Titre : L'Étoile : moniteur officiel des cuisiniers, limonadiers, restaurateurs, pâtissiers, glaciers et gens de maison / [gérant responsable Ch. Virmaitre]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-05-24
Contributeur : Virmaître, Charles (1835-1903). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32770163g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 116 Nombre total de vues : 116
Description : 24 mai 1874 24 mai 1874
Description : 1874/05/24 (A1,N16). 1874/05/24 (A1,N16).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6273687j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-4882
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
Première Année. N8 16. 20 CENTIMES LE NUMERO.
Dimanche 24 Mai 1874.
ABONNEMENTS :
Un an (Fuis) 12 fr.
Un an (BépsrteMils). 16 »
Six moi. 8 »
ib
x~~v~s.
OURNAL SPÉCIAL
.-<\ j 1.11.'
- ¡.
cuis éstauriteurs, Limonadiers, Pâtissiers et Glaciers.
ANNONCES :
Annonces ifr.50 laligie.
Réclames. 4 50
Faits divers. 7 50 -
ANNONCES : M. CH. HENRY, Bé¡iuear, ne 'raDÇlise, 3. RÉDACTION : 24, rue Condorcet.
Beaucoup de nos lecteurs nous deman-
dent de recevoir des abonnements de trois
moit, nous obtempérons à leur désir.
Il suffira d'adresser trois francs au bu-
reau du journal, ou de se faire inscrire au
siége des Sociétés, l'administration fera
toucher à domicile.
SOCIÉTÉ DES CUISINIERS. Rue aux
Ours, 55.
Président, M. E. LICLAIB.
Gérant, M. CORBIBHRE.
SOCIÉTÉ DE L'ÉTOILE. Rue Coquil-
lière, 33.
Président, M. CATELMN.
Gérant, M. RONtE.
SOCIÉTÉ DES PATISSIERS-GLACIERS. -
Rue Saint-Honoré, 123.
Président, M. JULIEN (Narcisse).
Gérant, M.Gàmisa.
LA VIGNE
Il est intéressant pour nos lecteurs de con-
naître aussi exactement que pcssible l'étendue
des désastres occasionnés dans nos vignobles
par les gelées qui ont sévi récemment.
La gelée a sévi dans vingt départements
réellement vinicoles, nous disons réellement
vinicoles, par rapport à l'importance de la su-
perficie plantée en vigne.
En voici la liste par ordre alphabétique,
ainsi que le chiffre approximatif des surfaces
qui ont été éprouvées par les gelées.
L'Aube a perdu les deuxtieis, soit sur un
rendement moyen de 426,310 hectolitres :
284,206 hectolitres.
La Charente a perdu les deux dixièmes soit
sur un rendement moyen de 3,189,322 hecto-
litres : 621,994 hectolitres.
La Charente-Inférieure a perdu un tiers, soit
sur un rendement moyen de 5,400,869 hecto-
litres : 1,800,3(89 hectolitres.
Le Cher a perdu la moitié, soit sur un rende-
ment moyen de 1238,03t hectolitres : 119,015
hectolitres.
La Côte-d'Or a perdu, suivant les uns un
tiers, suivant les autres la moitié; si nous
prenpns cette dernière appréciation, comme
le rendement moyen est de 756,063 hectoli-
tres, c'est une perte de 385,538 hectolitres.
La Gironde a perdu un dixième, soit sur un
rendement moyen de 2,921,640 hectolitres,
392,164 hectolitres.
L'Indre-et-Loire a perdu un quart, soit sur
un rendement moyen de 885,795 hectolitres,
221,448 hectolitres.
L'Itère a perdu les deux dixièmes, soit sur
un rendement moyen de 490,440 hectolitres,
98,088 hectolitres.
Le Jura a perdu un tiers, soit sur un rende-
ment moyen de 996,684 hectolitres, 132,228
hectolitres.
Le Loiret a perdu un tiers, soit sur un ren-
dement moyen de 668,189 hectolitres, 222,729
hectolitres.
Le toir-et-Cher a perdu un tiers, soit, sur un
rendement moyen de 561,206 hectolitres :
210,359 hectolitres.
Le Maine-et-Loire a perdu un tiers, soit sur
un rendement moyen de 631,167 heotolitres :
210,389 hectolitres. :
La Marne A perdu un quart, soit sur un ren-
dement moyen de 390,896 hectolitres : 99,224
hectolitres.
La Meurthe-et-Moselle a perdu la moitié, soit
sur un rendement moyen de 663,664 hectoli-
tres : 331,832 hectolitres.
Le Puy-de-Dôme a perdu un quart, soit sur
un rendement moyen de 686,042 hectolitres :
171,510 hectolitres.
Le Rhône a perdu un quart, soit sur un ren-
dement moyen de 934,705 hectolitres : 233,678
hectolitres.
Le Saône-et-Loire a perdu un tiers, soit sur
un rendement moyen de 1,105,100 hectolitres,
372,367 hectolitres.
La Haute-Saône a perdu un tiers, foit sur un
rendement moyen de 311,408 hectolitres :
413,406 hectolitres.
La Savoie et la Haute-Savoie ont perdu un
quart sur un rendement moyen réuni, de
446,689 hectolitres, soit une perte de 111,672
hectolitres.
L'Yonne enfin a perdu les deux tiers, soit
sur un rendement moyen de 789,672 hectoli-
tres : 526,448 hectolitres.
Si maintenant nous additionnons ces pertes
approximatives, nous obtenons un chiffre
total de 6,635,603 hectolitres de vin. Si nous
ajoutons à ce chiffre pour les départements
qui ont souffert, mais qui n'ont qu'une im-
portance vinicole secondaire, 1,464,397 hec-
tolitres, nous aurons le total en chiffres ronds
d'une perte de 8 millions d'hectolitres. C'est
déjà considérable, car en supposant le vin à
25 francs l'hectolitre, cela nous donne une
somme de 200 millions de francs.
En tenant compte des résultats qui précè-
dent, nous ne pouvons prévoir ce que seront
les prochaines vendanges car des accidents
peuvent survenir.
La récolte moyenne en France, pendant les
années 1870, 1871 et 1872 a été de 54,714,738
hectolitres. Or, si nous supposons pour l'an-
née 1874 le rendement moyen ci-dessus, et si
nous en déduisons la perte occasionnée par les
gelées, nous aurons encore une récolte future
de 46,714,738 hectolitres.
Seulement ici, une observation nous paraît
nécessaire, à savoir : qu'avant les gelées, la vi-
gne promettait, pour cette année, une abon-
dance exceptionnelle, abondance qu'on ne
craignait pas de comparer à celle de l'année
1869, qui a donné, on s'en souvient, 70 mil-
lions d'hectolitres. Si bien qu'on peut, à bon
droit, supposer, dans le cas où il ne survien-
drait pas d'autres accidents, que la récolte
prochaine dépassera de beaucoup le chiffre des
46,714,738 hectolitres ci-dessus.
Beaucoup de nos amis nous adressent
le reproche fondé qu'ils ne trouvent pas
notre journal chez les restaurateurs-limo-
nadiers, ce reproche peut nous flatter car
nous en connaissons la cause, mais nous
mettons le succès du journal l'Eloile au-
dessus de notre satisfaction personnelle,
aussi prions-nous nos Abonnés au lieu de
serrer précieusement leur journal, de le
mettre comme ils le font pour nos confrè-
res, sur une planche ; néanmoins voulant
ménager le sentiment des cellectionneurs,
nous sommes à la disposition de nos Abon-
nés pour leur adresser deux exemplaires,
un pour le client, un pour eux.
Il ne faut pas s'imaginer que l'Etoile,
tout en étant un Journal Spécial, un jour-
nal de corporation,n'est pas destiné à être
lu par des étrangers aux diverses corpora-
tions qu'il soutient, ce serait une erreur ;
nous nous efforçons de faire, tout en ré-
servant les intérêts de nos Abonnés, un
journal pouvant intéresser au même titre
que bien d'autre; nous avons même cela
d'avantageux sur certains, que nous ne
cherchons pas le scandale pour notre pu-
blicité. Ch. V.
A propos de l'article des Statuts de la
Société des Cuisiniers qui interdit aux
membres participants, de faire partie de
deux sociétés ; on nous adresse plusieurs
lettres, entr'autres une qui nous pose cette
question :
« Quelle que soit la prefrMion qu'on
» exerce, peut-on faire partie de deux
» sociétés de Seeaura mutuel»? »
Evidemment et même d'un plus grand
nombre, en voici la raison :
Un homme s'assure sur la vie à la Na-
tionale, au Gresham ou toute autre société
d'assurances, il paie une prime fixe, à la
Nationale je suppose, la position de cet
homme s'améliore, son commerce réussit,
son état de fortune lui permet de distraire
de sa caisse une plus grosse somme, il
s'assure à une autre société, au Gresham
par exemple, non pas qu'il manque de con-
fiance dans la société qui l'a déjà assuré,
mais bien parce qu'il ne veut pas mettre
ses œufs dans le même panier, il va à la
compagnie, est-ce que cette dernière lui
demande s'il est déjà assuré ailleurs?
Non ! elle s'en garderait bien, peu lui
importe ; elle n'a qu'une chose à voir, elle
accepte un contrat, pourvu pue les clauses
en soient strictement exécutées, c'est tout
ce qu'il lui faut.
La Nationale perçoit une prime, elle
paiera la somme proportionnelle.
Le Gresham de même, parce que les ad-
ministrations sont différentes.
Par analogie, les sociétés de Secours
mutuels ne sont autre chose que des so-
ciétés d'assurances; elles ont même en
plus qu elles assurent contre la maladie,
ou du moins contre la misère résultant du
chômage forcé qui en résulte, en payant
suivant les règlements qui les régissent,
des secours variant de deux à trois francs
par jour, pendant un temps déterminé et
en accordant à chacun de ses membres, le
médecin et les médicaments.
L'engagement que prend un sociétaire
est absolument semblable au contrat de
l'assuré et de l'assurance, et le livre du so-
ciétaire n'est autre chose qu'une police
d'assurance.
Prenons, pour ne pas étendre notre su-
jet, l'exemple de la Société des Cuisiniers
et celle des Pâtissiers-Glaciers.
La Société des Cuisiniers a une admi
nistration spéciale, elle est pour ainsi dire
autonome, la Société des Pâtissiers égale-
ment.
Qu'importe à l'une qu'un sociétaire fasse
partie de l'autre; pourvu qu'il remplisse
ses engagements vis-à-vis de chacune des
deux sociétés?
Si mes ressources me permettent de
payer double cotisation, parce que mes
besoins sont plus grands, qui cela peut-il
gêner?
Vous société, vous me donnez en cas de
maladie deux francs, cette somme est in-
suffisante, je m'agrège à une autre socié-
té, qui me donnera deux francs également,
cela peut-il nuire à votre fonctionnement
régulier, à votre développement ?
Si je touche quatre francs; est-ce que
cela vous regarde?
Dans un autre ordre d'idée, se ratta-
chant pourtant étroitement à cette grave
question, la Société de l'Etoile vient d'ins-
tituer une Caisse de retraite, est-ce qu'il
lui est venu à la pensée de l'imiter, d'en-
traver l'essor de l'esprit d'ordre et d'éco-
nomie qui anime la plupart de ses Socié-
taires?
Au contraire, le conseil bien inspiré a
ouvert la porte de l'épargne à deux bat-
tants.
Un sociétaire ne peut verser qu'un franc
par mois, il n'aura que cent-vingt francs
de rente annuelle, un autre peut verser
deux francs par mois, il doublera sa pen-
sion, et ainsi de suite, chaque annuité de
douze francs donne droit après lun verse-
ment total de trois cents francs et une pé-
riode de quinze ans à une pension de 120
francs.
En résumé, un sociétaire peut prendre
dix parts s'il le désire et toucher à l'épo-
que consentie par le contrat autant de fois
cent-vingt francs la vie durant, qu'il aura
versé de fois un franc par mois.
En bonne conscience, en quoi cette fa-
culté peut-elle nuire à celui qui ne verse
qu'un franc?
Si cette théorie était admise, aucune
société ne pourrait fonctionner.
Un actionnaire d'un chemin de fer quel-
conque, a une action de 500 fr., il touche
30 francs de dividende, il en a cinquante,
il touche 1500 fr., c'est logique, ce qui ne
l'empêche pas d'avoir des actions ailleurs,
au Nord, au Midi, à l'Ouest, à l'Est, il
touche son coupon sans que le caissier se
préoccupe de ce qu'il a en portefeuille.
Donc, à. mon avis, on peut s'assurer à'
plusieurs compagnies.
On peut faire partie de plusieurs socié-
tés de Secours mutuels.
On peut prendre de une à dix parts à la
Caisse de retraite instituée par la Société
de YEtoile, sans que pour cela les sociétés
en souffrent parce qu'elles sont différem-
ment administrées.
CH. VIEMAITBE
À TRAVERS LES FOURNEAUX
La poularde demi-deuil, c'est tout un poè-
me, c'est un mets réservé aux élus de la for-
tune; bien peu de gens, je le crains, pourront
se payer la satisfaction d'en manger et donner
raison à bon inventeur.
Elle se prépare ainsi :
Videz et flambez une belle poularde, garnis-
sez-en l'intérieur avec de bonnes truites, en-
veloppez-la hermétiquement dans un linge ;
quarante-huit heures après retirer les truffes,
garnissez la poularde à nouveau.
Coupez des truffes en rondelles, mettez-les
dans le fond d'une .vessie de cochon, introdui-
sez la poularde dans la vessie, nouez-en le col
fortement de manière à ce que le bouillon ne
pénètre pas dans l'intérieur.
Faites cuireavec soin, sur un feu doux, qua-
tre kilos de bon bœuf dans six litres d'eau,
ajoutez-y carottes, panais, navets, céleri, un
oignon piqué de clous de girofles, laisser ré-
Dimanche 24 Mai 1874.
ABONNEMENTS :
Un an (Fuis) 12 fr.
Un an (BépsrteMils). 16 »
Six moi. 8 »
ib
x~~v~s.
OURNAL SPÉCIAL
.-<\ j 1.11.'
- ¡.
cuis éstauriteurs, Limonadiers, Pâtissiers et Glaciers.
ANNONCES :
Annonces ifr.50 laligie.
Réclames. 4 50
Faits divers. 7 50 -
ANNONCES : M. CH. HENRY, Bé¡iuear, ne 'raDÇlise, 3. RÉDACTION : 24, rue Condorcet.
Beaucoup de nos lecteurs nous deman-
dent de recevoir des abonnements de trois
moit, nous obtempérons à leur désir.
Il suffira d'adresser trois francs au bu-
reau du journal, ou de se faire inscrire au
siége des Sociétés, l'administration fera
toucher à domicile.
SOCIÉTÉ DES CUISINIERS. Rue aux
Ours, 55.
Président, M. E. LICLAIB.
Gérant, M. CORBIBHRE.
SOCIÉTÉ DE L'ÉTOILE. Rue Coquil-
lière, 33.
Président, M. CATELMN.
Gérant, M. RONtE.
SOCIÉTÉ DES PATISSIERS-GLACIERS. -
Rue Saint-Honoré, 123.
Président, M. JULIEN (Narcisse).
Gérant, M.Gàmisa.
LA VIGNE
Il est intéressant pour nos lecteurs de con-
naître aussi exactement que pcssible l'étendue
des désastres occasionnés dans nos vignobles
par les gelées qui ont sévi récemment.
La gelée a sévi dans vingt départements
réellement vinicoles, nous disons réellement
vinicoles, par rapport à l'importance de la su-
perficie plantée en vigne.
En voici la liste par ordre alphabétique,
ainsi que le chiffre approximatif des surfaces
qui ont été éprouvées par les gelées.
L'Aube a perdu les deuxtieis, soit sur un
rendement moyen de 426,310 hectolitres :
284,206 hectolitres.
La Charente a perdu les deux dixièmes soit
sur un rendement moyen de 3,189,322 hecto-
litres : 621,994 hectolitres.
La Charente-Inférieure a perdu un tiers, soit
sur un rendement moyen de 5,400,869 hecto-
litres : 1,800,3(89 hectolitres.
Le Cher a perdu la moitié, soit sur un rende-
ment moyen de 1238,03t hectolitres : 119,015
hectolitres.
La Côte-d'Or a perdu, suivant les uns un
tiers, suivant les autres la moitié; si nous
prenpns cette dernière appréciation, comme
le rendement moyen est de 756,063 hectoli-
tres, c'est une perte de 385,538 hectolitres.
La Gironde a perdu un dixième, soit sur un
rendement moyen de 2,921,640 hectolitres,
392,164 hectolitres.
L'Indre-et-Loire a perdu un quart, soit sur
un rendement moyen de 885,795 hectolitres,
221,448 hectolitres.
L'Itère a perdu les deux dixièmes, soit sur
un rendement moyen de 490,440 hectolitres,
98,088 hectolitres.
Le Jura a perdu un tiers, soit sur un rende-
ment moyen de 996,684 hectolitres, 132,228
hectolitres.
Le Loiret a perdu un tiers, soit sur un ren-
dement moyen de 668,189 hectolitres, 222,729
hectolitres.
Le toir-et-Cher a perdu un tiers, soit, sur un
rendement moyen de 561,206 hectolitres :
210,359 hectolitres.
Le Maine-et-Loire a perdu un tiers, soit sur
un rendement moyen de 631,167 heotolitres :
210,389 hectolitres. :
La Marne A perdu un quart, soit sur un ren-
dement moyen de 390,896 hectolitres : 99,224
hectolitres.
La Meurthe-et-Moselle a perdu la moitié, soit
sur un rendement moyen de 663,664 hectoli-
tres : 331,832 hectolitres.
Le Puy-de-Dôme a perdu un quart, soit sur
un rendement moyen de 686,042 hectolitres :
171,510 hectolitres.
Le Rhône a perdu un quart, soit sur un ren-
dement moyen de 934,705 hectolitres : 233,678
hectolitres.
Le Saône-et-Loire a perdu un tiers, soit sur
un rendement moyen de 1,105,100 hectolitres,
372,367 hectolitres.
La Haute-Saône a perdu un tiers, foit sur un
rendement moyen de 311,408 hectolitres :
413,406 hectolitres.
La Savoie et la Haute-Savoie ont perdu un
quart sur un rendement moyen réuni, de
446,689 hectolitres, soit une perte de 111,672
hectolitres.
L'Yonne enfin a perdu les deux tiers, soit
sur un rendement moyen de 789,672 hectoli-
tres : 526,448 hectolitres.
Si maintenant nous additionnons ces pertes
approximatives, nous obtenons un chiffre
total de 6,635,603 hectolitres de vin. Si nous
ajoutons à ce chiffre pour les départements
qui ont souffert, mais qui n'ont qu'une im-
portance vinicole secondaire, 1,464,397 hec-
tolitres, nous aurons le total en chiffres ronds
d'une perte de 8 millions d'hectolitres. C'est
déjà considérable, car en supposant le vin à
25 francs l'hectolitre, cela nous donne une
somme de 200 millions de francs.
En tenant compte des résultats qui précè-
dent, nous ne pouvons prévoir ce que seront
les prochaines vendanges car des accidents
peuvent survenir.
La récolte moyenne en France, pendant les
années 1870, 1871 et 1872 a été de 54,714,738
hectolitres. Or, si nous supposons pour l'an-
née 1874 le rendement moyen ci-dessus, et si
nous en déduisons la perte occasionnée par les
gelées, nous aurons encore une récolte future
de 46,714,738 hectolitres.
Seulement ici, une observation nous paraît
nécessaire, à savoir : qu'avant les gelées, la vi-
gne promettait, pour cette année, une abon-
dance exceptionnelle, abondance qu'on ne
craignait pas de comparer à celle de l'année
1869, qui a donné, on s'en souvient, 70 mil-
lions d'hectolitres. Si bien qu'on peut, à bon
droit, supposer, dans le cas où il ne survien-
drait pas d'autres accidents, que la récolte
prochaine dépassera de beaucoup le chiffre des
46,714,738 hectolitres ci-dessus.
Beaucoup de nos amis nous adressent
le reproche fondé qu'ils ne trouvent pas
notre journal chez les restaurateurs-limo-
nadiers, ce reproche peut nous flatter car
nous en connaissons la cause, mais nous
mettons le succès du journal l'Eloile au-
dessus de notre satisfaction personnelle,
aussi prions-nous nos Abonnés au lieu de
serrer précieusement leur journal, de le
mettre comme ils le font pour nos confrè-
res, sur une planche ; néanmoins voulant
ménager le sentiment des cellectionneurs,
nous sommes à la disposition de nos Abon-
nés pour leur adresser deux exemplaires,
un pour le client, un pour eux.
Il ne faut pas s'imaginer que l'Etoile,
tout en étant un Journal Spécial, un jour-
nal de corporation,n'est pas destiné à être
lu par des étrangers aux diverses corpora-
tions qu'il soutient, ce serait une erreur ;
nous nous efforçons de faire, tout en ré-
servant les intérêts de nos Abonnés, un
journal pouvant intéresser au même titre
que bien d'autre; nous avons même cela
d'avantageux sur certains, que nous ne
cherchons pas le scandale pour notre pu-
blicité. Ch. V.
A propos de l'article des Statuts de la
Société des Cuisiniers qui interdit aux
membres participants, de faire partie de
deux sociétés ; on nous adresse plusieurs
lettres, entr'autres une qui nous pose cette
question :
« Quelle que soit la prefrMion qu'on
» exerce, peut-on faire partie de deux
» sociétés de Seeaura mutuel»? »
Evidemment et même d'un plus grand
nombre, en voici la raison :
Un homme s'assure sur la vie à la Na-
tionale, au Gresham ou toute autre société
d'assurances, il paie une prime fixe, à la
Nationale je suppose, la position de cet
homme s'améliore, son commerce réussit,
son état de fortune lui permet de distraire
de sa caisse une plus grosse somme, il
s'assure à une autre société, au Gresham
par exemple, non pas qu'il manque de con-
fiance dans la société qui l'a déjà assuré,
mais bien parce qu'il ne veut pas mettre
ses œufs dans le même panier, il va à la
compagnie, est-ce que cette dernière lui
demande s'il est déjà assuré ailleurs?
Non ! elle s'en garderait bien, peu lui
importe ; elle n'a qu'une chose à voir, elle
accepte un contrat, pourvu pue les clauses
en soient strictement exécutées, c'est tout
ce qu'il lui faut.
La Nationale perçoit une prime, elle
paiera la somme proportionnelle.
Le Gresham de même, parce que les ad-
ministrations sont différentes.
Par analogie, les sociétés de Secours
mutuels ne sont autre chose que des so-
ciétés d'assurances; elles ont même en
plus qu elles assurent contre la maladie,
ou du moins contre la misère résultant du
chômage forcé qui en résulte, en payant
suivant les règlements qui les régissent,
des secours variant de deux à trois francs
par jour, pendant un temps déterminé et
en accordant à chacun de ses membres, le
médecin et les médicaments.
L'engagement que prend un sociétaire
est absolument semblable au contrat de
l'assuré et de l'assurance, et le livre du so-
ciétaire n'est autre chose qu'une police
d'assurance.
Prenons, pour ne pas étendre notre su-
jet, l'exemple de la Société des Cuisiniers
et celle des Pâtissiers-Glaciers.
La Société des Cuisiniers a une admi
nistration spéciale, elle est pour ainsi dire
autonome, la Société des Pâtissiers égale-
ment.
Qu'importe à l'une qu'un sociétaire fasse
partie de l'autre; pourvu qu'il remplisse
ses engagements vis-à-vis de chacune des
deux sociétés?
Si mes ressources me permettent de
payer double cotisation, parce que mes
besoins sont plus grands, qui cela peut-il
gêner?
Vous société, vous me donnez en cas de
maladie deux francs, cette somme est in-
suffisante, je m'agrège à une autre socié-
té, qui me donnera deux francs également,
cela peut-il nuire à votre fonctionnement
régulier, à votre développement ?
Si je touche quatre francs; est-ce que
cela vous regarde?
Dans un autre ordre d'idée, se ratta-
chant pourtant étroitement à cette grave
question, la Société de l'Etoile vient d'ins-
tituer une Caisse de retraite, est-ce qu'il
lui est venu à la pensée de l'imiter, d'en-
traver l'essor de l'esprit d'ordre et d'éco-
nomie qui anime la plupart de ses Socié-
taires?
Au contraire, le conseil bien inspiré a
ouvert la porte de l'épargne à deux bat-
tants.
Un sociétaire ne peut verser qu'un franc
par mois, il n'aura que cent-vingt francs
de rente annuelle, un autre peut verser
deux francs par mois, il doublera sa pen-
sion, et ainsi de suite, chaque annuité de
douze francs donne droit après lun verse-
ment total de trois cents francs et une pé-
riode de quinze ans à une pension de 120
francs.
En résumé, un sociétaire peut prendre
dix parts s'il le désire et toucher à l'épo-
que consentie par le contrat autant de fois
cent-vingt francs la vie durant, qu'il aura
versé de fois un franc par mois.
En bonne conscience, en quoi cette fa-
culté peut-elle nuire à celui qui ne verse
qu'un franc?
Si cette théorie était admise, aucune
société ne pourrait fonctionner.
Un actionnaire d'un chemin de fer quel-
conque, a une action de 500 fr., il touche
30 francs de dividende, il en a cinquante,
il touche 1500 fr., c'est logique, ce qui ne
l'empêche pas d'avoir des actions ailleurs,
au Nord, au Midi, à l'Ouest, à l'Est, il
touche son coupon sans que le caissier se
préoccupe de ce qu'il a en portefeuille.
Donc, à. mon avis, on peut s'assurer à'
plusieurs compagnies.
On peut faire partie de plusieurs socié-
tés de Secours mutuels.
On peut prendre de une à dix parts à la
Caisse de retraite instituée par la Société
de YEtoile, sans que pour cela les sociétés
en souffrent parce qu'elles sont différem-
ment administrées.
CH. VIEMAITBE
À TRAVERS LES FOURNEAUX
La poularde demi-deuil, c'est tout un poè-
me, c'est un mets réservé aux élus de la for-
tune; bien peu de gens, je le crains, pourront
se payer la satisfaction d'en manger et donner
raison à bon inventeur.
Elle se prépare ainsi :
Videz et flambez une belle poularde, garnis-
sez-en l'intérieur avec de bonnes truites, en-
veloppez-la hermétiquement dans un linge ;
quarante-huit heures après retirer les truffes,
garnissez la poularde à nouveau.
Coupez des truffes en rondelles, mettez-les
dans le fond d'une .vessie de cochon, introdui-
sez la poularde dans la vessie, nouez-en le col
fortement de manière à ce que le bouillon ne
pénètre pas dans l'intérieur.
Faites cuireavec soin, sur un feu doux, qua-
tre kilos de bon bœuf dans six litres d'eau,
ajoutez-y carottes, panais, navets, céleri, un
oignon piqué de clous de girofles, laisser ré-
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