Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1926-03-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 mars 1926 11 mars 1926
Description : 1926/03/11 (Numéro 23065). 1926/03/11 (Numéro 23065).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune
Description : Collection numérique : La Commune de Paris Collection numérique : La Commune de Paris
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k629487t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2008
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î Jeudi IL Mars 1926 î
î* '—: : -7— ———;—t*
i N1.23.0B5 - Ste SOPHR, - Le nM),20 J
\ EDITION DE PARIS j;
} 5 heures du matin f
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LA TEMPERATURE £
Hier, à Paris, 10 degrés au-dessus ,d«5
àéro. Nuageux. , , ■ si»".?
Probabilités pour aujourd'hui. ■*- 5foi->
«S Nord quelques pluies ; régions SudJ»
besuu'' temps ; autres régions nuageux. ?
Température : A Paris, maxirn. + 10. J
■ Soleil : l«v. 16 £.16 ;.couch. 17 h. 47.?
Lune : Nouvelle le 14 ; P. Q. le 21.
«VUVWWWWW^WWJWWB
APRES LA (MXSTITOIOX DU XEOTIÈME CABINET BRIAXD
et au Sé
M. Aristide Briand est parti hier soir pour Genève
(Photo_ Petiû Journal)
Les
Au premier plan
Au second plan
E11 liant do l'escalier*: MM. de ■Momie,"* Malvy ,}Rowtan,a Paul -Morel * et » Georges^Leyguesi
Durand■
"Laurent
Chaque fois que M. Briand accep-
'te de-former un '.ministère — c'est
son neuvième —• il termine l'opéra
tion en vingt-quatre'heures. Or, il a
battu son propre record,-puisqu'il
avait accepté à 4 heures-de l'après-
midi la mission que lui proposait M.
Doumergue et à 2 heures du matin,
hier, il pouvait présenter ses colla-,
borateurs an Président de la .Répu
blique. . ;
C'est parce que la présence . de
M. Briand .est indispensable et ur
gente à Genève que l'éminent hom
me d'Etat a accepté de reprendre le
pouvoir et qu'il a voulu aller très
vite. Pour la première fois peut-être,
nous verrons un président du Con
seil et un gouvernement exercer leur
action sans que, leur autorité-ait-
été confirmée par "le vote de la
Chambre, après la lecture (fune dé
claration ministérielle. ' La déclara-,
tion, M. Briand la rédigerai à ; son-
retour de Genève, c 'est-à-dire~lundij
et les Chambres l'entendront sans
doute mardi.
«VW • J
Le nouveau cabinet Briand com-.
prend un très grand nombre de.
membres du cabinet précédent. Il'y
manque M. Doumer, que le vote de
la-Chambre écarte du pouvoir, MM.
Eené Renoult, Cliautemps, Daia-
dier et Chauvin. _
Dans ces dernières semaines,
des désaccords étaient apparus en
tre M. René Renoult et M. Chau-
.temps, d^une pai-t, et • le / président
du Conseil ; de même pour M.
Chauvin. 'M. Daladier, auprès .de
qui M. Briand a vivement insisté,"
n'a pas. voulu se désolidariser de
sou ami, M. Cl;autemps, avec qui il
était entré pour la, première fois
au pouvoir en 1924 dans le minis
tère He^riot.
. L'attribution du portcfeuill e .de
lîln-térieur .et du : portefeuille ..des
Finances a été l'objet d'une discus-,
•sion qui s'est poursuivie entre M.-
Briand et ses collaborateurs de 6
heures, du soir à,2 heures du matin
avec l'interruption du dîner.
Il semblait tout d'abord -que. M:
Laval prendrait le portefeuille de
l 'Intérieur ; puis ili a paru ^préfé
rable, pour donner satisfaction.,_au.
groupe radical-soeialiste,-de confier
ce porteféuille à M. Malvy. , -
Pour ' les -Finances,- - -plusieurs'
njjms ont - été mis en - avant. ;En
définitive, M: Briand a demandé à
M. lîaoul Péret d'accepter Cette -
lourde charge ; M. Raoul Péret n 'a
pas cru devoir se dérober. II.a de
mandé la. collaboration de M.' Fâl-,
Itères, député du Lot-et-Garonne,'
fils:de l'ancien Président de la Ré
publique •- et i qui « est un homme po
litique fort distingué.' : 1
: Enfin, M. Lamoureux, dont on
se rappelle le labeur;et ! l'esprit' po
litique au cours de ses fonctions-"
fatigantes ' de. rapporteur général
du budget, recevait le " portefeuille,
de l'Instruction publique. - > ■
■ Pour les sous-secrétaires d'Etat,
M. Daniélou passe- de 'la Marine
marchande-à la présidence" du Con
seil ; il est remplacé à la Mari
ne marchande par M. Mario Rous-
tan, sénateur de l'Hérault ; M.
Paul Morel remplace. M. Chau
vin aux Régions libérées. Les autres
sous i-secrétaires : d'Etat gardent,
leurs fonctions. . '
Le ministère ^paraît comme un
rh inistère ' de concentration à '■ gau-,
clie. Il comprend ■ trois hommes
politiques qui n'ont jamais été au
pouvoir : M. Lamou^eux, député,
4e l'Allier, qui va être le plus-jeu-,
ne membre du gouvernement, puis
qu'il n 'a pas encore trente-huit, ans, •
étant né en septembre 1888, M. An-'
drë Faliièvés, et Mi Mario Roustan,
sénateur de l'Hérault.
Ï1 est inutile de rappeler la car
rière politique de M, Raoul Péret,
qui - fut : durant, toute'la. dernière, lé
gislature ■ président de la Chambre,
et / celle. de *M. - Malvy, qui.-, revient'
aujourd'hui sau - ministère qu'il- a
longtempstdirigé.- '
PREMIER CONSEIL
DE CABINET
M.. Raoul Péret, le nouveau
ministre des Finances, déclare;
« Je veuxdes chose» simples
et rapides, et m?entourer 1 de
techniciens >}.' , , :
! Les - membres - du nouveau nui nistère
ont ; tenu'.hier .mâtin' au Quai- à -Orsay
un premier conseil .de cabinet. 1 Getlp
réunion avait surtout pour b'ut de con
firmer "les décisions"- envisagées : sa
cours de'la'unit et 1 cqnceiTtant -'les
soûs-seei'étaiiats d'Etat.' Aucun ehan-
gem'ent p n?a été'' a pporté ' dans - ces •dési
gnations. -• ' - '
Un' échange de vues a - eu; lieu -en
suite sur la-situation'.générale,- notam-,
ment en -ce.-qui concerne les/Fiuanfces.,
Un-prochain conseil'de cabinet aura
lieu lundi pour'examiner- les termes de,
la* déclaration ^ministériellequi : seront
définitivement ' arrêtés ..mardi * matin,
en conseil des--ministres. ■ : -
1 A l'issue de-ce-conseil,-M: -Raoul
Péret, * ministre'"'des ;• Finances, à .qui.
nous demandions . s'il i. avait déjà .ex-,
posé à ses collègues; ses intentions • en
ce qui concerne d'équilibre,'nous -a- ré
pondu : ,- ■ -
, — J'estime a qu'à ■ ■ ■ l'heure actuelle, • il-
faut préconiser des .choses simples* et.
d'exécution ' rapide;.- Pour -.cela je compte
(n'entourer de ,-eonseillerst financiers q ua- .
liflés. Des - mesures ;- proposées par .'des;
technipiens " peuvent* seules^donner. com-:
flaiice. -,
: — Irez-vous en r. Angleterre, M.- le.
ministre, poursuivre'l'étude - de - la ques
tion des dettes -
— J'ai jtrouvë-ice^matiiir daiis« les. dos
siers . de * M. . Doumer,' une . invitation
très ,cordiale de M.. Churchill' qui' de
mandait à --mon ' prédécesseur "de bien
vouloir» se., rendre ■ à Londres. Je compte
donner moi-même suite à> cette ! invita
tion. Je me rendrai- - incessamment ! en
-Angleterre.*
—,:Kt, pour* notre dette américaine ?
—-Nous avons , là-basM. fBérenger
qui connaît •'merveilleusement 'Ja 1 ques
tion. Il convient de. lui'-faire confiance.
i 'M.: Raoul ' Péret . nous explique- en-
.core qu'il - envisage la-possibilité de
. faire. voter définitivement les parties
du projetsfinaneier que t les ■ deux .'-as
semblées ont acceptées.
1— Miùs 'aivunt 'de" prendre, cette dé
cision Je 'demande à < réfléchir 1 encore.'
Mon désir, est de réaliser rapidement
l'équilibre-budgétaire. . '
. Nous 'quittons sur ces mots le .nou
veau • ministre ; des- Finances • qui va - se
mettre immédiatement au travail -rue
de R-iyoIi; et mettre- à profit les quel
ques jours de. tranquillité' que lui pro
cure le «voyage de-M. Briand' à-Ge
nève. '■ , . .
i M. Raoul -Péret ! au Ministère
des Finances <
M! " Raoul ' 1 Péret,-; . ministre - des iFi-
îiauces, s'est rendu, hier matin, rue de
Rivoli,,où-il .a eu,une.longue conver
sation avec M.-,Paul*Doumer,;le"mini3-
ti'e* démissionnaire. , • ,
A-l'igsue. de cette entrevue,' M.';Paul
Doumer a passé- les seivices ' à son- suc-
cesseiw, M. Raoul Péret.-
■ L'état .de,la trésorerie-ue .présente
rien : d'inquiétant en- ce - moment, les
souscririons de boiiiS sont supérieures
aux remboursements. ■ ( Suite 1 en < 3* - p.)
CHANGES Marché officiel H. Bourse
* , - ' .(clôture) (6 h. soir)
9 Mars ' hier ' hier ;
Livre .
Dollar
,133.70
- 27.50
133.50
; 27J47'
133.25
27.40'
Aux ;Vérités>-,
Lde La Palisse
V"\ : V
. Une crise, ministérielle est un-grand
événement,-qnifinlérèsse île inonde en
tier. Mais chacun de. nous >« ; 8λn
royaume et; ce/qui se, passe dans les
limites fde - notre'^roxaume nous détour
ne^-parfois Mes, grands événements, f Si
ij'avais ? ( pu - en 11 doutera je ? serais, con
vaincu par i le^courrîer : que je - reçois,,
où *• j'entends plus ^d'échos du particu
lier que J du général. >
.-Adre direçtemeut. Mais, je une 'loi de le" lire avec soin et iqes
correspondants, à maintes reprises,- ont
.dû* trouver 1 ici 'des' traces ' * de " leurs
-pensées ^ou de leurs sentiments.
' .Lorsqu'il " s'agit'- de ! ■ conseils ! je .suis
un-peu émbarrifcsci Pour bien .remplir.-
le rôle de'directeur de conscience, i]
faut savoir ce'quîune lettre ne dit-;pas,;
ne dira -jamais. Cependant-il y «a, .en-
tre .'les lignes -de certaines lettres, -tant
-d'inquiétude, .j d'angûsse ■ même,;- que
'j'ai peur, en gardant-le silence,', de
manquer , à 1 un devoir d'humanité.
' Vous vous, adressez.-à moi, madame,
parce quej'dites-vous,■ j'ai l'air « d'un
homme d'expérience et d'un brave
homme'». Vbus me-dites votre' peine
de femme délaissée, votre colère d'é
pouse : trahie, vôtres volonté de briser
.des liens. qui ' n'enchaînent plus que
vous et de « refaire, votre vie »;.<
, J'espère .que cette volonté n'est pas
aussi déeidée - qu'il vous» plaît de me
la .peindre. Si vous m'avez écrit c'est
que vous hésitez encore. Puissé-je; ne
-pas arriver trop tard ! ' '
- Ecoutez-moi, un instant. Quels - que
soient vos griefs.contré Lui, votre soif
de., .vengeance,/' votre . appétit - de
bonheur, .prenez-le iteinps de jeter les
yeux autour de - vous. Parmi les fem
mes 1 qui 4 ont' essayé ' de - « - refaire - leur
.vie combien - ont réussi ? - Pensez'
d'abord--à-tiela»!--
Réflécliissez ensuite - que votre dra
ine est celui de presque ' tous -les*mé
nages. Pliilémon icti Baucis étaient
vieux .lorsque ; Jupiter . .les .rcùcjontra.
Ils. s'aimaient tendrement.' 11» ne
souhaitaient que'de mourir ensemble. :
Croyez-vous- néanmoins qu'ils n'a
vaient rien à; se reprocher - ? - Mais. ils
s'étaient pardonné ! - '
: Le .'divorce, dont vous ; me parlez,
vous rendra • votre -liberté» ? .'Mais ce
n'est pas la - liberté, que- vous cherchez
c'est - le lionheur. Vous le ''demanderez
demain'..à lune' nouvelle - expériencei
Imaginez-vous .qu'ilsvous .. sera iplus
aisé, 1 après île'divorce,'de dénicher .la
perfection- ?. Supposez-vous ; qu'il'.-soit
toujours '' plùs f facile : de' garder*^ fidèle
un second" époux que de'ramener le
"premier,,? -, ...
I -Et quelle idée, avez-vous.du imaria-
fe^-de^aU'amilIe ? 1 La - famille-est 'une
iérarchie', ■ le - niariage. est ; une 'disci
pline.-11. n'y > a pas- de hiérarchie, - pas
de - discipline'- qui ' n'exige "- l'esprit de
sacrifice.- , , ...
. Conservez ' ^otre foyer, madame.'" La
plus belle flamme ne vaut pas. ce feu
qui couve sous^la^cendre' et^que.-la "pa
tience' d'une épouse attentive suffit à
ranimer. " ;
-l * ! 1 - Monsieur : de ' La Palisse.
POUR HOMICIDE PAR IMPRUDENCE...
LE PROCUREUR GENERAL
près la Cour de Caen
comparaît devant
la Cour d'appel de Paris
« Je suis victiiae de la, iatalité... »
Fait sans v-réi'édçni ilun> les anna
les judiciaires, la 1"- ohambre de la
cour de -Pari?, présidée--, par M. Le-
sucur, -était~ appelée, exceptionnelle
ment. hier. à. ?ié«er cwirnie. tribunal de
première, instance .jugeant correct,ion-
neilemeitt, pom' trancher te cas peu
'commun du prooureur général à la
cour de- Caen,'l'honorable M. Jules
Perrassel, incalipé d'homicide par im
prudence et qui, en raison de ses
hautes .fonctions. ji« pouvait être. .Husii-
ciable de la juridiction d« son ressurt.
L'avocat général Regnauk occupe le
siège du ministère publie. ; le bâton
nier Raoul Roussel assiste M. .Per-
russel.
Petit, replet, le buste «erré dau-s une
redingote noire ornée de la rosette de
la Légion d'honneur, l'allure très mili
taire so-us l'épaisse moustache blanche
barrant un-visage fortement coloré, M.
Perrussel, invité à s'expliquer suir l'in-
eulpatiou " dont il est l'objet, le fait
avec une rare dignité d'accent dont une
émotion visible n'était pas exclue.
C'est d'une voix légèrement trem
blante qu'après avoir décliné son âge,
67 ans, et son identité que 31. Perrus
sel refait le récit de l'accident mortel
qu'il provoqua involontairciment, le 9
novembre dernier, sur la route de
Caen, alors qu'il se rendait avec sa
femme et son fils à Yilledieu (Man
che), jdont il est maire et dont la fête
allait avoir -.lieu. -, »
Perrussel. — Je n'ai qu'à renou
veler les explications uniques que j'ai
déjà, fournies, n'ayant, pour ma part,
jamais varié. J'affirme, messieurs, que
je suis victime de la fatajlité. Quant aux
circonstances do l'aocident, elles ont
produit sur moi une impression aussi
violente, que "douloureuse dont je gar
derai -toujours l'horrible souvenir.
» Dans ma « déposition », on ne trou
vera pas de changement. Et je dois dire
que . si, contrairement aux - ordres que
j'avais donnés à mon garagiste, la voi
ture m'avait été amenée à sept heures
du matin au lieu de neuf, je n'aurais
pas rencontré ma malheureuse victi
me. »
Après avoir longuement rappelé les
causes fortuites de l'accident qui au
rait été, selon lui, provoqué par le dé
rapage de la voiture dans une descen
te-glissante à un brusque virage de la
route obstruée à ce .moment par un
gros camion, M. Perrussel affirme qu'il
avait pris toutes les précautions né
cessaires et qu'il marchait à la deuxiè
me vitesse.
:M. Perrussel.— J'ai corné de la main
srauche et fait fonctionner de la main
droite l'avertisseur placé sur le volant.
Mon fils et mois, noua fîmes tous nos
effiortssVpûUr actidnrjer 'les freins. Mais la
route' étid! ÎS: -Voilure -conti
nua "sa course; Ne pouvant aller ni à,
.droite ni à gauche,-ils eapot accrocha si
malheureusement un des-passants que
ce dernier tomba sous les roues. Si je
n'avais pas freiné, il aurait été projeté
eii avant. Je me suis trouvé dans l'im
puissance absolue - d'arrêter en dépit des
efforts de mon fils. La voiture a glissé
sur la route humide efc je me suis trou
vé subitement devant les passants et le
camion qui me faisaient obstacle... »
, (Voir la suite en deuxième pape.)
: CONTRE L ES ACROBATIES DE L'AIR
La radiation d'un pilote téméraire
Comme sanction aux prouesses inu
tiles d'un pilote qui, lo 1 décembre der
nier, au cours d'un vol sur avion d'école,
passa à plusieurs reprises sous les han-
prars à dirigeables d'Orly, le service de la
navigation « aérienne - vient de demander
au ministre de la Guerre la radiation
définitive du coupable.
Cette mesure a pour but d'éviter le
retour d'acrobaties périMeuses comme
celle qui coûta dernièrement la vie au
pilote Collot, lors de son passage sous
la Tour Kiffol.
Indépendamment du danger qu'ils
font, courir au public, les t aviateurs ont
besoin d'être - protégés contre eux-mê
mes. Un peu de sévérité .ne diminue co
rien l'admiration, qui est duo aux vail
lants pionniers de l'air. -•
Le raid aérien belge
vers le Congo
Les aviateurs sont arrivés
à Belgrade
Belgrade, 10 Mais; —- Les aviateurs
belges faisant route, pour le Congo
sont arrivés hier après-midi à Belgra
de après un voyage difficile. Ils repar
tiront aujourd'hui.
L'étape Bruxelles-Belgrade est la
première du . raid entrepris par les
courageux aviateurs vers le Congo. Ils
pilotent un avion Bréguet.
Ils sont repartis pour Athènes
Belgrade, 10 Mars. — Les aviateurs
ibeiges sont repartis à 7 heures du ma
tin pour Athènes. .
imOCENCE
LE MYSTERE B'ARDENTE S'ECLAIRCIT
Le corps du fermier Plicaud
est retrouvé dans l 'Indre
L'idée du crime paraît devoir
être écartée
> Chât:ea«!roux, • 10 Mars. — Sur le
bord 'de l'Indre, à la Forgo-de-l'Is'le, à
un endroit où * la. rivière décrit un cou
de et forme, une petite anse, le cadavre
du fermier JeitiK Plicnud, disparu on
revenant de la ioirc d'Ardente, le 22
janvier, a été découvert cet après-midi.
Le corps était très - -mutilé. Cet- état
■s'explique, par' un long- séjour dans
Peau et par les chocs qu'il reçut, em
porté ^par un; courant -tumultueux.' -
Le Parquet de Châteanroux mis au
courant de cette découverte s'esit
transporté à îa Forge-de-l'Isle a,vec le
docteur -Audiat. Le praticien procéda
séance tenante à l'autposie du eadavre.
L'opération révéla que le f entier dis
paru n'avait reçu aucun coup.-On ne
trouva pas davantage trace de stran
gulation. L'idée de crime se trouve
donc maintenant à peu près éeai-tée. Il
faut pourtant retenir, que si on re
trouva le porte-monnaie du fermier
dans las poches de son pantalon, il fut
impossible de découvrir son porte
feuille contenant environ 80(1 francs.
•Mais le portefeuille a pu-très bien-
glisser dans l'eau pendant que le ca
davre était ballotté par le courant. S'il
.en est ainsi, il-faut admettre que M.
Plicaud s'est suicidé ou que, - endonmi
dans sa voiture, il s'est .trompé de""clie-
inin et a lui-même inconsciemment
conduit son - attelage dans le chemin
creux au bout, duquel il devait d'aire la
fatale culbute dans l'Indre. — (Tolép.
.Petit Jmmwl.) -,
Ce que Vaut le eœup
di'urt mai>i américain...
Plus de 5 millions de francs
(De notre correspondant particulier)
New-York,-10 Mars. —Miss Càrliss
Palmer, une gracieuse étoile de - ciné
ma américaine, vient d'être condam
née à réparer les dommages «rasés par
• Mrs Eleanor Brewster- •
•t Mias Carliss Palmer (en. bas)'
ses beaux yeux dans -le ■ ménage de M.
Bre.wstciy producteur de films à Holly
wood.
La Cour : suprême de New-York a
décidé ..que l'actrice ; devrait verser à
l'épouse délaissée, Mme ' Elinor Brews
ter, une indemnité de 200.000 dollars.
Le mari, dont la possession a été éva
luée si clicr, tourne ■ actuellement un
filin à Los Angeles avec Miss Pa'lmer.
Ce que Vaut le eœup
d'une Femme anglaise...
Environ 400.000 francs...
Mrs Fraser et son mari
Le major Cyril - Fraser réclamait
10.000 livres • do dommages-intérêts à
sir Samuel Sliead, un ex-shérif "de la
Cité de Londres, pour lequel sa'femme
Gladys l'avait quitté. Après ; des débats
fertile^ en révélations piquantes, la
cour lui a accordé 3.000 livres.
LES DEUX OUVRIERS
qui trouvèrent et rapportèrent
un million et demi de bijoux sont
enfin récompensés
Deux représentants d'une compa
gnie d'assurances sont allés trouver les
deux - bra.ves ouvrier.h, Léonce Patry,
tailleur de .pierres, et Albert - Togny,
vitrier, qui, le mois dernier, retrouvè
rent le sac de l'automobiliste étourdie
qui contenait 1.632.000 francs de bi
joux. Ils leur- réservaient une agréable
surprise ! Ils venaient an effet leur
apporter 10.000 francs à chacun d'eux,
en récompense de leur honnêteté, de la
part de . la compagnie d'assurances.
MORT DE M. GOURJU,
SENATEUR DU RHONE
— Ui» f>apa, monsieur Doumergue, monsieur
médecins, qu'ils' tonl* toujours en consultation
Briand, c'est
Lj-on, 10 Mars. — 'jM. Gourju, séna
teur du Hliône, membro de la Gauche
républicaine, est, décédé ce malin à Lyon.
Né à Lyon le' :11 septembre 1847, M.
Antoine Gourju, docteur en droit, li
cencié ès lettres, avait, été avocat à la
Cour d'appel de Dijon, _pviis Roanne,
où il fut bâtonnier devis? 1 -à 1S76. Il
se- fit inscrire' ensuite au baa-rp.au de sa
ville natale, fut membre du Conseil de
l'ordre, devint conseiller municipal de
Lyoaet conseiller général du--.Rhône.-
 Genève, on déblaie le terrain
po ur résoudre la cr ise
Snr l'initiative de la France, la question des sièges permanents
est portée Rêvant le Conseil
Cl)« notre' envoyé spécial)
Genève. 10 Mars; — Ce matin, des
jeunes fii'les disposaient dans les sa
lons de la délégation française de
grosses» gerbes de roses, d'anémones - et
d'teillets, que des mains amies avaient
transmises à l'adresse de M. Aristide
Briand. La nouvelle .que le cabinet
français était:reconstitué et, que le.pré
sident du Conseil reprendrait ce soir
même le train pour Gonève avait • été.
accueillie partout avec ■ soulagement. Il
y avait, dans les délégations, que.
des liens plus étroite unissent à la
France, une sorte de ■ rameur joyeuse.
A la Bourse, le franc remontait. C'est
dans cette atmosphère que s'est réunie
cli rence privée des •« Loearnistes » avec
les 'délégués allemands. ,
M. Paul-Boncour et . M. Loucheur,
fréquemnient appuyés . par des inter
ventions habiles du chef de la .déléga
tion britannique, ont exposé de nou
veau avec:la plus entière franchise les
aspects inquiétants d'une crise qui a
pour effet de laisser les délégués du
Reich, depuis plusieurs jours, se mor
fondre dans l'antichambre de la So
ciété des Nations, alors que tout le
monde souhaiterait de voir l'Allemagne
prendre la place qui lui revient au
Conseil et à l'Assemblée. Personne en
Frânce n'a éprouvé la moindre satis
faction en voyant la question des nou
veaux sièges permanents qui devrait
être, on des temps plus normaux, ré
glée sans difficulté par la simple ap
plication du pacte, prendre l'aspect
d'une querelle politique et d'une lutte
de prestige. Malheureusement, les faits
sont là et nous ne pouvons pas empê
cha- la controverse de s'être enveni
mée. Est-il vraiment trop tard pour
arranger les choses si chacun y met
un peu du sien ? _
Les délégués français ne croient
pas qu'il soit trop tard. En particu
lier, ils ne croient pas que l'Allema
gne ait intérêt, au moment où elle va
entrer au ■ Conseil, à maintenir obsti
nément son exclusive contre toutes les
autres' candidatures et à. semer autour
.d'elle la rancune' et l'amertume* ; die
n'a pas .'intérêt à . ce que'le jour de
soîin admission, qui devrait être une
. date pleureuse, devienne une date né
faste-pour d'autres puissances qui res
teront - froissées. Pourquoi le -Reich
ne -consentirait-il pas- à retirer - son
veto ■ préalable à l'admission- des an
tres' candidats et à s'en rapporter au
vote du Conseil ? 11 se peut - que ;ce
vote soit favorable à la'thèse alleman-
,de : mais de toute manière, la contro
verse . perdrait ainsi son caractère po
litique et redeviendrait ce qu'elle
n'aurait jamais dû cesser d'être : une
affaire intérieure de la Société des
Nations. - ,
Sir Austen Chamberlain insista
courtoisement en faveur de cette, so
lution, faisant valoir l'apaisement qui
en résulterait. MM. Luther et Strese-
mait ne se ? décidèrent pas tout à fait,
ils 1 évitèrent , do parler d'un veto ou
d'une exclusive de l'Allemagne : mais
ils- firent savoir que si l'affaire venait
au-Conseil-et 1 si le vote ne • correspon
dait pas à leur thèse, ils seraient obli
gés de demander et. au besoin d'aller
chercher ■ de , nouvelles instructions &
Berlin.
Au terme -de la réunion, il fut. dé
cidé que le Conseil tiendrait dans Fa-
^fès-midi non pas une séance r<îgu-
lière, mais une réunion officieuse chez
sir Eriok Druininond. On 11e voterait
pas, on ne prendrait pas de décision.
Mais chaque membre du Conseil pren
drait sa responsabilité et définirait
son attitu-de. Il ne s'agirait plus de
simples : conversations entre les « Lo-
carniens-»-mais d'une confrontation-
générale entre Ifs différentes thèses
représentées au Conseil.
Marcel Ray.
— . ^ ^
{Voir-la-mite en troisième page.) :
L 'assassin de l'octogénaire
d'Ecnires
V.
est un gamin de treize ans
Son crime lui rapporta,
40 sous i
Bouilogne-sur-Mer, 10 ^ Mars. —' On
sait que dimanche on découvrit assas-'
sinée, dans -sa maison d'Eeuires (Pas-
, de-Çalais), une vieille, jfmniae^dç^S-i^
ans, Mme veuve» ' Baâiimont, ûéé
ïhomassine Vasseur. La malheureuse
avait été étranglée, priîs pendue par
le criminel qui avait voulu ainsi don
ner le change et faire croire îi un
suicide.
De graves soupçons s'étaient portés
sur le petit-fils de la. victime, Marcel
Baeliimont, âgé de 24 ans. qui avait
été arrêté et éeroué à la maison d'ar
rêt de Montreuil-sur-Mer.
Depuis, Matrcel Baehimont avait op
posé les plus vives dénégations aux
accusations portées contre lui. Poursui
vant leur enquête, les gendarmes _ de
Montreuil étaient retouirnés ce soir à
Ecuires, en complément d'enquête. Es
firent appeler et interrogèrent un ga
min de treize ans, Alfred Denaat, pu
pille de l'Assistance publique de la
Seine.
Cet enfant, qui avait été élevé par
la bcdde-f'iffle de : la victime, fut prié
patr les gendanmes de leur donner
quelques précisions sur l'emploi du
temps de Marcel Baeliimont le jour du
criiine. Coimime dans les réponses qu'il
fit les contradictions éclataient-, les
gendarmes bnusquemait lui dirent :
« Racontez-nous la vérité., puisque
vous accompagniez Marcel !»
A cette pointe inattendue, le jeune
Denant courba la tête et avoua avoir
commis seul le crime.
Il ajouta qu'il avait pénétré dans
la maison de Mme Vve Baehimont,
alors que celle-ci dormait, qu'il s'é
tait emparé, .dans la cuisine, d'un cou
teau et s'était ensuite approché du lit
de.l'octogénaire, qu'il avait enfin sai
si . à la gorge Mme Baehimont et
l'avait frappée sauvagement avec le
couteau. Après quoi, pour masquer
son crime, il avait simulé la pendai-
son.
Le précoce bandit a déclaré, en ou
tre, que le crime lui avait rapporté
quarante sous, qu'il avait essayé vai
nement de fracturer l'armoire dan3 la
quelle se trouvaient.lés 750 francs re
présentant toutes les économies de la
pauvre vieille.
Dans la soirée, à 21 heures, Alfred
Denant . a été amené à Montreuil, in
terrogé par le magistrat instructeur et
éeroué à la maison d'arrêt.
Orf croit que Marcel Baehimont se
ra remis en liberté demain.
UN GRAND DIRIGEABLE
AMERIC AIN TOMBE EN MER
New-port-News (Virginie), 10 Mars.
— Le dirigeable T. A. 5 de l'armée
américaine a piqué du nez cet après-
midi et est tombe: à" la mer.
Des vedettes sont parties immédiate
ment pour tenter de secourir l'équipar
ge du dirigeable. ^
L'équipage, qui est sain et sauf, a
pu être recueilli ^ar une vedette et le
dirigeable, qui est endommagé, a été
remorqué dans le port.
a o
C'EST DEMAIN
que vous ferez la connaissance
de
TANTE AMOUR
et de ses futurs héritiers,
les héros du grand roman
sentimental que
; MAXIME,LA TOUR
,a écrit spécialement pour les
i lecteurs du Petit Journal _
gjniiUMa a a bccuzxeeb £3
LES GRANDS MATCHES
DE FOOTBALL ET DE RUGBY
'Plusieurs - manifestations sportives
se-dérouleront cet-après-midi à Paris*
En- football, au . stade Buffalo, l'équi
pe de-' l'Armée française rencontrera
pour le tournoi ■ annuel l'équipe de
l'Armée, britannique, .puis 1 l'équipe de
j -11
3i4r/^'
Yf*.
A gauche '• l'international Paul Nico«
las, capitaine de l'équipe de-France*
Nord de football ; à droite : l'inter
national Etienne Piquiral, capitaine de
l'équipe de Paris" de rugby..
Franee-Nord jouera contre l'équipe de
Pranee-Sud.
En rugby, au Pare des Princes,
l'équipe représentative de Paris ren-
coiitrera l'équipe de l'Armée françai
se pour le match annuel organisé au
bénéfice de l'oeuvre des pupilles de
notre confrère ' Y Intransigeant.
(Voir,, en deuxième page les détails
s-ur. ces rencontres)
jj Lire aujourd'hui en 5' page la ji
|/suite -de la liste des lauréats du|
Concours du Beau Mariage
SILHOUETTES CONTEMPORAINES ,
, - _ ,1
Un grand orateur
"de la chaire
C'est le E. P,
Gillet. Je l'ai re
trouvé, en" faeë
de l'ambassade so
viétique, aux ; ar
mes bien connues
de la faucille 'et
du marteau, dans
la simplicité de
son : cabinet de
travail. Un mo
deste bureau en.'
est le principal
ornement. Des li
vres s'étagent tout
autour. En face
de lui, une repro
duction du Cou
ronnement de la
Vierge de Pra
Angelico. Un silence impressionnant,
qui règne au dehors, favorise'chez l'é
loquent dominicain, le recueillement né
cessaire à ses nombreux travaux. Fort
courtoisement, celui-ci me'reçoit, gainé
dans une douillette^ noire, laissant
quand même apercevoir un liseré de sa
robe blanche. Ayant à peine dépassé la
quarantaine, lo front haut, le menton
volontaire, qui-n'exclut pas la douceur
des traits du visage ; derrière'le lor
gnon, des yeux d'un châtain clair,
pleins-d'une vraio flamme, sachant
scruter la foule.
Le R. P. Gillet est depuis quelques
années professeur de philosophie mo
rale à l'Institut catholique. Il dirige
également une traduction de la somme
théologique de saint Thomas. Chargé
de mission par le comité des amitiés
françàises. il partit en Amérique du
Sud eji 1924, pù il y fit .des couféienca»
Le R. P. Gillet
î Jeudi IL Mars 1926 î
î* '—: : -7— ———;—t*
i N1.23.0B5 - Ste SOPHR, - Le nM),20 J
\ EDITION DE PARIS j;
} 5 heures du matin f
■ VV-Vii\%%%WA*.VVAV.%%W à ■
a tr
A
il a
i«WA%VW/.VWW!^VW.W.\JI
LA TEMPERATURE £
Hier, à Paris, 10 degrés au-dessus ,d«5
àéro. Nuageux. , , ■ si»".?
Probabilités pour aujourd'hui. ■*- 5foi->
«S Nord quelques pluies ; régions SudJ»
besuu'' temps ; autres régions nuageux. ?
Température : A Paris, maxirn. + 10. J
■ Soleil : l«v. 16 £.16 ;.couch. 17 h. 47.?
Lune : Nouvelle le 14 ; P. Q. le 21.
«VUVWWWWW^WWJWWB
APRES LA (MXSTITOIOX DU XEOTIÈME CABINET BRIAXD
et au Sé
M. Aristide Briand est parti hier soir pour Genève
(Photo_ Petiû Journal)
Les
Au premier plan
Au second plan
E11 liant do l'escalier*: MM. de ■Momie,"* Malvy ,}Rowtan,a Paul -Morel * et » Georges^Leyguesi
Durand■
"Laurent
Chaque fois que M. Briand accep-
'te de-former un '.ministère — c'est
son neuvième —• il termine l'opéra
tion en vingt-quatre'heures. Or, il a
battu son propre record,-puisqu'il
avait accepté à 4 heures-de l'après-
midi la mission que lui proposait M.
Doumergue et à 2 heures du matin,
hier, il pouvait présenter ses colla-,
borateurs an Président de la .Répu
blique. . ;
C'est parce que la présence . de
M. Briand .est indispensable et ur
gente à Genève que l'éminent hom
me d'Etat a accepté de reprendre le
pouvoir et qu'il a voulu aller très
vite. Pour la première fois peut-être,
nous verrons un président du Con
seil et un gouvernement exercer leur
action sans que, leur autorité-ait-
été confirmée par "le vote de la
Chambre, après la lecture (fune dé
claration ministérielle. ' La déclara-,
tion, M. Briand la rédigerai à ; son-
retour de Genève, c 'est-à-dire~lundij
et les Chambres l'entendront sans
doute mardi.
«VW • J
Le nouveau cabinet Briand com-.
prend un très grand nombre de.
membres du cabinet précédent. Il'y
manque M. Doumer, que le vote de
la-Chambre écarte du pouvoir, MM.
Eené Renoult, Cliautemps, Daia-
dier et Chauvin. _
Dans ces dernières semaines,
des désaccords étaient apparus en
tre M. René Renoult et M. Chau-
.temps, d^une pai-t, et • le / président
du Conseil ; de même pour M.
Chauvin. 'M. Daladier, auprès .de
qui M. Briand a vivement insisté,"
n'a pas. voulu se désolidariser de
sou ami, M. Cl;autemps, avec qui il
était entré pour la, première fois
au pouvoir en 1924 dans le minis
tère He^riot.
. L'attribution du portcfeuill e .de
lîln-térieur .et du : portefeuille ..des
Finances a été l'objet d'une discus-,
•sion qui s'est poursuivie entre M.-
Briand et ses collaborateurs de 6
heures, du soir à,2 heures du matin
avec l'interruption du dîner.
Il semblait tout d'abord -que. M:
Laval prendrait le portefeuille de
l 'Intérieur ; puis ili a paru ^préfé
rable, pour donner satisfaction.,_au.
groupe radical-soeialiste,-de confier
ce porteféuille à M. Malvy. , -
Pour ' les -Finances,- - -plusieurs'
njjms ont - été mis en - avant. ;En
définitive, M: Briand a demandé à
M. lîaoul Péret d'accepter Cette -
lourde charge ; M. Raoul Péret n 'a
pas cru devoir se dérober. II.a de
mandé la. collaboration de M.' Fâl-,
Itères, député du Lot-et-Garonne,'
fils:de l'ancien Président de la Ré
publique •- et i qui « est un homme po
litique fort distingué.' : 1
: Enfin, M. Lamoureux, dont on
se rappelle le labeur;et ! l'esprit' po
litique au cours de ses fonctions-"
fatigantes ' de. rapporteur général
du budget, recevait le " portefeuille,
de l'Instruction publique. - > ■
M. Daniélou passe- de 'la Marine
marchande-à la présidence" du Con
seil ; il est remplacé à la Mari
ne marchande par M. Mario Rous-
tan, sénateur de l'Hérault ; M.
Paul Morel remplace. M. Chau
vin aux Régions libérées. Les autres
sous i-secrétaires : d'Etat gardent,
leurs fonctions. . '
Le ministère ^paraît comme un
rh inistère ' de concentration à '■ gau-,
clie. Il comprend ■ trois hommes
politiques qui n'ont jamais été au
pouvoir : M. Lamou^eux, député,
4e l'Allier, qui va être le plus-jeu-,
ne membre du gouvernement, puis
qu'il n 'a pas encore trente-huit, ans, •
étant né en septembre 1888, M. An-'
drë Faliièvés, et Mi Mario Roustan,
sénateur de l'Hérault.
Ï1 est inutile de rappeler la car
rière politique de M, Raoul Péret,
qui - fut : durant, toute'la. dernière, lé
gislature ■ président de la Chambre,
et / celle. de *M. - Malvy, qui.-, revient'
aujourd'hui sau - ministère qu'il- a
longtempstdirigé.- '
PREMIER CONSEIL
DE CABINET
M.. Raoul Péret, le nouveau
ministre des Finances, déclare;
« Je veuxdes chose» simples
et rapides, et m?entourer 1 de
techniciens >}.' , , :
! Les - membres - du nouveau nui nistère
ont ; tenu'.hier .mâtin' au Quai- à -Orsay
un premier conseil .de cabinet. 1 Getlp
réunion avait surtout pour b'ut de con
firmer "les décisions"- envisagées : sa
cours de'la'unit et 1 cqnceiTtant -'les
soûs-seei'étaiiats d'Etat.' Aucun ehan-
gem'ent p n?a été'' a pporté ' dans - ces •dési
gnations. -• ' - '
Un' échange de vues a - eu; lieu -en
suite sur la-situation'.générale,- notam-,
ment en -ce.-qui concerne les/Fiuanfces.,
Un-prochain conseil'de cabinet aura
lieu lundi pour'examiner- les termes de,
la* déclaration ^ministériellequi : seront
définitivement ' arrêtés ..mardi * matin,
en conseil des--ministres. ■ : -
1 A l'issue de-ce-conseil,-M: -Raoul
Péret, * ministre'"'des ;• Finances, à .qui.
nous demandions . s'il i. avait déjà .ex-,
posé à ses collègues; ses intentions • en
ce qui concerne d'équilibre,'nous -a- ré
pondu : ,- ■ -
, — J'estime a qu'à ■ ■ ■ l'heure actuelle, • il-
faut préconiser des .choses simples* et.
d'exécution ' rapide;.- Pour -.cela je compte
(n'entourer de ,-eonseillerst financiers q ua- .
liflés. Des - mesures ;- proposées par .'des;
technipiens " peuvent* seules^donner. com-:
flaiice. -,
: — Irez-vous en r. Angleterre, M.- le.
ministre, poursuivre'l'étude - de - la ques
tion des dettes -
— J'ai jtrouvë-ice^matiiir daiis« les. dos
siers . de * M. . Doumer,' une . invitation
très ,cordiale de M.. Churchill' qui' de
mandait à --mon ' prédécesseur "de bien
vouloir» se., rendre ■ à Londres. Je compte
donner moi-même suite à> cette ! invita
tion. Je me rendrai- - incessamment ! en
-Angleterre.*
—,:Kt, pour* notre dette américaine ?
—-Nous avons , là-basM. fBérenger
qui connaît •'merveilleusement 'Ja 1 ques
tion. Il convient de. lui'-faire confiance.
i 'M.: Raoul ' Péret . nous explique- en-
.core qu'il - envisage la-possibilité de
. faire. voter définitivement les parties
du projetsfinaneier que t les ■ deux .'-as
semblées ont acceptées.
1— Miùs 'aivunt 'de" prendre, cette dé
cision Je 'demande à < réfléchir 1 encore.'
Mon désir, est de réaliser rapidement
l'équilibre-budgétaire. . '
. Nous 'quittons sur ces mots le .nou
veau • ministre ; des- Finances • qui va - se
mettre immédiatement au travail -rue
de R-iyoIi; et mettre- à profit les quel
ques jours de. tranquillité' que lui pro
cure le «voyage de-M. Briand' à-Ge
nève. '■ , . .
i M. Raoul -Péret ! au Ministère
des Finances <
M! " Raoul ' 1 Péret,-; . ministre - des iFi-
îiauces, s'est rendu, hier matin, rue de
Rivoli,,où-il .a eu,une.longue conver
sation avec M.-,Paul*Doumer,;le"mini3-
ti'e* démissionnaire. , • ,
A-l'igsue. de cette entrevue,' M.';Paul
Doumer a passé- les seivices ' à son- suc-
cesseiw, M. Raoul Péret.-
■ L'état .de,la trésorerie-ue .présente
rien : d'inquiétant en- ce - moment, les
souscririons de boiiiS sont supérieures
aux remboursements. ■ ( Suite 1 en < 3* - p.)
CHANGES Marché officiel H. Bourse
* , - ' .(clôture) (6 h. soir)
9 Mars ' hier ' hier ;
Livre .
Dollar
,133.70
- 27.50
133.50
; 27J47'
133.25
27.40'
Aux ;Vérités>-,
Lde La Palisse
V"\ : V
. Une crise, ministérielle est un-grand
événement,-qnifinlérèsse île inonde en
tier. Mais chacun de. nous >« ; 8λn
royaume et; ce/qui se, passe dans les
limites fde - notre'^roxaume nous détour
ne^-parfois Mes, grands événements, f Si
ij'avais ? ( pu - en 11 doutera je ? serais, con
vaincu par i le^courrîer : que je - reçois,,
où *• j'entends plus ^d'échos du particu
lier que J du général. >
.-A
correspondants, à maintes reprises,- ont
.dû* trouver 1 ici 'des' traces ' * de " leurs
-pensées ^ou de leurs sentiments.
' .Lorsqu'il " s'agit'- de ! ■ conseils ! je .suis
un-peu émbarrifcsci Pour bien .remplir.-
le rôle de'directeur de conscience, i]
faut savoir ce'quîune lettre ne dit-;pas,;
ne dira -jamais. Cependant-il y «a, .en-
tre .'les lignes -de certaines lettres, -tant
-d'inquiétude, .j d'angûsse ■ même,;- que
'j'ai peur, en gardant-le silence,', de
manquer , à 1 un devoir d'humanité.
' Vous vous, adressez.-à moi, madame,
parce quej'dites-vous,■ j'ai l'air « d'un
homme d'expérience et d'un brave
homme'». Vbus me-dites votre' peine
de femme délaissée, votre colère d'é
pouse : trahie, vôtres volonté de briser
.des liens. qui ' n'enchaînent plus que
vous et de « refaire, votre vie »;.<
, J'espère .que cette volonté n'est pas
aussi déeidée - qu'il vous» plaît de me
la .peindre. Si vous m'avez écrit c'est
que vous hésitez encore. Puissé-je; ne
-pas arriver trop tard ! ' '
- Ecoutez-moi, un instant. Quels - que
soient vos griefs.contré Lui, votre soif
de., .vengeance,/' votre . appétit - de
bonheur, .prenez-le iteinps de jeter les
yeux autour de - vous. Parmi les fem
mes 1 qui 4 ont' essayé ' de - « - refaire - leur
.vie combien - ont réussi ? - Pensez'
d'abord--à-tiela»!--
Réflécliissez ensuite - que votre dra
ine est celui de presque ' tous -les*mé
nages. Pliilémon icti Baucis étaient
vieux .lorsque ; Jupiter . .les .rcùcjontra.
Ils. s'aimaient tendrement.' 11» ne
souhaitaient que'de mourir ensemble. :
Croyez-vous- néanmoins qu'ils n'a
vaient rien à; se reprocher - ? - Mais. ils
s'étaient pardonné ! - '
: Le .'divorce, dont vous ; me parlez,
vous rendra • votre -liberté» ? .'Mais ce
n'est pas la - liberté, que- vous cherchez
c'est - le lionheur. Vous le ''demanderez
demain'..à lune' nouvelle - expériencei
Imaginez-vous .qu'ilsvous .. sera iplus
aisé, 1 après île'divorce,'de dénicher .la
perfection- ?. Supposez-vous ; qu'il'.-soit
toujours '' plùs f facile : de' garder*^ fidèle
un second" époux que de'ramener le
"premier,,? -, ...
I -Et quelle idée, avez-vous.du imaria-
fe^-de^aU'amilIe ? 1 La - famille-est 'une
iérarchie', ■ le - niariage. est ; une 'disci
pline.-11. n'y > a pas- de hiérarchie, - pas
de - discipline'- qui ' n'exige "- l'esprit de
sacrifice.- , , ...
. Conservez ' ^otre foyer, madame.'" La
plus belle flamme ne vaut pas. ce feu
qui couve sous^la^cendre' et^que.-la "pa
tience' d'une épouse attentive suffit à
ranimer. " ;
-l * ! 1 - Monsieur : de ' La Palisse.
POUR HOMICIDE PAR IMPRUDENCE...
LE PROCUREUR GENERAL
près la Cour de Caen
comparaît devant
la Cour d'appel de Paris
« Je suis victiiae de la, iatalité... »
Fait sans v-réi'édçni ilun> les anna
les judiciaires, la 1"- ohambre de la
cour de -Pari?, présidée--, par M. Le-
sucur, -était~ appelée, exceptionnelle
ment. hier. à. ?ié«er cwirnie. tribunal de
première, instance .jugeant correct,ion-
neilemeitt, pom' trancher te cas peu
'commun du prooureur général à la
cour de- Caen,'l'honorable M. Jules
Perrassel, incalipé d'homicide par im
prudence et qui, en raison de ses
hautes .fonctions. ji« pouvait être. .Husii-
ciable de la juridiction d« son ressurt.
L'avocat général Regnauk occupe le
siège du ministère publie. ; le bâton
nier Raoul Roussel assiste M. .Per-
russel.
Petit, replet, le buste «erré dau-s une
redingote noire ornée de la rosette de
la Légion d'honneur, l'allure très mili
taire so-us l'épaisse moustache blanche
barrant un-visage fortement coloré, M.
Perrussel, invité à s'expliquer suir l'in-
eulpatiou " dont il est l'objet, le fait
avec une rare dignité d'accent dont une
émotion visible n'était pas exclue.
C'est d'une voix légèrement trem
blante qu'après avoir décliné son âge,
67 ans, et son identité que 31. Perrus
sel refait le récit de l'accident mortel
qu'il provoqua involontairciment, le 9
novembre dernier, sur la route de
Caen, alors qu'il se rendait avec sa
femme et son fils à Yilledieu (Man
che), jdont il est maire et dont la fête
allait avoir -.lieu. -, »
Perrussel. — Je n'ai qu'à renou
veler les explications uniques que j'ai
déjà, fournies, n'ayant, pour ma part,
jamais varié. J'affirme, messieurs, que
je suis victime de la fatajlité. Quant aux
circonstances do l'aocident, elles ont
produit sur moi une impression aussi
violente, que "douloureuse dont je gar
derai -toujours l'horrible souvenir.
» Dans ma « déposition », on ne trou
vera pas de changement. Et je dois dire
que . si, contrairement aux - ordres que
j'avais donnés à mon garagiste, la voi
ture m'avait été amenée à sept heures
du matin au lieu de neuf, je n'aurais
pas rencontré ma malheureuse victi
me. »
Après avoir longuement rappelé les
causes fortuites de l'accident qui au
rait été, selon lui, provoqué par le dé
rapage de la voiture dans une descen
te-glissante à un brusque virage de la
route obstruée à ce .moment par un
gros camion, M. Perrussel affirme qu'il
avait pris toutes les précautions né
cessaires et qu'il marchait à la deuxiè
me vitesse.
:M. Perrussel.— J'ai corné de la main
srauche et fait fonctionner de la main
droite l'avertisseur placé sur le volant.
Mon fils et mois, noua fîmes tous nos
effiortssVpûUr actidnrjer 'les freins. Mais la
route' étid! ÎS: -Voilure -conti
nua "sa course; Ne pouvant aller ni à,
.droite ni à gauche,-ils eapot accrocha si
malheureusement un des-passants que
ce dernier tomba sous les roues. Si je
n'avais pas freiné, il aurait été projeté
eii avant. Je me suis trouvé dans l'im
puissance absolue - d'arrêter en dépit des
efforts de mon fils. La voiture a glissé
sur la route humide efc je me suis trou
vé subitement devant les passants et le
camion qui me faisaient obstacle... »
, (Voir la suite en deuxième pape.)
: CONTRE L ES ACROBATIES DE L'AIR
La radiation d'un pilote téméraire
Comme sanction aux prouesses inu
tiles d'un pilote qui, lo 1 décembre der
nier, au cours d'un vol sur avion d'école,
passa à plusieurs reprises sous les han-
prars à dirigeables d'Orly, le service de la
navigation « aérienne - vient de demander
au ministre de la Guerre la radiation
définitive du coupable.
Cette mesure a pour but d'éviter le
retour d'acrobaties périMeuses comme
celle qui coûta dernièrement la vie au
pilote Collot, lors de son passage sous
la Tour Kiffol.
Indépendamment du danger qu'ils
font, courir au public, les t aviateurs ont
besoin d'être - protégés contre eux-mê
mes. Un peu de sévérité .ne diminue co
rien l'admiration, qui est duo aux vail
lants pionniers de l'air. -•
Le raid aérien belge
vers le Congo
Les aviateurs sont arrivés
à Belgrade
Belgrade, 10 Mais; —- Les aviateurs
belges faisant route, pour le Congo
sont arrivés hier après-midi à Belgra
de après un voyage difficile. Ils repar
tiront aujourd'hui.
L'étape Bruxelles-Belgrade est la
première du . raid entrepris par les
courageux aviateurs vers le Congo. Ils
pilotent un avion Bréguet.
Ils sont repartis pour Athènes
Belgrade, 10 Mars. — Les aviateurs
ibeiges sont repartis à 7 heures du ma
tin pour Athènes. .
imOCENCE
LE MYSTERE B'ARDENTE S'ECLAIRCIT
Le corps du fermier Plicaud
est retrouvé dans l 'Indre
L'idée du crime paraît devoir
être écartée
> Chât:ea«!roux, • 10 Mars. — Sur le
bord 'de l'Indre, à la Forgo-de-l'Is'le, à
un endroit où * la. rivière décrit un cou
de et forme, une petite anse, le cadavre
du fermier JeitiK Plicnud, disparu on
revenant de la ioirc d'Ardente, le 22
janvier, a été découvert cet après-midi.
Le corps était très - -mutilé. Cet- état
■s'explique, par' un long- séjour dans
Peau et par les chocs qu'il reçut, em
porté ^par un; courant -tumultueux.' -
Le Parquet de Châteanroux mis au
courant de cette découverte s'esit
transporté à îa Forge-de-l'Isle a,vec le
docteur -Audiat. Le praticien procéda
séance tenante à l'autposie du eadavre.
L'opération révéla que le f entier dis
paru n'avait reçu aucun coup.-On ne
trouva pas davantage trace de stran
gulation. L'idée de crime se trouve
donc maintenant à peu près éeai-tée. Il
faut pourtant retenir, que si on re
trouva le porte-monnaie du fermier
dans las poches de son pantalon, il fut
impossible de découvrir son porte
feuille contenant environ 80(1 francs.
•Mais le portefeuille a pu-très bien-
glisser dans l'eau pendant que le ca
davre était ballotté par le courant. S'il
.en est ainsi, il-faut admettre que M.
Plicaud s'est suicidé ou que, - endonmi
dans sa voiture, il s'est .trompé de""clie-
inin et a lui-même inconsciemment
conduit son - attelage dans le chemin
creux au bout, duquel il devait d'aire la
fatale culbute dans l'Indre. — (Tolép.
.Petit Jmmwl.) -,
Ce que Vaut le eœup
di'urt mai>i américain...
Plus de 5 millions de francs
(De notre correspondant particulier)
New-York,-10 Mars. —Miss Càrliss
Palmer, une gracieuse étoile de - ciné
ma américaine, vient d'être condam
née à réparer les dommages «rasés par
• Mrs Eleanor Brewster- •
•t Mias Carliss Palmer (en. bas)'
ses beaux yeux dans -le ■ ménage de M.
Bre.wstciy producteur de films à Holly
wood.
La Cour : suprême de New-York a
décidé ..que l'actrice ; devrait verser à
l'épouse délaissée, Mme ' Elinor Brews
ter, une indemnité de 200.000 dollars.
Le mari, dont la possession a été éva
luée si clicr, tourne ■ actuellement un
filin à Los Angeles avec Miss Pa'lmer.
Ce que Vaut le eœup
d'une Femme anglaise...
Environ 400.000 francs...
Mrs Fraser et son mari
Le major Cyril - Fraser réclamait
10.000 livres • do dommages-intérêts à
sir Samuel Sliead, un ex-shérif "de la
Cité de Londres, pour lequel sa'femme
Gladys l'avait quitté. Après ; des débats
fertile^ en révélations piquantes, la
cour lui a accordé 3.000 livres.
LES DEUX OUVRIERS
qui trouvèrent et rapportèrent
un million et demi de bijoux sont
enfin récompensés
Deux représentants d'une compa
gnie d'assurances sont allés trouver les
deux - bra.ves ouvrier.h, Léonce Patry,
tailleur de .pierres, et Albert - Togny,
vitrier, qui, le mois dernier, retrouvè
rent le sac de l'automobiliste étourdie
qui contenait 1.632.000 francs de bi
joux. Ils leur- réservaient une agréable
surprise ! Ils venaient an effet leur
apporter 10.000 francs à chacun d'eux,
en récompense de leur honnêteté, de la
part de . la compagnie d'assurances.
MORT DE M. GOURJU,
SENATEUR DU RHONE
— Ui» f>apa, monsieur Doumergue, monsieur
médecins, qu'ils' tonl* toujours en consultation
Briand, c'est
Lj-on, 10 Mars. — 'jM. Gourju, séna
teur du Hliône, membro de la Gauche
républicaine, est, décédé ce malin à Lyon.
Né à Lyon le' :11 septembre 1847, M.
Antoine Gourju, docteur en droit, li
cencié ès lettres, avait, été avocat à la
Cour d'appel de Dijon, _pviis Roanne,
où il fut bâtonnier devis? 1 -à 1S76. Il
se- fit inscrire' ensuite au baa-rp.au de sa
ville natale, fut membre du Conseil de
l'ordre, devint conseiller municipal de
Lyoaet conseiller général du--.Rhône.-
 Genève, on déblaie le terrain
po ur résoudre la cr ise
Snr l'initiative de la France, la question des sièges permanents
est portée Rêvant le Conseil
Cl)« notre' envoyé spécial)
Genève. 10 Mars; — Ce matin, des
jeunes fii'les disposaient dans les sa
lons de la délégation française de
grosses» gerbes de roses, d'anémones - et
d'teillets, que des mains amies avaient
transmises à l'adresse de M. Aristide
Briand. La nouvelle .que le cabinet
français était:reconstitué et, que le.pré
sident du Conseil reprendrait ce soir
même le train pour Gonève avait • été.
accueillie partout avec ■ soulagement. Il
y avait, dans les délégations, que.
des liens plus étroite unissent à la
France, une sorte de ■ rameur joyeuse.
A la Bourse, le franc remontait. C'est
dans cette atmosphère que s'est réunie
cli
les 'délégués allemands. ,
M. Paul-Boncour et . M. Loucheur,
fréquemnient appuyés . par des inter
ventions habiles du chef de la .déléga
tion britannique, ont exposé de nou
veau avec:la plus entière franchise les
aspects inquiétants d'une crise qui a
pour effet de laisser les délégués du
Reich, depuis plusieurs jours, se mor
fondre dans l'antichambre de la So
ciété des Nations, alors que tout le
monde souhaiterait de voir l'Allemagne
prendre la place qui lui revient au
Conseil et à l'Assemblée. Personne en
Frânce n'a éprouvé la moindre satis
faction en voyant la question des nou
veaux sièges permanents qui devrait
être, on des temps plus normaux, ré
glée sans difficulté par la simple ap
plication du pacte, prendre l'aspect
d'une querelle politique et d'une lutte
de prestige. Malheureusement, les faits
sont là et nous ne pouvons pas empê
cha- la controverse de s'être enveni
mée. Est-il vraiment trop tard pour
arranger les choses si chacun y met
un peu du sien ? _
Les délégués français ne croient
pas qu'il soit trop tard. En particu
lier, ils ne croient pas que l'Allema
gne ait intérêt, au moment où elle va
entrer au ■ Conseil, à maintenir obsti
nément son exclusive contre toutes les
autres' candidatures et à. semer autour
.d'elle la rancune' et l'amertume* ; die
n'a pas .'intérêt à . ce que'le jour de
soîin admission, qui devrait être une
. date pleureuse, devienne une date né
faste-pour d'autres puissances qui res
teront - froissées. Pourquoi le -Reich
ne -consentirait-il pas- à retirer - son
veto ■ préalable à l'admission- des an
tres' candidats et à s'en rapporter au
vote du Conseil ? 11 se peut - que ;ce
vote soit favorable à la'thèse alleman-
,de : mais de toute manière, la contro
verse . perdrait ainsi son caractère po
litique et redeviendrait ce qu'elle
n'aurait jamais dû cesser d'être : une
affaire intérieure de la Société des
Nations. - ,
Sir Austen Chamberlain insista
courtoisement en faveur de cette, so
lution, faisant valoir l'apaisement qui
en résulterait. MM. Luther et Strese-
mait ne se ? décidèrent pas tout à fait,
ils 1 évitèrent , do parler d'un veto ou
d'une exclusive de l'Allemagne : mais
ils- firent savoir que si l'affaire venait
au-Conseil-et 1 si le vote ne • correspon
dait pas à leur thèse, ils seraient obli
gés de demander et. au besoin d'aller
chercher ■ de , nouvelles instructions &
Berlin.
Au terme -de la réunion, il fut. dé
cidé que le Conseil tiendrait dans Fa-
^fès-midi non pas une séance r<îgu-
lière, mais une réunion officieuse chez
sir Eriok Druininond. On 11e voterait
pas, on ne prendrait pas de décision.
Mais chaque membre du Conseil pren
drait sa responsabilité et définirait
son attitu-de. Il ne s'agirait plus de
simples : conversations entre les « Lo-
carniens-»-mais d'une confrontation-
générale entre Ifs différentes thèses
représentées au Conseil.
Marcel Ray.
— . ^ ^
{Voir-la-mite en troisième page.) :
L 'assassin de l'octogénaire
d'Ecnires
V.
est un gamin de treize ans
Son crime lui rapporta,
40 sous i
Bouilogne-sur-Mer, 10 ^ Mars. —' On
sait que dimanche on découvrit assas-'
sinée, dans -sa maison d'Eeuires (Pas-
, de-Çalais), une vieille, jfmniae^dç^S-i^
ans, Mme veuve» ' Baâiimont, ûéé
ïhomassine Vasseur. La malheureuse
avait été étranglée, priîs pendue par
le criminel qui avait voulu ainsi don
ner le change et faire croire îi un
suicide.
De graves soupçons s'étaient portés
sur le petit-fils de la. victime, Marcel
Baeliimont, âgé de 24 ans. qui avait
été arrêté et éeroué à la maison d'ar
rêt de Montreuil-sur-Mer.
Depuis, Matrcel Baehimont avait op
posé les plus vives dénégations aux
accusations portées contre lui. Poursui
vant leur enquête, les gendarmes _ de
Montreuil étaient retouirnés ce soir à
Ecuires, en complément d'enquête. Es
firent appeler et interrogèrent un ga
min de treize ans, Alfred Denaat, pu
pille de l'Assistance publique de la
Seine.
Cet enfant, qui avait été élevé par
la bcdde-f'iffle de : la victime, fut prié
patr les gendanmes de leur donner
quelques précisions sur l'emploi du
temps de Marcel Baeliimont le jour du
criiine. Coimime dans les réponses qu'il
fit les contradictions éclataient-, les
gendarmes bnusquemait lui dirent :
« Racontez-nous la vérité., puisque
vous accompagniez Marcel !»
A cette pointe inattendue, le jeune
Denant courba la tête et avoua avoir
commis seul le crime.
Il ajouta qu'il avait pénétré dans
la maison de Mme Vve Baehimont,
alors que celle-ci dormait, qu'il s'é
tait emparé, .dans la cuisine, d'un cou
teau et s'était ensuite approché du lit
de.l'octogénaire, qu'il avait enfin sai
si . à la gorge Mme Baehimont et
l'avait frappée sauvagement avec le
couteau. Après quoi, pour masquer
son crime, il avait simulé la pendai-
son.
Le précoce bandit a déclaré, en ou
tre, que le crime lui avait rapporté
quarante sous, qu'il avait essayé vai
nement de fracturer l'armoire dan3 la
quelle se trouvaient.lés 750 francs re
présentant toutes les économies de la
pauvre vieille.
Dans la soirée, à 21 heures, Alfred
Denant . a été amené à Montreuil, in
terrogé par le magistrat instructeur et
éeroué à la maison d'arrêt.
Orf croit que Marcel Baehimont se
ra remis en liberté demain.
UN GRAND DIRIGEABLE
AMERIC AIN TOMBE EN MER
New-port-News (Virginie), 10 Mars.
— Le dirigeable T. A. 5 de l'armée
américaine a piqué du nez cet après-
midi et est tombe: à" la mer.
Des vedettes sont parties immédiate
ment pour tenter de secourir l'équipar
ge du dirigeable. ^
L'équipage, qui est sain et sauf, a
pu être recueilli ^ar une vedette et le
dirigeable, qui est endommagé, a été
remorqué dans le port.
a o
C'EST DEMAIN
que vous ferez la connaissance
de
TANTE AMOUR
et de ses futurs héritiers,
les héros du grand roman
sentimental que
; MAXIME,LA TOUR
,a écrit spécialement pour les
i lecteurs du Petit Journal _
gjniiUMa a a bccuzxeeb £3
LES GRANDS MATCHES
DE FOOTBALL ET DE RUGBY
'Plusieurs - manifestations sportives
se-dérouleront cet-après-midi à Paris*
En- football, au . stade Buffalo, l'équi
pe de-' l'Armée française rencontrera
pour le tournoi ■ annuel l'équipe de
l'Armée, britannique, .puis 1 l'équipe de
j -11
3i4r/^'
Yf*.
A gauche '• l'international Paul Nico«
las, capitaine de l'équipe de-France*
Nord de football ; à droite : l'inter
national Etienne Piquiral, capitaine de
l'équipe de Paris" de rugby..
Franee-Nord jouera contre l'équipe de
Pranee-Sud.
En rugby, au Pare des Princes,
l'équipe représentative de Paris ren-
coiitrera l'équipe de l'Armée françai
se pour le match annuel organisé au
bénéfice de l'oeuvre des pupilles de
notre confrère ' Y Intransigeant.
(Voir,, en deuxième page les détails
s-ur. ces rencontres)
jj Lire aujourd'hui en 5' page la ji
|/suite -de la liste des lauréats du|
Concours du Beau Mariage
SILHOUETTES CONTEMPORAINES ,
, - _ ,1
Un grand orateur
"de la chaire
C'est le E. P,
Gillet. Je l'ai re
trouvé, en" faeë
de l'ambassade so
viétique, aux ; ar
mes bien connues
de la faucille 'et
du marteau, dans
la simplicité de
son : cabinet de
travail. Un mo
deste bureau en.'
est le principal
ornement. Des li
vres s'étagent tout
autour. En face
de lui, une repro
duction du Cou
ronnement de la
Vierge de Pra
Angelico. Un silence impressionnant,
qui règne au dehors, favorise'chez l'é
loquent dominicain, le recueillement né
cessaire à ses nombreux travaux. Fort
courtoisement, celui-ci me'reçoit, gainé
dans une douillette^ noire, laissant
quand même apercevoir un liseré de sa
robe blanche. Ayant à peine dépassé la
quarantaine, lo front haut, le menton
volontaire, qui-n'exclut pas la douceur
des traits du visage ; derrière'le lor
gnon, des yeux d'un châtain clair,
pleins-d'une vraio flamme, sachant
scruter la foule.
Le R. P. Gillet est depuis quelques
années professeur de philosophie mo
rale à l'Institut catholique. Il dirige
également une traduction de la somme
théologique de saint Thomas. Chargé
de mission par le comité des amitiés
françàises. il partit en Amérique du
Sud eji 1924, pù il y fit .des couféienca»
Le R. P. Gillet
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