Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1930-08-10
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 août 1930 10 août 1930
Description : 1930/08/10 (Numéro 24678). 1930/08/10 (Numéro 24678).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k632237s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2008
LA MODE P ARISIENNE... ET L ES AUTRES' .
là douane américaine
Dans l'agression douanière queues
Etats-Unis entreprennent envers le
monde entier et ou ils se montrent
si attentifs et tenaces ennemis de
toutrtravail dont ils ne peuvent imi
ter ni le prix, ni la qualité, il faut-
culière de leur acrimonie contre
Paris. Leur tarif de défense d'impor
tation n'est pas tellement fait' à, l'é
gard de la France qu'à l'égard de
Paris qu'ils, jalousent beaucoup.
Leur attitude ne vient pas seule
ment de voir trop, d'argent améri
cain s'employer , en " marchandises
françaises, mais de leur impuissance
contre un rival; inimitable. Ce n'est
pas contre une matière française
que l'Amérique fait de la douane.
C'est contre la Mode qui est? un es
prit. Un tarif de défense à l'égard
du blé, du fer, du sucre est d'une fa
cile' administration commerciale." En
l'appliquant, l'Etat ne trouve pas
contre lui une foule d'administrés
pour le combattre par la fraudé, se.
placer en état de rébejlion doua
nière, ce qui est exactement la si
tuation dans le'tarif de l'Amérique
contre Paris. Une quantité considé
rable d'Américains sont infidèles à
leur douane nationale et alliés du
travail parisien contre les tarifs des
Etats-Unis. Ce sont des alliés que la
France ne cherche pas, à qui elle ne
propose aucune organisation et qui
sont ses « supporters » par adhésion
spontanée.
Il n'y a pas de pays au monde où 1
la dispute entre le 'citoyen et la
douane soit aussi violente et éten
due qu'aux Etats-Unis. C'est une vé
ritable guerre civile. Cela a. com
mencé par la lutte pour boire. Cela
continue par la lutte pour s'habiller.
Ce" perpétuel attentat aux lois n'est
pas dansées habitudes de l'ancien
espf it : anglo-saxon qui ne ' respecte
rien tant que Dieu et la règle so
ciale; Pour un Anglais, la conviction
d'avoir fraudé l'impôt, la douane,
comporte la déconsidération. Ce peu
ple éduqué selon le Décalogue exé
cute ce qui est écrit. Au contraire,
pour un Américain la douane n,'est
pas un soutien, de l'ordre social à
qui chacun doit obéissance et'tribut,
mais un ennemi contre lequel on
agit par le revolver, la mitrailleuse
et le flacon dissimulé dans la poche
du pantalon, la flask-pockèt: Les
tailleurs de New-"York ont une coupe
spéciale pour culotte porte-wisky
comme les chantiers de construction
navale ont un type de bateau pour
le transport et le débarquement
clandestins des marchandises liqui
des de bouche. H n'y a pas de nota
ble famille à New-York qulji% splt
en état de fraude douanière, Mon
sieur pour la boisson, Madame pour
la" toilette.
La femme charmante d'un .ban
quier new-yorkais en .visite récem
ment à. Paris disait : ,
. — To uteà les Américaines sans ex
ception fraudent la douane en ren
trant dans leur pays. On part de,
New-York avec deux vieilles robes et
une malle peu, garnie. On y retourne
équipée et la malle pleine. On a
alors sur soi ce qu'on a déjà porté
plusieurs fois en France. Ce n'est
pas du neuf empaqueté. Si stricte
que soit la douane, elle ne peut pas.
grand'chose contre la volonté^ des
Américaines aisées de s'habiller à
Paris.
Et son mari :
— Nous vous ferons boire du vin très
fruité quand vous vous déciderez à
venir nous voir. Nous en avons plu
sieurs tonneaux. Nous tirons à la,
pièce comme vos bistrots. Les-vigne
rons de Californie nous envoient à
l'époque des vendanges du jus de
raisin frais que chacun peut légale
ment recevoir chez soi, car ce n'est
pas une boisson fermentée. Un soir
gneur vient'chez pous achever la
vinification, soutirer, clarifier. En
deux mois nous avons du très bon
vin de l'année, titrant 15°, qui n'est
devenu criminel que dans'notre
cave. Il a voyagé en état d'inno
cence. C'est le honest wine pour le
quel personne n'a fraudé.
Et tous deux furent bien d'accord
pour conclure que le président Hoo-
ver venait de perdre une grande oc
casion de popularité en n'opposant
pas son veto constitutionnel à la loi
douanière composée de tant de 'pe
tits Intérêts particuliers que per
sonne n'en avait^calculé l'effet gé
néral dont la Bourse- de New-York
marqua la portée en s'efïondrant à
la promulgation de la loi,- votée à
une voix de majorité.
— Ils veulent, me-dlt la jolie Amé
ricaine, faire plaisir aux fermiers, st
ils veulent aussi nous obliger à nous
habiller en Amérique. Us n'y par
viendront pas plus qu'ils n'ont réussi
à empêcher les Américains de boire
de l'alcool. Ils font de nous un peu
ple de révoltés. Demandez à mon
mari 'de vous expliquer cela. Il faut
que j'aille essayer. L'essayage c'est
la déclaration des droits de la%fem-
me. Robe de soirée en noir et blanc*
« Pie au nid ». Cela veut dire,que
Je sors beaucoup et que je ne suis
pas facile à prendre chez moi. Vous
ferez attention de ne pas marcher
sur mon bas de robe, please. Ce n'est
pas encore la traîne, c'est la frô
lante. La jupe hirondelle, qui rase
le sol. Mais on peut,très bien mettre
un pied dessus dans l'escr.lier " ou
dans le tango, Bye-bye. La Couture
est la plus belle partie du monde.
Elle s'en alla, gracieuse et déci
sive, faire lutter ses hauts talons
avec ses longues jupes, fête galante.
Son mari me dit : y
—, Regrettable chose sociale notre
douane .américaine. Entendez bien
que je ne dis pas chose commerciale.
C'est beaucoup plus important que
cela. H ne s'agit pas seulement du
calcul des droits sur .des marchan
dises', mais de tout le mouvement
d'esprit que celn entraîne, en Amé
rique et dans le monde. Notre
douane devient ° célèbre que l'a
été l'Inquisition d'Espagne. Nous
]*ftjnérlcains - avon^ - complètement
transformé nos mœurs de famille
pour lui résister. Nous étions.fiers de
notre puritanisme, nous le ysommes
devenus de notre alcoolisme. Ce qui
distingue aujourd'hui, la jeunesse
américaine n'est pas la connaissance
de Bible mais celle des cocktails.
Nous nous saoulons par liberté de
penser, depuis la prohibition. >
» Et dans le monde on ne nous
juge pas sur ce que nous pouvons
•avoir d'estimable : notre vigueur ju 2
vénîle,' notre désir dé participer à
tout, ce qui est bienveillant dans
l'humanité, en quelque nation que
ce soit; notre démocratisme: le seul
qui ait profondément agi sur un
peuple depuis 1792, qui tut votre
expérience; notre idée de l'équiva
lence des hommes,.et que la vie d'un
seul pejit valoir plus par l'action,
que ce que vous appelez, chez vous
la tradition, l'hérédité, la branche.
> Tout , cela est masqué par notre
douane. Et c'est le mouvement so
cial du tarif , qui pourrait bien coû
ter son siège au président Hoover. >
_Je, ne le prends pas à-quinze
contre iln. UL suivre.)
Pierre' Hamp.
■î ^1 < ' ■■ . r
Deux promotions dans -la - Légion
d'honneur paraîtront c«- matln.au. Jour•?
nal officiel, l'une ,au titre du ministère
de l'Intérieur, l'autre au titre du minis
tère des' Finances. Nos lecteurs trouve
ront, en-/deuxième- page 'la ' détail: de la
promotion de l'Interieur.Celle! des Fi
nances •comporte*un -seul nom,, celui de
Dans la Légion dlionneur
Promotions des ministères
des Finances et de l'Intérieur
■ - "M. .Emite Moreau .
Gouverneur général de la Banque, de
France,^qui-reçoit, la grand'eroix, '
M. Moreau, élevé & la dignité de grand-
croix.
La . promotion de M. Emile.. Moreau,
gouverneur général ■ de la -- Banque-, de
France, : est la consécration -, d'une belle
carrière- tout entière consacrée au bien
public.-Il fut longtemps . gouverneur de
la-Banque d'Algérie, qu'il porta au plus
haut degré de prospérité.-'Nommé à la
M. Georges Michel et M. Regnaut
*. promue officiers
Banque de -France, au moment, de la
crise >du franc, il y- a. rendu les services
les plus signalés. Rappelons simplement
qu'il a été le meilleur collaborateur de
M. Poincaré pour le redressement de
notre situation financière, et'la situation
qu'il a donnée à la Banque de France
lui a valu Une autorité mondiale.
De Ja liste des promus du ministère de
l'Intérieur, nous avons, par avance, don
né quelques- noms et adressé nos féli
citations à M; Julien Coudy et à M. Pier
re Gûimier, nos éminents cofifrères. , -
Aujourd'hui,, nous nous faisons un plai
sir dévaluer la rosette rouge de M. CSeor-
ges Michel, le / tout dévoué directeur du
Cabinet du Président de la . République ;
celle de M. Regnaùt,. le distingué di
recteur général du personnel • au- minis
tère de l'Intérieur,-et le ruban de notre
excellent confrère, M, Gulnaudeau, di
recteur général de la Caisse: des retraites
de la Presse française.. .
EN DEUXIEME PAGE- :
Notre Conte: La Dernière'volonté,
par Robert Dieudonné. . , ;J
DOUBLE CRIM E ENIBMATIQUE A VI RY CHAT1LL0H
LES CAMVBES DE DEUX HOTELIERS
la tête fracassée à coups de fusil
'découverts dans la cour de l'hôtel
de l'un d'eux sur ie siège de leur auto
UNE CURIEUSE AFFAIRE
DE REHABILITATION
L'hôtel où s'est produit le drame et, au dessous, l'auto où furent- découverts
les deux cadavres.. — En médaillon : Un témoin, M. Actoszu
Dans.une.de ces charmantes guin
guettes, qui/bordent la Seine, à Viry-
Châtillon, un > drame extraordinai
re, inexplicable, s'est? produit l'autre
nuit, faisant deux victimes et pro
voquant dans ■ cette localité une vive;
émotion. "\ ,- " ~-r-
En ouvrant la porte de ljhôtël Bel-
levue, dont elle est propriétaire, et
qui est. situé 17; -quai de Châtillon;
MmeRenéeBlanchardin.découvrait,
hier matin; de son mari,. M. Georges" Blanchar,-
din, encore - au volant -de son auto
mobile, et,-sur la banquette arrière
de sa ypiture, celui, d'un de-ses; amis,
M. Maurice Pellisson.
Un fusil de chasse se trouvait aux
côtés du conducteur, mais aucun in
dice ne permettait de savoir quel
était le meurtrier, comment il savait
perpétré son double crime et com
ment il avait pris la fuite.-
: Atterrée par- cette tragique décou
verte, Mme Blanchardin prévint aus
sitôt la -gendarmerie et; bientôt, ar
rivaient sur les lieux, MM. Lalo et
Blancliolant, commissalres.de la pre
mière brigade mobile, accompagnés
des Inspecteurs Adam et Faure. '
« Les deux victimes
Rien ne permit aux premières heu
res de la matinée; d'orienter Vers une
{liste certaine les « investigations des
enquêteurs. .
M.'Blanchardin qui,, âgé de 30 ans v
exerçait la profession de. représen
tant -de commerce; menait auprès de
sa femme une vie paisible et nulle
question dïintérêt ne pouvait avoir
armé contre lui l'agresseur occasion
nel. Il y a cinq ans environ il ayait
acheté à Viry-Châtillon la guinguet
te dont sa femme était gérante. : J
. M. Pellisson, la seconde victime,
était âgé de 30 ans et, après avoir-
longtemps. exercé la profession d'en
trepreneur dé. peinture, sîadonnait,
depuis le mois dé février, à celle plus
périlleuse, , plus aléatoire et moins
honnête dé braconnier.
: A cette, époque, il s'était séparé de
sa femme ; Mme Renée'Pellisson,®
née Fialtoux, laissant à sa garde
l'Hôtel de. France, acheté par lui, 24,
lOteElomet; et lui.conflantsa fille,Gil-
berte,- âgée d'une dizaine d'années.
Depuis il-étàit venu ,habiter à l'Hôtel
Bellevuè où,il recevaiti.d'ailleurs, tous
'les huit jours, la visite de sa famille.
Une. seule, indication retint à ce
sujet ^'attention des enquêteurs. En
mars dernier, Pellisson avait' été; con
damné, pour braconnage, par le tri
bunal correctionnel, de. Corbeil,. à
500 francs d'amende, 6;Q00 ,francs de
dommages et intérêts et un mois de
prison sans sursis. -Cependant, sa
peine n'avait pas été purgée aussi
tôt après sa condamnation *et' ce
n'est que ces jours-ci qu'une-convo
cation c(e'l'administration pénltenr
tiaire devait lui signifier'son incar
cération'à la prison de Corbeli. •
Outre la petite bonne, Valentine
Vigneron.âgéede22ans I deuxloca'-.
taires occupaient; enfin, l'hôtel Bel-
levue : c'étaient deux-Italiens, très
travailleurs et très honnêtes, MM.
Léonardo Morello et Mario Bonato. :
Nul voisin, nul-ami ou nul concur
rent "des deux victimes ne pouvait
être soupçonné d'âvoir-été • le "meur
trier de . Georges Blanchardin et de
Maurice Pellisson. . v .
t Une ' soirée paisibleS
Vendredi soir,' dans là salle. de
l'hôtel Bellevue, les occupants de
l'auberge s'étaient, comme de cou
tume, réynis après dîner.
Blanchardin et Pellisson, fervents
dep jeux de cartes, avaient commen-
cé.une partie d'écarté fqrt animée.
Dans "un coih de la pièce, Bonato
et Morello conversaient paisible
ment,•s'exprimant en" italien,.et con
versant de rieurs difficultés commu
nes à 'trouvert du travail. • /
Puis Mme Blanchardin avait dé
croché la, mandoline ' pendue 'au-
. MM.^Blanchardin : et 1 Pellisson'
dessus-du,comptoir et avait joué les
premières mesures d'un air que son
mari affectiorînait particulière
ment : "la Valse du .Rêïe.La-partle*]
d'écarté avait «alors , été -interrom-.
pue. - ; " - \ , •
L'Jhorloge de faïence tfônna 10 heu
res. Blanchardin se leva. ' ■
4-,-Hier j'ai étéchërcher ma voiture au
garage, dit-il.'On me l'a gardée huitijours
sanssy -pouvpiri.réparer, grapd'çhose.', '
■ (Voir:la suite en troisième page.)
• • _ - • * • r — *
. UN DRAME DE L'ALCOOLISME.
A PAVILLONS-SOVS-BOIS.
; L'Alsacien Charles Hartmann
lavait été pendant la guerre
condamné à mort'.
Mais c'était pour des faits
d'espionnage d'un Allemand
lui ayant dérobé son étaLçivil ,
"(Dt notre correspondant particulier.)
Strasbourg, .9 Août. — Curieuse est en
vérité'l'histoire qui arriva en juillet der
nier à l'Alsacien Charles Hartmann, ori
ginaire du village de ' Nordheim, dans
le'Bas-Rhin. Très jeune, il avait quitté
l'Alsaee pour courir sa chance et tâter
des pays lointains. ■ Oç. a le droit d es
sayer dp faire fortune. Hartmann- s'em
barqua un soir pour San-Francisco. Il
avait pour, tout bagage son bâton noueux
et un mouchoir plié en quatre, contenant
ses hardes sur son dos. La- guerre vint.
Depuis longtemps, dans son nouveau';
pays d'adoption, Hartmann avait fait
fortune, ou du moins, gagné suffisam
ment d'argent pour être heureux. Il ap
prit le retour à la France, de l'Alsace
et de la Lorraine. Et son cœur à cette
nouvelle, battit étrangement de bonheur.
Hartmann était né en 1855, il était
•Alsacien de vieille souche, A l'heure de
la libération de son pays, 11 était juste
qu'il -en fût tout i^mué. Une hantise
devait bientôt le poursuivre nuit et jour:
celle'de rêvoir avant de mourir le village
de son enfance. Pendant, toute fo durée
de la guerre, n'étant pas appelé en rai-'
son de son âge, 11 resta en Amériquë
et rongea son frein. Charles Hartmann
n'avait peur que d'une seule chose :-celle
de n'avoir pas le temps de mettre son
projet à exécution.
Le retour
Le 11 juillet dernier,iHartmann arriva
à Nordheim, à la grande stupeur des pa
rents jju'il y avait encore. La réception
dont il fût l'objet ne ressembla pas à
celle qu'il avait imaginée. Les regards se
détournaient de lui. On le fuyait, cela ne
pouvait faire aucun doute. Hartmann eut
bientôt la clef de l'énigme. Il apprit que
pendant la guerre, 11 avait été recherché
et condhmné à mort par contumace,
comme espion, par le Conseil de guerre
français. Charlës Hartmann reçut le
clioc èn pleine poitrine. Il résolut de se
reiidre 'à la gendarmerie la plus proche
et de s'y constituer prisonnier.
> Quelques heures après,. Ié*" vieil Alsa
cien était déféré devant le Parquet l de
Saverne.
Il était Impossible que Charles. Hart
mann ait pu être à la fois commerçant
a San-Francisco et espion en Alsace. 11
devait^ être la victime d'un- déplorable
malentendus Hartmann' fit la preuve de
sa bonne foi. Une enquête fut Immédia
tement ouverte. Celle-rci vient d'établir
que l'acte de naissance de l'Alsacien
avait été demandé pendant la guerre a
la mairie par les autorités allemandes
et alors qu'il vaquait à ses -affaires, à
San-Francisco, impatient : de " voir son
village redevenir français. Les papiers
de Hartmann étalent passés aux mains
d'un espion 1 allemand qui opéra, sous -le'
couvert de son identité, en toute sécu
rité. Découvert peu après, l'espion aile-,
mand fut, sous le nom de Hartmann,
condamné à mort-par coutumace. ' .
Au pays, dans le petit village aux tul
les rouges oirne*voulait pas reconnaître
Hartmann- D'ailleurs, ceux qui restaient
de ses parents, né savaient 1 pas ce qu'il
était devenu. : .
Son retour devait- lever le volje du
mystère. Hartmann n'en reste pas moins
condamné à mort... Il passera' le 20,
août prochain devant le Conseil' de
guerre de Paris pour être réhabilité,
D'UN COUP DE REVOLVER
un père blesse grièvement
son fils endormi
U vient ensuite à Paris
se constituer prisonnier
— E//e est nerveuse votre voiture ?
— Vous ne voyez donc pas que
vous la chatouillez A.»
' "Georges Philip
Ancien maçon, GeorgevPhlllé, 46 ans,
père de .onze enfants, habitait' avec »fa.
nombreuse- famille -dans une maison
nette, '17, allée Thiesset, *à Pavillons-
so us-Bois. '
Un -goût trop [prononcé, pour l'alcool
lui avait affaibli l'esprit et donné un
Caractère* exécrable. La vie insupportable :
qu'il faisait-aux siens était sans cesse
troublée par'des-discussions qui entre
tenaient-une constante animosité au
sein de la famille. • Pouvait-on prévoir,
cependant, qu'une. de ices : fréquentes
querelles - allait 'se' termihe'r ' tragique
ment ? ■■■■■■(:■ ,o v ; .- .
.Vers 8 - heures, -vendredi soir, le - fils
ainé, Louis, âgé de 20 ans, voulut 'pren
dre Ja bicyclette de son père ipour aller
à . la pharmacie voisine cherche; des
médicaments, l'iin de ses frères étant
malade. Le. père -s'y opposa et rien ne
put faire changer sa détermination. 11
n'en fallait pas' plus pour qu'une qife-
relle très vive mit aux prises l'ancien
maçon et son pis. Au- bout : d'un 'bon:
moment, les deux hommes se calmèrent:
et. toute ;la maisonnée, alla se .coucher,
sauf Georges Phille qui, vers. 11 heures,
sortit dans la cour «avec .sa bicyclette
qu'il posa près de la .porte, Il.se rendit
ensuite, armé id : un ' revolver -dans; la
chambre de son, fils et, approchant le
canon de t'arme -cciitre' la ' tempe. du/
Jeune' homme endormi, il tira: Son geste
accompli, ,1e père meurtrier enfourcha
sa bicyclette et s'enfuit.
• Lf coup de feu avait mis le' branle-
> bas! au; logl5, t On alla prévenir le poste
jdes policë et 4 ?peu après", javlié; à-son- tour','
M!. Roy, commissaire de Montreuil, fai
sant l'intérim .arrivait.- accompagné ûle
M' Contant, secrétaire»' .Le. magistrat,
fit..transporter le blessé, dont l'état, est
fort grave/ à l'hôpital Tenon. /'
'jiVoif-la .suite en troisième page.)
Quatre alpinistes disparus
dans le massif de l a Meije
- Un cadavre est découvert
> Grenoble, 9 Aeût, — On sait que deux
touristes parisiens, MM; Philippe Abbe
et Bourguchon, ont disparu depuis plu
sieurs jours dans le massif des glaciers
de la Meije. On croit aujourd'hui que les
deux Parisiens. s'étalent - adjoint deux
camarades pour tenter l'escalade -de la
Brèche du Rateau, à 3.000 mètres d'alti
tude ; mais tousJes quatre, au dire d'Un
^utre alpiniste, ont été emportés par . une
avalanche. »
Une équipe de secours a pu, aujour
d'hui, repérer un cadavre au bas d'un
glacier. Les autres alpinistes doivent
être ensevelis sous l'avalanche. Une équi
pe de 20 guides part de la Berarde pour
tenter de les dégager.
On retrouve les corps des deux alp'inistes
- disparus à la Dent Parrachée
Lyon, 9 août. — :Les corps des deux
alpinistes disparus à la Dent Parrachée,"
MM. Floret, de Modane, et Guy, étu
diant à Lyon, ont été retrouvés aujour
d'hui, à 14 heures. Les deux. malheu
reux avaient, fait une chute de 500 mè
tres. Les cadavres étalent presque en
tièrement récouverts de neige.
Un hydravion capote
en r ade d'An tibes
Le pilote est tué ; les-trois passagers
'sont blessés
Antibes,*9 Août. — Un hydrayion
commercial, qui effectue le transport des
passagers pour le compte d'une compas
gnie parisienne, : a capoté en améris-
sant en rade d'Antibes. L'aviateur Rous
seau, qui pilotait l'appareil;-a été noyé.
Les trois passagers ont pu être sauvés,
mais ils sont blessés. ,
MORT DE M. EMILE GAMPERGUE
qui arrêta Ravachol
et les assassins de l'huissier Gouffé
On annonce la mort: à Aulln" (Avey-
ron) de M. Emile Campergue, ancien ins
pecteur de- la Sûreté. M. t Campergue eut
son heure de célébrité, t Ce fut lui- qui ar--
rêta les deux assassins ' de Gouffè. Hay-
raud et Gabrlello Bompai-d. On lut doit
également l'arrestation ^ de Ravachol. Il
était ftgé de.70 ans. . • • ■ , ■ • -
LES ORGANISATIONS SPORTIVES
- DU « PETIT JOU RNAL »
Le Tour de Paris cycliste
organisé
"par « Vincennes Sportif >»
et le « Petit Journal »
te courra aujourd'hui
i < p pour la tixicme fait
QUATRE CENTS COUREURS
SONT ENGAGES
Départ a Champigny 'bas de la- ■
côte) à 9 heures. Arrivée à Cha-
renton, ; rue, e la Liberté, s
14 h-ures 30.
> LE T0WI1E ;PAR|S ÏYCLISTE
pli doté de 10.00(1 franct de prix
, Nos-.lecteurs trouveront en 4»
page l'itinéraire détaillé et l'ho- '
raire.
QUINZE JOURS
AVEC L'ESCADRE
VI. - "Les matelots sont rigolos
(AIK CONNU)
Queftues Joyeux compagnons CPh. P. J.)
TTTTTfTTTWTÎUTTTmiTTf 1
LES FAMEUX PASTELS DE LA TOUR
SERONT EXPOSES AUX TUILERIES
. Le portrait de MlIe Fçl, }
■ cantatrice .dei- l'Opéra, par La* Tourt
■ Au Musée dé l'Orangerie, 'aux Tple
ries, les-pastels de La.'Tour, qui n'ont
pas r.encère . réintégré . leur: ', asile : -de'
Sa*nt-Quentih —' dort, le 'misée jut
détruit par la'guerre.-— vont être-ex
posés à partir de mardi, à' deux heures
trénte.\Ce 'sera une brillante manifesta-
tion' de notre art 'français* du ' dix-hui-
tiècle' siècle. " • ;
L'AMBASSADEliR DE TURQUIE -
c ^ Fethy Bejr . _ ■
dont on : annonce la démissiqn >prochaine
...Si notre CONCOURS
Ides DEPARTEMENTS
vous amuse...
Conseillez donc ' : à vos
amis d'y prendre part...-
I Vous leur ferez plaisir...
; : En 2' page t le Ban„.ji° -6 .;
En S'-page : Jet De t si m de Saint-Ogan
2.500 prix valant 250.000 francs
LE CHALLENGE INTERNATIONAL
DES,AVIONS DE TOURISME
' ■■■v' • \ v:. V - : •. ^ , ..." ■ . "• ';■? ' ; ■.} .
L'aviateurallemand/ftlarzik
qui a, remporté ;pour la seconde^fois le
■ circuit tiérien de tourisme'autour ■ de
l'Europe-.
par Jean Perrtgaulî".
v — Le v'ià, les gars ! J'te dis ^qu*
c'est lui, regard' s'il est un peu* pé-
père !... . " - ""
Le dimanche 29 juin- 1930,' à
14 h. 30, M. Mayol lui-même, tout be
donnant et un peu essoufflé, mais ré
joui, franchissait la coupée, du cuir .
rassé la Bretagne, où l'accueillait,
non sans cérémonie, le maître prin
cipal caribnnier Herzog, président' du
Comité des fêtes du bord,
, Quant M.. Mayol va sur l'èscadrs,
c'est pour chanter, comme de bfen
entendu. Ça lui arrive, à Toulon, sa
bonne ville, une vingtaine, de fois. èn
douze mois,, à .toutes, les fêtes, des
équipages. -
La troupe qu'il avait amenée à
ijord-de'la Bretagne chanta pendant
deux heures devant les - neuf cents
matelots et .deux fois autant de ol»
vils qui composaient leurs invités. .
■ L'amiral' Dùrand-Viël, « honorant
la réunion de sa présence » donna, lè
signal des 'applaudissements. Àprcs
quoi,- l'on dansa sur les plages-avant
et .arrière, fac.e aux grosses tourelles
dB'30?,,qui, à ia.xuode de Bretagne,
s'appellent Lysik,. Yvonnaïk. Soaziiî.
et Janik.
> Des- projets de mariage s'ébauchè-
rent .entre les matelots; — Dieu 1
qu'ils sont timides-avec les demoisel
les convenables. ! — et de-.tendri :3
jeunes ; filles que. surveillaient • - leurs
mères.
; Un buffet débitait bière, limonade
et gâteaux à -tout venant. Le. midi,
l'équipage avait eu du jaipbpn, des
asperges, des œufs durs, du rôti de
veau, des petits pois, de la salade,
des bananes,, des gâteaux, la dou
ble 'de vin et le café. ■
— ,T'as soif, biniou ? viens bpire
un pot !...
C'était.le clairon qui avait sonné
taux champs quand était arrivé l'ami
ral. , V . .
Les . premiers-maîtres avaient -trai
té à leur carré quatre-.vingtrqua-
torze invités.
L'affaire, coûtait à l'équipage-et à-
la coopérative du bojrd.de huit à dix
mijle francs àépenses de bon coeur.
Une.fois par an sur chaque.bâti
ment r
• Le matelot prend son, quart, le ma
telot fait l'exercice, le matelot entre
tient le bord, 11 mange,, il, dort..
Et il a des-loisirs.
On lui offre, sur les grandes ^uni
tés, le cinéma tous les deux jours :
l'hiver dans 1 une batterie, l'été' sur
la-plage arrière.
Une salle de lecture est à sa.dispo
sition. -Mais . dans leurs - batteries,
pour tuer -le temps,, Jean-Marie
Guyonvarchj 'François - Gouriou „et
leurs camarades" chantent,encore,*'
J,'ai assiégé 'Gourion pendant trois
jours,.afin-,qù'41 îpe prêtât son .cahier
de chansons. A ma première oflënsi-'
ve; il a répondu : « Je ne .peux pas. >
A la seconde : « Pour quoi, faire r 2 *
A-la troisième : « Je n'ai pas de -cà- ,
hier de chansons. » A la quatrième : ■
«.J'vas-demander, à des copains. »,, ,
' H a tout dé/mëme fini parfme con
fier, quàtreV cahiers « précieux cçm-
me la Iprunelle de ses yeux ».jÈt il .
m'a semblé qvî.je violais-ùn*'peu
l'intimité de ces braves gens dénier.
Mais enfjin !...
•A-chaque page, je décoim'ls ifri
dessin multicolore. L'un, représentait
Guyonvarch/leS lèvres rouges et. les
yeux bleus, et le béret qui ornait son
chef portait sur son ruban-'Je
t'aime. » ». • ■ '«
Il illustrait une -curieuse .poésie
faite, parait-il, le 13 juin 1Ô29, si mi
di.', au départ d'ftgatiir, sur : lé, croi
seur. Duguay-Trouin : ■ e ;
Par leur candeur-et leur fraîcheur;-. ■
Les jeunes filles sont des ' fletirs-,-
Comme la-guimauve et les pàîs. de
.: v j «enteur.
Mais.elles, ne savent pas profiter ■
De leur, jeunesse èt< ae 'leur beauté.:
Elles pnt,.grand'tort, évidemment,
les ma^eiots de* l'ésca,dre étant' tout
disposés à les aider. De sorte : que
mon chansonnier composait: ainsi
son refrain :
Moi, si j'étais demoiselle' /■"
J'accepterais tous les cadeaux,
Les perles les plus belles ■ ' - • -
Etales diamants les plus -beaux*
Une. autre s'intitule Le .Loup de
mer .-Son illustration ç^t assez.ôtran-
gére au contexte. -Deux -matelots ont
fait naufragé dans une mer agitée
que survole un Zeppelin. Au ciei, rit
la lune/et l'un.des.naufragés-.fait
l'autre : -
Dis donc, vieux, tu n'aurais pas
sur toi une boîte de .tisons pour que
j'allume ma bouffarde ?... Le teste
commence .ainsi-
J'étais pêcheur bien misérable ,
■ J'ddorai» ma femme, coti elle m'était <
' [tout
■ Ma -Jeanne, ma ifemme adorable '.
" 'Dont les grands yeux' me."rendaient \
• - * ■ - - - [ fou.
Et 11 continue tristement. Triste-
là douane américaine
Dans l'agression douanière queues
Etats-Unis entreprennent envers le
monde entier et ou ils se montrent
si attentifs et tenaces ennemis de
toutrtravail dont ils ne peuvent imi
ter ni le prix, ni la qualité, il faut-
Paris. Leur tarif de défense d'impor
tation n'est pas tellement fait' à, l'é
gard de la France qu'à l'égard de
Paris qu'ils, jalousent beaucoup.
Leur attitude ne vient pas seule
ment de voir trop, d'argent améri
cain s'employer , en " marchandises
françaises, mais de leur impuissance
contre un rival; inimitable. Ce n'est
pas contre une matière française
que l'Amérique fait de la douane.
C'est contre la Mode qui est? un es
prit. Un tarif de défense à l'égard
du blé, du fer, du sucre est d'une fa
cile' administration commerciale." En
l'appliquant, l'Etat ne trouve pas
contre lui une foule d'administrés
pour le combattre par la fraudé, se.
placer en état de rébejlion doua
nière, ce qui est exactement la si
tuation dans le'tarif de l'Amérique
contre Paris. Une quantité considé
rable d'Américains sont infidèles à
leur douane nationale et alliés du
travail parisien contre les tarifs des
Etats-Unis. Ce sont des alliés que la
France ne cherche pas, à qui elle ne
propose aucune organisation et qui
sont ses « supporters » par adhésion
spontanée.
Il n'y a pas de pays au monde où 1
la dispute entre le 'citoyen et la
douane soit aussi violente et éten
due qu'aux Etats-Unis. C'est une vé
ritable guerre civile. Cela a. com
mencé par la lutte pour boire. Cela
continue par la lutte pour s'habiller.
Ce" perpétuel attentat aux lois n'est
pas dansées habitudes de l'ancien
espf it : anglo-saxon qui ne ' respecte
rien tant que Dieu et la règle so
ciale; Pour un Anglais, la conviction
d'avoir fraudé l'impôt, la douane,
comporte la déconsidération. Ce peu
ple éduqué selon le Décalogue exé
cute ce qui est écrit. Au contraire,
pour un Américain la douane n,'est
pas un soutien, de l'ordre social à
qui chacun doit obéissance et'tribut,
mais un ennemi contre lequel on
agit par le revolver, la mitrailleuse
et le flacon dissimulé dans la poche
du pantalon, la flask-pockèt: Les
tailleurs de New-"York ont une coupe
spéciale pour culotte porte-wisky
comme les chantiers de construction
navale ont un type de bateau pour
le transport et le débarquement
clandestins des marchandises liqui
des de bouche. H n'y a pas de nota
ble famille à New-York qulji% splt
en état de fraude douanière, Mon
sieur pour la boisson, Madame pour
la" toilette.
quier new-yorkais en .visite récem
ment à. Paris disait : ,
. — To uteà les Américaines sans ex
ception fraudent la douane en ren
trant dans leur pays. On part de,
New-York avec deux vieilles robes et
une malle peu, garnie. On y retourne
équipée et la malle pleine. On a
alors sur soi ce qu'on a déjà porté
plusieurs fois en France. Ce n'est
pas du neuf empaqueté. Si stricte
que soit la douane, elle ne peut pas.
grand'chose contre la volonté^ des
Américaines aisées de s'habiller à
Paris.
Et son mari :
— Nous vous ferons boire du vin très
fruité quand vous vous déciderez à
venir nous voir. Nous en avons plu
sieurs tonneaux. Nous tirons à la,
pièce comme vos bistrots. Les-vigne
rons de Californie nous envoient à
l'époque des vendanges du jus de
raisin frais que chacun peut légale
ment recevoir chez soi, car ce n'est
pas une boisson fermentée. Un soir
gneur vient'chez pous achever la
vinification, soutirer, clarifier. En
deux mois nous avons du très bon
vin de l'année, titrant 15°, qui n'est
devenu criminel que dans'notre
cave. Il a voyagé en état d'inno
cence. C'est le honest wine pour le
quel personne n'a fraudé.
Et tous deux furent bien d'accord
pour conclure que le président Hoo-
ver venait de perdre une grande oc
casion de popularité en n'opposant
pas son veto constitutionnel à la loi
douanière composée de tant de 'pe
tits Intérêts particuliers que per
sonne n'en avait^calculé l'effet gé
néral dont la Bourse- de New-York
marqua la portée en s'efïondrant à
la promulgation de la loi,- votée à
une voix de majorité.
— Ils veulent, me-dlt la jolie Amé
ricaine, faire plaisir aux fermiers, st
ils veulent aussi nous obliger à nous
habiller en Amérique. Us n'y par
viendront pas plus qu'ils n'ont réussi
à empêcher les Américains de boire
de l'alcool. Ils font de nous un peu
ple de révoltés. Demandez à mon
mari 'de vous expliquer cela. Il faut
que j'aille essayer. L'essayage c'est
la déclaration des droits de la%fem-
me. Robe de soirée en noir et blanc*
« Pie au nid ». Cela veut dire,que
Je sors beaucoup et que je ne suis
pas facile à prendre chez moi. Vous
ferez attention de ne pas marcher
sur mon bas de robe, please. Ce n'est
pas encore la traîne, c'est la frô
lante. La jupe hirondelle, qui rase
le sol. Mais on peut,très bien mettre
un pied dessus dans l'escr.lier " ou
dans le tango, Bye-bye. La Couture
est la plus belle partie du monde.
Elle s'en alla, gracieuse et déci
sive, faire lutter ses hauts talons
avec ses longues jupes, fête galante.
Son mari me dit : y
—, Regrettable chose sociale notre
douane .américaine. Entendez bien
que je ne dis pas chose commerciale.
C'est beaucoup plus important que
cela. H ne s'agit pas seulement du
calcul des droits sur .des marchan
dises', mais de tout le mouvement
d'esprit que celn entraîne, en Amé
rique et dans le monde. Notre
douane devient ° célèbre que l'a
été l'Inquisition d'Espagne. Nous
]*ftjnérlcains - avon^ - complètement
transformé nos mœurs de famille
pour lui résister. Nous étions.fiers de
notre puritanisme, nous le ysommes
devenus de notre alcoolisme. Ce qui
distingue aujourd'hui, la jeunesse
américaine n'est pas la connaissance
de Bible mais celle des cocktails.
Nous nous saoulons par liberté de
penser, depuis la prohibition. >
» Et dans le monde on ne nous
juge pas sur ce que nous pouvons
•avoir d'estimable : notre vigueur ju 2
vénîle,' notre désir dé participer à
tout, ce qui est bienveillant dans
l'humanité, en quelque nation que
ce soit; notre démocratisme: le seul
qui ait profondément agi sur un
peuple depuis 1792, qui tut votre
expérience; notre idée de l'équiva
lence des hommes,.et que la vie d'un
seul pejit valoir plus par l'action,
que ce que vous appelez, chez vous
la tradition, l'hérédité, la branche.
> Tout , cela est masqué par notre
douane. Et c'est le mouvement so
cial du tarif , qui pourrait bien coû
ter son siège au président Hoover. >
_Je, ne le prends pas à-quinze
contre iln. UL suivre.)
Pierre' Hamp.
■î ^1 < ' ■■ . r
Deux promotions dans -la - Légion
d'honneur paraîtront c«- matln.au. Jour•?
nal officiel, l'une ,au titre du ministère
de l'Intérieur, l'autre au titre du minis
tère des' Finances. Nos lecteurs trouve
ront, en-/deuxième- page 'la ' détail: de la
promotion de l'Interieur.Celle! des Fi
nances •comporte*un -seul nom,, celui de
Dans la Légion dlionneur
Promotions des ministères
des Finances et de l'Intérieur
■ - "M. .Emite Moreau .
Gouverneur général de la Banque, de
France,^qui-reçoit, la grand'eroix, '
M. Moreau, élevé & la dignité de grand-
croix.
La . promotion de M. Emile.. Moreau,
gouverneur général ■ de la -- Banque-, de
France, : est la consécration -, d'une belle
carrière- tout entière consacrée au bien
public.-Il fut longtemps . gouverneur de
la-Banque d'Algérie, qu'il porta au plus
haut degré de prospérité.-'Nommé à la
M. Georges Michel et M. Regnaut
*. promue officiers
Banque de -France, au moment, de la
crise >du franc, il y- a. rendu les services
les plus signalés. Rappelons simplement
qu'il a été le meilleur collaborateur de
M. Poincaré pour le redressement de
notre situation financière, et'la situation
qu'il a donnée à la Banque de France
lui a valu Une autorité mondiale.
De Ja liste des promus du ministère de
l'Intérieur, nous avons, par avance, don
né quelques- noms et adressé nos féli
citations à M; Julien Coudy et à M. Pier
re Gûimier, nos éminents cofifrères. , -
Aujourd'hui,, nous nous faisons un plai
sir dévaluer la rosette rouge de M. CSeor-
ges Michel, le / tout dévoué directeur du
Cabinet du Président de la . République ;
celle de M. Regnaùt,. le distingué di
recteur général du personnel • au- minis
tère de l'Intérieur,-et le ruban de notre
excellent confrère, M, Gulnaudeau, di
recteur général de la Caisse: des retraites
de la Presse française.. .
EN DEUXIEME PAGE- :
Notre Conte: La Dernière'volonté,
par Robert Dieudonné. . , ;J
DOUBLE CRIM E ENIBMATIQUE A VI RY CHAT1LL0H
LES CAMVBES DE DEUX HOTELIERS
la tête fracassée à coups de fusil
'découverts dans la cour de l'hôtel
de l'un d'eux sur ie siège de leur auto
UNE CURIEUSE AFFAIRE
DE REHABILITATION
L'hôtel où s'est produit le drame et, au dessous, l'auto où furent- découverts
les deux cadavres.. — En médaillon : Un témoin, M. Actoszu
Dans.une.de ces charmantes guin
guettes, qui/bordent la Seine, à Viry-
Châtillon, un > drame extraordinai
re, inexplicable, s'est? produit l'autre
nuit, faisant deux victimes et pro
voquant dans ■ cette localité une vive;
émotion. "\ ,- " ~-r-
En ouvrant la porte de ljhôtël Bel-
levue, dont elle est propriétaire, et
qui est. situé 17; -quai de Châtillon;
MmeRenéeBlanchardin.découvrait,
hier matin;
din, encore - au volant -de son auto
mobile, et,-sur la banquette arrière
de sa ypiture, celui, d'un de-ses; amis,
M. Maurice Pellisson.
Un fusil de chasse se trouvait aux
côtés du conducteur, mais aucun in
dice ne permettait de savoir quel
était le meurtrier, comment il savait
perpétré son double crime et com
ment il avait pris la fuite.-
: Atterrée par- cette tragique décou
verte, Mme Blanchardin prévint aus
sitôt la -gendarmerie et; bientôt, ar
rivaient sur les lieux, MM. Lalo et
Blancliolant, commissalres.de la pre
mière brigade mobile, accompagnés
des Inspecteurs Adam et Faure. '
« Les deux victimes
Rien ne permit aux premières heu
res de la matinée; d'orienter Vers une
{liste certaine les « investigations des
enquêteurs. .
M.'Blanchardin qui,, âgé de 30 ans v
exerçait la profession de. représen
tant -de commerce; menait auprès de
sa femme une vie paisible et nulle
question dïintérêt ne pouvait avoir
armé contre lui l'agresseur occasion
nel. Il y a cinq ans environ il ayait
acheté à Viry-Châtillon la guinguet
te dont sa femme était gérante. : J
. M. Pellisson, la seconde victime,
était âgé de 30 ans et, après avoir-
longtemps. exercé la profession d'en
trepreneur dé. peinture, sîadonnait,
depuis le mois dé février, à celle plus
périlleuse, , plus aléatoire et moins
honnête dé braconnier.
: A cette, époque, il s'était séparé de
sa femme ; Mme Renée'Pellisson,®
née Fialtoux, laissant à sa garde
l'Hôtel de. France, acheté par lui, 24,
lOteElomet; et lui.conflantsa fille,Gil-
berte,- âgée d'une dizaine d'années.
Depuis il-étàit venu ,habiter à l'Hôtel
Bellevuè où,il recevaiti.d'ailleurs, tous
'les huit jours, la visite de sa famille.
Une. seule, indication retint à ce
sujet ^'attention des enquêteurs. En
mars dernier, Pellisson avait' été; con
damné, pour braconnage, par le tri
bunal correctionnel, de. Corbeil,. à
500 francs d'amende, 6;Q00 ,francs de
dommages et intérêts et un mois de
prison sans sursis. -Cependant, sa
peine n'avait pas été purgée aussi
tôt après sa condamnation *et' ce
n'est que ces jours-ci qu'une-convo
cation c(e'l'administration pénltenr
tiaire devait lui signifier'son incar
cération'à la prison de Corbeli. •
Outre la petite bonne, Valentine
Vigneron.âgéede22ans I deuxloca'-.
taires occupaient; enfin, l'hôtel Bel-
levue : c'étaient deux-Italiens, très
travailleurs et très honnêtes, MM.
Léonardo Morello et Mario Bonato. :
Nul voisin, nul-ami ou nul concur
rent "des deux victimes ne pouvait
être soupçonné d'âvoir-été • le "meur
trier de . Georges Blanchardin et de
Maurice Pellisson. . v .
t Une ' soirée paisibleS
Vendredi soir,' dans là salle. de
l'hôtel Bellevue, les occupants de
l'auberge s'étaient, comme de cou
tume, réynis après dîner.
Blanchardin et Pellisson, fervents
dep jeux de cartes, avaient commen-
cé.une partie d'écarté fqrt animée.
Dans "un coih de la pièce, Bonato
et Morello conversaient paisible
ment,•s'exprimant en" italien,.et con
versant de rieurs difficultés commu
nes à 'trouvert du travail. • /
Puis Mme Blanchardin avait dé
croché la, mandoline ' pendue 'au-
. MM.^Blanchardin : et 1 Pellisson'
dessus-du,comptoir et avait joué les
premières mesures d'un air que son
mari affectiorînait particulière
ment : "la Valse du .Rêïe.La-partle*]
d'écarté avait «alors , été -interrom-.
pue. - ; " - \ , •
L'Jhorloge de faïence tfônna 10 heu
res. Blanchardin se leva. ' ■
4-,-Hier j'ai étéchërcher ma voiture au
garage, dit-il.'On me l'a gardée huitijours
sanssy -pouvpiri.réparer, grapd'çhose.', '
■ (Voir:la suite en troisième page.)
• • _ - • * • r — *
. UN DRAME DE L'ALCOOLISME.
A PAVILLONS-SOVS-BOIS.
; L'Alsacien Charles Hartmann
lavait été pendant la guerre
condamné à mort'.
Mais c'était pour des faits
d'espionnage d'un Allemand
lui ayant dérobé son étaLçivil ,
"(Dt notre correspondant particulier.)
Strasbourg, .9 Août. — Curieuse est en
vérité'l'histoire qui arriva en juillet der
nier à l'Alsacien Charles Hartmann, ori
ginaire du village de ' Nordheim, dans
le'Bas-Rhin. Très jeune, il avait quitté
l'Alsaee pour courir sa chance et tâter
des pays lointains. ■ Oç. a le droit d es
sayer dp faire fortune. Hartmann- s'em
barqua un soir pour San-Francisco. Il
avait pour, tout bagage son bâton noueux
et un mouchoir plié en quatre, contenant
ses hardes sur son dos. La- guerre vint.
Depuis longtemps, dans son nouveau';
pays d'adoption, Hartmann avait fait
fortune, ou du moins, gagné suffisam
ment d'argent pour être heureux. Il ap
prit le retour à la France, de l'Alsace
et de la Lorraine. Et son cœur à cette
nouvelle, battit étrangement de bonheur.
Hartmann était né en 1855, il était
•Alsacien de vieille souche, A l'heure de
la libération de son pays, 11 était juste
qu'il -en fût tout i^mué. Une hantise
devait bientôt le poursuivre nuit et jour:
celle'de rêvoir avant de mourir le village
de son enfance. Pendant, toute fo durée
de la guerre, n'étant pas appelé en rai-'
son de son âge, 11 resta en Amériquë
et rongea son frein. Charles Hartmann
n'avait peur que d'une seule chose :-celle
de n'avoir pas le temps de mettre son
projet à exécution.
Le retour
Le 11 juillet dernier,iHartmann arriva
à Nordheim, à la grande stupeur des pa
rents jju'il y avait encore. La réception
dont il fût l'objet ne ressembla pas à
celle qu'il avait imaginée. Les regards se
détournaient de lui. On le fuyait, cela ne
pouvait faire aucun doute. Hartmann eut
bientôt la clef de l'énigme. Il apprit que
pendant la guerre, 11 avait été recherché
et condhmné à mort par contumace,
comme espion, par le Conseil de guerre
français. Charlës Hartmann reçut le
clioc èn pleine poitrine. Il résolut de se
reiidre 'à la gendarmerie la plus proche
et de s'y constituer prisonnier.
> Quelques heures après,. Ié*" vieil Alsa
cien était déféré devant le Parquet l de
Saverne.
Il était Impossible que Charles. Hart
mann ait pu être à la fois commerçant
a San-Francisco et espion en Alsace. 11
devait^ être la victime d'un- déplorable
malentendus Hartmann' fit la preuve de
sa bonne foi. Une enquête fut Immédia
tement ouverte. Celle-rci vient d'établir
que l'acte de naissance de l'Alsacien
avait été demandé pendant la guerre a
la mairie par les autorités allemandes
et alors qu'il vaquait à ses -affaires, à
San-Francisco, impatient : de " voir son
village redevenir français. Les papiers
de Hartmann étalent passés aux mains
d'un espion 1 allemand qui opéra, sous -le'
couvert de son identité, en toute sécu
rité. Découvert peu après, l'espion aile-,
mand fut, sous le nom de Hartmann,
condamné à mort-par coutumace. ' .
Au pays, dans le petit village aux tul
les rouges oirne*voulait pas reconnaître
Hartmann- D'ailleurs, ceux qui restaient
de ses parents, né savaient 1 pas ce qu'il
était devenu. : .
Son retour devait- lever le volje du
mystère. Hartmann n'en reste pas moins
condamné à mort... Il passera' le 20,
août prochain devant le Conseil' de
guerre de Paris pour être réhabilité,
D'UN COUP DE REVOLVER
un père blesse grièvement
son fils endormi
U vient ensuite à Paris
se constituer prisonnier
— E//e est nerveuse votre voiture ?
— Vous ne voyez donc pas que
vous la chatouillez A.»
' "Georges Philip
Ancien maçon, GeorgevPhlllé, 46 ans,
père de .onze enfants, habitait' avec »fa.
nombreuse- famille -dans une maison
nette, '17, allée Thiesset, *à Pavillons-
so us-Bois. '
Un -goût trop [prononcé, pour l'alcool
lui avait affaibli l'esprit et donné un
Caractère* exécrable. La vie insupportable :
qu'il faisait-aux siens était sans cesse
troublée par'des-discussions qui entre
tenaient-une constante animosité au
sein de la famille. • Pouvait-on prévoir,
cependant, qu'une. de ices : fréquentes
querelles - allait 'se' termihe'r ' tragique
ment ? ■■■■■■(:■ ,o v ; .- .
.Vers 8 - heures, -vendredi soir, le - fils
ainé, Louis, âgé de 20 ans, voulut 'pren
dre Ja bicyclette de son père ipour aller
à . la pharmacie voisine cherche; des
médicaments, l'iin de ses frères étant
malade. Le. père -s'y opposa et rien ne
put faire changer sa détermination. 11
n'en fallait pas' plus pour qu'une qife-
relle très vive mit aux prises l'ancien
maçon et son pis. Au- bout : d'un 'bon:
moment, les deux hommes se calmèrent:
et. toute ;la maisonnée, alla se .coucher,
sauf Georges Phille qui, vers. 11 heures,
sortit dans la cour «avec .sa bicyclette
qu'il posa près de la .porte, Il.se rendit
ensuite, armé id : un ' revolver -dans; la
chambre de son, fils et, approchant le
canon de t'arme -cciitre' la ' tempe. du/
Jeune' homme endormi, il tira: Son geste
accompli, ,1e père meurtrier enfourcha
sa bicyclette et s'enfuit.
• Lf coup de feu avait mis le' branle-
> bas! au; logl5, t On alla prévenir le poste
jdes policë et 4 ?peu après", javlié; à-son- tour','
M!. Roy, commissaire de Montreuil, fai
sant l'intérim .arrivait.- accompagné ûle
M' Contant, secrétaire»' .Le. magistrat,
fit..transporter le blessé, dont l'état, est
fort grave/ à l'hôpital Tenon. /'
'jiVoif-la .suite en troisième page.)
Quatre alpinistes disparus
dans le massif de l a Meije
- Un cadavre est découvert
> Grenoble, 9 Aeût, — On sait que deux
touristes parisiens, MM; Philippe Abbe
et Bourguchon, ont disparu depuis plu
sieurs jours dans le massif des glaciers
de la Meije. On croit aujourd'hui que les
deux Parisiens. s'étalent - adjoint deux
camarades pour tenter l'escalade -de la
Brèche du Rateau, à 3.000 mètres d'alti
tude ; mais tousJes quatre, au dire d'Un
^utre alpiniste, ont été emportés par . une
avalanche. »
Une équipe de secours a pu, aujour
d'hui, repérer un cadavre au bas d'un
glacier. Les autres alpinistes doivent
être ensevelis sous l'avalanche. Une équi
pe de 20 guides part de la Berarde pour
tenter de les dégager.
On retrouve les corps des deux alp'inistes
- disparus à la Dent Parrachée
Lyon, 9 août. — :Les corps des deux
alpinistes disparus à la Dent Parrachée,"
MM. Floret, de Modane, et Guy, étu
diant à Lyon, ont été retrouvés aujour
d'hui, à 14 heures. Les deux. malheu
reux avaient, fait une chute de 500 mè
tres. Les cadavres étalent presque en
tièrement récouverts de neige.
Un hydravion capote
en r ade d'An tibes
Le pilote est tué ; les-trois passagers
'sont blessés
Antibes,*9 Août. — Un hydrayion
commercial, qui effectue le transport des
passagers pour le compte d'une compas
gnie parisienne, : a capoté en améris-
sant en rade d'Antibes. L'aviateur Rous
seau, qui pilotait l'appareil;-a été noyé.
Les trois passagers ont pu être sauvés,
mais ils sont blessés. ,
MORT DE M. EMILE GAMPERGUE
qui arrêta Ravachol
et les assassins de l'huissier Gouffé
On annonce la mort: à Aulln" (Avey-
ron) de M. Emile Campergue, ancien ins
pecteur de- la Sûreté. M. t Campergue eut
son heure de célébrité, t Ce fut lui- qui ar--
rêta les deux assassins ' de Gouffè. Hay-
raud et Gabrlello Bompai-d. On lut doit
également l'arrestation ^ de Ravachol. Il
était ftgé de.70 ans. . • • ■ , ■ • -
LES ORGANISATIONS SPORTIVES
- DU « PETIT JOU RNAL »
Le Tour de Paris cycliste
organisé
"par « Vincennes Sportif >»
et le « Petit Journal »
te courra aujourd'hui
i < p pour la tixicme fait
QUATRE CENTS COUREURS
SONT ENGAGES
Départ a Champigny 'bas de la- ■
côte) à 9 heures. Arrivée à Cha-
renton, ; rue, e la Liberté, s
14 h-ures 30.
> LE T0WI1E ;PAR|S ÏYCLISTE
pli doté de 10.00(1 franct de prix
, Nos-.lecteurs trouveront en 4»
page l'itinéraire détaillé et l'ho- '
raire.
QUINZE JOURS
AVEC L'ESCADRE
VI. - "Les matelots sont rigolos
(AIK CONNU)
Queftues Joyeux compagnons CPh. P. J.)
TTTTTfTTTWTÎUTTTmiTTf 1
LES FAMEUX PASTELS DE LA TOUR
SERONT EXPOSES AUX TUILERIES
. Le portrait de MlIe Fçl, }
■ cantatrice .dei- l'Opéra, par La* Tourt
■ Au Musée dé l'Orangerie, 'aux Tple
ries, les-pastels de La.'Tour, qui n'ont
pas r.encère . réintégré . leur: ', asile : -de'
Sa*nt-Quentih —' dort, le 'misée jut
détruit par la'guerre.-— vont être-ex
posés à partir de mardi, à' deux heures
trénte.\Ce 'sera une brillante manifesta-
tion' de notre art 'français* du ' dix-hui-
tiècle' siècle. " • ;
L'AMBASSADEliR DE TURQUIE -
c ^ Fethy Bejr . _ ■
dont on : annonce la démissiqn >prochaine
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LE CHALLENGE INTERNATIONAL
DES,AVIONS DE TOURISME
' ■■■v' • \ v:. V - : •. ^ , ..." ■ . "• ';■? ' ; ■.} .
L'aviateurallemand/ftlarzik
qui a, remporté ;pour la seconde^fois le
■ circuit tiérien de tourisme'autour ■ de
l'Europe-.
par Jean Perrtgaulî".
v — Le v'ià, les gars ! J'te dis ^qu*
c'est lui, regard' s'il est un peu* pé-
père !... . " - ""
Le dimanche 29 juin- 1930,' à
14 h. 30, M. Mayol lui-même, tout be
donnant et un peu essoufflé, mais ré
joui, franchissait la coupée, du cuir .
rassé la Bretagne, où l'accueillait,
non sans cérémonie, le maître prin
cipal caribnnier Herzog, président' du
Comité des fêtes du bord,
, Quant M.. Mayol va sur l'èscadrs,
c'est pour chanter, comme de bfen
entendu. Ça lui arrive, à Toulon, sa
bonne ville, une vingtaine, de fois. èn
douze mois,, à .toutes, les fêtes, des
équipages. -
La troupe qu'il avait amenée à
ijord-de'la Bretagne chanta pendant
deux heures devant les - neuf cents
matelots et .deux fois autant de ol»
vils qui composaient leurs invités. .
■ L'amiral' Dùrand-Viël, « honorant
la réunion de sa présence » donna, lè
signal des 'applaudissements. Àprcs
quoi,- l'on dansa sur les plages-avant
et .arrière, fac.e aux grosses tourelles
dB'30?,,qui, à ia.xuode de Bretagne,
s'appellent Lysik,. Yvonnaïk. Soaziiî.
et Janik.
> Des- projets de mariage s'ébauchè-
rent .entre les matelots; — Dieu 1
qu'ils sont timides-avec les demoisel
les convenables. ! — et de-.tendri :3
jeunes ; filles que. surveillaient • - leurs
mères.
; Un buffet débitait bière, limonade
et gâteaux à -tout venant. Le. midi,
l'équipage avait eu du jaipbpn, des
asperges, des œufs durs, du rôti de
veau, des petits pois, de la salade,
des bananes,, des gâteaux, la dou
ble 'de vin et le café. ■
— ,T'as soif, biniou ? viens bpire
un pot !...
C'était.le clairon qui avait sonné
taux champs quand était arrivé l'ami
ral. , V . .
Les . premiers-maîtres avaient -trai
té à leur carré quatre-.vingtrqua-
torze invités.
L'affaire, coûtait à l'équipage-et à-
la coopérative du bojrd.de huit à dix
mijle francs àépenses de bon coeur.
Une.fois par an sur chaque.bâti
ment r
• Le matelot prend son, quart, le ma
telot fait l'exercice, le matelot entre
tient le bord, 11 mange,, il, dort..
Et il a des-loisirs.
On lui offre, sur les grandes ^uni
tés, le cinéma tous les deux jours :
l'hiver dans 1 une batterie, l'été' sur
la-plage arrière.
Une salle de lecture est à sa.dispo
sition. -Mais . dans leurs - batteries,
pour tuer -le temps,, Jean-Marie
Guyonvarchj 'François - Gouriou „et
leurs camarades" chantent,encore,*'
J,'ai assiégé 'Gourion pendant trois
jours,.afin-,qù'41 îpe prêtât son .cahier
de chansons. A ma première oflënsi-'
ve; il a répondu : « Je ne .peux pas. >
A la seconde : « Pour quoi, faire r 2 *
A-la troisième : « Je n'ai pas de -cà- ,
hier de chansons. » A la quatrième : ■
«.J'vas-demander, à des copains. »,, ,
' H a tout dé/mëme fini parfme con
fier, quàtreV cahiers « précieux cçm-
me la Iprunelle de ses yeux ».jÈt il .
m'a semblé qvî.je violais-ùn*'peu
l'intimité de ces braves gens dénier.
Mais enfjin !...
•A-chaque page, je décoim'ls ifri
dessin multicolore. L'un, représentait
Guyonvarch/leS lèvres rouges et. les
yeux bleus, et le béret qui ornait son
chef portait sur son ruban-'Je
t'aime. » ». • ■ '«
Il illustrait une -curieuse .poésie
faite, parait-il, le 13 juin 1Ô29, si mi
di.', au départ d'ftgatiir, sur : lé, croi
seur. Duguay-Trouin : ■ e ;
Par leur candeur-et leur fraîcheur;-. ■
Les jeunes filles sont des ' fletirs-,-
Comme la-guimauve et les pàîs. de
.: v j «enteur.
Mais.elles, ne savent pas profiter ■
De leur, jeunesse èt< ae 'leur beauté.:
Elles pnt,.grand'tort, évidemment,
les ma^eiots de* l'ésca,dre étant' tout
disposés à les aider. De sorte : que
mon chansonnier composait: ainsi
son refrain :
Moi, si j'étais demoiselle' /■"
J'accepterais tous les cadeaux,
Les perles les plus belles ■ ' - • -
Etales diamants les plus -beaux*
Une. autre s'intitule Le .Loup de
mer .-Son illustration ç^t assez.ôtran-
gére au contexte. -Deux -matelots ont
fait naufragé dans une mer agitée
que survole un Zeppelin. Au ciei, rit
la lune/et l'un.des.naufragés-.fait
l'autre : -
Dis donc, vieux, tu n'aurais pas
sur toi une boîte de .tisons pour que
j'allume ma bouffarde ?... Le teste
commence .ainsi-
J'étais pêcheur bien misérable ,
■ J'ddorai» ma femme, coti elle m'était <
' [tout
■ Ma -Jeanne, ma ifemme adorable '.
" 'Dont les grands yeux' me."rendaient \
• - * ■ - - - [ fou.
Et 11 continue tristement. Triste-
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