Titre : La Voix du combattant : organe officiel ["puis" hebdomadaire] de l'Union des combattants ["puis" toutes les générations du feu, Union nationale des combattants]
Auteur : Union nationale des combattants (France). Auteur du texte
Éditeur : Union nationale des combattants (Paris)
Date d'édition : 1925-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34399616h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1925 01 août 1925
Description : 1925/08/01 (A7,N313). 1925/08/01 (A7,N313).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62720022
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35522
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
SEPTIEME ANNEE. - il' 818.
25 CENTIMES
, SAMEDI I" AOUT t92S,
'T
La Voix du Combattant
RÉDACTION & ADMINISTRATION
t8, Rue Lafayette, 18 PARIS (9e)
Téléphone : TRUDAINE. {||;j|
Les manuscrits non insérés ne font pas rendus
I.« manugeriti J
ORGANE OFFICIEL DE "L'UNION NATIONALE DES COMBATTANTS"
"UNIS COMME AU FRONT"
Reconnue d'utilité publique par Décret du 20 Mai 1920
ÉDITION HEBDOMADAIRE
Directeur: A. COLLEAU
ABONNEMENT ANNUEL
Union postale. 20 fr.
France -14.fr.
t. CHÈQUE POSTAL 440-U PARIS _q
L J
DES ÉCONOMIES
sur les Orphelins
Le budget des Pupilles de la Nation, tel
que le réclamaient l'Office National char-
gé de l'étudier et le ministère de l'Instruc-
tion Publique, chargé de l'arrêter, dépas-
sait 160 millions.
Le îénat J'a réduit, à l'une de ses der-
nières séances, à 145 millions, malgré les
efforts tentés par les orateurs, réclamant
au moins 150 millions, chiffre promis
dans un précédent débat et à peine suffi-
sant.
La réduction n'a été votée qu'à une
majorité de quelques voix, majorité en-
core diminuée par les rectifications d'un
assez grand nombre de votants portés, à
tort, comme ayant refusé ce crédit ; le
vote avait été enlevé par l'affirmation in-
cisive du rapporteur général, parlant de
gaspillage et de scandale.
De semblables accusations ne s'appli-
quent pas à l'Office National, dont nous
connaissons ici l'action éclairée et la hau-
te impartialité. Viseraient-elles certains
offices départementaux, d'ailleurs très
rares ?
S'il y a eu des gaspillages, qu'on les si-
gnale, qu'on les poursuive, qu'on les frap-
pe, non par de vaines paroles dont se
rient les coupables, mais par des peines
sévères, qui. y mettraient fin. Quiconque
impose par sa faute aux contribuables
une charge non justifiée, commet, selon
la rude et juste parole de Roosevelt, un
vol. Plus un budget est en détresse, plus
Je voleur doit être atteint.
JVlais que, sous prétexte de 4leVon à
donner au coupable, on frappe des inno-
cents, quelle triste politique 1 Quelle sin-
gulière philosophie 1
Voyons les choses de plus près.En 1919,
le chiffre dépensé pour chaque orphelin
était de 180 francs. En 1926, avec 150 mil-
lions, il sera de 203 francs, inférieur à
celui de 1924 et de 1925.
Que l'on compare ce que valaient 180
frafncs en 1919, alors que notre franc
était au pair et l'indice de la vie à peine
supérieur à celui des années précédentes,
avec la valeur du franc de 1925 à 25 cen-
times et l'indice de la vie à 380.
Quand tous les salariés de l'Etat récla-
ment un ajustement qui atteint souvent
plus de 300 p. cent des appointements de
1919, le geste de reconnaissance de l'Etat
à ses orphelins, avec les 150 millions que
nous demandons, atteint à peine 10 p.
cent d'augmentation. Pressons encore de
plus près les statistiques.
Il y a actuellement 750.000 pupilles ins-
crits, dont 400.000 secourus comme tels.
Trois cent soixante-quinze francs par an,
trente et un francs par mois pour faire
face aux dépenses d'entretien, d'appren-
tissage, d'études, de protection médicale,
ou d'établissement de ces enfants, est-ce
là gaspiller, est-ce là de la prodigalité ?
L'Etat a déclaré solennellement assu-
mer cette tâche. Geste admirable sii la
promesse faite est remplie. Triste faillite
s'ill y manque. Que penseront alors les
yeuves de ce père adoptif trop parcimon-
nieux ? Parmi ces veuves, dans toutes
les classes de la société, paysannes, ou-
vrières, petites bourgeoises, veuves d'of-
ficiers, combien portent leur misère avec
dignité.
Demandez au médecin qui sort de cette
mansarde, proprette toujours, maintenant
si différente toutefois de l'appartement
simple, mais coquet du ménage, deman-
dez-lui son diagnostic. Branlant la tête,
il vous répondra : « Elle se tue, travail-
lant le jour, travaillant la nuit, pour ca-
cher sa misère, cette veuve de commer-
çant, d'industriel, d'avocat, d'intellectuel,
qui avait au moins légitimement espéré
l'aisance use ses jours dans le plus dur et
souvent le plus infime labeur. »
Ces orphelins, représentons-nous-les un
instant, par le cœur. Ils ne nous tendent
pas ia main pour mendier un secours, à
nous, Etat, qui se dit leur père.
-
Un enfant ne mendie pas son père.Ces
petits nous tendent les 'bras en souriant.
Ce geste et ce sourire sont la plus élo-
quente des prières : « Nous vous avons
donné nos papas, nous disent-ills ainsi,
conservez-nous au moins nos mamans.
Elles sont. si lasses, si fatiguées, si pâ-
les. »
Grands-pères du Sénat, comment avez-
vous pu résister à cet appel muet ?
Emmanuel de LAS CASES.
Sénateur de la Lozère,
membre dr l'Officr National
des Pupilles de la NaUull.
uiuiiumnuuiiuiiiiiiumuijmu
Nous ne pouvons admettre que des chefs
de Gouvernement prennent des enqaqe-
aements avec des Fédérations de Victimes
de la guerre « Irresponsables » devant le
pays et nous mettent ensuite devant le fait
accompli.
M. Henri BERENGER, au Sénat.
Je plains très sincèrement M. Bérenger
d'avoir été offensé par nous en ses préro-
gatives parlementaires, un peu comme l'a-
vaient été, en l'an 390 avant Jésus-Christ,
ses collègues, les Pères-Conscrits vénéra-
bles, assoupis en leurs chaises curules tan-
dis que Rome flambait et dont les Gaulois
victorieux de sales poilus ceux-là aussi
tirèrent fort insolemment la barblnette
(Le Mutilé Landais U. N. C.)
., -.- .-.- --
PENDANT
qu'il en est temps encore
Vingt fois, sur le métier, re-
mettez votre ouvrage.
(Boilrzu.)
Humbert Isaac, président de l'U. N. C.,
et Rossignol, en quallité de président de la
Commission Sociale, ont, par une circu-
laire récente, invité les groupes régio-
naux de l'U.N.C. à développer, dans leurs
secteurs respectifs, la propagande en fa-
veur de la retraite mutualiste. J'espère
que cette invite ne moisira pas dans les
cartons des bureaux régionaux et qu'elle
se traduira par une action énergique au-
près des sections C'est, en effet, il ne
faudrait pas -l'oublier,la section qui cons-
titue La cellule de rU.N,C. ; c'est par elle
et en elle que toute action concrète doit
être réalisée.
Les directives venues du siège central
demeureraient inopérantes, si elles n'é-
taient transmises et expliquées aux see-
tions. Les Comités régionaux constitue-
raient, s'il en était autrement, un obsta-
cle entre l'impulsion venue du siège et la
section ; au lieu d'être des moteurs, ces
comités feraient frein et entraveraient
la marche de l'U.N..G.
La retraite mutualiste constitue le pri-
vilège le plus tangible conquis depuis la
guerre pour les combattants. Il suffit de
lire la brochure d'Hubert-Aubert, de voir
une affiche ou un tract pour s'en convain-
cre. La meilleure preuve, c'est que les au-
tres associations, après l'avoir décriée,
parce qu'il s'agissait d'une œuvre exclu-
sivement due à l'U.N.C., s'efforcent main-
tenant de la réaliser.
Pour quelques semaines' encore, la re-
traite constitue donc pour l'U.N.C. un mo-
nopole de fait, puirsque, seule, après avoir
fait voter les avantages -spéciaux accor-
dés aux combattants, elle a créé la caisse
autonome qui leur permet d'en jouir.
Or, nous recevons quotidiennement à
Paris, soit au siège, soit à la Caisse au-
tonome, 17, rue Lauriston, des dizaines
de lettres émanant de membres de l'U.N.
C., qui, ayant, dans la presser lu nos ar-
ticles sur la retraite mutuelle du combat-
tant, sollicitent des renseignements, de-
mandent comment et où verser leurs co-
tisations. A quoi s'occupent leurs comités
régionaux ? Qu'ont-ils fait des ballots de
tracts, d'affiches, de barèmes, de confé-
rences que nous leur avons expédiés gra-
tuitement ?
En raîson des avantages inouïs qu'elle
offre auii combattants, la retraite mutuel-
le est le plus efficace moyen de propagan-
de, car il ne comporte aucun biluff. Les
pensions résultant des barèms établis par
l'administration elle-même, sont, et je le
regrette amèrement, largement inférieu-
res à ce que seront les pensilons que nous
servirons à nos adhérents. Tels quels, ces
barèmes, pourtant, sont de 25 p. cent
plus avantageux que ceux de la Caisse
Nationale des retraites pour la vieillesse.
Sur ses données, certains groupes ont, en
un an, développé leur effectif sur de lar-
ges proportions, créé des sections nouvel-
les par dizaines. Pourquoi n'en est-il pas
de même partout ? Les camarades ne
comprennent pas, dit-on ? Ils sont mé-
fiants. Mauvaise défense. Le premier de-
voir des dirigeants de groupes ou sections
est d'éclairer leurs camarades, de les ins-
truire sur ileurs droits et privilèges. S'ils
ne le font pas, s'ils Im itent leur rôle à
une présidence .honora;,re. ils trahissent
leur mandat et doivent laisser la place à
d'autres.
Le fonctionnement de nos sociétés de re-
traite exige chez quelques-uns de leurs
administrateurs chez le trésorier, no-
tamment une certaine aptitude. Elle
est d'ailleurs réduite au nrnimum, puis-
que la Caisse autonome leur fournit les
imprimés qu'ils ont à remplir et tient
elle-même à Parils les comptes individuels
de tous les adhérents à la retraite. Cette
technicité, bien que réduite, peut faire
hésiter certains dirigeants de nos grou-
pes et sections de l'U.N.C., d'ailleurs ab-
sorbés par les fonctions qu'ils remplis-
sent dans notre association. C'est natu-
rel. Mais ils peuvent aisément trouver
parmi leurs camarades, voire parmi leurs
membres honoraires, des hommes quali-
fiés par leur profession pour diriger la
Société mutuelle de retraite. Celle-ci,
d'aillleurs, a, au point de vue juridique,
une personnalité absolument distincte de
cr-llps des groupes et sections de l'U.N.C.
Il est donc logique qu'ayant un statut, des
intérêts, des obligations, des responsabi-
lités propres, elle ait à sa tête un person-
nel spécialisé.
Victor BEAUREGARD.
Vice-Président de l'U. N. C. ;
Président de l'Union des
Sociétés Mutuelles de l'U.
N. C.
LA SIXIEME EDITION (80e mille) de
la brochure d'Hubert-Aubert : La Retraite
Mutuelle du Combattant réalisée par l'U.
N. C. vient de paraître. Pour vous éviter
une heure d'expllcatlon,vendez-Ia aux an-
ciens combattants. Le temps c'est de l'ar-
̃•flt. –ririftl
L'U. N. C. tient à prévenir ses adhérents qu'elle
n'entend leur recommander aucune Société ou Com-
pagnie d'Assurance ou de Capitalisation ayant un
caractère commercial.
Seule la Retraite Mutuelle de TU. N. C., œuvre ab-
solument désintéressée, constituée en vue de créer
entre nos Camarades un lien de solidarité pratique,
dont les avantages sont garantis par des barèmes
officiels et par le contrôle administratif est autorisée
à se prévaloir de l'estampille de notre Association.
ConÉ seront palées les apolims
de Pension
e s c c ~t o <
Quelques indications pratiques
Le ministère des Pensions vient d'adres-
ser aux sous-intendances une instruction
relative à l'application de la loi de finan-
ces du 13 juillet 1925, et concernant l'at-
tribution de suppléments spéciaux tem-
poraires de pension, allocation ou majo-
ration. Comme il serait trop long de pu-
blier in extenso cette circulaire, nous
donnons ci-après," à l'intention de nos ca-
marades, un résumé de ses principales
dispositions.
Dates de paiement.
Quand toucherons-nous le nouveau tri-
mestre, c'est-à-dire les pensions augmen-
tées sur l'indice 1,80 ? Quand toucherons-
nous le montant du rappel ?
On a cru d'abord que le 1er août serait
la date répondant à notre premiière inter-
rogation et que les rappels seraient sol-
dés dans les trois derniers mois de l'an-
née. Mais il paraît que l'administration
des Finances ignore elle-même, à quel-
ques jours près, le moment où elle sera
en mesure de régler les pensionnés. Il est
probable, cependant, que, vers le 10 août,
les derniers échelons administratifs se-
ront prévenus et fixés. Il serait long d'ex-
pliquer comment une circularie, partant
de la Commission interministérielle, n'ar-
rive aux percepteurs ou aux bureaux de
poste que par de nombreux détours. Es-
pérons que, pour une fois, la machine ad-
ministrative simplifiera ses rouages.
Enfin, au moment où nous écrivons, M.
Caillaux fait paraître la note suivante :
« Les titulaires d'une pension concédée
recevront, par les soins de l'administra-
tion des iinances, le paiement de leurs ar-
rérages trimestriels aux nouveaux taux
de la première échéance postérieure au
1er juillet 1925 et le paiement du rappel
dû depuis le 1er janvier 1925 à l'échéance
suivante. »
Il apparaît donc, en effet, comme nous
l'indiquions, que le rappel sera payé avec
le dernier trimestre de 1925, l'augmenta-
tion de 1.80 jouant dès maintenant.
Pour percevoir le rappel.
Indiquons dès aujourd'huil que, pour
percevoir le rappel, il sera nécessaire de
remplir une déclaration d'un modèle nou-
veau qui paraîtra sans tarder, du moins
nous le croyons.
Quelle que soit la date d'échéance du
trimestre, dès que la nouvelle formule se-
ra en circulation, les intéressés devront
s'en procurer une et la remplir au plus vi
te.Si le trimestre a été déjà touché, cette
formalité aura son effet au prochain paie-
ment, avec rétroactivité du 1er janvier
1925, En tous cas, c'est auprès du payeur
habituel qu'il convient de se procurer
cette formule.
Les allocations d'attente seront sou-
mises, comme les pensions, à la formalité
d'une déclaration nouvelle du modèle
spécial, après quoi' la sous-intendance éta-
blira un nouveau titre, qui tiendra comp-
te notamment des suppléments dus à titre
de rappel depuis .le 1er janvier 1925. Un
premier bon de paiement à détacher de ce
nouveau titre comprendra ce rappel et
le premier trimestre courant à toucher.
Les pensionnés d'avant-guerre se divi-
sent en deux catégories : ceux qui sont
bénéficiaires d'une pension sont soumis
aux formalités citées plus haut des pen-
sionnés ; ceux qui ont une gratification
de réforme suivent la marche des allo-
cations d'attente.
Les prisonniers de guerre invalides
(note de M. Caillaux aux trésoriers géné-
raux) devront adresser leur demande d'in-
demnité compensatrice, accompagnée des
pièces justificatives, au sous-intendant
militaire des pensions de leur départe-
ment. Ils recevront ultérieurement, par
les soins du ministre des Pensions, un ti-
tre de paiement comprenant cinq coupons
à échéances annuelles.
*
.41
Nous ajouterons dans notre prochain
numéro ce qui concerne les tuberculeux
de 100 p. cent ayant dû cesser tout tra-
vail, le décret les touchant n'ayant pas
encore paru.
LA MISÈRE DES MORTS
150 DES NOTRES
au fond d'un cratère boueux
Le 11 juillet 1916 un groupe de 150
hommes commandés par le Lieutenant
Lévy, du 172e Régiment d'Infanterie, se
trouvaient de garde dans une tranchée à
quelques kilomètres de Vého, dans le
fameux secteur de Lintrey, près de Lu-
neville.
La tranchée, exactement repérée par
l'ennemi et patiemment minée, un beau
jour sauta. L'effectif, en son entier, fut
enseveli.
Après l'explosion, seul subsista un im-
mense cratère de 35 mètres de profon-
deur, que le temps et lIa pluie et aussi les
infiltrations ne tardèrent pas à remplir
d'eau.
Rien aujourd'hui ne rappelle aux pas-
sants que dans cette terre ou plus exac-
tement au fond de cet étang, dorment
loO Anciens Combattants.
Les mères, les épouses, les enfants se
rendant en pélerinage en cet endroit
s'accrochent aux barbellés en brousaille
et ont la douleur de voir le sol jonché d'os.
sements.
Pour ceux qui dorment leur dernier
sommeil pas d'exhumation possible, pas
de regroupement. Ils sont à jamais per-
dus au fond de cette vase.
Pour eux, rien à faire ; mais pour leurs
familles, ne serait-il pas possible de per-
mettre une arrirvée décente au bord du
précipice infernal et de faire élever une
croix à défaut de monument pour
rappeler à ceux qui passent et qui ou-
blient que là dorment de leur dernier
sommeil 150 de nos frères d'armes.
François MALVAL.
BREF
Nous les aurons !.
Il y a quelques jours à peine, un Con-
seil de Guerre Français condamnait à
mort par coutumace, un général allemand,
coupable d'avoir commis des atrocités du-
rant la grande guerre.
Voici qu'aujourd'hui c'est le tour du Co-
lonel Waechester, condamné, lui aussi, à
mort par coutumace, par le Conseil de
guerre d'Amiens, pour crimes commis par
lui, au début de la guerre, dans l'Aisne, où
il était commandant d'Etapes.
Est-ce que cette petite comédie
inoffensive au rçste va prendre fin, m'a
dit Béraud f
Cette comédie f Je le pensais comme
toi et, comme toi, je me demandais à quoi
ça rime-t-il T
Réflexion faite, je me suis aperçu que
Lloyd George n'ayant pas pendu, au mât
de potence, la centaine de pirates dont la
liste avait été savamment dressée, il est
bon que leurs crimes soient rappelés à
l'humanité oubliante.
Les conseils de guerre français ne font
donc que souligner la carence des Alliés.
Et puis, en mettant le nez dans les papiers
on s'aperçoit que si d'un côté il y a eu des
lâches, il y a eu, de l'autre côté, de beaux
actes de dévouement non récompensés.
L'instruction de l'affaire Waeschester, a
permis de découvrir un brave homme en
même temps qu'un homme brave qui, ayant
cali hé. au péril de sa vie, 35 soldats an-
glais. pendant six mois vient d'être pro-
posé pour la Légion d'honneur.
Ceci console de celà.
P. H. A.
Pas d'Orphelins de la guerre
AU MAROC
Nous l'avons dit, et nous ne nous las-
serons pas de le répéter, ce ne doit pas
être toujours aux mêmes familles à subir
les mêmes coups du destin.
Des grands mutilés, des veuves de guer-
re, s'inquiètent pour leurs enfants, au-
jourd'hui sous les armes. Les uns sont
prêts à partir pour le Maroc, les autres
sont déjà à Marseille, d'autres sont sur la
ligne de feu. Quelles angoisses mortelles
pour tous ceux qui ont déjà été atteints
dans leurs affections les plus chères,
pour tous ceux qui ont subi les dures
épreuves de la dernière guerre.
Il y a quatre semaines, les délégués du
Comité d'entente étaient reçus par M. le
Président du Conseil.
C'était le jour où le Sénat devait sta-
tuer sur l'augmentation du montant de
l'allocation en faveur des orphelins de la
guerre et de l'ajustement dû taux des
pensions des veuves.
Après qu'il eût promis de détacher au-
près du ministre des Finances un de ses
attachés de cabinet, pour dire à notre ar-
gentier combien le président du Conseil
était sympathique à cette revendication,
Mme Cassou, au nom - du - Comité - d'en- --
tente, redit l'angoisse de celles dont le fils
est làJbas ou va partir.
Après le père, faudra-t-il aussi livrer
l'enfant ?
L'énoncé de la revendication fut brève,
mais combien émotionnante. M. Painlevé,
sensible à toutes les démonstrations du
cœur, ne fut pas indifférent à celle-ci, et
il ne fut pas le seul, tout en nous donnant
l'assurance que des dispositions serailent
prises, à contenir une émotion trop visi-
ble.
Il y a quinze jours, notre camarade
Jean Goy renouvelait notre invitation à
plus d'humanité et de justice et rappelait
au Président, du Conseil la promesse que,
si simplement, il nous avait faite.
A l'heure où nous écrivons ces lignes,
aucune circulaire n'est encore sortie des
bureaux du ministère de la Guerre.
Nous voulons croire que, très vite, sera
( tendu aux fils de veuves et aux fils de
grands mutilés le bénéfice des dispenses
si justement accordées aux militaires ma-
riés et à ceux dont deux frères ont été
, tués au cours d'opérations de guerre.
Des mères angoissées attendent d'être
rassurées. Elles voudraient avoir la cer-
titude qu'aussitôt qu'aura paru la circu-
laire, les chefs de corps seront télégra-
phiquement prévenus.
Nous voulons le croire avec elles. Mon-
sieur le Président du Conseil, épargnez
foute crainte à colles qui n'ont déjà que
trop souffert.
DE NOTRE OBSERVATOIRE
Patte de velouzs
M. Herriot proclamait, l'an dernier, à
Genève: «Nous venons de déclarer la paix
au monde!» M. Stresemann, Ministre des
Affaires Etrangères du Reich vient, non
pas dans un cénacle international, mais
au Reichtag, de lui donner un peu tar-
divement la réplique.
« L'Allemagne, amt-il dit, a commencé
une offensive pacifique de grand style •».
M'est avis que cette offensive est dé-
clenchée de par le monde depuis un cer-
tain temps déjà, avec une maîtrise, un pa-
tience et un entêtement dignes d'une
meilleure cause.
L'Allemagne va en recueillir les fruits.
Elle, au moins, sait sinon ce qu'elle veut,
très certainement ce dont elle ne veut
pas.
Son dessein. Au fond s'en cache-t-elle
- c'est : faire lessiver le passé qui
n'est ni honorable, ni glorieux pour elle;
se soustraire aux conséquences de sa dé-
faite ; lasser l'adversaire et obtenir cha-
que jour, progressivement, des conditions
plus avantageuses, c'est-à-dire, en fin de
compte, ne rien payer, donc s'appliquer
par des moyens tantôt obliques, tantôt di-
rects, à faire reviser, sinon annuler le
traité de Versailles. Elle y parvient.
Après une faillite frauduleuse, savam-
ment combinée et magistralement exécu-
tée elle a créé ruine et famine. Les créan-
ciers prenaient ainsi figure de bourreaux.
L'Amérique, une fois de plus, vint à la
rescousse. Dawes imagina son plan.
Après des criailleries immondes et de
pénibles négociations pénibles pour
nous l'Allemagne, volontairement, si-
gna.
Les amateurs de sacro-saints principes
allaient être satisfaits. C'était cette fois
une adhésion loyale, non une contrainte.
Tout marcha bien pendant un an. Or
voici qu'une campagne s'annonce en Al-
lemagne pour faire réviser le plan Dawes.
c Il est inexécutable » dit M. Schacht, di-
recteur de Reichsbanck.
Inexécutable? Vous y avez consenti de
votre plein gré/ Inexécutable. POU1'quoi?
Pour cette raison que jusqu'à ce jour
le plan a reçu un commencement d'exé-
cution, sans qu'il en coûtât rien aux Aile,
mands « Les sommes portées au crédit
des alliés, écrit M. Dumont-Wilden, dans
la Revue bleue, ont été prélevées sur les
800 millions de marks-or avancés par les
alliés. Le moment, selon le plan Dawes,
vient où c'est l'Allemagne qui va avoir à
payer effectivement. Aussitôt elle se dé-
clare insolvable >.
Comprenez-vous maintenant, pourquoi
le plan Dawes est inexécutable?
Dieu nous garde d'apporter une note
discordante au concert harmonieux de la
grande presse française. A Ven croire, ja-
mais l'Allemagne ne fut plus favorable-
ment disposée à notre égard. Partout on
signalerait des symptômes réconfortants
de détente; l'Ordre des Jeunes Allemands
(fasciste) touché lui-même par la grâce
pacifique consentirait à devenir bien sa-
ge.
Durant qu'elle fut présidée par un ré-
publicain, l'Allemagne eut figure agressi-
ve; maintenant qu'un général rebelle pré-
side à ses destinées, l'Allemagne rede-
vient l'Allemagne romantique de Goethe.
Illusions ? réallités ? Chi lo sa ?
Comme nous voudrions que les illu-
sions fussent réalités.
Prenons garde cependant que des roses
ne cachent quelques épines.
On nous sait, au-deld du Rhin, occupés
au Maroc et, plutôt que de montrer les
griffes on fait patte de velours.
« Les mouches ne s'attrapent pas avec
du vinaigre » disait Voltaire. La paix
nous est servie cette fois à la sauce teu-
tonne. Y mondrons-nous?
Et, si nous nous laissons entraîner à
de nouvelles palabres, de quels abandons
nouveaux payerons-nous cette nouvelle
démonstration de nos sentiments pacifi-
ques?
« L'homme d'action aime son temps »
écrit Bernard Grasset. Nul ne nous fera
reproche de ne pas aimer passionnément
le nôtre. Avouons pourtant qu'il est à de
certains jours bien décevant.
HUBERT-AUBERT.
La mobilisation économique
et les officiers de Réserve
Dès qu'à ru. N. C., nous nous sommes
rendu compte du relèvement militaire de
l'Allemagne et de ses velléités de revan-
che, nous avons eu le souci de l'éventuel-
ie mobilisation qui devra opposer toutes
nos forces nationales, en le moindre
temps et dans les meilleures conditions
d'emploi et de rendement, aux forces de
destruction d'un ennemi dont les anciens
combattants ne peuvent sous-estimer la
valeur.
Déjà, aux Congrès de Laon et de Paris
de 1921, les vœux émis attirèrent l'atten-
tion des pouvoirs publics sur les mesu-
res à prendre pour assurer la sécurité des
régions du Nord-Est, trop souvent mar-
tyres des invasions.
Aux Congrès suivants, fut discuté, si-
non élaboré, le statut du Combattant, et
le Congrès de Périgueux ayant estimé
qu'arbitrage, sécurité et désarmement
étaient les fonctions essentielles du grand
problème de la paix, décida que l'U.N.C.
rechercherait, en liaison avec les autres
associations, tous les moyens de les dé-
terminer, en sauvegardant la victoire.
Ce sont ces raisons qui m'incitaient à
assister, le vendredi 24 juillet, à l'assem-
blée du Groupe d'études techniques des
Officiers de réserve, présidé par M. Ro-
bert Thoumyre, député de la Seine-Infé-
rieure, ancien sous-secrétaire d'Etat.
Au cours de la réunion furent précisés
les buts de collaboration du groupe avec
les divers services de la défense natio-
nale : les techniciens qui le composent,
officiers de complément d'hier et de de-
main, ne veulent pas que soit perdu pour
le pays le bénéfice des expériences si pé-
nibles de la grande guerre.
Il fut rappelé qu'un Congrès de mobili-
sation industrielle, organisé par le grou-
pe, s'est tenu à Grenoble, le 29 juin.
S'occupant surtout de questions de mo-
bilisation économique, le groupe d'étu-
des techniques des officiers de réserve ne
pouvait en effet, laisser passer l'occasion
de se renseigner sur les questions si im-
portantes de l'électro-métallurgie et de
réiectro-chimie.
Une conférence d'instruction sur la
question de la mobilisation industrielle
y fut faite par un officier délégué par le
ministre de la Guerre ; elle retint l'atten-
tion de toutes les notabilités militaires,
de celles de la Chambre de Commerce, de
l'Association des Producturs des Alpes
françaises et des nombreux officiers de
réserve qui y assistaient.
L'ordre du jour du 24 juillet compor-
tait la discussion de la propagande à l'é-
tranger. II en if ssortit que le groupe s'ef-
forçait de coordonner ses efforts avec la
Direction de l'Extension Economique et
avec le Comité National des Conseillers
du Commerce Extérieur, pour que soient
constitués les cadres de notre mobilisa-
tion militaire et économique à l'étranger.
Un rapport congrétisant les vœux du
groupe sera soumis à l'approbation de la
prochaine assemblée.
Des études sur le ravitaillement en
combustibles soli'dCs ut liquides furent
25 CENTIMES
, SAMEDI I" AOUT t92S,
'T
La Voix du Combattant
RÉDACTION & ADMINISTRATION
t8, Rue Lafayette, 18 PARIS (9e)
Téléphone : TRUDAINE. {||;j|
Les manuscrits non insérés ne font pas rendus
I.« manugeriti J
ORGANE OFFICIEL DE "L'UNION NATIONALE DES COMBATTANTS"
"UNIS COMME AU FRONT"
Reconnue d'utilité publique par Décret du 20 Mai 1920
ÉDITION HEBDOMADAIRE
Directeur: A. COLLEAU
ABONNEMENT ANNUEL
Union postale. 20 fr.
France -14.fr.
t. CHÈQUE POSTAL 440-U PARIS _q
L J
DES ÉCONOMIES
sur les Orphelins
Le budget des Pupilles de la Nation, tel
que le réclamaient l'Office National char-
gé de l'étudier et le ministère de l'Instruc-
tion Publique, chargé de l'arrêter, dépas-
sait 160 millions.
Le îénat J'a réduit, à l'une de ses der-
nières séances, à 145 millions, malgré les
efforts tentés par les orateurs, réclamant
au moins 150 millions, chiffre promis
dans un précédent débat et à peine suffi-
sant.
La réduction n'a été votée qu'à une
majorité de quelques voix, majorité en-
core diminuée par les rectifications d'un
assez grand nombre de votants portés, à
tort, comme ayant refusé ce crédit ; le
vote avait été enlevé par l'affirmation in-
cisive du rapporteur général, parlant de
gaspillage et de scandale.
De semblables accusations ne s'appli-
quent pas à l'Office National, dont nous
connaissons ici l'action éclairée et la hau-
te impartialité. Viseraient-elles certains
offices départementaux, d'ailleurs très
rares ?
S'il y a eu des gaspillages, qu'on les si-
gnale, qu'on les poursuive, qu'on les frap-
pe, non par de vaines paroles dont se
rient les coupables, mais par des peines
sévères, qui. y mettraient fin. Quiconque
impose par sa faute aux contribuables
une charge non justifiée, commet, selon
la rude et juste parole de Roosevelt, un
vol. Plus un budget est en détresse, plus
Je voleur doit être atteint.
JVlais que, sous prétexte de 4leVon à
donner au coupable, on frappe des inno-
cents, quelle triste politique 1 Quelle sin-
gulière philosophie 1
Voyons les choses de plus près.En 1919,
le chiffre dépensé pour chaque orphelin
était de 180 francs. En 1926, avec 150 mil-
lions, il sera de 203 francs, inférieur à
celui de 1924 et de 1925.
Que l'on compare ce que valaient 180
frafncs en 1919, alors que notre franc
était au pair et l'indice de la vie à peine
supérieur à celui des années précédentes,
avec la valeur du franc de 1925 à 25 cen-
times et l'indice de la vie à 380.
Quand tous les salariés de l'Etat récla-
ment un ajustement qui atteint souvent
plus de 300 p. cent des appointements de
1919, le geste de reconnaissance de l'Etat
à ses orphelins, avec les 150 millions que
nous demandons, atteint à peine 10 p.
cent d'augmentation. Pressons encore de
plus près les statistiques.
Il y a actuellement 750.000 pupilles ins-
crits, dont 400.000 secourus comme tels.
Trois cent soixante-quinze francs par an,
trente et un francs par mois pour faire
face aux dépenses d'entretien, d'appren-
tissage, d'études, de protection médicale,
ou d'établissement de ces enfants, est-ce
là gaspiller, est-ce là de la prodigalité ?
L'Etat a déclaré solennellement assu-
mer cette tâche. Geste admirable sii la
promesse faite est remplie. Triste faillite
s'ill y manque. Que penseront alors les
yeuves de ce père adoptif trop parcimon-
nieux ? Parmi ces veuves, dans toutes
les classes de la société, paysannes, ou-
vrières, petites bourgeoises, veuves d'of-
ficiers, combien portent leur misère avec
dignité.
Demandez au médecin qui sort de cette
mansarde, proprette toujours, maintenant
si différente toutefois de l'appartement
simple, mais coquet du ménage, deman-
dez-lui son diagnostic. Branlant la tête,
il vous répondra : « Elle se tue, travail-
lant le jour, travaillant la nuit, pour ca-
cher sa misère, cette veuve de commer-
çant, d'industriel, d'avocat, d'intellectuel,
qui avait au moins légitimement espéré
l'aisance use ses jours dans le plus dur et
souvent le plus infime labeur. »
Ces orphelins, représentons-nous-les un
instant, par le cœur. Ils ne nous tendent
pas ia main pour mendier un secours, à
nous, Etat, qui se dit leur père.
-
Un enfant ne mendie pas son père.Ces
petits nous tendent les 'bras en souriant.
Ce geste et ce sourire sont la plus élo-
quente des prières : « Nous vous avons
donné nos papas, nous disent-ills ainsi,
conservez-nous au moins nos mamans.
Elles sont. si lasses, si fatiguées, si pâ-
les. »
Grands-pères du Sénat, comment avez-
vous pu résister à cet appel muet ?
Emmanuel de LAS CASES.
Sénateur de la Lozère,
membre dr l'Officr National
des Pupilles de la NaUull.
uiuiiumnuuiiuiiiiiiumuijmu
Nous ne pouvons admettre que des chefs
de Gouvernement prennent des enqaqe-
aements avec des Fédérations de Victimes
de la guerre « Irresponsables » devant le
pays et nous mettent ensuite devant le fait
accompli.
M. Henri BERENGER, au Sénat.
Je plains très sincèrement M. Bérenger
d'avoir été offensé par nous en ses préro-
gatives parlementaires, un peu comme l'a-
vaient été, en l'an 390 avant Jésus-Christ,
ses collègues, les Pères-Conscrits vénéra-
bles, assoupis en leurs chaises curules tan-
dis que Rome flambait et dont les Gaulois
victorieux de sales poilus ceux-là aussi
tirèrent fort insolemment la barblnette
(Le Mutilé Landais U. N. C.)
., -.- .-.- --
PENDANT
qu'il en est temps encore
Vingt fois, sur le métier, re-
mettez votre ouvrage.
(Boilrzu.)
Humbert Isaac, président de l'U. N. C.,
et Rossignol, en quallité de président de la
Commission Sociale, ont, par une circu-
laire récente, invité les groupes régio-
naux de l'U.N.C. à développer, dans leurs
secteurs respectifs, la propagande en fa-
veur de la retraite mutualiste. J'espère
que cette invite ne moisira pas dans les
cartons des bureaux régionaux et qu'elle
se traduira par une action énergique au-
près des sections C'est, en effet, il ne
faudrait pas -l'oublier,la section qui cons-
titue La cellule de rU.N,C. ; c'est par elle
et en elle que toute action concrète doit
être réalisée.
Les directives venues du siège central
demeureraient inopérantes, si elles n'é-
taient transmises et expliquées aux see-
tions. Les Comités régionaux constitue-
raient, s'il en était autrement, un obsta-
cle entre l'impulsion venue du siège et la
section ; au lieu d'être des moteurs, ces
comités feraient frein et entraveraient
la marche de l'U.N..G.
La retraite mutualiste constitue le pri-
vilège le plus tangible conquis depuis la
guerre pour les combattants. Il suffit de
lire la brochure d'Hubert-Aubert, de voir
une affiche ou un tract pour s'en convain-
cre. La meilleure preuve, c'est que les au-
tres associations, après l'avoir décriée,
parce qu'il s'agissait d'une œuvre exclu-
sivement due à l'U.N.C., s'efforcent main-
tenant de la réaliser.
Pour quelques semaines' encore, la re-
traite constitue donc pour l'U.N.C. un mo-
nopole de fait, puirsque, seule, après avoir
fait voter les avantages -spéciaux accor-
dés aux combattants, elle a créé la caisse
autonome qui leur permet d'en jouir.
Or, nous recevons quotidiennement à
Paris, soit au siège, soit à la Caisse au-
tonome, 17, rue Lauriston, des dizaines
de lettres émanant de membres de l'U.N.
C., qui, ayant, dans la presser lu nos ar-
ticles sur la retraite mutuelle du combat-
tant, sollicitent des renseignements, de-
mandent comment et où verser leurs co-
tisations. A quoi s'occupent leurs comités
régionaux ? Qu'ont-ils fait des ballots de
tracts, d'affiches, de barèmes, de confé-
rences que nous leur avons expédiés gra-
tuitement ?
En raîson des avantages inouïs qu'elle
offre auii combattants, la retraite mutuel-
le est le plus efficace moyen de propagan-
de, car il ne comporte aucun biluff. Les
pensions résultant des barèms établis par
l'administration elle-même, sont, et je le
regrette amèrement, largement inférieu-
res à ce que seront les pensilons que nous
servirons à nos adhérents. Tels quels, ces
barèmes, pourtant, sont de 25 p. cent
plus avantageux que ceux de la Caisse
Nationale des retraites pour la vieillesse.
Sur ses données, certains groupes ont, en
un an, développé leur effectif sur de lar-
ges proportions, créé des sections nouvel-
les par dizaines. Pourquoi n'en est-il pas
de même partout ? Les camarades ne
comprennent pas, dit-on ? Ils sont mé-
fiants. Mauvaise défense. Le premier de-
voir des dirigeants de groupes ou sections
est d'éclairer leurs camarades, de les ins-
truire sur ileurs droits et privilèges. S'ils
ne le font pas, s'ils Im itent leur rôle à
une présidence .honora;,re. ils trahissent
leur mandat et doivent laisser la place à
d'autres.
Le fonctionnement de nos sociétés de re-
traite exige chez quelques-uns de leurs
administrateurs chez le trésorier, no-
tamment une certaine aptitude. Elle
est d'ailleurs réduite au nrnimum, puis-
que la Caisse autonome leur fournit les
imprimés qu'ils ont à remplir et tient
elle-même à Parils les comptes individuels
de tous les adhérents à la retraite. Cette
technicité, bien que réduite, peut faire
hésiter certains dirigeants de nos grou-
pes et sections de l'U.N.C., d'ailleurs ab-
sorbés par les fonctions qu'ils remplis-
sent dans notre association. C'est natu-
rel. Mais ils peuvent aisément trouver
parmi leurs camarades, voire parmi leurs
membres honoraires, des hommes quali-
fiés par leur profession pour diriger la
Société mutuelle de retraite. Celle-ci,
d'aillleurs, a, au point de vue juridique,
une personnalité absolument distincte de
cr-llps des groupes et sections de l'U.N.C.
Il est donc logique qu'ayant un statut, des
intérêts, des obligations, des responsabi-
lités propres, elle ait à sa tête un person-
nel spécialisé.
Victor BEAUREGARD.
Vice-Président de l'U. N. C. ;
Président de l'Union des
Sociétés Mutuelles de l'U.
N. C.
LA SIXIEME EDITION (80e mille) de
la brochure d'Hubert-Aubert : La Retraite
Mutuelle du Combattant réalisée par l'U.
N. C. vient de paraître. Pour vous éviter
une heure d'expllcatlon,vendez-Ia aux an-
ciens combattants. Le temps c'est de l'ar-
̃•flt. –ririftl
L'U. N. C. tient à prévenir ses adhérents qu'elle
n'entend leur recommander aucune Société ou Com-
pagnie d'Assurance ou de Capitalisation ayant un
caractère commercial.
Seule la Retraite Mutuelle de TU. N. C., œuvre ab-
solument désintéressée, constituée en vue de créer
entre nos Camarades un lien de solidarité pratique,
dont les avantages sont garantis par des barèmes
officiels et par le contrôle administratif est autorisée
à se prévaloir de l'estampille de notre Association.
ConÉ seront palées les apolims
de Pension
e s c c ~t o <
Quelques indications pratiques
Le ministère des Pensions vient d'adres-
ser aux sous-intendances une instruction
relative à l'application de la loi de finan-
ces du 13 juillet 1925, et concernant l'at-
tribution de suppléments spéciaux tem-
poraires de pension, allocation ou majo-
ration. Comme il serait trop long de pu-
blier in extenso cette circulaire, nous
donnons ci-après," à l'intention de nos ca-
marades, un résumé de ses principales
dispositions.
Dates de paiement.
Quand toucherons-nous le nouveau tri-
mestre, c'est-à-dire les pensions augmen-
tées sur l'indice 1,80 ? Quand toucherons-
nous le montant du rappel ?
On a cru d'abord que le 1er août serait
la date répondant à notre premiière inter-
rogation et que les rappels seraient sol-
dés dans les trois derniers mois de l'an-
née. Mais il paraît que l'administration
des Finances ignore elle-même, à quel-
ques jours près, le moment où elle sera
en mesure de régler les pensionnés. Il est
probable, cependant, que, vers le 10 août,
les derniers échelons administratifs se-
ront prévenus et fixés. Il serait long d'ex-
pliquer comment une circularie, partant
de la Commission interministérielle, n'ar-
rive aux percepteurs ou aux bureaux de
poste que par de nombreux détours. Es-
pérons que, pour une fois, la machine ad-
ministrative simplifiera ses rouages.
Enfin, au moment où nous écrivons, M.
Caillaux fait paraître la note suivante :
« Les titulaires d'une pension concédée
recevront, par les soins de l'administra-
tion des iinances, le paiement de leurs ar-
rérages trimestriels aux nouveaux taux
de la première échéance postérieure au
1er juillet 1925 et le paiement du rappel
dû depuis le 1er janvier 1925 à l'échéance
suivante. »
Il apparaît donc, en effet, comme nous
l'indiquions, que le rappel sera payé avec
le dernier trimestre de 1925, l'augmenta-
tion de 1.80 jouant dès maintenant.
Pour percevoir le rappel.
Indiquons dès aujourd'huil que, pour
percevoir le rappel, il sera nécessaire de
remplir une déclaration d'un modèle nou-
veau qui paraîtra sans tarder, du moins
nous le croyons.
Quelle que soit la date d'échéance du
trimestre, dès que la nouvelle formule se-
ra en circulation, les intéressés devront
s'en procurer une et la remplir au plus vi
te.Si le trimestre a été déjà touché, cette
formalité aura son effet au prochain paie-
ment, avec rétroactivité du 1er janvier
1925, En tous cas, c'est auprès du payeur
habituel qu'il convient de se procurer
cette formule.
Les allocations d'attente seront sou-
mises, comme les pensions, à la formalité
d'une déclaration nouvelle du modèle
spécial, après quoi' la sous-intendance éta-
blira un nouveau titre, qui tiendra comp-
te notamment des suppléments dus à titre
de rappel depuis .le 1er janvier 1925. Un
premier bon de paiement à détacher de ce
nouveau titre comprendra ce rappel et
le premier trimestre courant à toucher.
Les pensionnés d'avant-guerre se divi-
sent en deux catégories : ceux qui sont
bénéficiaires d'une pension sont soumis
aux formalités citées plus haut des pen-
sionnés ; ceux qui ont une gratification
de réforme suivent la marche des allo-
cations d'attente.
Les prisonniers de guerre invalides
(note de M. Caillaux aux trésoriers géné-
raux) devront adresser leur demande d'in-
demnité compensatrice, accompagnée des
pièces justificatives, au sous-intendant
militaire des pensions de leur départe-
ment. Ils recevront ultérieurement, par
les soins du ministre des Pensions, un ti-
tre de paiement comprenant cinq coupons
à échéances annuelles.
*
.41
Nous ajouterons dans notre prochain
numéro ce qui concerne les tuberculeux
de 100 p. cent ayant dû cesser tout tra-
vail, le décret les touchant n'ayant pas
encore paru.
LA MISÈRE DES MORTS
150 DES NOTRES
au fond d'un cratère boueux
Le 11 juillet 1916 un groupe de 150
hommes commandés par le Lieutenant
Lévy, du 172e Régiment d'Infanterie, se
trouvaient de garde dans une tranchée à
quelques kilomètres de Vého, dans le
fameux secteur de Lintrey, près de Lu-
neville.
La tranchée, exactement repérée par
l'ennemi et patiemment minée, un beau
jour sauta. L'effectif, en son entier, fut
enseveli.
Après l'explosion, seul subsista un im-
mense cratère de 35 mètres de profon-
deur, que le temps et lIa pluie et aussi les
infiltrations ne tardèrent pas à remplir
d'eau.
Rien aujourd'hui ne rappelle aux pas-
sants que dans cette terre ou plus exac-
tement au fond de cet étang, dorment
loO Anciens Combattants.
Les mères, les épouses, les enfants se
rendant en pélerinage en cet endroit
s'accrochent aux barbellés en brousaille
et ont la douleur de voir le sol jonché d'os.
sements.
Pour ceux qui dorment leur dernier
sommeil pas d'exhumation possible, pas
de regroupement. Ils sont à jamais per-
dus au fond de cette vase.
Pour eux, rien à faire ; mais pour leurs
familles, ne serait-il pas possible de per-
mettre une arrirvée décente au bord du
précipice infernal et de faire élever une
croix à défaut de monument pour
rappeler à ceux qui passent et qui ou-
blient que là dorment de leur dernier
sommeil 150 de nos frères d'armes.
François MALVAL.
BREF
Nous les aurons !.
Il y a quelques jours à peine, un Con-
seil de Guerre Français condamnait à
mort par coutumace, un général allemand,
coupable d'avoir commis des atrocités du-
rant la grande guerre.
Voici qu'aujourd'hui c'est le tour du Co-
lonel Waechester, condamné, lui aussi, à
mort par coutumace, par le Conseil de
guerre d'Amiens, pour crimes commis par
lui, au début de la guerre, dans l'Aisne, où
il était commandant d'Etapes.
Est-ce que cette petite comédie
inoffensive au rçste va prendre fin, m'a
dit Béraud f
Cette comédie f Je le pensais comme
toi et, comme toi, je me demandais à quoi
ça rime-t-il T
Réflexion faite, je me suis aperçu que
Lloyd George n'ayant pas pendu, au mât
de potence, la centaine de pirates dont la
liste avait été savamment dressée, il est
bon que leurs crimes soient rappelés à
l'humanité oubliante.
Les conseils de guerre français ne font
donc que souligner la carence des Alliés.
Et puis, en mettant le nez dans les papiers
on s'aperçoit que si d'un côté il y a eu des
lâches, il y a eu, de l'autre côté, de beaux
actes de dévouement non récompensés.
L'instruction de l'affaire Waeschester, a
permis de découvrir un brave homme en
même temps qu'un homme brave qui, ayant
cali hé. au péril de sa vie, 35 soldats an-
glais. pendant six mois vient d'être pro-
posé pour la Légion d'honneur.
Ceci console de celà.
P. H. A.
Pas d'Orphelins de la guerre
AU MAROC
Nous l'avons dit, et nous ne nous las-
serons pas de le répéter, ce ne doit pas
être toujours aux mêmes familles à subir
les mêmes coups du destin.
Des grands mutilés, des veuves de guer-
re, s'inquiètent pour leurs enfants, au-
jourd'hui sous les armes. Les uns sont
prêts à partir pour le Maroc, les autres
sont déjà à Marseille, d'autres sont sur la
ligne de feu. Quelles angoisses mortelles
pour tous ceux qui ont déjà été atteints
dans leurs affections les plus chères,
pour tous ceux qui ont subi les dures
épreuves de la dernière guerre.
Il y a quatre semaines, les délégués du
Comité d'entente étaient reçus par M. le
Président du Conseil.
C'était le jour où le Sénat devait sta-
tuer sur l'augmentation du montant de
l'allocation en faveur des orphelins de la
guerre et de l'ajustement dû taux des
pensions des veuves.
Après qu'il eût promis de détacher au-
près du ministre des Finances un de ses
attachés de cabinet, pour dire à notre ar-
gentier combien le président du Conseil
était sympathique à cette revendication,
Mme Cassou, au nom - du - Comité - d'en- --
tente, redit l'angoisse de celles dont le fils
est làJbas ou va partir.
Après le père, faudra-t-il aussi livrer
l'enfant ?
L'énoncé de la revendication fut brève,
mais combien émotionnante. M. Painlevé,
sensible à toutes les démonstrations du
cœur, ne fut pas indifférent à celle-ci, et
il ne fut pas le seul, tout en nous donnant
l'assurance que des dispositions serailent
prises, à contenir une émotion trop visi-
ble.
Il y a quinze jours, notre camarade
Jean Goy renouvelait notre invitation à
plus d'humanité et de justice et rappelait
au Président, du Conseil la promesse que,
si simplement, il nous avait faite.
A l'heure où nous écrivons ces lignes,
aucune circulaire n'est encore sortie des
bureaux du ministère de la Guerre.
Nous voulons croire que, très vite, sera
( tendu aux fils de veuves et aux fils de
grands mutilés le bénéfice des dispenses
si justement accordées aux militaires ma-
riés et à ceux dont deux frères ont été
, tués au cours d'opérations de guerre.
Des mères angoissées attendent d'être
rassurées. Elles voudraient avoir la cer-
titude qu'aussitôt qu'aura paru la circu-
laire, les chefs de corps seront télégra-
phiquement prévenus.
Nous voulons le croire avec elles. Mon-
sieur le Président du Conseil, épargnez
foute crainte à colles qui n'ont déjà que
trop souffert.
DE NOTRE OBSERVATOIRE
Patte de velouzs
M. Herriot proclamait, l'an dernier, à
Genève: «Nous venons de déclarer la paix
au monde!» M. Stresemann, Ministre des
Affaires Etrangères du Reich vient, non
pas dans un cénacle international, mais
au Reichtag, de lui donner un peu tar-
divement la réplique.
« L'Allemagne, amt-il dit, a commencé
une offensive pacifique de grand style •».
M'est avis que cette offensive est dé-
clenchée de par le monde depuis un cer-
tain temps déjà, avec une maîtrise, un pa-
tience et un entêtement dignes d'une
meilleure cause.
L'Allemagne va en recueillir les fruits.
Elle, au moins, sait sinon ce qu'elle veut,
très certainement ce dont elle ne veut
pas.
Son dessein. Au fond s'en cache-t-elle
- c'est : faire lessiver le passé qui
n'est ni honorable, ni glorieux pour elle;
se soustraire aux conséquences de sa dé-
faite ; lasser l'adversaire et obtenir cha-
que jour, progressivement, des conditions
plus avantageuses, c'est-à-dire, en fin de
compte, ne rien payer, donc s'appliquer
par des moyens tantôt obliques, tantôt di-
rects, à faire reviser, sinon annuler le
traité de Versailles. Elle y parvient.
Après une faillite frauduleuse, savam-
ment combinée et magistralement exécu-
tée elle a créé ruine et famine. Les créan-
ciers prenaient ainsi figure de bourreaux.
L'Amérique, une fois de plus, vint à la
rescousse. Dawes imagina son plan.
Après des criailleries immondes et de
pénibles négociations pénibles pour
nous l'Allemagne, volontairement, si-
gna.
Les amateurs de sacro-saints principes
allaient être satisfaits. C'était cette fois
une adhésion loyale, non une contrainte.
Tout marcha bien pendant un an. Or
voici qu'une campagne s'annonce en Al-
lemagne pour faire réviser le plan Dawes.
c Il est inexécutable » dit M. Schacht, di-
recteur de Reichsbanck.
Inexécutable? Vous y avez consenti de
votre plein gré/ Inexécutable. POU1'quoi?
Pour cette raison que jusqu'à ce jour
le plan a reçu un commencement d'exé-
cution, sans qu'il en coûtât rien aux Aile,
mands « Les sommes portées au crédit
des alliés, écrit M. Dumont-Wilden, dans
la Revue bleue, ont été prélevées sur les
800 millions de marks-or avancés par les
alliés. Le moment, selon le plan Dawes,
vient où c'est l'Allemagne qui va avoir à
payer effectivement. Aussitôt elle se dé-
clare insolvable >.
Comprenez-vous maintenant, pourquoi
le plan Dawes est inexécutable?
Dieu nous garde d'apporter une note
discordante au concert harmonieux de la
grande presse française. A Ven croire, ja-
mais l'Allemagne ne fut plus favorable-
ment disposée à notre égard. Partout on
signalerait des symptômes réconfortants
de détente; l'Ordre des Jeunes Allemands
(fasciste) touché lui-même par la grâce
pacifique consentirait à devenir bien sa-
ge.
Durant qu'elle fut présidée par un ré-
publicain, l'Allemagne eut figure agressi-
ve; maintenant qu'un général rebelle pré-
side à ses destinées, l'Allemagne rede-
vient l'Allemagne romantique de Goethe.
Illusions ? réallités ? Chi lo sa ?
Comme nous voudrions que les illu-
sions fussent réalités.
Prenons garde cependant que des roses
ne cachent quelques épines.
On nous sait, au-deld du Rhin, occupés
au Maroc et, plutôt que de montrer les
griffes on fait patte de velours.
« Les mouches ne s'attrapent pas avec
du vinaigre » disait Voltaire. La paix
nous est servie cette fois à la sauce teu-
tonne. Y mondrons-nous?
Et, si nous nous laissons entraîner à
de nouvelles palabres, de quels abandons
nouveaux payerons-nous cette nouvelle
démonstration de nos sentiments pacifi-
ques?
« L'homme d'action aime son temps »
écrit Bernard Grasset. Nul ne nous fera
reproche de ne pas aimer passionnément
le nôtre. Avouons pourtant qu'il est à de
certains jours bien décevant.
HUBERT-AUBERT.
La mobilisation économique
et les officiers de Réserve
Dès qu'à ru. N. C., nous nous sommes
rendu compte du relèvement militaire de
l'Allemagne et de ses velléités de revan-
che, nous avons eu le souci de l'éventuel-
ie mobilisation qui devra opposer toutes
nos forces nationales, en le moindre
temps et dans les meilleures conditions
d'emploi et de rendement, aux forces de
destruction d'un ennemi dont les anciens
combattants ne peuvent sous-estimer la
valeur.
Déjà, aux Congrès de Laon et de Paris
de 1921, les vœux émis attirèrent l'atten-
tion des pouvoirs publics sur les mesu-
res à prendre pour assurer la sécurité des
régions du Nord-Est, trop souvent mar-
tyres des invasions.
Aux Congrès suivants, fut discuté, si-
non élaboré, le statut du Combattant, et
le Congrès de Périgueux ayant estimé
qu'arbitrage, sécurité et désarmement
étaient les fonctions essentielles du grand
problème de la paix, décida que l'U.N.C.
rechercherait, en liaison avec les autres
associations, tous les moyens de les dé-
terminer, en sauvegardant la victoire.
Ce sont ces raisons qui m'incitaient à
assister, le vendredi 24 juillet, à l'assem-
blée du Groupe d'études techniques des
Officiers de réserve, présidé par M. Ro-
bert Thoumyre, député de la Seine-Infé-
rieure, ancien sous-secrétaire d'Etat.
Au cours de la réunion furent précisés
les buts de collaboration du groupe avec
les divers services de la défense natio-
nale : les techniciens qui le composent,
officiers de complément d'hier et de de-
main, ne veulent pas que soit perdu pour
le pays le bénéfice des expériences si pé-
nibles de la grande guerre.
Il fut rappelé qu'un Congrès de mobili-
sation industrielle, organisé par le grou-
pe, s'est tenu à Grenoble, le 29 juin.
S'occupant surtout de questions de mo-
bilisation économique, le groupe d'étu-
des techniques des officiers de réserve ne
pouvait en effet, laisser passer l'occasion
de se renseigner sur les questions si im-
portantes de l'électro-métallurgie et de
réiectro-chimie.
Une conférence d'instruction sur la
question de la mobilisation industrielle
y fut faite par un officier délégué par le
ministre de la Guerre ; elle retint l'atten-
tion de toutes les notabilités militaires,
de celles de la Chambre de Commerce, de
l'Association des Producturs des Alpes
françaises et des nombreux officiers de
réserve qui y assistaient.
L'ordre du jour du 24 juillet compor-
tait la discussion de la propagande à l'é-
tranger. II en if ssortit que le groupe s'ef-
forçait de coordonner ses efforts avec la
Direction de l'Extension Economique et
avec le Comité National des Conseillers
du Commerce Extérieur, pour que soient
constitués les cadres de notre mobilisa-
tion militaire et économique à l'étranger.
Un rapport congrétisant les vœux du
groupe sera soumis à l'approbation de la
prochaine assemblée.
Des études sur le ravitaillement en
combustibles soli'dCs ut liquides furent
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