Presse et revues
8 pages
Titre : Syndicalisme chrétien : organe mensuel de la C.F.T.C.
Auteur : Confédération française des travailleurs chrétiens. Auteur du texte
Éditeur : C.F.T.C. (Paris)
Date d'édition : 1934-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328745402
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 450 Nombre total de vues : 450
Description : 01 octobre 1934 01 octobre 1934
Description : 1934/10/01 (N121)-1934/10/31. 1934/10/01 (N121)-1934/10/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62307191
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2012-81695
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
Le Syndicalisme Chrétien
, Organe mensuel de la C. F. T. C.
M0 M* 5, rue Cadet. — Paris (9e) OCTOBRE 1934.
TÉLÉPHONE : PROVENCE 44-90.
Abonnement annuel : 10 francs
CHÈQUES POSTAUX : PARIS 283-24
La Confédération
des Syndicats chrétiens de Belgique
Le 15 juillet dernier, la Confédération des Syn-
dicats chrétiens de Belgique (C. S. C.) a commémoré
le XXVe Anniversaire de sa fondation. Trente mille syn-
diqués chrétiens, précédés d'un cortège de 1.200 dra-
peaux, défilèrent dans les rues de Charleroi et les plus
hautes autorités religieuses et civiles tinrent à appor-
ter, par leur présence, leurs approbations et encoura-
gements à l'oeuvre du syndicalisme chrétien.
A l'assemblée générale de clôture, le Nonce Apos-
tolique à Bruxelles donna lecture d'une lettre du Sou-
verain Pontife dans laquelle le Saint-Père félicite l'or-
ganisation jubilaire et approuve son action ; puis, le
Cardinal Archevêque de Malines apporta à la C. S. C.
l'approbation sans réserve de l'Episcopat.
Cette manifestation exerça une répercussion pro-
fonde sur toute l'opinion publique belge ; elle constitua
une nouvelle preuve de la puissance et du prestige de
la C. S. C.
# &
Le syndicalisme chrétien belge est évidemment d'o-
rigine plus ancienne que la C. S. C. Déjà, en 1857, des
ouvriers constituaient un syndicat dont la dénomination
« Dieu et la Loi » marque suffisamment les tendances.
Par la suite, les socialistes mirent la main sur les syn-
dicats qui, jusqu'alors, étaient restés « politiquement
neutres » ; cela décida les travailleurs catholiques,
après une expérience nouvelle de syndicalisme neutre
anti-socialiste — en 1886 — à fonder un syndicat réel-
lement chrétien. Ceci se passait en 1888.
L'exemple des ouvriers gantois fut suivi dans les
grandes villes et les centres industriels de Belgique. Un
peu partout des syndicats chrétiens se constituèrent mais,
influencés par l'exemple des Trades Unions anglaises,
ils gardaient une base purement locale et étroitement
professionnelle. Cependant, dès 1896, un Comité central
des Unions professionnelles chrétiennes était constitué à
Gand.
Il fallut attendre jusqu'en 1904 pour assister à un
raffermissement de l'action syndicale chrétienne. Une
enquête pratiquée en Angleterre et en Allemagne avait
convaincu les dirigeants des syndicats belges de la né-
cessité d'une concentration syndicale. Un secrétariat
général des Unions professionnelles chrétiennes fut
constitué et sa direction fut confiée au R. P. Rutten.
Celui-ci s'inspira de trois idées fondamentales :
1° la nécessité d'organisations nationales profes-
sionnelles d'abord, d'une concentration de celles-ci en
confédération ensuite ;
2° donner aux syndicats, par la cotisation des mem-
bres, les ressources propres à assurer leur indépendance
et instituer les services de documentation, d'éducation,
de propagande et de défense professionnelle ; N
3° confier la direction des organisations syndicales
à des ouvriers jouissant de la sympathie des syndiqués
et possédant les qualités requises pour assurer pareille
fonction.
Chaque année marqua un progrès de ces idées et
de l'organisation. Les Fédérations nationales de métier
se constituèrent possédant chacune, outre le personnel
nécessaire, tout ce qu'il fallait pour assurer leur fonc-
tionnement régulier et gagner la confiance des travail-
leurs.
Conjointement au travail d'organisation, le recru-
tement était activement poussé ; en 1909, les choses en
étaient à ce point que la C. S. C. pouvait être constituée.
A ce moment, les syndicats chrétiens comptaient 40.478
membres contre 14.759 en 19047
Au cours des années qui suivirent, les progrès des
syndicats chrétiens furent plus rapides encore. En 1914,
la C. S. C. groupait 123.000 membres, presque autant
que les syndicats socialistes.
La guerre détruisit les syndicats chrétiens de fond
en comble mais, dès le lendemain de l'armistice, ceux
des dirigeants syndicaux d'avant-guerre qui étaient
restés au pays se remirent à l'œuvre et, au prix de
difficultés énormes, ils parvinrent à reconstituer le syn-
dicalisme chrétien.
L'organisation se concentra davantage, les Fédéra-
tions nationales de métier firent place aux centrales qui
assumèrent toute la direction de la politique syndicale
dans la profession qu'elles organisaient. L'effort finan-
cier réclamé aux membres fut accentué et la C. S. C.,
reconstituée, assuma la direction générale du syndica-
lisme chrétien.
En 1922, la C. S. C. comptait 162.036 membres, fin
décembre 1933, elle en groupait 304.010 répartis dans
17 Centrales nationales professionnelles. Près de 500
propagandistes et employés sont complètement au ser-
vice du syndicalisme chrétien belge.
Ce simple énoncé montre l'effort d'organisation con-
sidérable qui a été fourni par le syndicalisme chrétien
de Belgique et les succès qui l'ont couronné.
S £
Depuis son origine, le syndicalisme chrétien n'a
cessé de se préoccuper, de la façon la plus active, de
défendre et de promouvoir tous les intérêts profession-
nels et économiques des travailleurs belges.
Comme bien on pense, cependant, cette action s'est
étendue et s'est faite plus décisive à mesure que les
possibilités d'action du syndicalisme chrétien se déve-
, Organe mensuel de la C. F. T. C.
M0 M* 5, rue Cadet. — Paris (9e) OCTOBRE 1934.
TÉLÉPHONE : PROVENCE 44-90.
Abonnement annuel : 10 francs
CHÈQUES POSTAUX : PARIS 283-24
La Confédération
des Syndicats chrétiens de Belgique
Le 15 juillet dernier, la Confédération des Syn-
dicats chrétiens de Belgique (C. S. C.) a commémoré
le XXVe Anniversaire de sa fondation. Trente mille syn-
diqués chrétiens, précédés d'un cortège de 1.200 dra-
peaux, défilèrent dans les rues de Charleroi et les plus
hautes autorités religieuses et civiles tinrent à appor-
ter, par leur présence, leurs approbations et encoura-
gements à l'oeuvre du syndicalisme chrétien.
A l'assemblée générale de clôture, le Nonce Apos-
tolique à Bruxelles donna lecture d'une lettre du Sou-
verain Pontife dans laquelle le Saint-Père félicite l'or-
ganisation jubilaire et approuve son action ; puis, le
Cardinal Archevêque de Malines apporta à la C. S. C.
l'approbation sans réserve de l'Episcopat.
Cette manifestation exerça une répercussion pro-
fonde sur toute l'opinion publique belge ; elle constitua
une nouvelle preuve de la puissance et du prestige de
la C. S. C.
# &
Le syndicalisme chrétien belge est évidemment d'o-
rigine plus ancienne que la C. S. C. Déjà, en 1857, des
ouvriers constituaient un syndicat dont la dénomination
« Dieu et la Loi » marque suffisamment les tendances.
Par la suite, les socialistes mirent la main sur les syn-
dicats qui, jusqu'alors, étaient restés « politiquement
neutres » ; cela décida les travailleurs catholiques,
après une expérience nouvelle de syndicalisme neutre
anti-socialiste — en 1886 — à fonder un syndicat réel-
lement chrétien. Ceci se passait en 1888.
L'exemple des ouvriers gantois fut suivi dans les
grandes villes et les centres industriels de Belgique. Un
peu partout des syndicats chrétiens se constituèrent mais,
influencés par l'exemple des Trades Unions anglaises,
ils gardaient une base purement locale et étroitement
professionnelle. Cependant, dès 1896, un Comité central
des Unions professionnelles chrétiennes était constitué à
Gand.
Il fallut attendre jusqu'en 1904 pour assister à un
raffermissement de l'action syndicale chrétienne. Une
enquête pratiquée en Angleterre et en Allemagne avait
convaincu les dirigeants des syndicats belges de la né-
cessité d'une concentration syndicale. Un secrétariat
général des Unions professionnelles chrétiennes fut
constitué et sa direction fut confiée au R. P. Rutten.
Celui-ci s'inspira de trois idées fondamentales :
1° la nécessité d'organisations nationales profes-
sionnelles d'abord, d'une concentration de celles-ci en
confédération ensuite ;
2° donner aux syndicats, par la cotisation des mem-
bres, les ressources propres à assurer leur indépendance
et instituer les services de documentation, d'éducation,
de propagande et de défense professionnelle ; N
3° confier la direction des organisations syndicales
à des ouvriers jouissant de la sympathie des syndiqués
et possédant les qualités requises pour assurer pareille
fonction.
Chaque année marqua un progrès de ces idées et
de l'organisation. Les Fédérations nationales de métier
se constituèrent possédant chacune, outre le personnel
nécessaire, tout ce qu'il fallait pour assurer leur fonc-
tionnement régulier et gagner la confiance des travail-
leurs.
Conjointement au travail d'organisation, le recru-
tement était activement poussé ; en 1909, les choses en
étaient à ce point que la C. S. C. pouvait être constituée.
A ce moment, les syndicats chrétiens comptaient 40.478
membres contre 14.759 en 19047
Au cours des années qui suivirent, les progrès des
syndicats chrétiens furent plus rapides encore. En 1914,
la C. S. C. groupait 123.000 membres, presque autant
que les syndicats socialistes.
La guerre détruisit les syndicats chrétiens de fond
en comble mais, dès le lendemain de l'armistice, ceux
des dirigeants syndicaux d'avant-guerre qui étaient
restés au pays se remirent à l'œuvre et, au prix de
difficultés énormes, ils parvinrent à reconstituer le syn-
dicalisme chrétien.
L'organisation se concentra davantage, les Fédéra-
tions nationales de métier firent place aux centrales qui
assumèrent toute la direction de la politique syndicale
dans la profession qu'elles organisaient. L'effort finan-
cier réclamé aux membres fut accentué et la C. S. C.,
reconstituée, assuma la direction générale du syndica-
lisme chrétien.
En 1922, la C. S. C. comptait 162.036 membres, fin
décembre 1933, elle en groupait 304.010 répartis dans
17 Centrales nationales professionnelles. Près de 500
propagandistes et employés sont complètement au ser-
vice du syndicalisme chrétien belge.
Ce simple énoncé montre l'effort d'organisation con-
sidérable qui a été fourni par le syndicalisme chrétien
de Belgique et les succès qui l'ont couronné.
S £
Depuis son origine, le syndicalisme chrétien n'a
cessé de se préoccuper, de la façon la plus active, de
défendre et de promouvoir tous les intérêts profession-
nels et économiques des travailleurs belges.
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