Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1930-08-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 août 1930 11 août 1930
Description : 1930/08/11 (Numéro 24679). 1930/08/11 (Numéro 24679).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6322385
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2008
LA MODE PARISIENNE™ ET LES -AUTRES
de la Couture
A Paris, on l'a Vu ces jours derniers, existent
de nombreux espions de la couture qui travaillent
pour Nelù"York, mais les Américains n'auront
jamais la " Main de Paris "
ii . ,
Un.salon de couture quelque part
• entre l'Opéra et les Tuileries, dans:
le village couturier dont la- place '
Vendôme est le clocher. . .
— Me voilà heureuse, me dit la
jolie Américaine, et. habillée pour
faire bien des jalouses.-Une femme
pardonne à une autre ses amants,
elle ne lui pardonne pas ses toilettes.
Elle demanda, à la vendeuse at
trapante et habile :
-T- Vous êtes bien certaine que
personne n'aura une. robe, pareille à
la mienne.
.Qe.-fut le chef de maison qui ré
pondit : « Je l'espère ; si vos com
patriotes ne nous ont pas volé le
modèle. Ils agissent envers la cou
ture de Paris par la douane et parle
plagiat. On s'est étonné récemment
de l'espionnage officiel américain
dans la comptabilité de l'un de mes
■ confrères,- mais nous avons bien
d'autres curieux'procédés à repro-
chèr à l'Amérique. Elle ëntretieiit à
Paris un corps nombreux d'espions
de la couture.
Depuis longtemps sont fondées des
entreprises de vols d'idées'et de des-
■i sihs dont toute la clientèle est à
New-York. Avant qu'une collection
ne sorte on a. vendu'clandestinement
aux Américains des modèles dans la
toile même des. patrons de la mai
son;
Je vais, madame, : vûus raconter
une petite histoire :
Visitant une fois une taillerie
de diamants, on ouvrit dpvarit moi
le! portefeuille de pierres; il y- avait
des millions sur lai table dans des
morceaux de papier de soie. Je crus
conyenable de me tenir à distance
de ces choses précieuses qu'on met
tait ainsi à'.ma disposition, mais-je
remarquai .que j'étais le seul à,vou
loir maintenir une apparence da sé
curité contre le vol ; les gens du
métier maniaient les millions comme
des haricots. L'idée de malhonnêteté
n'était pas dans leur esprit ; elle
n'était que -dans le mien.-
Dans la plus l'iche affaire de-per
les, .fines, eç France, et'qui n'est pas
loin d'ici, on ne fouille jamais les
ouvriers tjtft composent les 'colliers.
On a calculé que la paie du person
nel de police serait supérieure à la
valeur du. risque de vol. On a donc
évité une dépense qui n'aurait, servi
qu'à infliger au personnel une' humi
liation. , On l'a' laissé tranquille et
rien ne, manque Jamais à. l'inven
taire.
Là aussi on manie de petits objets
de très grande valeur comme l'épi
cier remue ses lentilles. •
Mais dans la couture, nous sommes
obligés de nous défendre contre la
propagation de la malhonnêteté or
ganisée par les Américains. Ils vien
nent pourrir l'âme du métier et l'es
prit de nos ouvrières. Us veulent in
terdire l'entrée de nos marchandises
chez eux, mais se livrer à la razzia
de nos idées: Nous sommes entourés
de brigands; Les pirates de la cou
ture. Ils n'ont même plus honte de
leurs entreprises;. Au contraire, lls-se
glorifient de les réussir. Autrefois le
commissionnaire venait .acheter
franchement. On lui préparait des
modèles pour-la reproduction. Au
jourd'hui il vient avec sa femme.
Elle assiste au défilé des collections,
achète le moins possible et quelquer
fois rien, mais elle a tout va,.
Son mari va dans les maisons pil
lardes, s'y approvisionne en dessins
volés et tous deux repartent honorés
dans leur paya et dans leur métièr.
Votis me demandez, madame, com
ment vous pouvez faire'pour , garder
malgré eux l'originalité des toilettes
que nous vous livrons ?.<. , C'est ex
trêmement simple. Achetez toujours
puisque nous vous faisons d'excellenr
tes conditions. Plus on nous- vole,
plus nous inventons. On .peut nous
copier. On ne peut pas nous rempla
cer. On a pris non seulement nos
modèles,' mais",notre personnel, à
New-York, à Londres. Vous devriez
assister, madame, au retour d'une
« première » expatriée. Tout l'atelier
lui fait la leçon. Elle n'eSt ,pas seu
lement sortie du pays, elle est sortie
du métier. Et pour y revenir, s'y sen
tir de nouveau g. l'aisie, il faut autre
chose qu'un passeport. C'est un fait
régulier, - inévitable dans notre pro
fession, qu'une ouvrière qui quitte
Paris perd la main. C'est cela, ma
dame, que les Américains n'auront
.Jamais :. la Main de Paris..
! Nous vendons un mouvement de
doigts et une tenue de,l'aiguille qui
est inimitable. , . - > \
.. Nos ouvrières _le*. savent . bien qui
reviennent tous les deux ans de
l'étranger pour ne,.pas se trouvsr
nulles. '
" Faites comme' elles, madame, re
venez souvent^ CA suivre.')
Pierre Hamp.
Mère de cinq enfants en trois ans
Les trois jumeaux nouveau-nés
et leurs deux sœurs, jumelles aussi
(Ol. Renouard. Poitiers.).
Poitiers, 10- Août. — Mme Bordage,
dont le mari est directeur particulier
d'assurances à - Poitiers, vient de mettre
au : monde trois garçons parfaitement
constitués. La photographie représente
Mme Ranger, la sage-femme, tenant les
Itrols bébés, qu'encadrent leurs deux
eœurs, deux jumelles. \
Cinq enfants en trois ans et en deux
fois, n'est-ce pas un record ? *
Les fêtes de la 111° Foire-Exposition
de Cherbourg
La « Reine de§ Flots », Mlle Andrée
Gaïbadon (au centre) et ses demoiselles
d'honneur, Mlles Suzanne Berças ' <à
droite) et .Odette Permet (à gauche).
uilL II ■ | I '> i' " V — -fsaac^îIBsaaat^ -
M>US PUBLIERONS DEMAIN
I,A SUITE DE NOTRE ENQUETE
QUINZE JOURS AVEC L'ESCADRE
pat nuire rollaboiateur Jean Perrigault
L'ambassadeur de Turquie
à Paris est démissionnaire
Ankara, 10" AoûtT"— 'Fethy bey, an-
bassadeur de Turquie à Paris, à donné
sa démission, - en déclarant qu'il avait
décidé 1 de:*se consacrer à la. vie poli
tique. La démission a été acceptées
11 annonce la création '«l'un ,rarti
d'opposition républicaine et.laïque
Ankara., 10 Août., — Fethy bey, am-
clen ambassadeur .de?Turquie à' Paris, a
envoyé au Président de la République
une lettre formulant certaines' critiques
au sujet de la : nolitïque économique,' in
térieure/ et extérieure, du gouvernement
actuel. Il -estime que ces lacunes, mal
gré les .efforts louables et toute la: bonne
volonté des-. .membres ^u gouvernement
actuel,. proviennent <3e. l'existence. d'un
parti unique' au Parlement.
Fethy bey annonce sa ferme volonté
de fonder,^. en conséquence, ' un parti
d'opposition' républicaine et laïque* pour
assurer ,au Parlement sa liberté de dis
cussion et. il demande au> Président: de
la République, leader du parti du peu-:
pie dont lui-même était' jusqu'à 'présent
membre, de lui exprimer., son sentiment.
Il a groupé, déjà autour de lui soixante
députés marquants. / ..•■■■■■'
Le programme de Fethy . bey • de
mande en politique intérieure la sup
pression des monopoles, la réduction des
Impôts, le suffrage universel, l'inviolabi
lité individuelle en politique: extérieure,
l'union balkanique, la liberté commer
ciale,, une large tolérance pour les capi
taux étrangers. Il recommande de
considérer la Turquie comme un Etat
européen et préconise . une. - prise de
contact avec les grands courants-politi
ques européens, sans ouvertement désir
gner la'S.'Div-N;'
Ismet pacha accueillerait. favorable-,
ment le nouveau parti, mais une modi
fication du ministère parait inévitable,
SUR LA ZONE, A IVRY
AU COURS D'UNE DISCUSSION
UN PERE BLESSE SÛN FILS
A COUPS DE REVOLVER
Il. était environ 22 h. 30, dans la nuit
de samedi, à dimanche,. lorsque deux
coups de feu retentirent soudain parmi
les nombreuses roulottes fixées sur- la
zone annexée de la porte d'Ivrjf. Dans
l'une de ces roulottes logeaient Julien
Imbert, 52 ans, sa femme »et ; son fils,
René, 26 ans, chauffeur. -■
Depuis longtemps déjà Je père et le
fils étaient loin d'être d'accord. Samedi,
jour de paye, les deux hommes, cepen
dant, retrouvèrent quelques mots suscep
tibles de ; rendre entière la bonne entente
et. s'en furent fêter, en de nombreuses
libations, cet heureux -jour de réconci
liation.
Mais celle-ci fut hélas de courte du
rée. Dans les vapeurs de l'alcool, les mots
aimables se dissipèrent pour faire place
aux insultes. Bientôt, Imbert, père, sor
tit un revolver. sa poche et, par deux
fois, fit 'feu dans la direction,-de son
fils. Celui-ci, légèrement, atteint,''bondit
hors de la roulotté- %t s'enfuit' dans la
nuit. Peu -après il était' conduit- à l'hô
pital de la Pitié, où il- ne tute pas "admis,
son état étant peu grive.' ■
Quelques Instants prus-tard. .M- Bar-
nabé. commissaire de police .du quartier
de la Salpêtrière, se pr micile dù.-'pèïe meurtrier, mais celui-ci,
ayant compris la gravi*-' de son acte,
avait pris la fuite.- 31* est activement
recherché. * '
UN COUP DE THEATRE DANS L'AFFAIRE DE VIRY-CHATILLON
M. Blanchâiidin aurait été tué
accidentellement par, son ami
qui s'est suicidé ens uite
Telle est, du moinsla version donnée par un témoin
inattendu du drame, troisième passager de l'auto
tragique, et qui est admise par les magistrats
à la suite d'une reconstitution
La'reconstitution du- dranie
A gauche : 'debout,, devant l'auto et coi]]é d'une casquette, .M.. Proste
de lui, à.droite, "M. Lallo, commissaire
.-à: côté
Exposant les péripéties-extraordi
naires dë i'af faire de VIry-Chatillon;
11 n^est'plus permis,-aujourd'hui,' de
parler de crime.
Clôturant son enquête, hier après-
midi,, à la demande, du procureur de
la ■ République, M. Barreau, juge
d'instruction, a coiisidéré : ; comme
plausible que le. firame se ramène à
un simple • accident. suivi de • suicide,
la mort -du meurtrier involontaire
mettant fin à : toute action j udiciaire..
Samedi; ■ déjà, au cours de cttte
longue? enquête qui ne devait abou
tir; le soir venu, à aucun résultat
pratique, les enquêteurs avaient com-r
chandln, je l'ai bien vu-, jouer aux car
tes avec Pelisson,- comme j'ai - entendu
Mme Blanchandin jouer la « valse du
Rêve.» sur sa mandoline..!
; » .Pour.-moi, ajoutait-il* d'un air, enten
du,., c'est, un.- trolsième'tbraconnier qui a
fait le coup... » .
Et personne ne songeait à mettre
en doute ces' affirmations.
-Hier,.' vers 7 heures, lorsqu'à< la
porte de la gendarmerie, le brigadier
Coué tendit amicalement la main à
Bené "Proste, seulement surpris de le
voir de si bcfnhe heure-, celùi-ci dit
seulement en baissant la tête :
. — J'ai menti...
/.
Mme Pelisson '
veuve d'une des victimes (Photo P.
J.)
pris que la vérité se trouvait à leur
portée, autour d'eux, dans cette pit
toresque guinguette de Bellevue ou
dans son voisinage immédiat.
Ils avaient pressenti qu'il, n'était
pas nécessaire de poursuivre hors de
ce pâté de maisons perdu dans la
vèrdure. leurs difficiles investiga
tions. Ils savaient que, parmi ces
hommes, ces femmes éplorées qui les
interrogeaient avec une évidente
anxiété, mais avec une. sincérité
moins certaine, quelqu'un savait,
mais se taisait.
Cet homme s'est présenté sponta
nément, hier matin, à la gendarme
rie de Viry-Châtlllon. C'est un des
amis très Intimes de la -famille
M. Pro'ste dans l'auto
Blanchandin, M. René Proste, qui
reconnaît avoir été le troisième-com
pagnon-'de la dramatique et noctur
ne randonnée. .'*■ T"
* ' a ' ' 'T-*
, J « J'ai'menti...,* :
* Sous les'tilleuls d~e'"la guinguette
du quai de cjhâtillon,' nous- avions
déjà-recontré M. René" Prosle, quel
ques heures àf peine après là, tragi
que .découverte. j; ' .
— Je ne sais tien, nous avait-il décla-
• Entre deux gendarmes, René' Pros
te fut consigné dans la salle de gar
de à la disposition de la justice. Peu
$près arrivaient de Paris M. Lallo,
commissure de la première brigade
mobile., accompagne .-dy^eommissaire
tëlartphelalût ' et "de l'inspecteur
Faure. \
A 9 heures commençait'Je long in
terrogatoire du seul témoin visuel de
ce drame..
Un accident suivi d'un suicide ?
En présence .des enquêteurs,
l'homme voulut toat d'abord résii-
mer.en un mot son explication de
la* mort de Blanchandin :
— C'est un accident.
i Puis, parlant de Pejisson :
— Celui-là s'est suicidé; atterré d'a
voir involontairement- causé la mort de
son ami. ; - y
Et Proste, après avoir quelques
Instants réfléchi," après s'être remé
moré toutes les péripéties de cette
dramatique soirée,V fit au commis
saire le récit'que'voici :
— Vendredi soir, après avoir passé la
soirée à l'hôtel, j'attendis. Blanchandin
auprès de - sa voiture. Lorsqu'il 1 sortit,
vers 11 heures, il me proposa, de monter
à : ses côtés. Pelisson 1 s'installa sur la
banquette arrière et nous partîmes.
Quelques instants plus tard, nous attei
gnions les vastes champs de blé qui
couvrent la plaine entre Courcouronnes
et Ris-Orangis.. L'auto stoppa et, de la
banquette arrière Pelisson sortit un fusil.
»-Une heure Sprès, noûs repartions
avec trois lapins " - '
■ *>>—,• J'en aurais bien tiré un aut*e,
nous dit- Maurice, mais je n'ai p]us de
balles dans mon fusil.
» Des hommes approchaient, parmi
lesquels . nous - crûmes reconnaître des
gardes-chasses. Blanchandin remit la
voiture en marche. tre précipitation, :nous heurtâmes de
l'aile une autre automobile, mais Blan-
chardin jugea prudent de ne pas s'arrê
ter.' .. ,
Une heure et jdemie sonnait au
clocher de, Draveil lorsque la voiture
s'engagea dans l'allée cahotante de
l'Hôtel Bellevuei '
. Le drame
■ >*,■ ■■
Craignant de faire trop de bruit,
déclare alors René Proste, Blanchan
din freina brusquement* Le choc fit
sauter le fusil d'entre les mains de
Pelisson. Une détonation retentit.
Blanchandin venait d'être tué d'une
balle à' la tempe droite.
— Je l'ai vu s'affaisser sur son vo
lant.: J'ai: compris qu'un irréparable ac
cident venait de se produire. L'auto,
laissée sans direction, frôla jde . l'aile
gauche le mur .de la cuisine, puis vint se
bloquer contre le rebord de pierre du
jardin, ' : • .., ; ■
■Proste et Pelisson descendirent de
la voiture .ensanglantée.
— Tu l'as,tué,'dit Proste.- - -
. —. T'occupe de, rien, "répondit Pelis
son. , ;
» ■ Allons jeter-les lapins dans la Seine,
puis- retourne chez toi sans te mélër à
cette. affaire.. Je vais préyenir Mme
Blanchandin. que: son mari vient- d'être
accidentellement; blessé- et demain j'ar
rangerai tout... » . j
, René Proste, se: lève, étend -la
main, comme pour un solennel ser
ment, et, d'une voix blanche :
Je suis ensuite rentré chez.moi.-Je
ne sais rien d'autre du drame, j'ai dit
la vérité.
— Toute" la vérité ?
.Prost^ .-...n'a pas entendu, car,il
•ç'effondre\èn sanglotant. ;
5 \ 1 I , * ^ X > «- - J*
! Perquisitions ;
-M. Lallo, laissant à la" gendar
merie ce-témoin aux tardives décla
rations, Yse ■ rendit eii automobile au;
domicile, d.te M. Proste, .très proche de
l'hôtel Bçîleyue et situé.20, rue Car-
fîSst. : " A ' * " -
passé la' soirée' chejs Blan-J ' {Voir ig suite fji trqpHjgiç
A PROPOS DE L'ANNIVERSAIRE
DE LA CONSTITUTION ALLEMANDE
Lé ministre Treviranus
pose nettement
la question de la révision
du Traité de Versailles
Berlin, 10 Août. — L'anniversaire de
la. constitution de Weimar (11 Août) qui
est marqué cette' année-ci par, la fin de
l'occupation rhénane, a : été-célébré au
jourd'hui dimanche - un: peu partout
dans le Reich.
A. Berlin, plusieurs cérémonies ont eu
lieu. -Au Lustgarten : notamment, la po
lice berlinoise a organisé une' cérémonie
commémorative. : Le" ministre de ; l'Inté
rieur de Prusse y a: pris; la parole et
exposé- les devoirs àe la police en tant
qu'agent d'exécution de la volonté du
peuple.
Au Reichstag; le comité du Rhin, du
Palatinat et de la Sarre a "organisé une
grande fête pour célébrer la « libéra
tion 'de-la JFthénahie t. Plusieurs discours
ont été prononcés. . ' . '
* IDevaht le Reichstag, enfin, a eu lieu
une grande manifestation des associa-
tionsvd'Allemagne- orientale' pour com
mémorer'le dixième anniversaire des plé-
blcistes dans ces régions. Des discours
ont également été prononcés; notamment
un par le-ministre pour-les c, territoires
occupés svM. Treviranus. - . ' . ..
"Après avoir /"rappelé- 3e, résultat des
consultations populaires à l'Est, à l'Ouest,
en -Haut-e-Silésie- et dans le-Slesvig, le
ministre a déclaré- en- substance :
; — Nous voulons conserver lai Rhénanie
dans la: paix, mais il faut que nous
soyons libres, car: 11. ne peut être: question
de sentiments , de communauté entre les
peuples lorsque le droit • est violé;' Nous
saluons, avec: mélancolie, mais avec un
espoir, inébranlable, nos frères de la Sarre
ainsi que ceux d'Eupen et de -Malmédy.
Tout notre, peuple , respire, maintenant
qu'est passée la période'de dure con
trainte ,1a- vision des: uniformes étran
gers. L'Est exige maintenant- l'union et
la mise -en jeu de. tout le peuple alle
mand. Notre pensée se porte aujourd'hui
vers le pays sur la Vlstule qui a été dé-
coup0, vers cette blessure non. guérie dans
notre flanc oriental, cette partie du pou
mon du Reich. Notre pensée «e porte
aussi vers Dantzlg et la-situation à la
quelle a été condamnée cette ville alle
mande. .
- L'avenir du voisin, polonais dont la puis
sance en tant qu'Etat est due en gran
de partie a des sacrifices sanglants alle
mands, ne peut être garanti que si l'Aile*
magne et la Pologne ne sont pas mainte^
nus dans un: état permanent d'agitation
du fait d'un tracé de frontière injuste.
L'engorgement de l'Allemagne , orientale
reste une Inquiétude et un danger euro
péens.. Nous songeons aussi avec peine, a
dit le ministre, aux territoires allemands
qui, par une falsification de la volonté
des compatriotes, allemands et ' par un
tracé-de -frontières contraire au droit ont
été placés sous une souveraineté, étrangè
re, mais les frontières -de l'injustice ne
tiennent pas contre le droit des peuples et
contre les volontés nationales de vivre;
POINCARE
dans les Hauts-de-Weusr
« Aujourd'hui, c'est la paix ; et
nous ne voulons pas qu'on tâche de
faire cheminer sans cesse contre
nous, par des sentiers détournés,
d'interminables files de prétentions
nouvelles. Nous ne pouvons pas être
-toujours les seuls à faire les frais
des accords qui nous sont proposés.
Nous devons à nos morts de nous
(tenir sur nos gardes et : ni en plein champ, ni sous bois,
monter personne à. l'assaut des
traités.»
'Voir le compte rendu en 3* page)
LA MORT D'UN CHAMPION
MOTOCYCLISTE
, Eddoura
qui s'est tué hier sur Jie circuit du
Dauphiné. en disputant l'épreuve des
voitures. Il était en tête au moment où se
produisit l'accident, et avàit battu le re
cord du tour à la moyenne de 127 ktt. 200.
NOS ORGANI SATIONS SPORTIVES
Le Tour de Paris
.- ■ .S ; \ : r ■
cycliste a remporté
un brillant succès
Krauss (à gauchfe) ,:èt Morand
qui ont pris^ les deux".premières places
dans le circuit idé 'Paîels: cycliste.
(Voir, les détails- en;quatrième- page) '
M., Villemant est élu
sénateur de l'Aisne
Laon, 10 Août. —: Aujourd'hui a eu
lieu, dans l'Aisne, une élection sénato
riale' en remplacement: de. M. Chênebe-
noit, décédé.
M. Villemant, Union''rép., 'a été élu au
second tour.
Voici les résultats desideux scrutins :
Premier tour : Inscrits, 1.343 ;" votants,
1.337 ; majorité;.absolue, 664: Ont ob
tenu,: MM. -Hauet, député; rad. soc., 483
voix ; Villemant, anc. dép.. Union rép.,
409-voix Rillart de Verneuil, député,
Union nationale, 240 . voix. ; Tricoteaux,
député, S.F.I-.O., 96 voix ; Hachette, ra
dical national, 64 voix ; Drapier-Gen-
teur,, candidat agric., ,18 voix : ; Bouxin,
cultivât., parti agraire, il .voix ; Marty,
communiste, 11 voix ; Godin, républ. de
gauche, 2 voix. ^
Pour le second tour, MM. ' Rillart de
Verneuil et Hachet
te se désistent en
faveur : de M. Ville
mant; :..
Deuxième tour :
Inscrits, 1,343 ; vo
tants, 1:331 ; majo
rité absolue,666. —
Ont'obtenu V MM.
Emile-- Villemant,
Un. rép.,. 670 voix,
élu rad.-soc., 630 voix .
îVernguil,^
~ Îîij., *1^ "voix " ;
Marty, Communiste
8 voix : ; Bouxin,
.agraire, - 6 -voix ;
Hachette, républicain ' radical, 3 voix ;
divers, 1 voix;
LES FOUILLES
DE L'I LE DE C APRI
La grotte de Matroînanie. - « Les dé
mons, invincibles habitants duStyx».
Le «Velivolus Tyrrbénien»du comte
Rezzonico. - Le tombeaa de l'impé
ratrice dans la cour d'un hôtel
(De noire.- correspondant particulier.)
De l'Ile de Capri, .. Août 1930.
Dans notre dernier article, nous
avons parlé des récentes fouilles
effectuées à Capri. >
« Maintenant, ce n'est plus là lé
gende, mais c'est au contraire l'his
toire vécue qui est tout près de nous,
et qui nous permettra de revivre, par
des voies ignorées, la vie "de l'empire
d'Auguste*.. Et dans l'oubli de longs
siècles, dans la boue et la poussière,
les statues merveilleuses, les tem$
pies, les chefs-d'œuvre ciselés, sont
encore là, .ensevelis, sans que person
ne ait eu jusqu'à nos jours l'inspira
tion de soulever les portes, dorées qui
renferment un" passé qui nous ap
partient tout entier... s>
,La réalité ■ magnifique est venue. (
Le professeur Maiuri, surintendant
de Naples, se trouvé ici pour diriger
les premières, recherches, depuis.quii
l'île Impériale est devenue. une fols
encore notre domaine. Une équipa
d'ouvriers, remue et détruit des mu*
railles de terre entassée" par des mil*
liers d'années dans la 'grotte du dieu
persan...
..■■■■■ ' Un antre, perdu dans la monta»
gne, s'ouvrant sur la mer, et .sur ua
abime formé par des pics escarpés
et effrayants qui semblent se déta
cher de l'île et tomber dans la mer :
fVoilà la grotte de Matromanlo.-
On parcourt plus aisément les
vieilles routes de l'histoire et mieux
encore on songe aux.: souvenirs dt)
tant de siècles, en- feuilletant. je
vieux livres.
Cette fois, c'est le comte délia ïor-
.M. Villemant
PRES DE NANTES UNE AUTO RENVERSE
UN GR OUPE DE PASS ANTS
line femme tuée t deux blessé»
Nantes, 10. Août. — A la sortie de
Nantes, route de Paris, une cinquantaine
de personnes sortant d'un bal rega
gnaient la ville, la nuit dernière, en. sui
vant le, côté gauche de la chaussée, lors
qu'un taxi conduit par le chauffeur An
dré Caron, âgé de 27 ans, arriva à hau
teur du groupe. < Cinq personnes qui-se
tenaient par le bras voulurent alors tra
verser pour regagner le côté droit de -la
route, mais le chauffeur ne put arrêter,
à temps sa voiture et trois .personnes
furent violemment heurtées et renver
sées.,
Les victimes sont Mlle Anne Pageot,
âgée de-36 ans, éplcière,. qui a été-tuée
sur le , coup ; Mlle Suzanne Journée et
M. Charles Foriet, employé des P.T.T.,
qui,-tous deux, ont les jambes brisées.
!#—&
Notre CONCOURS des
DEPARTEMENTS est
le /pliis amusant des jeux
de société à faire en
famille et entre amis...
' En 2' page : la .Bon n' 7 '
En 5'page ries Dessins'de Saint-Ogan
2.500 prix valant 250.000 franc*
dont 1 un voyage de quinze jour*
pour deux personne^ ■ - '
SUR LA COTE" D'AZUR,
EN DEUXIEME PAGE : . .
Notre conte iLa'■/légende.'du,
tisserand, par Jean Moura. : \
petit
OfiPÛ»
VACANTS DANS LA MONTAGiNE
.toiirl#^ jiui lotrùif: 4arûf de ^ ffn
Le professeur Maiuri, directeur dés ■
fouilles (à gauche) et notre collaborateur
' Leonino da Zara
re Rezzonico qui sera notre guide
dans le manuscrit de l'abbé Roma-
nélli, publié à - Naples en 1816 par
l'Imprimeur • Angelo TranL -Avec
l'agrément, bien enteriGu, « des su
périeurs », que l'abbé eut soin d'ob
tenir moyennant un beau préambule
dédié à Monseigneur le marquis D.
Donato Tommasi, un brave homme
du' temps, qui n'était pas moins que
« secrétaire d'Etat « ministre, gar
de-sceaux », « des Affaires étrangè-»
res », et « ecclésiastiques »; grand
« secrétaire de l'ordre royal de. S.
Ferdinand et du Mérite » et « gen
tilhomme de S. m: ».
Cet ouvrage nous intéresse parce
que, ainsi que l'explique l'abbé Ro-
manelll « à celui qui lit », ce fut lui
MCA
l.d'ischia u£/SSalera^
C> ^
I/e de
y Caon
qui accompagna le comte Rezzonico
et Scipion Breislak, dans les- visites
.qu'ils firent- aux-fouilles exécutées
par Hadrawa. Cet ouvrage est le
meilleur et le plus sûr témoin des
trésors que les douze villas d'Auguste
et de Tibère et le territoire, tout, en
tier renferment encore.
Et ce n'est pas encore assez ; nous
avons suivi le comte Rezzonico et
l'abbé Romanelli; parce que ce der
nier nous assure ce qui suit : < 81 le
bon Mons. Hadrawa, Allemand ue
naissance (en réalité 11 était Autri
chien) , qui prodigua' son argent pour
découvrir dans cette île, les monu
ments rares et précieux érigés par le
second empereur romain; eût réussi
â imprimer, .ainsi qu'il en avait l in—
tention, la deuxième édition de ses
« Lettres,» sur Capri (Imprimerie V.
Orsino, Naples, 1793, déjà citées dans
nos articles précédents), ces disser
tations auraient formé le second vo
lume. »
Nous nous trouvons donc dans un
milieu presque « officiel » ou du
moins autorisé par le préambule :
« Le 29 avril 1794, à neuf heures, je
quittais Naples avec Mons. Hadrawa,
l'abbé Romanelli et ,1'ing. Malvasi... »
Suivons-le donc dans la descrip
tion qu'il fait de la grotte de Matro-
manie, où, 136 ans plus tard, le pro
fesseur Maiuri a encore foulé les :
voies da passé...
Le comte Rezzonico' s'exprime
ainsi :
« Le' 2 mai, nous étions de retour- à
Santa Maria del Soccorso, pour nous diri
ger ensuite vers la grotte de Matromanie.
Pour desasndre dans cette grotte ^mer
veilleuse Que. l'on croit un temple de Cy-
Wle, m^re dê tous les dieux, il faut par
courir 0avec peine de longs sentiers
étroits, escarpés «t périlleux ; il me fut
de" songer que des tremblements
de la Couture
A Paris, on l'a Vu ces jours derniers, existent
de nombreux espions de la couture qui travaillent
pour Nelù"York, mais les Américains n'auront
jamais la " Main de Paris "
ii . ,
Un.salon de couture quelque part
• entre l'Opéra et les Tuileries, dans:
le village couturier dont la- place '
Vendôme est le clocher. . .
— Me voilà heureuse, me dit la
jolie Américaine, et. habillée pour
faire bien des jalouses.-Une femme
pardonne à une autre ses amants,
elle ne lui pardonne pas ses toilettes.
Elle demanda, à la vendeuse at
trapante et habile :
-T- Vous êtes bien certaine que
personne n'aura une. robe, pareille à
la mienne.
.Qe.-fut le chef de maison qui ré
pondit : « Je l'espère ; si vos com
patriotes ne nous ont pas volé le
modèle. Ils agissent envers la cou
ture de Paris par la douane et parle
plagiat. On s'est étonné récemment
de l'espionnage officiel américain
dans la comptabilité de l'un de mes
■ confrères,- mais nous avons bien
d'autres curieux'procédés à repro-
chèr à l'Amérique. Elle ëntretieiit à
Paris un corps nombreux d'espions
de la couture.
Depuis longtemps sont fondées des
entreprises de vols d'idées'et de des-
■i sihs dont toute la clientèle est à
New-York. Avant qu'une collection
ne sorte on a. vendu'clandestinement
aux Américains des modèles dans la
toile même des. patrons de la mai
son;
Je vais, madame, : vûus raconter
une petite histoire :
Visitant une fois une taillerie
de diamants, on ouvrit dpvarit moi
le! portefeuille de pierres; il y- avait
des millions sur lai table dans des
morceaux de papier de soie. Je crus
conyenable de me tenir à distance
de ces choses précieuses qu'on met
tait ainsi à'.ma disposition, mais-je
remarquai .que j'étais le seul à,vou
loir maintenir une apparence da sé
curité contre le vol ; les gens du
métier maniaient les millions comme
des haricots. L'idée de malhonnêteté
n'était pas dans leur esprit ; elle
n'était que -dans le mien.-
Dans la plus l'iche affaire de-per
les, .fines, eç France, et'qui n'est pas
loin d'ici, on ne fouille jamais les
ouvriers tjtft composent les 'colliers.
On a calculé que la paie du person
nel de police serait supérieure à la
valeur du. risque de vol. On a donc
évité une dépense qui n'aurait, servi
qu'à infliger au personnel une' humi
liation. , On l'a' laissé tranquille et
rien ne, manque Jamais à. l'inven
taire.
Là aussi on manie de petits objets
de très grande valeur comme l'épi
cier remue ses lentilles. •
Mais dans la couture, nous sommes
obligés de nous défendre contre la
propagation de la malhonnêteté or
ganisée par les Américains. Ils vien
nent pourrir l'âme du métier et l'es
prit de nos ouvrières. Us veulent in
terdire l'entrée de nos marchandises
chez eux, mais se livrer à la razzia
de nos idées: Nous sommes entourés
de brigands; Les pirates de la cou
ture. Ils n'ont même plus honte de
leurs entreprises;. Au contraire, lls-se
glorifient de les réussir. Autrefois le
commissionnaire venait .acheter
franchement. On lui préparait des
modèles pour-la reproduction. Au
jourd'hui il vient avec sa femme.
Elle assiste au défilé des collections,
achète le moins possible et quelquer
fois rien, mais elle a tout va,.
Son mari va dans les maisons pil
lardes, s'y approvisionne en dessins
volés et tous deux repartent honorés
dans leur paya et dans leur métièr.
Votis me demandez, madame, com
ment vous pouvez faire'pour , garder
malgré eux l'originalité des toilettes
que nous vous livrons ?.<. , C'est ex
trêmement simple. Achetez toujours
puisque nous vous faisons d'excellenr
tes conditions. Plus on nous- vole,
plus nous inventons. On .peut nous
copier. On ne peut pas nous rempla
cer. On a pris non seulement nos
modèles,' mais",notre personnel, à
New-York, à Londres. Vous devriez
assister, madame, au retour d'une
« première » expatriée. Tout l'atelier
lui fait la leçon. Elle n'eSt ,pas seu
lement sortie du pays, elle est sortie
du métier. Et pour y revenir, s'y sen
tir de nouveau g. l'aisie, il faut autre
chose qu'un passeport. C'est un fait
régulier, - inévitable dans notre pro
fession, qu'une ouvrière qui quitte
Paris perd la main. C'est cela, ma
dame, que les Américains n'auront
.Jamais :. la Main de Paris..
! Nous vendons un mouvement de
doigts et une tenue de,l'aiguille qui
est inimitable. , . - > \
.. Nos ouvrières _le*. savent . bien qui
reviennent tous les deux ans de
l'étranger pour ne,.pas se trouvsr
nulles. '
" Faites comme' elles, madame, re
venez souvent^ CA suivre.')
Pierre Hamp.
Mère de cinq enfants en trois ans
Les trois jumeaux nouveau-nés
et leurs deux sœurs, jumelles aussi
(Ol. Renouard. Poitiers.).
Poitiers, 10- Août. — Mme Bordage,
dont le mari est directeur particulier
d'assurances à - Poitiers, vient de mettre
au : monde trois garçons parfaitement
constitués. La photographie représente
Mme Ranger, la sage-femme, tenant les
Itrols bébés, qu'encadrent leurs deux
eœurs, deux jumelles. \
Cinq enfants en trois ans et en deux
fois, n'est-ce pas un record ? *
Les fêtes de la 111° Foire-Exposition
de Cherbourg
La « Reine de§ Flots », Mlle Andrée
Gaïbadon (au centre) et ses demoiselles
d'honneur, Mlles Suzanne Berças ' <à
droite) et .Odette Permet (à gauche).
uilL II ■ | I '> i' " V — -fsaac^îIBsaaat^ -
M>US PUBLIERONS DEMAIN
I,A SUITE DE NOTRE ENQUETE
QUINZE JOURS AVEC L'ESCADRE
pat nuire rollaboiateur Jean Perrigault
L'ambassadeur de Turquie
à Paris est démissionnaire
Ankara, 10" AoûtT"— 'Fethy bey, an-
bassadeur de Turquie à Paris, à donné
sa démission, - en déclarant qu'il avait
décidé 1 de:*se consacrer à la. vie poli
tique. La démission a été acceptées
11 annonce la création '«l'un ,rarti
d'opposition républicaine et.laïque
Ankara., 10 Août., — Fethy bey, am-
clen ambassadeur .de?Turquie à' Paris, a
envoyé au Président de la République
une lettre formulant certaines' critiques
au sujet de la : nolitïque économique,' in
térieure/ et extérieure, du gouvernement
actuel. Il -estime que ces lacunes, mal
gré les .efforts louables et toute la: bonne
volonté des-. .membres ^u gouvernement
actuel,. proviennent <3e. l'existence. d'un
parti unique' au Parlement.
Fethy bey annonce sa ferme volonté
de fonder,^. en conséquence, ' un parti
d'opposition' républicaine et laïque* pour
assurer ,au Parlement sa liberté de dis
cussion et. il demande au> Président: de
la République, leader du parti du peu-:
pie dont lui-même était' jusqu'à 'présent
membre, de lui exprimer., son sentiment.
Il a groupé, déjà autour de lui soixante
députés marquants. / ..•■■■■■'
Le programme de Fethy . bey • de
mande en politique intérieure la sup
pression des monopoles, la réduction des
Impôts, le suffrage universel, l'inviolabi
lité individuelle en politique: extérieure,
l'union balkanique, la liberté commer
ciale,, une large tolérance pour les capi
taux étrangers. Il recommande de
considérer la Turquie comme un Etat
européen et préconise . une. - prise de
contact avec les grands courants-politi
ques européens, sans ouvertement désir
gner la'S.'Div-N;'
Ismet pacha accueillerait. favorable-,
ment le nouveau parti, mais une modi
fication du ministère parait inévitable,
SUR LA ZONE, A IVRY
AU COURS D'UNE DISCUSSION
UN PERE BLESSE SÛN FILS
A COUPS DE REVOLVER
Il. était environ 22 h. 30, dans la nuit
de samedi, à dimanche,. lorsque deux
coups de feu retentirent soudain parmi
les nombreuses roulottes fixées sur- la
zone annexée de la porte d'Ivrjf. Dans
l'une de ces roulottes logeaient Julien
Imbert, 52 ans, sa femme »et ; son fils,
René, 26 ans, chauffeur. -■
Depuis longtemps déjà Je père et le
fils étaient loin d'être d'accord. Samedi,
jour de paye, les deux hommes, cepen
dant, retrouvèrent quelques mots suscep
tibles de ; rendre entière la bonne entente
et. s'en furent fêter, en de nombreuses
libations, cet heureux -jour de réconci
liation.
Mais celle-ci fut hélas de courte du
rée. Dans les vapeurs de l'alcool, les mots
aimables se dissipèrent pour faire place
aux insultes. Bientôt, Imbert, père, sor
tit un revolver. sa poche et, par deux
fois, fit 'feu dans la direction,-de son
fils. Celui-ci, légèrement, atteint,''bondit
hors de la roulotté- %t s'enfuit' dans la
nuit. Peu -après il était' conduit- à l'hô
pital de la Pitié, où il- ne tute pas "admis,
son état étant peu grive.' ■
Quelques Instants prus-tard. .M- Bar-
nabé. commissaire de police .du quartier
de la Salpêtrière, se pr
ayant compris la gravi*-' de son acte,
avait pris la fuite.- 31* est activement
recherché. * '
UN COUP DE THEATRE DANS L'AFFAIRE DE VIRY-CHATILLON
M. Blanchâiidin aurait été tué
accidentellement par, son ami
qui s'est suicidé ens uite
Telle est, du moinsla version donnée par un témoin
inattendu du drame, troisième passager de l'auto
tragique, et qui est admise par les magistrats
à la suite d'une reconstitution
La'reconstitution du- dranie
A gauche : 'debout,, devant l'auto et coi]]é d'une casquette, .M.. Proste
de lui, à.droite, "M. Lallo, commissaire
.-à: côté
Exposant les péripéties-extraordi
naires dë i'af faire de VIry-Chatillon;
11 n^est'plus permis,-aujourd'hui,' de
parler de crime.
Clôturant son enquête, hier après-
midi,, à la demande, du procureur de
la ■ République, M. Barreau, juge
d'instruction, a coiisidéré : ; comme
plausible que le. firame se ramène à
un simple • accident. suivi de • suicide,
la mort -du meurtrier involontaire
mettant fin à : toute action j udiciaire..
Samedi; ■ déjà, au cours de cttte
longue? enquête qui ne devait abou
tir; le soir venu, à aucun résultat
pratique, les enquêteurs avaient com-r
chandln, je l'ai bien vu-, jouer aux car
tes avec Pelisson,- comme j'ai - entendu
Mme Blanchandin jouer la « valse du
Rêve.» sur sa mandoline..!
; » .Pour.-moi, ajoutait-il* d'un air, enten
du,., c'est, un.- trolsième'tbraconnier qui a
fait le coup... » .
Et personne ne songeait à mettre
en doute ces' affirmations.
-Hier,.' vers 7 heures, lorsqu'à< la
porte de la gendarmerie, le brigadier
Coué tendit amicalement la main à
Bené "Proste, seulement surpris de le
voir de si bcfnhe heure-, celùi-ci dit
seulement en baissant la tête :
. — J'ai menti...
/.
Mme Pelisson '
veuve d'une des victimes (Photo P.
J.)
pris que la vérité se trouvait à leur
portée, autour d'eux, dans cette pit
toresque guinguette de Bellevue ou
dans son voisinage immédiat.
Ils avaient pressenti qu'il, n'était
pas nécessaire de poursuivre hors de
ce pâté de maisons perdu dans la
vèrdure. leurs difficiles investiga
tions. Ils savaient que, parmi ces
hommes, ces femmes éplorées qui les
interrogeaient avec une évidente
anxiété, mais avec une. sincérité
moins certaine, quelqu'un savait,
mais se taisait.
Cet homme s'est présenté sponta
nément, hier matin, à la gendarme
rie de Viry-Châtlllon. C'est un des
amis très Intimes de la -famille
M. Pro'ste dans l'auto
Blanchandin, M. René Proste, qui
reconnaît avoir été le troisième-com
pagnon-'de la dramatique et noctur
ne randonnée. .'*■ T"
* ' a ' ' 'T-*
, J « J'ai'menti...,* :
* Sous les'tilleuls d~e'"la guinguette
du quai de cjhâtillon,' nous- avions
déjà-recontré M. René" Prosle, quel
ques heures àf peine après là, tragi
que .découverte. j; ' .
— Je ne sais tien, nous avait-il décla-
• Entre deux gendarmes, René' Pros
te fut consigné dans la salle de gar
de à la disposition de la justice. Peu
$près arrivaient de Paris M. Lallo,
commissure de la première brigade
mobile., accompagne .-dy^eommissaire
tëlartphelalût ' et "de l'inspecteur
Faure. \
A 9 heures commençait'Je long in
terrogatoire du seul témoin visuel de
ce drame..
Un accident suivi d'un suicide ?
En présence .des enquêteurs,
l'homme voulut toat d'abord résii-
mer.en un mot son explication de
la* mort de Blanchandin :
— C'est un accident.
i Puis, parlant de Pejisson :
— Celui-là s'est suicidé; atterré d'a
voir involontairement- causé la mort de
son ami. ; - y
Et Proste, après avoir quelques
Instants réfléchi," après s'être remé
moré toutes les péripéties de cette
dramatique soirée,V fit au commis
saire le récit'que'voici :
— Vendredi soir, après avoir passé la
soirée à l'hôtel, j'attendis. Blanchandin
auprès de - sa voiture. Lorsqu'il 1 sortit,
vers 11 heures, il me proposa, de monter
à : ses côtés. Pelisson 1 s'installa sur la
banquette arrière et nous partîmes.
Quelques instants plus tard, nous attei
gnions les vastes champs de blé qui
couvrent la plaine entre Courcouronnes
et Ris-Orangis.. L'auto stoppa et, de la
banquette arrière Pelisson sortit un fusil.
»-Une heure Sprès, noûs repartions
avec trois lapins " - '
■ *>>—,• J'en aurais bien tiré un aut*e,
nous dit- Maurice, mais je n'ai p]us de
balles dans mon fusil.
» Des hommes approchaient, parmi
lesquels . nous - crûmes reconnaître des
gardes-chasses. Blanchandin remit la
voiture en marche.
l'aile une autre automobile, mais Blan-
chardin jugea prudent de ne pas s'arrê
ter.' .. ,
Une heure et jdemie sonnait au
clocher de, Draveil lorsque la voiture
s'engagea dans l'allée cahotante de
l'Hôtel Bellevuei '
. Le drame
■ >*,■ ■■
Craignant de faire trop de bruit,
déclare alors René Proste, Blanchan
din freina brusquement* Le choc fit
sauter le fusil d'entre les mains de
Pelisson. Une détonation retentit.
Blanchandin venait d'être tué d'une
balle à' la tempe droite.
— Je l'ai vu s'affaisser sur son vo
lant.: J'ai: compris qu'un irréparable ac
cident venait de se produire. L'auto,
laissée sans direction, frôla jde . l'aile
gauche le mur .de la cuisine, puis vint se
bloquer contre le rebord de pierre du
jardin, ' : • .., ; ■
■Proste et Pelisson descendirent de
la voiture .ensanglantée.
— Tu l'as,tué,'dit Proste.- - -
. —. T'occupe de, rien, "répondit Pelis
son. , ;
» ■ Allons jeter-les lapins dans la Seine,
puis- retourne chez toi sans te mélër à
cette. affaire.. Je vais préyenir Mme
Blanchandin. que: son mari vient- d'être
accidentellement; blessé- et demain j'ar
rangerai tout... » . j
, René Proste, se: lève, étend -la
main, comme pour un solennel ser
ment, et, d'une voix blanche :
Je suis ensuite rentré chez.moi.-Je
ne sais rien d'autre du drame, j'ai dit
la vérité.
— Toute" la vérité ?
.Prost^ .-...n'a pas entendu, car,il
•ç'effondre\èn sanglotant. ;
5 \ 1 I , * ^ X > «- - J*
! Perquisitions ;
-M. Lallo, laissant à la" gendar
merie ce-témoin aux tardives décla
rations, Yse ■ rendit eii automobile au;
domicile, d.te M. Proste, .très proche de
l'hôtel Bçîleyue et situé.20, rue Car-
fîSst. : " A ' * " -
passé la' soirée' chejs Blan-J ' {Voir ig suite fji trqpHjgiç
A PROPOS DE L'ANNIVERSAIRE
DE LA CONSTITUTION ALLEMANDE
Lé ministre Treviranus
pose nettement
la question de la révision
du Traité de Versailles
Berlin, 10 Août. — L'anniversaire de
la. constitution de Weimar (11 Août) qui
est marqué cette' année-ci par, la fin de
l'occupation rhénane, a : été-célébré au
jourd'hui dimanche - un: peu partout
dans le Reich.
A. Berlin, plusieurs cérémonies ont eu
lieu. -Au Lustgarten : notamment, la po
lice berlinoise a organisé une' cérémonie
commémorative. : Le" ministre de ; l'Inté
rieur de Prusse y a: pris; la parole et
exposé- les devoirs àe la police en tant
qu'agent d'exécution de la volonté du
peuple.
Au Reichstag; le comité du Rhin, du
Palatinat et de la Sarre a "organisé une
grande fête pour célébrer la « libéra
tion 'de-la JFthénahie t. Plusieurs discours
ont été prononcés. . ' . '
* IDevaht le Reichstag, enfin, a eu lieu
une grande manifestation des associa-
tionsvd'Allemagne- orientale' pour com
mémorer'le dixième anniversaire des plé-
blcistes dans ces régions. Des discours
ont également été prononcés; notamment
un par le-ministre pour-les c, territoires
occupés svM. Treviranus. - . ' . ..
"Après avoir /"rappelé- 3e, résultat des
consultations populaires à l'Est, à l'Ouest,
en -Haut-e-Silésie- et dans le-Slesvig, le
ministre a déclaré- en- substance :
; — Nous voulons conserver lai Rhénanie
dans la: paix, mais il faut que nous
soyons libres, car: 11. ne peut être: question
de sentiments , de communauté entre les
peuples lorsque le droit • est violé;' Nous
saluons, avec: mélancolie, mais avec un
espoir, inébranlable, nos frères de la Sarre
ainsi que ceux d'Eupen et de -Malmédy.
Tout notre, peuple , respire, maintenant
qu'est passée la période'de dure con
trainte ,1a- vision des: uniformes étran
gers. L'Est exige maintenant- l'union et
la mise -en jeu de. tout le peuple alle
mand. Notre pensée se porte aujourd'hui
vers le pays sur la Vlstule qui a été dé-
coup0, vers cette blessure non. guérie dans
notre flanc oriental, cette partie du pou
mon du Reich. Notre pensée «e porte
aussi vers Dantzlg et la-situation à la
quelle a été condamnée cette ville alle
mande. .
- L'avenir du voisin, polonais dont la puis
sance en tant qu'Etat est due en gran
de partie a des sacrifices sanglants alle
mands, ne peut être garanti que si l'Aile*
magne et la Pologne ne sont pas mainte^
nus dans un: état permanent d'agitation
du fait d'un tracé de frontière injuste.
L'engorgement de l'Allemagne , orientale
reste une Inquiétude et un danger euro
péens.. Nous songeons aussi avec peine, a
dit le ministre, aux territoires allemands
qui, par une falsification de la volonté
des compatriotes, allemands et ' par un
tracé-de -frontières contraire au droit ont
été placés sous une souveraineté, étrangè
re, mais les frontières -de l'injustice ne
tiennent pas contre le droit des peuples et
contre les volontés nationales de vivre;
POINCARE
dans les Hauts-de-Weusr
« Aujourd'hui, c'est la paix ; et
nous ne voulons pas qu'on tâche de
faire cheminer sans cesse contre
nous, par des sentiers détournés,
d'interminables files de prétentions
nouvelles. Nous ne pouvons pas être
-toujours les seuls à faire les frais
des accords qui nous sont proposés.
Nous devons à nos morts de nous
(tenir sur nos gardes et
monter personne à. l'assaut des
traités.»
'Voir le compte rendu en 3* page)
LA MORT D'UN CHAMPION
MOTOCYCLISTE
, Eddoura
qui s'est tué hier sur Jie circuit du
Dauphiné. en disputant l'épreuve des
voitures. Il était en tête au moment où se
produisit l'accident, et avàit battu le re
cord du tour à la moyenne de 127 ktt. 200.
NOS ORGANI SATIONS SPORTIVES
Le Tour de Paris
.- ■ .S ; \ : r ■
cycliste a remporté
un brillant succès
Krauss (à gauchfe) ,:èt Morand
qui ont pris^ les deux".premières places
dans le circuit idé 'Paîels: cycliste.
(Voir, les détails- en;quatrième- page) '
M., Villemant est élu
sénateur de l'Aisne
Laon, 10 Août. —: Aujourd'hui a eu
lieu, dans l'Aisne, une élection sénato
riale' en remplacement: de. M. Chênebe-
noit, décédé.
M. Villemant, Union''rép., 'a été élu au
second tour.
Voici les résultats desideux scrutins :
Premier tour : Inscrits, 1.343 ;" votants,
1.337 ; majorité;.absolue, 664: Ont ob
tenu,: MM. -Hauet, député; rad. soc., 483
voix ; Villemant, anc. dép.. Union rép.,
409-voix Rillart de Verneuil, député,
Union nationale, 240 . voix. ; Tricoteaux,
député, S.F.I-.O., 96 voix ; Hachette, ra
dical national, 64 voix ; Drapier-Gen-
teur,, candidat agric., ,18 voix : ; Bouxin,
cultivât., parti agraire, il .voix ; Marty,
communiste, 11 voix ; Godin, républ. de
gauche, 2 voix. ^
Pour le second tour, MM. ' Rillart de
Verneuil et Hachet
te se désistent en
faveur : de M. Ville
mant; :..
Deuxième tour :
Inscrits, 1,343 ; vo
tants, 1:331 ; majo
rité absolue,666. —
Ont'obtenu V MM.
Emile-- Villemant,
Un. rép.,. 670 voix,
élu rad.-soc., 630 voix .
îVernguil,^
~ Îîij., *1^ "voix " ;
Marty, Communiste
8 voix : ; Bouxin,
.agraire, - 6 -voix ;
Hachette, républicain ' radical, 3 voix ;
divers, 1 voix;
LES FOUILLES
DE L'I LE DE C APRI
La grotte de Matroînanie. - « Les dé
mons, invincibles habitants duStyx».
Le «Velivolus Tyrrbénien»du comte
Rezzonico. - Le tombeaa de l'impé
ratrice dans la cour d'un hôtel
(De noire.- correspondant particulier.)
De l'Ile de Capri, .. Août 1930.
Dans notre dernier article, nous
avons parlé des récentes fouilles
effectuées à Capri. >
« Maintenant, ce n'est plus là lé
gende, mais c'est au contraire l'his
toire vécue qui est tout près de nous,
et qui nous permettra de revivre, par
des voies ignorées, la vie "de l'empire
d'Auguste*.. Et dans l'oubli de longs
siècles, dans la boue et la poussière,
les statues merveilleuses, les tem$
pies, les chefs-d'œuvre ciselés, sont
encore là, .ensevelis, sans que person
ne ait eu jusqu'à nos jours l'inspira
tion de soulever les portes, dorées qui
renferment un" passé qui nous ap
partient tout entier... s>
,La réalité ■ magnifique est venue. (
Le professeur Maiuri, surintendant
de Naples, se trouvé ici pour diriger
les premières, recherches, depuis.quii
l'île Impériale est devenue. une fols
encore notre domaine. Une équipa
d'ouvriers, remue et détruit des mu*
railles de terre entassée" par des mil*
liers d'années dans la 'grotte du dieu
persan...
..■■■■■ '
gne, s'ouvrant sur la mer, et .sur ua
abime formé par des pics escarpés
et effrayants qui semblent se déta
cher de l'île et tomber dans la mer :
fVoilà la grotte de Matromanlo.-
On parcourt plus aisément les
vieilles routes de l'histoire et mieux
encore on songe aux.: souvenirs dt)
tant de siècles, en- feuilletant. je
vieux livres.
Cette fois, c'est le comte délia ïor-
.M. Villemant
PRES DE NANTES UNE AUTO RENVERSE
UN GR OUPE DE PASS ANTS
line femme tuée t deux blessé»
Nantes, 10. Août. — A la sortie de
Nantes, route de Paris, une cinquantaine
de personnes sortant d'un bal rega
gnaient la ville, la nuit dernière, en. sui
vant le, côté gauche de la chaussée, lors
qu'un taxi conduit par le chauffeur An
dré Caron, âgé de 27 ans, arriva à hau
teur du groupe. < Cinq personnes qui-se
tenaient par le bras voulurent alors tra
verser pour regagner le côté droit de -la
route, mais le chauffeur ne put arrêter,
à temps sa voiture et trois .personnes
furent violemment heurtées et renver
sées.,
Les victimes sont Mlle Anne Pageot,
âgée de-36 ans, éplcière,. qui a été-tuée
sur le , coup ; Mlle Suzanne Journée et
M. Charles Foriet, employé des P.T.T.,
qui,-tous deux, ont les jambes brisées.
!#—&
Notre CONCOURS des
DEPARTEMENTS est
le /pliis amusant des jeux
de société à faire en
famille et entre amis...
' En 2' page : la .Bon n' 7 '
En 5'page ries Dessins'de Saint-Ogan
2.500 prix valant 250.000 franc*
dont 1 un voyage de quinze jour*
pour deux personne^ ■ - '
SUR LA COTE" D'AZUR,
EN DEUXIEME PAGE : . .
Notre conte iLa'■/légende.'du,
tisserand, par Jean Moura. : \
petit
OfiPÛ»
VACANTS DANS LA MONTAGiNE
.toiirl#^ jiui lotrùif: 4arûf de ^ ffn
Le professeur Maiuri, directeur dés ■
fouilles (à gauche) et notre collaborateur
' Leonino da Zara
re Rezzonico qui sera notre guide
dans le manuscrit de l'abbé Roma-
nélli, publié à - Naples en 1816 par
l'Imprimeur • Angelo TranL -Avec
l'agrément, bien enteriGu, « des su
périeurs », que l'abbé eut soin d'ob
tenir moyennant un beau préambule
dédié à Monseigneur le marquis D.
Donato Tommasi, un brave homme
du' temps, qui n'était pas moins que
« secrétaire d'Etat « ministre, gar
de-sceaux », « des Affaires étrangè-»
res », et « ecclésiastiques »; grand
« secrétaire de l'ordre royal de. S.
Ferdinand et du Mérite » et « gen
tilhomme de S. m: ».
Cet ouvrage nous intéresse parce
que, ainsi que l'explique l'abbé Ro-
manelll « à celui qui lit », ce fut lui
MCA
l.d'ischia u£/SSalera^
C> ^
I/e de
y Caon
qui accompagna le comte Rezzonico
et Scipion Breislak, dans les- visites
.qu'ils firent- aux-fouilles exécutées
par Hadrawa. Cet ouvrage est le
meilleur et le plus sûr témoin des
trésors que les douze villas d'Auguste
et de Tibère et le territoire, tout, en
tier renferment encore.
Et ce n'est pas encore assez ; nous
avons suivi le comte Rezzonico et
l'abbé Romanelli; parce que ce der
nier nous assure ce qui suit : < 81 le
bon Mons. Hadrawa, Allemand ue
naissance (en réalité 11 était Autri
chien) , qui prodigua' son argent pour
découvrir dans cette île, les monu
ments rares et précieux érigés par le
second empereur romain; eût réussi
â imprimer, .ainsi qu'il en avait l in—
tention, la deuxième édition de ses
« Lettres,» sur Capri (Imprimerie V.
Orsino, Naples, 1793, déjà citées dans
nos articles précédents), ces disser
tations auraient formé le second vo
lume. »
Nous nous trouvons donc dans un
milieu presque « officiel » ou du
moins autorisé par le préambule :
« Le 29 avril 1794, à neuf heures, je
quittais Naples avec Mons. Hadrawa,
l'abbé Romanelli et ,1'ing. Malvasi... »
Suivons-le donc dans la descrip
tion qu'il fait de la grotte de Matro-
manie, où, 136 ans plus tard, le pro
fesseur Maiuri a encore foulé les :
voies da passé...
Le comte Rezzonico' s'exprime
ainsi :
« Le' 2 mai, nous étions de retour- à
Santa Maria del Soccorso, pour nous diri
ger ensuite vers la grotte de Matromanie.
Pour desasndre dans cette grotte ^mer
veilleuse Que. l'on croit un temple de Cy-
Wle, m^re dê tous les dieux, il faut par
courir 0avec peine de longs sentiers
étroits, escarpés «t périlleux ; il me fut
de" songer que des tremblements
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