Titre : Le Nouvelliste : quotidien politique, littéraire, industriel et commercial / [gérant : A. Thiboust]
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1853-01-14
Contributeur : Thiboust, A.. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826965z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10281 Nombre total de vues : 10281
Description : 14 janvier 1853 14 janvier 1853
Description : 1853/01/14. 1853/01/14.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6385821m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-2176
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
Vendredi, 14 Janvier t*53.
"->.. '<',
(Du 8»AB®OAÀ^' : *
AU BUREAU DU JOURNAL,
MX GRANGE-BATELIÈRE, 13,
1
-
-
*<« oawtges, avis, lettres et paquets
ft être adressés francs de pen..
t-
AIBQBRAMÎBSRJ i
Un mois. 's+r
Trois mois. 9
Six mois. ,. 1
18
Le Journal est vendu tous les jours aur
Spectacles et Concerte.
LE NOUVELLISTE
JOURNAL DE PARIS.
HISToIRE IUSICALF.
BERG.
M. Conrad Berg, dont nous avons annoncé
la I)rt, éthit un de ces artistes rares et
consctencteux qui consacrent leur existence
entière au culte éclairé de l'art. 11 était le
repl'l'senlant de la musique classiqup à Stras-
bourg. Jamais il ne se taMMit déborder par
le goût du public pour la musique moderne
et à la mode, qui trop souvent n'est que- le
Koût pour le frivole, le médiocre, le faux.
Tandis que d'autres professeurs entraient
résolument dans la voie du bruit, du tour de
foroe, de L'offet, et attiraient à etix de nom-
breux élèves séduits par ce clinquant, M.
lier# aima mieux, vers la fin de sa carrière,
voir diminuer.sa vogue que suivre cette voie
funeste contre laquelle il ne cessa de protes-
ter de toutes ses forces.
Sa résistance à la musique moderne n'é-
tait pourtant ni aveugle, ni systématique.
Loin de là, M. Berg jugeait tout avec un es-
prit impartial, et il était le premier à applau-
di., les œuvres modernes qui portent le ca-
c'l<>t du beau ; il payait avec plaisir son tri-
but d'admiration et même d'enthousiasme aux
( oinpositeurs etexécutans contemporains, et
Hile craignait pas de déranger les habitudes
'le son enseignement, comme il le fil voir sou-
vent, notamment à l'apparition des œuvres
de Hummel, et plus tard de celles de Thal-
bl"g. auxquelles il se hâta d'accorder droit de
cilt', chez lui.
Partout et toujours, — dans ses paroles,
ses discours, ses écrits, - on retrouvait cette
noble tendance à faire comprendre d'une
manière élevée et sérieuse l'art auquel il
avait voué un véritable culte, et auquel il
consacrait tous les instans d'une vie labo-
rieuse. Il ne négligeait aucune occasion de
développer chez ses élèves et chez le public
le sentiment du beau, du grand, en un mot
dé l'art véritable.
Dans ses exercice à de musique, il 'n'J lai-
sait entendre que des œuvres classiques ou
des œuvres modernrs d'une valeur réelle et
1 cotlsacric. Souvent il faisâit précéder les au-
ditions de ces morceaux d'une courte analyse
< f DM _U 'V'l f -aH,tU ., Mt.dt ara tt) ~
blic attentif à leur beauté ou à la noblesse
de leur caractère. Mozart, Weber, Hummel
et surtout Beethbven étaientses compositeurs
favoris.
La mort de M. Berg laisse une lacune re-
grettable dans l'enseignement musical à Stras-
bourg, et les vrais amateurs de bonne musi-
que ne sauraient lui donner assez de regrets.
Non seulement M. Berg aimait l'art, il ai-
mait aussi les artistes, qu'il regardait tous
comme membres d'une même famille. Tout
artiste qui venait s'adresser à lui trouvait
aussitôt un appui désintéressé, un protecteur
zélé qui ne reculait devant aucune peine, au-
cune démarche pour lui venir en aide. C'est
au dévoûment et au zèle soutenu de M. Berg
que les artistes de Strasbourg doivent l'exis-
tence de la Société pour les artistes émérites
et infirmes, fondée en 1832, et dont la caisse
est aujourd'hui dans un étal très florissant. Le
dévoûment semblait être l'élément de la vie
de M. Berg. Est-il besoïn de dire ce que per-
dent en lui ses nombreux amis? Cet homme
de bien mourut dans la nuit du 14 au 15 dé-
cembre 1852, et il fut inhumé le 17, sans
pompe ni musique, ainsi qu'il l'avait expres-
sément demandé , mais accompagné de re-
grets aessi nombreux que sincères.
Voué presque exclusivement à l'enseigne-
ment du piano, et fixé à Strasbourg depuis de
longues années, la biographie de M. de Berg
est courte. Il naquit à Colmar le 27 avril
1785. Vers 1806, il fut admis au Conserva-
toire de Paris ; mais, cédant à des conseils
maladroits, il-I\'!.-"a-ct->.1.\U'il regretta
souvent depuis. Après un séjour de quelques
années en Allemagne, il vint s'établir à Stras-
bourg. Outre la place distinguée que M. Berg
occupait dans l'enseignement de la musique,
il s'est fait connaître aussi comme composi-
teur, et comme écrivain et critique musi-
cal.
La plupart des dictionnaires biographi-
ques des musiciens ont consacré à M. Berg
un article où il est dignement apprécié com-
me professeur. Nous relèverons, à ce propos,
l'erreur dans laquelle est tombé Gassner,
dans son Dictionnaire biographique, où il dit
que M. Berg est mort à Strasbourg en 18i6.
TH. PARMENTIER.
LE DERNIER DES AJAX.
AvecBrouzouski, si connu dans les ateliers
de peinture sous le nom de Polonais, vient
de s'éteindre la race du modèle classique, du
modèle de l'école David. Ajax, Agamemnon,
Achille, et tous les demi-dieux de la Fable,
et tous les héros de l'antiquité auront dû
prendre le dueil aussitôt que le télégraphe
leur aura porté la nouvelle de cette mort.
C'était vraiment un singulier type que ce
Polonais. Il était à la fois modèle, perruquier,
tailleur et pharmacien.
Je ne saurais trop le féliciter du reste de
n'avoir pas borné ses ressources au métier
de perruquier. Malheur au merlan qui n'au-
rait pour cliens que des rapins : le rapin mé-
prise la pommade par principe et nie le coif-
feur: a ufpgi ri t irtr vtiete tl'qtHiténoriale.
Mais Polonais ne se laissait pas réduire au
silence par ces théories nouvelles du roman-
tisme triomphant. « 11 faut bien que tout le
monde vive, » disait-il. Et quand à la fin
d'une séance, quittant le sceptre des dieux
pour le rasoir de Figaro, il vous empoignait
un de ces fameux parodistes du moyen-âge,
il fallait bien que celui-ci se laissât exécuter
bon gré malgré, sous peine de se voir bàla-
frer le menton ou mutiler le visage.
Polonais joignait encore à ces diverses in-
dustries l'exercice d'un commerce philan-
thropique qui s'est depuis quelques années
centralisé dans les environs du Palais-Royal.
Il avait, en outre, composé un collyre souve-
rain pour les maux d'yeux. Et tel était son
zèle, qu'il arrêtait au passage les bourgeois
atteints d'ophthalmie et prétendait les guérir
de force. Quand il entreprenait le récit de ses
cures, vous en aviez pour la journée.
PROGRAMME DES SPECTACLES. 1 :
Ml
ACADEMIE DE MUSIQUE
l)i> commencera à 7 h.0f(
LA XACARILLA, op. 1 a.
r Scribe, Marliani.
£ Nilnr Guignot
Nilardu F. Prévôt
C(llIlrchandi.ts : Mollnier, Kœ-
! unzel» Hens, Goyon,
ltobert, Chazotle, Georget,
Noir.
ltita lIleld Nau
ÏÏLIlL", ° Damcron
V--
'-'\Iucerta 6R re mineur, pour
VIolon, composé et exécuté
Intruduction, - adagio rell-
giodo scherzo, - aile-
gro llnat. — îSi*
Mazillier, A. Adam.
J oBrfhr.i
-0--' Petipa
loki Bertnler
Odin Lenrant
ran J- prêtre Pluq lie
!/ |,u > Cornet
Dauty
01-ra mesd Cerrilo
nuMvs Aline
Laurent
-_.10-
1" HGUJî
n'ead Hobvrt, Taglionl, Emarot.
Petipa, mad Cerrito.
Fuschs, mad Caroline.
2* acte :
mesd Bagdanoff, Marquet,
Matbllde.
COMEDIEI- FRANCAISE.
On commencera à 8 h. 01"-
ANDROMAQUE, tr. 5 ia., Racnel
Oreste Beauvallet
Pyrrhus Chéry
Pylade Fonta
Phénix Tronchet
Herinione mesd Rachel
Andromaque Rimblot
Cléone Mirecour
Ce phi se Jouassin
LES CAPRICES DE MARIANNE,
c. 2 a.
A. de Musset.
Claudio Provost
Oétave Brindeau
Célio belaunay
Tibia Got
Pippo Maihicn
MalvoliO Tronchet
un garçon Bdtin
un valet Pougin
Hermia mesd Mor.-Sainti
Marianne M. Brohan
OPÈBA-COMIQUE.
On commencera à 6 h. 3[4.
L'AMRASSADRICE, Op.-C. 3 a.
Scribe, St-Georges, Auber.
i le duc Ponchard
Fortunatus Nathan
Ilénédict Jowr,l"
un domestique Lejeune
Henriette mesd F. Miolan
la coinlesse Félix
mail Barneck Blanchard
Charlotte becroix
LA KILLH DU REGIMENT.
op. c. 2 a.
St-Georges, Bayard, Donizetti.
Sulpice Coulon
Touio Jourdan
Hortensius Lemaire
un notaire lleymann
un caporal Lejeune
Marie mesd Ufialde
la marquise Félix
la duchesse Blanchard
TH. DE L'ODEON.
On commencera à 7 h. 1/2
LE LOUP DANS LA BERGERIE,
1 c. 1 a. A. Fremy.
Firmaln 1 issèrant
Horace Fillion
rp.lestin Boudeville
M"*Firmain mesdM. de Berg
M"* de Germitly L.-Léon
Use Bilhaut
1 GRANDEUR ET DEÇA DKMCF. DL
Di. JOSEPII i'm!UH C. Ó a.
Henri Monnier, Gustave Waéi.
Prudhumme n. Monnier
Ducreux Talbot
1 Marteau Têtard
Edouard Métréme
Jaquin Boudeville
Eustache E. Douin
Pécheux Etienne
Juliette mesd Valérie
Mme Pruiihomme Grasau
Félicité Biltiaut
Victoiie Florence
THEATRE-LYRIQUE.
(OPÉRA-NATIONAL.)
RELACHE
Pour la répétition générale de
LE LUTIN DE LA VALLEE ,
légende 2 a. 12 tabl.
TB. DU VAUDEVILLB.
On commencera à 6 h. 1(4
ALEXANDRE CHEZ APELLE,
"., --J"-- - .----
Scnasar Félix
d'Auht y Delarnoy
Bibo {.Il-Pérèij
Joseph Bachelet
Clotilde mesd Farg ieil
Uatlierine Haller
Jeanne Antonia
JOMtN ET NANETTB, V. 1 n.
ferra Battu.
Jobin .--.. -, - Hollmann
Grillard Roger
Nanette mesd Bader
n Antonia
LE BAROMÈTRE DES AMOURS,
V. 5 a.
Clairville, J.Cordier.
le baron Delannoy
le duc Léonce
Bourguignon Roger
le comte mesd Cicu
la comtesse Saint-Marc
la marquise Chambéry
Juliette Glary
la duchesse Castel
LES ABEILLES ET LES VIO-
LETTES , revue, 6 lab.
Clairville, J.Cordier.
Picotin Delannoy
Jean-le-Cocher,
-Jf'.an-Maurice,
—Grégoire Hoffmann
.NI -, Larfitillou Euaène R.
Schelby Allié
le prinLeRinaldo Ferdinand
MmeAustertitz,-
Richard 111 Gil-Pérès
la princetise beney
Baudruche, - le
Ju f-Errant Chambéry
M IDO Ca buchard -
l'ag. de la société Léonce
I" colon Ballard
Duclos Eugène R.
Hawkins, - 2" co-
Ion Roger
joueur d'orgue
Fernnnd Bastien
Rutland,—3* co-
lon Bachelet
l'oncle Tom Ferdinand
Petit-Pierre Hébert
Scroop Caillot
John Stelger Zeluer
Luidgi Joanny
2* renie,— Auriol Lange (ils
Henri Emelin
la France mesd Octave
reine des abeilles C. Bader
la Chansonnette,
-Victor 1 rma Rhoné
la tante Tiquot Chambéry
Aiguillonne, —'a
duch. d'Yor^k,—
Alfred Villot
'Plquar,te Emma C.
Azuritie,-elarthe Clorinde
PaUHetle,- Dill-
prée,-Marianne Jeanne
M el li flore,—la da-
me aux camélias,
- Ernest llennecart
Yo'ante.-Léoni-
de, — Edgard,—
Dame de la Halle .Marguerite
Bourdonnante, —
Betty ,-'rand ne Marie
Melto, — Gene-
vlève,-H,.nri Fanny
Léoiiice,— Pauli
ne, — Elii-abeth Valérie
Daphné.-Berlhe
-la Poissarde Nina
la duchesse Castel
Laga, - Jeanne,
- Edouard Hermance
l'e rente,-Louise Antonia
le phoque pet. LerougE
TH. DES VARIETES.
O.i r/.muiie;ic,era à G 11.
LA FEMME QUI SE GRISE
V. 1 a.
Guénée, Delacour.
1 Annibal Manteuil
Mégriot Kopp
Lalouettc Mutee
Césarine mad V. Durlay
1 MONSIEUR LE VICOMTE,
v. 2 a.
E. Nyon, J. de Prémaray.
le comte Utcnardy
Urbain Ch. Pérey
le bâton Henry Alix
Arthur Nanteuil
Joseph Charier
Claude Delière
~Mu.e d'ivrv mad Paul-Ernest
LES VARIÉTÉS DE 1852,
pièce 3 a. 12 tab!.
4 La Femme aux Camélias,
épilogue.
Guénée, Delacour, L. Thibeust.
Armand Duval Numa
Blaireau Leclère
le vieux Sou Ch. Pércy
Goujonnet Kopp
M. Duval Lassagne
le Rabais Danlerov
le Mât,—Warville Nanteuil
Bacchus H. Alix
un monsieur Charier
Saint-Gaudens Octave
l'épicier, -l'écuye- r Delièrei
la Seine mesd Esther
l'Avenir,-Sapha Freneixj
dame aux camélias Ozy
la Bourse Paul Ernest
MmeCrapotin Génot
Caillou-d'Or,-le
Champagne, —
Auriol Potel
la Mousse V. Duclay
la Borne
la Variété Conltance
la reine des Bac-
abontes -le Pa
tats-de-Crtstat Céleste
une Naïade, -la
Scbotisch, - la
"->.. '<',
(Du 8»AB®OAÀ^' : *
AU BUREAU DU JOURNAL,
MX GRANGE-BATELIÈRE, 13,
1
-
-
*<« oawtges, avis, lettres et paquets
ft être adressés francs de pen..
t-
AIBQBRAMÎBSRJ i
Un mois. 's+r
Trois mois. 9
Six mois. ,. 1
18
Le Journal est vendu tous les jours aur
Spectacles et Concerte.
LE NOUVELLISTE
JOURNAL DE PARIS.
HISToIRE IUSICALF.
BERG.
M. Conrad Berg, dont nous avons annoncé
la I)rt, éthit un de ces artistes rares et
consctencteux qui consacrent leur existence
entière au culte éclairé de l'art. 11 était le
repl'l'senlant de la musique classiqup à Stras-
bourg. Jamais il ne se taMMit déborder par
le goût du public pour la musique moderne
et à la mode, qui trop souvent n'est que- le
Koût pour le frivole, le médiocre, le faux.
Tandis que d'autres professeurs entraient
résolument dans la voie du bruit, du tour de
foroe, de L'offet, et attiraient à etix de nom-
breux élèves séduits par ce clinquant, M.
lier# aima mieux, vers la fin de sa carrière,
voir diminuer.sa vogue que suivre cette voie
funeste contre laquelle il ne cessa de protes-
ter de toutes ses forces.
Sa résistance à la musique moderne n'é-
tait pourtant ni aveugle, ni systématique.
Loin de là, M. Berg jugeait tout avec un es-
prit impartial, et il était le premier à applau-
di., les œuvres modernes qui portent le ca-
c'l<>t du beau ; il payait avec plaisir son tri-
but d'admiration et même d'enthousiasme aux
( oinpositeurs etexécutans contemporains, et
Hile craignait pas de déranger les habitudes
'le son enseignement, comme il le fil voir sou-
vent, notamment à l'apparition des œuvres
de Hummel, et plus tard de celles de Thal-
bl"g. auxquelles il se hâta d'accorder droit de
cilt', chez lui.
Partout et toujours, — dans ses paroles,
ses discours, ses écrits, - on retrouvait cette
noble tendance à faire comprendre d'une
manière élevée et sérieuse l'art auquel il
avait voué un véritable culte, et auquel il
consacrait tous les instans d'une vie labo-
rieuse. Il ne négligeait aucune occasion de
développer chez ses élèves et chez le public
le sentiment du beau, du grand, en un mot
dé l'art véritable.
Dans ses exercice à de musique, il 'n'J lai-
sait entendre que des œuvres classiques ou
des œuvres modernrs d'une valeur réelle et
1 cotlsacric. Souvent il faisâit précéder les au-
ditions de ces morceaux d'une courte analyse
< f DM _U 'V'l f -aH,tU ., Mt.dt ara tt) ~
blic attentif à leur beauté ou à la noblesse
de leur caractère. Mozart, Weber, Hummel
et surtout Beethbven étaientses compositeurs
favoris.
La mort de M. Berg laisse une lacune re-
grettable dans l'enseignement musical à Stras-
bourg, et les vrais amateurs de bonne musi-
que ne sauraient lui donner assez de regrets.
Non seulement M. Berg aimait l'art, il ai-
mait aussi les artistes, qu'il regardait tous
comme membres d'une même famille. Tout
artiste qui venait s'adresser à lui trouvait
aussitôt un appui désintéressé, un protecteur
zélé qui ne reculait devant aucune peine, au-
cune démarche pour lui venir en aide. C'est
au dévoûment et au zèle soutenu de M. Berg
que les artistes de Strasbourg doivent l'exis-
tence de la Société pour les artistes émérites
et infirmes, fondée en 1832, et dont la caisse
est aujourd'hui dans un étal très florissant. Le
dévoûment semblait être l'élément de la vie
de M. Berg. Est-il besoïn de dire ce que per-
dent en lui ses nombreux amis? Cet homme
de bien mourut dans la nuit du 14 au 15 dé-
cembre 1852, et il fut inhumé le 17, sans
pompe ni musique, ainsi qu'il l'avait expres-
sément demandé , mais accompagné de re-
grets aessi nombreux que sincères.
Voué presque exclusivement à l'enseigne-
ment du piano, et fixé à Strasbourg depuis de
longues années, la biographie de M. de Berg
est courte. Il naquit à Colmar le 27 avril
1785. Vers 1806, il fut admis au Conserva-
toire de Paris ; mais, cédant à des conseils
maladroits, il-I\'!.-"a-ct->.1.\U'il regretta
souvent depuis. Après un séjour de quelques
années en Allemagne, il vint s'établir à Stras-
bourg. Outre la place distinguée que M. Berg
occupait dans l'enseignement de la musique,
il s'est fait connaître aussi comme composi-
teur, et comme écrivain et critique musi-
cal.
La plupart des dictionnaires biographi-
ques des musiciens ont consacré à M. Berg
un article où il est dignement apprécié com-
me professeur. Nous relèverons, à ce propos,
l'erreur dans laquelle est tombé Gassner,
dans son Dictionnaire biographique, où il dit
que M. Berg est mort à Strasbourg en 18i6.
TH. PARMENTIER.
LE DERNIER DES AJAX.
AvecBrouzouski, si connu dans les ateliers
de peinture sous le nom de Polonais, vient
de s'éteindre la race du modèle classique, du
modèle de l'école David. Ajax, Agamemnon,
Achille, et tous les demi-dieux de la Fable,
et tous les héros de l'antiquité auront dû
prendre le dueil aussitôt que le télégraphe
leur aura porté la nouvelle de cette mort.
C'était vraiment un singulier type que ce
Polonais. Il était à la fois modèle, perruquier,
tailleur et pharmacien.
Je ne saurais trop le féliciter du reste de
n'avoir pas borné ses ressources au métier
de perruquier. Malheur au merlan qui n'au-
rait pour cliens que des rapins : le rapin mé-
prise la pommade par principe et nie le coif-
feur: a ufpgi ri t irtr vtiete tl'qtHiténoriale.
Mais Polonais ne se laissait pas réduire au
silence par ces théories nouvelles du roman-
tisme triomphant. « 11 faut bien que tout le
monde vive, » disait-il. Et quand à la fin
d'une séance, quittant le sceptre des dieux
pour le rasoir de Figaro, il vous empoignait
un de ces fameux parodistes du moyen-âge,
il fallait bien que celui-ci se laissât exécuter
bon gré malgré, sous peine de se voir bàla-
frer le menton ou mutiler le visage.
Polonais joignait encore à ces diverses in-
dustries l'exercice d'un commerce philan-
thropique qui s'est depuis quelques années
centralisé dans les environs du Palais-Royal.
Il avait, en outre, composé un collyre souve-
rain pour les maux d'yeux. Et tel était son
zèle, qu'il arrêtait au passage les bourgeois
atteints d'ophthalmie et prétendait les guérir
de force. Quand il entreprenait le récit de ses
cures, vous en aviez pour la journée.
PROGRAMME DES SPECTACLES. 1 :
Ml
ACADEMIE DE MUSIQUE
l)i> commencera à 7 h.0f(
LA XACARILLA, op. 1 a.
r Scribe, Marliani.
£ Nilnr Guignot
Nilardu F. Prévôt
C(llIlrchandi.ts : Mollnier, Kœ-
! unzel» Hens, Goyon,
ltobert, Chazotle, Georget,
Noir.
ltita lIleld Nau
ÏÏLIlL", ° Damcron
V--
'-'\Iucerta 6R re mineur, pour
VIolon, composé et exécuté
Intruduction, - adagio rell-
giodo scherzo, - aile-
gro llnat. — îSi*
Mazillier, A. Adam.
J oBrfhr.i
-0--' Petipa
loki Bertnler
Odin Lenrant
ran J- prêtre Pluq lie
!/ |,u > Cornet
Dauty
01-ra mesd Cerrilo
nuMvs Aline
Laurent
-_.10-
1" HGUJî
n'ead Hobvrt, Taglionl, Emarot.
Petipa, mad Cerrito.
Fuschs, mad Caroline.
2* acte :
mesd Bagdanoff, Marquet,
Matbllde.
COMEDIEI- FRANCAISE.
On commencera à 8 h. 01"-
ANDROMAQUE, tr. 5 ia., Racnel
Oreste Beauvallet
Pyrrhus Chéry
Pylade Fonta
Phénix Tronchet
Herinione mesd Rachel
Andromaque Rimblot
Cléone Mirecour
Ce phi se Jouassin
LES CAPRICES DE MARIANNE,
c. 2 a.
A. de Musset.
Claudio Provost
Oétave Brindeau
Célio belaunay
Tibia Got
Pippo Maihicn
MalvoliO Tronchet
un garçon Bdtin
un valet Pougin
Hermia mesd Mor.-Sainti
Marianne M. Brohan
OPÈBA-COMIQUE.
On commencera à 6 h. 3[4.
L'AMRASSADRICE, Op.-C. 3 a.
Scribe, St-Georges, Auber.
i le duc Ponchard
Fortunatus Nathan
Ilénédict Jowr,l"
un domestique Lejeune
Henriette mesd F. Miolan
la coinlesse Félix
mail Barneck Blanchard
Charlotte becroix
LA KILLH DU REGIMENT.
op. c. 2 a.
St-Georges, Bayard, Donizetti.
Sulpice Coulon
Touio Jourdan
Hortensius Lemaire
un notaire lleymann
un caporal Lejeune
Marie mesd Ufialde
la marquise Félix
la duchesse Blanchard
TH. DE L'ODEON.
On commencera à 7 h. 1/2
LE LOUP DANS LA BERGERIE,
1 c. 1 a. A. Fremy.
Firmaln 1 issèrant
Horace Fillion
rp.lestin Boudeville
M"*Firmain mesdM. de Berg
M"* de Germitly L.-Léon
Use Bilhaut
1 GRANDEUR ET DEÇA DKMCF. DL
Di. JOSEPII i'm!UH
Henri Monnier, Gustave Waéi.
Prudhumme n. Monnier
Ducreux Talbot
1 Marteau Têtard
Edouard Métréme
Jaquin Boudeville
Eustache E. Douin
Pécheux Etienne
Juliette mesd Valérie
Mme Pruiihomme Grasau
Félicité Biltiaut
Victoiie Florence
THEATRE-LYRIQUE.
(OPÉRA-NATIONAL.)
RELACHE
Pour la répétition générale de
LE LUTIN DE LA VALLEE ,
légende 2 a. 12 tabl.
TB. DU VAUDEVILLB.
On commencera à 6 h. 1(4
ALEXANDRE CHEZ APELLE,
"., --J"-- - .----
Scnasar Félix
d'Auht y Delarnoy
Bibo {.Il-Pérèij
Joseph Bachelet
Clotilde mesd Farg ieil
Uatlierine Haller
Jeanne Antonia
JOMtN ET NANETTB, V. 1 n.
ferra Battu.
Jobin .--.. -, - Hollmann
Grillard Roger
Nanette mesd Bader
n Antonia
LE BAROMÈTRE DES AMOURS,
V. 5 a.
Clairville, J.Cordier.
le baron Delannoy
le duc Léonce
Bourguignon Roger
le comte mesd Cicu
la comtesse Saint-Marc
la marquise Chambéry
Juliette Glary
la duchesse Castel
LES ABEILLES ET LES VIO-
LETTES , revue, 6 lab.
Clairville, J.Cordier.
Picotin Delannoy
Jean-le-Cocher,
-Jf'.an-Maurice,
—Grégoire Hoffmann
.NI -, Larfitillou Euaène R.
Schelby Allié
le prinLeRinaldo Ferdinand
MmeAustertitz,-
Richard 111 Gil-Pérès
la princetise beney
Baudruche, - le
Ju f-Errant Chambéry
M IDO Ca buchard -
l'ag. de la société Léonce
I" colon Ballard
Duclos Eugène R.
Hawkins, - 2" co-
Ion Roger
joueur d'orgue
Fernnnd Bastien
Rutland,—3* co-
lon Bachelet
l'oncle Tom Ferdinand
Petit-Pierre Hébert
Scroop Caillot
John Stelger Zeluer
Luidgi Joanny
2* renie,— Auriol Lange (ils
Henri Emelin
la France mesd Octave
reine des abeilles C. Bader
la Chansonnette,
-Victor 1 rma Rhoné
la tante Tiquot Chambéry
Aiguillonne, —'a
duch. d'Yor^k,—
Alfred Villot
'Plquar,te Emma C.
Azuritie,-elarthe Clorinde
PaUHetle,- Dill-
prée,-Marianne Jeanne
M el li flore,—la da-
me aux camélias,
- Ernest llennecart
Yo'ante.-Léoni-
de, — Edgard,—
Dame de la Halle .Marguerite
Bourdonnante, —
Betty ,-'rand ne Marie
Melto, — Gene-
vlève,-H,.nri Fanny
Léoiiice,— Pauli
ne, — Elii-abeth Valérie
Daphné.-Berlhe
-la Poissarde Nina
la duchesse Castel
Laga, - Jeanne,
- Edouard Hermance
l'e rente,-Louise Antonia
le phoque pet. LerougE
TH. DES VARIETES.
O.i r/.muiie;ic,era à G 11.
LA FEMME QUI SE GRISE
V. 1 a.
Guénée, Delacour.
1 Annibal Manteuil
Mégriot Kopp
Lalouettc Mutee
Césarine mad V. Durlay
1 MONSIEUR LE VICOMTE,
v. 2 a.
E. Nyon, J. de Prémaray.
le comte Utcnardy
Urbain Ch. Pérey
le bâton Henry Alix
Arthur Nanteuil
Joseph Charier
Claude Delière
~Mu.e d'ivrv mad Paul-Ernest
LES VARIÉTÉS DE 1852,
pièce 3 a. 12 tab!.
4 La Femme aux Camélias,
épilogue.
Guénée, Delacour, L. Thibeust.
Armand Duval Numa
Blaireau Leclère
le vieux Sou Ch. Pércy
Goujonnet Kopp
M. Duval Lassagne
le Rabais Danlerov
le Mât,—Warville Nanteuil
Bacchus H. Alix
un monsieur Charier
Saint-Gaudens Octave
l'épicier, -l'écuye- r Delièrei
la Seine mesd Esther
l'Avenir,-Sapha Freneixj
dame aux camélias Ozy
la Bourse Paul Ernest
MmeCrapotin Génot
Caillou-d'Or,-le
Champagne, —
Auriol Potel
la Mousse V. Duclay
la Borne
la Variété Conltance
la reine des Bac-
abontes -le Pa
tats-de-Crtstat Céleste
une Naïade, -la
Scbotisch, - la
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6385821m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6385821m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6385821m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6385821m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6385821m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6385821m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6385821m/f1.image × Aide