Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1924-03-27
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 mars 1924 27 mars 1924
Description : 1924/03/27 (Numéro 22351). 1924/03/27 (Numéro 22351).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k628775c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2008
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Saint Rupert
Saint Gontran (à souhaiter - ) <-
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5 Heures
Jeudi 27 Mars. 1924,,
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ÊPITI ON DE PA R IS i nm.^
ON PREVOIT POUR AUJOUBD'HUI !
- -Une température plus fraîche
. . avec pluies et éclair des. (> ;
■ ■ ■ ■ ■ Il
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Beins, S#ine-«t-0i>«......... lî 50" 34 » 48 »
Départ., Colonies .13 » Zi » 48 t
Dûion Fosiala 23 » 43 /» 82 >*
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I
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I
ministère Poincaré est démissionnaire
'I / ■*
.*M.-
mis en minorue a ta unamore
des Pensions par 271voix contre 284. - Chargé de reformer le cabinet,
\l Foincaré doit donner sa réponse aujourd'hui à midi
' 'Hier, à l'heure du déjeuner, coup de
théâtre dans le monde politique : on ap
prenait que le ministère Poincaré venait
d'être renversé en la personne de M. de
Lasteyrie à la suite d'un vote émis le
matin par la Chambre au sujet du régime
des pensions. La Chambre était saisie
d'un texte qui entraînait moins de dé^
penses que celui voté .il y a quelques mois
: par le Sénat. M. de Lasteyrie, ministre
des Finances, s'œn tenait, pour des raisons
budgétaires, au texte proposé par la com
mission de la Chambre. Mais, on lui, re
prochait de n'avoir pas, devant le Sénat,
* posé la question de confiance contre un
texte qu il jugeait dangereux. C'est dans
ces- conditions que le débat se poursui
vait depuis "deux jours.
M: de Laiteyrie-a posé, hier matin, la
question de confiance contre le renvoi
du projet à la commission, renvoi qui si
gnifiait que la commission devrait modi
fier son texte dans le sens de,celui du
Sénat. . • -
Par 271 voix contre 264,7a Chambre a
refusé d'écouter le ministre des Finances.
C'était la cris& ouverte.
. A la fin de l'après-midi, on^ apprenait
qun M. Millerand avait chargé M. Poin
caré de former le nouveau cabinet.
Ces deux événements résument la jour
née d'hier. En voici maintenant le détail :
Le Président de la République n'a pas
caché son sentiment. Avec sa netteté .ordi
naire, il estimait que le gouvernement agi
rait pu se représenter, l'après-midi d'hier
même, devant la Chambre afin que celle-
ci fût mise en demeure de déclarer, par
un vote net, si l'incident de la matinée
■ devait avoir une conséquence sur l'exis
tence dit cabinet. ; • * i-
, M. Millerand pense — ci l'a dit avec
force à M. Poincaré*r- que l'homme qui
symbolise, là politiquè,' de' la France ne-
/peùi sé dérober, que soif devoir est de res-
- ter'à là tête du gouvernement. Ç"[cst
* mtancc de. M. Millerçtnd qui a fait fléchir
les hésitations de M. Poincaré.
D'ailleurs, le Président'de la Républi
que, nous pouvons, l'affirmer, estime que,
en tout état de cause, est un ministère
ayant la même politique que celle qui
vient" d'être suivie qui doit diriger, de-
. main.comme hier, les affaires du pays.
Si, contre toute attente, M. Poincaré
"devait aujourd'hui se refuser à garder
. le pouvoir., le Président de la République^
ferait appel à un homme politique qui
accepterait de poursuivre la,même poli
tique• intérieure et la même politique ex
térieure, c'est-à-dire : l'occupatiôn de.la
Ruhr jusqu'au, paiement intégral de la
dette allemande,, le maintien des mesures
..fiscales et les compressions de'dépenses
qui ont assuré, ces jours dernier s,'le re
lèvement du franc.
La continuation ae cette politique est,
; en :effet, nécessaire pour assurer la dé
fense de ,notre monnaie nationale. L'a-
bajtdonner serait provoquer des répercus
sions dangereuses,pour ■ nous à l'étranger.
r M; Poincaré, après avoir quitté î'Ely-
sçc à la fin de l'après-midi, s'est'rendu
■ 'auprès de M\ Doumergue, président du
Sénat; avec qui il a conféré longuement
avant dîner, et après dîner auprès de M.
Raoul Péret, président de la Chambre. '
r Des conversations qu'il a eues avec ce$
deux personnalités, il résulte que M. Poin
caré était, hier soir, dans la phase préli
minaire, du cours de laquelle diverses
formalités de la formation d'un cabinet
furent envisagées. Un certain nombre de
noms furent mis en avant.
; Il n'y avait encore rien de précis dans
isa pensée, mais ce que l'on peut considé
rer comme certain, c'est que plusieurs mi-
, -^istères fusionneront avec d'autres : par
• exemple, probablement l'Hygiène. et le
Travail, peut-être le Commerce avec'les
Colonies, et probablement les ; Régions li
bérées deviendront un sous-secrétariat
jdl'Etat aux Finances ; le ministère d'Eco?
\nomie nationale, qui devrait comprendre
le Commerce 'et l'Agriciïlture, ne serait
Organisé qu'après les élections. De même,
■ ^our le moment,, il ne serait pas question
de réunir dans une seule, main la Guerre
èt la Marine. .
Mais M. Poincaré pense que, si foutes
les compressions ne sont pas possibles en
ce moment, il doit tout de, même commen
cer au plus tôt à en réaliser quelqiles-unes.
On soit que le ministère démissionnaire
comprend six membres du Sénat, c'est
une proportion anormale ; aussi faut-il
prévoir le départ du cabinet de plusieurs
• sénateurs. On parle aussi de :la suppres
sion d'un certain .nombre de sous-secré
tariats d'Etat.
Le ministère ayant été renversé sur une
question financière, le départ de M. de
' Lasteyrie est certain. Comment se fera
jon remplacement ? M. Poincaré cherche-
rart-U un parlementaire hors du cabinet ?
ou bien -ne 'prendrait-il pas lui-même ce
■. portefeuille, aujourd'hui, et plys que ja
mais, si important. C'est, une idée qui lui
a été suggérée et contre laquelle il n'a
pas protesté. ï ■ - ,
Une autre Question très délicate est
celle du ministère de l'Intérieur,^ surtout
après le vote de la veille qui a été un-suc*
, çes pour M. Maumury. '
Il est inutile, pour le moment-, de don-
, ■■.;., CPhotosFeiif-Journal) 1
■En haut» :>M.'Poincaré,descend -
'de'son automobile. à'l'Elysée\ où \il■ remettre '■ la • démission du cabinet.
Eji-dèèsous" :' MRaoul Péret;'président-, .
■ :de-la Chambre,- entouré'de: journalistes
" ' 1 ' gis le questionnent .i,.;.
et | M ^Doumergue,; qui '.subit le *même sort...
ncr.'des noms ^qui 1 peuvent ^avoir été-envi
sagés; et. qui pourraient" bien ne plus être
exacts aujourd'huic'est, pourquoi,'nojts
croyons devoir .rester dans ces généralités;
• À midi aujourd'hui,'d'après-ce,qui r a
été ■ convenu, - les choses ■ seront plus avan
cées
La séance du mâtin rà la Chambre
Là. discussion -avait-'commencéi à >9' h.'3p
ppr; une intervention "de M.* Dùcos, lequel avait
regretté ^l'exclusion, des ouvriérs, .la i 1- suppres
sion ''des,dispositions/relatives -aux veuves' et
aux ' annuités 1 d'accroissement,. ' f , . -
M./Balançait derâandeje maintien.de la're-
tenuesur'-les soldes'des officiers.-'Avec, ses ^50
millions,," onvpourrnit . donner ^une 1 allocation
aux" veuves'des fonctionnaires 'ayàjit-moïns de
6.000 francs de revenus. ' /'
M. Dupln. — L'allocation devrait être propor
tionnée 'aux aimées de service " accomplies par
le mari:-' ' » ' ■ > >
M.. Balanant. — D'accord. '
• Le député du 1 Finistère termine en-'deman-
dant le rétablissement' des 'avantages accordés
attx fonctionnàixes mutilés, de guerre.' ' •
■ M. Goudc défend le texte du- Sénat et repro
che au Bloc National- d'être hpstile'à/uneJoi
juste,et. démocratique.;(Mouvements divere.) .
L'orjiteur socialiste , fait l'âogq du Sénat
radical-socialiste, qui. a amélioréle texte de.la
Chambre, v.
M.' Bouyssou. —r Si l'on'n'accepte pas le tox-
te; du' Sénat, 'Ia' loi ne pourra pas êtrë vôtée
avant notre séparation. 1 (Vivefe interruptions au
centre;' Vifs ^applaudissements ' à gauche et à
l'extrême, gauche.) ' ; - - i > -' ■
Mi Goude reprend les.arguments du-député
des Landes sur les avantages faits aux gros
fonctionnaires au détriment - des petits.' Il ter
mine en disant que la'France répondra le 11
mai.'(Applaudissements à l'extrême gauche.)
M. About renonçant à la-parole poùr hâter
l'issue du débat, " la 1 discussion'- générale est
close; 1 '
Mî 'Soupssou demande alors le reniloi du
projet à la commmon afin, que la Chambre
puisse' être saisie réglementairement ' du - texte
du Sénat. t '• . 1 • '
M. de,Lasteyrie. ; — Le' gouvernetnent-posé
la '•cfliesti'on'de confiance contre le'renvoi'la
commission.. (Protestations -à gauche et- ' à
l'extrême gauche'.) 1 • • • ■
M. Durafour, — Quand 'les deux 'assemblées
-élues d'une' démocratie . ont - mânifestê leur vo-
lonté, il y a. uns.véritable-lmproblté à retirer,
en dernière heure, line réforme que. le proléta
riat -crpyaifc; acquise. (Applaudissements; à;grau-t
che ,et~à , l'extrême, gaucjie ; interruptions .à
droite.). , ' , '
"M. Taurines dëcliare qu'étant .donné les va
riations du gouvernement, il. n e pourra .sui
vre. /Applaudissements à Pext'rêmé gauçlie et
à gauche.) , . t
M. Lugol dit que (la Commission- qui.»s'est
ralliée.'au -projet-dû gouvernement se ;consi-
dère toujours comme liée par 1 cette décision.
M. About. — Une crise ministérielle sur le
dos des retraités discréditerait complètement
leur cause devant l'opinion publique. (Excla
mations à l'extrême gauche et à gauche.)
Comme le gouvernement accepte la péréqua
tion intégrale... ' ... .
M. Goude. -— Mais non ! Vous, abandonnez
les ouvriers S r j , .
M. About. — Jë m'intéresse plus que qui
conque aux ouvriers,- dont je suis. (Vifs applau
dissements.) '
Comment se ' fait-il,' d'ailleurs, pûe ceux qui
ont voté contre la' péréquation la réclament au
jourd'hui ? (Applaudissements ; au centre.^
Le principal est -d'aboutir/' ' . . .
Convaincu, que le seul moyen est ^.'discu
ter'article par article.le>projet de la Commis
sion, je, votei-ai'contre le renvoi. (Applaudisse
ments au ; centre.) ' >. ' 'i:
M. Emmanuel Brousse. — ■ Pour -obtenir le \
vote de la loi; il n'y .a.qu'à, renoncer auxrflls»"
cours et voter le projet. Ce n'est pas unô criée
ministérielle qui' hâterait la solution. (Appl|iu-
dissements;) .. . , .. ..... ■- ■, ,- ï .
IL. Aubriot. insiste pour que le gouverne
ment retire la question de confiance, qui. don
ne ià «cette discussion un caractère politique, j
qu'elle ne devrait pas avoir. (Applaudisse
ments à. gauche et à >l'extrême gauche.) -
M., de - Lasteyrie maintient la : question. de \
confiance. . i
La motion de M. Bouyssou (Landes), ten-|
dant au renvoi du projet, est mise aux voix ;
au milieu d'une vive agitation:.; < r j
,11 y a pointage. Les députés qui étaient, en !
commission on dans les. couloirs rentrent en
séance et à la' reprise M. Landry proclame' le
résultat devant' au moins 200 députés.
Pour le renvoi : 271 voix.
Contre le renvoi : 264 voix.
Le gouvernement est en minorité (le:
sept voix. ...
. (La gauche et l'cxtrêmc-gauche éclatent en
longs applaudissements). •
Une voix au centre. — La manœuvre a
réussi î
M. ' de-Lasteyrie, sans mot dire, prend son;
portefeuille èt : quitté 'la, salle/ suivi-, de M.
d'Atibigny. 1 * t
La séarioç «t'lcn'êe'. ; 1 •' ;
= tes jpreinîè;rcsï inïo nte s: ^e laTcrïse ^
^M. 1 Poincaré ëtâit'â- la colmtiîssibn dçs>
Affaires'étrangères otf il achevait l'ex
posé de notre politique orientale qu'il
avait commence la veille. M. Pierre ,Le-
nàil, questeur, yint lui annoncer le Ré
sultat ' du pointage qui produisit dans
la commission une profonde stupeur. M.
Ley^ues, qui présidait, déclara qu'il y
avait certainement eu un, malentendu.
M. Poincaré protesta :
-r- Il n'y a pas de malentendu, ditAl ner
veusement. Dù moment que la majorité
n'à plus confiance en moi, je n'ai plus
qu'à m'en aller. -»
Suspendant alors ses explications, il
s'excusait auprès du président de la
commission de rie pouvoir les continuer et
il quittait la salle pour se rendre aussi
tôt dans le bureau spécial réservé, aux
membres du gouvernement. ' • ,,
MM. de Lasteyrie et d'Aubigny att'eii:
daient le, président, du ConseiL Ils furent
bientôt rejoints par d'autres de leurs
collègues dont 'MM. Maginot et'Oastôri
Vidal. Une brève conférence eut liteu. v-,
' Quand le/président du Conseil sortit,
plusieurs cjéputés l'entourèrent et insis
tèrent viyement : pour qu'il restât,,.la
Chambre n'ayant pas voté contre lui.*
Hais M. Poincaré leur répondit : . :
1 — Non, ' non, c'est-impossible ' ! ' :
Et après avoir donné Fordre, de té
léphoner chez ; lui qu'on ne l'attendît
pas, il quitta là Chambre.
A l'Élysée
Il était un peu plus de midi. M. Poin
caré se rendit aussitôt à l'Elysée où il
arriva à "midi 25, en même temps que
M. Gaston Vidal et M. Biô.
1 II avait fait prévénir ses collègues de
venir l'y rejoindre. Tous ne purent
être touchés. C'est ainsi que MM. Ché-
ron, Laffont et. Laurent Eynac ne
i pureht prendre part à la réunion qui eut
lieu tout aussitôt en présence de
M. Millerand.
Voici, la note, qui a été communiquée
après cette réunion :
; ;> A la suite du vote de la Chambre,,le pré
sident du Conseil s'est rendu à l'Elysée pour
offrir au Président de la 'République la dé
mission du Cabinet.
Sur la demande de-M. Millerand, une'
réunion de tous les membres du ■ gouvernement
s'est tenue, au cours: des laquelle le Président
de la -République a vivement insisté pour que
le ministère se représentât, dès cet après-midi,
devait, -les Chambres, ajoutant qu'il était prêt
èmpliqiusr par im -message aux deux Cïtàrb- *
ires les -motife fie cette., attitude.. •
* ' Après que -cliaeun des membres 'dù ■. gou
vernement . eut- faiti connaître t.son opinion, le
Président de la République s'est retiré pour
permettre'au Cabinet'de délibérer 'sur sa'dé
cision définitive.
• » Peu de temps après, le ' Président • du
Conseil apportait à M, Millerand la lettre de
démission signée de ; tous les membres du - Ca
binet. '
.» Le Président de la' Répiiblique a fait
prier les présidents du Sénat et de la Cham
bre des députés de bien, vouloir passer, cet
: après-midi;' â l'Elysée. »
(Voir la suite en troisième page)
Catastrophe
e n Ital ie
La ville d'Amalfi
dévastée par. l'inondation
' ' / - " .''n"".. '' '
. Ànialli,»20 Mars. —■ .A.la. suite, d'une.-vio
lenté tempête, plusieurs éboulcments se sont
produits causant ;dcs dommages aux bâtiments
des .environs. d'Amali'i et de-Sorrente. 4 Arnal-
fi, quelques maisons .se sont écroulées. Jus
qu'ici, .on - compte trois victimes-. D'autres
eboulements se sont produits dans les monta
gnes ensevelissant quelques maisons. ;
Il y aurait une centaine de morts ,
_ Salcrne, 26 Mars. •— La préfecture commu
nique, sur l'accident d'Amalf i, les renseigne
ments suivants : " '
L'éboulement qui a déjà enseveli plusieurs
maisons menace un hôtel dont il a enseveli le
jardin. Un. autre éboulement a fait écrouler
deux maisons entraînant la mort de trois per
sonnes; Le. faubourg Vettica est entièrement
détruit. On ne peut communiquer que < par
voîe 'de mer. 1 Aujourd'hui, on'n'a pu envoyer
sui* lès lieux'que des barques'de pêche qui ont
recueilli les sinistrés. 'Ceux-ci confinnent qu'à
Vettica, il y aurait une' ccntaine. de morts.
D'autres dégâts se sont «produits'dans les vil-
lagea de Pra'iano où l'on compte une victime
et de Furore." ; ' ! ! ' ' / ■> >
^ .C'est le • fleuve .Canneto qfui a causé
■ lé désastre'
Naplcs,'2G Mars.'— Les' journaux:publient-
; les ' renseignemdiït3. suivaîits sur. la catastrophe
Û'Â-malf&zîiii . i K-; r.,. ■>
,300 juètres'de route éôtière efatre l'hôtel;des
Capucins et le couvent so' seraient .éboulés
dans la mer, emportant villas, jardins et ha
bitants:' Le. Mattino, écrit :.
« A; la suite des -pluies torrentielles tombées
depuis hier.soir- sur Amalfi, le fleuve Can-
neto, cn, r crue a débordé et ' une énorme- massa
d'eau-a envahi les,champs, abattant arbres, ca
banes et'.maisons rurales. Amalfi a été inon-,
dée; les eaux ont fait irruption dans lés, ma>
gasins'et'les maisons, semant-la terreur et pro-
voçiuant l'écroulement des , habitations. Par
suite de la violence du courant, de nombreuses
masses de terre se détachèrent, dévalant sur le
pays et .détruisant la route côtière et les hô-
tels. La ville se trouvant complètement isolée
de la côte et de la. terre, Salerme et les locali
tés-voisines ne peuvent pas la, secourir.
Les communications par la côte et par la
mer sont également très'difficile par suite de
la'tempête, qui sévit.'
Le-paquebot Giannutri, avec dés vivres et
des secours, est parti pour Amalfi.
M. Bonservizi est mort
hier soir, à Paris
_ D'ans un restaurant du passage des Princes,
ainsi que le Petit*Journal l'a raconté;-le mer
credi '.^février-dernier, à dix 1 heures on quart-
■du, soir, M. Nicolas -Bonservizi, fasciste, âgé
de ; 31 ans, demeurant 12, rue du Helder, était
grièvement blessé à la nuque d'un coup de re
volver, que lui avait tiré un de ses compatrio
tes, Emest Bonomini,. communiste, 21 ans, do-
.micilié -40,7avenue de là République, à Thiais.
, Le blessé, dbnt l'état était des plus graves,
fut transportée l'hôpital .Beaujon, d'où il fut
transféré, 'quan,d son- état le'permit," dans une
clinique de la' rue Aritoîne-Chantain. On crut
un moment que M.\Boriservlzi,.pourrait survi
vre à'sa blessure; mais, ces jours derniers,' son
état empira, et, hier'soir; à huit héûres 'et
demie, il' rendait le' 'dernier- soupir.
AL JBOn|ërvizi, qui était le fondateur du fas-
cio de Paris, étaitvl 'homme ■ de v confiance de
M. "Mussolini: en'France. •
Paris, le...
La chemise de Napoléon •
Dans ; quelques jours sera vendue aux ai'
chères publiques la chemise que portait Napo
léon sur son Ut de.morL
El la fatak question se pose de savoir si les
cours si avantageux de la livre* et du dollm ne
vont pas permettre aux Américains ou aux
Anglais d'enlever à la France. cette relique
sensationnelle. EUe a/ déjà été exposée à là
Malmaison où sa place est tout marquée. Mal\
heureusement, le. budget de la Malmaison est
pauvre, et ce n'est 'pas à notre ministre de$
Finances qu'il faudrait aller demander quel'
ques billets de ■ mille, francs pour racheter lé
chemise de Napoléon quand Marianne - ell&-
mêrne n*a plus rien à sè mehre sur le dos... '
Je propose donc que, si la chemise de N a*
poléon file à Pétranger et và, par exemple,
se faire blanchir à Londres, nous en prenions
le plus philosophiquement' possible notre parti.
On,nous reproche d'être iijipérialistes : noire
indifférence . pour la chemise de Napoléon
prouvera que nous ne le sommes point. D'ail
leurs, ne sçrait-il pas assez.juste que cette fa-
meuse chemise nous quitte pour des pays où
la mémoire de celui qui l'a portée est honorée,
avec plus de ferveur'et-de piété que cheÀ
nous ? Les seuls bustes et >portraits de' Nxtpo- 1
léon qui se Vendent encore à Paris sont, 99!
fois sur cent, achetés par les Anglo-Saxoris.
Au temps de ma jeunesse-, on rencontrait en
core de jeunes Français qui se disaient fana
tiques du gratnd empereur. A présent, le seui
fanatisme dont soient possédés nos'lycéens 1 est
celui du football...
Au surplus, l'espèce de fétichisme qu'est y
dévotion aux reliques des. grands , nommes
n'est point généralement , notre. , fait. Si j'en
juge d'après, moi,, c'est un sentiment, que'je
n'éprouve guère, fen conviens sans trop de
honte, -pai vu la. chemise en, question, quand
elle a été , exposée à la Malmaison, et je n'ai
ressenti devant elle aucune émotion, je n'ai
pensé qu'à me demander : ment la chemisé annoncée par f étiquette ? »,
car je suis d'un caractère naturellement scep
tique, et . je ne serais pas trop étonné, ayant lu
'.jadis un .livre où il était démontrée-clair com
me le fàur, que Napoléon n'a. jamais existé;
qu'on pût démontrer tout aussi bien que . Na
poléon est mort, non pas en chemise, mais en
pyjama... i ;
Pour la chemise, mortuaire de Napoléon; il
y aurait unef fin plus fâcheuse que^ d 'aller moi
sir daps l'armoire^ ,d'un collectionneur nen>-
yotkais- ; ce 'Serait de. rester,en France pour
être exhibée comme un objet de réclame^ à
f étalage d'un chemisier du'iboulevard...
' André; ; 8illy.
j M. Millerand inaugure
les travaux de l'Exposition
des Arts décoratifs de 1925
! Une nombreuse assistance entourait hier
matin, à 10 heures, M. Millerand, à l'inaugu-
aiition des travaux préliminaires de l'Expo
sition "internationale des Arts décoratifs, qui
vont s'effectuer sur l'esplanade des Invalides,
au long de l'avenue du Général-Gallieni.
Sur une estrade, autour du Président de la
République étaient groupés MM. Dior, minis
tre du Commerce ; Bérard, ministre de l'Ins
truction publique"; Gaston Vidal, sous-secré-
taire d'Etat à l'Enseignement technique; Fer-
nand David, commissaire général de l'Expo-
sion; Lalou,, président du Conseil municipal ;
Clémentel, ■ président du conseil 1 supérieur de
l'Office, -national du commerce extérieur ; ;
Juillard, préfet de .la Seine ; Naudin, préfet
de police ; Guichard, directeur de la police
municipale ; .Rouché, représentant le Conseil
d'Etat., Les ambassadeurs / des. Etats-Unis,
d'Italie, d'Espagne et de Belgique, le minis
tre du Brésil ; et ■ le commissaire général : du
■Canada à Paris,'.étaient également présents.
M. Fçniandi David, dans un éloquent dis
cours, représenta au chef de l'Etat ce que
serait cette exposition, résumé du labeur de
milliers d'artisans,-et résultat magnifique de
l'expérience artistique amassée par eux à
travers les siècles. . ,
M. Dior exposa, à son tour, les innombra
bles avantages que cette exposition procure
rait aux particuliers, à ses ' bénéficiaires, et
plus encore au bon renom de la France. Et il'
conclut :
— Pour accueillir l'Exposition tnternâtio-
-nale des* Arts décoratifs, la France, terre d'é
lection des artistes et des industriels-' d'art,
$tait toute désignée ;; son clair regard dis
cerne dans cette grande manifestation un de
ces efforts sains et: efficaces ; d,ont, l'influence
se fera sëntir bien au delà de ses frontières.
Il lui plaît, en outre, après avoir été malgré
elle, hélas ! le champ clos des batailles san
glantes, d'offrir ses décors, historiques , visés
hier par -l'obus et par lâ bombe pour enca
drer • dies compétitions . pacifiques et • serei
nes. ». i
Enfin, M. Bérard, dans une improvisation
tout académique^ retraça l'histoire riche et
féconde de l'art artisanal qui, à travers les
siècles, fusionnait ' hannonieusement avec
l'ait pur. '
Puis' il définit ainsi la mission 'de l'Ex
position :
— Sa réussite,à déclaré le ministre, justifiera
ceux qui ont; cru et proposera à ceux, qui 'ont
douté le. moyen U'assurjer une œuvTe " sa
lutaire : *' le rétablissement ; -, de • l'ancienne
unité de l'art et dè l'industrie. L'exposition, en
effet, va réunir ce qu'il est dons•• l'ordre de voir
réuni et que divers artifices sociaux avaient sé
paré. Dans l'antiquité comme: aux,grandes épo-
pourtant,
: i . ! (Photo Petit Journal,)
' • M. Millerand examine les plans
c'est, elle qu'il s'agit d'abolir. Le chef-d'œuvre
échappe à toute classification d 'origine. '
», Souvent, : a poursuivi M; Léon Bérard, nos
maisons ressemblent à des cabinets d'antiques.
Souvent, on y'pèut évoquer les chapitres suc
cessifs de notre histoire en passant d'uno pièce
à l'autre, nous vivons parmi les ruines. Cepen
dant, ■ nos:artistes créent-Ils créent un art dont
la beauté est empruntée à la structure même de
l'œuvre, et qui a horreur, de la. surcharge» Cer
tes, il faut aimer le passé, mais pas dans le .pas
tiche. Il faut que les hommes nouveaux, dont
s'est enrichie la bourgeoisie fassent confiance à
■l'art contemporain et que, pour eux aussi, lo
beau devienne un besoin. » • , ■
M. Millerand, sous la conduite de M. Fer-
nand David et des ingénieurs,' procéda en
suite -à l'inauguration" officielle des' travaux,
en jetant la première tmelle de ciment dans
les fondations. _
Puis il examina les plans que lui présente-,
rent les ingénieurs et signa les procès-verbaux.
A-10 h; 45, la-cérémonie était terminée..
C'est' à partir- du 1 er avril
que le prix du pain
sera abaissé à Paris
M. Juillard, préfet de la Seine, ainsi que
•nous l'avons annoncé, a signé hier un arrêté
abaissant; le prix du pain à-1 fr. 25, à partir
du.l" avril.,
.Rappelons . que. cette décision ne' touche
que la capitale, cet arrêté étant pris en qualité
de maire de Paris,.H appartient aux maires
de, twialieue : de taxer : eux-mêmes le. prix du
pain; " ' ' , •
HI-CARÊHE
Voici Je programme complet
des réjouissances d'aujourd'hui
.AiriBi^ les çoafc'iti sont bien morts. s Mais la-
Mi»Garême. ub' ï'egt pas. ;Ellse survit. Quoi qu^il en soit, v'ôiei le program
me complet des réjouissances- qui nous atten- ,
dent aujourd'hui'. Certaines d'entre elles sen
tiront peut-être l'improvisation. Mais lo peu-',
pie de Paris saura. toBt'e?nhellir par sa bonne
humeur... surtout-si le soleil veut bien'-, se met
tre do la fête. -,
; La cavalcade
, La cavalcade organisée par le Comité des Fê
tes de Paris partira, on lo jsait, à une heure, •
de la rue Auguste-Comte. Puis, par le boule-'
vard Saint-Michel et le boulevard' du Balais,
çlle se rendra sur la place du Ch&telet et à.
l'Hôtel de'Ville où elle s'an-êteta, pendatat que
M. Sabatier, président ■ du Comité,.ira serrer
la main à M. X>aJou, président .du Conseil mu
nicipal et à d'autres membres da cette assem-'.,
blé'e, qui se tiendront aur les marches de l'Hô- •
tel.de Ville.
La cavalcade suivra ensuite le btmlevard .de '
Sêbastopol jusqu'à, la pointe Saint-Denis, où elle
rencontrera le cortège de -la ■« Marianne s> du
X" arrondissement. Elle gagnera -la Madel'eino
par les-boulevards et, de là, tlar le boulevard
Malesherbes, le ; boulevard " 'ÈCaUssman'u et le
faubourg Saint-Honoré, la plaoè 'des 'Ternes où
elle ; fera sa jonction 1 avec le cortège; du XVII*
arrondissement. • . *
Dans ,1a soirée, on se rendra a, la porte Mail^
lot. Un grand bal, suivi d'un souper, aura lieu;
à Luna^Park.. ,
La, cavalcade sera composée comme suit :
En tête, -des sonneurs,, de tfrornpe «habillés, do,
rouge, -puis les étudiants de l'Union. Amlcale,
groupés autour de !i®urs trois chars, celui de.
la Belle Etoile, cejui des ' Arts-Déco et celui des
P-urins, autrement dit les élèves de l'Ecole dos
Arts décoratifs et de ceux qui se préparent â,'
l'Institut agronomique: . '
: Viendront ensuite, séparés par des fanfares,
trois landaus fleuris, : celui do la Pierrette des
étudiants, celui: de la reine de l'Amicale de la.
Jeunesse Parisienne, la gracieuse Mlle Susanne
Guilmin qui, partie de la place Rambouillet & ■
12 heures 30, aura traversé le XII* arrondisse
ment avant de se rendre au cortège officiel,
celui enfin de . la « reine des. Abeilles Mile
Geneviève Durand.
• Un groupe de cosaques du Couban, en grand
costume de la garde du généralissime des ar- .
mées impériales russes, suivront dans un-char,
et sonnant dans leurs cuivres.
Enfin, ce sera le défilé des animaux gras,-
prix d'honneur du Concours agricole : les Mou*,
tons de Panurgei quatre bœufs magnifiques dé
nommés les Trois Mousquetaires — tout le
monde sait .que les Trois Mousquetaires étalent
quatre : d'Àrtagnan, Athos, Porthos et Ara-
mls — et, en dernier lieu, le Bœuf Gras, Char
iot et sa digne épouse, la génisse Charlotte.
Un orphéon fermera la marche.
Les autres cortèges
D'autres cortèges, que la cavalcade ,offi*
cielle circuleront dans ■ Paris. _
Ce sera d'abord la cavalcade organisé#
par. le Comité des Fêtes du 10* arrondisse
ment qui, nous l'avons dit, rencontrera là ,
Bœuf. ©ras. à J^.porte^S^mt-Denôs... .
Partie de là mairie du X'. à 13 lu 30, elle
suivra-l'itinéraire suivant :
Rue du Château-d'Eau, rue des Petites-Ecu
ries, rue -d'Hauteville, rue d'Enghlen, faubout*
Saint-Denis, boulevard Bonne-Nouvelle, le soir
remplacé par le faubourg Poissonnière et. réu
nion avec la cavalcade du BœUf Gras ; fau
bourg Montmartre, rue, I^afayette, boulevard
Magenta, faubourg Saint-rDenis, -boulevards
Saint-Denis, Saint-Martin, place de la Républi
que, ".boulevards de Magenta, de StrasbourST
boulevard Saint-Martin, iruo Saint-Martin .et
dislocation à. la mairie. :'■■.,.-■
-, Le cortège sera CQmposé comme suit :
Escadron ' de la • Garde républicaine, char des}
Abeilles, et do leurs demoiselles d'honneur,
char des Fleurs, char du Franc, ebar de- la..
Marianne du 10", char du tSolell, char des Dan
seurs -parisiens, ' char du Champagne, char de
l'Harmonie du 10» et des T.C.R.F» char du Ci
néma, char de la Musique, char dg la Chanson, ■
char de la Danse, char de la Publicité et cliqua
et clairons du 10V , • ' , ■
A 16 h. 30, . place des Ternes, la muse du
17" et les abeilles douairières recevront la
reine des étudiants : Pierrette IV. Elles
l'accompagneront ensuite, en portège... jus-,
qu'à Montmartre. - ,
La soirée
Et, le soir aussi, bien des fêtes se déroule^
ront en dehors de la fête « cgfficiello » de Lu»-
na-Park. ■■■.,■■.■■■ 1 . - ■" ; . '. A ' _
A 20 heures, notamment, à l'hôtel Coati-'
nental, aura lieu le couronnement de là Fée de
îa mode parisienne, Mlle Marcello, BesombER.
H y aura un, grand défilé fleuri et un bal.
A l'Opéra enfin, sera donné le bal'de gala,
organisé par le Comité'des Fêtes de Franco,
au profit de la « Mutuelle du Cinéma », et
dont on noué promet qu'il dépassera en somp
tuosité tout ce qui s'est fait jusqu'à ce jour.
Les défilés, composés avec la collaboration-
gracieuse d'artistes des grands théâtres pari
siens, de vedettes du cinéma, $es corps de
ballet de l'Opéra, de TOpéra-Comique et'de-
l'école Poppaxt, de , peintres, 4e. sculpteurs,
d'élèves de l'Ecole des Beaux-Arts et de char
mantes jeunes femmes, auront pour- thème :
« Le carnaval à travers les âges ». ■- -
Les trois « masques » brûlés
ont succombé hier,
£DE NOTRE CORRESPONDANT] -- ■'
Amiens, 26 Mars. —, Le, drame de la Mi-
Carême a fait trois nouvelles victimes. Les
jeunes Dlieilly et Kieffér, brûlés dans les cir
constances que nous avons relatées, sont morts
ce. matin. Quant à la quatrième victime, M.
Bonnemain, son état, qui avait T>aru d'abord
moins inquiétant, s'èst subitement aggrave, la
nuit dernière et, cet après-midi, il succom
bait à ses blessures. Les médecins avaient es
péré que la transfusion du sàng pourrait peut-
etre le sauver et ■ Mme Bonnemain, mère du
jeune. homme, s'était offerte spontanément
pour l'opération qui eut lieu dans la matinée.
Après l'opération, le jeune homme paraissait
hors de danger, malheureusement, quelques
heures après, le sacrifice de sa,/pauvre mère
était devenu inutile. 4 ;
Les obsèques de la première victime,' Eugè
ne Devisme, ont eu lieu ce matin,, àu milieu
d'une foule considérable. "
Les banquiers allemands
ne feront plus de crédit à lenr clientèle
Berlin, 26 Mars. — L'Association des. ban
quiers allemands informe ea clientèle que,
dorénavant, elle n'accordera plus aucun cré
dit,! aussi bien eu marks-rente qu'en marks-
papier, que si les bénéficiaires admettent la,
clause or, c'est-à-dire s'engagent à payer la*
différence au cas où lo change allemand bais
serait do nouveau.
r
F
AUJOURD'HUI : (N* 22.35!)
Saint Rupert
Saint Gontran (à souhaiter - ) <-
Soleil : lev. 6 h. 39 ; Coucli; 6 h. 12
Lune : D. Q. le 27, ; N. I* le 4
' Adressé télégraphique :
PETIJOUREP-PARIS
. Chèque postal i S.S59, '
TELEPHONE :
Trudaine : 02-63, 64, 65,66,67,6S, 69
61, ruô Lafayette Paris (IX*)
■ a ■
WW
5 Heures
Jeudi 27 Mars. 1924,,
in
■■■■■■
ÊPITI ON DE PA R IS i nm.^
ON PREVOIT POUR AUJOUBD'HUI !
- -Une température plus fraîche
. . avec pluies et éclair des. (> ;
■ ■ ■ ■ ■ Il
Abonnements au Petit Journal
3mois 6mou la»
Beins, S#ine-«t-0i>«......... lî 50" 34 » 48 »
Départ., Colonies .13 » Zi » 48 t
Dûion Fosiala 23 » 43 /» 82 >*
■
I
■
■
I
I
ministère Poincaré est démissionnaire
'I / ■*
.*M.-
mis en minorue a ta unamore
des Pensions par 271voix contre 284. - Chargé de reformer le cabinet,
\l Foincaré doit donner sa réponse aujourd'hui à midi
' 'Hier, à l'heure du déjeuner, coup de
théâtre dans le monde politique : on ap
prenait que le ministère Poincaré venait
d'être renversé en la personne de M. de
Lasteyrie à la suite d'un vote émis le
matin par la Chambre au sujet du régime
des pensions. La Chambre était saisie
d'un texte qui entraînait moins de dé^
penses que celui voté .il y a quelques mois
: par le Sénat. M. de Lasteyrie, ministre
des Finances, s'œn tenait, pour des raisons
budgétaires, au texte proposé par la com
mission de la Chambre. Mais, on lui, re
prochait de n'avoir pas, devant le Sénat,
* posé la question de confiance contre un
texte qu il jugeait dangereux. C'est dans
ces- conditions que le débat se poursui
vait depuis "deux jours.
M: de Laiteyrie-a posé, hier matin, la
question de confiance contre le renvoi
du projet à la commission, renvoi qui si
gnifiait que la commission devrait modi
fier son texte dans le sens de,celui du
Sénat. . • -
Par 271 voix contre 264,7a Chambre a
refusé d'écouter le ministre des Finances.
C'était la cris& ouverte.
. A la fin de l'après-midi, on^ apprenait
qun M. Millerand avait chargé M. Poin
caré de former le nouveau cabinet.
Ces deux événements résument la jour
née d'hier. En voici maintenant le détail :
Le Président de la République n'a pas
caché son sentiment. Avec sa netteté .ordi
naire, il estimait que le gouvernement agi
rait pu se représenter, l'après-midi d'hier
même, devant la Chambre afin que celle-
ci fût mise en demeure de déclarer, par
un vote net, si l'incident de la matinée
■ devait avoir une conséquence sur l'exis
tence dit cabinet. ; • * i-
, M. Millerand pense — ci l'a dit avec
force à M. Poincaré*r- que l'homme qui
symbolise, là politiquè,' de' la France ne-
/peùi sé dérober, que soif devoir est de res-
- ter'à là tête du gouvernement. Ç"[cst
* mtancc de. M. Millerçtnd qui a fait fléchir
les hésitations de M. Poincaré.
D'ailleurs, le Président'de la Républi
que, nous pouvons, l'affirmer, estime que,
en tout état de cause, est un ministère
ayant la même politique que celle qui
vient" d'être suivie qui doit diriger, de-
. main.comme hier, les affaires du pays.
Si, contre toute attente, M. Poincaré
"devait aujourd'hui se refuser à garder
. le pouvoir., le Président de la République^
ferait appel à un homme politique qui
accepterait de poursuivre la,même poli
tique• intérieure et la même politique ex
térieure, c'est-à-dire : l'occupatiôn de.la
Ruhr jusqu'au, paiement intégral de la
dette allemande,, le maintien des mesures
..fiscales et les compressions de'dépenses
qui ont assuré, ces jours dernier s,'le re
lèvement du franc.
La continuation ae cette politique est,
; en :effet, nécessaire pour assurer la dé
fense de ,notre monnaie nationale. L'a-
bajtdonner serait provoquer des répercus
sions dangereuses,pour ■ nous à l'étranger.
r M; Poincaré, après avoir quitté î'Ely-
sçc à la fin de l'après-midi, s'est'rendu
■ 'auprès de M\ Doumergue, président du
Sénat; avec qui il a conféré longuement
avant dîner, et après dîner auprès de M.
Raoul Péret, président de la Chambre. '
r Des conversations qu'il a eues avec ce$
deux personnalités, il résulte que M. Poin
caré était, hier soir, dans la phase préli
minaire, du cours de laquelle diverses
formalités de la formation d'un cabinet
furent envisagées. Un certain nombre de
noms furent mis en avant.
; Il n'y avait encore rien de précis dans
isa pensée, mais ce que l'on peut considé
rer comme certain, c'est que plusieurs mi-
, -^istères fusionneront avec d'autres : par
• exemple, probablement l'Hygiène. et le
Travail, peut-être le Commerce avec'les
Colonies, et probablement les ; Régions li
bérées deviendront un sous-secrétariat
jdl'Etat aux Finances ; le ministère d'Eco?
\nomie nationale, qui devrait comprendre
le Commerce 'et l'Agriciïlture, ne serait
Organisé qu'après les élections. De même,
■ ^our le moment,, il ne serait pas question
de réunir dans une seule, main la Guerre
èt la Marine. .
Mais M. Poincaré pense que, si foutes
les compressions ne sont pas possibles en
ce moment, il doit tout de, même commen
cer au plus tôt à en réaliser quelqiles-unes.
On soit que le ministère démissionnaire
comprend six membres du Sénat, c'est
une proportion anormale ; aussi faut-il
prévoir le départ du cabinet de plusieurs
• sénateurs. On parle aussi de :la suppres
sion d'un certain .nombre de sous-secré
tariats d'Etat.
Le ministère ayant été renversé sur une
question financière, le départ de M. de
' Lasteyrie est certain. Comment se fera
jon remplacement ? M. Poincaré cherche-
rart-U un parlementaire hors du cabinet ?
ou bien -ne 'prendrait-il pas lui-même ce
■. portefeuille, aujourd'hui, et plys que ja
mais, si important. C'est, une idée qui lui
a été suggérée et contre laquelle il n'a
pas protesté. ï ■ - ,
Une autre Question très délicate est
celle du ministère de l'Intérieur,^ surtout
après le vote de la veille qui a été un-suc*
, çes pour M. Maumury. '
Il est inutile, pour le moment-, de don-
, ■■.;., CPhotosFeiif-Journal) 1
■En haut» :>M.'Poincaré,descend -
'de'son automobile. à'l'Elysée\ où \il
Eji-dèèsous" :' MRaoul Péret;'président-, .
■ :de-la Chambre,- entouré'de: journalistes
" ' 1 ' gis le questionnent .i,.;.
et | M ^Doumergue,; qui '.subit le *même sort...
ncr.'des noms ^qui 1 peuvent ^avoir été-envi
sagés; et. qui pourraient" bien ne plus être
exacts aujourd'huic'est, pourquoi,'nojts
croyons devoir .rester dans ces généralités;
• À midi aujourd'hui,'d'après-ce,qui r a
été ■ convenu, - les choses ■ seront plus avan
cées
La séance du mâtin rà la Chambre
Là. discussion -avait-'commencéi à >9' h.'3p
ppr; une intervention "de M.* Dùcos, lequel avait
regretté ^l'exclusion, des ouvriérs, .la i 1- suppres
sion ''des,dispositions/relatives -aux veuves' et
aux ' annuités 1 d'accroissement,. ' f , . -
M./Balançait derâandeje maintien.de la're-
tenuesur'-les soldes'des officiers.-'Avec, ses ^50
millions,," onvpourrnit . donner ^une 1 allocation
aux" veuves'des fonctionnaires 'ayàjit-moïns de
6.000 francs de revenus. ' /'
M. Dupln. — L'allocation devrait être propor
tionnée 'aux aimées de service " accomplies par
le mari:-' ' » ' ■ > >
M.. Balanant. — D'accord. '
• Le député du 1 Finistère termine en-'deman-
dant le rétablissement' des 'avantages accordés
attx fonctionnàixes mutilés, de guerre.' ' •
■ M. Goudc défend le texte du- Sénat et repro
che au Bloc National- d'être hpstile'à/uneJoi
juste,et. démocratique.;(Mouvements divere.) .
L'orjiteur socialiste , fait l'âogq du Sénat
radical-socialiste, qui. a amélioréle texte de.la
Chambre, v.
M.' Bouyssou. —r Si l'on'n'accepte pas le tox-
te; du' Sénat, 'Ia' loi ne pourra pas êtrë vôtée
avant notre séparation. 1 (Vivefe interruptions au
centre;' Vifs ^applaudissements ' à gauche et à
l'extrême, gauche.) ' ; - - i > -' ■
Mi Goude reprend les.arguments du-député
des Landes sur les avantages faits aux gros
fonctionnaires au détriment - des petits.' Il ter
mine en disant que la'France répondra le 11
mai.'(Applaudissements à l'extrême gauche.)
M. About renonçant à la-parole poùr hâter
l'issue du débat, " la 1 discussion'- générale est
close; 1 '
Mî 'Soupssou demande alors le reniloi du
projet à la commmon afin, que la Chambre
puisse' être saisie réglementairement ' du - texte
du Sénat. t '• . 1 • '
M. de,Lasteyrie. ; — Le' gouvernetnent-posé
la '•cfliesti'on'de confiance contre le'renvoi'la
commission.. (Protestations -à gauche et- ' à
l'extrême gauche'.) 1 • • • ■
M. Durafour, — Quand 'les deux 'assemblées
-élues d'une' démocratie . ont - mânifestê leur vo-
lonté, il y a. uns.véritable-lmproblté à retirer,
en dernière heure, line réforme que. le proléta
riat -crpyaifc; acquise. (Applaudissements; à;grau-t
che ,et~à , l'extrême, gaucjie ; interruptions .à
droite.). , ' , '
"M. Taurines dëcliare qu'étant .donné les va
riations du gouvernement, il. n e pourra .sui
vre. /Applaudissements à Pext'rêmé gauçlie et
à gauche.) , . t
M. Lugol dit que (la Commission- qui.»s'est
ralliée.'au -projet-dû gouvernement se ;consi-
dère toujours comme liée par 1 cette décision.
M. About. — Une crise ministérielle sur le
dos des retraités discréditerait complètement
leur cause devant l'opinion publique. (Excla
mations à l'extrême gauche et à gauche.)
Comme le gouvernement accepte la péréqua
tion intégrale... ' ... .
M. Goude. -— Mais non ! Vous, abandonnez
les ouvriers S r j , .
M. About. — Jë m'intéresse plus que qui
conque aux ouvriers,- dont je suis. (Vifs applau
dissements.) '
Comment se ' fait-il,' d'ailleurs, pûe ceux qui
ont voté contre la' péréquation la réclament au
jourd'hui ? (Applaudissements ; au centre.^
Le principal est -d'aboutir/' ' . . .
Convaincu, que le seul moyen est ^.'discu
ter'article par article.le>projet de la Commis
sion, je, votei-ai'contre le renvoi. (Applaudisse
ments au ; centre.) ' >. ' 'i:
M. Emmanuel Brousse. — ■ Pour -obtenir le \
vote de la loi; il n'y .a.qu'à, renoncer auxrflls»"
cours et voter le projet. Ce n'est pas unô criée
ministérielle qui' hâterait la solution. (Appl|iu-
dissements;) .. . , .. ..... ■- ■, ,- ï .
IL. Aubriot. insiste pour que le gouverne
ment retire la question de confiance, qui. don
ne ià «cette discussion un caractère politique, j
qu'elle ne devrait pas avoir. (Applaudisse
ments à. gauche et à >l'extrême gauche.) -
M., de - Lasteyrie maintient la : question. de \
confiance. . i
La motion de M. Bouyssou (Landes), ten-|
dant au renvoi du projet, est mise aux voix ;
au milieu d'une vive agitation:.; < r j
,11 y a pointage. Les députés qui étaient, en !
commission on dans les. couloirs rentrent en
séance et à la' reprise M. Landry proclame' le
résultat devant' au moins 200 députés.
Pour le renvoi : 271 voix.
Contre le renvoi : 264 voix.
Le gouvernement est en minorité (le:
sept voix. ...
. (La gauche et l'cxtrêmc-gauche éclatent en
longs applaudissements). •
Une voix au centre. — La manœuvre a
réussi î
M. ' de-Lasteyrie, sans mot dire, prend son;
portefeuille èt : quitté 'la, salle/ suivi-, de M.
d'Atibigny. 1 * t
La séarioç «t'lcn'êe'. ; 1 •' ;
= tes jpreinîè;rcsï inïo nte s: ^e laTcrïse ^
^M. 1 Poincaré ëtâit'â- la colmtiîssibn dçs>
Affaires'étrangères otf il achevait l'ex
posé de notre politique orientale qu'il
avait commence la veille. M. Pierre ,Le-
nàil, questeur, yint lui annoncer le Ré
sultat ' du pointage qui produisit dans
la commission une profonde stupeur. M.
Ley^ues, qui présidait, déclara qu'il y
avait certainement eu un, malentendu.
M. Poincaré protesta :
-r- Il n'y a pas de malentendu, ditAl ner
veusement. Dù moment que la majorité
n'à plus confiance en moi, je n'ai plus
qu'à m'en aller. -»
Suspendant alors ses explications, il
s'excusait auprès du président de la
commission de rie pouvoir les continuer et
il quittait la salle pour se rendre aussi
tôt dans le bureau spécial réservé, aux
membres du gouvernement. ' • ,,
MM. de Lasteyrie et d'Aubigny att'eii:
daient le, président, du ConseiL Ils furent
bientôt rejoints par d'autres de leurs
collègues dont 'MM. Maginot et'Oastôri
Vidal. Une brève conférence eut liteu. v-,
' Quand le/président du Conseil sortit,
plusieurs cjéputés l'entourèrent et insis
tèrent viyement : pour qu'il restât,,.la
Chambre n'ayant pas voté contre lui.*
Hais M. Poincaré leur répondit : . :
1 — Non, ' non, c'est-impossible ' ! ' :
Et après avoir donné Fordre, de té
léphoner chez ; lui qu'on ne l'attendît
pas, il quitta là Chambre.
A l'Élysée
Il était un peu plus de midi. M. Poin
caré se rendit aussitôt à l'Elysée où il
arriva à "midi 25, en même temps que
M. Gaston Vidal et M. Biô.
1 II avait fait prévénir ses collègues de
venir l'y rejoindre. Tous ne purent
être touchés. C'est ainsi que MM. Ché-
ron, Laffont et. Laurent Eynac ne
i pureht prendre part à la réunion qui eut
lieu tout aussitôt en présence de
M. Millerand.
Voici, la note, qui a été communiquée
après cette réunion :
; ;> A la suite du vote de la Chambre,,le pré
sident du Conseil s'est rendu à l'Elysée pour
offrir au Président de la 'République la dé
mission du Cabinet.
Sur la demande de-M. Millerand, une'
réunion de tous les membres du ■ gouvernement
s'est tenue, au cours: des laquelle le Président
de la -République a vivement insisté pour que
le ministère se représentât, dès cet après-midi,
devait, -les Chambres, ajoutant qu'il était prêt
èmpliqiusr par im -message aux deux Cïtàrb- *
ires les -motife fie cette., attitude.. •
* ' Après que -cliaeun des membres 'dù ■. gou
vernement . eut- faiti connaître t.son opinion, le
Président de la République s'est retiré pour
permettre'au Cabinet'de délibérer 'sur sa'dé
cision définitive.
• » Peu de temps après, le ' Président • du
Conseil apportait à M, Millerand la lettre de
démission signée de ; tous les membres du - Ca
binet. '
.» Le Président de la' Répiiblique a fait
prier les présidents du Sénat et de la Cham
bre des députés de bien, vouloir passer, cet
: après-midi;' â l'Elysée. »
(Voir la suite en troisième page)
Catastrophe
e n Ital ie
La ville d'Amalfi
dévastée par. l'inondation
' ' / - " .''n"".. '' '
. Ànialli,»20 Mars. —■ .A.la. suite, d'une.-vio
lenté tempête, plusieurs éboulcments se sont
produits causant ;dcs dommages aux bâtiments
des .environs. d'Amali'i et de-Sorrente. 4 Arnal-
fi, quelques maisons .se sont écroulées. Jus
qu'ici, .on - compte trois victimes-. D'autres
eboulements se sont produits dans les monta
gnes ensevelissant quelques maisons. ;
Il y aurait une centaine de morts ,
_ Salcrne, 26 Mars. •— La préfecture commu
nique, sur l'accident d'Amalf i, les renseigne
ments suivants : " '
L'éboulement qui a déjà enseveli plusieurs
maisons menace un hôtel dont il a enseveli le
jardin. Un. autre éboulement a fait écrouler
deux maisons entraînant la mort de trois per
sonnes; Le. faubourg Vettica est entièrement
détruit. On ne peut communiquer que < par
voîe 'de mer. 1 Aujourd'hui, on'n'a pu envoyer
sui* lès lieux'que des barques'de pêche qui ont
recueilli les sinistrés. 'Ceux-ci confinnent qu'à
Vettica, il y aurait une' ccntaine. de morts.
D'autres dégâts se sont «produits'dans les vil-
lagea de Pra'iano où l'on compte une victime
et de Furore." ; ' ! ! ' ' / ■> >
^ .C'est le • fleuve .Canneto qfui a causé
■ lé désastre'
Naplcs,'2G Mars.'— Les' journaux:publient-
; les ' renseignemdiït3. suivaîits sur. la catastrophe
Û'Â-malf&zîiii . i K-; r.,. ■>
,300 juètres'de route éôtière efatre l'hôtel;des
Capucins et le couvent so' seraient .éboulés
dans la mer, emportant villas, jardins et ha
bitants:' Le. Mattino, écrit :.
« A; la suite des -pluies torrentielles tombées
depuis hier.soir- sur Amalfi, le fleuve Can-
neto, cn, r crue a débordé et ' une énorme- massa
d'eau-a envahi les,champs, abattant arbres, ca
banes et'.maisons rurales. Amalfi a été inon-,
dée; les eaux ont fait irruption dans lés, ma>
gasins'et'les maisons, semant-la terreur et pro-
voçiuant l'écroulement des , habitations. Par
suite de la violence du courant, de nombreuses
masses de terre se détachèrent, dévalant sur le
pays et .détruisant la route côtière et les hô-
tels. La ville se trouvant complètement isolée
de la côte et de la. terre, Salerme et les locali
tés-voisines ne peuvent pas la, secourir.
Les communications par la côte et par la
mer sont également très'difficile par suite de
la'tempête, qui sévit.'
Le-paquebot Giannutri, avec dés vivres et
des secours, est parti pour Amalfi.
M. Bonservizi est mort
hier soir, à Paris
_ D'ans un restaurant du passage des Princes,
ainsi que le Petit*Journal l'a raconté;-le mer
credi '.^février-dernier, à dix 1 heures on quart-
■du, soir, M. Nicolas -Bonservizi, fasciste, âgé
de ; 31 ans, demeurant 12, rue du Helder, était
grièvement blessé à la nuque d'un coup de re
volver, que lui avait tiré un de ses compatrio
tes, Emest Bonomini,. communiste, 21 ans, do-
.micilié -40,7avenue de là République, à Thiais.
, Le blessé, dbnt l'état était des plus graves,
fut transportée l'hôpital .Beaujon, d'où il fut
transféré, 'quan,d son- état le'permit," dans une
clinique de la' rue Aritoîne-Chantain. On crut
un moment que M.\Boriservlzi,.pourrait survi
vre à'sa blessure; mais, ces jours derniers,' son
état empira, et, hier'soir; à huit héûres 'et
demie, il' rendait le' 'dernier- soupir.
AL JBOn|ërvizi, qui était le fondateur du fas-
cio de Paris, étaitvl 'homme ■ de v confiance de
M. "Mussolini: en'France. •
Paris, le...
La chemise de Napoléon •
Dans ; quelques jours sera vendue aux ai'
chères publiques la chemise que portait Napo
léon sur son Ut de.morL
El la fatak question se pose de savoir si les
cours si avantageux de la livre* et du dollm ne
vont pas permettre aux Américains ou aux
Anglais d'enlever à la France. cette relique
sensationnelle. EUe a/ déjà été exposée à là
Malmaison où sa place est tout marquée. Mal\
heureusement, le. budget de la Malmaison est
pauvre, et ce n'est 'pas à notre ministre de$
Finances qu'il faudrait aller demander quel'
ques billets de ■ mille, francs pour racheter lé
chemise de Napoléon quand Marianne - ell&-
mêrne n*a plus rien à sè mehre sur le dos... '
Je propose donc que, si la chemise de N a*
poléon file à Pétranger et và, par exemple,
se faire blanchir à Londres, nous en prenions
le plus philosophiquement' possible notre parti.
On,nous reproche d'être iijipérialistes : noire
indifférence . pour la chemise de Napoléon
prouvera que nous ne le sommes point. D'ail
leurs, ne sçrait-il pas assez.juste que cette fa-
meuse chemise nous quitte pour des pays où
la mémoire de celui qui l'a portée est honorée,
avec plus de ferveur'et-de piété que cheÀ
nous ? Les seuls bustes et >portraits de' Nxtpo- 1
léon qui se Vendent encore à Paris sont, 99!
fois sur cent, achetés par les Anglo-Saxoris.
Au temps de ma jeunesse-, on rencontrait en
core de jeunes Français qui se disaient fana
tiques du gratnd empereur. A présent, le seui
fanatisme dont soient possédés nos'lycéens 1 est
celui du football...
Au surplus, l'espèce de fétichisme qu'est y
dévotion aux reliques des. grands , nommes
n'est point généralement , notre. , fait. Si j'en
juge d'après, moi,, c'est un sentiment, que'je
n'éprouve guère, fen conviens sans trop de
honte, -pai vu la. chemise en, question, quand
elle a été , exposée à la Malmaison, et je n'ai
ressenti devant elle aucune émotion, je n'ai
pensé qu'à me demander :
car je suis d'un caractère naturellement scep
tique, et . je ne serais pas trop étonné, ayant lu
'.jadis un .livre où il était démontrée-clair com
me le fàur, que Napoléon n'a. jamais existé;
qu'on pût démontrer tout aussi bien que . Na
poléon est mort, non pas en chemise, mais en
pyjama... i ;
Pour la chemise, mortuaire de Napoléon; il
y aurait unef fin plus fâcheuse que^ d 'aller moi
sir daps l'armoire^ ,d'un collectionneur nen>-
yotkais- ; ce 'Serait de. rester,en France pour
être exhibée comme un objet de réclame^ à
f étalage d'un chemisier du'iboulevard...
' André; ; 8illy.
j M. Millerand inaugure
les travaux de l'Exposition
des Arts décoratifs de 1925
! Une nombreuse assistance entourait hier
matin, à 10 heures, M. Millerand, à l'inaugu-
aiition des travaux préliminaires de l'Expo
sition "internationale des Arts décoratifs, qui
vont s'effectuer sur l'esplanade des Invalides,
au long de l'avenue du Général-Gallieni.
Sur une estrade, autour du Président de la
République étaient groupés MM. Dior, minis
tre du Commerce ; Bérard, ministre de l'Ins
truction publique"; Gaston Vidal, sous-secré-
taire d'Etat à l'Enseignement technique; Fer-
nand David, commissaire général de l'Expo-
sion; Lalou,, président du Conseil municipal ;
Clémentel, ■ président du conseil 1 supérieur de
l'Office, -national du commerce extérieur ; ;
Juillard, préfet de .la Seine ; Naudin, préfet
de police ; Guichard, directeur de la police
municipale ; .Rouché, représentant le Conseil
d'Etat., Les ambassadeurs / des. Etats-Unis,
d'Italie, d'Espagne et de Belgique, le minis
tre du Brésil ; et ■ le commissaire général : du
■Canada à Paris,'.étaient également présents.
M. Fçniandi David, dans un éloquent dis
cours, représenta au chef de l'Etat ce que
serait cette exposition, résumé du labeur de
milliers d'artisans,-et résultat magnifique de
l'expérience artistique amassée par eux à
travers les siècles. . ,
M. Dior exposa, à son tour, les innombra
bles avantages que cette exposition procure
rait aux particuliers, à ses ' bénéficiaires, et
plus encore au bon renom de la France. Et il'
conclut :
— Pour accueillir l'Exposition tnternâtio-
-nale des* Arts décoratifs, la France, terre d'é
lection des artistes et des industriels-' d'art,
$tait toute désignée ;; son clair regard dis
cerne dans cette grande manifestation un de
ces efforts sains et: efficaces ; d,ont, l'influence
se fera sëntir bien au delà de ses frontières.
Il lui plaît, en outre, après avoir été malgré
elle, hélas ! le champ clos des batailles san
glantes, d'offrir ses décors, historiques , visés
hier par -l'obus et par lâ bombe pour enca
drer • dies compétitions . pacifiques et • serei
nes. ». i
Enfin, M. Bérard, dans une improvisation
tout académique^ retraça l'histoire riche et
féconde de l'art artisanal qui, à travers les
siècles, fusionnait ' hannonieusement avec
l'ait pur. '
Puis' il définit ainsi la mission 'de l'Ex
position :
— Sa réussite,à déclaré le ministre, justifiera
ceux qui ont; cru et proposera à ceux, qui 'ont
douté le. moyen U'assurjer une œuvTe " sa
lutaire : *' le rétablissement ; -, de • l'ancienne
unité de l'art et dè l'industrie. L'exposition, en
effet, va réunir ce qu'il est dons•• l'ordre de voir
réuni et que divers artifices sociaux avaient sé
paré. Dans l'antiquité comme: aux,grandes épo-
pourtant,
: i . ! (Photo Petit Journal,)
' • M. Millerand examine les plans
c'est, elle qu'il s'agit d'abolir. Le chef-d'œuvre
échappe à toute classification d 'origine. '
», Souvent, : a poursuivi M; Léon Bérard, nos
maisons ressemblent à des cabinets d'antiques.
Souvent, on y'pèut évoquer les chapitres suc
cessifs de notre histoire en passant d'uno pièce
à l'autre, nous vivons parmi les ruines. Cepen
dant, ■ nos:artistes créent-Ils créent un art dont
la beauté est empruntée à la structure même de
l'œuvre, et qui a horreur, de la. surcharge» Cer
tes, il faut aimer le passé, mais pas dans le .pas
tiche. Il faut que les hommes nouveaux, dont
s'est enrichie la bourgeoisie fassent confiance à
■l'art contemporain et que, pour eux aussi, lo
beau devienne un besoin. » • , ■
M. Millerand, sous la conduite de M. Fer-
nand David et des ingénieurs,' procéda en
suite -à l'inauguration" officielle des' travaux,
en jetant la première tmelle de ciment dans
les fondations. _
Puis il examina les plans que lui présente-,
rent les ingénieurs et signa les procès-verbaux.
A-10 h; 45, la-cérémonie était terminée..
C'est' à partir- du 1 er avril
que le prix du pain
sera abaissé à Paris
M. Juillard, préfet de la Seine, ainsi que
•nous l'avons annoncé, a signé hier un arrêté
abaissant; le prix du pain à-1 fr. 25, à partir
du.l" avril.,
.Rappelons . que. cette décision ne' touche
que la capitale, cet arrêté étant pris en qualité
de maire de Paris,.H appartient aux maires
de, twialieue : de taxer : eux-mêmes le. prix du
pain; " ' ' , •
HI-CARÊHE
Voici Je programme complet
des réjouissances d'aujourd'hui
.AiriBi^ les çoafc'iti sont bien morts. s Mais la-
Mi»Garême. ub' ï'egt pas. ;Ellse survit. Quoi qu^il en soit, v'ôiei le program
me complet des réjouissances- qui nous atten- ,
dent aujourd'hui'. Certaines d'entre elles sen
tiront peut-être l'improvisation. Mais lo peu-',
pie de Paris saura. toBt'e?nhellir par sa bonne
humeur... surtout-si le soleil veut bien'-, se met
tre do la fête. -,
; La cavalcade
, La cavalcade organisée par le Comité des Fê
tes de Paris partira, on lo jsait, à une heure, •
de la rue Auguste-Comte. Puis, par le boule-'
vard Saint-Michel et le boulevard' du Balais,
çlle se rendra sur la place du Ch&telet et à.
l'Hôtel de'Ville où elle s'an-êteta, pendatat que
M. Sabatier, président ■ du Comité,.ira serrer
la main à M. X>aJou, président .du Conseil mu
nicipal et à d'autres membres da cette assem-'.,
blé'e, qui se tiendront aur les marches de l'Hô- •
tel.de Ville.
La cavalcade suivra ensuite le btmlevard .de '
Sêbastopol jusqu'à, la pointe Saint-Denis, où elle
rencontrera le cortège de -la ■« Marianne s> du
X" arrondissement. Elle gagnera -la Madel'eino
par les-boulevards et, de là, tlar le boulevard
Malesherbes, le ; boulevard " 'ÈCaUssman'u et le
faubourg Saint-Honoré, la plaoè 'des 'Ternes où
elle ; fera sa jonction 1 avec le cortège; du XVII*
arrondissement. • . *
Dans ,1a soirée, on se rendra a, la porte Mail^
lot. Un grand bal, suivi d'un souper, aura lieu;
à Luna^Park.. ,
La, cavalcade sera composée comme suit :
En tête, -des sonneurs,, de tfrornpe «habillés, do,
rouge, -puis les étudiants de l'Union. Amlcale,
groupés autour de !i®urs trois chars, celui de.
la Belle Etoile, cejui des ' Arts-Déco et celui des
P-urins, autrement dit les élèves de l'Ecole dos
Arts décoratifs et de ceux qui se préparent â,'
l'Institut agronomique: . '
: Viendront ensuite, séparés par des fanfares,
trois landaus fleuris, : celui do la Pierrette des
étudiants, celui: de la reine de l'Amicale de la.
Jeunesse Parisienne, la gracieuse Mlle Susanne
Guilmin qui, partie de la place Rambouillet & ■
12 heures 30, aura traversé le XII* arrondisse
ment avant de se rendre au cortège officiel,
celui enfin de . la « reine des. Abeilles Mile
Geneviève Durand.
• Un groupe de cosaques du Couban, en grand
costume de la garde du généralissime des ar- .
mées impériales russes, suivront dans un-char,
et sonnant dans leurs cuivres.
Enfin, ce sera le défilé des animaux gras,-
prix d'honneur du Concours agricole : les Mou*,
tons de Panurgei quatre bœufs magnifiques dé
nommés les Trois Mousquetaires — tout le
monde sait .que les Trois Mousquetaires étalent
quatre : d'Àrtagnan, Athos, Porthos et Ara-
mls — et, en dernier lieu, le Bœuf Gras, Char
iot et sa digne épouse, la génisse Charlotte.
Un orphéon fermera la marche.
Les autres cortèges
D'autres cortèges, que la cavalcade ,offi*
cielle circuleront dans ■ Paris. _
Ce sera d'abord la cavalcade organisé#
par. le Comité des Fêtes du 10* arrondisse
ment qui, nous l'avons dit, rencontrera là ,
Bœuf. ©ras. à J^.porte^S^mt-Denôs... .
Partie de là mairie du X'. à 13 lu 30, elle
suivra-l'itinéraire suivant :
Rue du Château-d'Eau, rue des Petites-Ecu
ries, rue -d'Hauteville, rue d'Enghlen, faubout*
Saint-Denis, boulevard Bonne-Nouvelle, le soir
remplacé par le faubourg Poissonnière et. réu
nion avec la cavalcade du BœUf Gras ; fau
bourg Montmartre, rue, I^afayette, boulevard
Magenta, faubourg Saint-rDenis, -boulevards
Saint-Denis, Saint-Martin, place de la Républi
que, ".boulevards de Magenta, de StrasbourST
boulevard Saint-Martin, iruo Saint-Martin .et
dislocation à. la mairie. :'■■.,.-■
-, Le cortège sera CQmposé comme suit :
Escadron ' de la • Garde républicaine, char des}
Abeilles, et do leurs demoiselles d'honneur,
char des Fleurs, char du Franc, ebar de- la..
Marianne du 10", char du tSolell, char des Dan
seurs -parisiens, ' char du Champagne, char de
l'Harmonie du 10» et des T.C.R.F» char du Ci
néma, char de la Musique, char dg la Chanson, ■
char de la Danse, char de la Publicité et cliqua
et clairons du 10V , • ' , ■
A 16 h. 30, . place des Ternes, la muse du
17" et les abeilles douairières recevront la
reine des étudiants : Pierrette IV. Elles
l'accompagneront ensuite, en portège... jus-,
qu'à Montmartre. - ,
La soirée
Et, le soir aussi, bien des fêtes se déroule^
ront en dehors de la fête « cgfficiello » de Lu»-
na-Park. ■■■.,■■.■■■ 1 . - ■" ; . '. A ' _
A 20 heures, notamment, à l'hôtel Coati-'
nental, aura lieu le couronnement de là Fée de
îa mode parisienne, Mlle Marcello, BesombER.
H y aura un, grand défilé fleuri et un bal.
A l'Opéra enfin, sera donné le bal'de gala,
organisé par le Comité'des Fêtes de Franco,
au profit de la « Mutuelle du Cinéma », et
dont on noué promet qu'il dépassera en somp
tuosité tout ce qui s'est fait jusqu'à ce jour.
Les défilés, composés avec la collaboration-
gracieuse d'artistes des grands théâtres pari
siens, de vedettes du cinéma, $es corps de
ballet de l'Opéra, de TOpéra-Comique et'de-
l'école Poppaxt, de , peintres, 4e. sculpteurs,
d'élèves de l'Ecole des Beaux-Arts et de char
mantes jeunes femmes, auront pour- thème :
« Le carnaval à travers les âges ». ■- -
Les trois « masques » brûlés
ont succombé hier,
£DE NOTRE CORRESPONDANT] -- ■'
Amiens, 26 Mars. —, Le, drame de la Mi-
Carême a fait trois nouvelles victimes. Les
jeunes Dlieilly et Kieffér, brûlés dans les cir
constances que nous avons relatées, sont morts
ce. matin. Quant à la quatrième victime, M.
Bonnemain, son état, qui avait T>aru d'abord
moins inquiétant, s'èst subitement aggrave, la
nuit dernière et, cet après-midi, il succom
bait à ses blessures. Les médecins avaient es
péré que la transfusion du sàng pourrait peut-
etre le sauver et ■ Mme Bonnemain, mère du
jeune. homme, s'était offerte spontanément
pour l'opération qui eut lieu dans la matinée.
Après l'opération, le jeune homme paraissait
hors de danger, malheureusement, quelques
heures après, le sacrifice de sa,/pauvre mère
était devenu inutile. 4 ;
Les obsèques de la première victime,' Eugè
ne Devisme, ont eu lieu ce matin,, àu milieu
d'une foule considérable. "
Les banquiers allemands
ne feront plus de crédit à lenr clientèle
Berlin, 26 Mars. — L'Association des. ban
quiers allemands informe ea clientèle que,
dorénavant, elle n'accordera plus aucun cré
dit,! aussi bien eu marks-rente qu'en marks-
papier, que si les bénéficiaires admettent la,
clause or, c'est-à-dire s'engagent à payer la*
différence au cas où lo change allemand bais
serait do nouveau.
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