordant une subvention de 30 francs
au groupe esperantiste, de 25 francs au co-
mité des gendarmes retraités, de 30 francs
au syndicat des employés aux écritures
mais on refuse une subvention à une socié-
té de pécheurs intitulée la Morbihannai-
se Il, en raison du petit nombre de pécheurs
réâiaant en la commune.
Procès des eaux. M. Dizot, rapporteur
de la question, dit que la ville, par suite de
la solution récente des procès des eaux (af-
faires Soulié-Bizien) aura à payer une « dou-
loureuse Il de 600.000 francs environ.
La commission propose d'accepter les ju-
gements du conseil de préfecture, sauf à
établir ultérieurement les responsabilités
engagées.
..J?0"! payer ces frais et la somme de
130.000 francs due à l'hôpital-hospice, il
faudra contracter un emprunt dont les ga-
ges seront les dix centimes additionnels
dont on imposera les contribuables à par-
tir du le janvier prochain.
M. Lemauff voudrait que la dette due à
l'hopital-hospice fut liquidée le plus vite pos-
siïïle, car nombre de fournisseurs sont gê-
nés.
Le maire dit que le Conseil n'a pas tardé
à se prononcer pour le paiement. Mais il dit
qu'à son avis, l'hôpital avait un moyen
commode de payer ses dettes, c'était de
vendre ses terrains de Kerbataille et il au-
rait bénéficie de l'intérêt que nous lui de-
vions. Mais on n'a pas voulu nous écou-
ter.
Mais M. Lemauff s'étonne que l'ancienne
commission, qui était l'amie du Conseil mu-
nicipal, inspirée par lui, n'ait pas pris la
mesure que l'on proposait à la nonvelle.
Le maire, parlant des affaires des eaux,
déclare que le Conseil municipal a débarras-
sé la ville d'un cauchemar.
Il Nous sommes, dit-il, les liquidateurs
d'une situation que nous n'avons pas créée.
Aussi f«ut-i| maintenir les plus expresses
loauitcH «m- ies rcspoMSiiDiiuos encourues
par lmlminiMlruUon Itelory. Il
D'après l'évaluation du maire, les procès
bou le-Bi/ien et Deshaycs coûteront un
million à la ville.
M. Joui, rompant les barrières, soutient
que la sommation de la commisisou de
1 hospice il la ville a été dictée par un sen-
timent politique. Cette commission, d'apres
lui, voudrait faire revenir les sœurs.
Le Maike. Je proteste. La nouvelle com-
mission, comme l'ancienne, est partisan de lu
laïcisation.
M. Sévène. Je regrette.Lts pauvres en souf-
friront.
M. DIZOT. Ce n'est pas vrai
M. Sévène. Il y a ici des conseillers qui fai-
saient partie du conseil municipal qui nous n.
lépué les procès des eaux.
.NI. FRAPPER. J en étais et si comme les
autres coiiôeillors j'ai vote les poursuites contre
MM. Souiié et ttizien, c'est que nous avinns,
pour nous pousser dans cette voie, les avis des
jurisconsultes.
.Ni. BiSoi'et.– Je ne vous en fais pns mes com-
pliments. Mais c'est honteux qu'un maire nous
ait valu ces procès ruineux.
Assurance de l'église de Kérentrech.
La question d'assurance du mobilier oe 1 é-
glise de Kérentrech est renvoyée il une
commission.
Secours à cause de la sécheresse. Sur
la somme de deux millions voltv par le
Parlement pour indemniser les cultivateurs
éprouvés p2r la sé>heresse. une somme de
56 fr. 35 revient à Lorient. Cette somme
sera distribuée entre trois cultivateurs né-
cessit^nr.
Syndicat des tailleurs de pierres. Un
crédit de 25 francs est voté pour la tom-
bola organisée par le syndicat des tailleurs.
La séance est levée a six heures et de-
mie.
QUISTINIC
Des gendarmes qui ont du flair
Des chiens avaient dévoré des montons ?
Mais lesquels ? Une idée géniale
D^s chiens, ainsi que nous l'avons relaté,
avaient dévoré des moutons et éventré plu-
sieurs auires. Il était assez difficile de dé-
couvrir les coupables, car les chiens ne
sont pas gens qui avouent leûrinneTaits.
Coluflii'ill Connaître les voraces ? Les ;;en-
darmes eurent l'idée de faire examiner dans
le quartier la litière des chiens. Or l'on dé-
couvrit, dans les restes de l'un d'eux des
poils de moutons que son estomac n'avait
'pTTcn gérer? Plus de doute, c'était 'e coupa-
Et le propriétaire du chien se rendant à
cette preuve a promis d'indemniser les pro-
priétaires des moutons.
VANNES
ACCIDENT DU TRAVAIL. VI. Mafhn-
rin Gilet.
déployant une hache sur un wagon, a glis-
sé, est tombé du haut de ce wagon et s'est
fracturé le fémur gauche.
M. le doeleur Colas-Pelletier estime que
pour sa guérison, un mois de repos sera né-
Questembert
GARNF.MF.NTS. Trois ganvns quai
passaient dans la rue ont jeté des pierres
dans la fenêtre do M. Jean-Marie Tuai et
ont brisé un carreau. NI. Tual a mura a-
près eux. mais il ne les a pns reconnus.
ne-aux-Moines
DEPREDATIONS. NI. Vallée, dirrc-
teur des contributions directes, chargé de
surveiller une villa située à l'Ile-aux-Moi-
nes, appartenant y Ni. Pe.-son, actuellement
Pari- a constaté qu'un malfaiteur incon-
nu a arraché un volet et brisé deux cas.
reaux à deux fenêtres.
PLOERMEL
TIR AU REVOLVER. Les bi-wnlos de
gendarmerie de Ploêrrael exécuteront le mercre-
di 4 uecerubre prochain, à dix heures et demie
du malin, un tir au rcvolver à la butte qui se
trouve dans le jardin de M. Maison, près la
gare du chemin de fer départemenlal.
HARMONIE SAINT-ARMEL. Aujourd'hui
a-manche, à trois heures et demie. l'Hiirmoniff
Saint-Armet donnera un concert sur la place
d Armes, en 1 honneur de ses membres hono-
raires.
ETAT-CIVIL. naissances. Alexis Rol-
land, & Villef; Jeanne Douard. à GuitourR' Eu-
gène PeiTichot, il la \'ille-Gouria
Décès.- Jeanne Thibodeau.Opouse Bouczc, 38
ans, rue de la fînre Anne Renaud, veuve Rcul-
leau, veuve Fablet, 85 ans, à Saint-Denis
Promesses de mariages. Pierre Delnurme,
cultivnteur au Hino, et Emérance Garn,cultiva-
Irice, au Lingueul Joseph Givquel, jardinier à
l'hospice, et Jeanne Picard, cultivatrice, a Bé.
zon.
Mariages. Jules Caro, cultivateur au Fres*
non. et Anne Miteux, cultivatrice il. Roblin Pfer-
re Poirier, carrier, Caro, et Jeanne B*>ssy,
commerçante, n Saint-Jean François Chefdnr,
cultivateur, à Mallevtlle, et Jeanne Bretel, culU-i
vatrice à Trébéno.
MiMriac
RIXE. Jean Gardahaut, 26 ans, surveiil.ini
des chantiers de M. Gousset, marchand de bois
à Mulestroit, a porté plainte contre le nonimd
Jean Mahé, 25 ans débitant au village du Lnn·
dray, en Missiriac, qu'il accuse de lavoir frap<
pé assez brutalement. Une enqufto est ouverte.
PONTIVY
ETAT-CIVIL. Kaissances. Ambroisina
Cabedoce, rue des Moulins Robert Sado, rue
de MalRuénac Louis Le Bihan. rue du Fil
Louise Le Iay, rue de Malftuénac.
Décès. Catherine Ricard, veuve Le Floch",
72 ans, au Grand-Parc Marie Duaué, veuve La
Clainche, 87 ans, au Grand-Parc Guillaume Le
Masson. 65 ans. il la Maisun-Neuve Joseph.
Allio, 63 ans, place RuTnel du Tailly • Alexis
Maugan, 5 ans. Il Saint-Mélard Joseph Gni!-
lard, 61 ans, rue Friedland Suzanne Gicmiet,
veuve Le Brigand, 82 ans, au Grand-Parc Eu-
gène Le Cunff. 1S joi.rs. place aux Cu rs Ma-
rie Rault. 3 ans. il Kérentrée Joseph Cario. 56
ans, nu Grand-Pure Marie-Anna Peuron, 54
ans. épouse HareT, rue de Neuilliac Mathurine
Le Teste, 78 ans, à t'hôpital Varie Joly, 60 r\ns,
Groix
'.IN. Un baquet ('une voleur de
6 francs a étt soustrait chez la veuve Noël,
épi'iere à Groix, par un individu encore
Port-Louis
PIAINTK. Ln marchandc de poissons
Eugénie Plmi'an a prétendu qu'un brave
ouvrier, son voisin, lui avait porté un coup
de n:ed.
Etant donnée sa moralité, sa plainte est
sujette à caution.
LISEZ LES ANNONCES
DE L'OUEST-ECLAIR
FINISTERE
La tentative d'assassinat
de Saint-Nic
Deux coqs vivaient en paix, un» poule sur»
vint. Un drame de la jalousie.
Comme noms l'avons annoncé dans notre
numéro de vendredi dernier, une hnlative
d'assassinat avait été commise au Manoir
de Kcrmeur, en Sainl-Nic, situé an pied
de Ménez-hom, à 17 kilomètres de Chatoau-
lin.
A 10 heures du matin, vendredi, arri-
vaiei¥ il Kermeur, MM. Laroque, procureur.
de la Répubtique: Picard, juge d'iiistnio-
tion, et Le Gixler, ot
Ils y trouvèrent le coupable gardé il vue-
par les gendarmes de Locronan.
Voici ce dont il s'apit, d'après les infor-
mations qui nous sont parvenues 1
Le nomme Jean Guével, 2i ans, domes-
tique de ferme au Mnm>ir de Kermeur. dont'
les pn priétaires sont les époux Larour. é-
tait tombé amoiimw d'une l>onne, M.iria.
Yvonne Feilhnl. npee de 22 ans, qui ^it-
voit dans la n.rme ferme. Il l'avait
demandée en mariage. Mlle Feillant n'avait'
dit ni oui ni non et les deux jeunes fcens
continuaient, à se fréquenter.
Or. le 27 novembre. Gubvel et un de ses
amis, Alain Madec, "du même âge que l'ir,
assistaient à une noce. Marie-Yvonne FVil-
lant élant venue, elle aussi, assis! art
coucher de la mariée, Madec la reco'iù'! ̃;
à Kr-rmcur. En cours de route, Guével N 5
rejoignit, et après quelques paroles 1res vi-
ves, il prit la fille Feillant par les tpau!»>s
et eut t'air de lui dire qu'elle se moquait
fille tranquille, ot le mfnara de le frr.rp°r.
Guévi ne dit rien et partit.
Au moment où la fille Feillnn! et M,- !ec
arrivaient dans l'aire h battre. Guévt! qui
étxil dissimulé, derrière un pelit mur. tira
sur Madec deux ix-ups de feu. Le pn mier
coup atteignit Ma
l'atteignit au roté droit de la figiire. Muleo
ton. bu comme une masse, perdant !)>̃ 11-
coup de sang.
Il réussit néanmoins se traîner j'isip'fc
la ferme des époux I,arour. où Gnéve! r-.iij
domestique, et ou on lui prodigua des seins.
Guével ce moment se trouvait dons
ferme et pleurait, disant qu'il venait de hur
son meilleur ami.
A moins de complications, les jours de
Madec ne sont pas en danger.
M. Picard, juge d'instruction, a. dot"* la
journée de vendredi interrogé plusieurs le-
moins et la fille Feillant. Celle-ri ne ?<>:Mei
pas se ri-nrlre trop compte du dram qui
s'est dérouté pour elle. Elle ne réporj! que
par d'invariables Je ne sais pas » au
mngi:en-
noté. Il passe cependant pour violenv.
Quant i\ la victime. Made<\ elle n'a pas
une fnmense réputation. Il étnft dr.i, •••ci;
que au village de Pennarun, en Saint-Nk\
La Mendiante
de Saint-Sulpice
Par DE
SECONDE PARTIE
Sœurs jumelles
LVI
Il accepta donc le mandat qui lui était
confié. songeant aussi que l'abbè Raoul d'A-
reynes lui saurait gré de ce dévouement,
lui qui avait plaidé si chaleureusement en
sa pi-ésence, auprès du comte Emmanuel,
ia cause de sa cousine.
tjue lui importait Gilbert î
Connaissant par le menu les clauses du
testament du comte, il savait que Gilbert
et sa femme jouiraient seulement de l'usu-
fruit d'une fortune léguée tout entière à leur
fille et dont ils ne pouvaient entamer le ca-
pital.
C'était pour la fille d'Henriette qu'il allait
travailler.
E11 conséquence, il résolut de hâter les dé-
marches indispensables puur régler le plus
promptement possible les affaires de la suo-
0eeaion.
Henriette eat malade et ils sont pan-
bien-être leur arrivera, moins Henriette et
son enfant souffriront.
A midi eurent lieu les obsèques du comte
Emmanuel d'Arevnes.
Une foule émue et recueillie suivit le con-
voi de l'homme de bien dont chacun bénis-
sait le nom dans le pays et que chacun re-
grettait.
Le soir même Raymond Schloss partait
pour Paris.
LVH
Dès le lendemain, le Docteur Pertuiset
alla trouver le juge de paix de Feneslran-
ges et, après lui avoir expliqué le mollit de
sa visite, il le pria de faire diligence dans
l'inlérét de la ramille d'Areynes si doulou-
reiwment éprouvée.
Les scellés furent uplwsés le même jour
après qu'un inventaire eût élé dressé.
Le juge de pnix prit le tostamorvt du com-
te dans le meuhlo où il se trouvait et le dé-
posa quelques heures plus tard entre les
moins du président du tribunal de premiè-
re instance de Nancy.
Sur le désir exprimé par le docteur, Pier-
re Renaud avait été nommé gardien des
scellés.
Pour cause de force majeure, l'exécuteur
testamentaire Raoul d'Areynes –ne pou-
vant .remplir son mandat, on devait à bref
délni fournir une pièoe justificative de cet
et en même temps l'acte de.
naissance oc inentiere Mane-Btiandhe, et
les actes de naissance des usufruitiers.
Un mot pressant tut adressé au notaire
de Paris ayant dans les mains un double
du testament du comte Emmnnuel, lui de-
mandait de produire sans délai ce double
et de fournir un état des biens et valeurs
désignés dans le testament et. dont il était
déposilaire et administrateur.
Toutes ces formalités remplies, la suc-
cession serait promplcment ouverte et
1 envoi en possession ordonné.
LES conseils de guerre riégeant en per-
manence à Versailles fon, l tonnaient avec
une infatigable activité.
C'est par centaines que des arrêts étaient
prononcés chaque jour co lire ceux qui
avaient été arrêtés comme ayant pris une
part active il l'insurrection communarde.
Bizarre coïncidence 1
Le jour où les obsèques du comte Em-
manuel avaient lieu, à l'heure même où
l'on descendait son corps dans le caveau
funèbre que possédait la famille d'Areynes
eu cùmeitièce de Fenestranges, Servais Du-
plat comparaissait devant ses juges, offl-
ciers dévoués à leur patrie, ne connaissant
que le code militaire, implacable bon
droit dans sa justice puisque sur ses assi-
ses de granit repose la d1iscipline de Fhoa-
neur et la force de Farmée..
Les esprita s'étaiaat un peu calmée, U»
colères de la première heure s'apaisaient,
les exécutions sommaires avaient cessé.
On jugeait, mais on jugeait rapidement,
sans enquêtes minutieuses, inutiles d'ail-
leurs puisque les accusés avaient été pris
les armes il la main, ou dénoncés avec preu-
ves il l'appui de la dénonciation.
Servais Duplat avait eu le temps de ré-
fléchir.
Si dans un premier mouvement de déses-
poir et de rage il s'était dit
On ne <̃ claque qu'une fois 1- J'ai
joué, j'ai perdu tant pis pour moi
La réflexion avait niodifié du tout au tout
son état moral.
Il se disait maintenant
Ceux qui passent devant les conseils
de guerre ne sont pas tous fusillés.
Quelques-uns sont acquittés. Beaucoup
ne sont condamnés qu'à la déportation. Ça
serait trop bête de ne pas faire des pieds et
des mains pour éviter les feux de peloton
du camp do Satory.
Le misérable se rattachait avec ardeur à
l'eristence.
Il Baisait si bon vivre
Mourir, quand il possédait une fortune
enterrée dans un coin de la banlieue 1
Allons donc 1 Est-ce que c'était pos-
Bible ? Y
̃- Non 1 non il se défendrait bien 1
II serait plus malin que ses juges)
II les roulerait 1
Lorsque Duplat sortit de l'une des salles
de l'Orangerie transformées en casemates.
et où grouillaient, entassés, déguenillés, les
prisonniers haletants d'angoisse, et lorsque,
escorté de deux gendarmes, il fut conduit
devant le tribunal, il avait le coeur plein
d'espoir.
Une grande pièce nue, tendue de papier
sombre d'une brun rougeâtre, éclairée par
deux hautes et larges fenêtres sans ri-
des toiles d'araignées pendant aux
angles du plafond, voilà le décor.
Au fond de la salle un volumineux tro-
phée de drapeaux tricolores fixé à la mu-
raille par un cartouche à fond bleu de ciel
sur lequel se -lisaient en lettres d'or ces
mots
n HONNEUR. PATRIE. DEVOIR. »
Au-dessous du trophée une estrade car-
rée à laquelle on accédai en gravissant
trois marches.
Au centre de l'estrade une longue table
recouverte d'un tapis vert, couleur drap de
billard.
A droit et à gauche deux bureaux, celui
du secrétaire-rapporteur et celui du greffier
du conseil.
Derrière ces tables surchargées de dos-
siers, des hommes de tous les âges, aux fi-
gures martiales mais soucieuses, et portant
des uniformes chamarrés d'or
C'étaient les officiers de tous les gradée
formant le conseil de guerre.
Un colonel présidait, vieux soldat la
moustache longue, aux cheveux grison-
nants taillés en brosse, à la physionomi»
rude, sévère mais non méchante.
Devant le président le code militaire, des
extraits des lois régissant les villes mises •
en état de siège et les insurrections à main
armée.
Tout un arsenal de législation fournissant
des annes terribles.
Autour de la salle, formant la haie, des
soldats, fusils chargés, baïonnette a a ca-
non.
Les officiers qui les commandaient, sabre
au clair.
Un silence profond, glacial.
Lorsqu'on le fit s'arrêter en face du conv
seil, Servais Duplat paraissait calme et ré«'
Il jeta un regard rapide sur ceux qui al-î
laient être ses juges et disposer de sa vie.
Sur leurs visages il cherchait à surpren-
dre l'expression de !eurs pensées.
Mais ces vissages étaient impassibles. im«
pénetrîibles, muets.
Le président, après avoir feuilleté .ritrï»
uns des papiers ptacés devant lui, pril'
tout à coup la parole.
Votre nom fit-il d'une voix sèche".
L'ex-capitaine des fédérés répondit
Servais Duplat.
Vous avez été soldai..
Oui, mon colonel. j'ai f ait un conga
dans le 17* de ligne. j
Votts avez été sergent-fourrier a 57*
bataillon de la garde nationale pendant la
guerre 1
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.34%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.34%.
- Collections numériques similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6416357/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6416357/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6416357/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6416357/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6416357
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6416357
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6416357/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest