Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1932-06-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 juin 1932 15 juin 1932
Description : 1932/06/15 (Numéro 25353). 1932/06/15 (Numéro 25353).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k632913r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2008
2
Se rend, étudier à Pavie. Bientôt, H
wrp&ssé tous 'ses eendiijçjples, " Ses
progrès sont foudroyants, tels que
seule une intervention miraculeuse
sembla pouvoir les expliquer. La
Vierge, assure-t-on, pour laquelle H
prpfessg une dévotion particulière,
apparue à go». zélateur, lui a concédé
Je {ion des sciences.
.Admis & vingt=cina ms dans l'or
dre de Saint-Dominique, on l'envoie
successivement professer la physique
. et la pkilo^pphis à Cologne, à Ratis-
bonne, à Strasbourg, A Hjldesheinj.
Le succès de son enseignement est
prodigieux. Tant et tant que le roi
Louis ES le fait appeler £. Paris, dont
l'Université naissante consacre alors
toutes les réputations.
Ut voici donc argumentant rue du
Fouarre. Cè.st l'âge d'or de la écho-
lactique. Arlstote est tenu pour Je
maître omniscient, Frère Albert com
mente le Staslyite, expose les pré'
eepteç de la doctrine péripatéti
cienne,
Les auditeurs s'empressent si nom
breux à l'entendre que la salle des
cours m peut les contenir tous. Le
« lecteur p alors de poursuivre en
ptein air, sur cette place qui, de son
nom, recevra celui de Maître-Albert
et deviendra par corruption place
Maubert.
Apr|s trois ans de séjour à Paris,
Albert de Lauingen, élu provincial de
son ordre, s'en revint à Cologne.
C'est là, suivant une ancienne tra
dition rapportée au XVïir siècle par
Mootferriér, dans son Dictionnaire
âen Sciences, que s'adonnant à la
mécanique, il aurait fabriqué le fa
meux automate doué du mouvement
et de la paro^, détruit à coups dé
bâton par saint Thomas d'Aquln,
son disciple, parce qu'il y pensait
reconnaître une émanation du dia
ble,
Origine probable de cette absurde
accusation de sorcellerie qui s'est
transmise à travers les âges. On peut
avoir été le Vaucanson du sien, sans
pour cela frayer avec Je Malin, ou
seulement annoncer Descartes et les
théories de ranimai-machine.
Elevé au siège de Eatisbonne, Al
bert le Grand termina ses jours,
octogénaire, en 1280.
■wv
Ce puissant esprit, le premier (Je
son temps, ne fut pas moins un
grand précurseur. Dans tous les do
maines,, .il a tracé la route.
Albert Pùrer, en une gravure célè
bre, a symbolisé les efforts de la
science moderne. Le poing serré, le
coude appuyé au genou, le front
ceint de lauriers, l'Ange du Savoir
se Plonge en d'opiniâtres médita
tions. Autour de lui, la balance, le
marteau, le scalpel, les tenailles, des
plantes qui vont dire leur nom et
des cadavres qui vont livrer leur se--
çret. C'est peut-être .le laboratoire
OÙ le docteur Faust blasphème et
pleure ; o'est aussi déjà la studieuse
cellule où Albert de Bollstaëdt tra
vaille et prie. Il n'a presque rien
sous la main, ni les Instrumente qui
■Soulèvent les voiles, ni ceux qui sup»
priment les distances. Il essaie ce
pendant et le voici qui réalise des
merveilles, Il déerit et détermine les
animaux et les insectes par leurs
moeurs et leurs différences anatomi-
ques. il étudie les pierres et les mé
taux, parle des fossiles et s'inquiète
du problème qu'ils posent ; il traite
des fleurs, il en distingue les formes
et précise des observations sur les-
auelles les naturalistes de l'avenir
baseront leurs méthodes. Il écrit sur
la physique du globe, il tente une
explication des eaux; thermales et
elle est si proche de la science mo
derne que Humboldt ne peut s'empê
cher de l'admirer.
Et surtout, U ramène les recher
ches de l'esprit humain dans leurs
voles naturelles. ■ 1 ■
Le XII' siècle avait fait de la phi
losophie chrétienne une science iso
lée, sans contact avec les autres,
sans appui sur le monde extérieur.
Frère Albert se dit que Dieu se ré
vèle à l'homme, non seulement par
sa parole et par ses idées, mais par
ses œuvres, que celles-ci nous frap
pent d'abord et nous retiennent
plus facilement. Et il fait de la na
ture, de l'étude des phénomènes qui
la composent et des lois qui la ré
gissent le point de départ d'une
théologie nouvelle. Désormais, elle ne
sera plus -une science spéciale, toute
en formules, mais une science large
vers laquelle convergent toutes les
autres.
Ainsi; les quatre-vingt-sept années
de sa longue existence n'auront-elles
pas été, suivant son expression, vai
nement dépensées « à la louange de
Dieu, dans l'Intérêt de ses frères ».
Saint Thomas d'Aquin peut venir :
la route est ouverte.
Pour honorer de'si rares et de si
grands mérites, Rome, on l'a dit,
vient de le ranger parmi les saints.
Mais « le sort est une énigme, la
réputation, une chose sans juge
ment. » A cause du fameux auto
mate, sur la foi d'une renommée
mensongère, les prestidigitateurs,
croyant reconnaître en lui un pré
curseur de leurs jeux, ont décide de
l'adopter pour patron. Sourions de
cette naïveté, mais ne reprochons
pas trop aux Illusionnistes de mé
connaître ainsi celui qui fit tant
pour combattre l'illusion. Après tout,
ils ^pouvaient plus mal choisir.
« Rocambole ». — Les « l'reize »
de /'Intransigeant poursuivent une
enquête , curieuse t ils demandait
aux romanciers et aux auteurs dra
matiques : «Où prenez-vous les
nom* de vu» personnages ? »
Les réponses, comme bien vous
pensez, sont d'une variété infinie.
Certains- auteurs- prennent simple«
(lient leurs mnvs dans le Bottin ;
d'autres les choisissent dans le ré
pertoire des communes. D'antre» en
core, ii la manière de Balzac, inven
tent ces noms de tontes pièces en
n'efforçant de les adapter an carac
tère du personnage qu'ils désignent.
Mais il arrive qu un nom qu'on
croit avoir inveUté est déjà porté
par quelqu'un. Vous connaissez, à ce
propos, l'aventure arrivée à Alphoiy•
se Daudet ? Son Tartan». primitive
ment, s'appelait Barbarin. La pre-
mière fois que le roman parut en
feuilleton dans un journal, il se trou
va un Monsieur Barbarin qui, tout
justement, habitait la région taras-
connaise, et qui menaça l'auteur
d'un procès, Force fut à Daudet de
s'incliner et de modifier le nom de
son personnage. Il enleva les deux
H et les remplaça' par des T. Heu
reuse mésaventure ! Ne trouvez-vous
pas que le nom du héros de Taras-
con y gagna en originalité autant
qu'en sonorité ?
Or, un jour, cette même question,
que les « Treize » posent aux ro
manciers d'aujourd'hui, fut posée à
Ponson du Terrait 4 propos de son
fameux personnage ; Rocambole.
Ponson du Terrail est aujourd'hui
fort oublié, mais le nom de son
héros continue à vivre dans la mé'
moire des générations : la preuve en
est qu'il a marqué sa place dans
notre langage usuel, et qu'on dit et
qu'on dira toujours d'une aventure
extravagante, invraisemblable, que
c'est 1 une aventure « rocamboîes'
que ».
On demandait donc un jour 6
Ponson comment il avait inventé ce
nom sonore, ce nom tapageur que,
pendant des années, les mille et
mille voix de la presse portèrent à
travers le monde.
o» Mais, répondit-il, je ne l'ai pas
inventé ce nom, je l'ai tout simple
ment emprunté à un dictionnaire
d'horticulture : « Rocambole, ail
d'Espagne dont la graine excite
l'appétit. » J'ai trouvé que le nom
sonnait bien à l'oreille ; j'en ai affu
blé mon héros... Et voilà I Mes ro
mans l'ont rendu populaire.
Avis aux romanciers et aux au
teurs dramatiques en quête de noms
pittoresques et originaux pour les
personnages de leurs romans ou de
leurs pièces : il g en a des centaines
du même genre dans le règne vé*
gétal. —r Jean Lecoq,
<• ♦> ❖ ♦>
Entre nous, Mesdames. —
Il y a plusieurs façons d'aimer les cliiena.
Plus d'une parmi les élégantes les choin
aissent uniquement parce qu'ils sont à la
mode. Elles cajolent un ehow-chow. Elle»
n'adressent qu'un regard distrait & un
caniche, Elles ont de grandes tendresses
pour un fox«temer. ïUJeg le délaissent
bientôt pour un pékinois."
Elles ne jettent point, certes, à la rue
le favori de la veille. Non. Elles l'offrent
à ides amies. Elles expliquent : —> H est
très intelligent. J'y tiens beauooup. Mais
s'il vous ■ fait envie... Je suis obligée de
me séparer de lui. Je voudrais savoir
qu'il est dans une bonne maison.
Ce sont d'ailleurs les mêmes qui disent
à l'ancien élu de leur cœur : — Qu'est
ce que vous voulez, vous m'êtes toujours
aussi sympathique, mais je ne vous ai-,
me plus.
• Et il va rejoindre le griffon qui a ces
sé de plaire. — Franeine.
MICROLOGIE
Mme veuve André BoiUot, M. et Mme
Samy et Yves Boillot, M. et M. de Brou-
telle, M. et Mme Dubain, infiniment
touchés par les nombreuses marques de
sympathie qui leur ont été témoignées
dans la douleur qui les frappe, prient
tous leurs amis de trouver ici l'expres
sion de leurs sentiments de vive recon
naissance.
AUJOURD'HUI
LA FLAMME DU SOUVENIR sera rani
mée t 19 h.-par les Officier» de Réserve
de l'arrondissement de Llsieux; Premier
groupe du 109 e R-A.L.
CONCOURS du Conservatoire de Musi
que et de déclamation, à 9 1. (cuivres).
CHAMPIONNAT de France féminin de
billard, 3, boulevard des Capucines,
PRISE. D'ARJUES. — A 8 h. 30, à la
Caserne des Céiestins : présentation par le
colonel Gibaux du drapeau et de l'eten-
dard aux jeunes gardes républicains: ins
pection de la Garde par le gênerai Gou-
raiid.
TUE champêtre de la Ligue pour la Pro
tection des Mères abandonnées, 154, îbg
Saint-Honoré. -
SEANCE poétique sur le» députés-poêtea
et écrivains, à 21 h. 30, au Grand Palais,
en présence du Président de la Républi
que.
OUVERTURE de l'exposition Edouard
Manet, à- l'Orangerie des Tuileries,
ASSEMBLEES GENERALES. ~ 19 h. 30,
Théâtre de la Porte-Saint-Martin : Asso
ciation des • Artistes Dramatiques, Fonda
tion Taylor. 17 h„ 32, rue Dearenau-
des : Association de l'Industrie et de
l'Agriculture Françaises. i
ftlîUNION des ouvriers boulangers, à 17
heures. 3; rue du Château-d'Eau.
FETE de la Chanson Française, à 21 h,
au Cercle Militaire, au bénéfloe de la
Mutuelle du 4" R. I.
CONCERTS. — 21 h., Square-Trousseau,
Union musicale « Alsace-Lorraine »—- Mar
ché de la Villetfce, Harmonie Municipale
du XIX ! et des Abattoirs.
CONFERENCES. — 10 h. 3Q, musée ds
Cluny : « lia Verrerie de Venise », par Mlle
GiacomotU. ?— Ih Ji., musée Qondé, à
OtosntiUy : « ohàtesu de Chantilly »,
par Mlle Guillaume. — 20 h. 30, mairie
du IV' arr. : Cours de la Chanson Fran
çaise par M. Georges. — 21 h., 184, bd
Siùnt-Uennain : « -La Psychologie as
l'Amour », par M. Japot. •
CCHJK-SES &u, Tretpbiay,,., ,
INFORMATIONS DIVERSES
— Le 25 juin, les « Amis des Cath£-
orai/gs » g®, reaiçjroiit en auto-cars.,,à la.
ea.tWi# ,dp Noyon, dont 1»-. nef |vieri{;
d'être resterons par M. André Colli», ar
chitecte en cheî des monuments histori
ques. Conîé?e»oe, audition, de musique
sacrée et salut.
Demain Jeudi, & 16 heures! aux Ar
tistes décorateurs (Grand-Palais), M. Jean
Durand,. sénateur,-.'ancien ministre, prégi»
Sera la causerie de notre confrère Dear.-
Emlle Bayard, sur les « Députés poètes et
écrivain? ». , * . ■ *s •. ;
— M, Robert pienalnié, président da
l'Union des Syndicats français de la Par
fumerie, vient d'être designé comme pré
sident du Comité d'action économique eç
douanière, en remplacement de M. Georges
Berger,, dont les pouvoir» étaient: venus à
expiration. >■'
— Le contrôleur général de première
classe ' Gutnaud iest .maintenu . dans - ses
fonctions ,d« secrétaire général du mlnlsi
tére de la Guerre. Le contrôleur général de
2 e classe Laperte est désigné pour exercer
les fonctions de secrétaire général adjoint
du ministère de la Guerre.
— L'assemblée générale de la Société des
Orateurs et Conférenciers (SiO.c.), se
tiendra le jeudi 30 Juin è lp heures, eu
siège social : Institut International de
Coopération Intellectuelle. 2, rue de Mont-
pensier, Paris, Une réunion préparatoire
aura lieu le mardi 38 juin, a 17 heures, su
même endroit,
-r- La distribution solennelle des prix
aus élèves des' écoles et des cours profes
sionnels des Chambres syndicales du bâ
timent aura lieu le dimanche a a juin, à
13 heures 1/3, au Palais du Trocadéro.
sous la présidence du sous-secrétaira;
d'Etat & l'Enseignement technique. Cette
cérémonie fera suivie d'un concert auquel
la musique du 34« régiment d'infanterie
prêtera *on concours,
■ ■» — —— ;
les Cabinets ministériels
I,e cabinet militaire de M. Poinlevé
M- Pau} Painievé, ministre de l'Air, a
constitué «on cabinet militaire de la
façon jsuivajite •
Chef du cabinet militaire : le général
de division Armengaud, pilote aviateur.
Chef . adjoint : le lieutenant-colonel
Bouseat, pilote «.viat&ur.
Sous-chefs de cabinet : le capitaine de
corvette Adçlus : le lieutenant-colonel
■breveté Escudier, pilotes aviateurs.
Sont nommés à l'état-major particulier
du ministre : le chef de bataillon Mathis,
pilote aviateur; le chef de bataillon La-
montagne. observateur en avion (liaison
guerre); le chef de bataillon Saflix, pi
lote aviateur • : le capitaine Tavera, pilote
aviateur ; le lieutenant de vaisseau Fris-
solla, pilote d'aviation maritime, et lg lieu
tenant Vidal, pilote aviateur.
Est détache au cabinet militaire : le
capitaine Pirot, officier d'ordonnance et
de liaison avec les dépattements de dé
fense nationale. ■ ■ .
Chargés de mission auprès du minis
tre •: l'ingénieur en chef hors classa de
l'Aéronautique, Vemiliat, et l'ingénieur
principal du génie maritime Kahn.
Le Cabinet de M. Abel Gardey
Le ministre de l'Agriculture a ainsi consti
tue son cabinet :
Directeur'de cabinet : M. Georges Asse-
mat, ancien élève de l'école Polytechnique,
docteur en droit : chef de cabinet ; M.
René Heureude, sous-préfet ; chefs-ad-
jolpts du cabinet : MM. Pierre de Félice,
docteur en droit, avocat h la Cour, et
Saulgeot, ancien chef du secrétariat parti-
culier du ministre de» Finances ; chef du
secrétariat particulier ! M. Bofe, chef de
section è la Caisse Nationale du Crédit
Agricole ; attachés ; Mlle Barbazange :
MM. Marlus Olivier et Vldét (Sénat et
Chambre 1 : chargés de mission : M. Cha-
piseau, chef de Dureau au ministère de
l'Agriculture, M. Dulaurens.
Le cabinet du ministre de* Pensions
Le ministre des Pensions a complété
son cabinet de la façon suivante : chef-
adjoint : M. ïlernand Ooutanceau, sous-
prèfet : attaché, M. Lévy-Alphandéry,
avocat a la cour ; chargé de mission, M.
S. Cavalier, chef d'escadrons de cavale
rie en retraite, mutilé de guerre.
Les présidents des Chambres
dç commerce ont tenu hier
leur Assemblée
Les présidents des dhsmbres de com
merce se sont réunis hier, sous la pré
sidence de M. Henri Gamier, président
de la Chambre de commerce de Paris.
118 présidents de chambre de commerce
étaient présents ou représentés, ' ;
" Après avoir rendu hommage à' la mé
moire du .président Paul Doumer et
adressé' ses félicitations à M. Albert he-
brun, Président de la République, ras
semblée a émis plusieurs voeux concer
nant notamment les assurances sociales
et la déflation budgétaire.
li'assembiée des présidents des Cham
bres de commerce émet le vœu :
l »Mau 'il "soit procédé sans retard a la
refonte de la loi du 5 avril 1928 ;
'3* Que soit très sérieusement étudies
la possibilité de revenir sur le principe de
gation ne peut etre impo
travailleurs da l'industrla, du commerce
et.de l'agriculture — un système d'assu
rances facultatives triés largement îavo-
*
3" Que, si'il était reconnu absolument
impossible d'abandonner le principe de
l'obligation imposée à toutes les branches
de la productioa, il soit prévu, dans la
nouvelle loi, des étapes successives pour
le fonctionnement des diverse» catégories
d'assurances et qu'en particulier soit ajour
née la mise en application de l'assurance
invalidité ;
4' Et, en tout cas, que les assurances
sociales soient désormais établies en dehors
de toute organisation étatlste. dans un
cadre vaste et souple, permettant toutes
les formes d'assurance, de capitalisation et
d'épargne, par lu seule obligation pour
l'intéressé, d'être assuré soit & une Mu
tuelle, soit i. une société & primes fixes,
contrôlée par l'Etat et garantissant un
minimum ce prestations fixées dans la loi
L'assemblée des présidents des Cham
bres de commerce adjure les pouvoirs f u«
blica de prooéder courageusement et
d'urgence a une réduction massive tse
toutes les dépenses figurant au budget, à
l'unique exception da» dépenses de sécu
rité nationale, plus nécessaires que ja
mais ;
Et de réaliser cette politique de rigou
reuse- déflation budgétaire en s'insplrant,
notamment, des principes suivant» ;
1° Compression des traitements et in
demnités en équivalence aveo les com
prenions déjà réalisées sur les traitements
et salaires dans le commerce et l'indus
trie : . ;
2» Conversion des rentes j -
3" Diminution de la dette viagère ;
4" Assainissement du fonds commun
des chemins de fer :
5" Refonte de la loi sur les assurances
sociales :
8" Réforme administrative :
7». Renonciation; par l'Etat, & tous les
services qui ne rentrent pas dans sa fonc
tion essentielle.
LA CONFÉRENCE DE PRESSE
FRANCO-ÉTRANGÈRE
La Conférence de presse franco-étran
gère, dont le délégué général est M.
Gabriel Perreux et le secrétaire M, Sté-
phen Aubac, a donné hier à Paris son
déjeuner mensuel, à l'issue duquel
d'éminentes personnalités du monde po
litique et journalistique ont pris la pa
role sur la Conférence de Lausanne et
la restauration économique et monétaire
de l'Europe.
L'éminent philosophe allemand Poerg-
ter a assuré son auditoire que les hi
tlériens ne détiendraient jamais le pou
voir exécutif en Allemagne, car la féo
dalité nationaliste et militaire qui gou
verne actuellement le Retah ne leur en
laisserait pas saisir les rênes.
— Les hitlériens ont réussi simplement,
a-t-ll déclaré, à pousser l'Allemagne roman
tique dams le 'piège prussien.
M. Louis Dubois, ancien président de
la Commission des Réparations, a fait
ensuite, en dix minutes, l'historique du
problème des réparations de 1919 à nos
jours. Puis M. Marcel Deat, député, et
le professeur André Tibal ont dit leur
sentiment sur les/questions économiques
et financières à l'ordre du jour de la
Conférence de Lausanne. .
__ ' *
Les héros de France-Nouvelle Calédonie
rendent visite au "Petit Journal"
fc~ \ , . «s * * . ' "> -/V
\ & < r ii* -ti .? ^ i ' • -''Jifi
* * fk v V. - v\ v S 1 * Jfl
k . \t \X > I A | k * :
"I ' ' . -v - $ m F ' • m
^ ,
: .■y*
ï %r <- -
t s '
» 'ï?
% , ■ 7\ ....
' \ i - i\
i f i § ' ^ *4s*®*** ^
De gauche à droite : MM, de Verneilh, Couxinet et Munch
Hier, le baron de Verneilfi, son méca
nicien Munph, héros, avec le capitaine
Max Devé, du raid France-Nouvelle Ca-
lédonie, Je premier qui ait été réussi sur
ce parcours dangereux, sont- venus nous
rendre visite. Ils f étaient accompagnés
du constructeur de leur appareil, René
Couânet. Ce fut une charmante fête in
time, au cours de laquelle le pilote Char
les de Verneilh nous annonça qu'il don
nerait sous peu la primeur du récit de
son voyage au Petit Journal.
Nous sommes certains que cette nou
velle sera agréablement accueillie par
nos lecteurs, heureux de lire les aven
tures vécues par l'équipage au cours d'un
des plus magnifiques raids de l'a'
viation.
Dans les groupes
de la Chambre
C'était hier que les groupes de la
Chambre devaient remettre au secréta
riat général la liste définitive de,.'eurs
adhérents avec les noms de leurs candi
dats aux grandes commissions.
En fait, le groupe d'unité prolétarienne
tpupLste) n'avait pas fait connaître of
ficiellement sa composition. D'autre part^
le groupe fondé par M, Henry Torrès
s'appelle, finalement, gauche indépen
dante.
Voici la répartition des députés par
groupes ; communistes ; 10 ; unité pro
létarienne : 9 ; socialistes S.P.I Q. : 131 ;
socialistes français et républicains socia
listes : 28 ; radicaux-socialistes : 16Q ;
gauche radicale ; 47 ; indépendants de
gauphe : 23 ; gauche Indépendante : 15 ;
républicains dé gauche : 30 ; centre ré-
plicains : 33 ; républicains du centré :
7 ; fédération républicaine ; 41 ; groupe
républicain et social-démpcrates popu
laires : 16 ; indépendants : 14 ; groupe
du progrès social : 8 ; républicains du
centre : 7, Il restait 24 députés non ins
crits,
En vue de se réserver Je plus grand
nombre possible de sièges dans les com
missions, les groupes de gauche se sont
apparentés ; les S.FJ.O. s'apparentent
avec les pupistes, les républicains socia
listes et les socialistes français ; *eg radi
caux-socialistes s'apparentent avec la
gauche radicale,
Ces apparentements assurent aux
groupes de gauche 37 sièges dans cha
cune des 44 grandes commissions ; la
minorité sera doné" représentée par 17
députés dans chacun de ces organis
mes. Les noms des candidats des grou-
pes aux grandes commissions paraîtront
pendant cinq Jours au Journal officiel
et le 21 juin prochain ces commissions,
définitivement constituées, n'auront plus
qu'à élire leurs bureaux. 'La Chambre
sera, dès ce moment, en état de tra
vailler, tous les organismes étant défini'
tivement constitués.
M. Tardieu est élu président
du centre républicain
Le groupe du Centre républicain s'est
officiellement constitué hier à l'effectif de
33 membres. Il a désigné son bureau
comme suit j Président. M. André Tar-
dleui vice-présidents, MM. Dlgnac, Louis
BolUn, Paul Reynaud; questeur, m , Pets-
che; secrétaire. M. Jaoqulnot.
Ont été désignés pour la Commission
des Affaires étrangères, MM. Louis Rollin
et Marcel Héraud; Finances ; MM- Paul
Beynaud «t Patenôfcre-Pesnoyers; Agricul
ture : MM. AchUle Foula, Pelle.
Les républicains de gauqhe ont déuosé
hier matin la liste de leurs nombres ,
eue comprend trente noms.
Le groupe de défense des Mutilés
Le groupe parlementaire de défense des
mutiles du travail, qui compte plus de
400 députes, s'est réuni hier a la Cham
bre, pour constituer son bureau. Il a élu :
Président.: M. Louts Gros, député de Vau-
01 use; vioe-présldenta ; MM. Désiré Ferry
et Pernot, anciens ministres; Tasso (B.-
du-R.) ; Merlant (L.-i.): Rucart (Vosges) ;
Louis Sellier (Paria); Delcourt (Nord; ):
Veroay (Loire): Léon Vincent (P.-de-C.);
Bavanat (Isère); Pieu (Tara) ; secrétaire
général : M. Paulin (P,-de-D,).
Au groupe républicain et social
Le groupe républicain et social a dési
gné son bureau définitif qui est ainsi
constitué, président, M. Georges Per
not ; vice-président, M. Cautru ; secré
taire, M. de Moustiers.
Chez les indépendants de gauche
Le groupe des indépendants de gau
che, réuni sous la présidence de M. Al-
cide Deimont, a voté à l'unanimité la dé
claration suivante, qui constitue son pro
gramme, et qu'il a déposée à la prési
dence de la chambre, conformément aux
nouvelles dispositions du règlement :
« Le groupe des indépendants de gau
che, fermement résolu à défendre les
institutions démocratiques contre toutes
les forces opposées à l'évolution de la
République, à.combattre les fictions poil
tiques, proclame sa volonté de travailler
à la réforme de l'Etat et à la réalisation
hardie de la Justice sooiale, contré tous
les éléments de régression et de révolu
tion. Le groupe se déclare passionnément
attaché à la paix intérieure et exté
rieure. H ne veut connaître d'autre con
trôle que celui du suffrage universel. »
AU SENAT
Le Sénat a tenu, hier, une courte
séance sous la présidence de M. Jeanne
ney. Sur l'Intervention de M. Morand, le
Sénat a fixé au mardi 21 juin, le débat
sur la propriété commerciale et au
jeudi 23, le débat sur le vote des femmes,
à la demande de M, Louis Martin.
La discussion des Interpellations dé
MM. Valadier et Louis Soulié sur les
Assurances sociales a été fixée, d'accord
avec le gouvernement, au 8 juillet.
Le Sénat a adopté ensuite, après dé-
cl ara tien d'urgence, différents projets de
loi, déjà votés par la Chambre concer
nant le régime commercial et douanier
de nos différentes colonies.
M. Bienvenu-Martin, président du
groupe de la gauche démocratique a été
enfin désigné, par 180 voix sur 181 vo
tants, pour entrer à la commission de
surveillance de la Caisse des Dépôts et
Consignations.
Prochaine séance Jeudi prochain.
Dunikowski ne répondra
qu'en octobre devant le tribunal
de ses escroqueries
Le pseudo inventeur Dunikowski a été
amene, hier après-midi, devant M. Or-
donneau, juge d'instruction, qui lui a no
tifié l'inculpation d'escroquerie et d'abus
de confiance relevée contré lui à la sui
te de la plainte déposée par M. Sobans-
ki, agent consulaire, au mois de janvier
dernier. '
Jusqu'ici, les trois experts, MM. Guil-
let, Sanniâ et Bedot n'ont pas encore
déposé leur rapport. Dans ces conditions
Dunikowski ne comparaîtra vraisembla
blement pas avant le mois d'octobre de
vant le tribunal correctionnel
C'est aujourd'hui que vont
commencer les concours
du Conservatoire
Les jeunes gens dont la ferveur n'a
pu être découragée par les progrès In
quiétants de la méuandqiie musicale et
qui croient encore pouvoir accomplir de
■belles carrières grâce au seul instru
ment qu'ils ont élu vont, à. partir de ce
matin mercredi, affronter leurs jurys en
attendant que leur succèdent, vers la fin
du présent mois et le début de juillet,
les, concurrents de déclamation, d'opéra,
d'opéra-comique et enfin, trois jours
avant la fêto nationale, la distribution,
solennelle des prix ototenus.
Rue de Madrid, c'est à la mise au
point du morceau imposé qu'on procé
dait encore hier, tandis que, rue du
Conservatoire, dans cotte vénérable salle,
dont l'accoustique est si nette et si pré
cieuse, lea jeunes prétendants aux prix
de clarinette et de cor anglais répétaient
une dernière fols. »
t- Un peu plus vite, conseille.le maitre
à l'élève, heureux de s'entendre faire
cette observation tandis qu'il en est
temps encore : aujourd'hui, le jury en
registrera les moindres erreur# gans
broncher.-
— Ça ira parfaitement, me§ enfants,
à demain !
Les candidats, à Rome, étaient, pom
me leur nom l'indique, vêtus de blanc.
Ils sont, au Conservatoire, vêtus de bleu
horizon, avec les lyres brodées sur le
bras gaucihe, la fin de leurs études ar
tistiques coïncidant avec un service mi
litaire qui leur octroie, pour subir la re
doutable épreuve, quelques heures de
permission.
Et c'étaient de jeunes soldats pleins
d'espoir qu'on voyait, hier, vers midi,
sortir par groupes de ce vieux Conserva
toire, dans l'ombre silencieuse duquel on
percevait encore de timides mélod-es —
comme il arrive dans les vigux cloîtres
dont quelque moine se divertit*^ célé
brer sur le luth la gloire du seigneur.
MALADE ET JALOUX
il tue sa jeune femme
à coups de revolver
Marseille, 14 Juin. — Georges Vaiani,
23 ans, demeurant impasse des Beaux-
Yeux, dans Je quartier du Vallon-des-
Aufïes, résonné cent ppur cent pour tu
berculose se mariait, il y a quelques
mois, avec une Italienne, Rose Spe-
rang^, 19 ans. Mais le mari étant ma
lade et Jaloux à l'excès, la vie du jeune
ménage devint bientôt insupportable :
tous les jours, les discussions se 'renou
velaient. Avant-hier, sous l'empire de la
frayeur, la jeune femme quitta la domi
cile conjugal pour se réfugier chez sa
sœur. Hlçr, vars 19 h. 30, le mari vint
la, eheroher, la suppliant de reprendre
la vie commune ; elle y consentit. Or,
à peine rentrés ohes eux, les Jeunes
époux se prirent à nouveau de que
relle : le mftri reprochait, parait-il —
o'est lui qui l'a déclaré — 4 sa femme,
de répondre à certains sourire». Elle
protesta et la dispute s'envenima à tel
point que Rose Vaiani voulut s'en- aller
une seconde fois.
Alors le mari, fou de colère, sortit un
revolver de sa poche et tira plusieurs
coups de feu sur la malheureuse qui
s'écroula. Lç meurtrier, calmé, fit trans
porter sa victime % l'Hôtel-Dieu, après
avoir déclaré à la police qu'elle avait
voulu se tuer, Mais la pauvre femme
était morte d'une balle en pleine poi
trine et d'une autre dans le dos, ce qui
rendait la version du suicide impossible.
■ Le meurtrier fut aussitôt appréhendé
et conduit à la permanence où, habi
lement interrogé, u fit des aveux com
plets, Il a été éeroué.
LES RECEPTIONS DE M. LEBRTJN
. LEGION D'HONTCEUB
Guerre,
Est nommé chevalier : Charles <3e }lnet,
secrétaire général de l'évêohé de Nancy,
—. Le contrôleur de première classe Ju-
gnet, est nomme chef du cabinet admi
nistratif du ministre de l'Air-
Le président de la République a reçu
successivement hier après-midi M. Bouil-
lOUX-Lafont, ministre d'Etat à Monaco ;
une délégation de la >• Provmoe Française »
i. Parla et de l'Union des présidents des
associations provinciales ; une délégation de
la promotion 1881 de l'Ecole polytechni
que : le président et dee membres de J'As-
ftoaiation de? anciens combattante du pois-
Leprêvre ; le président et les membres du
conseil de l'assemblée des présidents des
chambres d'agrleulture ; le président et une
délégation de la Fédération nationale des
sociétés d'éducation physique et de prépa
ration au service, militaire ; une délégation
de l'Association des écrivains combattants
et de la Société dea gens de lettres j le
président et les membres du hureau du
Syndicat da la presse coloniale ; le prési
dent et lea membres du comité de la Li
gue nationale d'hygiène mentale.
1p—g
L~Y(?'i -t- --"'-.j: - j ■"* •'--f " - -
- . U Suvon LUX
est un bon camarade
iiiipillll
' - ■* i ' -î.
■MU
. ■» > "i ""X
lisisiiig
MM
Vous toutes, Mesdames, qui
avez admiré te sourire jadora- :
ble de la iotie SUZY VERNQN,;'
l'exquise étoile du cinémakV;,
iijippliyii
IliiliKfilBlBBIliill
français, écoutez ce qu'elle dit > -, . . T .
du merveilleux LUX-TOILETTE»^ '
.. » » A . ■_'*» ST.-..!... -A -u'i'S' ,: t
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Sur da nm ou dont d« l'eau Iratch*
—9— Feuilleton du Petit journal. 15 Juin 1932.
lia Plus Belle Pille
| duffionde
Grand rooian d'amour inédit
par Robert DIEUDONNÉ
PREMIERE PARTIE
IV (suite)
~ Cinq jours !..."
Elle hésitait encore. Hais elle avait une
petite Idée...
Peut-être Jacques... peut-être sa mère.
Si vraiment on lui reconnaissait une beau
té parfaite.., comme elle serait forte !...
Quand elle revint dans la salle à man
ger, ses parents et César Rennequin par
laient d'autre chose...
V
Bernadette Crusse!, la manutention
naire de chez Françoise et Victoire, sen
tait bien qu'Odette, dont elle était la
meilleure amie, était préoccupée ; elle
-avait l'impression qu'elle lui cachait un
petit secret,
Bernadette avait connu Odette toute
petite ; elle avait une dizaine d'annéés
de plus qu'elle, ce qui compte quand une
gamine entre à quinze ans chez une mo
diste et ne sais pas d'abord à 1 quelle sym
pathie s'accrocher.
Bernadette n'était pas très liante,.
Elle avait eu -une jeunesse assez mal
heureuse : son père alcoolique lui avait
valu une dégénérescence pénible, une dé
viation de la hanche qui la faisait boiter.
Son visage même sehiblait tiré par l'ef
fort auquel .elle était obligée quand elle
faisait un pas ; les gamines l'appelaient
entre elles « Mlle Banban », cvec cette
cruauté, qui n'est pas toujours incons
ciente, des petites Allés qui reconnais
saient toutefois « qu'on ne faisait pas
meilleure » ; mais elles saisissaient ce
pendant tous les prétextes pour rire
comme des folles. Le visage douloureux
de Bernadette était éclairé par les plus
beaux yeux du monde, des yeux d'une
parfaite bonté, avec une résignation qui
méritait toutes les tendresses.
Odette l'avait aimée du- jour où sous la
menace d'une première d'atelier qui vou
lait calotter l'arpète, elle s'était jetée dans
les jupes de la manutentionnaire pour
implorer sa protection.
Bernadette .avait lait sa situation
obscurément ; U n'était pas question de
mettre au magasin une infirme, mais, peu
à peu, ses patronnes avaient appréciét
toute son intelligence et sa scrupuleuse
honnêteté. Elle avait la mission de dis
tribuer les fournitures et ce n'était pas
une mince responsabilité, car elle 'avait
parfois affaire ,à des gâcheuses pour .qui
jes rubans, la paille, les plumes, l'étoffe, ,
n'ont plus aucune importance depuis le '
temp6 qu'elles 'en manient, et * surtout
parce qu'elles savent ie prix qu'une clien
te élégante paie son chapeau.
Après le déjeuner, Odette allait tou
jours .retrouver son- amie dans sa can-
fouine et tâchait, Jes jours de beau temps,
de . l'entrainer aux Champs-Elysées, sur
une chaise pour respirer l'air, pendant
une petite heure de liberté. .
Seule, Odette pouvait vaincre l'entête
ment de solitude de son amie, cette sau
vagerie mélancolique que son infirmité, -r-
plus que sa timidité, —' rendait farouche.
Parce qu'elle n'était pas gaie, elle re
doutait d'attrister celles qu'elle aimait, et
elle savait trouver pour s'isoler des pré
textes qui, auprès d'Odette Riverain seu
le, ne valaient rien.
Cependant, si depuis deux ou trois
jours, Odette, après le déjeuner, venait
toujours rejoindre son amie, elle ne lui
parlait pas de sortir, malgré le printemps
radieux. Elle se blottissait dans un coin
et, si bavarde qu'elle pût être générale
ment, elle semblait vouloir laisser croire
que le petit travail qu'elle faisait, l'absor
bait au point de ne pouvoir rien dire.
Mais Bernadette n'était pas-dupe ; elle
fit des suppositions, avant de poser des
questions ; elle imagina un amour mal
heureux, et Dieu sait qu'elle ne put croire
un instant que le maxiage manqué avec
Jacques Cordier pût prolonger une mé
lancolie qui lui -avait paru d'abord se dis
siper si vite,^au cours d'une confidence
qui n'avait laissé transparaître aucun
chagrin profond.
Autre chose ? jnais quoi ?
. Ce n'était pas tant une tristesse qu'une
préoccupation. Bernadette essaya de sa
voir, mais, en dépit d'une confiance qu'elle
avait l'habitude de lui prodiguer, Odette
haussait les épaules : -
— Une flehaise 1 aucune importance !
c'est idiot !...
Et pourtant, brusquement, après trois
jours de grand silence auquel s'était
heurtée son amie, Odette Riverain lui dit
tout, comme pour se libérer.
— Un ami de mon père m'a demandé
de prendre part au concours de beauté...
Elle s'arrêta et leva ses yeux inquiets
vers son amie
Celle-ci souriait, doucement :
— Pourquoi pas ? «
Odette déversa tout d'un coup le flot
des objections qui jusqu'à présent. s'é
taient présentées à elle pendant les heu
res de sa méditation, les mêmès d'ailleurs
qu'elle avait opposées tout de suite à Ren
nequin, quand celui-ci lui avait exposé sa
proposition. Et, en les confiant à Berna
dette, ses obj ections, peut-être espérait-
elle que son amie les réfuterait facile
ment;
Déjà cette idée de concours la heurtait
moins.
Elle redoutait déjà moins de prendre
part à cette compétition que ce qu'on
pourrait penser parmi ses amies, . ses
compagnes, ses proches, de la prétention
qu'elle semblait avoir d'être choisie.
La plus belle fille de France ! Ne fal
lait-il pas être gonflée de vanité pour
espérer remporter la première place au
cours d'une compétition qui réunirait
tant de candidates Impeccables.
— Tu penses, ma chérie t je n'ai pas
envie qu'on se fiche de mol. '
Mais Bernadette lui répondit le plus
simplement du monde :
— Tu sais très bien qu'on ne se fichera
pas de toi !... Depuis que l'ami de ton
père t'a parlé de ce concours, il est bien
évident que tu as passé de longues heures
devant ta glace. Personne ne te regardera
plus sévèrement que tu as pu te regarder.
Et si, après ton examen minutieux, tu
avais surpris sur ton visage ou sur ton
corps un défaut-grave, tu ne me parlerais
pas dé cette proposition à laquelle tu
aurais renoncé de donner suite depuis
longtemps. Mais au fond, ma chérie, je
sais très bien qu'après avoir beaucoup
hésité, tu ne souhaites qu'une chose, c'est
que je t'encourage à réaliser ton projet
et c'est pour cela qu'aujourd'hui, tu m'en
entretiens.
•— Je te jure que...
— H ne s'agit pas de vanité, Odette !
Bernadette avait pris par la taille son
• amie, elle lui parlait comme une sœur
' ainée à une cadette sur le point d'enga
ger son avenir, Elle lui dit doucement:
— La beauté, ma chérie, c'est le plu»
heureux des dons... Je ne peux t'en par
ler, moi, qui ne l'ai pas 'reçu... Ce n'est
pas un bienfait du destin sur lequel il
faut qu'on «pécule, car, hélas ! il tient à
bien peu de choses ; mais, quand on le
possède et tant qu'on le possède, c'est
une force. Personne ne peut réagir con
tre la beauté, tu entends ?
Odette murmura, et probablement n'é
tait-elle pas tout à fait sincère :
~ Je suis gentille !... je ne suis pas
belle...
— Laisse les autres donner leur avis.-
Et, refoulant un sanglot, l'infirme
ajouta : '
— C'est déjà si consolant de savoir que
l'on n'est pas laide ! ,
Odette se débattait encore :
— Admets que je sois choisie, éluë,
qu'on me désigne, comme la plus belle
fille de France ? Et après ?
— Après ? je ne sais pas. Mais per
sonnellement, je paierais cher cette mi
nute, moi qui suis certaine de ne jamais
la vivre.
" — Je n'ai pas d'orgueil. ;
— Mais peut-être pourras-tu épousé?
celui qui...
— Jacques ! je suis plus fière que cela !
— Quand on aime...
Odette retourna au magasin, mais Ber
nadette ne garda pas un secret pour le
quel elle n'avait pris aucun engagement.
Elle raconta à Françoise la confidence de
son amie.
— Mais c'est pourtant vrai qu'elle est
délicieuse ! Mais il faut qu'elle prenne
parÊ au concours. Même si elle n'est pas
classée la première, quelle réclame pour
la maison 1
(a suivre.)
Se rend, étudier à Pavie. Bientôt, H
wrp&ssé tous 'ses eendiijçjples, " Ses
progrès sont foudroyants, tels que
seule une intervention miraculeuse
sembla pouvoir les expliquer. La
Vierge, assure-t-on, pour laquelle H
prpfessg une dévotion particulière,
apparue à go». zélateur, lui a concédé
Je {ion des sciences.
.Admis & vingt=cina ms dans l'or
dre de Saint-Dominique, on l'envoie
successivement professer la physique
. et la pkilo^pphis à Cologne, à Ratis-
bonne, à Strasbourg, A Hjldesheinj.
Le succès de son enseignement est
prodigieux. Tant et tant que le roi
Louis ES le fait appeler £. Paris, dont
l'Université naissante consacre alors
toutes les réputations.
Ut voici donc argumentant rue du
Fouarre. Cè.st l'âge d'or de la écho-
lactique. Arlstote est tenu pour Je
maître omniscient, Frère Albert com
mente le Staslyite, expose les pré'
eepteç de la doctrine péripatéti
cienne,
Les auditeurs s'empressent si nom
breux à l'entendre que la salle des
cours m peut les contenir tous. Le
« lecteur p alors de poursuivre en
ptein air, sur cette place qui, de son
nom, recevra celui de Maître-Albert
et deviendra par corruption place
Maubert.
Apr|s trois ans de séjour à Paris,
Albert de Lauingen, élu provincial de
son ordre, s'en revint à Cologne.
C'est là, suivant une ancienne tra
dition rapportée au XVïir siècle par
Mootferriér, dans son Dictionnaire
âen Sciences, que s'adonnant à la
mécanique, il aurait fabriqué le fa
meux automate doué du mouvement
et de la paro^, détruit à coups dé
bâton par saint Thomas d'Aquln,
son disciple, parce qu'il y pensait
reconnaître une émanation du dia
ble,
Origine probable de cette absurde
accusation de sorcellerie qui s'est
transmise à travers les âges. On peut
avoir été le Vaucanson du sien, sans
pour cela frayer avec Je Malin, ou
seulement annoncer Descartes et les
théories de ranimai-machine.
Elevé au siège de Eatisbonne, Al
bert le Grand termina ses jours,
octogénaire, en 1280.
■wv
Ce puissant esprit, le premier (Je
son temps, ne fut pas moins un
grand précurseur. Dans tous les do
maines,, .il a tracé la route.
Albert Pùrer, en une gravure célè
bre, a symbolisé les efforts de la
science moderne. Le poing serré, le
coude appuyé au genou, le front
ceint de lauriers, l'Ange du Savoir
se Plonge en d'opiniâtres médita
tions. Autour de lui, la balance, le
marteau, le scalpel, les tenailles, des
plantes qui vont dire leur nom et
des cadavres qui vont livrer leur se--
çret. C'est peut-être .le laboratoire
OÙ le docteur Faust blasphème et
pleure ; o'est aussi déjà la studieuse
cellule où Albert de Bollstaëdt tra
vaille et prie. Il n'a presque rien
sous la main, ni les Instrumente qui
■Soulèvent les voiles, ni ceux qui sup»
priment les distances. Il essaie ce
pendant et le voici qui réalise des
merveilles, Il déerit et détermine les
animaux et les insectes par leurs
moeurs et leurs différences anatomi-
ques. il étudie les pierres et les mé
taux, parle des fossiles et s'inquiète
du problème qu'ils posent ; il traite
des fleurs, il en distingue les formes
et précise des observations sur les-
auelles les naturalistes de l'avenir
baseront leurs méthodes. Il écrit sur
la physique du globe, il tente une
explication des eaux; thermales et
elle est si proche de la science mo
derne que Humboldt ne peut s'empê
cher de l'admirer.
Et surtout, U ramène les recher
ches de l'esprit humain dans leurs
voles naturelles. ■ 1 ■
Le XII' siècle avait fait de la phi
losophie chrétienne une science iso
lée, sans contact avec les autres,
sans appui sur le monde extérieur.
Frère Albert se dit que Dieu se ré
vèle à l'homme, non seulement par
sa parole et par ses idées, mais par
ses œuvres, que celles-ci nous frap
pent d'abord et nous retiennent
plus facilement. Et il fait de la na
ture, de l'étude des phénomènes qui
la composent et des lois qui la ré
gissent le point de départ d'une
théologie nouvelle. Désormais, elle ne
sera plus -une science spéciale, toute
en formules, mais une science large
vers laquelle convergent toutes les
autres.
Ainsi; les quatre-vingt-sept années
de sa longue existence n'auront-elles
pas été, suivant son expression, vai
nement dépensées « à la louange de
Dieu, dans l'Intérêt de ses frères ».
Saint Thomas d'Aquin peut venir :
la route est ouverte.
Pour honorer de'si rares et de si
grands mérites, Rome, on l'a dit,
vient de le ranger parmi les saints.
Mais « le sort est une énigme, la
réputation, une chose sans juge
ment. » A cause du fameux auto
mate, sur la foi d'une renommée
mensongère, les prestidigitateurs,
croyant reconnaître en lui un pré
curseur de leurs jeux, ont décide de
l'adopter pour patron. Sourions de
cette naïveté, mais ne reprochons
pas trop aux Illusionnistes de mé
connaître ainsi celui qui fit tant
pour combattre l'illusion. Après tout,
ils ^pouvaient plus mal choisir.
« Rocambole ». — Les « l'reize »
de /'Intransigeant poursuivent une
enquête , curieuse t ils demandait
aux romanciers et aux auteurs dra
matiques : «Où prenez-vous les
nom* de vu» personnages ? »
Les réponses, comme bien vous
pensez, sont d'une variété infinie.
Certains- auteurs- prennent simple«
(lient leurs mnvs dans le Bottin ;
d'autres les choisissent dans le ré
pertoire des communes. D'antre» en
core, ii la manière de Balzac, inven
tent ces noms de tontes pièces en
n'efforçant de les adapter an carac
tère du personnage qu'ils désignent.
Mais il arrive qu un nom qu'on
croit avoir inveUté est déjà porté
par quelqu'un. Vous connaissez, à ce
propos, l'aventure arrivée à Alphoiy•
se Daudet ? Son Tartan». primitive
ment, s'appelait Barbarin. La pre-
mière fois que le roman parut en
feuilleton dans un journal, il se trou
va un Monsieur Barbarin qui, tout
justement, habitait la région taras-
connaise, et qui menaça l'auteur
d'un procès, Force fut à Daudet de
s'incliner et de modifier le nom de
son personnage. Il enleva les deux
H et les remplaça' par des T. Heu
reuse mésaventure ! Ne trouvez-vous
pas que le nom du héros de Taras-
con y gagna en originalité autant
qu'en sonorité ?
Or, un jour, cette même question,
que les « Treize » posent aux ro
manciers d'aujourd'hui, fut posée à
Ponson du Terrait 4 propos de son
fameux personnage ; Rocambole.
Ponson du Terrail est aujourd'hui
fort oublié, mais le nom de son
héros continue à vivre dans la mé'
moire des générations : la preuve en
est qu'il a marqué sa place dans
notre langage usuel, et qu'on dit et
qu'on dira toujours d'une aventure
extravagante, invraisemblable, que
c'est 1 une aventure « rocamboîes'
que ».
On demandait donc un jour 6
Ponson comment il avait inventé ce
nom sonore, ce nom tapageur que,
pendant des années, les mille et
mille voix de la presse portèrent à
travers le monde.
o» Mais, répondit-il, je ne l'ai pas
inventé ce nom, je l'ai tout simple
ment emprunté à un dictionnaire
d'horticulture : « Rocambole, ail
d'Espagne dont la graine excite
l'appétit. » J'ai trouvé que le nom
sonnait bien à l'oreille ; j'en ai affu
blé mon héros... Et voilà I Mes ro
mans l'ont rendu populaire.
Avis aux romanciers et aux au
teurs dramatiques en quête de noms
pittoresques et originaux pour les
personnages de leurs romans ou de
leurs pièces : il g en a des centaines
du même genre dans le règne vé*
gétal. —r Jean Lecoq,
<• ♦> ❖ ♦>
Entre nous, Mesdames. —
Il y a plusieurs façons d'aimer les cliiena.
Plus d'une parmi les élégantes les choin
aissent uniquement parce qu'ils sont à la
mode. Elles cajolent un ehow-chow. Elle»
n'adressent qu'un regard distrait & un
caniche, Elles ont de grandes tendresses
pour un fox«temer. ïUJeg le délaissent
bientôt pour un pékinois."
Elles ne jettent point, certes, à la rue
le favori de la veille. Non. Elles l'offrent
à ides amies. Elles expliquent : —> H est
très intelligent. J'y tiens beauooup. Mais
s'il vous ■ fait envie... Je suis obligée de
me séparer de lui. Je voudrais savoir
qu'il est dans une bonne maison.
Ce sont d'ailleurs les mêmes qui disent
à l'ancien élu de leur cœur : — Qu'est
ce que vous voulez, vous m'êtes toujours
aussi sympathique, mais je ne vous ai-,
me plus.
• Et il va rejoindre le griffon qui a ces
sé de plaire. — Franeine.
MICROLOGIE
Mme veuve André BoiUot, M. et Mme
Samy et Yves Boillot, M. et M. de Brou-
telle, M. et Mme Dubain, infiniment
touchés par les nombreuses marques de
sympathie qui leur ont été témoignées
dans la douleur qui les frappe, prient
tous leurs amis de trouver ici l'expres
sion de leurs sentiments de vive recon
naissance.
AUJOURD'HUI
LA FLAMME DU SOUVENIR sera rani
mée t 19 h.-par les Officier» de Réserve
de l'arrondissement de Llsieux; Premier
groupe du 109 e R-A.L.
CONCOURS du Conservatoire de Musi
que et de déclamation, à 9 1. (cuivres).
CHAMPIONNAT de France féminin de
billard, 3, boulevard des Capucines,
PRISE. D'ARJUES. — A 8 h. 30, à la
Caserne des Céiestins : présentation par le
colonel Gibaux du drapeau et de l'eten-
dard aux jeunes gardes républicains: ins
pection de la Garde par le gênerai Gou-
raiid.
TUE champêtre de la Ligue pour la Pro
tection des Mères abandonnées, 154, îbg
Saint-Honoré. -
SEANCE poétique sur le» députés-poêtea
et écrivains, à 21 h. 30, au Grand Palais,
en présence du Président de la Républi
que.
OUVERTURE de l'exposition Edouard
Manet, à- l'Orangerie des Tuileries,
ASSEMBLEES GENERALES. ~ 19 h. 30,
Théâtre de la Porte-Saint-Martin : Asso
ciation des • Artistes Dramatiques, Fonda
tion Taylor. 17 h„ 32, rue Dearenau-
des : Association de l'Industrie et de
l'Agriculture Françaises. i
ftlîUNION des ouvriers boulangers, à 17
heures. 3; rue du Château-d'Eau.
FETE de la Chanson Française, à 21 h,
au Cercle Militaire, au bénéfloe de la
Mutuelle du 4" R. I.
CONCERTS. — 21 h., Square-Trousseau,
Union musicale « Alsace-Lorraine »—- Mar
ché de la Villetfce, Harmonie Municipale
du XIX ! et des Abattoirs.
CONFERENCES. — 10 h. 3Q, musée ds
Cluny : « lia Verrerie de Venise », par Mlle
GiacomotU. ?— Ih Ji., musée Qondé, à
OtosntiUy : « ohàtesu de Chantilly »,
par Mlle Guillaume. — 20 h. 30, mairie
du IV' arr. : Cours de la Chanson Fran
çaise par M. Georges. — 21 h., 184, bd
Siùnt-Uennain : « -La Psychologie as
l'Amour », par M. Japot. •
CCHJK-SES &u, Tretpbiay,,., ,
INFORMATIONS DIVERSES
— Le 25 juin, les « Amis des Cath£-
orai/gs » g®, reaiçjroiit en auto-cars.,,à la.
ea.tW
d'être resterons par M. André Colli», ar
chitecte en cheî des monuments histori
ques. Conîé?e»oe, audition, de musique
sacrée et salut.
Demain Jeudi, & 16 heures! aux Ar
tistes décorateurs (Grand-Palais), M. Jean
Durand,. sénateur,-.'ancien ministre, prégi»
Sera la causerie de notre confrère Dear.-
Emlle Bayard, sur les « Députés poètes et
écrivain? ». , * . ■ *s •. ;
— M, Robert pienalnié, président da
l'Union des Syndicats français de la Par
fumerie, vient d'être designé comme pré
sident du Comité d'action économique eç
douanière, en remplacement de M. Georges
Berger,, dont les pouvoir» étaient: venus à
expiration. >■'
— Le contrôleur général de première
classe ' Gutnaud iest .maintenu . dans - ses
fonctions ,d« secrétaire général du mlnlsi
tére de la Guerre. Le contrôleur général de
2 e classe Laperte est désigné pour exercer
les fonctions de secrétaire général adjoint
du ministère de la Guerre.
— L'assemblée générale de la Société des
Orateurs et Conférenciers (SiO.c.), se
tiendra le jeudi 30 Juin è lp heures, eu
siège social : Institut International de
Coopération Intellectuelle. 2, rue de Mont-
pensier, Paris, Une réunion préparatoire
aura lieu le mardi 38 juin, a 17 heures, su
même endroit,
-r- La distribution solennelle des prix
aus élèves des' écoles et des cours profes
sionnels des Chambres syndicales du bâ
timent aura lieu le dimanche a a juin, à
13 heures 1/3, au Palais du Trocadéro.
sous la présidence du sous-secrétaira;
d'Etat & l'Enseignement technique. Cette
cérémonie fera suivie d'un concert auquel
la musique du 34« régiment d'infanterie
prêtera *on concours,
■ ■» — —— ;
les Cabinets ministériels
I,e cabinet militaire de M. Poinlevé
M- Pau} Painievé, ministre de l'Air, a
constitué «on cabinet militaire de la
façon jsuivajite •
Chef du cabinet militaire : le général
de division Armengaud, pilote aviateur.
Chef . adjoint : le lieutenant-colonel
Bouseat, pilote «.viat&ur.
Sous-chefs de cabinet : le capitaine de
corvette Adçlus : le lieutenant-colonel
■breveté Escudier, pilotes aviateurs.
Sont nommés à l'état-major particulier
du ministre : le chef de bataillon Mathis,
pilote aviateur; le chef de bataillon La-
montagne. observateur en avion (liaison
guerre); le chef de bataillon Saflix, pi
lote aviateur • : le capitaine Tavera, pilote
aviateur ; le lieutenant de vaisseau Fris-
solla, pilote d'aviation maritime, et lg lieu
tenant Vidal, pilote aviateur.
Est détache au cabinet militaire : le
capitaine Pirot, officier d'ordonnance et
de liaison avec les dépattements de dé
fense nationale. ■ ■ .
Chargés de mission auprès du minis
tre •: l'ingénieur en chef hors classa de
l'Aéronautique, Vemiliat, et l'ingénieur
principal du génie maritime Kahn.
Le Cabinet de M. Abel Gardey
Le ministre de l'Agriculture a ainsi consti
tue son cabinet :
Directeur'de cabinet : M. Georges Asse-
mat, ancien élève de l'école Polytechnique,
docteur en droit : chef de cabinet ; M.
René Heureude, sous-préfet ; chefs-ad-
jolpts du cabinet : MM. Pierre de Félice,
docteur en droit, avocat h la Cour, et
Saulgeot, ancien chef du secrétariat parti-
culier du ministre de» Finances ; chef du
secrétariat particulier ! M. Bofe, chef de
section è la Caisse Nationale du Crédit
Agricole ; attachés ; Mlle Barbazange :
MM. Marlus Olivier et Vldét (Sénat et
Chambre 1 : chargés de mission : M. Cha-
piseau, chef de Dureau au ministère de
l'Agriculture, M. Dulaurens.
Le cabinet du ministre de* Pensions
Le ministre des Pensions a complété
son cabinet de la façon suivante : chef-
adjoint : M. ïlernand Ooutanceau, sous-
prèfet : attaché, M. Lévy-Alphandéry,
avocat a la cour ; chargé de mission, M.
S. Cavalier, chef d'escadrons de cavale
rie en retraite, mutilé de guerre.
Les présidents des Chambres
dç commerce ont tenu hier
leur Assemblée
Les présidents des dhsmbres de com
merce se sont réunis hier, sous la pré
sidence de M. Henri Gamier, président
de la Chambre de commerce de Paris.
118 présidents de chambre de commerce
étaient présents ou représentés, ' ;
" Après avoir rendu hommage à' la mé
moire du .président Paul Doumer et
adressé' ses félicitations à M. Albert he-
brun, Président de la République, ras
semblée a émis plusieurs voeux concer
nant notamment les assurances sociales
et la déflation budgétaire.
li'assembiée des présidents des Cham
bres de commerce émet le vœu :
l »Mau 'il "soit procédé sans retard a la
refonte de la loi du 5 avril 1928 ;
'3* Que soit très sérieusement étudies
la possibilité de revenir sur le principe de
gation ne peut etre impo
travailleurs da l'industrla, du commerce
et.de l'agriculture — un système d'assu
rances facultatives triés largement îavo-
*
3" Que, si'il était reconnu absolument
impossible d'abandonner le principe de
l'obligation imposée à toutes les branches
de la productioa, il soit prévu, dans la
nouvelle loi, des étapes successives pour
le fonctionnement des diverse» catégories
d'assurances et qu'en particulier soit ajour
née la mise en application de l'assurance
invalidité ;
4' Et, en tout cas, que les assurances
sociales soient désormais établies en dehors
de toute organisation étatlste. dans un
cadre vaste et souple, permettant toutes
les formes d'assurance, de capitalisation et
d'épargne, par lu seule obligation pour
l'intéressé, d'être assuré soit & une Mu
tuelle, soit i. une société & primes fixes,
contrôlée par l'Etat et garantissant un
minimum ce prestations fixées dans la loi
L'assemblée des présidents des Cham
bres de commerce adjure les pouvoirs f u«
blica de prooéder courageusement et
d'urgence a une réduction massive tse
toutes les dépenses figurant au budget, à
l'unique exception da» dépenses de sécu
rité nationale, plus nécessaires que ja
mais ;
Et de réaliser cette politique de rigou
reuse- déflation budgétaire en s'insplrant,
notamment, des principes suivant» ;
1° Compression des traitements et in
demnités en équivalence aveo les com
prenions déjà réalisées sur les traitements
et salaires dans le commerce et l'indus
trie : . ;
2» Conversion des rentes j -
3" Diminution de la dette viagère ;
4" Assainissement du fonds commun
des chemins de fer :
5" Refonte de la loi sur les assurances
sociales :
8" Réforme administrative :
7». Renonciation; par l'Etat, & tous les
services qui ne rentrent pas dans sa fonc
tion essentielle.
LA CONFÉRENCE DE PRESSE
FRANCO-ÉTRANGÈRE
La Conférence de presse franco-étran
gère, dont le délégué général est M.
Gabriel Perreux et le secrétaire M, Sté-
phen Aubac, a donné hier à Paris son
déjeuner mensuel, à l'issue duquel
d'éminentes personnalités du monde po
litique et journalistique ont pris la pa
role sur la Conférence de Lausanne et
la restauration économique et monétaire
de l'Europe.
L'éminent philosophe allemand Poerg-
ter a assuré son auditoire que les hi
tlériens ne détiendraient jamais le pou
voir exécutif en Allemagne, car la féo
dalité nationaliste et militaire qui gou
verne actuellement le Retah ne leur en
laisserait pas saisir les rênes.
— Les hitlériens ont réussi simplement,
a-t-ll déclaré, à pousser l'Allemagne roman
tique dams le 'piège prussien.
M. Louis Dubois, ancien président de
la Commission des Réparations, a fait
ensuite, en dix minutes, l'historique du
problème des réparations de 1919 à nos
jours. Puis M. Marcel Deat, député, et
le professeur André Tibal ont dit leur
sentiment sur les/questions économiques
et financières à l'ordre du jour de la
Conférence de Lausanne. .
__ ' *
Les héros de France-Nouvelle Calédonie
rendent visite au "Petit Journal"
fc~ \ , . «s * * . ' "> -/V
\ & < r ii* -ti .? ^ i ' • -''Jifi
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i f i § ' ^ *4s*®*** ^
De gauche à droite : MM, de Verneilh, Couxinet et Munch
Hier, le baron de Verneilfi, son méca
nicien Munph, héros, avec le capitaine
Max Devé, du raid France-Nouvelle Ca-
lédonie, Je premier qui ait été réussi sur
ce parcours dangereux, sont- venus nous
rendre visite. Ils f étaient accompagnés
du constructeur de leur appareil, René
Couânet. Ce fut une charmante fête in
time, au cours de laquelle le pilote Char
les de Verneilh nous annonça qu'il don
nerait sous peu la primeur du récit de
son voyage au Petit Journal.
Nous sommes certains que cette nou
velle sera agréablement accueillie par
nos lecteurs, heureux de lire les aven
tures vécues par l'équipage au cours d'un
des plus magnifiques raids de l'a'
viation.
Dans les groupes
de la Chambre
C'était hier que les groupes de la
Chambre devaient remettre au secréta
riat général la liste définitive de,.'eurs
adhérents avec les noms de leurs candi
dats aux grandes commissions.
En fait, le groupe d'unité prolétarienne
tpupLste) n'avait pas fait connaître of
ficiellement sa composition. D'autre part^
le groupe fondé par M, Henry Torrès
s'appelle, finalement, gauche indépen
dante.
Voici la répartition des députés par
groupes ; communistes ; 10 ; unité pro
létarienne : 9 ; socialistes S.P.I Q. : 131 ;
socialistes français et républicains socia
listes : 28 ; radicaux-socialistes : 16Q ;
gauche radicale ; 47 ; indépendants de
gauphe : 23 ; gauche Indépendante : 15 ;
républicains dé gauche : 30 ; centre ré-
plicains : 33 ; républicains du centré :
7 ; fédération républicaine ; 41 ; groupe
républicain et social-démpcrates popu
laires : 16 ; indépendants : 14 ; groupe
du progrès social : 8 ; républicains du
centre : 7, Il restait 24 députés non ins
crits,
En vue de se réserver Je plus grand
nombre possible de sièges dans les com
missions, les groupes de gauche se sont
apparentés ; les S.FJ.O. s'apparentent
avec les pupistes, les républicains socia
listes et les socialistes français ; *eg radi
caux-socialistes s'apparentent avec la
gauche radicale,
Ces apparentements assurent aux
groupes de gauche 37 sièges dans cha
cune des 44 grandes commissions ; la
minorité sera doné" représentée par 17
députés dans chacun de ces organis
mes. Les noms des candidats des grou-
pes aux grandes commissions paraîtront
pendant cinq Jours au Journal officiel
et le 21 juin prochain ces commissions,
définitivement constituées, n'auront plus
qu'à élire leurs bureaux. 'La Chambre
sera, dès ce moment, en état de tra
vailler, tous les organismes étant défini'
tivement constitués.
M. Tardieu est élu président
du centre républicain
Le groupe du Centre républicain s'est
officiellement constitué hier à l'effectif de
33 membres. Il a désigné son bureau
comme suit j Président. M. André Tar-
dleui vice-présidents, MM. Dlgnac, Louis
BolUn, Paul Reynaud; questeur, m , Pets-
che; secrétaire. M. Jaoqulnot.
Ont été désignés pour la Commission
des Affaires étrangères, MM. Louis Rollin
et Marcel Héraud; Finances ; MM- Paul
Beynaud «t Patenôfcre-Pesnoyers; Agricul
ture : MM. AchUle Foula, Pelle.
Les républicains de gauqhe ont déuosé
hier matin la liste de leurs nombres ,
eue comprend trente noms.
Le groupe de défense des Mutilés
Le groupe parlementaire de défense des
mutiles du travail, qui compte plus de
400 députes, s'est réuni hier a la Cham
bre, pour constituer son bureau. Il a élu :
Président.: M. Louts Gros, député de Vau-
01 use; vioe-présldenta ; MM. Désiré Ferry
et Pernot, anciens ministres; Tasso (B.-
du-R.) ; Merlant (L.-i.): Rucart (Vosges) ;
Louis Sellier (Paria); Delcourt (Nord; ):
Veroay (Loire): Léon Vincent (P.-de-C.);
Bavanat (Isère); Pieu (Tara) ; secrétaire
général : M. Paulin (P,-de-D,).
Au groupe républicain et social
Le groupe républicain et social a dési
gné son bureau définitif qui est ainsi
constitué, président, M. Georges Per
not ; vice-président, M. Cautru ; secré
taire, M. de Moustiers.
Chez les indépendants de gauche
Le groupe des indépendants de gau
che, réuni sous la présidence de M. Al-
cide Deimont, a voté à l'unanimité la dé
claration suivante, qui constitue son pro
gramme, et qu'il a déposée à la prési
dence de la chambre, conformément aux
nouvelles dispositions du règlement :
« Le groupe des indépendants de gau
che, fermement résolu à défendre les
institutions démocratiques contre toutes
les forces opposées à l'évolution de la
République, à.combattre les fictions poil
tiques, proclame sa volonté de travailler
à la réforme de l'Etat et à la réalisation
hardie de la Justice sooiale, contré tous
les éléments de régression et de révolu
tion. Le groupe se déclare passionnément
attaché à la paix intérieure et exté
rieure. H ne veut connaître d'autre con
trôle que celui du suffrage universel. »
AU SENAT
Le Sénat a tenu, hier, une courte
séance sous la présidence de M. Jeanne
ney. Sur l'Intervention de M. Morand, le
Sénat a fixé au mardi 21 juin, le débat
sur la propriété commerciale et au
jeudi 23, le débat sur le vote des femmes,
à la demande de M, Louis Martin.
La discussion des Interpellations dé
MM. Valadier et Louis Soulié sur les
Assurances sociales a été fixée, d'accord
avec le gouvernement, au 8 juillet.
Le Sénat a adopté ensuite, après dé-
cl ara tien d'urgence, différents projets de
loi, déjà votés par la Chambre concer
nant le régime commercial et douanier
de nos différentes colonies.
M. Bienvenu-Martin, président du
groupe de la gauche démocratique a été
enfin désigné, par 180 voix sur 181 vo
tants, pour entrer à la commission de
surveillance de la Caisse des Dépôts et
Consignations.
Prochaine séance Jeudi prochain.
Dunikowski ne répondra
qu'en octobre devant le tribunal
de ses escroqueries
Le pseudo inventeur Dunikowski a été
amene, hier après-midi, devant M. Or-
donneau, juge d'instruction, qui lui a no
tifié l'inculpation d'escroquerie et d'abus
de confiance relevée contré lui à la sui
te de la plainte déposée par M. Sobans-
ki, agent consulaire, au mois de janvier
dernier. '
Jusqu'ici, les trois experts, MM. Guil-
let, Sanniâ et Bedot n'ont pas encore
déposé leur rapport. Dans ces conditions
Dunikowski ne comparaîtra vraisembla
blement pas avant le mois d'octobre de
vant le tribunal correctionnel
C'est aujourd'hui que vont
commencer les concours
du Conservatoire
Les jeunes gens dont la ferveur n'a
pu être découragée par les progrès In
quiétants de la méuandqiie musicale et
qui croient encore pouvoir accomplir de
■belles carrières grâce au seul instru
ment qu'ils ont élu vont, à. partir de ce
matin mercredi, affronter leurs jurys en
attendant que leur succèdent, vers la fin
du présent mois et le début de juillet,
les, concurrents de déclamation, d'opéra,
d'opéra-comique et enfin, trois jours
avant la fêto nationale, la distribution,
solennelle des prix ototenus.
Rue de Madrid, c'est à la mise au
point du morceau imposé qu'on procé
dait encore hier, tandis que, rue du
Conservatoire, dans cotte vénérable salle,
dont l'accoustique est si nette et si pré
cieuse, lea jeunes prétendants aux prix
de clarinette et de cor anglais répétaient
une dernière fols. »
t- Un peu plus vite, conseille.le maitre
à l'élève, heureux de s'entendre faire
cette observation tandis qu'il en est
temps encore : aujourd'hui, le jury en
registrera les moindres erreur# gans
broncher.-
— Ça ira parfaitement, me§ enfants,
à demain !
Les candidats, à Rome, étaient, pom
me leur nom l'indique, vêtus de blanc.
Ils sont, au Conservatoire, vêtus de bleu
horizon, avec les lyres brodées sur le
bras gaucihe, la fin de leurs études ar
tistiques coïncidant avec un service mi
litaire qui leur octroie, pour subir la re
doutable épreuve, quelques heures de
permission.
Et c'étaient de jeunes soldats pleins
d'espoir qu'on voyait, hier, vers midi,
sortir par groupes de ce vieux Conserva
toire, dans l'ombre silencieuse duquel on
percevait encore de timides mélod-es —
comme il arrive dans les vigux cloîtres
dont quelque moine se divertit*^ célé
brer sur le luth la gloire du seigneur.
MALADE ET JALOUX
il tue sa jeune femme
à coups de revolver
Marseille, 14 Juin. — Georges Vaiani,
23 ans, demeurant impasse des Beaux-
Yeux, dans Je quartier du Vallon-des-
Aufïes, résonné cent ppur cent pour tu
berculose se mariait, il y a quelques
mois, avec une Italienne, Rose Spe-
rang^, 19 ans. Mais le mari étant ma
lade et Jaloux à l'excès, la vie du jeune
ménage devint bientôt insupportable :
tous les jours, les discussions se 'renou
velaient. Avant-hier, sous l'empire de la
frayeur, la jeune femme quitta la domi
cile conjugal pour se réfugier chez sa
sœur. Hlçr, vars 19 h. 30, le mari vint
la, eheroher, la suppliant de reprendre
la vie commune ; elle y consentit. Or,
à peine rentrés ohes eux, les Jeunes
époux se prirent à nouveau de que
relle : le mftri reprochait, parait-il —
o'est lui qui l'a déclaré — 4 sa femme,
de répondre à certains sourire». Elle
protesta et la dispute s'envenima à tel
point que Rose Vaiani voulut s'en- aller
une seconde fois.
Alors le mari, fou de colère, sortit un
revolver de sa poche et tira plusieurs
coups de feu sur la malheureuse qui
s'écroula. Lç meurtrier, calmé, fit trans
porter sa victime % l'Hôtel-Dieu, après
avoir déclaré à la police qu'elle avait
voulu se tuer, Mais la pauvre femme
était morte d'une balle en pleine poi
trine et d'une autre dans le dos, ce qui
rendait la version du suicide impossible.
■ Le meurtrier fut aussitôt appréhendé
et conduit à la permanence où, habi
lement interrogé, u fit des aveux com
plets, Il a été éeroué.
LES RECEPTIONS DE M. LEBRTJN
. LEGION D'HONTCEUB
Guerre,
Est nommé chevalier : Charles <3e }lnet,
secrétaire général de l'évêohé de Nancy,
—. Le contrôleur de première classe Ju-
gnet, est nomme chef du cabinet admi
nistratif du ministre de l'Air-
Le président de la République a reçu
successivement hier après-midi M. Bouil-
lOUX-Lafont, ministre d'Etat à Monaco ;
une délégation de la >• Provmoe Française »
i. Parla et de l'Union des présidents des
associations provinciales ; une délégation de
la promotion 1881 de l'Ecole polytechni
que : le président et dee membres de J'As-
ftoaiation de? anciens combattante du pois-
Leprêvre ; le président et les membres du
conseil de l'assemblée des présidents des
chambres d'agrleulture ; le président et une
délégation de la Fédération nationale des
sociétés d'éducation physique et de prépa
ration au service, militaire ; une délégation
de l'Association des écrivains combattants
et de la Société dea gens de lettres j le
président et les membres du hureau du
Syndicat da la presse coloniale ; le prési
dent et lea membres du comité de la Li
gue nationale d'hygiène mentale.
1p—g
L~Y(?'i -t- --"'-.j: - j ■"* •'--f " - -
- . U Suvon LUX
est un bon camarade
iiiipillll
' - ■* i ' -î.
■MU
. ■» > "i ""X
lisisiiig
MM
Vous toutes, Mesdames, qui
avez admiré te sourire jadora- :
ble de la iotie SUZY VERNQN,;'
l'exquise étoile du cinémakV;,
iijippliyii
IliiliKfilBlBBIliill
français, écoutez ce qu'elle dit > -, . . T .
du merveilleux LUX-TOILETTE»^ '
.. » » A . ■_'*» ST.-..!... -A -u'i'S' ,: t
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LE TOBOGGAN
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des CÂPlMËS
-a®Yiit-
Sur da nm ou dont d« l'eau Iratch*
—9— Feuilleton du Petit journal. 15 Juin 1932.
lia Plus Belle Pille
| duffionde
Grand rooian d'amour inédit
par Robert DIEUDONNÉ
PREMIERE PARTIE
IV (suite)
~ Cinq jours !..."
Elle hésitait encore. Hais elle avait une
petite Idée...
Peut-être Jacques... peut-être sa mère.
Si vraiment on lui reconnaissait une beau
té parfaite.., comme elle serait forte !...
Quand elle revint dans la salle à man
ger, ses parents et César Rennequin par
laient d'autre chose...
V
Bernadette Crusse!, la manutention
naire de chez Françoise et Victoire, sen
tait bien qu'Odette, dont elle était la
meilleure amie, était préoccupée ; elle
-avait l'impression qu'elle lui cachait un
petit secret,
Bernadette avait connu Odette toute
petite ; elle avait une dizaine d'annéés
de plus qu'elle, ce qui compte quand une
gamine entre à quinze ans chez une mo
diste et ne sais pas d'abord à 1 quelle sym
pathie s'accrocher.
Bernadette n'était pas très liante,.
Elle avait eu -une jeunesse assez mal
heureuse : son père alcoolique lui avait
valu une dégénérescence pénible, une dé
viation de la hanche qui la faisait boiter.
Son visage même sehiblait tiré par l'ef
fort auquel .elle était obligée quand elle
faisait un pas ; les gamines l'appelaient
entre elles « Mlle Banban », cvec cette
cruauté, qui n'est pas toujours incons
ciente, des petites Allés qui reconnais
saient toutefois « qu'on ne faisait pas
meilleure » ; mais elles saisissaient ce
pendant tous les prétextes pour rire
comme des folles. Le visage douloureux
de Bernadette était éclairé par les plus
beaux yeux du monde, des yeux d'une
parfaite bonté, avec une résignation qui
méritait toutes les tendresses.
Odette l'avait aimée du- jour où sous la
menace d'une première d'atelier qui vou
lait calotter l'arpète, elle s'était jetée dans
les jupes de la manutentionnaire pour
implorer sa protection.
Bernadette .avait lait sa situation
obscurément ; U n'était pas question de
mettre au magasin une infirme, mais, peu
à peu, ses patronnes avaient appréciét
toute son intelligence et sa scrupuleuse
honnêteté. Elle avait la mission de dis
tribuer les fournitures et ce n'était pas
une mince responsabilité, car elle 'avait
parfois affaire ,à des gâcheuses pour .qui
jes rubans, la paille, les plumes, l'étoffe, ,
n'ont plus aucune importance depuis le '
temp6 qu'elles 'en manient, et * surtout
parce qu'elles savent ie prix qu'une clien
te élégante paie son chapeau.
Après le déjeuner, Odette allait tou
jours .retrouver son- amie dans sa can-
fouine et tâchait, Jes jours de beau temps,
de . l'entrainer aux Champs-Elysées, sur
une chaise pour respirer l'air, pendant
une petite heure de liberté. .
Seule, Odette pouvait vaincre l'entête
ment de solitude de son amie, cette sau
vagerie mélancolique que son infirmité, -r-
plus que sa timidité, —' rendait farouche.
Parce qu'elle n'était pas gaie, elle re
doutait d'attrister celles qu'elle aimait, et
elle savait trouver pour s'isoler des pré
textes qui, auprès d'Odette Riverain seu
le, ne valaient rien.
Cependant, si depuis deux ou trois
jours, Odette, après le déjeuner, venait
toujours rejoindre son amie, elle ne lui
parlait pas de sortir, malgré le printemps
radieux. Elle se blottissait dans un coin
et, si bavarde qu'elle pût être générale
ment, elle semblait vouloir laisser croire
que le petit travail qu'elle faisait, l'absor
bait au point de ne pouvoir rien dire.
Mais Bernadette n'était pas-dupe ; elle
fit des suppositions, avant de poser des
questions ; elle imagina un amour mal
heureux, et Dieu sait qu'elle ne put croire
un instant que le maxiage manqué avec
Jacques Cordier pût prolonger une mé
lancolie qui lui -avait paru d'abord se dis
siper si vite,^au cours d'une confidence
qui n'avait laissé transparaître aucun
chagrin profond.
Autre chose ? jnais quoi ?
. Ce n'était pas tant une tristesse qu'une
préoccupation. Bernadette essaya de sa
voir, mais, en dépit d'une confiance qu'elle
avait l'habitude de lui prodiguer, Odette
haussait les épaules : -
— Une flehaise 1 aucune importance !
c'est idiot !...
Et pourtant, brusquement, après trois
jours de grand silence auquel s'était
heurtée son amie, Odette Riverain lui dit
tout, comme pour se libérer.
— Un ami de mon père m'a demandé
de prendre part au concours de beauté...
Elle s'arrêta et leva ses yeux inquiets
vers son amie
Celle-ci souriait, doucement :
— Pourquoi pas ? «
Odette déversa tout d'un coup le flot
des objections qui jusqu'à présent. s'é
taient présentées à elle pendant les heu
res de sa méditation, les mêmès d'ailleurs
qu'elle avait opposées tout de suite à Ren
nequin, quand celui-ci lui avait exposé sa
proposition. Et, en les confiant à Berna
dette, ses obj ections, peut-être espérait-
elle que son amie les réfuterait facile
ment;
Déjà cette idée de concours la heurtait
moins.
Elle redoutait déjà moins de prendre
part à cette compétition que ce qu'on
pourrait penser parmi ses amies, . ses
compagnes, ses proches, de la prétention
qu'elle semblait avoir d'être choisie.
La plus belle fille de France ! Ne fal
lait-il pas être gonflée de vanité pour
espérer remporter la première place au
cours d'une compétition qui réunirait
tant de candidates Impeccables.
— Tu penses, ma chérie t je n'ai pas
envie qu'on se fiche de mol. '
Mais Bernadette lui répondit le plus
simplement du monde :
— Tu sais très bien qu'on ne se fichera
pas de toi !... Depuis que l'ami de ton
père t'a parlé de ce concours, il est bien
évident que tu as passé de longues heures
devant ta glace. Personne ne te regardera
plus sévèrement que tu as pu te regarder.
Et si, après ton examen minutieux, tu
avais surpris sur ton visage ou sur ton
corps un défaut-grave, tu ne me parlerais
pas dé cette proposition à laquelle tu
aurais renoncé de donner suite depuis
longtemps. Mais au fond, ma chérie, je
sais très bien qu'après avoir beaucoup
hésité, tu ne souhaites qu'une chose, c'est
que je t'encourage à réaliser ton projet
et c'est pour cela qu'aujourd'hui, tu m'en
entretiens.
•— Je te jure que...
— H ne s'agit pas de vanité, Odette !
Bernadette avait pris par la taille son
• amie, elle lui parlait comme une sœur
' ainée à une cadette sur le point d'enga
ger son avenir, Elle lui dit doucement:
— La beauté, ma chérie, c'est le plu»
heureux des dons... Je ne peux t'en par
ler, moi, qui ne l'ai pas 'reçu... Ce n'est
pas un bienfait du destin sur lequel il
faut qu'on «pécule, car, hélas ! il tient à
bien peu de choses ; mais, quand on le
possède et tant qu'on le possède, c'est
une force. Personne ne peut réagir con
tre la beauté, tu entends ?
Odette murmura, et probablement n'é
tait-elle pas tout à fait sincère :
~ Je suis gentille !... je ne suis pas
belle...
— Laisse les autres donner leur avis.-
Et, refoulant un sanglot, l'infirme
ajouta : '
— C'est déjà si consolant de savoir que
l'on n'est pas laide ! ,
Odette se débattait encore :
— Admets que je sois choisie, éluë,
qu'on me désigne, comme la plus belle
fille de France ? Et après ?
— Après ? je ne sais pas. Mais per
sonnellement, je paierais cher cette mi
nute, moi qui suis certaine de ne jamais
la vivre.
" — Je n'ai pas d'orgueil. ;
— Mais peut-être pourras-tu épousé?
celui qui...
— Jacques ! je suis plus fière que cela !
— Quand on aime...
Odette retourna au magasin, mais Ber
nadette ne garda pas un secret pour le
quel elle n'avait pris aucun engagement.
Elle raconta à Françoise la confidence de
son amie.
— Mais c'est pourtant vrai qu'elle est
délicieuse ! Mais il faut qu'elle prenne
parÊ au concours. Même si elle n'est pas
classée la première, quelle réclame pour
la maison 1
(a suivre.)
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