Presse et revues
956 pages
Titre : Comptes rendus de l'Académie des sciences. Série 2, Mécanique, physique, chimie, sciences de l'univers, sciences de la terre
Auteur : Académie des sciences (France). Auteur du texte
Éditeur : Centrale des revues (Montrouge)
Date d'édition : 1989-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343942015
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 58253 Nombre total de vues : 58253
Description : 01 juin 1989 01 juin 1989
Description : 1989/06/01 (SER2,T309)-1989/08/31. 1989/06/01 (SER2,T309)-1989/08/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6296918t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-3813
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
C. R. Acad. Sci. Paris, t. 309, Série II, p. 751-756, 1989 755
« Mako » est antérieur au complexe de Kakadian daté entre 2250 et 2 150 M.a. ([4], [9]);
par contre, l'âge de la déformation précoce observée dans « Daléma » est antérieure à la
mise en place du complexe volcano-plutonique de Daléma (1990 M.a.) et ne peut donc
correspondre aux premiers stades de mise en place du batholite de Saraya ([9], [12]). Les
domaines monophasés sont : (a) les formations détritiques situées entre « Mako » et le
batholite de Saraya; (b) le complexe volcano-plutonique de Daléma; et (c) certains
conglomérats (Atack) et peut-être certaines volcanites calco-alcalines du domaine
« Mako ». L'évolution diapirique du batholite de Saraya, globalement monophasée [12],
peut avoir été contrôlée par un jeu en décrochement [11]; elle est datée à 1 970 M.a. [9].
Cet âge est significativement différent de celui du complexe de Kakadian qui recoupe la
schistosité précoce de « Mako ». Une coupure majeure apparaît donc au sein des trois
supergroupes; pour « Dialé » et « Daléma » elle se situe entre les termes carbonatés de
base, et les formations détritiques sommitales monophasées. Cette coupure est probable-
ment soulignée par un épisode volcanique calco-alcalin (Daléma, Mako pro parte?).
Parmi nos observations nous privilégierons celles qui ont trait au caractère précoce
d'une remontée de base de croûte jeune, d'âge Protérozoïque inférieur [4], au bord NW
de la zone d'affleurement de « Mako » où des linéations d'étirement obliques et/ou
verticales par rapport aux directions régionales ont été observées. La direction NE-SW
des structures birimiennes n'est pas une règle : des directions W-NW ou NW, des
schistosités à faible pendage et des chevauchements ont été décrits en Guinée [14] ainsi
qu'au Mali occidental (migmatites orientées NW-SE de Korindji). Les témoins d'une
remontée de base de croûte jeune et étirée et l'interprétation des données gravimétriques
qui indique un non-enracinement de « Mako » [15], suggèrent que l'évolution tectonique
de la région a pu être contrôlée par une obduction précoce (environ 2 150 M.a.) sur un
continent archéen (celui de Mauritanie?) situé au NW. Au cours de cette obduction, la
partie arrière, formée de croûte jeune, aurait fonctionné en extension en contrôlant la
sédimentation et la localisation du volcanisme « Daléma » souligné par une anomalie
gravimétrique positive ([7], [15]). La mise en place diapirique du batholite de Saraya [12]
a pu être déclenchée par la présence d'une rampe à l'aplomb du bord du Craton archéen
sous-jacent lors du raccourcissement survenant vers 1970 M,a. Ce dernier événement
tectonique majeur, responsable des structures régionales de direction NE-SW a été
interprété comme résultant d'une tectonique transcurrente [11]. Une discontinuité impor-
tante est suggérée par l'anomalie décelée en magnéto-tellurique au niveau de
Kedougou [16], c'est-à-dire non loin de la bordure W du batholite de Saraya et pourrait
souligner un contact chevauchant ou décrochant caché (déformation constrictive maxi-
mum) ou, plus simplement, être une conséquence de la présence de schistes noirs connus
à l'affleurement.
Nous envisageons un modèle d'accrétion continue de segments de croûte de plus en
plus jeune (de 2200 à 2000 M.a.), dont la géométrie est contrôlée par un coulissage le
long du bord nord du Craton archéen de Man (rampe latérale en Guinée?, cf. [14]). On
remarquera que la microplaque sénégalaise proposée [17] pour expliquer l'évolution
géodynamique au Paléozoïque présente un bord sud situé dans le prolongement de la
limite Archéen-Birimien plus à l'Est. Un tel « rail » géodynamique a-t-il pu fonctionner
depuis la fin de l'Archéen jusqu'à l'individualisation des bassins sédimentaires
Mésozoïques ?
Ce travail fait partie du projet « Transatlantique 2000 », programme I. N.S. U. Dynamique et bilan de la
Terre, Croissance des continents, contribution C.R.P.G. n° 805.
« Mako » est antérieur au complexe de Kakadian daté entre 2250 et 2 150 M.a. ([4], [9]);
par contre, l'âge de la déformation précoce observée dans « Daléma » est antérieure à la
mise en place du complexe volcano-plutonique de Daléma (1990 M.a.) et ne peut donc
correspondre aux premiers stades de mise en place du batholite de Saraya ([9], [12]). Les
domaines monophasés sont : (a) les formations détritiques situées entre « Mako » et le
batholite de Saraya; (b) le complexe volcano-plutonique de Daléma; et (c) certains
conglomérats (Atack) et peut-être certaines volcanites calco-alcalines du domaine
« Mako ». L'évolution diapirique du batholite de Saraya, globalement monophasée [12],
peut avoir été contrôlée par un jeu en décrochement [11]; elle est datée à 1 970 M.a. [9].
Cet âge est significativement différent de celui du complexe de Kakadian qui recoupe la
schistosité précoce de « Mako ». Une coupure majeure apparaît donc au sein des trois
supergroupes; pour « Dialé » et « Daléma » elle se situe entre les termes carbonatés de
base, et les formations détritiques sommitales monophasées. Cette coupure est probable-
ment soulignée par un épisode volcanique calco-alcalin (Daléma, Mako pro parte?).
Parmi nos observations nous privilégierons celles qui ont trait au caractère précoce
d'une remontée de base de croûte jeune, d'âge Protérozoïque inférieur [4], au bord NW
de la zone d'affleurement de « Mako » où des linéations d'étirement obliques et/ou
verticales par rapport aux directions régionales ont été observées. La direction NE-SW
des structures birimiennes n'est pas une règle : des directions W-NW ou NW, des
schistosités à faible pendage et des chevauchements ont été décrits en Guinée [14] ainsi
qu'au Mali occidental (migmatites orientées NW-SE de Korindji). Les témoins d'une
remontée de base de croûte jeune et étirée et l'interprétation des données gravimétriques
qui indique un non-enracinement de « Mako » [15], suggèrent que l'évolution tectonique
de la région a pu être contrôlée par une obduction précoce (environ 2 150 M.a.) sur un
continent archéen (celui de Mauritanie?) situé au NW. Au cours de cette obduction, la
partie arrière, formée de croûte jeune, aurait fonctionné en extension en contrôlant la
sédimentation et la localisation du volcanisme « Daléma » souligné par une anomalie
gravimétrique positive ([7], [15]). La mise en place diapirique du batholite de Saraya [12]
a pu être déclenchée par la présence d'une rampe à l'aplomb du bord du Craton archéen
sous-jacent lors du raccourcissement survenant vers 1970 M,a. Ce dernier événement
tectonique majeur, responsable des structures régionales de direction NE-SW a été
interprété comme résultant d'une tectonique transcurrente [11]. Une discontinuité impor-
tante est suggérée par l'anomalie décelée en magnéto-tellurique au niveau de
Kedougou [16], c'est-à-dire non loin de la bordure W du batholite de Saraya et pourrait
souligner un contact chevauchant ou décrochant caché (déformation constrictive maxi-
mum) ou, plus simplement, être une conséquence de la présence de schistes noirs connus
à l'affleurement.
Nous envisageons un modèle d'accrétion continue de segments de croûte de plus en
plus jeune (de 2200 à 2000 M.a.), dont la géométrie est contrôlée par un coulissage le
long du bord nord du Craton archéen de Man (rampe latérale en Guinée?, cf. [14]). On
remarquera que la microplaque sénégalaise proposée [17] pour expliquer l'évolution
géodynamique au Paléozoïque présente un bord sud situé dans le prolongement de la
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