Titre : Revue contemporaine
Éditeur : [s.n.?] (Saint-Pétersbourg)
Date d'édition : 1913-05-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328566919
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10050 Nombre total de vues : 10050
Description : 25 mai 1913 25 mai 1913
Description : 1913/05/25 (A4,T11,N83). 1913/05/25 (A4,T11,N83).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6248068v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-18251
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/06/2013
314
élasticité, une certaine souplesse. La grande sœur
du Nord, vers laquelle, quand même et toujours,
se tournent, aux moments de crise, les regards
anxieux des Pays Balkaniques, doit pouvoir
trancher le débat avec une rigueur de juge qu'at-
ténue une sympathie égale pour toutes les parties en
présence.
Questions d'Extême-Orient
La voie maritime de l'Est
(Suite1)
D'après les calculs de la commission officielle réunie
pour étudier la question de créer une voie commer-
ciale entre l'Obi et l'Europe, le transport d'un poud
de blé de l'Obi à Londres reviendrait, dans le cas de
réalisation du projet du chemin de fer polaire, de 39
à 40 copeks, non compris les frais de commission
et les. dépenses dans les ports, c'est-à-dire à 15 copeks
meilleur marché que le transport actuel à Arkhangel.
Pourtant, si l'on considère la cherté des dépenses
dans un port mal, organisé et les pourcent pour le
magasinage du blé qu'on n'a pas eu le temps d'expor-
ter à cause de la courte période de la navigation,
tous les avantages promis par les projets des chemins
de fer polaires peuvent paraître douteux.
M. K. Nossiloff, le fameux connaisseur du Nord
russe, a fait dans les ,Moskovskia, Wédomosti" des
objections contre le chemin de fer polaire. Selon lui,
,,la vie économique en Sibérie est loin d'être établie;
tantôt elle jette sur le marché des millions de pouds de
blé, tantôt elle en manque elle-même". Donc, il peut arri-
ver qu'on n'ait rien à transporter par la ligne po-
laire. "Le plus sage est d'attendre que la situation
économique de la Sibérie soit améliorée et plus stable.
Alors, on verra ce que nous promettent, dans ces
conditions, les stations de télégraphie sans fil des
côtes de la mer de Kara et les expériences de la na-
vigation sur celle-ci. Et c'est seulement alors qu'on
pourra, grâce au chemin de fer polaire, rayer défini-
tivement cette mer du nombre des mers commodes.
pour la navigation".
Outre les projets de chemins de fer polaires, la
."Revue de l'Extrême-Orient" nous met au courant
d'autres projets analogues. Ainsi, par exemple, la
revue „ Bulletin de la Société d'Arkhangel pour l'étude
du Nord russe" estime que la question de l'exporta-
tion de Sibérie peut être résolue de la façon la plus
complète et la plus avantageuse, en unissant par un
chemin de fer le bassin de l'Obi avec Arkhangel.
"Le chemin de fer garantira la non-interruption, la
rapidité et la régularité du transport des marchais
dises, il permettra aux expéditeurs d'économiser sur
les frais de transport, et l'expédition des marchan-
1) Voir le N2 81 de la "Revue Contemporaine".
dises ne sera pas sujette aux nombreux inconvénients
présentés par les voies des autres projets et n'offrira
aucun danger de trouble dans le commerce des
grains de la Russie- d'Europe". Le Bulletin met au
premier plan le projet du Chemin de fer de tEst-
Oaral-Mer-Blanche Obi (de V. Voltman) comme ré-
pondant le mieux aux besoins et aux intérêts non
seulement de la Sibérie, mais encore de l'Oural et de
tout le nord de la Russie d'Europe. D'après ce projet,
la section initiale de la ligne serait la ligne Bo-
goslovsky, déjà existante, depuis la station Goro-
blagodatskaya jusqu'à celle de Nadejdinsky-zavod. A
� partir de cette dernière station la ligne suivrait le
versant oriental de la chaîne de l'Oural jusqu'aux
sources de la Petchora, à la limite des provinces de
-
Perm, de Vologda et de Tobolsk; de là, la ligne se
dirigerait vers l'Ouest, à travers l'Oural, et, après
s'être ramifiée vers l'Est sur l'Obi, continuerait vers
la région pétrolifère de Oukhta, traversant la Petchora,
l'Ijma et TOukhta; de cette dernière, elle irait droit
sur Arkhangel, en traversant les affluents de la
Vytchegda, puis le Mézen et la Pinéga. La longueur
totale de la ligne avec l'embranchement sur l'Obi se-
rait de 1.500 verstes.
"Grâce à cette direction, dit le Bulletin, la même
ligne de chemin de fer desservira plusieurs vastes
régions, des plus riches en ressources naturelles: le
Nord-Est de la Russie, les régions forestière et minière
de l'Oural et la partie de la Sibérie productive de
blé. Elle formera le débouché le plus court pour les
régions de Tchélabinsk--'-Kourgan-Pétropavlosk, de
Pavlodar—Sémipalatinsk et de Biisk-Barnaoul.
,,Par cette ligne, le prix du transport du blé pro-
venant des localités voisines du système fluvial Obi-
Irtych se décompose comme suit: transport par eau-
de 6 à 9 cop.; par chemin de fer, de l'Obi à Arkhan-
gel (1.200 verstes, à raison de 1/ao cop. par poud-
verste)-20 cop.; frêt jusqu'à Londres 7 cop. actuel-
lement et 4 cop. après l'aprofondissement du chenal
et de la barre de la Dvina septentrionale; frais de
lettres de voiture-4 cop. soit, au total, (de 34 à 40
cop. par poud, c'est-à-dire de 20 à 35,8 cop. meilleur
marché que les prix actuels". De l'avis du comité de
la Bourse d'Arkhangel, "la ligne projetée réduira d'au
moins 25 cop. par poud le prix du transport du blé
exporté, ce qui aura pour effet de relever les prix
dans les pays producteurs et d'assurer l'avenir de la
colonisation en Sibérie. Les adversaires du projet du
chemin de fer -d'Arkkangel à la Sibérie, ajoute la
revue, objectent que la ligne ne serait pas en état de
transporter toute les marchandises qui y accéderaient.
Mais, avec 24 couples de trains de 40 wagons cha-
cun, la ligne pourrait, même seulement pendant une
période de cinq mois, transporter 150.000.000 de
pouds. Or, la durée de la navigation du port d' Âr-
khangel peut aller jusqu'à 8 ou 10 mois.
"La construction d'une ligne", continue la revue,
,,desservant à la fois le Nord de la Russie d'Europe
élasticité, une certaine souplesse. La grande sœur
du Nord, vers laquelle, quand même et toujours,
se tournent, aux moments de crise, les regards
anxieux des Pays Balkaniques, doit pouvoir
trancher le débat avec une rigueur de juge qu'at-
ténue une sympathie égale pour toutes les parties en
présence.
Questions d'Extême-Orient
La voie maritime de l'Est
(Suite1)
D'après les calculs de la commission officielle réunie
pour étudier la question de créer une voie commer-
ciale entre l'Obi et l'Europe, le transport d'un poud
de blé de l'Obi à Londres reviendrait, dans le cas de
réalisation du projet du chemin de fer polaire, de 39
à 40 copeks, non compris les frais de commission
et les. dépenses dans les ports, c'est-à-dire à 15 copeks
meilleur marché que le transport actuel à Arkhangel.
Pourtant, si l'on considère la cherté des dépenses
dans un port mal, organisé et les pourcent pour le
magasinage du blé qu'on n'a pas eu le temps d'expor-
ter à cause de la courte période de la navigation,
tous les avantages promis par les projets des chemins
de fer polaires peuvent paraître douteux.
M. K. Nossiloff, le fameux connaisseur du Nord
russe, a fait dans les ,Moskovskia, Wédomosti" des
objections contre le chemin de fer polaire. Selon lui,
,,la vie économique en Sibérie est loin d'être établie;
tantôt elle jette sur le marché des millions de pouds de
blé, tantôt elle en manque elle-même". Donc, il peut arri-
ver qu'on n'ait rien à transporter par la ligne po-
laire. "Le plus sage est d'attendre que la situation
économique de la Sibérie soit améliorée et plus stable.
Alors, on verra ce que nous promettent, dans ces
conditions, les stations de télégraphie sans fil des
côtes de la mer de Kara et les expériences de la na-
vigation sur celle-ci. Et c'est seulement alors qu'on
pourra, grâce au chemin de fer polaire, rayer défini-
tivement cette mer du nombre des mers commodes.
pour la navigation".
Outre les projets de chemins de fer polaires, la
."Revue de l'Extrême-Orient" nous met au courant
d'autres projets analogues. Ainsi, par exemple, la
revue „ Bulletin de la Société d'Arkhangel pour l'étude
du Nord russe" estime que la question de l'exporta-
tion de Sibérie peut être résolue de la façon la plus
complète et la plus avantageuse, en unissant par un
chemin de fer le bassin de l'Obi avec Arkhangel.
"Le chemin de fer garantira la non-interruption, la
rapidité et la régularité du transport des marchais
dises, il permettra aux expéditeurs d'économiser sur
les frais de transport, et l'expédition des marchan-
1) Voir le N2 81 de la "Revue Contemporaine".
dises ne sera pas sujette aux nombreux inconvénients
présentés par les voies des autres projets et n'offrira
aucun danger de trouble dans le commerce des
grains de la Russie- d'Europe". Le Bulletin met au
premier plan le projet du Chemin de fer de tEst-
Oaral-Mer-Blanche Obi (de V. Voltman) comme ré-
pondant le mieux aux besoins et aux intérêts non
seulement de la Sibérie, mais encore de l'Oural et de
tout le nord de la Russie d'Europe. D'après ce projet,
la section initiale de la ligne serait la ligne Bo-
goslovsky, déjà existante, depuis la station Goro-
blagodatskaya jusqu'à celle de Nadejdinsky-zavod. A
� partir de cette dernière station la ligne suivrait le
versant oriental de la chaîne de l'Oural jusqu'aux
sources de la Petchora, à la limite des provinces de
-
Perm, de Vologda et de Tobolsk; de là, la ligne se
dirigerait vers l'Ouest, à travers l'Oural, et, après
s'être ramifiée vers l'Est sur l'Obi, continuerait vers
la région pétrolifère de Oukhta, traversant la Petchora,
l'Ijma et TOukhta; de cette dernière, elle irait droit
sur Arkhangel, en traversant les affluents de la
Vytchegda, puis le Mézen et la Pinéga. La longueur
totale de la ligne avec l'embranchement sur l'Obi se-
rait de 1.500 verstes.
"Grâce à cette direction, dit le Bulletin, la même
ligne de chemin de fer desservira plusieurs vastes
régions, des plus riches en ressources naturelles: le
Nord-Est de la Russie, les régions forestière et minière
de l'Oural et la partie de la Sibérie productive de
blé. Elle formera le débouché le plus court pour les
régions de Tchélabinsk--'-Kourgan-Pétropavlosk, de
Pavlodar—Sémipalatinsk et de Biisk-Barnaoul.
,,Par cette ligne, le prix du transport du blé pro-
venant des localités voisines du système fluvial Obi-
Irtych se décompose comme suit: transport par eau-
de 6 à 9 cop.; par chemin de fer, de l'Obi à Arkhan-
gel (1.200 verstes, à raison de 1/ao cop. par poud-
verste)-20 cop.; frêt jusqu'à Londres 7 cop. actuel-
lement et 4 cop. après l'aprofondissement du chenal
et de la barre de la Dvina septentrionale; frais de
lettres de voiture-4 cop. soit, au total, (de 34 à 40
cop. par poud, c'est-à-dire de 20 à 35,8 cop. meilleur
marché que les prix actuels". De l'avis du comité de
la Bourse d'Arkhangel, "la ligne projetée réduira d'au
moins 25 cop. par poud le prix du transport du blé
exporté, ce qui aura pour effet de relever les prix
dans les pays producteurs et d'assurer l'avenir de la
colonisation en Sibérie. Les adversaires du projet du
chemin de fer -d'Arkkangel à la Sibérie, ajoute la
revue, objectent que la ligne ne serait pas en état de
transporter toute les marchandises qui y accéderaient.
Mais, avec 24 couples de trains de 40 wagons cha-
cun, la ligne pourrait, même seulement pendant une
période de cinq mois, transporter 150.000.000 de
pouds. Or, la durée de la navigation du port d' Âr-
khangel peut aller jusqu'à 8 ou 10 mois.
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,,desservant à la fois le Nord de la Russie d'Europe
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