Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1931-08-16
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 août 1931 16 août 1931
Description : 1931/08/16 (Numéro 19892). 1931/08/16 (Numéro 19892).
Description : Note : Dernière éd. de Paris. Note : Dernière éd. de Paris.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/11/2008
4
LE PETIT PARISIEN
la 8 31
LES CONTES DU PETIT PARISIEN
L'INFAILLIBLE SORCIER |
par Charles PETTIT
C'était au mois de janvier, en plein été
sud-africain. Après une journée torride. la
nuit demeurait étouffante sans un souffle
de brise. Mais ceci n'empêchait pas les
Cafres de danser au clair de lune sur la
grande place d'un kraal Isolé qui dressait
ses huttes rondes sur la monotonie du pla-
teau pierreux et desséché.
Depuis le coucher du soleil, lls se tré-
moussaient frénétiquement comme des pos-
sédés. De temps à autre, ils poussaient des
cris sauvages, cherchant à imiter les bêtes
fauves: puis les cascades de rires repre-
naient. rires étranges et parfois sinistres
comme ceux des fous 1
Et plus la nuit avançait, plus le rythme
du tam tam s'accélérait 1. Plus vite. tou-
jours plus vite. les pieds nus battaient le
sol aride, les danseurs étaient grisés de
mouvement: ils ne pensaient même plus
leur âme enfantine tournoyait, confuse,
dans un nuage de poussière.
Soudain, vers minuit, une sorte de beu-
glement devina le vacarme le chef du
kraal soufflait éperdument dans une corne
de bceuf. *ransformée en bizarre trom-
pette ce .roitelet ingénieux avertissait
ainsi ses sujets de cesser leur danse pour
entendre sa voix avec l'attention qui con-
venait *on rang.
A vrai dire, ce ne fut qu'au bout de
plusieurs minutes que s'arrêta la ronde
infernale. Le silence fut encore plus dif-
ficilr *i obtenir les danseurs restaient bien
sur place: mais, les nerfs exacerbés, ils
continuaient à se tordre d'un rire convul-
sif. Ce que le chef avait à leur dire était
pourtant très grave le witch doctor >,
c'est-à-dire le sorcier de la région, allait
arriver au moment où la lune serait au
plus haut dans le ciel étoilé. Lln émissaire,
envoyé par cet éminent personnage, venait
d'en apporter la nouvelle. Effectivement.
quelques instants après, le « witch doc-
tor porté à bras par huit vigoureux ser-
viteurs sur un trône rustique. fit une appa-
rition solennelle.
Il était merveilleusement costumé. Une
peau de léopard Rottait sur son dos comme
un manteau impérial tandis que sur sa poi-
trine de bronze s'entrechoquaient avec un
bruit harmonieux de vieilles boites à sar-
dines réunies en chapelet par un cordon
rouge. Il avait fixé sur son postérieur une
grande plume d'autruche qui lui donnait
beaucoup de grâce. Enfin, il portait fière-
ment des escarpins vernis dont il avait
coupé ies bouts pour laisser passer ses
orteils. Sur son nez camus, en signe de
science infuse, étaient placées d'énormes
lunettes dorées qui, d'ailleurs, étaient dé-
pourvues de verres, détail insignifiant puis-
que le sorcier avait une vue perçante. Cou-
ronnant l'ensemble, un vieux chapeau haut
de forme, tout cabossé, qui avait servi
jadis de couvre-chef à un rigide pasteur
anglican, ajoutait son élégance exotique à
tant de pompe recherchée.
En voyant apparaître le merveilleux
witch doctor » en si bel équipage, les
bons nègres furent médusés d'admiration
avec un ensemble touchant, ils se pros-
ternèrent front contre terre devant ce
semi-dieu qui leur faisait l'étonnant hon-
neur de pénétrer dans leur kraal. Humble-
ment. le chef s'empressait auprès du pres-
tigieux visiteur et lui faisait servir du
kafflr-beer. cette bière aigre qu on tire des
grains d'une sorte de mais sauvage.
Le « witch doctor sourit avec satis-
faction. Il aimait absorber des boissons
fortes avant de vaticiner cela lui raclait
agréablement le gosier, tout en activant
son imagination.
Avec une aimable simplicité, il vida
coup sur coup plusieurs gourdes de kaf-
fir-beer. Puis, mis en gaîté. il se leva de
son trône qui avait été déposé devant la
hutte du chef et, sans façons, il pénétra
à l'intérieur. Dans la pénombre. il aperçut
les femmes, abruties et somnolentes. L'une
d'elles, pourtant. lui parut infiniment dé-
sirable.
Prenant un air autoritaire, le « witch
doctor se tourna vers le roitelet qui
l'avait suivi et il lui affirma
Cette femme te sera néfaste Il vaut
mieux t'en séparer tout de suite.
Mais le roitelet, nullement convaincu,
hocha négativement de la tête.
Le « witch doctor » reprit avec aigreur
Tu ne veux pas m'écouter. tant pis
pour toi 1
Et. sans plus insister, il sortit de la
hutte et se rassit noblement sur son trône.
Maintenant, il paraissait ne plus penser
à la femme et il recommençait à boire du
kaffir-beer. Tranquillisé. le chef lui tenait
compagnie.
Soudain, le c witch doctor » fit remar-
quer
Mon trône remue d'une manière bi-
zarre.
En réalité, il avait tellement bu qu'il lui
semblait que le trône s'agitait et roulait
sous son vénérable postérieur, si digne-
ment surmonté de la grande plume d au-
truche, tandis que les boîtes de sardines
se heurtaient de plus en plus fort sur son
coeur auguste.
Soudain, il se leva péniblement et, s'a-
dressant aux nègres qui. respectueusement,
attendaient l'oracle. Il annonça d'une voix
lugubre
Il vous faut déménager au plus vite.
la terre tremble. elle va s'entr'ouvrir.
vous allez tous être engloutis.
A ces mots. ce fut un affolement géné-
ral. Les nègres gémissaient et suppliaient
le grand sorcier de les sauver; et Us ré-
pétaient avec effroi
Le c witch doctor a a raison. la
terre tremble, puisque lui-même, le Tout-
Puissant, a s grand'peine à garder son
équilibre.- Regardez-le bien Il chan-
celle. Il va tomber
Et, pris d'une, terreur sacrée, Ils com-
mençaient leurs préparatifs de départ.
Très ennuyé, le roitelet se pencha à l'o-
reille du < witch doctor >
Je t'en prie, grand sorcier 1 n'effraye
pas inutilement mes sujets I.- Le sol est
tout à fait stable.
Lors, le sorcier sursauta
Tu oses me contredire 7 Ten appelle
à ces braves gens.
Et il leur cria
Oui ou non. la terre tremble-t-elle ?
Aussitôt, tous les nègres de répondre en
choeur
Elle tremble Aucun doute n'est
possible 1
Le sorcier se retourna vers le roitelet.
abasourdi
Homme incrédule, tu vois que l'ai
toujours raison.»
Puis il ajouta à voix basse
Cède-moi la femme que je t`al dési-
gnée. Autrement, elle te sera fatale, comme
je te l'ai prédit
Le chef hésitait toujours. Alors, le
c witch doctor hurla à la foule
SI la terre tremble, c'est la faute de
votre chef qui me manque de respect 1.
Ce ne fut pas long En un clin d'oeil,
le roitelet se trouva culbuté par ses sujets
fanatisés qui se mirent en devoir de lui
écraser la tête à coups de gourdin comme
s'il s'agissait d'un serpent venimeux.
Goguenard, le sorcier contemplait la
scène à travers la monture de ses belles
lunettes sans verres; puis. ayant rajusté
son chapeau haut de forme sur sa tête
crépue, il daigna annoncer
La foi accomplit toujours des tnlra-
des 1. La terre ne tremble plus 1
Sur ce. il reprit avec majesté sa place
sur son trône, tandis que les bons nègres,
enthousiasmés, couraient dépouiller leurs
sombres épouses de leurs colliers et brace-
lets d'argent pour les offrir au grand sor-
cier qui venait de les préserver d'une hor-
rible catastrophe,
Bientôt, sous le clair de lune, au son du
tam tam, la danse reprit, frénétique et
sauvage C'était maintenant le witch
doctor qui présidait, ayant à ses côtés
la favorite du chef défunt. et cette belle
créature, tout heureuse d'un pareil hon-
neur, faisait luire avec ostentation dans
un large sourire ses dents blanches dans
sa face d'ébène Charles Pettit.
M. Mario Roustan
a décliné la candidature
au conseil général de l'Hérault
Montpellier, 15 août (d. P. Parisien.)
M. Mario Roustan, ministre le l'Ins-
truction publique, vient de décliner la
candidature au conseil général que lui
offraient les maires du canton d'Adis-
san.
Ces derniers ont alors fixé leur choix
sur M. Ugol, attaché au cabinet de
M. Roustan.
M. Pomaret dans le Tarn
Florac, 15 août (dép. Havas.)
M. Charles Pomaret a présidé aujour-
d'hui, à Ispagnac, l'inauguration du
syndicat d'électriflcation des gorges du
Tarn, comprenant vingt et une com-
munes du département de la Lozère.
Ce syndicat est cité dans la région
comme un modèle de rapidité de cons-
truction, dans un pays très accidenté
et à population très disséminée.
Demain dimanche aura lieu sur le
causse Méjean, au-dessus de la ville de
Florac, un important meeting d'avia-
tion. Les as de guerre Massot et Héris-
son y participeront ainsi qu'une esca-
drille militaire.
M. MORINAUD A MEZIERES
Mézières, 15 août (dép. Havas.)
M. Morinaud a présidé aujourd'hui
la première journée du concours inter-
national de gymnastique. II a été reçu
par M. Riche, sous-secrétaire d'Etat,
député de la circonscription M. Sca-
maroni, préfet. et M. Gaudier, prési-
dent des sociétés de gymnastique.
M. Morinaud a déposé des gerbes de
fleurs au monument des instituteurs et
au monument aux morts de Mézières.
Au banquet, dans son discours, il a
développé son programme d'éducation
physique.
Il a préconisé l'effort scolaire et
l'union des fédérations pour obtenir le
maximum de résultats. Il a exposé en-
suite un programme de travaux.
Puis, au stade, il a assisté à des
fêtes sportives qui groupaient trois
mille gymnastes.
Le premier ministre de Terre-Neuve
à Paris
Sir Richard Squires, premier ministre
de Terre-Neuve, et lady Squires, qui
sont de passage à Paris, visiteront
demain, dans la matinée. l'Exposition
coloniale.
A 13 heures, ils assisteront, au pavil-
lon d'Armenonville.à un déjeuner offert
en leur honneur par la ville de Paris.
Enfin, le 18 août, à 20 h. 30. le chef
du gouvernement terre-neuvien prendra
part au d!ner organisé par le commis-
sariat général de l'Exposition, à l'oc-
casion de l'inauguration du nouveau
pavillon néerlandais.
UN PARISIEN SE SUICIDE
A ROUEN
Rouen, 15 août (dép. Petit Parisien.)
Inconsolable de la mort de sa femme,
M. Octave Legeay, cinquante-trois ans,
30, rue Corbeau, à Paris, s'est suicidé
sur la tombe de celle-ci, au cimetière
monumental de Rouen, d'une balle de
revolver dans la tempe droite.
LE VISAGE DIVERS DE LA FRANCE
L'AUVERGNE
SUITE DE LA PREMltRE PAO»
Aussi, un jour, Edouard écrit à son
frère André qui est à Paris c Je
crois qu'il y a quelque chose à faire
avec le fiacre, mais que pour l'auto
il faudra y renoncer. renoncer,
c'est-à-dire renoncer au pneu. André
répond à Edouard c Je suis de ton
avis, mais ü faut continuer tout de
même. »
Il faut continuer tout de même Les
Auvergnats savent continuer. La
course d'automobiles Paris-Bordeaux
eut lieu en 1895. Toutes les voitures
participant à la course étaient mon-
tées sur caoutchoucs pleins toutes,
à l'exception d'une machine ahuris-
sante pilotée par les frères Michelin
eux-mêmes. Cette machine haletante
et titubante était garnie de pneuma-
tiques. Ces pneumatiques, entre Paris
et Bordeaux, se comportèrent de triste
façon et crevèrent vingt-deux fois.
Constructeurs d'autos, journalistes et
badauds, tout le monde plaisanta « les
deux frères du Pneu » deux origi-
naux qui n'étaient vraiment pas très
sérieux.
La suite de l'histoire, on 1a connaît
aujourd'hui.
Mais voici une autre histoire d'Au-
vergne.
Il y avait une fois un Auvergnat qui
parcourait et souvent à pied les
régions du Midi pour y vendre des
petits timbres en caoutchouc.
L'Auvergnat n'était pas riche. Mais
il était curieux de tout, possédait un
esprit ingénieux et audacieux.
Ses ressources étaient plus que mo-
destes. Cependant, en 1890, il se sentit
las d'offrir à la clientèle sa modeste
« camelote Il éprouva soudain com-
me une impatience de faire autre
chose, de faire autre chose. Le vélo
venait de naître qui l'intéressait pas-
sionnément. Les automobiles allaient
naître et il pressentait déjà leur essor,
leur triomphe. Une inquiétude et une
fièvre mystérieuse s'étaient emparées
de lui. Qu'y avait-il ? Eh Il avait,
lui aussi, reçu le coup de foudre le
coup de foudre du pneu.
Il monte, avec quelques sous, un ate-
lier. Il cherche. Il travaille. Il échoue.
Il réussit à moitié. Il cherche toujours.
Son courage grandit à mesure que les
difficultés se multiplient. Il fabrique
du caoutchouc. Il croit au pneu, lui
aussi. Il fabrique du pneu.
Cet Auvergnat, c'est Bergougnan.
La suite de l'histoire, comme la suite
de l'histoire des Michelin, on la con-
naît.
Cependant, à Coudes, il y avait un
jeune homme, demi-propriétaire, demi-
artisan, qui vivait paisiblement. Mais
à l'heure même où les frères Michelin
quittaient Paris pour aller faire re-
vivre dans Clermont la petite usine
du grand-père Barbier, à l'heure
même où Bergougnan décidait de fa-
briquer du caoutchouc et du pneu,
à cette heure le jeune homme de
Coudes partait lui-même pour Cler-
mont, ouvrait un atelier et se mettait,
de son côté, à chercher passionnément
la formule du c bandage à air »
du pneu.
C'était Torrilhon, qui créait bien-
tôt le Pneu Torrilhon, bien connu de
tous les sportifs que la cinquantaine
a pour le moins effleurés.
Ainsi, dans la même ville, dans le
même temps, et l'on pourrait dire à la
même minute, quatre Auvergnats ont
fait naître le pneu. Le pneu est né à
Clermont. Il est né, comme naît le
printemps, dans de secrets effluves
et c'est à se demander si ce n'est pas
la nature qui a gonflé ses premières
chambres à air. qui devaient éclater
comme des bourgeons
M. P.
Hommages au Soldat inconnu
La tombe du Soldat inconnu a reçu,
hier, l'hommage de divers groupements
de province, venus à Paris pour les
fêtes du 15 août.
Dans la matinée, ce furent les 'Prom-
pettes dijonnaises, la Fédération natio-
nale de l'aviron. ia Société musicale de
Sarreguemines, la Société musicale de
Metz, etc. Dans l'après-midi, les scouts
i roumains, une délégation des médaillés
du travail, conduite par M Louis Rol-
j lin, ministre du Commerce, les anciens
combattants de Sainte Marie aux
Mines, etc.
Le soir, la flamme fut ranimée par
les anciens combattants de Roubaix,,
et l'Union nationale des combattants
de Chaville et de Corbeil.
Le nouveau siège de la F.N.C.R.
Les services administratifs de la Fédé-
ration nationale des combattants républi-
cains seront définitivement transférés. à
partir du mardi 18 août, 16. rue des
Apennins (XVII»).
Les services techniques fonctionneront
tous les jours de 9 h. à midi et de 14 il.
19 heures. Le service médical gratuit fonc-
tionnera tous les mardis de 18 à 19 heu-
res. La 844- section de la France mutua-
liste tiendra sa permanence particulière
tous les mercredis de 18 à 19 heures.
EN FAVEUR DE LA PAIX
Nous avons signalé l'Intéressante et
louable Initiative de Mme Hélène du Pas-
quler en faveur de la paix. Croyant à la
puissance des idées et aux énergies radio-
actives qui rayonnent de la pensée humaine,
Mme du Pasquier veut créer un mouve-
ment d'universelle fraternité et termine
ainsi son manifeste
c Envoyez votre nom (et votre adresse,
si vous le désirez), à Mme H. du Pasquier.
9, rue de Solfértno, Paris. C'est tout ce
que nous demandons un non une fois
pour toutes, tandis qu'un cœur se promet
à lui-même. Oui, autant qu'il sera en
mon pouvoir, je le ferai
LA VIE SPORTIVE
LE GREVEZ A GAGNE
LA COURSE CYCLISTE
PARIS-DIEPPE
organisée par l'U. V. F,
avec te concours du Petit Parisien
Les manifestations sportives organi-
sées par l'Union Vélocipédique de
France, sur le traditionnel parcours
Paris-Dieppe (145 kilomètres), avec le
concours du Petit Parisien, ont connu
hier le plus beau succès.
Les départs furent donnés à la sor-
tie de Sannois par Delion et Ribière
les arrivées, jugées par Lepère, à
4 km. 500 avant Dieppe, dans la mon-
tée de Staubin-sur-Scie, après le fa-
meux S de la route du circuit de Dieppe.
Critérium International des tandems
1. Léon Level-Albert Chéret, en 4 h. 29'.
vainqueurs de la précédente année: 2. Emile
Moreels-Maurice Ollivlers, à trois long.;
3. Georges Penaillard-Marc Vallet; 4. Pierre
Merienne-Jean Jubler: 5. Blanchon Farpln-
Rouard, à 100 mètres; 6. Aubry Marie-
Ange-Robert Dutot, à 4' 33"; 7. Giboreau-
Allet Tost et Lauraonler, en raison de
chute, abandonnèrent à Pontoise.
Critérium des vétérans français âgés de
plus de quarante ans. 1. Maurice Hen-
rion. en 4 h. 35', battant au sprint, 2.
Chambefort: 3. Maurice Delys. à 200 mè-
tres 4. Edmond Tiercelin; 6. Trtphon;
6. Halotel; 7. Douri Arnould. 8; Bernhardt;
9. Duverneull; 10. Doucet; 11. Dorlln;
12. Odièvre.
Critérium des débutants français. 1.
André Deforge, 4 h. 32'; 2. Georges N.;
2. Bataille Georges, à une roue; 3. Georges
Pic; 4. Georges Lacombe; 5. Georges
Naisse; 6. Robert Mazier; 7. Georges Mo-
neveu 8. Paul Gruyer; 9. Marc Durand;
10. Eugène Mangin.
Le grand prix de la chambre syndicale
du cycle et de l'automobile marqua la su-
périorité dea coureurs de Levallois
1. Le Grevez, en 4 h. 8' 28" 2. Henri
Mouillefarine (V. C. L.); 3. Robert Rigaux,
Le Grevez
en 4 h. 9' 40": 4. Amédée Fournier; 5.
Raymond Horner: 6. Paul Chocque; 7.
Georges Conan, tous trois en 4 h. 14' 6"; 8.
Blanchon, en 4 h. 32": 9. Blanchini; 10.
Wattez; 11. Corallint; 12. Ducher; 13. Ver-
des 14. Pomarede Laroulandle; 16. Del-
valleo 17. Max Paumier (C. C. Dieppols);
18. Dutreuil; 19 Lerondel: 20. Jacquet;
21. Benoist 22. Jacquelin 23. Thien 24.
Lemaigne.
L'EPREUVE MARSEILLE-LYON
EST GAGNEE PAR MAX BULLA
Sur un parcours de 345 kilomètres a
été disputée hiet la classique épreuve
cycliste Marseille-Lyon. L'Autrichien
Max Bulla en fut le vainqueur. Il réa-
lisa une moyenne horaire de 37 km. 5D0
et battit de plus d'une heure le record
de l'épreuve.
Résultats
L Max Bulla, en 9 h. 10 2. J. Mauclair,
en 9 h. 12 3. Buse 4. Le Drogo 5.
Décrois 6. Barangon 7. Hémard, etc.
SPEICHER A GAGNE
LA PREMIERE ETAPE
DU CRITERIUM DES AIGLONS
Bourges, 15 août (dép. Petit Parisien.)
Paris Bourges, première étape e du
Critérium des « aiglons », organisé par
l'Echo des Sports avec le concours du
Journal, s'est courue aujourd'hui La
classique épreuve avait réuni 93 par-
tants.
1. Spelcher, 239 km. en 7 h. 19'
2. F. Vervaecke 3. François Huin 4.
Jean Bidot 6. R. Gyssels 6. Lapéble,
7 h. 23' 52" 7. 7. Buttatocchi 8. Vander-
donck 9. Godinat 10. Candelier 11.
Lefévre 12. Roux 13. Neuhard 14.
Molinaro 15. Tommies 16. Brugère,
7 h. 31' Bonduel 18. Robache 19.
Ubrun 20. Mlthouard, etc.
LES CHAMPIONNATS D'EUROPE
A L'AVIRON
Les demi-finales des championnats
d'Europe ont été disputées hier après-
midi dans le bassin de Suresnes de-
vant un publie très nombreux.
En quatre rameurs, le Danemark, la
Suisse, la Hongrie et l'Italie se quali-
fièrent pour la finale.
En huit, la France gagna aisément
sa demi-finale et se trouve qualifiée
Quatre barré. Première deml-flnaie
L Danemark, en 6' 38" 2. Suisse. 8.
Pologne. Deuxième demi-finale L Hon-
grie, 6' 35" 4/5; 2. Italie: 3. Suède.
Huit de pointe. Première demt-nnale:
1 France. 2. Danemark 8, Po-
logne 4. Belgique. Deuxième demi-
finale 1. Italle, 5'52"2/5 2. Hongrie
8 Hollande 4. Tchécoslovaquie.
Les sept Hnales de championnats
d'Europe se disputeront à partir de
15 heures. Les départs seront donnés
toutes les demi-heures. Des épreuves
interclubs encadreront les champion-
nats.
Avant les épreuve*
Un déjeuner fut offert aux représen-
tants des fédérations étrangères et à
la presse. Au dessert, MM. Piot, prési-
dent du C. R. I. P.; Lacoste, président
de la Fédération parisienne; Mahut,
président de la Fédération française;
Fironi, président de la Fédération inter-
nationale Marcel Delarbre, au nom
de la presse, prirent successivement la
parole
L'ÉQUIPE DE FRANCE
A BATTU
CELLE DE HOLLANDE
Navarre, Cuvilly et Bouffard sont
champions de France militaire
Une réunion de natation eut lieu
devant une assistance nombreuse, pro-
logue du match France-Belgique, au
stade nautique des Tourelles. Au pro-
Navarre (à gauche) et Cuvilly
gramme Hgurateat le championnat de
France militaire et le match France-
Hollande juniors (moins de vingt ans).
Résultats
Match France Hollande (200 mètres
brasse) 1. Cartonnet (France), 2' 55 4/S;
2. Schœbel (France) 3. Vanverkom (Hol-
lande) 4. Jongblcet (Hollande).
100 mètres nage libre. 1. Yandeplancke
(France), l' 5" 4/5 2. Van Oestrom Soede
(Hollande); 3. Roig (France); 4. Ingelhuyfa
(Hollande).
100 mètres nage sur le dos. 1. Nouai
(France), l' 16" 3/5 Van der Meer
(Hollande) 3. Faye (France) 4. Van de
Kamp (Hollande), l' 24".
Water polo Equipe de Hollande bat
équipe de France, 3 buts à 2. A la mi-
temps, la France menait par 2 buts à 2.
Classement du match France-Hollande
1. France, 27 points 2. Hollande, 21 points.
Championnat de France militaire.
100 mètres nage libre
Finale 1. Navarre (D. L M.), 1'9" 1/5;
2. CuviUy (sapeur-pompier). V 10" 3/5 3.
Jourde (SI- R. A. C.) 4. Rinaldt
R. A. M.) 5. Larminat R. A.) 6.
Balley <3« génie) 7. Aillaud R.A.M.).
Championnat de France militaire de sau-
vetage. 1. Cuvilly (sapeur-pompier). l'
13"; 2. Pollet R. 1.), 18" 3/5; 3. Ro-
zier (sapeur-pompier); 4. Meyer (182 R.
A. S.) 5. Polbord (Sapeur-pompier).
Championnat de plongeons. 1. Bouffard
R. I.), 79 points 2. Raulin (sapeur-
pompier), 64 points 3. Lepage (28, R. T.T.)
59 point 4. Gouriet (sapeur-pompier), 56
points 5. Humbert (18- Génie), 52 points;
6. Joanblanc R. L), 51 points.
Grand Prix des Jeunes (100 mètres
brasse). Jeunes gens 1. Wiedenbrauer
(A. S. Strasbourg), l' 24"; jeunes filles
1. Mlle Mézières (Libellules de Lyon), l'
47"; 2. Mlle Ogonowska (Pingouins de la
Marne), l' 47" 1/5.
100 mètres dos, jeunes filles. 1. Mlle
Motto (C. N. P.), l' 4" 3/5; jeunes gens
1. Court (S. C. U. F.). 2' 1/3.
100 mètres nage libre, jeunes filles.
1. Martineau (individuelle), l' 24" 2.
Delbord (C.N.P.) 3. Fleuret (C.N.P.)
4. Manières (Libellules de Lyon).
Jeunes gens. 1. Wiedebauer (A. S.
Strasbourg), -1" 18"; 2. Court (S.CU.F.),
l' 18" 3. Frère (S. N. Douai).
VANDEPLANCKE
S'EST CLASSE PREMIER
DANS LA TRAVERSEE DE DIEPPE
Le Club nautique Dieppois avait
organisé hier la traversée de Dieppe
à la nage, dotée de la coupe Delès. 19
partants participèrent à cette épreuve,
qui fut suivie par un nombreux public,
massé sur les quais du Pollet et de
l'avant-port. Vandeplancke junior, des
Enfants de Neptune, de Tourcoing,
avait, à mi-parcours, une avance que
le Rouennais Merci, malgré un bon
retour, ne .put lui reprendre.
Voici le classement de l'épreuve
L Vandeplancke, de Tourcoing. 35' 35"
2. Morel (Club Nautique Athlétique de
Rouen). 36' 26" 2/5 3. Gully (Amis de
l'Eau de Sotteville) 4. Grlesbach (Rouen):
5. Betton (Sotteville) 6. Guibert (Sotte-
ville) 7. Gouel (C. N. Dieppe et E. P. S.
de Dieppe) 8. Vandwalle (Rouen) 9. Pe-
tltflls (C. N. Dieppe et E. P. S.) 10. Lenoir
(indtviduel) 11. Tillaux (individuel) 12.
Batel (C. N. Dieppe) 13. Petit-Père, vété-
ran.
Voici le classement pour le challenge
Club Nautique Athlétique de Rouen et
Amis de l'Eau de Sottevllle, chacun 11 pts.
LA FETE NAUTIQUE
DU C. N. DE LA MARNE
La réunion organisée hier par le Cer-
cle des nageurs de la Marne, dans aon
bassin de Saint-Maurice, sous la prési-
dence de MM. Champion, maire de'
Maisons-Alfort Thirion, conseiller gé- j
néral, et Silly, inspecteur général de la
navigation, a obtenu un gros succès.
Les différentes épreuves figurant au
programme ont été gagnées par Le-
I fort, Courvizier, Dupain et Mlle Geor-
geon. Le challenge mis en compétition
fut attribué à l'U. S. des Métros.
UNE EPREUVE DE MARCHE
A SEVRES
Une épreuve de marche de 30 kilo-
mètres, organisée par les commerçants
et placée sous les auspices de t'Union
Française de Marche et du Petit Pari-
sien, s'est déroutée hier après-midi à
Sèvres. Le départ a été donné place du
Parc et l'arrivée a eu lieu devant la
mairie. Résultats
1 Belhomme (indépendant), en 2 IL 40
2. Vella (indépendant) 3. Guichard (Noi-
sy-le-Sec) 4. Scheff (Sèvres) 5. Verbet
CYCLISME. Le Circuit de Belgique.
le Circuit de Belgique réservé aux cou-
reurs professionnels a été disputé hier sur
un parcours de 450 kilomètres. Deschepper
en fut la vainqueur.
Paris-Cambrai. Epreuve organisée
opar le V. C. d'Arcuell-Cachan avec le con-
cours du Journal sur une distance de 190
kilomètres.
1. Deudon. en 4 h. 60; 2. Debruyckère
3. L. Robltaille; 4. Truc; 5. Ladron; 6. Du-
puy: 7. N. Robltaille: 8. Winsingue; 9. M.
Foucaux; 10. Chesneau, etc.
Le sultan du Maroc à Nancy
Nancy, 15 août (dép. Petit Parisien.)
C'est par une pluie battante que s'est
effectuée l'arrivée du sultan du Maroc
à Nancy. A 11 heures, le sultan, venant
de Strasbourg, est arrivé à Essey-lès-
Nancy, où Il a été reçu par M. Rollot,
préfet de Meurthe-et-Moselle, et le gé-
néral Mittelhauser, commandant le
corps. Tout le long du parcours, jus-
qu'à l'hôtel de ville, les honneurs
furent rendus par les troupes de la
garnison.
Devant l'hôtel de ville. de chaque
côté de la porte d'entrée, se tenaient
les drapeaux des 21' et régiments
d'aviation. Sous le porche était une
importante délégation du groupe dé-
partemental des anciens du Maroc, en-
tourant son drapeau et le vice-prési-
dent du groupe, le lieutenant de ré-
serve Pauly.
A 11 h. 20, la voiture blanche du sul-
tan s'arrête devant l'ancien palais du
roi Stanislas. Pendant que la musique
du R.l. exécute l'hymne chériflen et la
Marseillaise, M. Malval, maire, accueille
le sultan et l'introduit dans le salon de
l'hôtel de ville, orné de plantes vertes.
Là sont réunies de nombreuses per-
sonnalités. parmi lesquelles MM. Albert
Lebrun, président du Sénat; Amidleu du
Clos, député; Tourtel, vice-président et
Reitter, premier président de la cour
d'appel, etc. M. Malvai souhaite la bien-
venue au sultan.
Si Mammeri, chef adjoint du proto-
cole, au nom de son souverain, remercie
ensuite la population lorraine de son ac-
cueil cordial et rend hommage aux qua-
lités du grand Lorrain qu'est le maré-
chal Lyautey, dont le nom est vénéré
au Maroc.
Le public, massé sur la place et
attendant stoïquement sous la pluie qui
ne cesse de tomber, réclame le sultan
au balcon de l'hôtel de ville. Le souve-
rain accède à son désir. Dès qulll appa-
rait, une ovation lui est faite.
RETRAITE MUTUELLE
DES ANCIENS COMBATTANTS
ET VICTIMES DE LA GUERRE
La Retraite mutuelle des Ancien* Com-
battante, Veuves et Orphelin» de guerre.
constitue pour les Intéressés un privilège
pécuniaire considérable que la plupart
ignorent
Ils peuvent, en effet d'après les lois des
4 août 1923 et 30 décembre 1928, se cons-
tituer une retraite pouvant atteindre 6U00
francs, dans un délai exceptionnellement
réduit, avec subvention de l'Etat de
a 60 suivant leur Aga
Si l'on verse à capital aliéné, la retraite
est plus forte.
A capital réservé, lea cotisations sont. au
décès du sociétaire, Intégralement rem-
boursées à sa veuve ou à ses ayants drolL
Les Anciens Combattants titulaires de la
Carte du Combattant ou de la Médaille
interalliée 1914-1918. les Victimes de guerre
dont l'époux, le lits ou le père est mort
pour la France au cours de la guerre
ont droit il la retraite mutuelle
subventionnée.
Les titulaires de l'allocation du Combat-
tant au titre de ta guerre 1914-1918 peuvent
verser leur allocation & la Caisse Autonome
et améliorer ainsi largement leur retraite-
Ils peuvent, en afflliant leur femme et
leurs enfants à la Société familiale des
orphelins et familles de combattants, pré-
voir pour ceux-ci une pension de réversi-
bilité.
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atteints de hernie puissent bénéficier
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tube digestif estomac, foie, intestin.
Voici un exemple tout récent d'un
lecteur qui ne digérait plus depuis plu-
sieurs années. Chaque repas était suivi
de douleurs violentes à l'estomac, par-
fois de vomissements pénibles. Son
état d'amaigrissement et de faiblesse
était des plus inquiétants et son som-
meil très mauvais.
Mais quel changement après sa cure
par les plantes Lisez cette lettre
29 juillet 193 t.
Au bout de dix jours, fai d'aborti
mieux dormi et mes souffrance» du
l'estomac se sont calmées.
Encouragé par cette amétioration
inespérée, fai suivi te traitement pen-
dant deux mois. J'ai alors commencé
manger de tout, sauf quelqwis meta
proscrits dans votre notice, et sans i-bs-
eentdr aucune géne.
Mais j'ai voulu attendre encore quel-
que tempa avant de vous écrire pour
me rendre compte si ies résultats
obtenus allaient persister. Je suis forcé
de me rendre d l'évidence à en jour,
je me sens complètement guéri.
Ch. DEsCAMPS, avenue de Frileuse
Le Bavre-Grainlle
Cette lettre montre qu'il ne faut
Jamais désespérer lorsqu'on souffre de
l'estomac, car le traitement du père
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à des milliers de malades, vous libérera
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tité, leur préparation, leur régularité
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JL'1É~O'l9Ï~M~Ë~
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MARCEL FRA6ER
XXXIX uuite)
Nocturne
Les yeux du vieillard parurent
s'éclaircir se axer dans une recherche
lointaine. II murmura, comme à lui-
même, pour aider sa pensée
Ma toi, c'est vrai \1 ne jouait pu
trop mal. il était même surprenant
pour son âge. sa mère lui avait appris.
car elle était merveilleusement must-
cienne. le me rappellerai toujours ce
Nocturne., qu'elle avait transposé. ce
chant de tristesse montant vers
l'Idéal
Ses paroles peu à peu expirèrent
dan? sa songerie. Le buste renversé
sur son fauteuil, la tête en arrière, les
yeux mi-clos, U s'Isolait dans un sous
venir. Cela lui arrivait bien rarement,
en présence de quelqu'un.
L'évocation se prépisa si fortement
ÇU'U lui sembla entendre l'air qui jadis.
pendant tant de soirées, offrait a son
Imagination, pourtant peu encline
au rêve, les ailes de ses harmonies-.
Mais c'étalt si loln. si loin. tant
d'années A ce moment-la..
Copyrlgnï~by~Mârcei"ragër~îÏBL Tri?
ductiou et reproduction interdit« en tous
paya.
Quelle étrange machine que notre
cerveau soupira-t-il, et sI merveil-
leuse n crée, il évoque, avec une
acuité, une précision. parfois effa-
rantes.. Pour avoir pensé quelques
minutes à ce Nocturne, void que le
l'entends. comme si c'était hier.. non,
maintenant. comme si un le Jouait
réellement à côté de moi.- Les vibra-
tions passent dans l'air, me frôlent.
Quelle étrange Illusion
Il se leva brusquement.
Non, non il ne faut pas se lals-
ser aller Autrement on se farcit la
tête de prodige, de surnaturel. on
tourne au dé._ Ah mais qu'est-ce
donc ?.- Cela me hante, me poursuit,
malgré moi Comme si cette musique
était réelle Cest insupportable.
deviendrals-je T«. Vous n'entendez rien
Faltier ?
Si. milord cent bien un Nocturne
de Chopin.
Mats la maison n'est pas hantée
Nullement Mais, croyant vous
être agréable, votre petite-fille s'est per-
mis de réveiller les argues endormies.
Quelle tdée ma..
Venez la voir, milord.
En effet de la pièce voisine, amples.
éoliennes, enveloppantes, s'épandaient
les résonances de l'orgue. Les sons.
développés. pénétrèrent en bouffées
vibrantes, lorsque Faltier ouvrit la
porte.
Au moment de la franchir, lord A1-
deen eut un sursaut et recula, en por-
tant la main à son front.
Cent stupide. voilà que J'ai
peur Tout cela m'a impressionné.
Il ne faut pas le dois conserver
l'esprit fort-
Il pénétra dans la salle de musique.
Devant les claviers, dirigeant les
registres, une Jeune femme blonds, en
robe de tulle vert pâle, longue et large».
Il s'arrêta, stupéfié. Cessant de jouer,
elle se retourna. Les yeux du vielllard
s'agrandirent, fixes, étranges comme
épouvantés.- Un appel s'étrangla dans
sa gorge c Solan._ ». Il étendit les
bras et s'abattit sur le tapis, avant que
Faltier eût pu le retenir
XL
Du danger des évocations
Un affolement général bouleversa la
villa. Du haut en bas ce n'étaient que
courses, appels, domestiques enfilant
leurs livrées dans l'escalier, descendant,
remontant Le téléphone convoquait
d'urgence les docteurs de Cannes, de
Nice, de Marseille, Le mécanicien allait
quérir en hâte et de force le pharma-
cien le plus proche.
On avait porté dans sa chambre le
vieillard sans connaissance on le
frictionnait Mrs Monique, perdant la
tête, lui faisait successivement respirer
tous les flacons qu'elle trouvait.
Féitela, en robe du soir, éclatante,
rentra du casino avec Gélin. triom-
phante d'avoir paradé au premier gala
fleuri de la saison, portant une bannière
d'honneur. Elle s'écria, en reconnais-
sant Chrtstiane, sous l'ajustement
rococo de sa grand'mère
Qu'est-ce oue c'est que cette mas-
carade ?
Les gens de service, arrêtés dans
leur émoi par cette résurrection Im-
prévue de 1885, avaient souri la
contrainte ancillaire masquait sous un
empressement compassé leur gogue-
nardise vengeresse
liens le vieux avait des manies
cachées
Christiane se sentait perdue de confu-
sion, sous l'ironie générale qu'elle ne
comprenait pas complètement, mâle
percevait, avec révolte et Impuissance.
Faltler dut l'entraîner, la reconduire
dans la chambre de Monique puis la
laisser, pour revenir auprès de air
George.
Celui-ci avait un instant rouvert les
yeux il s'était redressé à demi,
effrayé, en constatant que Oélln don-
nait des ordres, parlant déjà en maitre.
Allez. allex-voue-pn je ne veux
plus vous voir chez moi. Vous êtes un
bandit. un assassin.
Et il était retombé dans une nou-
velle syncope.
La confusion fut extrême. n y avait
dans la chambre trop de monde, d'agi-
tation, de curiosité. Chacun s'affairait,
donnait son avis. Les commentaires
couraient les vestibules, les escaliers,
jusqu'à l'office, jusqu'aux logea des
portiers, des jardiniers. Les gens qui
n'étaient pas du service intérieur
achevaient de s'habiller sur le perron.
On racontait que le « chimpanzé >
entrait en agonie certains affirmaient
qu'il était déjà mort; que son fils et
sa bru le cachaient, afin d'avoir le
temps de dissimuler l'argent et les
bijoux les riches s'arrangeaient tou-
jours pour frustrer le ffac
D'autres regrettaient déjà la place
tranquille et bien payée qu'il allaient
perdre, sans doute Des valets se
demandaient si leurs collègues n'iraient
pas subtiliser quelques pièces d'argen-
terie ou l'orfèvrerie dans ce désarroi
et s'ils ne devaient pas en faire autant,
puisque, de toute façon, on les soup-
çonnerait
Deux médecins arrivèrent, Grent
évacuer la chambre et procédèrent aux
soins urgents, en diagnostiquant une
congestion cérébrale.
Varmond. le docteur attitré, vint à
son tour. il déclara qu'il passerait la
nuit auprès de son client. Mrs Monique
tint absolument à 1 assistez en attendant
la garde qu'il convoqua par téléphone.
Elle ne voulait à aucun prix que
Félicia, qui s'était proposée, restât dans
la chambre. Cette dernière n'insista
point la présence de sa fille auprès
du vieillard, secrètement et dans un
tel accoutrement, l'intriguait et l'In-
quiétait. Elle devait se concerter avec
Gélin.
Hubert put enfin remonter auprès de
Christiane. Il était désespéré de cette
catastrophe dont, si involontairement.
il était la cause
Il avait pensé porter un coup décisif
dans l'esprit de lord Aldeen. par ce
rappel du passé, cette évocation de sa
première épouse, la mère de Gérald.
Vêtue comme elle l'était, au même âge,
la ressemblance de Chrtstiane a'impo-
sait si indiscutable qu'elle ne permet-
trait plus à son grand-père de nier, de
douter qu'elle fût réellement de sa
race, de son sang Le rappel sur for
gue de l'air favori de jadis, en prépa-
rant cette certitude, la compléterait
Gélin serait démasqué, chassé, sans
que le véritable Gérald, si fragile, eût
à compromettre sa guérison par une
confrontation pénible et dangereuse
pour ses jours.
Et le résultat tournait à l'inverse de
celui escompté Pouvait-il prévoir,
hélas. la conséquence foudroyante de
sa mise en scène trop habile ? Ce cer
veau qu'il croyait si placide, si pondéré,
si fort. n'avait pas supporté la résur-
rection d'un souvenir
Avait-il cru à une hallucination, ou
une apparition, un de ces phénomènes
de télépathie qu'il avait toujours rail-
lés ?
Le choc avait été d instantané qu'il
demeurait Impossible d'en Interpréter
la cause.
Le docteur venait de dire qu'à son
âge le vieillard ne s'en remettrait
point
SU succombait ? S'il reprenait con-
naissance sans retrouver sa raison
Félicia. Gélin en profiteraient, en abu-
seraient.
Pour tout le monde hormis Moni-
que. et, naturellement, Christiane et
lui-même pour tous les autres, ce
forban passait pour le fils de lord
Aldeen. donc. en cas de décès, son
héritier
Comment Imposer subitement le
véritable ? Quel crédit accorderait-on
à la revendication Impromptue de cet
infirme, cet Indigent qui ne possédait
même plus son etat civil, ni te droit de
porter son nom, et qui. de plus, ne
pouvait point paraitre ?. Partout,
n'avait-on pas réfute. rallié ses pré-
tentions, les mettant sur le compte de
la boisson ou du déraisonnement ?
Quel* témoignages pour lui ? Unique-
ment celui de -a fille Contre lui sa
femme, et tous. et la reconnaissance
publique, officielle, de celui qui, sous la
protection de son nom, son identité
volés, lui en rendrait si difficile la
revendication et le chassait non seule-
ment de sa place, de ses biens. mais
de sa propre personnalité!
Situation extraordinaire, fantastique.
qui, privée de l'affirmation de lord
Aldeen, se heurterait toutes les hos-
ülités. à tous les sceptlcismea
Il faudrait plaider, prouver. Cela dure-
rait des mois, un an. peut-être plus
et, pendant ce temps, les deux criminels
seraient les maitres. les possesseurs.-
Sans évoquer le Colonel Chabrrt,
Hubert se rappelait déux cas qul, dans
les chroniques judiciaires, J'avaient
frappé. Une femme divorcée avait été
inscrite à sa mairie comme décédée,
par suite d'une confusion avec la pre-
mière épouse de son mari dès lors,
non seulement on lui avait refusé le
paiement de sa pension on lui décla-
rait à elle-même qu'elle était morte
mais elle avait été privée de tous ses
droits à ses protestations, on répon-
dait qu'il fallait un jugement pour les
lui rendre mais, étant dénuée de res-
sources, elle ne pouvait pas avancer leu
frais de procédure.
Plus anciennement, un soldat, disparu
pendant la guerre et porté comme mort
mais, en réalité, prisonnier comme
l'avait été Gérald avait trouvé, à son
retour en France,- sa maison et ses
biens en la possession de ses héritier«,
des cousins Il avait dû plaider, at.
tendre que le tribunal voulût bien l'au.
toriser d exister, à être légalement
c lui ».“
Alors ? Gérald, dont la personnalité se
trouvait plus que supprimée puisqu'elle
était représentée par un autre, ce serait
plus que la réalité de son existence
qu'on lui contesterait ce serait la pos-
sibilité même de cette existence.
Il fallait donc la faire proclamer lm.
médiatement par lord Aldeen qu'il ne s'éteignit. Il fallait, coûte que
coûte, amener M. de Valonnes à la villa,
l'y Installer. Faltier ferait venir une
infirmière, prierait le docteur de Nice de
rester près de lui s'il le fallait. Mais il
était Indispensable qu'il fût là, dans la
maison. Tout de même, devant lui. Fé-
licla n'oserait plus.-
En hâte, Hubert prévint le mécani-
cien de le conduire aussitôt à Fréjus.
et il entraina avec lui Christiane, bou-
leversée. honteuse encore et ahurie par
le vertige de cette fantasmagorie dou.
loureuse et déconcertante. Ut suivre.)
LE PETIT PARISIEN
la 8 31
LES CONTES DU PETIT PARISIEN
L'INFAILLIBLE SORCIER |
par Charles PETTIT
C'était au mois de janvier, en plein été
sud-africain. Après une journée torride. la
nuit demeurait étouffante sans un souffle
de brise. Mais ceci n'empêchait pas les
Cafres de danser au clair de lune sur la
grande place d'un kraal Isolé qui dressait
ses huttes rondes sur la monotonie du pla-
teau pierreux et desséché.
Depuis le coucher du soleil, lls se tré-
moussaient frénétiquement comme des pos-
sédés. De temps à autre, ils poussaient des
cris sauvages, cherchant à imiter les bêtes
fauves: puis les cascades de rires repre-
naient. rires étranges et parfois sinistres
comme ceux des fous 1
Et plus la nuit avançait, plus le rythme
du tam tam s'accélérait 1. Plus vite. tou-
jours plus vite. les pieds nus battaient le
sol aride, les danseurs étaient grisés de
mouvement: ils ne pensaient même plus
leur âme enfantine tournoyait, confuse,
dans un nuage de poussière.
Soudain, vers minuit, une sorte de beu-
glement devina le vacarme le chef du
kraal soufflait éperdument dans une corne
de bceuf. *ransformée en bizarre trom-
pette ce .roitelet ingénieux avertissait
ainsi ses sujets de cesser leur danse pour
entendre sa voix avec l'attention qui con-
venait *on rang.
A vrai dire, ce ne fut qu'au bout de
plusieurs minutes que s'arrêta la ronde
infernale. Le silence fut encore plus dif-
ficilr *i obtenir les danseurs restaient bien
sur place: mais, les nerfs exacerbés, ils
continuaient à se tordre d'un rire convul-
sif. Ce que le chef avait à leur dire était
pourtant très grave le witch doctor >,
c'est-à-dire le sorcier de la région, allait
arriver au moment où la lune serait au
plus haut dans le ciel étoilé. Lln émissaire,
envoyé par cet éminent personnage, venait
d'en apporter la nouvelle. Effectivement.
quelques instants après, le « witch doc-
tor porté à bras par huit vigoureux ser-
viteurs sur un trône rustique. fit une appa-
rition solennelle.
Il était merveilleusement costumé. Une
peau de léopard Rottait sur son dos comme
un manteau impérial tandis que sur sa poi-
trine de bronze s'entrechoquaient avec un
bruit harmonieux de vieilles boites à sar-
dines réunies en chapelet par un cordon
rouge. Il avait fixé sur son postérieur une
grande plume d'autruche qui lui donnait
beaucoup de grâce. Enfin, il portait fière-
ment des escarpins vernis dont il avait
coupé ies bouts pour laisser passer ses
orteils. Sur son nez camus, en signe de
science infuse, étaient placées d'énormes
lunettes dorées qui, d'ailleurs, étaient dé-
pourvues de verres, détail insignifiant puis-
que le sorcier avait une vue perçante. Cou-
ronnant l'ensemble, un vieux chapeau haut
de forme, tout cabossé, qui avait servi
jadis de couvre-chef à un rigide pasteur
anglican, ajoutait son élégance exotique à
tant de pompe recherchée.
En voyant apparaître le merveilleux
witch doctor » en si bel équipage, les
bons nègres furent médusés d'admiration
avec un ensemble touchant, ils se pros-
ternèrent front contre terre devant ce
semi-dieu qui leur faisait l'étonnant hon-
neur de pénétrer dans leur kraal. Humble-
ment. le chef s'empressait auprès du pres-
tigieux visiteur et lui faisait servir du
kafflr-beer. cette bière aigre qu on tire des
grains d'une sorte de mais sauvage.
Le « witch doctor sourit avec satis-
faction. Il aimait absorber des boissons
fortes avant de vaticiner cela lui raclait
agréablement le gosier, tout en activant
son imagination.
Avec une aimable simplicité, il vida
coup sur coup plusieurs gourdes de kaf-
fir-beer. Puis, mis en gaîté. il se leva de
son trône qui avait été déposé devant la
hutte du chef et, sans façons, il pénétra
à l'intérieur. Dans la pénombre. il aperçut
les femmes, abruties et somnolentes. L'une
d'elles, pourtant. lui parut infiniment dé-
sirable.
Prenant un air autoritaire, le « witch
doctor se tourna vers le roitelet qui
l'avait suivi et il lui affirma
Cette femme te sera néfaste Il vaut
mieux t'en séparer tout de suite.
Mais le roitelet, nullement convaincu,
hocha négativement de la tête.
Le « witch doctor » reprit avec aigreur
Tu ne veux pas m'écouter. tant pis
pour toi 1
Et. sans plus insister, il sortit de la
hutte et se rassit noblement sur son trône.
Maintenant, il paraissait ne plus penser
à la femme et il recommençait à boire du
kaffir-beer. Tranquillisé. le chef lui tenait
compagnie.
Soudain, le c witch doctor » fit remar-
quer
Mon trône remue d'une manière bi-
zarre.
En réalité, il avait tellement bu qu'il lui
semblait que le trône s'agitait et roulait
sous son vénérable postérieur, si digne-
ment surmonté de la grande plume d au-
truche, tandis que les boîtes de sardines
se heurtaient de plus en plus fort sur son
coeur auguste.
Soudain, il se leva péniblement et, s'a-
dressant aux nègres qui. respectueusement,
attendaient l'oracle. Il annonça d'une voix
lugubre
Il vous faut déménager au plus vite.
la terre tremble. elle va s'entr'ouvrir.
vous allez tous être engloutis.
A ces mots. ce fut un affolement géné-
ral. Les nègres gémissaient et suppliaient
le grand sorcier de les sauver; et Us ré-
pétaient avec effroi
Le c witch doctor a a raison. la
terre tremble, puisque lui-même, le Tout-
Puissant, a s grand'peine à garder son
équilibre.- Regardez-le bien Il chan-
celle. Il va tomber
Et, pris d'une, terreur sacrée, Ils com-
mençaient leurs préparatifs de départ.
Très ennuyé, le roitelet se pencha à l'o-
reille du < witch doctor >
Je t'en prie, grand sorcier 1 n'effraye
pas inutilement mes sujets I.- Le sol est
tout à fait stable.
Lors, le sorcier sursauta
Tu oses me contredire 7 Ten appelle
à ces braves gens.
Et il leur cria
Oui ou non. la terre tremble-t-elle ?
Aussitôt, tous les nègres de répondre en
choeur
Elle tremble Aucun doute n'est
possible 1
Le sorcier se retourna vers le roitelet.
abasourdi
Homme incrédule, tu vois que l'ai
toujours raison.»
Puis il ajouta à voix basse
Cède-moi la femme que je t`al dési-
gnée. Autrement, elle te sera fatale, comme
je te l'ai prédit
Le chef hésitait toujours. Alors, le
c witch doctor hurla à la foule
SI la terre tremble, c'est la faute de
votre chef qui me manque de respect 1.
Ce ne fut pas long En un clin d'oeil,
le roitelet se trouva culbuté par ses sujets
fanatisés qui se mirent en devoir de lui
écraser la tête à coups de gourdin comme
s'il s'agissait d'un serpent venimeux.
Goguenard, le sorcier contemplait la
scène à travers la monture de ses belles
lunettes sans verres; puis. ayant rajusté
son chapeau haut de forme sur sa tête
crépue, il daigna annoncer
La foi accomplit toujours des tnlra-
des 1. La terre ne tremble plus 1
Sur ce. il reprit avec majesté sa place
sur son trône, tandis que les bons nègres,
enthousiasmés, couraient dépouiller leurs
sombres épouses de leurs colliers et brace-
lets d'argent pour les offrir au grand sor-
cier qui venait de les préserver d'une hor-
rible catastrophe,
Bientôt, sous le clair de lune, au son du
tam tam, la danse reprit, frénétique et
sauvage C'était maintenant le witch
doctor qui présidait, ayant à ses côtés
la favorite du chef défunt. et cette belle
créature, tout heureuse d'un pareil hon-
neur, faisait luire avec ostentation dans
un large sourire ses dents blanches dans
sa face d'ébène Charles Pettit.
M. Mario Roustan
a décliné la candidature
au conseil général de l'Hérault
Montpellier, 15 août (d. P. Parisien.)
M. Mario Roustan, ministre le l'Ins-
truction publique, vient de décliner la
candidature au conseil général que lui
offraient les maires du canton d'Adis-
san.
Ces derniers ont alors fixé leur choix
sur M. Ugol, attaché au cabinet de
M. Roustan.
M. Pomaret dans le Tarn
Florac, 15 août (dép. Havas.)
M. Charles Pomaret a présidé aujour-
d'hui, à Ispagnac, l'inauguration du
syndicat d'électriflcation des gorges du
Tarn, comprenant vingt et une com-
munes du département de la Lozère.
Ce syndicat est cité dans la région
comme un modèle de rapidité de cons-
truction, dans un pays très accidenté
et à population très disséminée.
Demain dimanche aura lieu sur le
causse Méjean, au-dessus de la ville de
Florac, un important meeting d'avia-
tion. Les as de guerre Massot et Héris-
son y participeront ainsi qu'une esca-
drille militaire.
M. MORINAUD A MEZIERES
Mézières, 15 août (dép. Havas.)
M. Morinaud a présidé aujourd'hui
la première journée du concours inter-
national de gymnastique. II a été reçu
par M. Riche, sous-secrétaire d'Etat,
député de la circonscription M. Sca-
maroni, préfet. et M. Gaudier, prési-
dent des sociétés de gymnastique.
M. Morinaud a déposé des gerbes de
fleurs au monument des instituteurs et
au monument aux morts de Mézières.
Au banquet, dans son discours, il a
développé son programme d'éducation
physique.
Il a préconisé l'effort scolaire et
l'union des fédérations pour obtenir le
maximum de résultats. Il a exposé en-
suite un programme de travaux.
Puis, au stade, il a assisté à des
fêtes sportives qui groupaient trois
mille gymnastes.
Le premier ministre de Terre-Neuve
à Paris
Sir Richard Squires, premier ministre
de Terre-Neuve, et lady Squires, qui
sont de passage à Paris, visiteront
demain, dans la matinée. l'Exposition
coloniale.
A 13 heures, ils assisteront, au pavil-
lon d'Armenonville.à un déjeuner offert
en leur honneur par la ville de Paris.
Enfin, le 18 août, à 20 h. 30. le chef
du gouvernement terre-neuvien prendra
part au d!ner organisé par le commis-
sariat général de l'Exposition, à l'oc-
casion de l'inauguration du nouveau
pavillon néerlandais.
UN PARISIEN SE SUICIDE
A ROUEN
Rouen, 15 août (dép. Petit Parisien.)
Inconsolable de la mort de sa femme,
M. Octave Legeay, cinquante-trois ans,
30, rue Corbeau, à Paris, s'est suicidé
sur la tombe de celle-ci, au cimetière
monumental de Rouen, d'une balle de
revolver dans la tempe droite.
LE VISAGE DIVERS DE LA FRANCE
L'AUVERGNE
SUITE DE LA PREMltRE PAO»
Aussi, un jour, Edouard écrit à son
frère André qui est à Paris c Je
crois qu'il y a quelque chose à faire
avec le fiacre, mais que pour l'auto
il faudra y renoncer. renoncer,
c'est-à-dire renoncer au pneu. André
répond à Edouard c Je suis de ton
avis, mais ü faut continuer tout de
même. »
Il faut continuer tout de même Les
Auvergnats savent continuer. La
course d'automobiles Paris-Bordeaux
eut lieu en 1895. Toutes les voitures
participant à la course étaient mon-
tées sur caoutchoucs pleins toutes,
à l'exception d'une machine ahuris-
sante pilotée par les frères Michelin
eux-mêmes. Cette machine haletante
et titubante était garnie de pneuma-
tiques. Ces pneumatiques, entre Paris
et Bordeaux, se comportèrent de triste
façon et crevèrent vingt-deux fois.
Constructeurs d'autos, journalistes et
badauds, tout le monde plaisanta « les
deux frères du Pneu » deux origi-
naux qui n'étaient vraiment pas très
sérieux.
La suite de l'histoire, on 1a connaît
aujourd'hui.
Mais voici une autre histoire d'Au-
vergne.
Il y avait une fois un Auvergnat qui
parcourait et souvent à pied les
régions du Midi pour y vendre des
petits timbres en caoutchouc.
L'Auvergnat n'était pas riche. Mais
il était curieux de tout, possédait un
esprit ingénieux et audacieux.
Ses ressources étaient plus que mo-
destes. Cependant, en 1890, il se sentit
las d'offrir à la clientèle sa modeste
« camelote Il éprouva soudain com-
me une impatience de faire autre
chose, de faire autre chose. Le vélo
venait de naître qui l'intéressait pas-
sionnément. Les automobiles allaient
naître et il pressentait déjà leur essor,
leur triomphe. Une inquiétude et une
fièvre mystérieuse s'étaient emparées
de lui. Qu'y avait-il ? Eh Il avait,
lui aussi, reçu le coup de foudre le
coup de foudre du pneu.
Il monte, avec quelques sous, un ate-
lier. Il cherche. Il travaille. Il échoue.
Il réussit à moitié. Il cherche toujours.
Son courage grandit à mesure que les
difficultés se multiplient. Il fabrique
du caoutchouc. Il croit au pneu, lui
aussi. Il fabrique du pneu.
Cet Auvergnat, c'est Bergougnan.
La suite de l'histoire, comme la suite
de l'histoire des Michelin, on la con-
naît.
Cependant, à Coudes, il y avait un
jeune homme, demi-propriétaire, demi-
artisan, qui vivait paisiblement. Mais
à l'heure même où les frères Michelin
quittaient Paris pour aller faire re-
vivre dans Clermont la petite usine
du grand-père Barbier, à l'heure
même où Bergougnan décidait de fa-
briquer du caoutchouc et du pneu,
à cette heure le jeune homme de
Coudes partait lui-même pour Cler-
mont, ouvrait un atelier et se mettait,
de son côté, à chercher passionnément
la formule du c bandage à air »
du pneu.
C'était Torrilhon, qui créait bien-
tôt le Pneu Torrilhon, bien connu de
tous les sportifs que la cinquantaine
a pour le moins effleurés.
Ainsi, dans la même ville, dans le
même temps, et l'on pourrait dire à la
même minute, quatre Auvergnats ont
fait naître le pneu. Le pneu est né à
Clermont. Il est né, comme naît le
printemps, dans de secrets effluves
et c'est à se demander si ce n'est pas
la nature qui a gonflé ses premières
chambres à air. qui devaient éclater
comme des bourgeons
M. P.
Hommages au Soldat inconnu
La tombe du Soldat inconnu a reçu,
hier, l'hommage de divers groupements
de province, venus à Paris pour les
fêtes du 15 août.
Dans la matinée, ce furent les 'Prom-
pettes dijonnaises, la Fédération natio-
nale de l'aviron. ia Société musicale de
Sarreguemines, la Société musicale de
Metz, etc. Dans l'après-midi, les scouts
i roumains, une délégation des médaillés
du travail, conduite par M Louis Rol-
j lin, ministre du Commerce, les anciens
combattants de Sainte Marie aux
Mines, etc.
Le soir, la flamme fut ranimée par
les anciens combattants de Roubaix,,
et l'Union nationale des combattants
de Chaville et de Corbeil.
Le nouveau siège de la F.N.C.R.
Les services administratifs de la Fédé-
ration nationale des combattants républi-
cains seront définitivement transférés. à
partir du mardi 18 août, 16. rue des
Apennins (XVII»).
Les services techniques fonctionneront
tous les jours de 9 h. à midi et de 14 il.
19 heures. Le service médical gratuit fonc-
tionnera tous les mardis de 18 à 19 heu-
res. La 844- section de la France mutua-
liste tiendra sa permanence particulière
tous les mercredis de 18 à 19 heures.
EN FAVEUR DE LA PAIX
Nous avons signalé l'Intéressante et
louable Initiative de Mme Hélène du Pas-
quler en faveur de la paix. Croyant à la
puissance des idées et aux énergies radio-
actives qui rayonnent de la pensée humaine,
Mme du Pasquier veut créer un mouve-
ment d'universelle fraternité et termine
ainsi son manifeste
c Envoyez votre nom (et votre adresse,
si vous le désirez), à Mme H. du Pasquier.
9, rue de Solfértno, Paris. C'est tout ce
que nous demandons un non une fois
pour toutes, tandis qu'un cœur se promet
à lui-même. Oui, autant qu'il sera en
mon pouvoir, je le ferai
LA VIE SPORTIVE
LE GREVEZ A GAGNE
LA COURSE CYCLISTE
PARIS-DIEPPE
organisée par l'U. V. F,
avec te concours du Petit Parisien
Les manifestations sportives organi-
sées par l'Union Vélocipédique de
France, sur le traditionnel parcours
Paris-Dieppe (145 kilomètres), avec le
concours du Petit Parisien, ont connu
hier le plus beau succès.
Les départs furent donnés à la sor-
tie de Sannois par Delion et Ribière
les arrivées, jugées par Lepère, à
4 km. 500 avant Dieppe, dans la mon-
tée de Staubin-sur-Scie, après le fa-
meux S de la route du circuit de Dieppe.
Critérium International des tandems
1. Léon Level-Albert Chéret, en 4 h. 29'.
vainqueurs de la précédente année: 2. Emile
Moreels-Maurice Ollivlers, à trois long.;
3. Georges Penaillard-Marc Vallet; 4. Pierre
Merienne-Jean Jubler: 5. Blanchon Farpln-
Rouard, à 100 mètres; 6. Aubry Marie-
Ange-Robert Dutot, à 4' 33"; 7. Giboreau-
Allet Tost et Lauraonler, en raison de
chute, abandonnèrent à Pontoise.
Critérium des vétérans français âgés de
plus de quarante ans. 1. Maurice Hen-
rion. en 4 h. 35', battant au sprint, 2.
Chambefort: 3. Maurice Delys. à 200 mè-
tres 4. Edmond Tiercelin; 6. Trtphon;
6. Halotel; 7. Douri Arnould. 8; Bernhardt;
9. Duverneull; 10. Doucet; 11. Dorlln;
12. Odièvre.
Critérium des débutants français. 1.
André Deforge, 4 h. 32'; 2. Georges N.;
2. Bataille Georges, à une roue; 3. Georges
Pic; 4. Georges Lacombe; 5. Georges
Naisse; 6. Robert Mazier; 7. Georges Mo-
neveu 8. Paul Gruyer; 9. Marc Durand;
10. Eugène Mangin.
Le grand prix de la chambre syndicale
du cycle et de l'automobile marqua la su-
périorité dea coureurs de Levallois
1. Le Grevez, en 4 h. 8' 28" 2. Henri
Mouillefarine (V. C. L.); 3. Robert Rigaux,
Le Grevez
en 4 h. 9' 40": 4. Amédée Fournier; 5.
Raymond Horner: 6. Paul Chocque; 7.
Georges Conan, tous trois en 4 h. 14' 6"; 8.
Blanchon, en 4 h. 32": 9. Blanchini; 10.
Wattez; 11. Corallint; 12. Ducher; 13. Ver-
des 14. Pomarede Laroulandle; 16. Del-
valleo 17. Max Paumier (C. C. Dieppols);
18. Dutreuil; 19 Lerondel: 20. Jacquet;
21. Benoist 22. Jacquelin 23. Thien 24.
Lemaigne.
L'EPREUVE MARSEILLE-LYON
EST GAGNEE PAR MAX BULLA
Sur un parcours de 345 kilomètres a
été disputée hiet la classique épreuve
cycliste Marseille-Lyon. L'Autrichien
Max Bulla en fut le vainqueur. Il réa-
lisa une moyenne horaire de 37 km. 5D0
et battit de plus d'une heure le record
de l'épreuve.
Résultats
L Max Bulla, en 9 h. 10 2. J. Mauclair,
en 9 h. 12 3. Buse 4. Le Drogo 5.
Décrois 6. Barangon 7. Hémard, etc.
SPEICHER A GAGNE
LA PREMIERE ETAPE
DU CRITERIUM DES AIGLONS
Bourges, 15 août (dép. Petit Parisien.)
Paris Bourges, première étape e du
Critérium des « aiglons », organisé par
l'Echo des Sports avec le concours du
Journal, s'est courue aujourd'hui La
classique épreuve avait réuni 93 par-
tants.
1. Spelcher, 239 km. en 7 h. 19'
2. F. Vervaecke 3. François Huin 4.
Jean Bidot 6. R. Gyssels 6. Lapéble,
7 h. 23' 52" 7. 7. Buttatocchi 8. Vander-
donck 9. Godinat 10. Candelier 11.
Lefévre 12. Roux 13. Neuhard 14.
Molinaro 15. Tommies 16. Brugère,
7 h. 31' Bonduel 18. Robache 19.
Ubrun 20. Mlthouard, etc.
LES CHAMPIONNATS D'EUROPE
A L'AVIRON
Les demi-finales des championnats
d'Europe ont été disputées hier après-
midi dans le bassin de Suresnes de-
vant un publie très nombreux.
En quatre rameurs, le Danemark, la
Suisse, la Hongrie et l'Italie se quali-
fièrent pour la finale.
En huit, la France gagna aisément
sa demi-finale et se trouve qualifiée
Quatre barré. Première deml-flnaie
L Danemark, en 6' 38" 2. Suisse. 8.
Pologne. Deuxième demi-finale L Hon-
grie, 6' 35" 4/5; 2. Italie: 3. Suède.
Huit de pointe. Première demt-nnale:
1 France. 2. Danemark 8, Po-
logne 4. Belgique. Deuxième demi-
finale 1. Italle, 5'52"2/5 2. Hongrie
8 Hollande 4. Tchécoslovaquie.
Les sept Hnales de championnats
d'Europe se disputeront à partir de
15 heures. Les départs seront donnés
toutes les demi-heures. Des épreuves
interclubs encadreront les champion-
nats.
Avant les épreuve*
Un déjeuner fut offert aux représen-
tants des fédérations étrangères et à
la presse. Au dessert, MM. Piot, prési-
dent du C. R. I. P.; Lacoste, président
de la Fédération parisienne; Mahut,
président de la Fédération française;
Fironi, président de la Fédération inter-
nationale Marcel Delarbre, au nom
de la presse, prirent successivement la
parole
L'ÉQUIPE DE FRANCE
A BATTU
CELLE DE HOLLANDE
Navarre, Cuvilly et Bouffard sont
champions de France militaire
Une réunion de natation eut lieu
devant une assistance nombreuse, pro-
logue du match France-Belgique, au
stade nautique des Tourelles. Au pro-
Navarre (à gauche) et Cuvilly
gramme Hgurateat le championnat de
France militaire et le match France-
Hollande juniors (moins de vingt ans).
Résultats
Match France Hollande (200 mètres
brasse) 1. Cartonnet (France), 2' 55 4/S;
2. Schœbel (France) 3. Vanverkom (Hol-
lande) 4. Jongblcet (Hollande).
100 mètres nage libre. 1. Yandeplancke
(France), l' 5" 4/5 2. Van Oestrom Soede
(Hollande); 3. Roig (France); 4. Ingelhuyfa
(Hollande).
100 mètres nage sur le dos. 1. Nouai
(France), l' 16" 3/5 Van der Meer
(Hollande) 3. Faye (France) 4. Van de
Kamp (Hollande), l' 24".
Water polo Equipe de Hollande bat
équipe de France, 3 buts à 2. A la mi-
temps, la France menait par 2 buts à 2.
Classement du match France-Hollande
1. France, 27 points 2. Hollande, 21 points.
Championnat de France militaire.
100 mètres nage libre
Finale 1. Navarre (D. L M.), 1'9" 1/5;
2. CuviUy (sapeur-pompier). V 10" 3/5 3.
Jourde (SI- R. A. C.) 4. Rinaldt
R. A. M.) 5. Larminat R. A.) 6.
Balley <3« génie) 7. Aillaud R.A.M.).
Championnat de France militaire de sau-
vetage. 1. Cuvilly (sapeur-pompier). l'
13"; 2. Pollet R. 1.), 18" 3/5; 3. Ro-
zier (sapeur-pompier); 4. Meyer (182 R.
A. S.) 5. Polbord (Sapeur-pompier).
Championnat de plongeons. 1. Bouffard
R. I.), 79 points 2. Raulin (sapeur-
pompier), 64 points 3. Lepage (28, R. T.T.)
59 point 4. Gouriet (sapeur-pompier), 56
points 5. Humbert (18- Génie), 52 points;
6. Joanblanc R. L), 51 points.
Grand Prix des Jeunes (100 mètres
brasse). Jeunes gens 1. Wiedenbrauer
(A. S. Strasbourg), l' 24"; jeunes filles
1. Mlle Mézières (Libellules de Lyon), l'
47"; 2. Mlle Ogonowska (Pingouins de la
Marne), l' 47" 1/5.
100 mètres dos, jeunes filles. 1. Mlle
Motto (C. N. P.), l' 4" 3/5; jeunes gens
1. Court (S. C. U. F.). 2' 1/3.
100 mètres nage libre, jeunes filles.
1. Martineau (individuelle), l' 24" 2.
Delbord (C.N.P.) 3. Fleuret (C.N.P.)
4. Manières (Libellules de Lyon).
Jeunes gens. 1. Wiedebauer (A. S.
Strasbourg), -1" 18"; 2. Court (S.CU.F.),
l' 18" 3. Frère (S. N. Douai).
VANDEPLANCKE
S'EST CLASSE PREMIER
DANS LA TRAVERSEE DE DIEPPE
Le Club nautique Dieppois avait
organisé hier la traversée de Dieppe
à la nage, dotée de la coupe Delès. 19
partants participèrent à cette épreuve,
qui fut suivie par un nombreux public,
massé sur les quais du Pollet et de
l'avant-port. Vandeplancke junior, des
Enfants de Neptune, de Tourcoing,
avait, à mi-parcours, une avance que
le Rouennais Merci, malgré un bon
retour, ne .put lui reprendre.
Voici le classement de l'épreuve
L Vandeplancke, de Tourcoing. 35' 35"
2. Morel (Club Nautique Athlétique de
Rouen). 36' 26" 2/5 3. Gully (Amis de
l'Eau de Sotteville) 4. Grlesbach (Rouen):
5. Betton (Sotteville) 6. Guibert (Sotte-
ville) 7. Gouel (C. N. Dieppe et E. P. S.
de Dieppe) 8. Vandwalle (Rouen) 9. Pe-
tltflls (C. N. Dieppe et E. P. S.) 10. Lenoir
(indtviduel) 11. Tillaux (individuel) 12.
Batel (C. N. Dieppe) 13. Petit-Père, vété-
ran.
Voici le classement pour le challenge
Club Nautique Athlétique de Rouen et
Amis de l'Eau de Sottevllle, chacun 11 pts.
LA FETE NAUTIQUE
DU C. N. DE LA MARNE
La réunion organisée hier par le Cer-
cle des nageurs de la Marne, dans aon
bassin de Saint-Maurice, sous la prési-
dence de MM. Champion, maire de'
Maisons-Alfort Thirion, conseiller gé- j
néral, et Silly, inspecteur général de la
navigation, a obtenu un gros succès.
Les différentes épreuves figurant au
programme ont été gagnées par Le-
I fort, Courvizier, Dupain et Mlle Geor-
geon. Le challenge mis en compétition
fut attribué à l'U. S. des Métros.
UNE EPREUVE DE MARCHE
A SEVRES
Une épreuve de marche de 30 kilo-
mètres, organisée par les commerçants
et placée sous les auspices de t'Union
Française de Marche et du Petit Pari-
sien, s'est déroutée hier après-midi à
Sèvres. Le départ a été donné place du
Parc et l'arrivée a eu lieu devant la
mairie. Résultats
1 Belhomme (indépendant), en 2 IL 40
2. Vella (indépendant) 3. Guichard (Noi-
sy-le-Sec) 4. Scheff (Sèvres) 5. Verbet
CYCLISME. Le Circuit de Belgique.
le Circuit de Belgique réservé aux cou-
reurs professionnels a été disputé hier sur
un parcours de 450 kilomètres. Deschepper
en fut la vainqueur.
Paris-Cambrai. Epreuve organisée
opar le V. C. d'Arcuell-Cachan avec le con-
cours du Journal sur une distance de 190
kilomètres.
1. Deudon. en 4 h. 60; 2. Debruyckère
3. L. Robltaille; 4. Truc; 5. Ladron; 6. Du-
puy: 7. N. Robltaille: 8. Winsingue; 9. M.
Foucaux; 10. Chesneau, etc.
Le sultan du Maroc à Nancy
Nancy, 15 août (dép. Petit Parisien.)
C'est par une pluie battante que s'est
effectuée l'arrivée du sultan du Maroc
à Nancy. A 11 heures, le sultan, venant
de Strasbourg, est arrivé à Essey-lès-
Nancy, où Il a été reçu par M. Rollot,
préfet de Meurthe-et-Moselle, et le gé-
néral Mittelhauser, commandant le
corps. Tout le long du parcours, jus-
qu'à l'hôtel de ville, les honneurs
furent rendus par les troupes de la
garnison.
Devant l'hôtel de ville. de chaque
côté de la porte d'entrée, se tenaient
les drapeaux des 21' et régiments
d'aviation. Sous le porche était une
importante délégation du groupe dé-
partemental des anciens du Maroc, en-
tourant son drapeau et le vice-prési-
dent du groupe, le lieutenant de ré-
serve Pauly.
A 11 h. 20, la voiture blanche du sul-
tan s'arrête devant l'ancien palais du
roi Stanislas. Pendant que la musique
du R.l. exécute l'hymne chériflen et la
Marseillaise, M. Malval, maire, accueille
le sultan et l'introduit dans le salon de
l'hôtel de ville, orné de plantes vertes.
Là sont réunies de nombreuses per-
sonnalités. parmi lesquelles MM. Albert
Lebrun, président du Sénat; Amidleu du
Clos, député; Tourtel, vice-président et
Reitter, premier président de la cour
d'appel, etc. M. Malvai souhaite la bien-
venue au sultan.
Si Mammeri, chef adjoint du proto-
cole, au nom de son souverain, remercie
ensuite la population lorraine de son ac-
cueil cordial et rend hommage aux qua-
lités du grand Lorrain qu'est le maré-
chal Lyautey, dont le nom est vénéré
au Maroc.
Le public, massé sur la place et
attendant stoïquement sous la pluie qui
ne cesse de tomber, réclame le sultan
au balcon de l'hôtel de ville. Le souve-
rain accède à son désir. Dès qulll appa-
rait, une ovation lui est faite.
RETRAITE MUTUELLE
DES ANCIENS COMBATTANTS
ET VICTIMES DE LA GUERRE
La Retraite mutuelle des Ancien* Com-
battante, Veuves et Orphelin» de guerre.
constitue pour les Intéressés un privilège
pécuniaire considérable que la plupart
ignorent
Ils peuvent, en effet d'après les lois des
4 août 1923 et 30 décembre 1928, se cons-
tituer une retraite pouvant atteindre 6U00
francs, dans un délai exceptionnellement
réduit, avec subvention de l'Etat de
a 60 suivant leur Aga
Si l'on verse à capital aliéné, la retraite
est plus forte.
A capital réservé, lea cotisations sont. au
décès du sociétaire, Intégralement rem-
boursées à sa veuve ou à ses ayants drolL
Les Anciens Combattants titulaires de la
Carte du Combattant ou de la Médaille
interalliée 1914-1918. les Victimes de guerre
dont l'époux, le lits ou le père est mort
pour la France au cours de la guerre
ont droit il la retraite mutuelle
subventionnée.
Les titulaires de l'allocation du Combat-
tant au titre de ta guerre 1914-1918 peuvent
verser leur allocation & la Caisse Autonome
et améliorer ainsi largement leur retraite-
Ils peuvent, en afflliant leur femme et
leurs enfants à la Société familiale des
orphelins et familles de combattants, pré-
voir pour ceux-ci une pension de réversi-
bilité.
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atteints de hernie puissent bénéficier
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tuitement et franco par la poste, dis-
crètement empaqueté, aux personnes
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pas échapper cette offre, car il s'agit
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tube digestif estomac, foie, intestin.
Voici un exemple tout récent d'un
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sieurs années. Chaque repas était suivi
de douleurs violentes à l'estomac, par-
fois de vomissements pénibles. Son
état d'amaigrissement et de faiblesse
était des plus inquiétants et son som-
meil très mauvais.
Mais quel changement après sa cure
par les plantes Lisez cette lettre
29 juillet 193 t.
Au bout de dix jours, fai d'aborti
mieux dormi et mes souffrance» du
l'estomac se sont calmées.
Encouragé par cette amétioration
inespérée, fai suivi te traitement pen-
dant deux mois. J'ai alors commencé
manger de tout, sauf quelqwis meta
proscrits dans votre notice, et sans i-bs-
eentdr aucune géne.
Mais j'ai voulu attendre encore quel-
que tempa avant de vous écrire pour
me rendre compte si ies résultats
obtenus allaient persister. Je suis forcé
de me rendre d l'évidence à en jour,
je me sens complètement guéri.
Ch. DEsCAMPS, avenue de Frileuse
Le Bavre-Grainlle
Cette lettre montre qu'il ne faut
Jamais désespérer lorsqu'on souffre de
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41. Feuilleton du Petit Parisien,
JL'1É~O'l9Ï~M~Ë~
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MARCEL FRA6ER
XXXIX uuite)
Nocturne
Les yeux du vieillard parurent
s'éclaircir se axer dans une recherche
lointaine. II murmura, comme à lui-
même, pour aider sa pensée
Ma toi, c'est vrai \1 ne jouait pu
trop mal. il était même surprenant
pour son âge. sa mère lui avait appris.
car elle était merveilleusement must-
cienne. le me rappellerai toujours ce
Nocturne., qu'elle avait transposé. ce
chant de tristesse montant vers
l'Idéal
Ses paroles peu à peu expirèrent
dan? sa songerie. Le buste renversé
sur son fauteuil, la tête en arrière, les
yeux mi-clos, U s'Isolait dans un sous
venir. Cela lui arrivait bien rarement,
en présence de quelqu'un.
L'évocation se prépisa si fortement
ÇU'U lui sembla entendre l'air qui jadis.
pendant tant de soirées, offrait a son
Imagination, pourtant peu encline
au rêve, les ailes de ses harmonies-.
Mais c'étalt si loln. si loin. tant
d'années A ce moment-la..
Copyrlgnï~by~Mârcei"ragër~îÏBL Tri?
ductiou et reproduction interdit« en tous
paya.
Quelle étrange machine que notre
cerveau soupira-t-il, et sI merveil-
leuse n crée, il évoque, avec une
acuité, une précision. parfois effa-
rantes.. Pour avoir pensé quelques
minutes à ce Nocturne, void que le
l'entends. comme si c'était hier.. non,
maintenant. comme si un le Jouait
réellement à côté de moi.- Les vibra-
tions passent dans l'air, me frôlent.
Quelle étrange Illusion
Il se leva brusquement.
Non, non il ne faut pas se lals-
ser aller Autrement on se farcit la
tête de prodige, de surnaturel. on
tourne au dé._ Ah mais qu'est-ce
donc ?.- Cela me hante, me poursuit,
malgré moi Comme si cette musique
était réelle Cest insupportable.
deviendrals-je T«. Vous n'entendez rien
Faltier ?
Si. milord cent bien un Nocturne
de Chopin.
Mats la maison n'est pas hantée
Nullement Mais, croyant vous
être agréable, votre petite-fille s'est per-
mis de réveiller les argues endormies.
Quelle tdée ma..
Venez la voir, milord.
En effet de la pièce voisine, amples.
éoliennes, enveloppantes, s'épandaient
les résonances de l'orgue. Les sons.
développés. pénétrèrent en bouffées
vibrantes, lorsque Faltier ouvrit la
porte.
Au moment de la franchir, lord A1-
deen eut un sursaut et recula, en por-
tant la main à son front.
Cent stupide. voilà que J'ai
peur Tout cela m'a impressionné.
Il ne faut pas le dois conserver
l'esprit fort-
Il pénétra dans la salle de musique.
Devant les claviers, dirigeant les
registres, une Jeune femme blonds, en
robe de tulle vert pâle, longue et large».
Il s'arrêta, stupéfié. Cessant de jouer,
elle se retourna. Les yeux du vielllard
s'agrandirent, fixes, étranges comme
épouvantés.- Un appel s'étrangla dans
sa gorge c Solan._ ». Il étendit les
bras et s'abattit sur le tapis, avant que
Faltier eût pu le retenir
XL
Du danger des évocations
Un affolement général bouleversa la
villa. Du haut en bas ce n'étaient que
courses, appels, domestiques enfilant
leurs livrées dans l'escalier, descendant,
remontant Le téléphone convoquait
d'urgence les docteurs de Cannes, de
Nice, de Marseille, Le mécanicien allait
quérir en hâte et de force le pharma-
cien le plus proche.
On avait porté dans sa chambre le
vieillard sans connaissance on le
frictionnait Mrs Monique, perdant la
tête, lui faisait successivement respirer
tous les flacons qu'elle trouvait.
Féitela, en robe du soir, éclatante,
rentra du casino avec Gélin. triom-
phante d'avoir paradé au premier gala
fleuri de la saison, portant une bannière
d'honneur. Elle s'écria, en reconnais-
sant Chrtstiane, sous l'ajustement
rococo de sa grand'mère
Qu'est-ce oue c'est que cette mas-
carade ?
Les gens de service, arrêtés dans
leur émoi par cette résurrection Im-
prévue de 1885, avaient souri la
contrainte ancillaire masquait sous un
empressement compassé leur gogue-
nardise vengeresse
liens le vieux avait des manies
cachées
Christiane se sentait perdue de confu-
sion, sous l'ironie générale qu'elle ne
comprenait pas complètement, mâle
percevait, avec révolte et Impuissance.
Faltler dut l'entraîner, la reconduire
dans la chambre de Monique puis la
laisser, pour revenir auprès de air
George.
Celui-ci avait un instant rouvert les
yeux il s'était redressé à demi,
effrayé, en constatant que Oélln don-
nait des ordres, parlant déjà en maitre.
Allez. allex-voue-pn je ne veux
plus vous voir chez moi. Vous êtes un
bandit. un assassin.
Et il était retombé dans une nou-
velle syncope.
La confusion fut extrême. n y avait
dans la chambre trop de monde, d'agi-
tation, de curiosité. Chacun s'affairait,
donnait son avis. Les commentaires
couraient les vestibules, les escaliers,
jusqu'à l'office, jusqu'aux logea des
portiers, des jardiniers. Les gens qui
n'étaient pas du service intérieur
achevaient de s'habiller sur le perron.
On racontait que le « chimpanzé >
entrait en agonie certains affirmaient
qu'il était déjà mort; que son fils et
sa bru le cachaient, afin d'avoir le
temps de dissimuler l'argent et les
bijoux les riches s'arrangeaient tou-
jours pour frustrer le ffac
D'autres regrettaient déjà la place
tranquille et bien payée qu'il allaient
perdre, sans doute Des valets se
demandaient si leurs collègues n'iraient
pas subtiliser quelques pièces d'argen-
terie ou l'orfèvrerie dans ce désarroi
et s'ils ne devaient pas en faire autant,
puisque, de toute façon, on les soup-
çonnerait
Deux médecins arrivèrent, Grent
évacuer la chambre et procédèrent aux
soins urgents, en diagnostiquant une
congestion cérébrale.
Varmond. le docteur attitré, vint à
son tour. il déclara qu'il passerait la
nuit auprès de son client. Mrs Monique
tint absolument à 1 assistez en attendant
la garde qu'il convoqua par téléphone.
Elle ne voulait à aucun prix que
Félicia, qui s'était proposée, restât dans
la chambre. Cette dernière n'insista
point la présence de sa fille auprès
du vieillard, secrètement et dans un
tel accoutrement, l'intriguait et l'In-
quiétait. Elle devait se concerter avec
Gélin.
Hubert put enfin remonter auprès de
Christiane. Il était désespéré de cette
catastrophe dont, si involontairement.
il était la cause
Il avait pensé porter un coup décisif
dans l'esprit de lord Aldeen. par ce
rappel du passé, cette évocation de sa
première épouse, la mère de Gérald.
Vêtue comme elle l'était, au même âge,
la ressemblance de Chrtstiane a'impo-
sait si indiscutable qu'elle ne permet-
trait plus à son grand-père de nier, de
douter qu'elle fût réellement de sa
race, de son sang Le rappel sur for
gue de l'air favori de jadis, en prépa-
rant cette certitude, la compléterait
Gélin serait démasqué, chassé, sans
que le véritable Gérald, si fragile, eût
à compromettre sa guérison par une
confrontation pénible et dangereuse
pour ses jours.
Et le résultat tournait à l'inverse de
celui escompté Pouvait-il prévoir,
hélas. la conséquence foudroyante de
sa mise en scène trop habile ? Ce cer
veau qu'il croyait si placide, si pondéré,
si fort. n'avait pas supporté la résur-
rection d'un souvenir
Avait-il cru à une hallucination, ou
une apparition, un de ces phénomènes
de télépathie qu'il avait toujours rail-
lés ?
Le choc avait été d instantané qu'il
demeurait Impossible d'en Interpréter
la cause.
Le docteur venait de dire qu'à son
âge le vieillard ne s'en remettrait
point
SU succombait ? S'il reprenait con-
naissance sans retrouver sa raison
Félicia. Gélin en profiteraient, en abu-
seraient.
Pour tout le monde hormis Moni-
que. et, naturellement, Christiane et
lui-même pour tous les autres, ce
forban passait pour le fils de lord
Aldeen. donc. en cas de décès, son
héritier
Comment Imposer subitement le
véritable ? Quel crédit accorderait-on
à la revendication Impromptue de cet
infirme, cet Indigent qui ne possédait
même plus son etat civil, ni te droit de
porter son nom, et qui. de plus, ne
pouvait point paraitre ?. Partout,
n'avait-on pas réfute. rallié ses pré-
tentions, les mettant sur le compte de
la boisson ou du déraisonnement ?
Quel* témoignages pour lui ? Unique-
ment celui de -a fille Contre lui sa
femme, et tous. et la reconnaissance
publique, officielle, de celui qui, sous la
protection de son nom, son identité
volés, lui en rendrait si difficile la
revendication et le chassait non seule-
ment de sa place, de ses biens. mais
de sa propre personnalité!
Situation extraordinaire, fantastique.
qui, privée de l'affirmation de lord
Aldeen, se heurterait toutes les hos-
ülités. à tous les sceptlcismea
Il faudrait plaider, prouver. Cela dure-
rait des mois, un an. peut-être plus
et, pendant ce temps, les deux criminels
seraient les maitres. les possesseurs.-
Sans évoquer le Colonel Chabrrt,
Hubert se rappelait déux cas qul, dans
les chroniques judiciaires, J'avaient
frappé. Une femme divorcée avait été
inscrite à sa mairie comme décédée,
par suite d'une confusion avec la pre-
mière épouse de son mari dès lors,
non seulement on lui avait refusé le
paiement de sa pension on lui décla-
rait à elle-même qu'elle était morte
mais elle avait été privée de tous ses
droits à ses protestations, on répon-
dait qu'il fallait un jugement pour les
lui rendre mais, étant dénuée de res-
sources, elle ne pouvait pas avancer leu
frais de procédure.
Plus anciennement, un soldat, disparu
pendant la guerre et porté comme mort
mais, en réalité, prisonnier comme
l'avait été Gérald avait trouvé, à son
retour en France,- sa maison et ses
biens en la possession de ses héritier«,
des cousins Il avait dû plaider, at.
tendre que le tribunal voulût bien l'au.
toriser d exister, à être légalement
c lui ».“
Alors ? Gérald, dont la personnalité se
trouvait plus que supprimée puisqu'elle
était représentée par un autre, ce serait
plus que la réalité de son existence
qu'on lui contesterait ce serait la pos-
sibilité même de cette existence.
Il fallait donc la faire proclamer lm.
médiatement par lord Aldeen
coûte, amener M. de Valonnes à la villa,
l'y Installer. Faltier ferait venir une
infirmière, prierait le docteur de Nice de
rester près de lui s'il le fallait. Mais il
était Indispensable qu'il fût là, dans la
maison. Tout de même, devant lui. Fé-
licla n'oserait plus.-
En hâte, Hubert prévint le mécani-
cien de le conduire aussitôt à Fréjus.
et il entraina avec lui Christiane, bou-
leversée. honteuse encore et ahurie par
le vertige de cette fantasmagorie dou.
loureuse et déconcertante. Ut suivre.)
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