Titre : Le Nouvelliste : quotidien politique, littéraire, industriel et commercial / [gérant : A. Thiboust]
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1854-02-08
Contributeur : Thiboust, A.. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826965z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10281 Nombre total de vues : 10281
Description : 08 février 1854 08 février 1854
Description : 1854/02/08. 1854/02/08.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6343561c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-2176
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/04/2013
Mercredi, § Février 1964.
1 i Ii ¡- r;KAU DU JOUKNAi ,
•>f»X tiliA\r.t°-'i^TKUKIÏi:. l".
l.f:; iiuvraïi*#, *viîi, li^tris Ht puuurls
L-; adrr^st-s fiîuic» de. j/urt.
s®
-I.-
Un mOIs.
Trois mois s3
Six mois. 18
Le journal est vendu tous les jours au-
Spectacles et Concerts.
LE NOUVELLISTE
a
JOTJRKâL DE PABIS.
• THÉiTRE-FRASîM
Mon étoile de M. RI'I'.ssant. - Lis Fernmçs stivantes. -
Scribe.
Empereur ot l'Impératrice ont bonoré
te leur présence le début de M. Bressant à la
•Hédie-Françaisc^ct LL. ÎUtyï., jjui à leur
"rivec ont été saluées' avec respect par les
^'•rnations du public, ont assisté au spec-
f4tie depuis le cotmnunccmcnt jusqu'à la fiu,
"t Plus d'une fois donné le signal des ap-
^issemens et témoigné ainsi de leur sym-
"bi, pour l'éminent artiste qui paraissait
Pqlr la première fois sur cette scène fran-
où sa distinction, sa rare élégance et
: talent si vrai et si hrijlant avaient depuis
8lemps marqué m place.
Le début de M. Bressant au Phéâtrc-Fran-
IIÍs a eu toute t importance d'un événement
4rflnatique. La soirée d'hier a été une de ces
ItIennilés qui marquent dans la carrière d'un
**nd comédien. Il n'est pas d'exemple, dans
l"toire de la Comédie, que l'apparition
t'U nouvel acteur ait jamais produit une
■^lion pareille, et c'était vraiment un pu-
d'élite qui Msiriait ù cette belle repré-
^•tion. Si la salle. avait mille places de
**** » ces mille places eussent été occu-
Mt:;.
len ne prouve mieux la grande faveur
d'nt le talent sympathique de M. Dressant
L't entouré et le vif et puissant ifttérôt que
1"ln porte à ce rare et charmant comédien.
Et Pourtant, avant l'événement, il ne man-
dait pas de sceptiques, en petit nombre il
bt Vrai. qui craignaient pour l'artiste le ré-
sultat de fette épreuve.
L'élégant acteur du Gymnase avait-il bien
toutes les qualités d'un chef d'emploi à la
Comédie-Française? N'était-il pas téméraire
do se produire ainsi tout à coup comme le
digne héritier des fleury, des Armand et
même des Menjaud? On ne discutait ni son
inteli^gence, ni sa distinction, ni son élé-
gance, mqis on discutait ses moyens, son or-
gane, sa diction. Mais, disons-le, ces doutes-
là n'avaient rieu d'hostile, et il y avait dans
ces craintes- une sympathie sincère.
Les encouragemens n'ont pas manqué à
M. Brassant. Dès qu'il a paru, la salle a battu
des mains, les loges mêmes applaudissaient,
et à côté de n,oi, à l'orcbpstre, j'ai distincte-
ment entendu ces tnots :
— Toutes les femmes sont pour lui!
M. Bressant a eu pour lui tout le monde,
et dès les premières scènes de cette adlllira-.
le comédie des Femmes savantes, il a été fa-
cile de voir que l'artiste avait gagné la lia-
taille.
D'abord, M. Bressant porte avec beaucoup
d'aisance et de bonne grace le costnme tradi-
tionnel de l'aacieu répertoire. Il n'y perd
rien de cette élégance qui est chez lui un mé-
rite si naturel que, sous ce rapport, il n'a
pas d'égal. Son organe, si doux, si flatteur, si
pénétrant, a de la force quand la situation
l'exige, et il sait le diriger avec un art mer-
veilleux. Sa diction est excellente, et il dit le
vers comme s'il eût toujours interprété Mo-
lière. Il & merveilleusement l'enveloppe de
ec gracieux personnage de Clitandre dont il
a traduit la physionomie avec un grand bon-
heur, en acteur complètement au fait de la
tradition. Je ne dis pas qu'il y ait atteint la
perfection du premier coup, mais il y a été
fort remarquable, il y sera mieux demain,
en un mot, il a prouvé, dans cet essai péril-
leux, qu'il saura tenir avec grand honneur le
difficile emploi qu'il vient occuper à la Co-
médie-Française.
L'interprétation des Femmes savantes a été
à peu près irréprochable. M. Provost a dé-
ployé un talent magistral dans Chrysalde,
l'un, de ses meilleurs rôles. M. Samson a fait
Vadjus à ravir, comme toujours, et M. Got
est un fort amusant Trissotin.
Mlle Denain a du mordant et du trait dans
Armande, et Mlle BOllval, beaucoup de gaîté
dans le rôle de Martine. Mme Thénard est une
Délise parfaite. C'est MUc Judith quyopait
Henrielle et elle l'a joué, non seulement avec
justesse, en comédienne très intelligente,
mais encore avec beaucoup de charme. Cette
jeune et belle actrice a eu déjà plus d'un essai
heureux dans le brillant répertoire dé Mlle
Mars; elle a assez de talent pour persévérer
avec succès dans cette voie.
Après les Femmes savantes, on a joué la co-
médie nouvelle de M. Scribe. Mon étoile est
une de ces comédies vives, légères, à l'intri-
gue leste et rapide, une œuvre charmante
par les détails, étincelante d'esprit, dont le
dialogue est. éblouissant, une de ces déli-
cieuses bagatelles pleines de délicatesses ex-
quises dont le fécond et spirituel écrivain
semble avoir seul le secret. Cette jolie pièce
rappelle, par les allures, le ton, la vivacité,
la grâce, les plus piquans chefs-d'œuvre que
M. Scribe ait donnés au Gymnase.
L'action se passe en Bretagne. Le héros se
nomme. Edouard d'Ancenis. C'est un jeune
et beau cavalier, spirituel, un peu guidé par
sa fantaisie, et qui a l'habitude de se fier à
son étoile. Il ne délibère jamais, et cela lui
réussit toujours. Il est ingénieur, mais pour
le moment M. Edouard, qui a gagné une for-
tune en Californie, est tout simplement tou-
riste. Il voyage à pied ; il ne comprend pas
autrement le plaisir de voyager, et un beau
jour, surpris par un orage, il demande l'hos-
pitalité dans la première maison venue; Or,
il entre chez M. Kerbennec, et ce Kerbenncc
est son oncle.
Il y a brouille dans la famille. Un gros
procès, nourri d'une façon succulente, gagné
et perdu, divise les deux familles. Kerbenncc
est capable d'aller en cassation.
Voilà donc Edouard bien choyé. On lui
fait servir à déjeuner, et quel excellent dé-
jeuner! un vin exquis ! et puis la petite ser-
vante Josseline est charmante.
Tout en déjeunant, Edouard, l'élégant
jeune homme qui doit tant à son étoile, son -
ge à une jolie personne avec laquelle il a
dansé au bal de la préfecture. Cependant, où
est-il? Il ne sait; mais enfin il se trouve en
face de M. Kerbennec, on s'explique, on se
reconnaît, et le bon M. Kerbennec, en brave
et loyal Breton qu'il est, lui dit franche-
ment :
— Voulez-vous terminer le procès?
Epousez ma fiUe, votre cousine. Je vous
donne une demi-heure pour réfléchir. Dites
oui ou non.
Sur ce, il s'en va, laissant là le jeune tou-
riste qui réfléchit un peu, rêve un moment à
la jolie personne qu'il a vue au bal de la
- PBOGEiUE 0E £ imbUÊUL |
^ÏMIB DE MUSIQUE
1. commencera 6 7 h. 1J4.
- a-
, op. &&.
.L'the, G. Delavisne, Meyerbeer.
t- Gueymard
aM"tm .Depaësto
- huatilt Aimés
4berti F, Prévôt
IItraull d'armes MoUnier
Bï°inc Noir
olordomt Kœnlg
J^onier Cornet
t!. d. Grenade Addice
( ^£ »al. lers : Hens, Robert, Noir
Ionzel, Chazotte, Delahaye,
ruet, Goyon, Ganaple.
4U elle mesd NJUI
Ce Poinsot
"he..e Emarot
Printemps
3* acte :
F-malrut, Perron, Lacoste,
Villlers, savel.
""BDI& - rRANCAMK
«ommAnoert 4 81. o^.
Lia FEMMES SAVANTES.
QI C. à a. MoUôra. , ,
ltandrl Bressant
Chrysalde Provoet
TrtflBOtln Got
Vadius SamBon
Ariste Muubant
un notaire Fonta
Julien Tronchet
Lépine Bertln
Phllamlnte inead Nathalie
Henriette Judith
Armande Denain
Martine Bonval
Ifeligt Théoard
MON BTOlât, G, 1 a,
Sci ibe.
de Paimpol Régaler
Kerbenuec Provort
d'Ancenis Bressant
Hortense mesd D. Flx
Josseline Valérie
OPERA-COMIQUE.
On oonunenewa 4 7 b. OiO.fcJ
M rnAt NT OD.-& 1 L
Scribe, Mélesville, Adam.
un , Hermaim-L.
Daniel Jourdan
Betty mad Lemereiar
LES PAPULOTTES DE M. BS-
Non. op.-eom. 1 a.
J. Barbier, IL Carré, Reber.
André Couderc
Benoît , Ste-Foy
Suzanne mad Hiolan
US NOCES DK IU1NITTI,
op.-com. i a.
J. Barbier, M. Carié, V. fcassé.
loas Couderc
Thomag Paiianti
Petit-PIerre Lejeune
Jeannette madBoulard
•
TH. DIP. DE LODION.
On aVMmancei m à 7 h. 1(4.
LA 616EDM ULPRÉVTTB,
c. i a. bedaine,
de Clainville Si-Lion
Détieallette VonoTen
Lafleur St-Germaln
Dubois Grigny
un domestique Benjamin
maître d'hôtel Boucher
lamarqutle mesd Sarah-Félix
Adélaide Bérangèie
JuMe Biihuut
la gouvernante Melanie
^'HONNIUa II VAURM,
CL & a. PoDlllKd.
Georges - -- - - Laferrière
Rodolphe Tlaierant
Mercier lime
le notaire HarvlBe
un eapUalMa Boudevlile
nu homme d'Etat Si-Mar
un vieux monsieur Talbot
Léon Métréme
Gustave Buthlau
Alfred H. Petit
1" créancier Etienne
2* Id. Grigny •
38 id. Fréville
4* id. Douln
un clerc Benjamin
un domestique Boucher
Laure mesd Uoqutlville
Laicile (irapgé
la vieille fille Anuiuaume
THÉATRE-LYRIQUE.
(Oria.a.-lfA.'DGl'U,L..j
On oommeneera à 7 h. 114F.
SUSABETH, dr.-lyriaue 3 a.
de Leuven, Brunswick, Donlzetti
Michaëi Laurent
Yvan Junca
le comte Lagrave
le czar Colson
Kisoloff Leroy
Oursak Cabel
un crieur tfulnchei
Itisabeth cteed Coteon
Marie Vadë
Athénice Petit-Brière
NtttM Girard
Au 3* aote :
La Wollinienne,
par Mitas Virginie, Forget, Pé-
rtia, Jnlfl«ne,Sautou, Clau-
sade et le corpa de ballet.
LES.ÉTOILES, op.-bnl. 2 tabl.
Clalrviile, Barrez, Pilati.
Phosphoriel Chapuy
Satan Adam
schah de Perse Leroy
Azor Menjaud
Artapan Quinch»z
Alibouli Ândrieux
Kandaar Legrand
Zétulbé mesd G. Vané
ulle Angliùe Petit-Brière
une Française Chevalier
une Ara^analse Gunier
l'Etoile Lemonier
Pas de l'Etoile :
par Mlle Lucile Lemonier.
Pas des Flenrs :
par Chapuy et Mlle L. Lemonier.
La Séduction :
par Chapuy et Mlle L. Lemonier.
Pas de cinq :
parChapuy, Mines L. Lemonier,
Santi, Dupin, Lequne et le
coma de ballet.
Les Etoiles, danse fantastique :
par Mmes L. Lemonier, Santi,
Lequtne, Virginie, Maurice,
Dupin et le corps de ballet.
1
Ta. DU VAUDEVILLE.
on commencera à 7 h. M4.
EN BON.. FORTUNE, T., 1 a.
1 Narrey.
1 Froattn Chaumont
Flora mad Lorentine-L.
LOUISE DE NANTEUIL,
- pièce b a. Léon Gozlan.
Henri Félix
Gaston Fechter
de Somerville Chambéry
Moller Léonce
Boroski Bistien
St-Pera> liesormes
Thompson Albert
2 domestiques Bacbelet
Lange
un joueur Zelger
Louise mesd Docbe
Adeline Bader
Irma M. Lafont
Juliette Millot
MÉRIDIEN, V. 1 a.
Clairville, Deslandes, Mercier.
Méridien Hoffmann
Barillard Chambéry
Dugourdin Roger
Cabestan • Bachelet
un matelot Zelger
Claire mesd Saint-Marc
Suzette Bader
Camille Debreuil
1 une pêcheuse Marie
TH. DB8 VABLETÉS.
OMo gootmenoera à 7 h. OlO.
THÉODORE, V. 1 8*
4^ ■ — MvAn.
HflSllDarrtl, "J--.
Théodore Dantemy
un voisin Pellerin
l't fotx Edouard
2* voix OuliE
3e voix mad Marie
LE COUSIN DU ROI, V. 2 a.
Laurencin, Delaporte.
Christophe Deshayes
Eloi Kopp
le chevalier Burguy
le baron Mutée
2 seigneurs Charier
Rhéal
2 gardes Peilerin -
Edouard
Lanre mesd Freneix
Suzanne y. Duclay
La Reine des halles,
par Dubouchet.
RICHE D'AMOUR, V. 1 8.
Dnvert. Lausanne.
Pingouin --.. Amal
Vergavllle Leelère
rlules Nanteuinl
Duhamel Charrier
Germain -Rhéal
le restaurateur Pellerin
un garçon Edouard
Léonle mesd Alice Ozy
Hermance ( Gabrielle
L'Anglais au bal,
par Dubouchet.
1 LE PONT CASSÉ, - T. 1 a.
Dnvert et Lauzanne.
RoberUn Amal
Boissière Mutée
Bizanos Charrier
Caroline mesd V. Duclay
Rosallade Ozy
une servante Joséphine
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l.f:; iiuvraïi*#, *viîi, li^tris Ht puuurls
L-; adrr^st-s fiîuic» de. j/urt.
s®
-I.-
Un mOIs.
Trois mois s3
Six mois. 18
Le journal est vendu tous les jours au-
Spectacles et Concerts.
LE NOUVELLISTE
a
JOTJRKâL DE PABIS.
• THÉiTRE-FRASîM
Mon étoile de M. RI'I'.ssant. - Lis Fernmçs stivantes. -
Scribe.
Empereur ot l'Impératrice ont bonoré
te leur présence le début de M. Bressant à la
•Hédie-Françaisc^ct LL. ÎUtyï., jjui à leur
"rivec ont été saluées' avec respect par les
^'•rnations du public, ont assisté au spec-
f4tie depuis le cotmnunccmcnt jusqu'à la fiu,
"t Plus d'une fois donné le signal des ap-
^issemens et témoigné ainsi de leur sym-
"bi, pour l'éminent artiste qui paraissait
Pqlr la première fois sur cette scène fran-
où sa distinction, sa rare élégance et
: talent si vrai et si hrijlant avaient depuis
8lemps marqué m place.
Le début de M. Bressant au Phéâtrc-Fran-
IIÍs a eu toute t importance d'un événement
4rflnatique. La soirée d'hier a été une de ces
ItIennilés qui marquent dans la carrière d'un
**nd comédien. Il n'est pas d'exemple, dans
l"toire de la Comédie, que l'apparition
t'U nouvel acteur ait jamais produit une
■^lion pareille, et c'était vraiment un pu-
d'élite qui Msiriait ù cette belle repré-
^•tion. Si la salle. avait mille places de
**** » ces mille places eussent été occu-
Mt:;.
len ne prouve mieux la grande faveur
d'nt le talent sympathique de M. Dressant
L't entouré et le vif et puissant ifttérôt que
1"ln porte à ce rare et charmant comédien.
Et Pourtant, avant l'événement, il ne man-
dait pas de sceptiques, en petit nombre il
bt Vrai. qui craignaient pour l'artiste le ré-
sultat de fette épreuve.
L'élégant acteur du Gymnase avait-il bien
toutes les qualités d'un chef d'emploi à la
Comédie-Française? N'était-il pas téméraire
do se produire ainsi tout à coup comme le
digne héritier des fleury, des Armand et
même des Menjaud? On ne discutait ni son
inteli^gence, ni sa distinction, ni son élé-
gance, mqis on discutait ses moyens, son or-
gane, sa diction. Mais, disons-le, ces doutes-
là n'avaient rieu d'hostile, et il y avait dans
ces craintes- une sympathie sincère.
Les encouragemens n'ont pas manqué à
M. Brassant. Dès qu'il a paru, la salle a battu
des mains, les loges mêmes applaudissaient,
et à côté de n,oi, à l'orcbpstre, j'ai distincte-
ment entendu ces tnots :
— Toutes les femmes sont pour lui!
M. Bressant a eu pour lui tout le monde,
et dès les premières scènes de cette adlllira-.
le comédie des Femmes savantes, il a été fa-
cile de voir que l'artiste avait gagné la lia-
taille.
D'abord, M. Bressant porte avec beaucoup
d'aisance et de bonne grace le costnme tradi-
tionnel de l'aacieu répertoire. Il n'y perd
rien de cette élégance qui est chez lui un mé-
rite si naturel que, sous ce rapport, il n'a
pas d'égal. Son organe, si doux, si flatteur, si
pénétrant, a de la force quand la situation
l'exige, et il sait le diriger avec un art mer-
veilleux. Sa diction est excellente, et il dit le
vers comme s'il eût toujours interprété Mo-
lière. Il & merveilleusement l'enveloppe de
ec gracieux personnage de Clitandre dont il
a traduit la physionomie avec un grand bon-
heur, en acteur complètement au fait de la
tradition. Je ne dis pas qu'il y ait atteint la
perfection du premier coup, mais il y a été
fort remarquable, il y sera mieux demain,
en un mot, il a prouvé, dans cet essai péril-
leux, qu'il saura tenir avec grand honneur le
difficile emploi qu'il vient occuper à la Co-
médie-Française.
L'interprétation des Femmes savantes a été
à peu près irréprochable. M. Provost a dé-
ployé un talent magistral dans Chrysalde,
l'un, de ses meilleurs rôles. M. Samson a fait
Vadjus à ravir, comme toujours, et M. Got
est un fort amusant Trissotin.
Mlle Denain a du mordant et du trait dans
Armande, et Mlle BOllval, beaucoup de gaîté
dans le rôle de Martine. Mme Thénard est une
Délise parfaite. C'est MUc Judith quyopait
Henrielle et elle l'a joué, non seulement avec
justesse, en comédienne très intelligente,
mais encore avec beaucoup de charme. Cette
jeune et belle actrice a eu déjà plus d'un essai
heureux dans le brillant répertoire dé Mlle
Mars; elle a assez de talent pour persévérer
avec succès dans cette voie.
Après les Femmes savantes, on a joué la co-
médie nouvelle de M. Scribe. Mon étoile est
une de ces comédies vives, légères, à l'intri-
gue leste et rapide, une œuvre charmante
par les détails, étincelante d'esprit, dont le
dialogue est. éblouissant, une de ces déli-
cieuses bagatelles pleines de délicatesses ex-
quises dont le fécond et spirituel écrivain
semble avoir seul le secret. Cette jolie pièce
rappelle, par les allures, le ton, la vivacité,
la grâce, les plus piquans chefs-d'œuvre que
M. Scribe ait donnés au Gymnase.
L'action se passe en Bretagne. Le héros se
nomme. Edouard d'Ancenis. C'est un jeune
et beau cavalier, spirituel, un peu guidé par
sa fantaisie, et qui a l'habitude de se fier à
son étoile. Il ne délibère jamais, et cela lui
réussit toujours. Il est ingénieur, mais pour
le moment M. Edouard, qui a gagné une for-
tune en Californie, est tout simplement tou-
riste. Il voyage à pied ; il ne comprend pas
autrement le plaisir de voyager, et un beau
jour, surpris par un orage, il demande l'hos-
pitalité dans la première maison venue; Or,
il entre chez M. Kerbennec, et ce Kerbenncc
est son oncle.
Il y a brouille dans la famille. Un gros
procès, nourri d'une façon succulente, gagné
et perdu, divise les deux familles. Kerbenncc
est capable d'aller en cassation.
Voilà donc Edouard bien choyé. On lui
fait servir à déjeuner, et quel excellent dé-
jeuner! un vin exquis ! et puis la petite ser-
vante Josseline est charmante.
Tout en déjeunant, Edouard, l'élégant
jeune homme qui doit tant à son étoile, son -
ge à une jolie personne avec laquelle il a
dansé au bal de la préfecture. Cependant, où
est-il? Il ne sait; mais enfin il se trouve en
face de M. Kerbennec, on s'explique, on se
reconnaît, et le bon M. Kerbennec, en brave
et loyal Breton qu'il est, lui dit franche-
ment :
— Voulez-vous terminer le procès?
Epousez ma fiUe, votre cousine. Je vous
donne une demi-heure pour réfléchir. Dites
oui ou non.
Sur ce, il s'en va, laissant là le jeune tou-
riste qui réfléchit un peu, rêve un moment à
la jolie personne qu'il a vue au bal de la
- PBOGEiUE 0E £ imbUÊUL |
^ÏMIB DE MUSIQUE
1. commencera 6 7 h. 1J4.
- a-
, op. &&.
.L'the, G. Delavisne, Meyerbeer.
t- Gueymard
aM"tm .Depaësto
- huatilt Aimés
4berti F, Prévôt
IItraull d'armes MoUnier
Bï°inc Noir
olordomt Kœnlg
J^onier Cornet
t!. d. Grenade Addice
( ^£ »al. lers : Hens, Robert, Noir
Ionzel, Chazotte, Delahaye,
ruet, Goyon, Ganaple.
4U elle mesd NJUI
Ce Poinsot
"he..e Emarot
Printemps
3* acte :
F-malrut, Perron, Lacoste,
Villlers, savel.
""BDI& - rRANCAMK
«ommAnoert 4 81. o^.
Lia FEMMES SAVANTES.
QI C. à a. MoUôra. , ,
ltandrl Bressant
Chrysalde Provoet
TrtflBOtln Got
Vadius SamBon
Ariste Muubant
un notaire Fonta
Julien Tronchet
Lépine Bertln
Phllamlnte inead Nathalie
Henriette Judith
Armande Denain
Martine Bonval
Ifeligt Théoard
MON BTOlât, G, 1 a,
Sci ibe.
de Paimpol Régaler
Kerbenuec Provort
d'Ancenis Bressant
Hortense mesd D. Flx
Josseline Valérie
OPERA-COMIQUE.
On oonunenewa 4 7 b. OiO.fcJ
M rnAt NT OD.-& 1 L
Scribe, Mélesville, Adam.
un , Hermaim-L.
Daniel Jourdan
Betty mad Lemereiar
LES PAPULOTTES DE M. BS-
Non. op.-eom. 1 a.
J. Barbier, IL Carré, Reber.
André Couderc
Benoît , Ste-Foy
Suzanne mad Hiolan
US NOCES DK IU1NITTI,
op.-com. i a.
J. Barbier, M. Carié, V. fcassé.
loas Couderc
Thomag Paiianti
Petit-PIerre Lejeune
Jeannette madBoulard
•
TH. DIP. DE LODION.
On aVMmancei m à 7 h. 1(4.
LA 616EDM ULPRÉVTTB,
c. i a. bedaine,
de Clainville Si-Lion
Détieallette VonoTen
Lafleur St-Germaln
Dubois Grigny
un domestique Benjamin
maître d'hôtel Boucher
lamarqutle mesd Sarah-Félix
Adélaide Bérangèie
JuMe Biihuut
la gouvernante Melanie
^'HONNIUa II VAURM,
CL & a. PoDlllKd.
Georges - -- - - Laferrière
Rodolphe Tlaierant
Mercier lime
le notaire HarvlBe
un eapUalMa Boudevlile
nu homme d'Etat Si-Mar
un vieux monsieur Talbot
Léon Métréme
Gustave Buthlau
Alfred H. Petit
1" créancier Etienne
2* Id. Grigny •
38 id. Fréville
4* id. Douln
un clerc Benjamin
un domestique Boucher
Laure mesd Uoqutlville
Laicile (irapgé
la vieille fille Anuiuaume
THÉATRE-LYRIQUE.
(Oria.a.-lfA.'DGl'U,L..j
On oommeneera à 7 h. 114F.
SUSABETH, dr.-lyriaue 3 a.
de Leuven, Brunswick, Donlzetti
Michaëi Laurent
Yvan Junca
le comte Lagrave
le czar Colson
Kisoloff Leroy
Oursak Cabel
un crieur tfulnchei
Itisabeth cteed Coteon
Marie Vadë
Athénice Petit-Brière
NtttM Girard
Au 3* aote :
La Wollinienne,
par Mitas Virginie, Forget, Pé-
rtia, Jnlfl«ne,Sautou, Clau-
sade et le corpa de ballet.
LES.ÉTOILES, op.-bnl. 2 tabl.
Clalrviile, Barrez, Pilati.
Phosphoriel Chapuy
Satan Adam
schah de Perse Leroy
Azor Menjaud
Artapan Quinch»z
Alibouli Ândrieux
Kandaar Legrand
Zétulbé mesd G. Vané
ulle Angliùe Petit-Brière
une Française Chevalier
une Ara^analse Gunier
l'Etoile Lemonier
Pas de l'Etoile :
par Mlle Lucile Lemonier.
Pas des Flenrs :
par Chapuy et Mlle L. Lemonier.
La Séduction :
par Chapuy et Mlle L. Lemonier.
Pas de cinq :
parChapuy, Mines L. Lemonier,
Santi, Dupin, Lequne et le
coma de ballet.
Les Etoiles, danse fantastique :
par Mmes L. Lemonier, Santi,
Lequtne, Virginie, Maurice,
Dupin et le corps de ballet.
1
Ta. DU VAUDEVILLE.
on commencera à 7 h. M4.
EN BON.. FORTUNE, T., 1 a.
1 Narrey.
1 Froattn Chaumont
Flora mad Lorentine-L.
LOUISE DE NANTEUIL,
- pièce b a. Léon Gozlan.
Henri Félix
Gaston Fechter
de Somerville Chambéry
Moller Léonce
Boroski Bistien
St-Pera> liesormes
Thompson Albert
2 domestiques Bacbelet
Lange
un joueur Zelger
Louise mesd Docbe
Adeline Bader
Irma M. Lafont
Juliette Millot
MÉRIDIEN, V. 1 a.
Clairville, Deslandes, Mercier.
Méridien Hoffmann
Barillard Chambéry
Dugourdin Roger
Cabestan • Bachelet
un matelot Zelger
Claire mesd Saint-Marc
Suzette Bader
Camille Debreuil
1 une pêcheuse Marie
TH. DB8 VABLETÉS.
OMo gootmenoera à 7 h. OlO.
THÉODORE, V. 1 8*
4^ ■ — MvAn.
HflSllDarrtl, "J--.
Théodore Dantemy
un voisin Pellerin
l't fotx Edouard
2* voix OuliE
3e voix mad Marie
LE COUSIN DU ROI, V. 2 a.
Laurencin, Delaporte.
Christophe Deshayes
Eloi Kopp
le chevalier Burguy
le baron Mutée
2 seigneurs Charier
Rhéal
2 gardes Peilerin -
Edouard
Lanre mesd Freneix
Suzanne y. Duclay
La Reine des halles,
par Dubouchet.
RICHE D'AMOUR, V. 1 8.
Dnvert. Lausanne.
Pingouin --.. Amal
Vergavllle Leelère
rlules Nanteuinl
Duhamel Charrier
Germain -Rhéal
le restaurateur Pellerin
un garçon Edouard
Léonle mesd Alice Ozy
Hermance ( Gabrielle
L'Anglais au bal,
par Dubouchet.
1 LE PONT CASSÉ, - T. 1 a.
Dnvert et Lauzanne.
RoberUn Amal
Boissière Mutée
Bizanos Charrier
Caroline mesd V. Duclay
Rosallade Ozy
une servante Joséphine
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