Titre : La Guerre mondiale : bulletin quotidien illustré
Éditeur : impr. Atar (Genève)
Date d'édition : 1915-08-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327844744
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7995 Nombre total de vues : 7995
Description : 11 août 1915 11 août 1915
Description : 1915/08/11 (N292). 1915/08/11 (N292).
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la... Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62516221
Source : L'Argonnaute (La Contemporaine), 2012-112011
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/08/2012
2330 LA GUERRE MONDIALE N°j2
Une voix de Courlande
10 août 1915.
Monsieur le rédacteur,
Dans votre article du numéro 276 de la Guerre mondiale-
se trouve une phrase qui considère les provinces baltiques
comme des provinces irredenti des Allemands1. Il est vrai
qu'une quantité de brochures parues en Allemagne, de même
que les projets d'avenir des fameux professeurs Ostwald et
Hæckel réclament l'incorporation de ces provinces à l'Alle-
magne au nom des Allemands habitant ces lieux ; mais il
suffit d'y répondre que ces Allemands, dits Baltes, ne for-
ment qu'une minime partie de la population de ces provinces
(8%), et que la nation indigène, les Lettons, estimerait une
pareille incorporation la pire des calamités.
Comme l'explique fort bien M. le professeur Seignobos :
«Le peuple letto-lithuanien, établi depuis les temps les plus
anciens toujours à la même place, dans l'immense plaine,
humide et couverte de forêts au sud-est de la mer Baltique,
ce peuple qu'on est réduit à appeler d'un nom double, parce
qu'il est coupé en deux, a subi une destinée exceptionnelle et
tragique. Par ses caractères physiques comme par sa langue,
la plus archaïque des langues d'Europe, il se rattache à
la grande famille indo européenne à laquelle sont étrangers
ses timides voisins du nord, les Esthes et les Finnois ; mais
il se distingue aussi bien des peuples slaves, même de ses plus
proches voisins du sud, les Polonais, que des peuples scandi-
naves de l'autre côté de la Baltique. Il donne l'impression
d'un intermédiaire entre les Slaves et les Scandinaves. »
Lithuaniens ! Lettons ! Le cours de l'histoire a désuni ces
deux nations sœurs. Au treizième siècle arrivèrent dans les
pays lettons les Chevaliers teutoniques ; sous le prétexte de
convertir le pays, ils réussirent, par la ruse d'abord, ensuite
par la force, à asservir le peuple, à lui arracher ses terres et
son pouvoir , à l'abaisser peu à peu au niveau des serfs.
Les Lithuaniens, au contraire, non seulement s'étaient assez
organisés pour tenir à distance les croisés allemands,
ils firent des conquêtes pour leur compte, à ce point que la
grande principauté de Lithuanie était l'Etat le plus vaste de
l'Europe au quatorzième siècle. Cependant la gloire de la
Lithuanie sombra après son union avec la Pologne. Quant
aux pays lettons, ils eurent, sous la domination des Alle-
mands, la plus triste histoire qu'on puisse s'imaginer. Cepen
dant les provinces baltiques n'ont jamais fait partie d'un
Etat allemand ; c'était seulement l'esprit prussien qui y ré
gnait, grâce aux grands propriétaires allemands, dits baltes.
Le jour que la Russie libéra ses paysans russes, elle libéra
du même coup les Lettons de l'asservissement des barons
baltes.
Depuis ce temps-là, c'est-à-dire depuis une cinquantaine
d'années, le peuple letton a pris un essor inouï. Malgré toute
sorte de privilèges accordés aux barons baltes par le gou-
vernement russe au détriment des Lettons, ceux-ci sont
quand même arrivés par leurs propres forces à un degré de
culture intellectuelle et de bien-être matériel qui les place, à
côté des Finlandais, au premier rang parmi les nations dont
est peuplée la Russie. Pour caractériser le niveau de la cul-
ture des Lettons, il suffit de dire qu'il n'y a pas d'illettrés
dans cette nation, En outre, les Lettons ont réussi à créer
une littérature nationale.
La littérature, l'art des Lettons ont une valeur remarqua-
ble. En outre, ils sont arrivés à racheter une grande partie
des terres des barons baltes et a créer dans les villes une
bourgeoisie assez puissante, qui a réussi à arracher aux Alle-
mands la direction des communes de la plupart des villes
dans les provinces baltiques. L'organisation des sociétés de
crédit et l'état de l'agriculture sont considérés comme les
meilleurs de toute la Russie.
Cependant chaque pas que les Lettons ont fait dans leur
marche en avant a été entravé par les barons et la bourgeoi-
sie allemands, dits baltes. Or, on sait en général quel rôle
ces Baltes ont joué dans la Russie, et surtout quelle influence
ils ont eue dans les milieux de la bureaucratie russe2.
Les plus fervents réactionnaires de l'empire russe ont
presque toujours porté des noms de barons baltes. Et il est
caractéristique qu'ils s'appelaient eux-mêmes des « mame-
lucks du tzarisme». Ce dévouement au tzarisme leur appor-
1 Aux yeux germaniques. Notre correspondante n'a pas saisi l'ironie de
la phrase qu'elle incrimine. (Réd.)
2 Voir l'article de notre numéro 280, dont l'auteur,. « une patriote
russe », estime que cette prétendue influence germanique n'est qu'une
légende. (Réd,)
L'attaque des détroits hiC.!
Embarquement de batteries et munitions anglaises. (The 61 ap
tait des honneurs et des biens matériels dont ne furent J
mais autant comblés les Russes eux-mêmes. se
Or, au commencement de cette guerre, le monde rUe ge
demandait avec quelque inquiétude : « Quelle va être
tude des provinces baltiques dans la guerre actuelle? * Tous
les journaux importants russes y envoyèrent leurs COrieo-
pondants pour les orienter sur l'esprit du pays. Cette °
tation était doublement nécessaire, car, d'une part. les bade la
baltes avaient eu soin de propager dans les milieu*
bureaucratie russe l'idée que les Lettons sont des r
tiontaires ; d'autre part, on ne savait pas bien que le
vouement l'emporterait, chez les barons baltes: celui pt le
tzarisme russe ou celui pour la «culture» allemande. Ill\"
(A suivre.) Ema KEf
La cinquante=troisième semaine de guerre
(Du 1er au 7 août 1915)
La bataille de France et de Belgique 11\1
Avec la seconde année de guerre on semble en êtrf reveDu
et s'en être tenu aux anciens champs de bataille : l'ArÉLvja'
l'Alsace. Tout le reste est inexistant. Tout, y compris
tion, dans laquelle, chose curieuse, seuls, les Allemaod:ydra'
blent déployer quelque ardeur : ils capturent le 5 un y
vion sur les côtes de Belgique, prennent deux b allons
tifs dans l'est : l'un au Ban de Sapt, l'autre près d'Eta
1 et 2; bombardent enfin les environs de Nancy et la êJJl6
de la Seille, le 1er, celle de la Meurthe le 5. C'est quand 01 éloo
peu. Redescendons sur la terre. otlest
Les Anglais affirment avoir pu reprendre à la lisière ^e
de Hooge une partie des tranchées perdues le 30, c aile'
l'adversaire conteste. Au sud de Dixmude, l'artillerie aval!'
mande aurait obligé les Belges d'évacuer une position oÿaiS
cée à Heernisse. Cela et une tranchée prise par les Ffa ^y
le 1er dans le chemin creux Ablain-Angres, une petIte tt%'
que allemande repoussée vers Neuville le 5 et quelq ues a01 el
nues tentatives à coups de grenades autour de o"
c'est tout pour le front ouest. Quant à celui de l'^1?
n'y rencontre que le son du canon, et quelque activ'. té de
mines en Champagne.
C'est par la mine aussi que l'on travaille en Argonn^ pr
là l'infanterie se tient toute prête, en masses, à l'assau gaiOé
puis son éclat du 20 juin, le kronprinz n'a jamais reD fort
tout à fait l'épée. La semaine dernière il s'était montr fort
actif encore dans la partie occidentale de la forêt, iS el'
par là encore qu'il débute cette fois. Les deux croquet®
joints permettent de se rendre compte de la situation e eatte
des belligérants, et du genre d'ouvrages fortifiés qUI jeloot
face. Dans ce bois de la Grurie, la route de Vienne à to\Jt6
ville et la cote 213, qui vient de faire une apparition, i toi
récente dans les communiqués (preuve qu'elle n'é'pa»dc
jusqu'ici dans la ligne de feu) forment les deux P g
l'animation guerrière.
Donc, le soir du 1er août, les Allemands attaquent tO
Une voix de Courlande
10 août 1915.
Monsieur le rédacteur,
Dans votre article du numéro 276 de la Guerre mondiale-
se trouve une phrase qui considère les provinces baltiques
comme des provinces irredenti des Allemands1. Il est vrai
qu'une quantité de brochures parues en Allemagne, de même
que les projets d'avenir des fameux professeurs Ostwald et
Hæckel réclament l'incorporation de ces provinces à l'Alle-
magne au nom des Allemands habitant ces lieux ; mais il
suffit d'y répondre que ces Allemands, dits Baltes, ne for-
ment qu'une minime partie de la population de ces provinces
(8%), et que la nation indigène, les Lettons, estimerait une
pareille incorporation la pire des calamités.
Comme l'explique fort bien M. le professeur Seignobos :
«Le peuple letto-lithuanien, établi depuis les temps les plus
anciens toujours à la même place, dans l'immense plaine,
humide et couverte de forêts au sud-est de la mer Baltique,
ce peuple qu'on est réduit à appeler d'un nom double, parce
qu'il est coupé en deux, a subi une destinée exceptionnelle et
tragique. Par ses caractères physiques comme par sa langue,
la plus archaïque des langues d'Europe, il se rattache à
la grande famille indo européenne à laquelle sont étrangers
ses timides voisins du nord, les Esthes et les Finnois ; mais
il se distingue aussi bien des peuples slaves, même de ses plus
proches voisins du sud, les Polonais, que des peuples scandi-
naves de l'autre côté de la Baltique. Il donne l'impression
d'un intermédiaire entre les Slaves et les Scandinaves. »
Lithuaniens ! Lettons ! Le cours de l'histoire a désuni ces
deux nations sœurs. Au treizième siècle arrivèrent dans les
pays lettons les Chevaliers teutoniques ; sous le prétexte de
convertir le pays, ils réussirent, par la ruse d'abord, ensuite
par la force, à asservir le peuple, à lui arracher ses terres et
son pouvoir , à l'abaisser peu à peu au niveau des serfs.
Les Lithuaniens, au contraire, non seulement s'étaient assez
organisés pour tenir à distance les croisés allemands,
ils firent des conquêtes pour leur compte, à ce point que la
grande principauté de Lithuanie était l'Etat le plus vaste de
l'Europe au quatorzième siècle. Cependant la gloire de la
Lithuanie sombra après son union avec la Pologne. Quant
aux pays lettons, ils eurent, sous la domination des Alle-
mands, la plus triste histoire qu'on puisse s'imaginer. Cepen
dant les provinces baltiques n'ont jamais fait partie d'un
Etat allemand ; c'était seulement l'esprit prussien qui y ré
gnait, grâce aux grands propriétaires allemands, dits baltes.
Le jour que la Russie libéra ses paysans russes, elle libéra
du même coup les Lettons de l'asservissement des barons
baltes.
Depuis ce temps-là, c'est-à-dire depuis une cinquantaine
d'années, le peuple letton a pris un essor inouï. Malgré toute
sorte de privilèges accordés aux barons baltes par le gou-
vernement russe au détriment des Lettons, ceux-ci sont
quand même arrivés par leurs propres forces à un degré de
culture intellectuelle et de bien-être matériel qui les place, à
côté des Finlandais, au premier rang parmi les nations dont
est peuplée la Russie. Pour caractériser le niveau de la cul-
ture des Lettons, il suffit de dire qu'il n'y a pas d'illettrés
dans cette nation, En outre, les Lettons ont réussi à créer
une littérature nationale.
La littérature, l'art des Lettons ont une valeur remarqua-
ble. En outre, ils sont arrivés à racheter une grande partie
des terres des barons baltes et a créer dans les villes une
bourgeoisie assez puissante, qui a réussi à arracher aux Alle-
mands la direction des communes de la plupart des villes
dans les provinces baltiques. L'organisation des sociétés de
crédit et l'état de l'agriculture sont considérés comme les
meilleurs de toute la Russie.
Cependant chaque pas que les Lettons ont fait dans leur
marche en avant a été entravé par les barons et la bourgeoi-
sie allemands, dits baltes. Or, on sait en général quel rôle
ces Baltes ont joué dans la Russie, et surtout quelle influence
ils ont eue dans les milieux de la bureaucratie russe2.
Les plus fervents réactionnaires de l'empire russe ont
presque toujours porté des noms de barons baltes. Et il est
caractéristique qu'ils s'appelaient eux-mêmes des « mame-
lucks du tzarisme». Ce dévouement au tzarisme leur appor-
1 Aux yeux germaniques. Notre correspondante n'a pas saisi l'ironie de
la phrase qu'elle incrimine. (Réd.)
2 Voir l'article de notre numéro 280, dont l'auteur,. « une patriote
russe », estime que cette prétendue influence germanique n'est qu'une
légende. (Réd,)
L'attaque des détroits hiC.!
Embarquement de batteries et munitions anglaises. (The 61 ap
tait des honneurs et des biens matériels dont ne furent J
mais autant comblés les Russes eux-mêmes. se
Or, au commencement de cette guerre, le monde rUe ge
demandait avec quelque inquiétude : « Quelle va être
tude des provinces baltiques dans la guerre actuelle? * Tous
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pondants pour les orienter sur l'esprit du pays. Cette °
tation était doublement nécessaire, car, d'une part. les bade la
baltes avaient eu soin de propager dans les milieu*
bureaucratie russe l'idée que les Lettons sont des r
tiontaires ; d'autre part, on ne savait pas bien que le
vouement l'emporterait, chez les barons baltes: celui pt le
tzarisme russe ou celui pour la «culture» allemande. Ill\"
(A suivre.) Ema KEf
La cinquante=troisième semaine de guerre
(Du 1er au 7 août 1915)
La bataille de France et de Belgique 11\1
Avec la seconde année de guerre on semble en êtrf reveDu
et s'en être tenu aux anciens champs de bataille : l'ArÉLvja'
l'Alsace. Tout le reste est inexistant. Tout, y compris
tion, dans laquelle, chose curieuse, seuls, les Allemaod:ydra'
blent déployer quelque ardeur : ils capturent le 5 un y
vion sur les côtes de Belgique, prennent deux b allons
tifs dans l'est : l'un au Ban de Sapt, l'autre près d'Eta
1 et 2; bombardent enfin les environs de Nancy et la êJJl6
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peu. Redescendons sur la terre. otlest
Les Anglais affirment avoir pu reprendre à la lisière ^e
de Hooge une partie des tranchées perdues le 30, c aile'
l'adversaire conteste. Au sud de Dixmude, l'artillerie aval!'
mande aurait obligé les Belges d'évacuer une position oÿaiS
cée à Heernisse. Cela et une tranchée prise par les Ffa ^y
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que allemande repoussée vers Neuville le 5 et quelq ues a01 el
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mines en Champagne.
C'est par la mine aussi que l'on travaille en Argonn^ pr
là l'infanterie se tient toute prête, en masses, à l'assau gaiOé
puis son éclat du 20 juin, le kronprinz n'a jamais reD fort
tout à fait l'épée. La semaine dernière il s'était montr fort
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par là encore qu'il débute cette fois. Les deux croquet®
joints permettent de se rendre compte de la situation e eatte
des belligérants, et du genre d'ouvrages fortifiés qUI jeloot
face. Dans ce bois de la Grurie, la route de Vienne à to\Jt6
ville et la cote 213, qui vient de faire une apparition, i toi
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