Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1930-08-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 août 1930 09 août 1930
Description : 1930/08/09 (Numéro 24677). 1930/08/09 (Numéro 24677).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k632236d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2008
DE MONTPARNASSE A L'OPERA...
£ 1 ,, , , , ~
•.-.L'âne chargé de cruches
évoque les villages
;'et les gaves des Pyrénées
Et aussi tes belles légendes. Du soleil, de i'eau vierge,' du Vin pur
La situation s'améliore dans le Nord
Stationnaire à Tourcoing, la grève décroît à Lille
" On a banni de la rue parisienne
les chèvres et leur bouc, leur pâtre
à béret et à syrinx. C'est la première
Bucolique. Mélibée, . ramenant son
^ troupeau, croise en chemin l'heu-
. reux Tityre, qui pousse vers la ville
et la fortune son âne chargé de
'cruches. Sec et court, le pas trico
tant, ses paniers , haut troussés, le
bourriquet va parmi les jupes lon
gues, les taxis, les cars étages et ver
nis qui, du Sacré-Cœur au Panthéon,
tissent l'étoffe bigarrée des Etats-
Unis. d'Europe* Du foin sauvage de
; son bât émerge un bec, une anse,
un col, et, sur un désir du passant,
Thomme, un Pyreneen strict et
'bronzé, extrait du nid un beau
.pichet d'argile rouge. Ainsi, à la
foire dij canton, la commère tire un
' canard de sa corbeille. Il suffit. Mal
gré le fracas-et la mécanique de
Paris, voici évoqués le village et. le
gave, la charrette bleue devant l'au
berge tousse, la cladine pastorale et
l'arôme du val.'L'asîcot, tout comme
un gentilhomme du grand siècle,
potte sur son échine castel, pré.
moulin,' il porte les mountagnos
regalados. Cet ânè est chargé de
reliques. Et il sait se tenir. Il ne
brait pas. • .
- prâce à -lui, la table et le buffet
s'ornent de cruches, de pichets, d'al-
"caràzas. A côté de quelque gargou
lette d'Afrique, souvenir du cente
naire, admirez dans sa perfection
cette «hydrie» d'argile mince et
- sonore qu'unp fille aux bras, nus,
quand l'auberge est close au soleil
; et aux mouches, pose, là-bas, avec
un rire d'eau vive, sur la table des
muletiers. Sa panse poreuse «s'ar-
gente d'une exsudation subtile com
parable à « la pourriture noble » du
raisin. Sa hanche et ses orillons
gardent dans leur fragilité des.cour
bes éternelles. Si le sein de la vierge
- et le flanc de la femme, co#ime le
croient les poètes, ont inspiré le pre
mier tourneur, hortorons-jusque dans
la glaise domestique du cruchon la
.volupté de 1' « argile idéale».j
c « Notre patron, c'est Dieu ^ dé
clarent 1 ; les .potiers'. C'eët.avec de via
terre, mouillée, qu'il «modela le pre
mier homme-sans le- garantir,
hélas ! d»' moins après la chute, du
retrait, de la tressaillure ■ et de la
casse.. Il-estpeu d'états dont l'humi-
.lité comporte autant que celui-là de
noblesse «et, de poésie. Dans l'ateiiçr
d'un potier de. Sicyone naquit, par
un miracle d'amour, l'art d,u dessin
quand la fille de' Dibutade cerna
djun trait au poinçpn sur le mur
blanc l'ombre portée d'un amant
infidèle...
Il faut bien cependant entendre
les sceptiques. Rien-ne nous oblige
à les croire. Ceux-là vjo'nt racontant;
que l'homme de génie qui façonna la
première çruche copia tout ? bonne
ment la citrouille et la calebasse...-
,Ce qui nous .'plaît .et nous émeut
surtout, c'est le vieux potier de» nos
villages arrachant à pleine main la
. pâte qu'il place sur la glrelle du
tour, l'attaquant au pouce et à
l'ébauchoir, tandis que son pied
donne la pulsation, le rythme, 1^
vie. Mais c'est la çhanson (Jui Im
prime à la glaise 1 s'a mélodie.
. Il n'est pas rare de découvrir en
Rouergiie et en Quercy, au hasard
des fouilles, des pots où se lit encore
flans l'argile jaune ou rose le nom
d'Albys. Un tesson même, un cassot,
un éclat, loin de perdre leur mouve-
- ment et leur cadence,, nous remet
tent en mémoire ce que M. René
Schneider disait des fragments
d'amphores frumentaires qui for
ment aux portes de Rome le mont
Testaccio :. « Ici, quel que soit le
bout que l'on tienne aux doigts, l'es
prit achève la coUrbe, de lui-même,
-par simple besoin d'être heureux».
' Cet Albus, nous est mieux connu
et nous reste .plus cher qu'un autre.
On a décpuvert à La Gauffresenque
une de sès fournées au complet inr
tacte, rangée pour la cuisson et
qu'un éboulem'ent, selon toute appa-~
rence, perdit pour lui,- sauva pour
nous. I/artisan, de la sorte et.malgré
soi, nous a légué un peu des secrets
de" son travail, de son commerce ;
il nous renseigne encore sur les
goûts et les,besoins de sa clientèle.
Il y avait « de l'air du temps »
- dans ses pots, 1
^e tourneur de glaise, assurait sou
vent le nom et le renom de sa cité.
Ce lustre — ce vernis — persiste
encore à travers les années et les
déformations linguistiques. Il 'nous
reste," par exemple,'Uzech-les-Oules
iolloe),. pots, marmites, Félines, Fli-
nes, Flins... -(jigulina). fabrique de
poteries, ce qui nous permet'de don
ner un souvenir aux,« rustiques flgu-
lines » de Bernard Palissy...
. Cependant notre • âne va trotti
nant. H porte tant de pittoresque,
d'images, de souvenirs que l'on
tremble pour son maître et pour lui.
Tityre n'ira-t-il < point rejoindre
Mélibée ? Il y avait trois ou quatre
petits troupeaux de chèvres dans
Paris la grand' ville. Peut-être en
reste-t-il encore un, pour mémoire.
Mais on voit bien depuis quelques
semaines, au rythme et à l'aisance
de la circulation, que l'engorgement
de nos voies, était d'origine caprine.
On peut regretter» -sans doute, un
peu de lait frais, breuvage aigrelet
qui nourrit le maître des, hommes et
des dieux, et cet air de chalumeau
juste, bucolique et pur, qui .consolait
nos oreille?, à la fois du discord des
trompes et de la musette : du rem
pailleur de chaises toujours .basse
d'un quart de ton. , *
Hier; pourtant, une voiture à bras,
lente; lourde, tirée par un pauvre
vieil homme — « c'est impie », dé
chirait un' 1 de ces Américains dont
la -barbarie menace notre civilisa
tion sentimentale — montait la rue
de Vaqgirard, de la rue Guynemer
à l'Odéon. Derrière, une série d'au
tobus S, qui vont au moins par qua
tre, un taxi", la- huit-cylindres d'un
sénateur, un Z, trois H dont un bis
on sentait qu'il en arrivait d'autres.
Tout ce train suivait au pas. On
avait envife 'de médire du défunt' Du
musée du Luxembourg aux portes du
Sénat, quatre agents échelonnés,
rouges d'orgueil et de soleil, admi
raient ce majestueux triomphe du
règlement. Et le pauvre homme, lâ-
haut, sa main sèche au brancard et
le harnais au cou, semblait virer,
avec toute la misère et toute la
« poisse » de sa vie, cette longue
chenille d'autos.
Il se trouvait quelqu'un dans le
,cortège pour regretter les' . petits
troupeaiix.de chèvres à tête mousse,
au pis gonflé;, qu'hn-cri, un claque
ment de fouet, un geste, rangent.au
■bord du trottoir. C'est le -Béarnais,
dit-on, qui aurait eu l'idée, jadis,
d'appeler à Paris ces nourrices pyré-
: néenyips'. Mais tel Malherbe. dégas-
eonnani; la langue et la Cour eh
renvoyant aux provinces d'Oc les
mots trqp frottés d'ail'et de Juran
çon, M. • Chiappe pense-t-il- dégas-
conner la rue. parisienne ? Il aurait'
fort à faire' .et ce serait .dommage.
La bonne humeur devient si rare.
.Elle-est si'nécessaire.-Çiajgeons que
jbe: bourricot nous-sera conservé jus
qu'à la dernière crifcKe. - , '
Sait-on jamais la subtile leçon des.
choses ? Le bouc est. parti avec ses;
chèvres mais, voyez : la jeunesse "re
commence à porter la barbe. L'ânier,
de 'Montparnasse à l'Opéra, débite'
ses rustiques amphores : les femmes'
déclarent à nouveau la coupe • du :
sein et la courbe des hanches— les
flancs du vase. Enfin, dans , ses pi
chets ",et cruchons fourrés de foin,
le Pyrénéen, un peu sorcier comme
tous - les • gens de -montagne, a su
enclore, avec l'âme du gave .et la
fumée des garbures, quelques-uns de
ces contes qui furent le fin péché
de la reine de Navarre. Ajoutez-y
les plus belles legendes gasconnes de
Jean-François Bladé. Du soleil, de
l'eau vierge, du vin pur. j,
t Léon Lafage.
-UNE AVIATRICE DE 14 ANS
Une-colonne de grévistes dans les rues (Voir l 'àrticle en 3* "page)
PRÈS DE CAHORS
UNE AUTO S'ENFLAMME
et trois de ses occupants
sont brûlés vifs
Cahors, 8 Août. — Le docteur Oo-
bfot et sa femme, le dacteur-Motot' et
Je chauffeur Alexandre, tous de Lyon,
se rendaient à Capvern, hier soir, vers
18 heures., Ils venaient de dépasser le
village de Concots, à 30 kilomètres de
Cahors, lorsque, pour une cause incon
nue, ' l'auto prit feu. Seule Mme Cobrot
put se dégager. Elle assista impuis
sante à l'horrible agonie de son mari
et à celle de ses autres compagnons
de voyage. Les trois cadavres carbonisés
furent recueillis paroles habitants du
village et transportés à la mairie.
Paris^Londres et retour
en 1 hydrocycle
Reiié -Bavard, qui partira - aujourd'hui, - à
midi, dU port de Courbevoie, pour
accomplir, sut: son hydrocycle, sans ba
teauconvoyeur, le: raid ParisrLondr.es: et
retour. Le départ, - sous la présidence de
M. André Grisoni, maire de Courbevoie,
sera' donne par Mlle Mistingilett., „
J'RES DE PIERRELAYE
< '■ ? •».- y •
Un apprenti chauffeur lance
sa voiture dans un champ
et tue deux femmes
i—i ■ .
Deux jeunes filles sont également
i blessées
Miss Leslie Maril ',
une "jeune Anglaise de 14 ans; travaille
pour obtenir son brevet de pilote, afin
de tenter la' traversée de l'Atlantique,
■ quand elle aura 17 ans
rVTTTTVTTTTTTTVTTTTVTTTTWl?
L'âne chargé de cruches dans les rrçfes. dé Parte
M. Courty, entrepreneur de menuise
rie à Plerrelaye, donnait, hier après-
midi; une"leçon de conduite automobile
à son futur'chauffeur, M. Léon Duchet,
âgé de 35 ans, demeurant 46, rue Victor-
Hugo, à Pierrelaye. .Tous deux roulaient
sur la route de. Ham à Sergy, lorsqu'à,
la suite d'une_fausse manœuvre de l'ap
prenti chauffeur, la voiture entra dans
un champ, fauchant quatre femmes qui.
conversaient.
■ Deux d'entre elles, Mmes Julienne
Lam'y, 56 ans; 13, .rue Nationale, et Ge
neviève Purnon, 59 ans, chemin de la
Sablière toutes, deux à, Neuville-sur-
Oise, jjnt été tuées, sur le. coup. Deux
jeunes filles, Mlles Alphonsine Fleury,
18 ans, ^et sa sœur, Juliette, 16 ans, 40,
rue de Sergy à Neuville-sur-Oise, ont été
légèrement bleSsées. -1
hauteur de l'accident a été prié de se
tenir'à la disposition de la justice, et la
voiture a été mise sous scellés. .... .
Au x Vérités
de La Palisse
Un^ultivateur de la Nièvre vient de sé
pendre parce que le maùvais temps
l'empêchait de faire sa moisson. Par une
singulière ironie du sort il s'appelait
Portejoie. Il avait 65 ans. Il devait donc
être endurci contre les misères de la vie
rurale. Cependant, son défaillant cou- ;
rage n'a pas résisté à. l'épreuve de cette
année cruelle. !
Je me garderai de l'approuver «t de
le dônnfcr en exemple. Mais pour si ex
cessive et regrettable» quelle soit, sa:
sombre résolution montre mieux qne
tous les articles à quel point Tlntern-'
pêriD peut ' désespérer l'homme de la
terre quand -elle détruit sous ses yeux
les fruits d'un < long et pénible effort.
On parle'souvent-des bénéfices-réali
sés par la culture dans la courte période
qu^ a suivi la paix. Ils ont permis aux
paysans de réparer leurs étahles et leurs
granges, de mettre quelques - sous de
côté. Mais il suffirait de quelques étés
comme celui-ci pour 'vider, le bas de
iitine." ' " ' ■ ■■ ■
C 'est surtout la jeunesse que l'incer
titude du résultat dégoûte. Le fils de
Robert est venu hier me dire adieu.
Il a trouvé du travail à la ville. Il
quitte la métairie, et le métier.trop
tiasuels J'ai peur qu'il ne soit.pas le
seul. A chaque année., d'intempérie le
village se 'dépeuple, même lorsque sévit,
-comme cette année, la crise industrielle.
Se dépeuplerait-il si l'existence y était
aussi facile, - le - profit • aussi assuré " que
d'aucuns le'prétendent ? ,
Monsieur- de La .Palisse,
En S' page*: Notre conte : Le point de
vue de Justine, par Jeanne Landre.
LES RESULTATS
de la Conférence de Sinaïa
analysés par M. Marinkovitch
« L'accord obtenu n'est dirigé
contre qui que ce soit » déclare
le ministre '
Belgrade, 8 Août, Parlant des ré
sultats ' de la Conférence*Sinaia, le-
ministre des Affaires étrangères, Mr Ma
rinkovitch, qui séjourne actuellement ft
Bled, a déclaré que l'importance .des ré
solutions prises réside surtout dans
l'établissement d'un plan pour un tra
vail commun, politique et économique,
des deux pays.
Le ministre a ajouté que le. succès de
la Conférence ne l'a pas étonné, car il
l'avait prévu pour bien des raisons ; il
s'en réjouit d'autant plus sincèrement.
11 est convaincu que l^ccord réalisé aura
des répercussions favorables non seule
ment'pour les deux pays directement in
téressés/ mais encore pour toute. l'Eu-,
,rope centrale et orientale v La Conférence,
de. Sinaia marque une ..date significative:
.dans le développement de l'organisation;
internationale.
En terminant -le, ministre. a dit que
l'accord de Sinaia rie pouvait pas être;
dirigé.contre qui que ce soit. Le but des
négociateurs est simplement de soutenir
l'agriculture, des deux pays pour lui per
mettre, de sortir de la ,crise qu'elle tra-.
verse en raison de. la concurrence des
marchés mondiaux. Pour ; arriver à ce
but, il n'est pas nécessaire de demander,
des sacrifices aux pays agricoles d'outre
mer, car I ps -excédents exportables Ce la.
Roumanie et de la Yougoslavie sont-.déjà
écoulés dans les pays- .industriels d'Eu-,
rope, mais "à de^ prix, très bas. i
'— Nçus cljerchoijs i, obtenir des prix
plus' favorables afin "de libérer, notre agri
culture du lourd tribut qu'elle payait; la»-
'justement.---* • ' •<* " -
— : — : —;
Un jeune liomme avait volé
, une dizaine de taxis
est arrête et deux, de tes complices
' sifnt inculpés:
•■Dans le monde, de la cambriole, l'âge
importe peu. C'est ainsi que, malgré-, ses
17 ans, Maxime. Haudé, fils unique d'Une
très honorabl» 1 famille avait ' adopté
1 étrange mais lucrative) profession -de
voleur de taxis jet de voitures de . place,
ill opérait généralement vers midi, dans
la peu passante rue de Lille, a l'heure
où les chauffeurs se .retrouvent pour,
déjeuner et laissent leurs voitures sans
surveillance à la porte des estaminets.
Depuis quelques semaines, nombre de
taxis disparaissaient ainsi sans, que leurs
infortunés propriétaires pussent - mettre
là main sur l'audacieux nmlfaiteur. i
Hier cependant,, des ag|nts- aperce
vaient, rue du Bac, l'vihe des voitures vo
lées dont le numéro, 2.099-R.B.5. leur
avait été communiqué. Maxime Haudé,»
qui se trouvait au volant ne put, cacher
son trouble et fut conduit au commissa
riat Saint-Thomas d'Acquin, où M. Bau-
dier, secréaire l'interrogea longuement,
i — Combien de taxis avez-vous ainsi
dérobé, lui demanda-t-il î ( - . .
; —Dix. ou douze, peut-être... ' -
— Et qu'en avez-vous fait ?
— Je les ai abandonné un peu partout,
dans la rue ou dans les garages.
Cette explication paraissant fort peu
vraisemblable, M. Baudier put établir la
culpabilité d'un ami de Maxime Haude,
et de sa femme, M. et Mme Conte. Tous
deux ont été priés de se tenir à la dis
position de la justice, tandis que le pré
coce malfaiteur pétait : envoyé au Dé
pôt. Il est cependant probable que
d'autres complicités:- furent nécessai
res au •> jeune Haudé pour: organiser- la
vente des taxis volés et c'est dans ce
sens que M. Baudier, certain de se trou
ver en présence d'une bande spécialisée
poursuit son enquête.
Les commandants Girier et Weiss
volent de Paris à Bucarest sacs escale
Les'commandants Girier çt Wetss.'ont
partis-hier matin du Bourget,-à 6 h. 14,
pour (tenter »de s'attribuer la Coupe Bi-
besco,,'qui'a.lieu sur le parcours,Earis-
BUcarest sans escale.'Ils, ont réalisé cet
exploit,-'couvrant la distance' en 8 -heu
res' 50' 'de vol, à 220 kilomètres &
l'heure.• ■•/s. < > ■■■(.
A LA STATION DU METRO : COMMERCE
UN VIEIL ENCAISSEUR
est dévalisé
par deux pickpockets
L'un d'eux est arrêté,
mais nie être coupable
■ Pour se faire quelque argent de po
che,; un ancien encaisseur, âgé aujour
d'hui de 71 ans et veuf, M. Florentin-
Philibert Blanvillain, ' demeurant aux
Petits-Ménages, à ' Issy-les-Moulineaux,
où il occupe un lit dans le pavillon Cro-
zatier, avait obtenu de la Banque Lehi-
deux, " 3) rue : Drouot, d'être employé à
certains travaux d'encaissements supplé
mentaires. \ ; . , . ;
- A cet effet, M. Blanvillain avait été
envoyé hier après-midi dans divers éta
blissements de crédit du quartier de
Grenelle'et,-ayant encaissé quinze mille
ffancs d'une! part, et treize mille huit
cent quarante-trois francs d'autre part,
il décida de répartir ces sommes dans
ses poches. H-plaça donc les. quinze bil
lets de mille dans la poche gauche Inr
tériéure de son veston, tandis qu'il ajou
tait les treize mille huit cent quarante-
trois francs aux quarante francs lui ap
partenant, que contenait son portefeuil
le, lequel fut enfoui dans la poche droi
te.Puis, tranquillement, le vieillard quit
ta la dernière. banque où il avait eu à
faire, et se dirigea , vers la station de
métro Commerce.
•Le train: filant vers l'Opéra Venait
d'entrer en gare et'M. Blanvillain allait
pénétrer dans l'une des voitures, lors
qu'il sentit qu'une main plongeait dans
la poche gauche de sa veste, où se trou
vaient les quinze. billets de mille francs.
Energlquement, le vieil encaisseur- saisit
QUINZE JOURS
AV EC L'ESCAD RE
V.- Gens et bateaux delà flotte sous-marine
Le sous-marin sort du port de Toulon
Nirirascliki Bora -.
le. poignet et fit face ,. au, pickpocket.
iL'homme, qui avait déjà réussi à s'em- -
parer de la liasse, ouvrit alors'la main',
et les billets tombèrent .à ..terre." Sans là--
cher son voleur, M. Blanvillain .se'baiâ-
,sa et ramassa l'argent. Mais un. .autre
: individu, profita de; la circonstance pcùr,
plonger, .jsa ,main dans la poché ,'droitë,
s'emparer- du ■ portefeuille jt disparaîtra
javec les treize mille Ihuit cent - quatre-;
fVjnçtTtrols franqs • qu'il «contenait... /..s.
. -Ainsi ;pris'/entre-.- deux. -feuxt -le- pauyçc
encaisseur ne 4 sut - pïus* de -que-l'^CÔté
•donner de la- tête, et 1 lâcha son pre
mier ! Voleur, • non sans, cependant crier,
au secours. Une bousculade se produisit,
etTun des employés de la stationj—M.
Robert Dagnaud, "27 ans,'- demeurant.
11,- rue Maublanc, saisit un homme qui
se tènait encore auprès delain, sans aucun doute celui qui s'était
emparé des quinze billets de- mllle', qu'il
avait dû lâcher sous l'étreinte de l'en
caisseur. • Un agent requis conduisit le
personnage au bureau de M. Evrard,
pommissaire_.de...police. ,du quar.tier.de
Grenelle, où, après avoir décliné son
identité-, Nimiraschki Bora; 34 ans, d'ori-
gifte grecque", sans profession", demeurant
65, rue Traversière, il ■ nia formellement
être l'un des'agresseurs.' ' :
: Confronté avec'M. Blanvillain; M. Da
gnaud et un jeune témoin, Maurice Na-
gelkop, 16 ans,' 16, rue PferrerDupont,
il.affirma'voir pour 'la première^fqis ces
personnes, , mais par contre les deux
hommes ,-reconnaître formellement comme étant
le premier voleur du ; vieillard.^ *'
! Bora, qui occupe depuis environ 5! un
an un petit logement-d'un loyer annuel
de .douze cents francs .qu'il partage avec
une de ses compatriotes, Mlle Anna-Ni-
kilopaulos, -a cependant été -envoyé au
dépôt dans. la. soirée. Le. comnjissaire de
policé recherche le deilxième personna
ge, qui-a fui avec le portefeuille et ses
13.883 .franfcs. - ,, , , ,
Mort de M.
François Guérault
tféputé (Mennes
Rennes, 8 Août,
— M. François'Gué
rault,- député de
Rennes Sud-Est, qui
était revenu samedi
de Paris po.ur pren
dre quelque repos
dans -sa - propriété
de Vitré, est-décédé
aujourd'hui à 13 h.
15, des suites d'une
congestion pulmo
naire,
' M: Guérault était
âgé de 56 ans.
La neige sur le Canigou !
Perpignan,- 8 Août. Le mauvais
temps persiste dans la- région. La -pluie
est tombée, abondamment dansr -la ' plai
ne, -tandis , que la -neige - couronnait *le&
massifs du-Canigou et des autres mon
tagnes dudépartement. ' , '
PROJETS DE VILLEGIATURE
Ah "J aller dqnt un tout petit pays, au milieu des bois, des prés et
des cultures !... ' ' ■ ' <
— C'est-ça ! et habiter dans le plus grand palàce- pour danser tous les soirs
au ~$on de ,plusieurs jats J mm - .-
Deux femmes copiaient
sans vergogne
les nouveaux modèles
des grands couturiers
Elles gagnaient à ce trafic
. 50.000 francs par mois
Depuis longtemps^ déjà, les maisons
de haute couture qui maintiennent sur
la terre entière le - rayon de l'élégance
française,. se plaignaient d'être impuné
ment pillées par des-organisations très
bien agencées, qui envoyaient dans leur?
salons, d'habiles dessinatrices chargées
de copier subrepticement les modèles.
Les croquis étaient ensuite envoyés, en
Ariiénque 1 deint les achats sur-la place
de Paris s'étaient de ce fait Singuliè
rement ralentis. iLe: syndicat de la haute
couture obtint d'abord que soit appli
quée aux affaires- t de mode la loi sur
les œuvres d'art."
Le trafic continuait néanmoins. Hier,
à. la requête de M. Dangel,'représentant
la société du droit d'auteur- à l'associa
tion pour la défense des arts plastiques,
MM; Badin et Guillaume, commissaires
à-la police','judiciaire', ont perquisition
né -chez- deux personnes soupçonnées - de
se livrer à ces copies, M. Badin,. chez
Mme Davis, née. le'8 février .1892, à East-
Drange (New-Orléans), 8 bis,, rue de la
Terrasse 'Mf Guillaume, chez Mme
Ida Olivier, née Pai;neff, 75, avenue de
Breteull. Les magistrats ont saisi à ces
deux domiciles ■ de nombreuses collec
tions de- dessiijs, d'échantillons, • ainsi
qu'un code qui permettait aux Jraficants
de " correspondre sècrêtem"ent. "Ils ont
également' trouvé" un important lot' de
copies qui-devaient partir' dans la soi
rée pour l'Amérique. . V
-Détail; piquant. Au moment même où
M. Badin perquisitionnait' chez Mme
■Davis»; une jeune femme sonna à la
porte,-Les Inspecteurs lui. ouvrirent. Elle
apportait, : dans i un'immense carton, de
nombreux dessins.
1 .La comptabilité des deux officines a
été examinée. Elle a révélé que le trafic
durait depuis plusieurs années déjà et
qu'il rapportait aux deux femmes incul
pées la coquette'somme de 40 à 50.000
francs par mois.
t ■ Mmes-Davis T et Olivier et leurs com
plices seront poursuivies pour contre
façon;.'- ■ ■■ ■ *
par Jean Perrt£àuil
Ce matin-rlà, le Calypso, le Thêtl»
et deux autres sous-marins de deu
xième classe, prirent précipitamment
la mer. - .
, A, douze nœuds, on . les vit gagner
le sud, en ligne .de file, et les vagues
que gonflait le mistral les recouvri
rent.de bout en bout.
Le chef d'escadrille, après deux
heures de route, les dispersa de toua
côtés. Ils stoppèrent, et, ballottés par
la mer, ils attendirent au bon en
droit l'ennemi sorti de ses bases pour •
attaquer le port de Toulon.
. Dans la « baignoire » de la, pas
serelle, seuls veillaient l'officier de
quart, et un timonier breveté. Sous
leurs pieds L'équipage étouffait dans
une atmosphère, lourde et pesante
d'huile. L'a:erce tardait.,
E^e commença avec un télégram
me reçu à la T. S."'P. Nos avions
avaient vu l'adversaire.
Un de ses torpilleurs courait au
loin à l'horizon. Alerte ! .
Le klaxon hurla. Les deux hommes
de la baignoire disparurent dans le
panneau qyi se referma sur eux. Au
DRAME DE FAMILLE PRES DE CHAUMONT
POUR PROTÉGER SA MÈRE
on jeune fcomme tue son beau-père
de deux coups de fusil
Le meurtrier sp , constitue prisonnier
■ Chaumont, 8 Août. — Le paisible fau
bourg de la Croix-Coquillon vient d'être
mis en émoi par , un crime commis hier
soir. Dans .une maison isolée, vivait la
famille Houdenot, composée ' du père
Léon Houdenot, 42 ans, employé au dé-'
pôt de. la gare de Chaumont, marié avec
une veuve.de; guerre, Mme Segais,. mère
de deux fils dont l'un bharles. 20 ans.
également employé à la Compagnie est
un . brave garçon estime par ses chefs.
Son beau-père, Houdenot, s'adonnait à
la boisson et rendait la vie difficile au
tour de lui. Comme il était brutal-avec
sa femme,- celle-ci, pour- se soustraire,
ainsi:que ses enfants, à ses mauvais
traitements, avait dernièrement déposée
une demande en divorce, puis avait re
pris le dur collier au foyer conjugal,
sur. la promesse du mari de s'amender.
Mais Houdenot l'oublia vite et les scènes
de brutalité, réprirent; Hier soir,- ren
trant ivre, Léon Houdenot .chercha que
relle à sa. femme et la frappa violem
ment. Charles Segais voulut protéger, sa
mère. -Mais t , son beau-père le menaça.
Croyant sa mère en danger, le jeune
homme saisit- dans la" cuisine un. fusil
de; classe i, et -tira deux, coups, sur. le
mari brutal qui reçut la- charge en;plei-
ne, poitrine. Touohée,à mort, la victime
sortit; de la ; maison et ..alla - tomber dans
un fossé bordant la route.
Charles • Segais, atterré, partit à in '
ville proohe se - constituer prisonnier. Il
fut. incarcéré; à. la prison. • ;
' ■ ■ 1 . L, I ■ ,
78.000 FRANCS'DANS UN MOUCHOIR
- ' À> ■ '
Brioude, 8 Août. — Un charron. Pré--
déric Larigalle, a trouvé à la foire ' de
Mours un mouchoir contenant pour
78.000 francs de bons de la Défense na
tionale, qu'il- a remis à la mairie. -
Vous pouvez encore
- participer à notre -
GRAND CONCOURS
DES DEPARTEMENTS
VOIR E N 2'
ET 5* PAGES
■2J>00 prix valant -250.000. francs
Le mouilleur de mines « Castor » : -
poste central, un maître de service
dirigeait déjà la plongée. Quand les
« purges » furent ' ouvertes, l 'eau ,
glouglouta dans les ballasts.
— Quinze mètres! dit le comman
dant. Les gouvernails de plongée « moins toute » /...
— Quinze mètres / répéta le maî
tre. ■
— Quarante secondes; .fit le com
mandant, ce n'est pas mal!... '•
En deux tiers de minute nous
avions atteint cette profondeur.
; U.n calme immense régnait à bord.
Seuls s'entendaient le ronronnement
des moteurs électriques et le soupir
des prèsses à huile: '.
— Immersion 13 mètres, balan
cez!...
L'assiette du sous-marin fut posi
tive puis négative, et montèrent à la
surface les dernières bulles d'air en
traînées par sa coque.
— Bateau pesé! annonça le maî
tre...
■■ A un centimètre près, pous tenipns
.notre profondeur... '
roto
•rme
j — Fermez les purges!... . ;
La fermeture. claqua sèchement.
Le périscope hissé, nous , révéla le tor-
Diùeur à deux mille mètres, : et, le
trouvant ' trop maigre gibier, nous
stoppâmes notre machine pour le
laisser passer sans -bruit; Il disparut.
Au loin, une lourde fumee nous
smnala l'escadre ennemie, Ses spo-
tings apparurent au ha ut - des niàts
tripodes, puis ses coques noires et
tous les torpilleurs qui l'escortaient.
Le commandant cria:
— Aux postes de combat! Disposez
les tubes lance-torpilles...
L'officier en secçnd prit, alors la
direction de la plongée'et le panneau
de- sécurité, violemment declanché,
isola dans le kiosque le commandant
et ses trois aides:
Immersion trente mètres!f ;
On cbule à pic. A 35 nœuds, passe
sur nous un grand torpilleur de l'es
corte. On entend à travers la coque,
le bouillonnement furieux de ses hé
lices. Puis plus rien: - y
— Immersion 13 mètres!.* •
Dans l'objectif du périscope appa
rut la file cuirassée : ; -
— Tubes lance-torpilles parés? .
— Pares!...
Coups de sonde incessants, mais
brefs, du périscope. Calculs.
— Tube d'êtrave, attention! ,,
. — Feu!,...
. L'officier en second a appuyé sur
un. bouton. Un fort bruit de chasse
d'air eVun bouillonnement à l'avant:
— Torpille partie! avertit' le tor
pilleur du tube d'étrave...
— Immersion 60 mètres!.i.
Prudence. Attention aux urenadesl
Dieu est avec nous. - -
Et quand nous faisons surface;
£ 1 ,, , , , ~
•.-.L'âne chargé de cruches
évoque les villages
;'et les gaves des Pyrénées
Et aussi tes belles légendes. Du soleil, de i'eau vierge,' du Vin pur
La situation s'améliore dans le Nord
Stationnaire à Tourcoing, la grève décroît à Lille
" On a banni de la rue parisienne
les chèvres et leur bouc, leur pâtre
à béret et à syrinx. C'est la première
Bucolique. Mélibée, . ramenant son
^ troupeau, croise en chemin l'heu-
. reux Tityre, qui pousse vers la ville
et la fortune son âne chargé de
'cruches. Sec et court, le pas trico
tant, ses paniers , haut troussés, le
bourriquet va parmi les jupes lon
gues, les taxis, les cars étages et ver
nis qui, du Sacré-Cœur au Panthéon,
tissent l'étoffe bigarrée des Etats-
Unis. d'Europe* Du foin sauvage de
; son bât émerge un bec, une anse,
un col, et, sur un désir du passant,
Thomme, un Pyreneen strict et
'bronzé, extrait du nid un beau
.pichet d'argile rouge. Ainsi, à la
foire dij canton, la commère tire un
' canard de sa corbeille. Il suffit. Mal
gré le fracas-et la mécanique de
Paris, voici évoqués le village et. le
gave, la charrette bleue devant l'au
berge tousse, la cladine pastorale et
l'arôme du val.'L'asîcot, tout comme
un gentilhomme du grand siècle,
potte sur son échine castel, pré.
moulin,' il porte les mountagnos
regalados. Cet ânè est chargé de
reliques. Et il sait se tenir. Il ne
brait pas. • .
- prâce à -lui, la table et le buffet
s'ornent de cruches, de pichets, d'al-
"caràzas. A côté de quelque gargou
lette d'Afrique, souvenir du cente
naire, admirez dans sa perfection
cette «hydrie» d'argile mince et
- sonore qu'unp fille aux bras, nus,
quand l'auberge est close au soleil
; et aux mouches, pose, là-bas, avec
un rire d'eau vive, sur la table des
muletiers. Sa panse poreuse «s'ar-
gente d'une exsudation subtile com
parable à « la pourriture noble » du
raisin. Sa hanche et ses orillons
gardent dans leur fragilité des.cour
bes éternelles. Si le sein de la vierge
- et le flanc de la femme, co#ime le
croient les poètes, ont inspiré le pre
mier tourneur, hortorons-jusque dans
la glaise domestique du cruchon la
.volupté de 1' « argile idéale».j
c « Notre patron, c'est Dieu ^ dé
clarent 1 ; les .potiers'. C'eët.avec de via
terre, mouillée, qu'il «modela le pre
mier homme-sans le- garantir,
hélas ! d»' moins après la chute, du
retrait, de la tressaillure ■ et de la
casse.. Il-estpeu d'états dont l'humi-
.lité comporte autant que celui-là de
noblesse «et, de poésie. Dans l'ateiiçr
d'un potier de. Sicyone naquit, par
un miracle d'amour, l'art d,u dessin
quand la fille de' Dibutade cerna
djun trait au poinçpn sur le mur
blanc l'ombre portée d'un amant
infidèle...
Il faut bien cependant entendre
les sceptiques. Rien-ne nous oblige
à les croire. Ceux-là vjo'nt racontant;
que l'homme de génie qui façonna la
première çruche copia tout ? bonne
ment la citrouille et la calebasse...-
,Ce qui nous .'plaît .et nous émeut
surtout, c'est le vieux potier de» nos
villages arrachant à pleine main la
. pâte qu'il place sur la glrelle du
tour, l'attaquant au pouce et à
l'ébauchoir, tandis que son pied
donne la pulsation, le rythme, 1^
vie. Mais c'est la çhanson (Jui Im
prime à la glaise 1 s'a mélodie.
. Il n'est pas rare de découvrir en
Rouergiie et en Quercy, au hasard
des fouilles, des pots où se lit encore
flans l'argile jaune ou rose le nom
d'Albys. Un tesson même, un cassot,
un éclat, loin de perdre leur mouve-
- ment et leur cadence,, nous remet
tent en mémoire ce que M. René
Schneider disait des fragments
d'amphores frumentaires qui for
ment aux portes de Rome le mont
Testaccio :. « Ici, quel que soit le
bout que l'on tienne aux doigts, l'es
prit achève la coUrbe, de lui-même,
-par simple besoin d'être heureux».
' Cet Albus, nous est mieux connu
et nous reste .plus cher qu'un autre.
On a décpuvert à La Gauffresenque
une de sès fournées au complet inr
tacte, rangée pour la cuisson et
qu'un éboulem'ent, selon toute appa-~
rence, perdit pour lui,- sauva pour
nous. I/artisan, de la sorte et.malgré
soi, nous a légué un peu des secrets
de" son travail, de son commerce ;
il nous renseigne encore sur les
goûts et les,besoins de sa clientèle.
Il y avait « de l'air du temps »
- dans ses pots, 1
^e tourneur de glaise, assurait sou
vent le nom et le renom de sa cité.
Ce lustre — ce vernis — persiste
encore à travers les années et les
déformations linguistiques. Il 'nous
reste," par exemple,'Uzech-les-Oules
iolloe),. pots, marmites, Félines, Fli-
nes, Flins... -(jigulina). fabrique de
poteries, ce qui nous permet'de don
ner un souvenir aux,« rustiques flgu-
lines » de Bernard Palissy...
. Cependant notre • âne va trotti
nant. H porte tant de pittoresque,
d'images, de souvenirs que l'on
tremble pour son maître et pour lui.
Tityre n'ira-t-il < point rejoindre
Mélibée ? Il y avait trois ou quatre
petits troupeaux de chèvres dans
Paris la grand' ville. Peut-être en
reste-t-il encore un, pour mémoire.
Mais on voit bien depuis quelques
semaines, au rythme et à l'aisance
de la circulation, que l'engorgement
de nos voies, était d'origine caprine.
On peut regretter» -sans doute, un
peu de lait frais, breuvage aigrelet
qui nourrit le maître des, hommes et
des dieux, et cet air de chalumeau
juste, bucolique et pur, qui .consolait
nos oreille?, à la fois du discord des
trompes et de la musette : du rem
pailleur de chaises toujours .basse
d'un quart de ton. , *
Hier; pourtant, une voiture à bras,
lente; lourde, tirée par un pauvre
vieil homme — « c'est impie », dé
chirait un' 1 de ces Américains dont
la -barbarie menace notre civilisa
tion sentimentale — montait la rue
de Vaqgirard, de la rue Guynemer
à l'Odéon. Derrière, une série d'au
tobus S, qui vont au moins par qua
tre, un taxi", la- huit-cylindres d'un
sénateur, un Z, trois H dont un bis
on sentait qu'il en arrivait d'autres.
Tout ce train suivait au pas. On
avait envife 'de médire du défunt' Du
musée du Luxembourg aux portes du
Sénat, quatre agents échelonnés,
rouges d'orgueil et de soleil, admi
raient ce majestueux triomphe du
règlement. Et le pauvre homme, lâ-
haut, sa main sèche au brancard et
le harnais au cou, semblait virer,
avec toute la misère et toute la
« poisse » de sa vie, cette longue
chenille d'autos.
Il se trouvait quelqu'un dans le
,cortège pour regretter les' . petits
troupeaiix.de chèvres à tête mousse,
au pis gonflé;, qu'hn-cri, un claque
ment de fouet, un geste, rangent.au
■bord du trottoir. C'est le -Béarnais,
dit-on, qui aurait eu l'idée, jadis,
d'appeler à Paris ces nourrices pyré-
: néenyips'. Mais tel Malherbe. dégas-
eonnani; la langue et la Cour eh
renvoyant aux provinces d'Oc les
mots trqp frottés d'ail'et de Juran
çon, M. • Chiappe pense-t-il- dégas-
conner la rue. parisienne ? Il aurait'
fort à faire' .et ce serait .dommage.
La bonne humeur devient si rare.
.Elle-est si'nécessaire.-Çiajgeons que
jbe: bourricot nous-sera conservé jus
qu'à la dernière crifcKe. - , '
Sait-on jamais la subtile leçon des.
choses ? Le bouc est. parti avec ses;
chèvres mais, voyez : la jeunesse "re
commence à porter la barbe. L'ânier,
de 'Montparnasse à l'Opéra, débite'
ses rustiques amphores : les femmes'
déclarent à nouveau la coupe • du :
sein et la courbe des hanches— les
flancs du vase. Enfin, dans , ses pi
chets ",et cruchons fourrés de foin,
le Pyrénéen, un peu sorcier comme
tous - les • gens de -montagne, a su
enclore, avec l'âme du gave .et la
fumée des garbures, quelques-uns de
ces contes qui furent le fin péché
de la reine de Navarre. Ajoutez-y
les plus belles legendes gasconnes de
Jean-François Bladé. Du soleil, de
l'eau vierge, du vin pur. j,
t Léon Lafage.
-UNE AVIATRICE DE 14 ANS
Une-colonne de grévistes dans les rues (Voir l 'àrticle en 3* "page)
PRÈS DE CAHORS
UNE AUTO S'ENFLAMME
et trois de ses occupants
sont brûlés vifs
Cahors, 8 Août. — Le docteur Oo-
bfot et sa femme, le dacteur-Motot' et
Je chauffeur Alexandre, tous de Lyon,
se rendaient à Capvern, hier soir, vers
18 heures., Ils venaient de dépasser le
village de Concots, à 30 kilomètres de
Cahors, lorsque, pour une cause incon
nue, ' l'auto prit feu. Seule Mme Cobrot
put se dégager. Elle assista impuis
sante à l'horrible agonie de son mari
et à celle de ses autres compagnons
de voyage. Les trois cadavres carbonisés
furent recueillis paroles habitants du
village et transportés à la mairie.
Paris^Londres et retour
en 1 hydrocycle
Reiié -Bavard, qui partira - aujourd'hui, - à
midi, dU port de Courbevoie, pour
accomplir, sut: son hydrocycle, sans ba
teauconvoyeur, le: raid ParisrLondr.es: et
retour. Le départ, - sous la présidence de
M. André Grisoni, maire de Courbevoie,
sera' donne par Mlle Mistingilett., „
J'RES DE PIERRELAYE
< '■ ? •».- y •
Un apprenti chauffeur lance
sa voiture dans un champ
et tue deux femmes
i—i ■ .
Deux jeunes filles sont également
i blessées
Miss Leslie Maril ',
une "jeune Anglaise de 14 ans; travaille
pour obtenir son brevet de pilote, afin
de tenter la' traversée de l'Atlantique,
■ quand elle aura 17 ans
rVTTTTVTTTTTTTVTTTTVTTTTWl?
L'âne chargé de cruches dans les rrçfes. dé Parte
M. Courty, entrepreneur de menuise
rie à Plerrelaye, donnait, hier après-
midi; une"leçon de conduite automobile
à son futur'chauffeur, M. Léon Duchet,
âgé de 35 ans, demeurant 46, rue Victor-
Hugo, à Pierrelaye. .Tous deux roulaient
sur la route de. Ham à Sergy, lorsqu'à,
la suite d'une_fausse manœuvre de l'ap
prenti chauffeur, la voiture entra dans
un champ, fauchant quatre femmes qui.
conversaient.
■ Deux d'entre elles, Mmes Julienne
Lam'y, 56 ans; 13, .rue Nationale, et Ge
neviève Purnon, 59 ans, chemin de la
Sablière toutes, deux à, Neuville-sur-
Oise, jjnt été tuées, sur le. coup. Deux
jeunes filles, Mlles Alphonsine Fleury,
18 ans, ^et sa sœur, Juliette, 16 ans, 40,
rue de Sergy à Neuville-sur-Oise, ont été
légèrement bleSsées. -1
hauteur de l'accident a été prié de se
tenir'à la disposition de la justice, et la
voiture a été mise sous scellés. .... .
Au x Vérités
de La Palisse
Un^ultivateur de la Nièvre vient de sé
pendre parce que le maùvais temps
l'empêchait de faire sa moisson. Par une
singulière ironie du sort il s'appelait
Portejoie. Il avait 65 ans. Il devait donc
être endurci contre les misères de la vie
rurale. Cependant, son défaillant cou- ;
rage n'a pas résisté à. l'épreuve de cette
année cruelle. !
Je me garderai de l'approuver «t de
le dônnfcr en exemple. Mais pour si ex
cessive et regrettable» quelle soit, sa:
sombre résolution montre mieux qne
tous les articles à quel point Tlntern-'
pêriD peut ' désespérer l'homme de la
terre quand -elle détruit sous ses yeux
les fruits d'un < long et pénible effort.
On parle'souvent-des bénéfices-réali
sés par la culture dans la courte période
qu^ a suivi la paix. Ils ont permis aux
paysans de réparer leurs étahles et leurs
granges, de mettre quelques - sous de
côté. Mais il suffirait de quelques étés
comme celui-ci pour 'vider, le bas de
iitine." ' " ' ■ ■■ ■
C 'est surtout la jeunesse que l'incer
titude du résultat dégoûte. Le fils de
Robert est venu hier me dire adieu.
Il a trouvé du travail à la ville. Il
quitte la métairie, et le métier.trop
tiasuels J'ai peur qu'il ne soit.pas le
seul. A chaque année., d'intempérie le
village se 'dépeuple, même lorsque sévit,
-comme cette année, la crise industrielle.
Se dépeuplerait-il si l'existence y était
aussi facile, - le - profit • aussi assuré " que
d'aucuns le'prétendent ? ,
Monsieur- de La .Palisse,
En S' page*: Notre conte : Le point de
vue de Justine, par Jeanne Landre.
LES RESULTATS
de la Conférence de Sinaïa
analysés par M. Marinkovitch
« L'accord obtenu n'est dirigé
contre qui que ce soit » déclare
le ministre '
Belgrade, 8 Août, Parlant des ré
sultats ' de la Conférence
ministre des Affaires étrangères, Mr Ma
rinkovitch, qui séjourne actuellement ft
Bled, a déclaré que l'importance .des ré
solutions prises réside surtout dans
l'établissement d'un plan pour un tra
vail commun, politique et économique,
des deux pays.
Le ministre a ajouté que le. succès de
la Conférence ne l'a pas étonné, car il
l'avait prévu pour bien des raisons ; il
s'en réjouit d'autant plus sincèrement.
11 est convaincu que l^ccord réalisé aura
des répercussions favorables non seule
ment'pour les deux pays directement in
téressés/ mais encore pour toute. l'Eu-,
,rope centrale et orientale v La Conférence,
de. Sinaia marque une ..date significative:
.dans le développement de l'organisation;
internationale.
En terminant -le, ministre. a dit que
l'accord de Sinaia rie pouvait pas être;
dirigé.contre qui que ce soit. Le but des
négociateurs est simplement de soutenir
l'agriculture, des deux pays pour lui per
mettre, de sortir de la ,crise qu'elle tra-.
verse en raison de. la concurrence des
marchés mondiaux. Pour ; arriver à ce
but, il n'est pas nécessaire de demander,
des sacrifices aux pays agricoles d'outre
mer, car I ps -excédents exportables Ce la.
Roumanie et de la Yougoslavie sont-.déjà
écoulés dans les pays- .industriels d'Eu-,
rope, mais "à de^ prix, très bas. i
'— Nçus cljerchoijs i, obtenir des prix
plus' favorables afin "de libérer, notre agri
culture du lourd tribut qu'elle payait; la»-
'justement.---* • ' •<* " -
— : — : —;
Un jeune liomme avait volé
, une dizaine de taxis
est arrête et deux, de tes complices
' sifnt inculpés:
•■Dans le monde, de la cambriole, l'âge
importe peu. C'est ainsi que, malgré-, ses
17 ans, Maxime. Haudé, fils unique d'Une
très honorabl» 1 famille avait ' adopté
1 étrange mais lucrative) profession -de
voleur de taxis jet de voitures de . place,
ill opérait généralement vers midi, dans
la peu passante rue de Lille, a l'heure
où les chauffeurs se .retrouvent pour,
déjeuner et laissent leurs voitures sans
surveillance à la porte des estaminets.
Depuis quelques semaines, nombre de
taxis disparaissaient ainsi sans, que leurs
infortunés propriétaires pussent - mettre
là main sur l'audacieux nmlfaiteur. i
Hier cependant,, des ag|nts- aperce
vaient, rue du Bac, l'vihe des voitures vo
lées dont le numéro, 2.099-R.B.5. leur
avait été communiqué. Maxime Haudé,»
qui se trouvait au volant ne put, cacher
son trouble et fut conduit au commissa
riat Saint-Thomas d'Acquin, où M. Bau-
dier, secréaire l'interrogea longuement,
i — Combien de taxis avez-vous ainsi
dérobé, lui demanda-t-il î ( - . .
; —Dix. ou douze, peut-être... ' -
— Et qu'en avez-vous fait ?
— Je les ai abandonné un peu partout,
dans la rue ou dans les garages.
Cette explication paraissant fort peu
vraisemblable, M. Baudier put établir la
culpabilité d'un ami de Maxime Haude,
et de sa femme, M. et Mme Conte. Tous
deux ont été priés de se tenir à la dis
position de la justice, tandis que le pré
coce malfaiteur pétait : envoyé au Dé
pôt. Il est cependant probable que
d'autres complicités:- furent nécessai
res au •> jeune Haudé pour: organiser- la
vente des taxis volés et c'est dans ce
sens que M. Baudier, certain de se trou
ver en présence d'une bande spécialisée
poursuit son enquête.
Les commandants Girier et Weiss
volent de Paris à Bucarest sacs escale
Les'commandants Girier çt Wetss.'ont
partis-hier matin du Bourget,-à 6 h. 14,
pour (tenter »de s'attribuer la Coupe Bi-
besco,,'qui'a.lieu sur le parcours,Earis-
BUcarest sans escale.'Ils, ont réalisé cet
exploit,-'couvrant la distance' en 8 -heu
res' 50' 'de vol, à 220 kilomètres &
l'heure.• ■•/s. < > ■■■(.
A LA STATION DU METRO : COMMERCE
UN VIEIL ENCAISSEUR
est dévalisé
par deux pickpockets
L'un d'eux est arrêté,
mais nie être coupable
■ Pour se faire quelque argent de po
che,; un ancien encaisseur, âgé aujour
d'hui de 71 ans et veuf, M. Florentin-
Philibert Blanvillain, ' demeurant aux
Petits-Ménages, à ' Issy-les-Moulineaux,
où il occupe un lit dans le pavillon Cro-
zatier, avait obtenu de la Banque Lehi-
deux, " 3) rue : Drouot, d'être employé à
certains travaux d'encaissements supplé
mentaires. \ ; . , . ;
- A cet effet, M. Blanvillain avait été
envoyé hier après-midi dans divers éta
blissements de crédit du quartier de
Grenelle'et,-ayant encaissé quinze mille
ffancs d'une! part, et treize mille huit
cent quarante-trois francs d'autre part,
il décida de répartir ces sommes dans
ses poches. H-plaça donc les. quinze bil
lets de mille dans la poche gauche Inr
tériéure de son veston, tandis qu'il ajou
tait les treize mille huit cent quarante-
trois francs aux quarante francs lui ap
partenant, que contenait son portefeuil
le, lequel fut enfoui dans la poche droi
te.Puis, tranquillement, le vieillard quit
ta la dernière. banque où il avait eu à
faire, et se dirigea , vers la station de
métro Commerce.
•Le train: filant vers l'Opéra Venait
d'entrer en gare et'M. Blanvillain allait
pénétrer dans l'une des voitures, lors
qu'il sentit qu'une main plongeait dans
la poche gauche de sa veste, où se trou
vaient les quinze. billets de mille francs.
Energlquement, le vieil encaisseur- saisit
QUINZE JOURS
AV EC L'ESCAD RE
V.- Gens et bateaux delà flotte sous-marine
Le sous-marin sort du port de Toulon
Nirirascliki Bora -.
le. poignet et fit face ,. au, pickpocket.
iL'homme, qui avait déjà réussi à s'em- -
parer de la liasse, ouvrit alors'la main',
et les billets tombèrent .à ..terre." Sans là--
cher son voleur, M. Blanvillain .se'baiâ-
,sa et ramassa l'argent. Mais un. .autre
: individu, profita de; la circonstance pcùr,
plonger, .jsa ,main dans la poché ,'droitë,
s'emparer- du ■ portefeuille jt disparaîtra
javec les treize mille Ihuit cent - quatre-;
fVjnçtTtrols franqs • qu'il «contenait... /..s.
. -Ainsi ;pris'/entre-.- deux. -feuxt -le- pauyçc
encaisseur ne 4 sut - pïus* de -que-l'^CÔté
•donner de la- tête, et 1 lâcha son pre
mier ! Voleur, • non sans, cependant crier,
au secours. Une bousculade se produisit,
etTun des employés de la stationj—M.
Robert Dagnaud, "27 ans,'- demeurant.
11,- rue Maublanc, saisit un homme qui
se tènait encore auprès de
emparé des quinze billets de- mllle', qu'il
avait dû lâcher sous l'étreinte de l'en
caisseur. • Un agent requis conduisit le
personnage au bureau de M. Evrard,
pommissaire_.de...police. ,du quar.tier.de
Grenelle, où, après avoir décliné son
identité-, Nimiraschki Bora; 34 ans, d'ori-
gifte grecque", sans profession", demeurant
65, rue Traversière, il ■ nia formellement
être l'un des'agresseurs.' ' :
: Confronté avec'M. Blanvillain; M. Da
gnaud et un jeune témoin, Maurice Na-
gelkop, 16 ans,' 16, rue PferrerDupont,
il.affirma'voir pour 'la première^fqis ces
personnes, , mais par contre les deux
hommes ,-
le premier voleur du ; vieillard.^ *'
! Bora, qui occupe depuis environ 5! un
an un petit logement-d'un loyer annuel
de .douze cents francs .qu'il partage avec
une de ses compatriotes, Mlle Anna-Ni-
kilopaulos, -a cependant été -envoyé au
dépôt dans. la. soirée. Le. comnjissaire de
policé recherche le deilxième personna
ge, qui-a fui avec le portefeuille et ses
13.883 .franfcs. - ,, , , ,
Mort de M.
François Guérault
tféputé (Mennes
Rennes, 8 Août,
— M. François'Gué
rault,- député de
Rennes Sud-Est, qui
était revenu samedi
de Paris po.ur pren
dre quelque repos
dans -sa - propriété
de Vitré, est-décédé
aujourd'hui à 13 h.
15, des suites d'une
congestion pulmo
naire,
' M: Guérault était
âgé de 56 ans.
La neige sur le Canigou !
Perpignan,- 8 Août. Le mauvais
temps persiste dans la- région. La -pluie
est tombée, abondamment dansr -la ' plai
ne, -tandis , que la -neige - couronnait *le&
massifs du-Canigou et des autres mon
tagnes dudépartement. ' , '
PROJETS DE VILLEGIATURE
Ah "J aller dqnt un tout petit pays, au milieu des bois, des prés et
des cultures !... ' ' ■ ' <
— C'est-ça ! et habiter dans le plus grand palàce- pour danser tous les soirs
au ~$on de ,plusieurs jats J mm - .-
Deux femmes copiaient
sans vergogne
les nouveaux modèles
des grands couturiers
Elles gagnaient à ce trafic
. 50.000 francs par mois
Depuis longtemps^ déjà, les maisons
de haute couture qui maintiennent sur
la terre entière le - rayon de l'élégance
française,. se plaignaient d'être impuné
ment pillées par des-organisations très
bien agencées, qui envoyaient dans leur?
salons, d'habiles dessinatrices chargées
de copier subrepticement les modèles.
Les croquis étaient ensuite envoyés, en
Ariiénque 1 deint les achats sur-la place
de Paris s'étaient de ce fait Singuliè
rement ralentis. iLe: syndicat de la haute
couture obtint d'abord que soit appli
quée aux affaires- t de mode la loi sur
les œuvres d'art."
Le trafic continuait néanmoins. Hier,
à. la requête de M. Dangel,'représentant
la société du droit d'auteur- à l'associa
tion pour la défense des arts plastiques,
MM; Badin et Guillaume, commissaires
à-la police','judiciaire', ont perquisition
né -chez- deux personnes soupçonnées - de
se livrer à ces copies, M. Badin,. chez
Mme Davis, née. le'8 février .1892, à East-
Drange (New-Orléans), 8 bis,, rue de la
Terrasse 'Mf Guillaume, chez Mme
Ida Olivier, née Pai;neff, 75, avenue de
Breteull. Les magistrats ont saisi à ces
deux domiciles ■ de nombreuses collec
tions de- dessiijs, d'échantillons, • ainsi
qu'un code qui permettait aux Jraficants
de " correspondre sècrêtem"ent. "Ils ont
également' trouvé" un important lot' de
copies qui-devaient partir' dans la soi
rée pour l'Amérique. . V
-Détail; piquant. Au moment même où
M. Badin perquisitionnait' chez Mme
■Davis»; une jeune femme sonna à la
porte,-Les Inspecteurs lui. ouvrirent. Elle
apportait, : dans i un'immense carton, de
nombreux dessins.
1 .La comptabilité des deux officines a
été examinée. Elle a révélé que le trafic
durait depuis plusieurs années déjà et
qu'il rapportait aux deux femmes incul
pées la coquette'somme de 40 à 50.000
francs par mois.
t ■ Mmes-Davis T et Olivier et leurs com
plices seront poursuivies pour contre
façon;.'- ■ ■■ ■ *
par Jean Perrt£àuil
Ce matin-rlà, le Calypso, le Thêtl»
et deux autres sous-marins de deu
xième classe, prirent précipitamment
la mer. - .
, A, douze nœuds, on . les vit gagner
le sud, en ligne .de file, et les vagues
que gonflait le mistral les recouvri
rent.de bout en bout.
Le chef d'escadrille, après deux
heures de route, les dispersa de toua
côtés. Ils stoppèrent, et, ballottés par
la mer, ils attendirent au bon en
droit l'ennemi sorti de ses bases pour •
attaquer le port de Toulon.
. Dans la « baignoire » de la, pas
serelle, seuls veillaient l'officier de
quart, et un timonier breveté. Sous
leurs pieds L'équipage étouffait dans
une atmosphère, lourde et pesante
d'huile. L'a:erce tardait.,
E^e commença avec un télégram
me reçu à la T. S."'P. Nos avions
avaient vu l'adversaire.
Un de ses torpilleurs courait au
loin à l'horizon. Alerte ! .
Le klaxon hurla. Les deux hommes
de la baignoire disparurent dans le
panneau qyi se referma sur eux. Au
DRAME DE FAMILLE PRES DE CHAUMONT
POUR PROTÉGER SA MÈRE
on jeune fcomme tue son beau-père
de deux coups de fusil
Le meurtrier sp , constitue prisonnier
■ Chaumont, 8 Août. — Le paisible fau
bourg de la Croix-Coquillon vient d'être
mis en émoi par , un crime commis hier
soir. Dans .une maison isolée, vivait la
famille Houdenot, composée ' du père
Léon Houdenot, 42 ans, employé au dé-'
pôt de. la gare de Chaumont, marié avec
une veuve.de; guerre, Mme Segais,. mère
de deux fils dont l'un bharles. 20 ans.
également employé à la Compagnie est
un . brave garçon estime par ses chefs.
Son beau-père, Houdenot, s'adonnait à
la boisson et rendait la vie difficile au
tour de lui. Comme il était brutal-avec
sa femme,- celle-ci, pour- se soustraire,
ainsi:que ses enfants, à ses mauvais
traitements, avait dernièrement déposée
une demande en divorce, puis avait re
pris le dur collier au foyer conjugal,
sur. la promesse du mari de s'amender.
Mais Houdenot l'oublia vite et les scènes
de brutalité, réprirent; Hier soir,- ren
trant ivre, Léon Houdenot .chercha que
relle à sa. femme et la frappa violem
ment. Charles Segais voulut protéger, sa
mère. -Mais t , son beau-père le menaça.
Croyant sa mère en danger, le jeune
homme saisit- dans la" cuisine un. fusil
de; classe i, et -tira deux, coups, sur. le
mari brutal qui reçut la- charge en;plei-
ne, poitrine. Touohée,à mort, la victime
sortit; de la ; maison et ..alla - tomber dans
un fossé bordant la route.
Charles • Segais, atterré, partit à in '
ville proohe se - constituer prisonnier. Il
fut. incarcéré; à. la prison. • ;
' ■ ■ 1 . L, I ■ ,
78.000 FRANCS'DANS UN MOUCHOIR
- ' À> ■ '
Brioude, 8 Août. — Un charron. Pré--
déric Larigalle, a trouvé à la foire ' de
Mours un mouchoir contenant pour
78.000 francs de bons de la Défense na
tionale, qu'il- a remis à la mairie. -
Vous pouvez encore
- participer à notre -
GRAND CONCOURS
DES DEPARTEMENTS
VOIR E N 2'
ET 5* PAGES
■2J>00 prix valant -250.000. francs
Le mouilleur de mines « Castor » : -
poste central, un maître de service
dirigeait déjà la plongée. Quand les
« purges » furent ' ouvertes, l 'eau ,
glouglouta dans les ballasts.
— Quinze mètres! dit le comman
dant. Les gouvernails de plongée
— Quinze mètres / répéta le maî
tre. ■
— Quarante secondes; .fit le com
mandant, ce n'est pas mal!... '•
En deux tiers de minute nous
avions atteint cette profondeur.
; U.n calme immense régnait à bord.
Seuls s'entendaient le ronronnement
des moteurs électriques et le soupir
des prèsses à huile: '.
— Immersion 13 mètres, balan
cez!...
L'assiette du sous-marin fut posi
tive puis négative, et montèrent à la
surface les dernières bulles d'air en
traînées par sa coque.
— Bateau pesé! annonça le maî
tre...
■■ A un centimètre près, pous tenipns
.notre profondeur... '
roto
•rme
j — Fermez les purges!... . ;
La fermeture. claqua sèchement.
Le périscope hissé, nous , révéla le tor-
Diùeur à deux mille mètres, : et, le
trouvant ' trop maigre gibier, nous
stoppâmes notre machine pour le
laisser passer sans -bruit; Il disparut.
Au loin, une lourde fumee nous
smnala l'escadre ennemie, Ses spo-
tings apparurent au ha ut - des niàts
tripodes, puis ses coques noires et
tous les torpilleurs qui l'escortaient.
Le commandant cria:
— Aux postes de combat! Disposez
les tubes lance-torpilles...
L'officier en secçnd prit, alors la
direction de la plongée'et le panneau
de- sécurité, violemment declanché,
isola dans le kiosque le commandant
et ses trois aides:
Immersion trente mètres!f ;
On cbule à pic. A 35 nœuds, passe
sur nous un grand torpilleur de l'es
corte. On entend à travers la coque,
le bouillonnement furieux de ses hé
lices. Puis plus rien: - y
— Immersion 13 mètres!.* •
Dans l'objectif du périscope appa
rut la file cuirassée : ; -
— Tubes lance-torpilles parés? .
— Pares!...
Coups de sonde incessants, mais
brefs, du périscope. Calculs.
— Tube d'êtrave, attention! ,,
. — Feu!,...
. L'officier en second a appuyé sur
un. bouton. Un fort bruit de chasse
d'air eVun bouillonnement à l'avant:
— Torpille partie! avertit' le tor
pilleur du tube d'étrave...
— Immersion 60 mètres!.i.
Prudence. Attention aux urenadesl
Dieu est avec nous. - -
Et quand nous faisons surface;
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