Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
454 SOCIÉTÉ DES SC., ARTS & 0. - LETTRES DU TARN
au commerce de ces objets, à la rémunération et la vie des gentilshommes verriers, enfin aux effets de la Réforme sur la situation des verriers de Moussans dont beaucoup étaient calvinistes.
De l'ensemble et surtout de cette dernière partie.de l'ou- vrage ressort un tableau de la vie patriarcale de ces nobles, travailleurs manuels, fondant et soufflant leur verre, vivant de peu mais conservant leur éducation et leurs idées aristo- cratiques et, quoique le plus souvent sans fortune, ne s'esti mant nullement inférieurs aux nobles oisifs et opulents.
L'auteur de ce précieux recueil de notes et observations sur les verreries de Moussans dirige à cette 'heure celle de Toulouse, continuant ainsi une tradition de famille qui remonte, au plus tard, aux environs de l'an 1480.
Dr Charles Vidal. Choses du terroir castrais (Paris-Toulouse, 1925, in-16 de 207 p.). Recueil d'articles de journaux et de revues réimprimés pour former un volume. C'est le côté médical de l'histoire de Castres qui a surtout et naturellement intéressé le docteur Vidal. Apothicaires et médecins, le célè- bre Pinel notamment, occupent de nombreuses pages, voisi- nant avec quelques hommes de lettres. Superstitions,légendes et proverbes locaux ont aussi trouvé place dans ce livre d'une lecture attrayante. M. Vidal m'excusera de ne pas croire que Rabelais ait passé huit années à Castres dans le couvent des Cordeliers où « il aurait composé la plus grande partie de ses ouvrages ». Il n'est aucun « rabelaisant », si modeste soit-il, qu'une pareille assertion, même sous une forme dubitative, n'étonne un peu, étant donné les récents et actuels travaux sur Rabelais de M. Abel Lefranc et de ses éminents collabora- - teurs.
D'autre part, l'Agout paraîtra difficilement à tout le monde « la rivière d'Auguste », consacrée à ia mémoire de l'empereur Auguste. Si M. Vidal avait recherché fes formes anciennes du nom de ce cours d'eau, il eût trouvé dans des textes du xe au Xlle siècle les leçons « ripa Agotis », « juxta alveum qui a rus- ticis vocatur Agod », « inter Agud et Tored », « inter Dado- nem et Agotem » (Histoire de Languedoc), puis « flumen Agodi » en 1202 (id.), « lo flum d'Agot » et « à la riba d'Agot»
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