Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-01-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 08 janvier 1920 08 janvier 1920
Description : 1920/01/08 (T14,N1346). 1920/01/08 (T14,N1346).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6254912m
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
T.T"
MINISTERES
DES
AFFAIRES ÉTRANGERES
ET DE LA GUERRE
N° 1346
Jeudi 8 janvier 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
t
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — L'affaire Roechling
(Deutsche Allgemeine Zeitung). — L'ar-
mée allemande contre le bolchevisme
(par A. Rechberg, Tägliche Rundschau).
— Le tunnel sous la Manche (Germa-
nia). 1
nia). ■ •
PRESSE AMÉRICAINE. — Le Sénat américain
et la démocratie allemande (par C.
Brown, New York World). — Le Mexi-
que (New York World, Président Taft
dans Chicago Dailyg News, New York
Times). — « Pour l'Inde » (New York
Call). — « L'erreur de M. Lloyd Geor-
ge v (New York Tribune).
PRESSE ANGLAISE. — La Grande-Bretagne et
les marchés allemands (Déclaration"
de M. Churchill, Times).
PRESSE AUTRICHIENNE..— Le voyage du chan-
celier Renner à Prague (Neue Freie
Presse).
PRESSE ESPAGNOLE. — Le nouveau décret sur
les Juntes militaires (Sol, Correspon-
d'encia Militar). — L'éducation physi-
que dans l'armée espagnole (Heraldo
de Jladrid).
PRESSE HOLLANDAISE. — La publication de
Kautsky sur les origines de la guerre
(Nieuwe Rotterdamsche COllfant). —
L'aide étrangère à l'Allemagne (Alge-
meen Handelsblad).
PRESSE ITALIENNE. — La mission du prince
Sixte en 1917 (Corriere d'Italia, Gior-
Jiale d'ltalia). ;
PRESSE YOUGOSLAVE. — Troubles en Alba-
nie (Samoouprava).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
t L'AFFAIRE ROECHLING. — Sous le ti-
TI E : « UNE INSULTE A LA JUSTICE » : LE g.ou-
V trnevnent allemand a raison d'insister sur
Ce fait que Roechling a agi par ordre mili-
ta;». Le jugement non seulement injustifié
ail Point, de vue légail, mais infiniment cruel
Cor™0 peines, prend une signification toute
î^rt^li^'0 quand on considère d'intention
au a l'Entente de citer devant le tribunal
Je Sommes K appartenant à l'armée alle-
Uiit iafin qu'ils y répondent d'actes oom-
Qm~ Pendant la guerre. Quand des soldats
to t commis des crimes de droit commun ils
tomb t sou,s le coiip ~de la loi. Mais dans
I sous le coup de la loi. Mais dans
les Cas isolés il faudra le plus souvent se
voTer à un examen minutieux afin de sa-
Voir ?ù se trouve exactement la. limite entre
16 pijcrime de droit commun et l'acte accom-
la(0?ar ordre ou conformément aux lois de
re si les pays de d'Entente veu-
lent iPUn-ir les actes commis par ordre ou
conformément aux lois de la guerre, il dé-
pendra alors de leur bon plaisir de citer
devant le tribunal tout officier, tout soldat
et tout fonctionnaire qui aura agi en pays
ennemi. La raison de ce procédé est uni-
quement la VICTOIRE, non le Droit, mais la
iForça du plus fort. On ne peut mettre en
doute que le gouvernement d'Empire fasse
tout son possible pour, dans le cas Roech-
ling, aboutir à la revision nécessaire. Mais
il nous faut. espérer que le gouvernement
français, une fois le traité en vigueur, re-
noncera aux conceptions et aux moyens de
guerre pour les remplacer par le droit des
gens, non tel qui le crée cette guerre, mais
tel qu'il existe suivant le droit naturel dans
l'esprit, des peuples obligés de compter les
uns sur les mItres.
DEUTSCHE ALLGEMEINE ZEITUNG,
28.12, matin.
L'ARMEE ALLEMANDE CONTRE LE
BOLCHEVISME [Cf. Bulletin n° 1.345, page
~I, col. 1-2], — La politique française, telle
qu'elle est orientée aujourd'hui, vise avant
tout il rendre à l'avenir toute guerre im-
possible sur les frontières orientales de la
France. Le gouvernement français cher-
che il atteindre ce but en laissant la France
fortement armée et en désarmant complè-
tement l'Allemagne. Le cabinet français
poursuit ses vues de manière si unilaté-
rale qu'il ne semble rien voir d'autre, et
c'est ainsi qu'il ne paraît nullement tenir
compte de la situation générale en Europe.
Il agit en quelque sorte comme s'il n'exis-
tait sur le continent européen que la Fran-
ce et l'Allemagne.
Cependant le Gouvernement français ne
devrait pas ignorer *jue si, en janvier et
en mars 1919, l'Allemagne n'est pas deve-
nue la proie du bolchevisme, c'est unique-
ment parce que quelques officiers allemands
et quelques troupes de volontaires ont été
assez résolus pour combattre et vaincre le
mouvement bolcheviste qui s'affirmait
alors en Allemagne, ce qui n'empêche pas
l'Entente, et particulièrement la France, de
chercher à affaiblir toujours plus les trou-
pes (iui protègent l'Allemagne contre le
bolchevisme ; on ne fera ainsi que dimi-
nuer chaque jour davantage la capacité de
résistance de l'Allemagne contre le bolche-
visme. Les conséquences de cette politique
ne tarderont pas à. apparaître, et elles se
feraient tout particulièrement sentir si l'ar-
mée du gouvernement de la Russie sovié-
tiste, si prodigieusement renforcée depuis
le début de 1919, une fois ses opérations
terminées contre Denikine, apparaissait sur
les frontières de l'Allemagne.
Une victoire du bolchevisme en Allema
gne amènerait infailliblement l'alliance du
gouvernement soviétiste allemand, qui en
résulterait, avec le gouvernement sovié-
tiste russe.
Un gouvernement allemand allié à la Rus-
sie soviétiste pourrait d'autant plus facile-
ment déclarer la guerre à l'Entente et en
particulier à la France que l'opinion publi-
que en Allemagne se déclarerait très cer-
tainement, au début, en faveur de cette
guerre. L'Entente, par sa politique, a irrité
à un tel point le peuple allemand que des
officiers allemands même seraient peut-être
tout prêts à la combattre avec les. bolche-
viks. Les masses ouvrières allemandes
seraient très certainement, dès l'abord, plei-
nes d'enthousiasme pour une telle guerre ;
car elles croiraient que cette guerre est la
guerre contre le capitalisme des Puissan-
ces occidentales qu'elles haïssent si pro-
fondément. En s'efforçant de désarmer tou-
jours plus. l'Allemagne, l'Entente, et en par-
ticulier la France, non seulement la pous-
sent vers le bolchevisme, mais elles atti-
rent sur elles la guerre qu'elles cherchent
tant à éviter. Le Conseil de Versailles et le
Gouvernement de Paris se sont laissés en
grande partie entraîner à cette politique
maladroite par des informations qu'ils ont
reçues de partisans du gouvernement de
Moscou ; mais ils n'ont pas suffisamment
réfléchi à une chose, c'est que même les
socialistes indépendants d'Allemagne ~roi-
vent être, d'après leurs principes, les en-
nemis mortels des Puissances capitalistes
de l'Ouest. Si donc les Socialistes Indépen-
dants qui, à Leipzig, se sont déclarés par-
tisans du bolchevisme poussent l'Entente
au désarmement de l'Allemagne, l'Entente
devrait se dire que les Socialistes Indépen
dants ne doivent guère le faire dans l'inté-
rêt de l'Entente, mais bien dans leur pro-
pre intérêt qui est de leur aveu conforme à
l intérêt du gouvernement soviétiste de
Moscou. D'ailleurs cette politique ressem-
ble indéniablement à la politique des bol-
cheviks russes, car ceux-ci ont tout d'a-
bord désarmé la Russie, afin de parvenir
eux-mêmes au pouvoir, puis ils l'ont armée
à nouveau contre le monde entier. —
(Arnold Rechberg.)
TAEGLICIIE RUNDSCHAU, 30.12. matin.
LA PUBLICATION DE KAUTSKY. —
De Berlin : Le livre de Kautsky n'a pas eu
en Allemagne le retentissement attendu.
Seul l'écrivain a été furieusement attaqué.
L'officieuse Deutsche Allgemeine Zeitung
a. affirmé à plusieurs reprises que les révé-
lations de Kautsky ne signifiaient rien. Un
profane comprend malaisément la tendance
de cette tactique. Est-ce la tâche du Gouver-
nement de prendre Guillaume sous sa pro-
tection ? Il semblerait que non. Sous la
poussée d'un mécontentement compréhen-
sible ont surgi de puissants — quoique, à
notre avis, peu dangereux encore — cou-
rants monarchistes. Avec un succès crois-
sant, les conservateurs et les pangerma-
nistes racontent au peuple que le régime
actuel est la cause de tous les malheurs et
qu'on n'en aurait pas tant vu sous le règne
de l'Empereur. Le livre de Kautsky eût pu
être une arme excellente contre cette agita-
tion. Il n'en a point été ainsi parce que les
personnes qui auraient dû la manier sont
elles-mêmes des adversaires du nouveau
système. Seuls les premiers rôles du gou-
vernement sont démocrates : la bureaucra-
tie chargée d'exécuter les ordres a été choi-
sie, éduquée et nommée par l'empereur
Guillaume et elle est encore toute-puis-
sante. Non seulement Noske n'a pu briser
le militarisme, mais celui-ci, prenant le
chef actuel comme étendard, n'a fait que
MINISTERES
DES
AFFAIRES ÉTRANGERES
ET DE LA GUERRE
N° 1346
Jeudi 8 janvier 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
t
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — L'affaire Roechling
(Deutsche Allgemeine Zeitung). — L'ar-
mée allemande contre le bolchevisme
(par A. Rechberg, Tägliche Rundschau).
— Le tunnel sous la Manche (Germa-
nia). 1
nia). ■ •
PRESSE AMÉRICAINE. — Le Sénat américain
et la démocratie allemande (par C.
Brown, New York World). — Le Mexi-
que (New York World, Président Taft
dans Chicago Dailyg News, New York
Times). — « Pour l'Inde » (New York
Call). — « L'erreur de M. Lloyd Geor-
ge v (New York Tribune).
PRESSE ANGLAISE. — La Grande-Bretagne et
les marchés allemands (Déclaration"
de M. Churchill, Times).
PRESSE AUTRICHIENNE..— Le voyage du chan-
celier Renner à Prague (Neue Freie
Presse).
PRESSE ESPAGNOLE. — Le nouveau décret sur
les Juntes militaires (Sol, Correspon-
d'encia Militar). — L'éducation physi-
que dans l'armée espagnole (Heraldo
de Jladrid).
PRESSE HOLLANDAISE. — La publication de
Kautsky sur les origines de la guerre
(Nieuwe Rotterdamsche COllfant). —
L'aide étrangère à l'Allemagne (Alge-
meen Handelsblad).
PRESSE ITALIENNE. — La mission du prince
Sixte en 1917 (Corriere d'Italia, Gior-
Jiale d'ltalia). ;
PRESSE YOUGOSLAVE. — Troubles en Alba-
nie (Samoouprava).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
t L'AFFAIRE ROECHLING. — Sous le ti-
TI E : « UNE INSULTE A LA JUSTICE » : LE g.ou-
V trnevnent allemand a raison d'insister sur
Ce fait que Roechling a agi par ordre mili-
ta;». Le jugement non seulement injustifié
ail Point, de vue légail, mais infiniment cruel
Cor™0 peines, prend une signification toute
î^rt^li^'0 quand on considère d'intention
au a l'Entente de citer devant le tribunal
Je Sommes K appartenant à l'armée alle-
Uiit iafin qu'ils y répondent d'actes oom-
Qm~ Pendant la guerre. Quand des soldats
to t commis des crimes de droit commun ils
tomb t sou,s le coiip ~de la loi. Mais dans
I sous le coup de la loi. Mais dans
les Cas isolés il faudra le plus souvent se
voTer à un examen minutieux afin de sa-
Voir ?ù se trouve exactement la. limite entre
16 pijcrime de droit commun et l'acte accom-
la(0?ar ordre ou conformément aux lois de
re si les pays de d'Entente veu-
lent iPUn-ir les actes commis par ordre ou
conformément aux lois de la guerre, il dé-
pendra alors de leur bon plaisir de citer
devant le tribunal tout officier, tout soldat
et tout fonctionnaire qui aura agi en pays
ennemi. La raison de ce procédé est uni-
quement la VICTOIRE, non le Droit, mais la
iForça du plus fort. On ne peut mettre en
doute que le gouvernement d'Empire fasse
tout son possible pour, dans le cas Roech-
ling, aboutir à la revision nécessaire. Mais
il nous faut. espérer que le gouvernement
français, une fois le traité en vigueur, re-
noncera aux conceptions et aux moyens de
guerre pour les remplacer par le droit des
gens, non tel qui le crée cette guerre, mais
tel qu'il existe suivant le droit naturel dans
l'esprit, des peuples obligés de compter les
uns sur les mItres.
DEUTSCHE ALLGEMEINE ZEITUNG,
28.12, matin.
L'ARMEE ALLEMANDE CONTRE LE
BOLCHEVISME [Cf. Bulletin n° 1.345, page
~I, col. 1-2], — La politique française, telle
qu'elle est orientée aujourd'hui, vise avant
tout il rendre à l'avenir toute guerre im-
possible sur les frontières orientales de la
France. Le gouvernement français cher-
che il atteindre ce but en laissant la France
fortement armée et en désarmant complè-
tement l'Allemagne. Le cabinet français
poursuit ses vues de manière si unilaté-
rale qu'il ne semble rien voir d'autre, et
c'est ainsi qu'il ne paraît nullement tenir
compte de la situation générale en Europe.
Il agit en quelque sorte comme s'il n'exis-
tait sur le continent européen que la Fran-
ce et l'Allemagne.
Cependant le Gouvernement français ne
devrait pas ignorer *jue si, en janvier et
en mars 1919, l'Allemagne n'est pas deve-
nue la proie du bolchevisme, c'est unique-
ment parce que quelques officiers allemands
et quelques troupes de volontaires ont été
assez résolus pour combattre et vaincre le
mouvement bolcheviste qui s'affirmait
alors en Allemagne, ce qui n'empêche pas
l'Entente, et particulièrement la France, de
chercher à affaiblir toujours plus les trou-
pes (iui protègent l'Allemagne contre le
bolchevisme ; on ne fera ainsi que dimi-
nuer chaque jour davantage la capacité de
résistance de l'Allemagne contre le bolche-
visme. Les conséquences de cette politique
ne tarderont pas à. apparaître, et elles se
feraient tout particulièrement sentir si l'ar-
mée du gouvernement de la Russie sovié-
tiste, si prodigieusement renforcée depuis
le début de 1919, une fois ses opérations
terminées contre Denikine, apparaissait sur
les frontières de l'Allemagne.
Une victoire du bolchevisme en Allema
gne amènerait infailliblement l'alliance du
gouvernement soviétiste allemand, qui en
résulterait, avec le gouvernement sovié-
tiste russe.
Un gouvernement allemand allié à la Rus-
sie soviétiste pourrait d'autant plus facile-
ment déclarer la guerre à l'Entente et en
particulier à la France que l'opinion publi-
que en Allemagne se déclarerait très cer-
tainement, au début, en faveur de cette
guerre. L'Entente, par sa politique, a irrité
à un tel point le peuple allemand que des
officiers allemands même seraient peut-être
tout prêts à la combattre avec les. bolche-
viks. Les masses ouvrières allemandes
seraient très certainement, dès l'abord, plei-
nes d'enthousiasme pour une telle guerre ;
car elles croiraient que cette guerre est la
guerre contre le capitalisme des Puissan-
ces occidentales qu'elles haïssent si pro-
fondément. En s'efforçant de désarmer tou-
jours plus. l'Allemagne, l'Entente, et en par-
ticulier la France, non seulement la pous-
sent vers le bolchevisme, mais elles atti-
rent sur elles la guerre qu'elles cherchent
tant à éviter. Le Conseil de Versailles et le
Gouvernement de Paris se sont laissés en
grande partie entraîner à cette politique
maladroite par des informations qu'ils ont
reçues de partisans du gouvernement de
Moscou ; mais ils n'ont pas suffisamment
réfléchi à une chose, c'est que même les
socialistes indépendants d'Allemagne ~roi-
vent être, d'après leurs principes, les en-
nemis mortels des Puissances capitalistes
de l'Ouest. Si donc les Socialistes Indépen-
dants qui, à Leipzig, se sont déclarés par-
tisans du bolchevisme poussent l'Entente
au désarmement de l'Allemagne, l'Entente
devrait se dire que les Socialistes Indépen
dants ne doivent guère le faire dans l'inté-
rêt de l'Entente, mais bien dans leur pro-
pre intérêt qui est de leur aveu conforme à
l intérêt du gouvernement soviétiste de
Moscou. D'ailleurs cette politique ressem-
ble indéniablement à la politique des bol-
cheviks russes, car ceux-ci ont tout d'a-
bord désarmé la Russie, afin de parvenir
eux-mêmes au pouvoir, puis ils l'ont armée
à nouveau contre le monde entier. —
(Arnold Rechberg.)
TAEGLICIIE RUNDSCHAU, 30.12. matin.
LA PUBLICATION DE KAUTSKY. —
De Berlin : Le livre de Kautsky n'a pas eu
en Allemagne le retentissement attendu.
Seul l'écrivain a été furieusement attaqué.
L'officieuse Deutsche Allgemeine Zeitung
a. affirmé à plusieurs reprises que les révé-
lations de Kautsky ne signifiaient rien. Un
profane comprend malaisément la tendance
de cette tactique. Est-ce la tâche du Gouver-
nement de prendre Guillaume sous sa pro-
tection ? Il semblerait que non. Sous la
poussée d'un mécontentement compréhen-
sible ont surgi de puissants — quoique, à
notre avis, peu dangereux encore — cou-
rants monarchistes. Avec un succès crois-
sant, les conservateurs et les pangerma-
nistes racontent au peuple que le régime
actuel est la cause de tous les malheurs et
qu'on n'en aurait pas tant vu sous le règne
de l'Empereur. Le livre de Kautsky eût pu
être une arme excellente contre cette agita-
tion. Il n'en a point été ainsi parce que les
personnes qui auraient dû la manier sont
elles-mêmes des adversaires du nouveau
système. Seuls les premiers rôles du gou-
vernement sont démocrates : la bureaucra-
tie chargée d'exécuter les ordres a été choi-
sie, éduquée et nommée par l'empereur
Guillaume et elle est encore toute-puis-
sante. Non seulement Noske n'a pu briser
le militarisme, mais celui-ci, prenant le
chef actuel comme étendard, n'a fait que
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/10
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6254912m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6254912m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6254912m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6254912m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6254912m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6254912m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6254912m/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest