ir,
la plus-value des disponibilités, ail cours des deux dernières
années, a passé du cô'é de l'Amérique. Le tableau ci-dessous
représente les réserves de blé au l"1 Janvier, pour les cinq
dernières années (en millions de pouds):
Années Europe Amérique du Nord Total
1909 79,2 US 2 22,2
1910 100,1 98,4 204,5
1911 IM.) 180,7 :m4,
J912 126,4 187,3 HIB,7
1913 111,S 21 2,8 324,<>
Les froids sont devenus plus intenses en Russie et la
température vers la fin de la semaine est descendue au-des-
sous de la moyenne dans tout le pays. La neige est insigni-
fiante, elle est tombée surtout en Finlande, au Nord-Ouest, à
l'Est et en partie dans le Centre. D'après les données du comité
de statistique central, la récolte réelle en 1912 se détermine de
la manière suivante (en millions de pouds): seiglel.fi03 (en
1911 }lHü,Ó), troment 403 (en Inll 357) et le froment 19 (en
1911 14,7).
Les dispositions des marchés russes ont été peu actives,
mais stables; vers la fin de la semaine, il y eut, par places'
une légère animation dans les opérations, occasionnée par une
demande pour les besoins de consommation. Les arrivages
sont insignifiants, d'une part grâce aux fêtes de Noël et du
Nouvel An, et d'autre part par suite du mauvais état des rou-
tes dans certaines régions. Les arrivages de blé des paysans
sont très modérés. Les avances sur blé de la Banque de
l'Etat atteignaient, au 1er Janvier 1913, 108 millions de roubles
(contre 101,3 millions de roubles au rr Janvier 1912). Dans la
région de la Kama les dispositions sont calmes. Les grains
offerts sont humides. Une vive animation règne sur les mar-
chés de la Volga centrale; on observe, de la part des meuniers
et des marchands, une demande pour les qualités supérieures
de froment et de seigle. On demande l'avoine pour l'exporta-
tion dans les provinces; quant à l'orge, elle est demandée sur-
tout par les brasseries. Dans les provinces du Centre, les dis-
positions sont plus fermes pour le froment et le seigle, l'avoine
est achetée pour St-Pétersbourg, la région de la Vistule et
quelques provinces intérieures. Dans les centres de consom-
mations les dispositions sont peu actives. Dans la région du
Sud-Ouest on a pu observer une certaine demande de fro-
ment pour les ports de la mer Noire. Les meilleures qualités
de froment sont recherchées par les meuniers. Sur les mar-
chés de la Sibérie Occidentales les dispositions sont inactives
mais stables. Elles sont calmes dans les ports de la mer
Noire, mais les prix n'ont pas changé; cependant, ils sont un
peu plus fermes pour l'orge. Dans les ports de la Baltique on
peut observer une certaine animation pour le seigle et l'avoine
noire. On essaie actuellement de mettre en vigueur un règle-
ment à Libau, sous l'influence du comité de bourse local, re-
latif au contrôle de la bourse sur le grain exporté à l'étranger
fondé sur la loi de 1910. Ce contrôle est entré en vigueur
dans presque tous les ports méridionaux, mais n'a pas encore
été appliqué dans la Baltique.
A la bourse Kalachnikoff de St-Pétersbourg, comme ter-
mine le "Novoé Vrémia", les dispositions sont calmes, les prix
sont stables: il n'y a presque pas d'opérations pour le fro-
ment et le seigle (seigle lis–120 zolotniksest à 98 cop.). Les
dispositions sont assez fermes pour l'avoine, pour l'orge elles
sont peu actives. A la bourse de marchandises de St-Péters-
bourg les dispositions sont stables, les marchands retenus,
mais les acheteurs ne veulent pas élever les prix. Les disposi-
tions sont un peu meilleures pour l'avoine et le sarrasin.
Les Possibilités économiques
Les problèmes économiques de la Russie en Bulgarie
Il est incontestable que la Bulgarie doit s'attendre, lorsque
la guerre aura pris fin, à une recrudescence économique des
plus intenses. Mais, pour développer les forces de production
du pays, les capitaux sont nécessaires et actuellement ils font
presque complètement défaut à la Bulgarie. Les financiers
allemands et autrichiens ont admirablement compris la situa-
tion et s'empressent d'assurer leurs prépondérance sur le mar-
ché bulgare. Presque toutes les banques de la Bulgarie sont entre
les mains allemandes ou autrichiennes. L'Allemagne et l'Autri-
che, d'autre part, sont les seuls fournisseurs de marchandises
des marchés de Bulgarie. Actuellement, l'influence économique
de la Russie est à peu près nulle en Bulgarie, bien que le dé-
sir le plus ardent de celle-ci soit d'entrer avec la Russie
dans des relations commerciales les plus étroites, désir pro-
clamé officiellement a plus d'une reprise par les hommes
d htat bulgares et en dernier lieu par M. Iodoroft, ministre
des Finances de Bulgarie, pendant son séjour à St-Pétersbourg.
La crise traversée par la Bulgarie. est devenue quant à pré-
sent encore plus aiguë. La Bulgarie est menacée de tomber
sous la suzeraineté économique de l'Allemagne. Après avoir
acquis de nouveaux territoires considérables, la Bulgarie doit
complètement réorganiser le régime foncier de l'ex-Turquie
d'Europe, où, jusqu'à présent, le droit de propriété personnel
n'éxistait pas encore. Le gouvernement bulgare introduira, en
conséquence, dans les anciens vilayets turcs ses institutions
juridiques qui facilitent énormément le développement écono-
mique. Un crédit hypothécaire considérable est donc d'une
urgence essentielle. Une autre question, qui n'est pas de moin-
dre importance, est la transformation possible de la Bulgarie
en puissance maritime et commerciale. Il s'agirait alors de la
construction d'une flotte de guerre et de navires marchands,
de ports, de nouvelles voies ferrées, etc. Ce sont les grandes
maisons de crédit allemandes et autrichiennes qui s'empres-
sent d'offrir à la Bulgarie tous les fonds nécessaires au déve-
loppement ultérieur de son industrie. Il est certain que la Russie
ne peut rester spectatrice indifférente au spectacle de l'enva-
hissement économique d'un pays slave. Il est indispensable
dé fonder un établissement de crédit considérable avec la par-
ticipation de capitaux russes qui aurait pour objet fondamen-
tal le crédit agricole et commercial. Les capitalistes bulgares
ont formellement déclaré qu'ils étaient prêts à travailler à la
création d'une banque Russo-Bulgare. Le premier pas dans
cette voie a déjà été fait, vu la fondation de la banque Russo-
Franco-Bulgare, oit, malheureusement, la participation des ca-
pitaux russes est très modeste. Il est nécessaire, par suite, soit
de fonder une banque Russo-Bulgare qui aurait une impor-
tance prépondérante, soit d'augmenter les capitaux russes enga-
gés dans la banque Russo-Franco-Bulgare.
CHRONIQUE DES SOCIETES ANONYMES
AUGMENTATIONS DE CAPITAL
La "Société métallurgique de Taganrog" se propose
d'augmenter son capital social de 12.499.800 roubles à il mil-
lions par voie d'émission de 5(>.08(> actions à 150 roubles le
titre, dont 23.810 doivent être versées comme prix des biens
acquis par la société, et les actions restantes payables avec
versement de prime.
La "Société anonyme de Commerce et de Navigation
Volga" est autorisée à élever son capital de 8 millions à 10 mil-
lions de roubles par voie d'émission de 20.000 actions à raison
de 100 roubles le titre: une partie des actions doit être versée
comme prix des biens acquis par la société et les actions
restantes payables avec versement des primes.
La "Société anonyme des charbonnages de Prokhoroff"
est autorisée à élever son capital social de 0 millions à S mil-
lions de francs.
PEFL.-HAAAT. II. BOEHKOBA
CllB., “PyccKopanu." rnn., ('(|nmcpi iv;ni (>.
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