Titre : L'Écho du monde savant : journal analytique des nouvelles et des cours scientifiques
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1844-06-06
Contributeur : Boubée, Nérée (1806-1863). Directeur de publication
Contributeur : Desprez, Auguste-Désiré. Directeur de publication
Contributeur : Lavalette, Adrien (1813?-1886). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Rédacteur
Contributeur : Fraysse, C.-B.. Rédacteur
Contributeur : Dujardin, Félix (1801-1861). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327622829
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2920 Nombre total de vues : 2920
Description : 06 juin 1844 06 juin 1844
Description : 1844/06/06 (A11,T9,N44). 1844/06/06 (A11,T9,N44).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6359938n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1121
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/01/2013
r
11e année. Paris. - eudi, 6 "aln 1844. Ne 44.
LT|W DU MONDE SAVANT.
-. \s^R4YAIjjC DES SAVANTS DE TOUS LES PAYS DANS TOUTES LES SCIENCES.
L'ECHO DIT MONDE SAVANT paraît le JETBI et le DIMANCHE de chaque semaijae et forme deux volumes de plus de 1,200 pages chacuR; il est publié sous la direction
de M. le vicomte A nz LAVALETTIE, rédacteur eu chef. On s'abonne: PAIIIS, rue des BEAUX-ARTS, ZT 6 , et dans les départements- chez les principaux ll
raires, et dans les bureaux de la Poste et des Messageries. Prxdu journal : PARIS pour un an 25 fr., six mois 13 fr. 50 , trois mois 7 fr. — DÉPARTEMBIMB Xn fr.
8 fr. 50. A l'ÉTRANGER 5 fr. en sus pour les pays payant port double. - Les souscripteurs peuvent recevoir pour CIKQ fr. par an et par recueil I'ÉQHO DIXAM*!-
RATURE ET SES BEAUX-ARTS et les MORCEAUX CHOISIS du mois (qui coûtent chacun 1G fr. pris séparément) et qui forment avec l'Echo du monde savantla rvu
encyclopédique la plus complète des Deux Mondes. — TouL ce qui concerne le journal à M. le vicomie de LA. V ALETTE, directeur et redact. ur en cher.
SOMMAIRE. — Nécessité de l'union des in-
venteurs et des appticateun. - ACADEMIE
DES SCIENCEST séance du 3 juin. —SCIEN-
CES PHYSIQUES. CHIMIE. De l'état d'oxida-
tion du fer dans ses combinaisons avec les ma-
tières colorantes. Théorie de la teinture en noir;
Ed. Collomb. — SCIENCES NATURELLES.
Sur l'histoire naturelle de l'Espagne; le profes-
seur Daubeny. — ORNITIIOLOGIE. Notice sur
l'&plérix; Lesson. — SCIENCES APPLI-
QUEES. Procédé de nettoyage applicable aux
toiles métalliques faisant partie de la lampe de
Davy. — AGRICULTURE. Sur les maladies du
blé ; Sidney. — SCIENCES 1BISTORIQTJES.
""GÉOfiR APHIE. Etat,actuel du problème, tou-
-chant les machines hydrauliques à appliquer aux
épuisements des eaux de la mer de Haarlem.
- SOCIÉTÉS SAVANTES." IusliluL des archi-
tectes anglais. — Société astronomique de Lon-
dres. — Société d'horticulture de Londres.
--. ————————
,■ - - Paris, le 5 juin
NÉCESSITÉ DE t UNION DES INVENTEURS
ET DES APPLICATEURS.
L'époque de l'exposition amène à Paris
les inventeurs de toute la France, comme
y les.jeux olympiques attiraient tous lesjoû-
',J!ters de la Grèce ; leur sort est sans doute
* encore le même ; puisque les inventeurs de
jouets d'enfant occupent autant l'attention
des spectateurs du carré Marigny que les
jOHeurs de flûte et les baladins de l'Agora
occupaient celle des Athéniens.
L'exposition est l'image de la société ac-
, tuelle, les rangs et les mérites y sont con-
fondus * l'auteur de la découverte la plus
utile n'est ni mieux traité ni mieux partagé,
sous le rapport de,la place et du jour, que
le fabricant de futilités. C'est encore la pa-
rabole des ouvriers de la vigne du seigneur;
mais les premiers seront les derniers peut-
être quand le jury aura passé par là.
14 trouvera souvent les choses les plus
remarquables , comme les inventeurs qui
les ont produites, dans les recoins les plus
obscurs.
-. ,
La France ignore combien elle est riche
aujourd huien hommes de génie descicnce,
et d invention: parce qu'ils ne forment
point corps ctqu ïlsnese rassemblent point
ur faire connaître leurs besoins et récla-
mer leurs droits.
On ne saurait croire-combien treize an-
nées de paix et de quasi sécurité ontformd
de Vaucanson , de Girard et de Jacquard ;
on les compterait par centaines et par
milliers peut-être s'ils prenaient la peine
de se compter eux-mêmes, mais ils sont en-
core à l'état d'isolement, inconnus les uns
des autres. et méconnu du pouvoir même.
On les compte pour rien, eux, qui auraient
droit d'être comptés pour tout, car ils sont
la force, la puissance, la richesse et la-gloiré
des nations. Supprimez , par là pensée, les
mille premiers inventeurs scientifiques ,
artistiques , juridiques et littéraires de la
France, et la France descendra subitement
au niveau de la Turquie. Cependant l'in-
venteur, contre-maître de la divinité, créa-
teur de tout ce qui existe en deçà de l'état
de nature , n'est encore en Europe qu'une
sorte de paria, privé du droit commun, in-
habile à posséder et à tester : l'œuvre de sa
pensée ne lui appartient pas , il doit en dé-
pouiller.ses enfants pour en doter le do-
maine public, maître ingrat, héritier sans
cœur, et véritable dissipateur des richesses
intellectuelles qu'une loi marâtre jette a ses
pieds, et dont il n'a jamais su et ne saura
jamais profiter ; car c'est un fait reconnu
depuis des siècles , que tout ce qui est du
domaine public ne se cultive jamais et se
dévaste sans cesse.
De quoi vous plaignez-vous, nous dira-
t-on, les Français ne sont-ils pas égaux
devant la loi ? La lice n'est-elle pasouverte
à tous? 'Les hommes du pouvoir eux-mê-
mes ne sont-ils pas les fils de leurs œuvres?
et n'avons-nous pas des statues pour hono-
rer la mémoire de. tous les grands génies ?
Cela est vrai ; mais la plupart de vos hom-
mages posthumes ne sont que de tardifs
repentirs , d'ironiques hécatombes , expia-
trices de l'ignorance ou de l'ingratitude de-
vos pères, que vous imitez sans le vouloir,
sans le savoir peut-être ! -
Si Corneille eût vécu de mon temps , je
l'eusse fait prince, disait Napoléon. Il n'eût
pas plus fait pour Corneille vivant que nous
n'en faisons pour les génies qui nous entou-
rent et que nous ne voyons pas. La cendre
des grands hommes ne devient phospho-
rescente que des siècles après leur mort, on
ne l'aperçoit qu'à la lumière dont elle con-
tinue long temps d'éclairer tout ce qui
l'entoure. -.
Un livre vient de paraître qui examine et
résout toutes ces questions (1). Voici com-
ment raisonne l'auteur :
« Puisque la société moderne n'estassise
que sur la propriété , puisque son assiette
commence à devenir étroite et vacillante,
par suite de l'accroissenient incessant du
prolétariat, attachez-vous à augmenter la
classe des propriétaires, 'de tout ce qu'il y
a de prolétaires intelligents, les autres amé-
liorations désirables en découleront d'elles-
mêmes; vous augmenterez de la sorte gra-
duellement , mais indéfiniment et sans se-
cousse, le nombre des conservateurs et des
contribuables, et vous arri verez plus tôt
que vous ne le croyez à consolider l'ordre
et la civilisation sur la terre pour une lon-
gue suite de siècles. »
(1) MONAUTOPOLE industriel, commercial, artis-
tiqueet littéraire; chez Mathias, quai Malaquais, 15,
à Paris.
Le moyen est juste, simple et net comme
une vérité absolue; et nous ne cesserons de
répéter : que la propriété dts œuvres el.
-
l'intelligence soit assimilée à la propriété
foncière, qu'elle jouisse des memes droits et
supporte les mêmes charges, c'est-à-dire que
les inventeurs, littéraires, scientifiques, ar-
tistiques et industriels soient envoyés en
possession de leurs œuvres comme d'un
héritage légal. Juste ou injuste, ce principe
est le meilleur de tous ceux qui ont été mis
en pratique jusqu'ici dans le monde; puis-'
qu'il a réussi pour la propriété matérielle ,
il doit réussir de même pour la propriété
intellectuelle.
Déclarez en outre que tout introduéteur
d'une industrie qui n'existait pas dans le
pays en soit le propriétaire exclusif. Faites
des propriétés perpétuelles avec les mar-
ques de fabrique, avec les firmes commer-
ciales, les enseignes, les poinçons, les en-
blêmes, les timbres, les étiquettes; que
chacun soit propriétaire de sa marque,.,.
comme il l'est de son nom de famille, quif
cette marque déposée,enregistrée, soit s
mise à J'impôt progressif, et Chacun fôU*
maître de se créer un patrimoine etîïeÊr
héritage, consistant dans une clientèle
s'étendra chaque jour davantage, s'il tra-
vaIlle bien et à bon marché. Si ses cha
lands sont satisfaits de ses services, s'il ést
honnête, probe et actif dans sa profession
il accroîtra tous les jours son capital mo-
l'al et pourra laisser un patrimoine maté-
riel à ses enfants.
On retrouve dans l'ancienne organisa-
tion du travail les,rudiments de toutes ces
choses; on voit que le législateur était sÕus
l'empire de ces idées, mais qu'il s'est trompé
dans l'application et perdu dans les détails.
Nous devons profiter de ses butes et tenter
une nouvelle expérience, car il n'y pas
d'autre remède au mal qui travaille en ce
moment les pays de liberté.
Les industriels français sentent tous par-
faitement bien qu'il faut, pour organiser
le travail, discipliner la concurrence et
moraliser le commerce; ; car il est presque
impossible aujourd'hui de rester honnête
homme et de lutter contre les fraudeurs.
Nous avons tous les jours l'occasion de
nous en convaincre à l'exposition, par les
confidences qui nous sont faites et que nous
,croyons nécessaire de publier pour éclai-
rer l'administration.
Yoici l'histoire de la plus grande partie
des exposants qui se trouvent à la tête d'une
industrie nouvelle.
Vous le voyez, monsieur, nous disait
l'un d'eux, mes produits sont excellents; je
suis parvenu , à force de veilles, de priva-
tions et d'ordre à porter ma fabrication au
point ou vous la trouvez; les ordres af-
11e année. Paris. - eudi, 6 "aln 1844. Ne 44.
LT|W DU MONDE SAVANT.
-. \s^R4YAIjjC DES SAVANTS DE TOUS LES PAYS DANS TOUTES LES SCIENCES.
L'ECHO DIT MONDE SAVANT paraît le JETBI et le DIMANCHE de chaque semaijae et forme deux volumes de plus de 1,200 pages chacuR; il est publié sous la direction
de M. le vicomte A nz LAVALETTIE, rédacteur eu chef. On s'abonne: PAIIIS, rue des BEAUX-ARTS, ZT 6 , et dans les départements- chez les principaux ll
raires, et dans les bureaux de la Poste et des Messageries. Prxdu journal : PARIS pour un an 25 fr., six mois 13 fr. 50 , trois mois 7 fr. — DÉPARTEMBIMB Xn fr.
8 fr. 50. A l'ÉTRANGER 5 fr. en sus pour les pays payant port double. - Les souscripteurs peuvent recevoir pour CIKQ fr. par an et par recueil I'ÉQHO DIXAM*!-
RATURE ET SES BEAUX-ARTS et les MORCEAUX CHOISIS du mois (qui coûtent chacun 1G fr. pris séparément) et qui forment avec l'Echo du monde savantla rvu
encyclopédique la plus complète des Deux Mondes. — TouL ce qui concerne le journal à M. le vicomie de LA. V ALETTE, directeur et redact. ur en cher.
SOMMAIRE. — Nécessité de l'union des in-
venteurs et des appticateun. - ACADEMIE
DES SCIENCEST séance du 3 juin. —SCIEN-
CES PHYSIQUES. CHIMIE. De l'état d'oxida-
tion du fer dans ses combinaisons avec les ma-
tières colorantes. Théorie de la teinture en noir;
Ed. Collomb. — SCIENCES NATURELLES.
Sur l'histoire naturelle de l'Espagne; le profes-
seur Daubeny. — ORNITIIOLOGIE. Notice sur
l'&plérix; Lesson. — SCIENCES APPLI-
QUEES. Procédé de nettoyage applicable aux
toiles métalliques faisant partie de la lampe de
Davy. — AGRICULTURE. Sur les maladies du
blé ; Sidney. — SCIENCES 1BISTORIQTJES.
""GÉOfiR APHIE. Etat,actuel du problème, tou-
-chant les machines hydrauliques à appliquer aux
épuisements des eaux de la mer de Haarlem.
- SOCIÉTÉS SAVANTES." IusliluL des archi-
tectes anglais. — Société astronomique de Lon-
dres. — Société d'horticulture de Londres.
--. ————————
,■ - - Paris, le 5 juin
NÉCESSITÉ DE t UNION DES INVENTEURS
ET DES APPLICATEURS.
L'époque de l'exposition amène à Paris
les inventeurs de toute la France, comme
y les.jeux olympiques attiraient tous lesjoû-
',J!ters de la Grèce ; leur sort est sans doute
* encore le même ; puisque les inventeurs de
jouets d'enfant occupent autant l'attention
des spectateurs du carré Marigny que les
jOHeurs de flûte et les baladins de l'Agora
occupaient celle des Athéniens.
L'exposition est l'image de la société ac-
, tuelle, les rangs et les mérites y sont con-
fondus * l'auteur de la découverte la plus
utile n'est ni mieux traité ni mieux partagé,
sous le rapport de,la place et du jour, que
le fabricant de futilités. C'est encore la pa-
rabole des ouvriers de la vigne du seigneur;
mais les premiers seront les derniers peut-
être quand le jury aura passé par là.
14 trouvera souvent les choses les plus
remarquables , comme les inventeurs qui
les ont produites, dans les recoins les plus
obscurs.
-. ,
La France ignore combien elle est riche
aujourd huien hommes de génie descicnce,
et d invention: parce qu'ils ne forment
point corps ctqu ïlsnese rassemblent point
ur faire connaître leurs besoins et récla-
mer leurs droits.
On ne saurait croire-combien treize an-
nées de paix et de quasi sécurité ontformd
de Vaucanson , de Girard et de Jacquard ;
on les compterait par centaines et par
milliers peut-être s'ils prenaient la peine
de se compter eux-mêmes, mais ils sont en-
core à l'état d'isolement, inconnus les uns
des autres. et méconnu du pouvoir même.
On les compte pour rien, eux, qui auraient
droit d'être comptés pour tout, car ils sont
la force, la puissance, la richesse et la-gloiré
des nations. Supprimez , par là pensée, les
mille premiers inventeurs scientifiques ,
artistiques , juridiques et littéraires de la
France, et la France descendra subitement
au niveau de la Turquie. Cependant l'in-
venteur, contre-maître de la divinité, créa-
teur de tout ce qui existe en deçà de l'état
de nature , n'est encore en Europe qu'une
sorte de paria, privé du droit commun, in-
habile à posséder et à tester : l'œuvre de sa
pensée ne lui appartient pas , il doit en dé-
pouiller.ses enfants pour en doter le do-
maine public, maître ingrat, héritier sans
cœur, et véritable dissipateur des richesses
intellectuelles qu'une loi marâtre jette a ses
pieds, et dont il n'a jamais su et ne saura
jamais profiter ; car c'est un fait reconnu
depuis des siècles , que tout ce qui est du
domaine public ne se cultive jamais et se
dévaste sans cesse.
De quoi vous plaignez-vous, nous dira-
t-on, les Français ne sont-ils pas égaux
devant la loi ? La lice n'est-elle pasouverte
à tous? 'Les hommes du pouvoir eux-mê-
mes ne sont-ils pas les fils de leurs œuvres?
et n'avons-nous pas des statues pour hono-
rer la mémoire de. tous les grands génies ?
Cela est vrai ; mais la plupart de vos hom-
mages posthumes ne sont que de tardifs
repentirs , d'ironiques hécatombes , expia-
trices de l'ignorance ou de l'ingratitude de-
vos pères, que vous imitez sans le vouloir,
sans le savoir peut-être ! -
Si Corneille eût vécu de mon temps , je
l'eusse fait prince, disait Napoléon. Il n'eût
pas plus fait pour Corneille vivant que nous
n'en faisons pour les génies qui nous entou-
rent et que nous ne voyons pas. La cendre
des grands hommes ne devient phospho-
rescente que des siècles après leur mort, on
ne l'aperçoit qu'à la lumière dont elle con-
tinue long temps d'éclairer tout ce qui
l'entoure. -.
Un livre vient de paraître qui examine et
résout toutes ces questions (1). Voici com-
ment raisonne l'auteur :
« Puisque la société moderne n'estassise
que sur la propriété , puisque son assiette
commence à devenir étroite et vacillante,
par suite de l'accroissenient incessant du
prolétariat, attachez-vous à augmenter la
classe des propriétaires, 'de tout ce qu'il y
a de prolétaires intelligents, les autres amé-
liorations désirables en découleront d'elles-
mêmes; vous augmenterez de la sorte gra-
duellement , mais indéfiniment et sans se-
cousse, le nombre des conservateurs et des
contribuables, et vous arri verez plus tôt
que vous ne le croyez à consolider l'ordre
et la civilisation sur la terre pour une lon-
gue suite de siècles. »
(1) MONAUTOPOLE industriel, commercial, artis-
tiqueet littéraire; chez Mathias, quai Malaquais, 15,
à Paris.
Le moyen est juste, simple et net comme
une vérité absolue; et nous ne cesserons de
répéter : que la propriété dts œuvres el.
-
l'intelligence soit assimilée à la propriété
foncière, qu'elle jouisse des memes droits et
supporte les mêmes charges, c'est-à-dire que
les inventeurs, littéraires, scientifiques, ar-
tistiques et industriels soient envoyés en
possession de leurs œuvres comme d'un
héritage légal. Juste ou injuste, ce principe
est le meilleur de tous ceux qui ont été mis
en pratique jusqu'ici dans le monde; puis-'
qu'il a réussi pour la propriété matérielle ,
il doit réussir de même pour la propriété
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Déclarez en outre que tout introduéteur
d'une industrie qui n'existait pas dans le
pays en soit le propriétaire exclusif. Faites
des propriétés perpétuelles avec les mar-
ques de fabrique, avec les firmes commer-
ciales, les enseignes, les poinçons, les en-
blêmes, les timbres, les étiquettes; que
chacun soit propriétaire de sa marque,.,.
comme il l'est de son nom de famille, quif
cette marque déposée,enregistrée, soit s
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héritage, consistant dans une clientèle
s'étendra chaque jour davantage, s'il tra-
vaIlle bien et à bon marché. Si ses cha
lands sont satisfaits de ses services, s'il ést
honnête, probe et actif dans sa profession
il accroîtra tous les jours son capital mo-
l'al et pourra laisser un patrimoine maté-
riel à ses enfants.
On retrouve dans l'ancienne organisa-
tion du travail les,rudiments de toutes ces
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l'empire de ces idées, mais qu'il s'est trompé
dans l'application et perdu dans les détails.
Nous devons profiter de ses butes et tenter
une nouvelle expérience, car il n'y pas
d'autre remède au mal qui travaille en ce
moment les pays de liberté.
Les industriels français sentent tous par-
faitement bien qu'il faut, pour organiser
le travail, discipliner la concurrence et
moraliser le commerce; ; car il est presque
impossible aujourd'hui de rester honnête
homme et de lutter contre les fraudeurs.
Nous avons tous les jours l'occasion de
nous en convaincre à l'exposition, par les
confidences qui nous sont faites et que nous
,croyons nécessaire de publier pour éclai-
rer l'administration.
Yoici l'histoire de la plus grande partie
des exposants qui se trouvent à la tête d'une
industrie nouvelle.
Vous le voyez, monsieur, nous disait
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