Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1931-08-15
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 15 août 1931 15 août 1931
Description : 1931/08/15 (Numéro 19891). 1931/08/15 (Numéro 19891).
Description : Note : Dernière éd. de Paris. Note : Dernière éd. de Paris.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/11/2008
TEMPS PROBABLE:
BEtilON PARISIENNE. Fête de VAs-
«omption modérément pluvieuse, par temps
nuageux, avec éclaircies et quelques aver-
ses à caractère orageux. Vent d'omst à
nord-ouest modéré. Mëmp température, nn
peu plus fraiche, le 16. Nuit, jour,
EN FRANCE. Même temps sur tonte
la France que sur la région parisienne.
SOLEIL Lever. 5 h. 42 foucher. 20 h. 7.
LPXE Prem. quartier le 20; pleine le
25 cent. @! LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DU MONDE ENTIER ;|
f 5S« A» H BB. Ko
I 15
AOUT
| ASSOMPTION
LE VISAGE 17 9 A
DIVERS
DE LA FRANCE V
PAR MAURICE PRAX
CLERMONT FERRAND
t.a place de .lande, à Clernmat-Ferrand
\est la capitale de r Auvergne.
C'est une capitale de l'Histoire.
Elle était capitale sous la domi-
nation mérovingienne, quand elle
avait pour gouverneur le regrettable
sénateur Arcadius, qui a laissé les
plus tristes souvenirs.
Elle était capitale en 1358, quand
les Etats s'y assemblèrent afin de
voter des crédits et des armements
pour déloger messieurs les Anglais
qui occupaient plusieurs villes d'Ar-
vernie. (Messieurs les Anglais
s'étaient installés aussi sans invi-
tation dans de nombreux châ-
teaux. A leurs moments perdus, ils
pillaient la Limagne et détroussaient
les pauvres Arvernes.)
Elle fut capitale en 1665 après
de vifs démêlés avec la ville de
Riom, sa voisine quand elle devint
le siège des Grands Jours d'Auver-
gne, illustrés par Fléchier, prêtre,
prédicateur, précepteur et, si l'on
veut, reporter, envoyé spécial de
M. de Caumartin.
Clermont-Ferrand doit sans doute
à son histoire, si ancienne, si grande,
si sévère, ce je ne sais quoi de
recueilli et de hautain qui fait à la
fois sa noblesse et sa réserve. Car
c'est une ville noble mais qui ne se
livre pas. C'est une ville fière qui
ne cherche pas à retenir les passants
étourdis. Des industries puissantes,
populeuses se sont établies dans
ces faubourgs. Des sirènes ont mugi.
Des camions pesants ont dévalé par
ses rues. Des cheminées d'usines ont
percé son ciel secret. Des hommes
de tous les pays, de toutes les races,
des blancs, des jaunes, des noirs
sont venus gagner leur pain à l'om-
bre de sa cathédrale. Mais Clermont-
Ferrand a gardé son caractère un
peu distant, un peu fermé.
Ses autos qui sont innombra-
bles l'Auvergne aime le progrès
et sait toujours profiter du progrès
ses taxis, qui sont assez nom-
breux, ses tramways, qui sont assez
vieillots, font véritablement un bruit
assourdissant. Place de Jaude. le
vacarme est ahurissant, la moindre
six-chevaux usant et abusant du
klaxon dans des conditions inimagi-
nables. Et pourtant Clermont-Fer-
rand demeure une ville silencieuse.
C'est là le plus déconcertant et le
plus émouvant des phénomènes. Le
vieux silence des siècles résiste, dans
Clermont, à la cacophonie des temps
modernes. Le silence y est encore
plus fort que le bruit. Le passé y
est encore plus vivant que le pré-
sent.
La lave de Volvic une sorte
de granit rude et sombre a donné
au cœur de Clermont une coloration
sans éclat, qui reste grise sous le
ciel bleu et qui, sous la pluie, devient
ténébreuse. Notre-Dame, la cathé-
drale, dont la beauté est pathétique
et austère, fait songer à une robe
de dentelle qui serait taillée dans
une étoffe de deuil. J'aime, je l'avoue,
cette obscure cathédrale, pleine,
dirait-on, de pensées. La lumière fil-
trée par ses verrières y est d'une
douceur, d'une mélancolie, d'une fra-
gilité poignantes. On voudrait être
dévot pour prier là, dans la quié-
tude de l'ombre et du mystère. Les
dévotions doivent y être exaltées et
aiguës. C'est une cathédrale pour se
mettre à genoux et pour faire péni-
tence.
Notre-Dame, avec ses deux flèches
acérées, commande la ville, l'an-
cienne ville et ses anciennes rues
dont la plus grande, au temps de
Fléchier, avait « juste la mesure
d'un carrosse ». Rues marchandes,
rues vivantes, rue familières. On dit
que l'Auvergnat est économe et ce
n'est peut-être pas tout à fait un
faux bruit. L'Auvergnat, pourtant,
est bon acheteur. il faut bien qu'il
achète, et qu'il achète beaucoup pour
que vivent tant d'Auvergnats qui
sont marchands et qui, de père en
fils, tiennent boutique dans Cler-
mont. Beaucoup de ces boutiques
sont restées fidèlement vieillotes, à
côté des grands magasins luxueux
et modernes. Il y a des petits cré-
miers, des petits bouchers, des
petits merciers, des petits charcu-
tiers dont les petites boutiques
datent de deux siècles. Mais il ne
faudrait pas aller croire que la
situation de ces « petits mar-
chands soit elle-même petite. Elle
est souvent fort grosse. Et dans les
familles de ces « petits » boutiquiers
on trouve des docteurs en droit, des
généraux, de hauts magistrats, des
sénateurs, des médecins fameux.
M-Ti= o''fin" • ̃> dp la famille
toujours resté pour continuer le
négoce, pour que la petite boutique
ne meure. Il y a là une belle tradi-
tion, une fière continuité dans
l'effort.
Notre commerce, voyez-vous,
chands » (fort riche), c'est un peu
notre foyer.
Ça, c'est un mot d'Auvergne.
Clermont a ses petites rues bavar-
des, travailleuses, cordiales. Elle a
même et tout près de la cathé-
drale, ce qui est un hasard irrespec-
tueux sa méchante rue, une éton-
nante et sordide méchante rue de
grand port, une « rue de la joie »
qui ne déparerait pas certain quar-
tier de Toulon. Clermont s'enorgueil-
lit de son église de Notre-Dame du
Port, qui est un saisissant tcésor
roman. Clermont, au coin de la rue
des Chaussetiers, montre la vieille
maison où naquit Pascal. A côté de
cette maison, qui doit à la mémoire
de Pascal toute son illustration, il
y a la maison de Savaron, qui vaut
d'être lentement admirée. Jean Sava-
ron, président du tiers aux Etats
de 1614, écrivait « Clairmont
paroitra toujours Clairmont, haute-
ment élevé, portant sur son cou-
peau et sur ses flancs la ville capi-
tale de l'Auvergne. »
(La suite à la dfiuxiemts page.)
LES BONS VINS DE FRANCE
M. MARIO
ROUSTAN
ministre de l'Ins-
truction publique
et des Beaux-Arts,
que a adressé, en
faveur des vins de
France, une belle
circulaire aux ins-
tituteurs et aux
professeurs des s
divers ordres d'en-
seignement.
On trouvera cette
lettre circulaire en
deuxième page.
LE PONT DU JS AQUT
PARIS A LA CAMPAGNE
ET LA CAMPAGNE A PARIS
De nombreux départi et de non moins
nombreuses arrivées ont eu lieu hier
dans les gares
En dépit du temps incertain et des
prédictions moroses des météorologis-
tes, il y a eu, hier, beaucoup de départe
pour le pont du 15 août, un tout petit
pont, d'ailleurs deux jours seulement.
En auto ou en chemin de fer, des
voyageurs intrépides se sont élancés
vers des banlieues agrestes ou vers des
stations maritimes. Le Nord et l'Ouest,
qui possèdent les plages les plus pro-
ches, furent les réseaux de rails ou de
routes les plus fréquentés par les par-
tants.
A Saint-Lazare, à Montpa.rnasse, aux
Invalides, comme à la gare du Nord,
l'on dut doubler, et même tripler cer-
tains trains, dans la soirée surtout,
pour pouvoir transporter tous les Pari-
siens avides d'air pur et peut-être
de soleil.
A la gare d'Orsay, au P.-L.-M., à
l'Est, l'affluence, pour être moins con-
sidérable, fut encore très grande.
Mais partout,,il y eut presque autant
d'arrivées que de départs. Si Paris s'en
va à la campagne, la campagne s'en
vient à Paris. Des multitudes de voya-
geurs ont débarqué, durant toute la
journée d'hier, dans toutes les gares.
L'Exposition coloniale, attraction puis-
sante, a réalisé ce miracle de faire que
Paris ne sera pas vide, en ce jour de
15 août.
Le voyage à Berlin
des ministres français
est ajourné
aprèslasessjondelaS.Dl
Sea médecins recommandent, en
effet, à M. Briand le repos le
plus complet jusqu'au 31 août,
date où doivent commencer les
travaax de Genève
Nous avons dit hier l'empressement
et la cordialité avec lesquels le pré-
sident du Conseil, M. Pierre Laval,
avait reçu et accepté l'invitation offi-
cieUe que le gouvernement allemand
} lui avait fait transmettre jeudi par
son ambassadeur à Paris, M. von
I Hoesch, mais l'impossibilité où il
s'était trouvé, en raison de l'absence
de M. Aristide Briand, de donner une
réponse ferme en ce qui concerne la
date de cette visite à Berlin.
Le chancelier Bruning, on le sait,
eût été heureux qu'elle fût fixée aux
26 et 27 août, et M. Laval, dans son
désir d'être agréable à ses hôtes, y eût
volontiers consenti. Mais le ministre
des Affaires étrangères, en dépit de
l'amélioration rapide qui s'est pro-
duite dans son état. serait-il en mesure
d'entreprendre à cette époque le
double voyage Paris-Berlin et retour,
puis, à vingt-quatre heures d'inter-
valle, celui de Paris à Genève ? Le
président du Conseil n'avait pu l'affir-
mer.
Il ne faut pas oublier, en effet, que
ce ne sont pas là des déplacements
qu'on effectue comme on va en vil-
légiature. Les conversations que sont
susceptibles d'avoir les chefs de gnu-
vernement et les ministres des
Affaires. étrangères de deux pays
comme la France et l'Allemagne ne
sont pas de celles qu'on engage sans
une préparation minutieuse, il est
!bien évident que, pour pouvoir partir
le mardi 25 août, M. Briand aurait dû
quitter Cocherêl et regagner le Quai
d'Orsay au plus tard le 23. N'était-ce
pas là risquer de compromettre les
indiscutables progrès que nous enre-
gistrions au début de la semaine, avec
tant de plaisir, que de le contraindre
à interrompre dans neuf jours, au
maximum, une cure de repos dont il
n'avait pas caché à MM. Bruning et
Curtius eux-mêmes, à la tin de la
conférence de Londres, qu'il avait le
plus grand besoin ? C'est ce que
paraissent avoir estimé les médecins
qui donnent leurs soins a l'éminent
homme d'fcitat, notamment ce protes-
seur Vaquez.
Dans la matinée d'hier. M. Pierre
j Laval qui, dès jeudi, aussitôt après la
réception de l'invitation allemande,
s'était mis en rapport avec son col-
| lègue, à Cocherel, a communiqué
nouveau avec lui auprès de qui
s'était d'ailleurs rendu M. Philippe
Berthelot afin de connaître l'avis des
praticiens. Cet avis a été formel. Ils
j ont estimé comme nous le laissons
lentendre plus haut que le ministre
des Affaires étrangères compromet-
trait la rapide et notable amélioration
constatée depuis deux semaines s'il
s'imposait encore, à la veille de son
1 départ pour Genève, la fatigue d'un
royage aussi long et précipité que
celui de Berlin. Ils lui ont même
recommandé au contraire le repos le
plus complet jusqu'à l'ouverture des
travaux de la S. D. N., qui commen-
cent exactement le lundi 31 août.
Il devenait bien difficile, dans ces
conditions, de ne pas ajourner la visite
projetée aux ministres du Reich. C'est
la solution qu'a immédiatement envi-
-êe M. Pierre Laval, à qui la pré-
f-n; A ses côtés de celui qui fut le
grand artisan du rapprochement
franco-allemand a toujours paru indis-
pensable. C'est celle qu'a annon-
cée, en fin de journée, un communi-
qué officiel, lorsque te président du
Conseil eut vu M. von Hœsch et eut
transmis personnellement par télé-
phone au chancelier du Reich ses re-
grets de ne pouvoir être son hôte à la
fin du mois, avec M. Briand, comme
ils l'eussent, l'un et l'autre, sincère-
ment souhaité, et son désir de repren-
dre le plus tôt possible les conversa-
tions engagées à Paris le mois dernier.
Cet ajournement ne devrait en raison
des motifs qui le rendent nécessaire,
provoquer de déception dans les mi-
lieux officiels et politiques allemands.
Un fait essentiel demeure la visite
aura lieu à la fin de septembre ou au
commencement d'octobre et, le désir
de lui faire donner te maximum de
résultats étant égal le part et d'autre,
peut-être alors se félicitera-t-on d'un
retard qui, tout imprévu qu'il soit,
aura permis de rendre les conversa-
tions plus profitables encore pour les
deux pays.
Albert JnuJEN.
(On trouvera A la troisième page le
communiqué officiel de la présidence
du Conseil.)
L'EXPLOSION DE VILLEURBANNE
A FAIT 10 MORTS ET 15 BLESSÉS;
OU d'un attentat ?
Les enquêteurs semblent admettre qu'une main criminelle
a fait sauter l'immeuble
Au centre l'einplacentent un se trouvait l'immeuble détruit par une explosion, rue
€3harles;L.j'onnet. On voit le numéro 9a dont le mur mitoyen a ccdé, et, à droite, le
numéro 87 e*partie détruit
'Le Petit Parisien. dans ses der- présent à la mémoire le souvenir tra-
nières éditimm, a 'relaté, -hier, la itou- gique de la catastrophe ;de, Fourvière
velle de l'effondrement, à la suite au cours de laquelle, neuf mois .plus
d'une mystérieuse explosion, ,d'un tôt, jour pojir jour, dix-neuf pompiers
immeuble situé 95. rue Charles-Lyon- | et quatre gardiens-de la "paix avaient
net, à Villeurbanne. Cjet accident été ensevelis en recherchant les bles-
s'est produit 1 h. 45, du sés -'pris sous éboulement.' Aussi,
alors que tou,s les locataires dor- j comme rue Charles-Lyonnet. on était
niaient, ce qui explique le chiffre 1 convaincu à 4 heures du matin que,
élevé des victimes qui, aux dernières isous !es décombres, il ne restait plus
nouvelles, était de dix morts et de unhçmme vivant. le commandant Rou-
qiftnie blessée. gnot retira ses nommes que menaçaient
Voici sur cette catastrophe des des murs, profondément fissurés restés
détails complémentaires debout.
Lyoïï, ai août (dép. -Petit -Parisien.) les travaux furent poursuivis cerna-
Le travail des pompiers, s'est arrêté tin dès le lever du jour par.djfts _ou-
je vous téléphonais les derniers détaSls travaux d'étayage pour consolider les.
sur les secours donnés au* victimes, murs dangereux; ̃
Le cdmmanclant; Rougnbt- avait encore {La suite A/la troisième. piffféi)
Les crwx-ie Flistricftoi
MM.d'Arsonval.Bour- MSI. Conrteanlt, Mac MM. lo duc de L» MM. Lambert, M. Bo-
get Frlant, Valéry. Orlan. Hichelet, Mon- Force. Brnnel, Bons- land,Peyronnet,Mar-
Mgr Bandrillart, M1"" ceaux, Latzarus, M»» sac, Delteil. Miliès, tial, Normand- X»'
Croiza Barretta Il'- B. Gérard Colette ïver
(On trouvera & la. quatriime page la' promotion, complète.)
L'abondance des matières nous
oblige à remettre à demain la suite
l'enquête
de Marc CHADOURNE
LES BOUILLONNEMENTS
DE LA JEUNE CHINE
e et' la suite de l'enquête
d'André SALMON
EN VISITE CHEZ LES VOYANTES
HIER AU PARC MONTSOURIS. LES ENFANTS ONT BIEN RI.
Rier, au théâtre GulffnoUa du parc Montïourli. nue matinée récréative était offerte aux tnfante dn centre d'hébergement
dn boulevard Jonrdan et de la Maison maternelle (fondation L omit)* Kopp). Cette représentation obtint le plus vif succès il
n'«t pour alun convaincre que de regarder aux notre cliché les visages radieux des jeunes spectateurs
A Annarbor, dans le Michigan,
la foule, voulait lyncher
trois condamnés
La police a dû faire usage de gaz
lacrymogènes
Londres, 14 août (dép. Petit -Parisien.)
La prison de, Annarbor, dans .l'Etat
de Michigan, a été la nuit dernière le
théâtre d'une des plus formidables
émeutes que la police américaine ait
eu à réprimer depuis de nombreusee
années.
Trois hommes venaient d'être con-
damnés aux travaux forcés à perpé-
tuité pour l'assassinat de deux jeunes
gens et de deux jeunes filles qui rêve- j
naient un soir du bal et qu'ils surpri-
rent sur une route solitaire. Le jury
ne, pouvait leur infliger de peine plus
sévère, la peine de mort ayant été
supprimée dans l'Etat de Michigan.
Dès que le jugement fut connu hier
soir dans la ville, plusieurs milliers de
personnes se précipitèrent vers la pri-
son et essayèrent de se saisir des pri- j
i sonnffers pour les lyncher. En quelques
minutes, une foule hurlante était mas-
sée devant les murs du pénitencier
dont siège commença aussitôt.
A la requête du shérif. la troupe dut
prêter main-forte à la police et la ba-
taille se poursuivit durant toute la nuit
avec une violence Inouïe cinq fois de
suite, les manifestants, qui avaient
réussi à pénétrer dans la prison, s'em-
parèrent des condamnés, et cinq fois
de suite policiers et soldats parvinrent
à arracher ceux-ci à la foule.
A plusieurs reprises, les agents du-
rent lancer sur la foule des bombes
lacrymogènes et ce n'est que ce matin,
après de longues heures de lutte, que
les autorités purent demeurer maîtres-
ses.du champ de bataille.
j Un crime horrible à Dugny
Un négociant en charbon
lavait étranglé sa femme
et Jeté le cadavre
dans le puits de la maison
Craignant que la police ne
découvre son crime, il décide de
se suicider avec sa maîtresse
ON LES TROUVE TOUS DEUX
ASPHYXIES DANS LEUR CHAMBRE
Le mari meurtrier avait suc-
combé l'état de la femme est
très grave
Un horrible crime a été découvert,'
l'autre nuit, à Dugny. Coupable d'avoir
tué sa femme, dont il avait signalé,
le 6 courant, la disparition, un négo-
ciant en charbon, M. Victor Falentin,
| âgé de quarante-neuf ans, établi 17, rue
Etienne-Blanc, s'est asphyxié à l'aide
d'un réchaud à charbon de bois en
cherchant à entraîner dans la mort son
amie. qui avait été son employée, Mme
Marcelle Giquel, de vingt ans sa ca-
dette. Cette dernière, qui respirait en-
core, a été transportée, dans un état
désespéré, à l'hôpital Tenon.
Falentin a laissé plusieurs lettres,
dans lesquelles il a avoué avoir jeté
sa femme, le soir même de sa préten-
due disparition, dans un puits qui «e
trouve dans l'établissement même, au
milieu de la cour du chantier. Et, en
effet, l'exploration de ce puits com-
mencée à 8 heures du maton s'est ter-
minée à 15 h. 45 par lacadavre.
Dugny est une curieuse petite ville
en pleine période de croissance. Sur
son territoire se trouve la presque
totalité des terrains d'aviation du
Bourget. A côté des édifices publics
mairie, dispensaire, poste, qui sont le
dernier cri du modernisme, elle a con-
servé certaines rues tortueuses, mal
pavées et bordées de murs gris qui
rappellent qu'elle n'était, avant la
guerre, qu'un modeste bourg habite par
des cultivateurs et des maraîchers.
La rue Etienne-Blanc a' garde l'as-
pect triste d'une ruelle de campagne.
Au numéro 17 s'ouvre une grande
poKe cochére,. peinte en gris. qui fut
celle d'une ferme, sur. laquelle on lit
Chantier de la Mairie. Bois et Char-
bons; Transports et déménagements,
V. Falentin. >
C'est là qu'il y a près de trois ans
est venu s'installer Victor' Falentin.
'Les hangars de l'ancien établissement
de culture étaient remplis de paquets
de charbon de bois, de bûchettes. Il y
avait des tas de charbon, de boulets,
de poussier, trois gros camions, des
cribles. Plusieurs femmes, occupées
tout le jour à fabriquer des sacs. que
dés employés remplissaient, témoi-
gnaient de l'importance de la maison.
Né le 31 août 1883 à Neuilly-sur-
Marne, en Seine-et-Oise, où ses pa-
rents possèdent un immeuble, proprié-
taire lui-même d'une maison à Saint-
Denis, Falentin avait été pendant de
longues années établi crémier rue de
Belleville, à Paris.
Il s'était marié avec une demoiselle
Maigret, appartenant à une excellente
famille. et de cette union était née la
petite Fernande, aujourd'hui âgée de
douze ans, très grande et fort intelli-
gente.
Lorsqu'il devint veuf, Falentin ven-
ï dit son fond* et entra comme repré-
sentant chez un marchand de charbon
de Saint-Oùen.
Ayant réussi A se faire une belle
j clientèle, il songea à s'établir à nouveau
et offrit à son patron de lui acheter
sa maison mais les pourparlers
n'aboutirent pas et peu après il ouvrit,
le chantier de la rue Etienne-Blanc, à
Dugny.
Entre temps, il y a cinq ans, il avait
épousé sa bonne, Mireille Michel, alors
âgée de vingt-trois ans.
Au dire de tous, la jeune femme
était travailleuse, sérieuse et douce
elle avait une sincère affection pour
Fernande, qui l'appelait gentiment
« petite mère s.
Mme Falentin s'occupait très acti-
vement des affaires, soit qu'elle aillât
en tournée dans une camionnette
«̃ faire la chine v, c'est-à-dire vendre
de porte en porte du charbon de bois
et des bûchettes dans les comnqNnes
environnantes, soit qu'elle effectuât
les grosses livraisons avec son mart.
Falentin avait- gardé d'étroites re-
lations à Saint-Ouen et dans Paris
avec les clients de son ancien patron,
et c'est avec eux qu'il travaillait pres-
que exclusivement.
C'est également dans le chantier de
Saint-Ouen, où elle était employée à
la confection des sacs, qu'il avait fait
la connaissance de Marcelle Giquel,
qu'il prit ensuite à son service. Elle
devint sa maîtresse
et c'es,t pour elle
qu'il devait com-
mettre cet horrible
crime.
i De mœurs très lé-
gères, cette femme,
abandonnant son
mari et ayant placé
cinq de ses six en-
fants à l'Assistance
publique, était ve-
nue demeurer chez
1 sa mère, 19, rue
I Guynemer, à Du-
| gny, juste derrière
le chantier de la
mairie.
Il y a quatre
mois environ, Mme
Falentin apprit que
son mari entrete- Teissèdre
I nait de coupables relations avec la
femme Giquel et cela, depuis plusieurs
années. Elle exigea le renvoi immédiat
de la confectionneuse de sacs.
Falentin dut obéir mais il n'aban-
donna pas sa maîtresse, qu'il continua
à voir chaque jour et qu'il s'arrangeait
pour emmener avec lui en tournée
chaque fois qu'il le pouvait.
A partir de ce moment le caractère
de Falentin changea il fit des scènes
à sa femme, mais dans l'intimité. en
ayant bien soin d'éviter d'être entendu
des voisins.
Ceux-ci d'ailleurs, il ne l'ignorait
pas. jugeaient sévèrement sa conduite,
et plaignaient sincèrement la jeune
Falontin rt sa frmrm* à l'époque
dp lfur ingriagR
femme qui avait su gagner la sympa-
thie de tous.
On savait que le négociant n'était ni
méchant ni brutal. On le croyait
incapable de frapper sa femme et en-
core bien moins de la tuer.
Mais, maintenant que Ifs langues
commencent à se délier, on a appris
qu'il l'aurait poursuivie une fois avec
une fourche et qu'il J'aurait menacée
à plusieurs reprises de l'étrangler.
Falentin, était, un sournois qui ca-
chait admirablement son jeu.
Falentin. a assassiné sa femme
II y, a des crimes parfois 'inélucta-
bles. Celui de Falentin, encore qu'il
dépasse 'nombre d'autres en horreur
n'est .pas de, ceux dont on a pu, -dire
dans son entourage or. Cela devait
arriver. > Mais le jeuçll 6 août. dès'
que la soudaine disparition de .Mme
Falentin fut connue, il y eut. 'dàpk,,
Dugny, une sourde rumeur < ̃ Le mar-
chand de charbon a assassine sa
Et, sous le manteau, on« S'il l'a assassinée, ce ne peut être
qu'à l'instigation de l'au2re, car.lui, il
n'est pas un mauvais bonhomme, ii
n'est pas méchant. il ne boit pas. >
Les voisins s'inquiétèrent et prévïn-
rent les agents. Le poste de police est
situé à 'la mairie, à 50 mètres-de la.
M. Luce, commissaire par intérim, fut
mis au courant et chargea l'inspecteur
Teissèdrc d'enquêter .<ïtr fa disparitjon
Marcelle Giquel
de Mme Falentin. Le premier soin du
policier fut de recueillir tes déclara-
tions du mari. Avec assurance, le mar-
chand de charbon affirma que sa
femme était bien partie volontairement
le 5 août au soir et qu'elle avait
emporté dix billets de 1.000 francs. Il
donna son signalement, y ajouta une
photographie et indiqua les vêtements
qu'à son départ portait Mme Falentin.
Il ne paraissait nullement inquiet et
laissa entendre qu'elle devait être
allée rejoindre, quelque amant. L'ins-
pecteur enregistra les déclarations du
négociant. Et le hasard voulut qu'il ne
put entendre la petite Fernande, qui
jouait dans le voisinage avec des fil-
lettes de son âge. Les voisins ne pu-
rent que 'lui confirmer leurs doutes et
lui donnèrent. cependant, quelques
renseignements qui ne manquaient pas
d'importance. Le mercredi 5 août Fa-
lentin était rentré vers 20 heures.avec
sa femme. Ils étaient ailes- tous deux
faire une importante livraison de char-
bon rue, de l'Ourcq. Une. heure plus
tard, le négociant était sorti et s'était
rendu chez Marcelle Giquel. <• Tu peux
venir maintenant, -> ,lui avait-il dit.
Puis il l'avait emmenée. Et Marcello
Giquel s'était installée définitivement,
semble-t-il, chez le négociant en char-
bon. Le lendemain matin elle avait
lavé, à grande eau, la chambre à cou-
cher et la cuisine.
Toby, toutou chéri.
ou la joie du sacrifice
1.000 francs? Vous réclamez à mon-
sieur 1.000 francs parée que son chien
a mordu le vôtrc ? La somme est Eortc
dit le juge.
Dois-je vous dire que nous sommes à
l'audience de la justice de pair ?
Et Mme Chose, ainsi interpellée, répond
de sa voix la plus apitoyée et la plus
douce
Certainement, monsieur le Juge,. je de-
mande que M. Machin soit condamné à
me payer 1.000 francs de dommages-inté-
rêts pour le préjudice qu'il m'a cause en
laissant son chien vagabonder sans mu-
selière dans la rue, attaquer le mien que
je tenais en laisse. ,tout à fait inoffensif,
et le mordre cruellement.
Tout de même. 1 .000 franes!
Songez. monsieur le Juge Mon chien
est -un. chien de race, un scotch-fox basset à
poil rude, qui a un pedigree. C'est un
chien dc. luxe qui vaut cher. C'est sans
doute pour cette raison q"c le chien de
monsieur, un affreux gros chien noir, un
BEtilON PARISIENNE. Fête de VAs-
«omption modérément pluvieuse, par temps
nuageux, avec éclaircies et quelques aver-
ses à caractère orageux. Vent d'omst à
nord-ouest modéré. Mëmp température, nn
peu plus fraiche, le 16. Nuit, jour,
EN FRANCE. Même temps sur tonte
la France que sur la région parisienne.
SOLEIL Lever. 5 h. 42 foucher. 20 h. 7.
LPXE Prem. quartier le 20; pleine le
25 cent. @! LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DU MONDE ENTIER ;|
f 5S« A» H BB. Ko
I 15
AOUT
| ASSOMPTION
LE VISAGE 17 9 A
DIVERS
DE LA FRANCE V
PAR MAURICE PRAX
CLERMONT FERRAND
t.a place de .lande, à Clernmat-Ferrand
\est la capitale de r Auvergne.
C'est une capitale de l'Histoire.
Elle était capitale sous la domi-
nation mérovingienne, quand elle
avait pour gouverneur le regrettable
sénateur Arcadius, qui a laissé les
plus tristes souvenirs.
Elle était capitale en 1358, quand
les Etats s'y assemblèrent afin de
voter des crédits et des armements
pour déloger messieurs les Anglais
qui occupaient plusieurs villes d'Ar-
vernie. (Messieurs les Anglais
s'étaient installés aussi sans invi-
tation dans de nombreux châ-
teaux. A leurs moments perdus, ils
pillaient la Limagne et détroussaient
les pauvres Arvernes.)
Elle fut capitale en 1665 après
de vifs démêlés avec la ville de
Riom, sa voisine quand elle devint
le siège des Grands Jours d'Auver-
gne, illustrés par Fléchier, prêtre,
prédicateur, précepteur et, si l'on
veut, reporter, envoyé spécial de
M. de Caumartin.
Clermont-Ferrand doit sans doute
à son histoire, si ancienne, si grande,
si sévère, ce je ne sais quoi de
recueilli et de hautain qui fait à la
fois sa noblesse et sa réserve. Car
c'est une ville noble mais qui ne se
livre pas. C'est une ville fière qui
ne cherche pas à retenir les passants
étourdis. Des industries puissantes,
populeuses se sont établies dans
ces faubourgs. Des sirènes ont mugi.
Des camions pesants ont dévalé par
ses rues. Des cheminées d'usines ont
percé son ciel secret. Des hommes
de tous les pays, de toutes les races,
des blancs, des jaunes, des noirs
sont venus gagner leur pain à l'om-
bre de sa cathédrale. Mais Clermont-
Ferrand a gardé son caractère un
peu distant, un peu fermé.
Ses autos qui sont innombra-
bles l'Auvergne aime le progrès
et sait toujours profiter du progrès
ses taxis, qui sont assez nom-
breux, ses tramways, qui sont assez
vieillots, font véritablement un bruit
assourdissant. Place de Jaude. le
vacarme est ahurissant, la moindre
six-chevaux usant et abusant du
klaxon dans des conditions inimagi-
nables. Et pourtant Clermont-Fer-
rand demeure une ville silencieuse.
C'est là le plus déconcertant et le
plus émouvant des phénomènes. Le
vieux silence des siècles résiste, dans
Clermont, à la cacophonie des temps
modernes. Le silence y est encore
plus fort que le bruit. Le passé y
est encore plus vivant que le pré-
sent.
La lave de Volvic une sorte
de granit rude et sombre a donné
au cœur de Clermont une coloration
sans éclat, qui reste grise sous le
ciel bleu et qui, sous la pluie, devient
ténébreuse. Notre-Dame, la cathé-
drale, dont la beauté est pathétique
et austère, fait songer à une robe
de dentelle qui serait taillée dans
une étoffe de deuil. J'aime, je l'avoue,
cette obscure cathédrale, pleine,
dirait-on, de pensées. La lumière fil-
trée par ses verrières y est d'une
douceur, d'une mélancolie, d'une fra-
gilité poignantes. On voudrait être
dévot pour prier là, dans la quié-
tude de l'ombre et du mystère. Les
dévotions doivent y être exaltées et
aiguës. C'est une cathédrale pour se
mettre à genoux et pour faire péni-
tence.
Notre-Dame, avec ses deux flèches
acérées, commande la ville, l'an-
cienne ville et ses anciennes rues
dont la plus grande, au temps de
Fléchier, avait « juste la mesure
d'un carrosse ». Rues marchandes,
rues vivantes, rue familières. On dit
que l'Auvergnat est économe et ce
n'est peut-être pas tout à fait un
faux bruit. L'Auvergnat, pourtant,
est bon acheteur. il faut bien qu'il
achète, et qu'il achète beaucoup pour
que vivent tant d'Auvergnats qui
sont marchands et qui, de père en
fils, tiennent boutique dans Cler-
mont. Beaucoup de ces boutiques
sont restées fidèlement vieillotes, à
côté des grands magasins luxueux
et modernes. Il y a des petits cré-
miers, des petits bouchers, des
petits merciers, des petits charcu-
tiers dont les petites boutiques
datent de deux siècles. Mais il ne
faudrait pas aller croire que la
situation de ces « petits mar-
chands soit elle-même petite. Elle
est souvent fort grosse. Et dans les
familles de ces « petits » boutiquiers
on trouve des docteurs en droit, des
généraux, de hauts magistrats, des
sénateurs, des médecins fameux.
M-Ti= o''fin" • ̃> dp la famille
toujours resté pour continuer le
négoce, pour que la petite boutique
ne meure. Il y a là une belle tradi-
tion, une fière continuité dans
l'effort.
Notre commerce, voyez-vous,
chands » (fort riche), c'est un peu
notre foyer.
Ça, c'est un mot d'Auvergne.
Clermont a ses petites rues bavar-
des, travailleuses, cordiales. Elle a
même et tout près de la cathé-
drale, ce qui est un hasard irrespec-
tueux sa méchante rue, une éton-
nante et sordide méchante rue de
grand port, une « rue de la joie »
qui ne déparerait pas certain quar-
tier de Toulon. Clermont s'enorgueil-
lit de son église de Notre-Dame du
Port, qui est un saisissant tcésor
roman. Clermont, au coin de la rue
des Chaussetiers, montre la vieille
maison où naquit Pascal. A côté de
cette maison, qui doit à la mémoire
de Pascal toute son illustration, il
y a la maison de Savaron, qui vaut
d'être lentement admirée. Jean Sava-
ron, président du tiers aux Etats
de 1614, écrivait « Clairmont
paroitra toujours Clairmont, haute-
ment élevé, portant sur son cou-
peau et sur ses flancs la ville capi-
tale de l'Auvergne. »
(La suite à la dfiuxiemts page.)
LES BONS VINS DE FRANCE
M. MARIO
ROUSTAN
ministre de l'Ins-
truction publique
et des Beaux-Arts,
que a adressé, en
faveur des vins de
France, une belle
circulaire aux ins-
tituteurs et aux
professeurs des s
divers ordres d'en-
seignement.
On trouvera cette
lettre circulaire en
deuxième page.
LE PONT DU JS AQUT
PARIS A LA CAMPAGNE
ET LA CAMPAGNE A PARIS
De nombreux départi et de non moins
nombreuses arrivées ont eu lieu hier
dans les gares
En dépit du temps incertain et des
prédictions moroses des météorologis-
tes, il y a eu, hier, beaucoup de départe
pour le pont du 15 août, un tout petit
pont, d'ailleurs deux jours seulement.
En auto ou en chemin de fer, des
voyageurs intrépides se sont élancés
vers des banlieues agrestes ou vers des
stations maritimes. Le Nord et l'Ouest,
qui possèdent les plages les plus pro-
ches, furent les réseaux de rails ou de
routes les plus fréquentés par les par-
tants.
A Saint-Lazare, à Montpa.rnasse, aux
Invalides, comme à la gare du Nord,
l'on dut doubler, et même tripler cer-
tains trains, dans la soirée surtout,
pour pouvoir transporter tous les Pari-
siens avides d'air pur et peut-être
de soleil.
A la gare d'Orsay, au P.-L.-M., à
l'Est, l'affluence, pour être moins con-
sidérable, fut encore très grande.
Mais partout,,il y eut presque autant
d'arrivées que de départs. Si Paris s'en
va à la campagne, la campagne s'en
vient à Paris. Des multitudes de voya-
geurs ont débarqué, durant toute la
journée d'hier, dans toutes les gares.
L'Exposition coloniale, attraction puis-
sante, a réalisé ce miracle de faire que
Paris ne sera pas vide, en ce jour de
15 août.
Le voyage à Berlin
des ministres français
est ajourné
aprèslasessjondelaS.Dl
Sea médecins recommandent, en
effet, à M. Briand le repos le
plus complet jusqu'au 31 août,
date où doivent commencer les
travaax de Genève
Nous avons dit hier l'empressement
et la cordialité avec lesquels le pré-
sident du Conseil, M. Pierre Laval,
avait reçu et accepté l'invitation offi-
cieUe que le gouvernement allemand
} lui avait fait transmettre jeudi par
son ambassadeur à Paris, M. von
I Hoesch, mais l'impossibilité où il
s'était trouvé, en raison de l'absence
de M. Aristide Briand, de donner une
réponse ferme en ce qui concerne la
date de cette visite à Berlin.
Le chancelier Bruning, on le sait,
eût été heureux qu'elle fût fixée aux
26 et 27 août, et M. Laval, dans son
désir d'être agréable à ses hôtes, y eût
volontiers consenti. Mais le ministre
des Affaires étrangères, en dépit de
l'amélioration rapide qui s'est pro-
duite dans son état. serait-il en mesure
d'entreprendre à cette époque le
double voyage Paris-Berlin et retour,
puis, à vingt-quatre heures d'inter-
valle, celui de Paris à Genève ? Le
président du Conseil n'avait pu l'affir-
mer.
Il ne faut pas oublier, en effet, que
ce ne sont pas là des déplacements
qu'on effectue comme on va en vil-
légiature. Les conversations que sont
susceptibles d'avoir les chefs de gnu-
vernement et les ministres des
Affaires. étrangères de deux pays
comme la France et l'Allemagne ne
sont pas de celles qu'on engage sans
une préparation minutieuse, il est
!bien évident que, pour pouvoir partir
le mardi 25 août, M. Briand aurait dû
quitter Cocherêl et regagner le Quai
d'Orsay au plus tard le 23. N'était-ce
pas là risquer de compromettre les
indiscutables progrès que nous enre-
gistrions au début de la semaine, avec
tant de plaisir, que de le contraindre
à interrompre dans neuf jours, au
maximum, une cure de repos dont il
n'avait pas caché à MM. Bruning et
Curtius eux-mêmes, à la tin de la
conférence de Londres, qu'il avait le
plus grand besoin ? C'est ce que
paraissent avoir estimé les médecins
qui donnent leurs soins a l'éminent
homme d'fcitat, notamment ce protes-
seur Vaquez.
Dans la matinée d'hier. M. Pierre
j Laval qui, dès jeudi, aussitôt après la
réception de l'invitation allemande,
s'était mis en rapport avec son col-
| lègue, à Cocherel, a communiqué
nouveau avec lui auprès de qui
s'était d'ailleurs rendu M. Philippe
Berthelot afin de connaître l'avis des
praticiens. Cet avis a été formel. Ils
j ont estimé comme nous le laissons
lentendre plus haut que le ministre
des Affaires étrangères compromet-
trait la rapide et notable amélioration
constatée depuis deux semaines s'il
s'imposait encore, à la veille de son
1 départ pour Genève, la fatigue d'un
royage aussi long et précipité que
celui de Berlin. Ils lui ont même
recommandé au contraire le repos le
plus complet jusqu'à l'ouverture des
travaux de la S. D. N., qui commen-
cent exactement le lundi 31 août.
Il devenait bien difficile, dans ces
conditions, de ne pas ajourner la visite
projetée aux ministres du Reich. C'est
la solution qu'a immédiatement envi-
-êe M. Pierre Laval, à qui la pré-
f-n; A ses côtés de celui qui fut le
grand artisan du rapprochement
franco-allemand a toujours paru indis-
pensable. C'est celle qu'a annon-
cée, en fin de journée, un communi-
qué officiel, lorsque te président du
Conseil eut vu M. von Hœsch et eut
transmis personnellement par télé-
phone au chancelier du Reich ses re-
grets de ne pouvoir être son hôte à la
fin du mois, avec M. Briand, comme
ils l'eussent, l'un et l'autre, sincère-
ment souhaité, et son désir de repren-
dre le plus tôt possible les conversa-
tions engagées à Paris le mois dernier.
Cet ajournement ne devrait en raison
des motifs qui le rendent nécessaire,
provoquer de déception dans les mi-
lieux officiels et politiques allemands.
Un fait essentiel demeure la visite
aura lieu à la fin de septembre ou au
commencement d'octobre et, le désir
de lui faire donner te maximum de
résultats étant égal le part et d'autre,
peut-être alors se félicitera-t-on d'un
retard qui, tout imprévu qu'il soit,
aura permis de rendre les conversa-
tions plus profitables encore pour les
deux pays.
Albert JnuJEN.
(On trouvera A la troisième page le
communiqué officiel de la présidence
du Conseil.)
L'EXPLOSION DE VILLEURBANNE
A FAIT 10 MORTS ET 15 BLESSÉS;
OU d'un attentat ?
Les enquêteurs semblent admettre qu'une main criminelle
a fait sauter l'immeuble
Au centre l'einplacentent un se trouvait l'immeuble détruit par une explosion, rue
€3harles;L.j'onnet. On voit le numéro 9a dont le mur mitoyen a ccdé, et, à droite, le
numéro 87 e*partie détruit
'Le Petit Parisien. dans ses der- présent à la mémoire le souvenir tra-
nières éditimm, a 'relaté, -hier, la itou- gique de la catastrophe ;de, Fourvière
velle de l'effondrement, à la suite au cours de laquelle, neuf mois .plus
d'une mystérieuse explosion, ,d'un tôt, jour pojir jour, dix-neuf pompiers
immeuble situé 95. rue Charles-Lyon- | et quatre gardiens-de la "paix avaient
net, à Villeurbanne. Cjet accident été ensevelis en recherchant les bles-
s'est produit 1 h. 45, du sés -'pris sous éboulement.' Aussi,
alors que tou,s les locataires dor- j comme rue Charles-Lyonnet. on était
niaient, ce qui explique le chiffre 1 convaincu à 4 heures du matin que,
élevé des victimes qui, aux dernières isous !es décombres, il ne restait plus
nouvelles, était de dix morts et de unhçmme vivant. le commandant Rou-
qiftnie blessée. gnot retira ses nommes que menaçaient
Voici sur cette catastrophe des des murs, profondément fissurés restés
détails complémentaires debout.
Lyoïï, ai août (dép. -Petit -Parisien.) les travaux furent poursuivis cerna-
Le travail des pompiers, s'est arrêté tin dès le lever du jour par.djfts _ou-
je vous téléphonais les derniers détaSls travaux d'étayage pour consolider les.
sur les secours donnés au* victimes, murs dangereux; ̃
Le cdmmanclant; Rougnbt- avait encore {La suite A/la troisième. piffféi)
Les crwx-ie Flistricftoi
MM.d'Arsonval.Bour- MSI. Conrteanlt, Mac MM. lo duc de L» MM. Lambert, M. Bo-
get Frlant, Valéry. Orlan. Hichelet, Mon- Force. Brnnel, Bons- land,Peyronnet,Mar-
Mgr Bandrillart, M1"" ceaux, Latzarus, M»» sac, Delteil. Miliès, tial, Normand- X»'
Croiza Barretta Il'- B. Gérard Colette ïver
(On trouvera & la. quatriime page la' promotion, complète.)
L'abondance des matières nous
oblige à remettre à demain la suite
l'enquête
de Marc CHADOURNE
LES BOUILLONNEMENTS
DE LA JEUNE CHINE
e et' la suite de l'enquête
d'André SALMON
EN VISITE CHEZ LES VOYANTES
HIER AU PARC MONTSOURIS. LES ENFANTS ONT BIEN RI.
Rier, au théâtre GulffnoUa du parc Montïourli. nue matinée récréative était offerte aux tnfante dn centre d'hébergement
dn boulevard Jonrdan et de la Maison maternelle (fondation L omit)* Kopp). Cette représentation obtint le plus vif succès il
n'«t pour alun convaincre que de regarder aux notre cliché les visages radieux des jeunes spectateurs
A Annarbor, dans le Michigan,
la foule, voulait lyncher
trois condamnés
La police a dû faire usage de gaz
lacrymogènes
Londres, 14 août (dép. Petit -Parisien.)
La prison de, Annarbor, dans .l'Etat
de Michigan, a été la nuit dernière le
théâtre d'une des plus formidables
émeutes que la police américaine ait
eu à réprimer depuis de nombreusee
années.
Trois hommes venaient d'être con-
damnés aux travaux forcés à perpé-
tuité pour l'assassinat de deux jeunes
gens et de deux jeunes filles qui rêve- j
naient un soir du bal et qu'ils surpri-
rent sur une route solitaire. Le jury
ne, pouvait leur infliger de peine plus
sévère, la peine de mort ayant été
supprimée dans l'Etat de Michigan.
Dès que le jugement fut connu hier
soir dans la ville, plusieurs milliers de
personnes se précipitèrent vers la pri-
son et essayèrent de se saisir des pri- j
i sonnffers pour les lyncher. En quelques
minutes, une foule hurlante était mas-
sée devant les murs du pénitencier
dont siège commença aussitôt.
A la requête du shérif. la troupe dut
prêter main-forte à la police et la ba-
taille se poursuivit durant toute la nuit
avec une violence Inouïe cinq fois de
suite, les manifestants, qui avaient
réussi à pénétrer dans la prison, s'em-
parèrent des condamnés, et cinq fois
de suite policiers et soldats parvinrent
à arracher ceux-ci à la foule.
A plusieurs reprises, les agents du-
rent lancer sur la foule des bombes
lacrymogènes et ce n'est que ce matin,
après de longues heures de lutte, que
les autorités purent demeurer maîtres-
ses.du champ de bataille.
j Un crime horrible à Dugny
Un négociant en charbon
lavait étranglé sa femme
et Jeté le cadavre
dans le puits de la maison
Craignant que la police ne
découvre son crime, il décide de
se suicider avec sa maîtresse
ON LES TROUVE TOUS DEUX
ASPHYXIES DANS LEUR CHAMBRE
Le mari meurtrier avait suc-
combé l'état de la femme est
très grave
Un horrible crime a été découvert,'
l'autre nuit, à Dugny. Coupable d'avoir
tué sa femme, dont il avait signalé,
le 6 courant, la disparition, un négo-
ciant en charbon, M. Victor Falentin,
| âgé de quarante-neuf ans, établi 17, rue
Etienne-Blanc, s'est asphyxié à l'aide
d'un réchaud à charbon de bois en
cherchant à entraîner dans la mort son
amie. qui avait été son employée, Mme
Marcelle Giquel, de vingt ans sa ca-
dette. Cette dernière, qui respirait en-
core, a été transportée, dans un état
désespéré, à l'hôpital Tenon.
Falentin a laissé plusieurs lettres,
dans lesquelles il a avoué avoir jeté
sa femme, le soir même de sa préten-
due disparition, dans un puits qui «e
trouve dans l'établissement même, au
milieu de la cour du chantier. Et, en
effet, l'exploration de ce puits com-
mencée à 8 heures du maton s'est ter-
minée à 15 h. 45 par la
Dugny est une curieuse petite ville
en pleine période de croissance. Sur
son territoire se trouve la presque
totalité des terrains d'aviation du
Bourget. A côté des édifices publics
mairie, dispensaire, poste, qui sont le
dernier cri du modernisme, elle a con-
servé certaines rues tortueuses, mal
pavées et bordées de murs gris qui
rappellent qu'elle n'était, avant la
guerre, qu'un modeste bourg habite par
des cultivateurs et des maraîchers.
La rue Etienne-Blanc a' garde l'as-
pect triste d'une ruelle de campagne.
Au numéro 17 s'ouvre une grande
poKe cochére,. peinte en gris. qui fut
celle d'une ferme, sur. laquelle on lit
Chantier de la Mairie. Bois et Char-
bons; Transports et déménagements,
V. Falentin. >
C'est là qu'il y a près de trois ans
est venu s'installer Victor' Falentin.
'Les hangars de l'ancien établissement
de culture étaient remplis de paquets
de charbon de bois, de bûchettes. Il y
avait des tas de charbon, de boulets,
de poussier, trois gros camions, des
cribles. Plusieurs femmes, occupées
tout le jour à fabriquer des sacs. que
dés employés remplissaient, témoi-
gnaient de l'importance de la maison.
Né le 31 août 1883 à Neuilly-sur-
Marne, en Seine-et-Oise, où ses pa-
rents possèdent un immeuble, proprié-
taire lui-même d'une maison à Saint-
Denis, Falentin avait été pendant de
longues années établi crémier rue de
Belleville, à Paris.
Il s'était marié avec une demoiselle
Maigret, appartenant à une excellente
famille. et de cette union était née la
petite Fernande, aujourd'hui âgée de
douze ans, très grande et fort intelli-
gente.
Lorsqu'il devint veuf, Falentin ven-
ï dit son fond* et entra comme repré-
sentant chez un marchand de charbon
de Saint-Oùen.
Ayant réussi A se faire une belle
j clientèle, il songea à s'établir à nouveau
et offrit à son patron de lui acheter
sa maison mais les pourparlers
n'aboutirent pas et peu après il ouvrit,
le chantier de la rue Etienne-Blanc, à
Dugny.
Entre temps, il y a cinq ans, il avait
épousé sa bonne, Mireille Michel, alors
âgée de vingt-trois ans.
Au dire de tous, la jeune femme
était travailleuse, sérieuse et douce
elle avait une sincère affection pour
Fernande, qui l'appelait gentiment
« petite mère s.
Mme Falentin s'occupait très acti-
vement des affaires, soit qu'elle aillât
en tournée dans une camionnette
«̃ faire la chine v, c'est-à-dire vendre
de porte en porte du charbon de bois
et des bûchettes dans les comnqNnes
environnantes, soit qu'elle effectuât
les grosses livraisons avec son mart.
Falentin avait- gardé d'étroites re-
lations à Saint-Ouen et dans Paris
avec les clients de son ancien patron,
et c'est avec eux qu'il travaillait pres-
que exclusivement.
C'est également dans le chantier de
Saint-Ouen, où elle était employée à
la confection des sacs, qu'il avait fait
la connaissance de Marcelle Giquel,
qu'il prit ensuite à son service. Elle
devint sa maîtresse
et c'es,t pour elle
qu'il devait com-
mettre cet horrible
crime.
i De mœurs très lé-
gères, cette femme,
abandonnant son
mari et ayant placé
cinq de ses six en-
fants à l'Assistance
publique, était ve-
nue demeurer chez
1 sa mère, 19, rue
I Guynemer, à Du-
| gny, juste derrière
le chantier de la
mairie.
Il y a quatre
mois environ, Mme
Falentin apprit que
son mari entrete- Teissèdre
I nait de coupables relations avec la
femme Giquel et cela, depuis plusieurs
années. Elle exigea le renvoi immédiat
de la confectionneuse de sacs.
Falentin dut obéir mais il n'aban-
donna pas sa maîtresse, qu'il continua
à voir chaque jour et qu'il s'arrangeait
pour emmener avec lui en tournée
chaque fois qu'il le pouvait.
A partir de ce moment le caractère
de Falentin changea il fit des scènes
à sa femme, mais dans l'intimité. en
ayant bien soin d'éviter d'être entendu
des voisins.
Ceux-ci d'ailleurs, il ne l'ignorait
pas. jugeaient sévèrement sa conduite,
et plaignaient sincèrement la jeune
Falontin rt sa frmrm* à l'époque
dp lfur ingriagR
femme qui avait su gagner la sympa-
thie de tous.
On savait que le négociant n'était ni
méchant ni brutal. On le croyait
incapable de frapper sa femme et en-
core bien moins de la tuer.
Mais, maintenant que Ifs langues
commencent à se délier, on a appris
qu'il l'aurait poursuivie une fois avec
une fourche et qu'il J'aurait menacée
à plusieurs reprises de l'étrangler.
Falentin, était, un sournois qui ca-
chait admirablement son jeu.
Falentin. a assassiné sa femme
II y, a des crimes parfois 'inélucta-
bles. Celui de Falentin, encore qu'il
dépasse 'nombre d'autres en horreur
n'est .pas de, ceux dont on a pu, -dire
dans son entourage or. Cela devait
arriver. > Mais le jeuçll 6 août. dès'
que la soudaine disparition de .Mme
Falentin fut connue, il y eut. 'dàpk,,
Dugny, une sourde rumeur < ̃ Le mar-
chand de charbon a assassine sa
Et, sous le manteau, on
qu'à l'instigation de l'au2re, car.lui, il
n'est pas un mauvais bonhomme, ii
n'est pas méchant. il ne boit pas. >
Les voisins s'inquiétèrent et prévïn-
rent les agents. Le poste de police est
situé à 'la mairie, à 50 mètres-de la.
M. Luce, commissaire par intérim, fut
mis au courant et chargea l'inspecteur
Teissèdrc d'enquêter .<ïtr fa disparitjon
Marcelle Giquel
de Mme Falentin. Le premier soin du
policier fut de recueillir tes déclara-
tions du mari. Avec assurance, le mar-
chand de charbon affirma que sa
femme était bien partie volontairement
le 5 août au soir et qu'elle avait
emporté dix billets de 1.000 francs. Il
donna son signalement, y ajouta une
photographie et indiqua les vêtements
qu'à son départ portait Mme Falentin.
Il ne paraissait nullement inquiet et
laissa entendre qu'elle devait être
allée rejoindre, quelque amant. L'ins-
pecteur enregistra les déclarations du
négociant. Et le hasard voulut qu'il ne
put entendre la petite Fernande, qui
jouait dans le voisinage avec des fil-
lettes de son âge. Les voisins ne pu-
rent que 'lui confirmer leurs doutes et
lui donnèrent. cependant, quelques
renseignements qui ne manquaient pas
d'importance. Le mercredi 5 août Fa-
lentin était rentré vers 20 heures.avec
sa femme. Ils étaient ailes- tous deux
faire une importante livraison de char-
bon rue, de l'Ourcq. Une. heure plus
tard, le négociant était sorti et s'était
rendu chez Marcelle Giquel. <• Tu peux
venir maintenant, -> ,lui avait-il dit.
Puis il l'avait emmenée. Et Marcello
Giquel s'était installée définitivement,
semble-t-il, chez le négociant en char-
bon. Le lendemain matin elle avait
lavé, à grande eau, la chambre à cou-
cher et la cuisine.
Toby, toutou chéri.
ou la joie du sacrifice
1.000 francs? Vous réclamez à mon-
sieur 1.000 francs parée que son chien
a mordu le vôtrc ? La somme est Eortc
dit le juge.
Dois-je vous dire que nous sommes à
l'audience de la justice de pair ?
Et Mme Chose, ainsi interpellée, répond
de sa voix la plus apitoyée et la plus
douce
Certainement, monsieur le Juge,. je de-
mande que M. Machin soit condamné à
me payer 1.000 francs de dommages-inté-
rêts pour le préjudice qu'il m'a cause en
laissant son chien vagabonder sans mu-
selière dans la rue, attaquer le mien que
je tenais en laisse. ,tout à fait inoffensif,
et le mordre cruellement.
Tout de même. 1 .000 franes!
Songez. monsieur le Juge Mon chien
est -un. chien de race, un scotch-fox basset à
poil rude, qui a un pedigree. C'est un
chien dc. luxe qui vaut cher. C'est sans
doute pour cette raison q"c le chien de
monsieur, un affreux gros chien noir, un
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