Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1939-01-07
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 07 janvier 1939 07 janvier 1939
Description : 1939/01/07 (A3,N87). 1939/01/07 (A3,N87).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62299716
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
L'Oranie
REDACTION - ADMINISTRATIO4
- PUBLICITE -
15. Boulevard Hippolyte Giraud
ORAN =:= Tél.: 210-45
Désigné pour les Annonces légales
SAMEDI
7
JANVIER 1939
3e Année. N° 87
Année. ~N" ,,.
Prix du Numéro :
0,50
ABONNEMENT:
UN AN. 25 Fr.
Populaire
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - Président: Jacques DORIOT
1 A PROPOS DU VOYAGE DE M. DALADIER *" 1
La meilleure réponse aux
ridicules revendications
italiennes c'est de :
Refaire la Franco. Construire l'Empiro
Nous n'avons pas encore traité
dans 1'« Oranie Populaire » la ques-
tion des revendications italiennes
sur notre Empire et principalement
sur la Tunisie.
Nous n'avions pas jugé utile de le
faire car Jacques Doriot et les di-
rigeants du Parti ont clairement
exposé la position de notre Parti
dans a La Liberté » et « L'Emanci-
pation Nationale », ainsi que Victor
Arrighi au cours de sa dernière
tournée de conférences dans le dé-
partement.
A « L'Oranie Populaire» nous
n'avons pas à contrefaire les orga-
nes centraux du Parti. Les ques-
tions locales doivent suffire à ali-
menter notre organe.
Si nous abordons aujourd'hui ce
grave sujet, c'est que le voyage du
président du Conseil en Afrique du
Nord nous en donne l'occasion.
Rappelons que dans ce journal,
notre collaborateur Jean Mondevert,
au moment des sanglantes émeutes
de Tunisie en 1937, avait écrit que
le plus grave danger dont était me-
nacé la Régence était le danger
italien et il citait, à cette occasion
les paroles prophétiques qu'avait
prononcées un officier des affaires
indigènes à Sfax en 1928.
Jean Mondevert concluait son ar-
ticle en disant que les communistes
et les destouriens faisaient le jeu
de l'Italie, comme les marocains de
l'Action Marocaine faisaient le jeu ,
de l'Allemagne.
Les choses ont évolué depuis et
l'Italie a carrément posé des reven-
dications absolument inacceptables Ij
C'est notre doctrine, c'est
notre programme impérial
que l'on doit appliquer
sur la Tunisie.
M. Daladier vient de parcourir,
rapidement, très rapidement la Tu-
nisie et une partie de l'Algérie. Par-
tout il a reçu un accueil enthousias-
te.
Le chef du Gouvernement a mani-
festé sa joie et son contentement.
Demain ou après-demain, il rega-
gnera la France, où son voyage lui
donnera l'occasion de beaux dis-
cours.
Les fêtes, les manifestations d'en-
thousiasme c'est bien joli, mais les
lampions éteints, les drapeaux ran-
gés restera-t-il quelque chose de
tout cela? j
M. Daladier qui s'est pris d'un
amour subit pour notre Empire, qui
aujourd'hui a la lourde responsa-
bilité de le défendre contre les me-
naces italiennes d'une part et alle-
mandes de l'autre, est-il bien sûr
d'avoir compris toute l'ampleur du
problème, des problèmes posés en
Afrique du Nord? Est-il bien cer-
tain d'en connaître la vraie solu-
tion, celle que ne lui ont pas donnée
les « officiels » qu'il a pu rencontrer.
AU LIEU D'INTERVENIR
en faveur de Barcelone
faites représenter
la France à Burgos
Par
Claude JEANTET
L'année 1938 a été, du point de vue
de la politique extérieure de la f ran-
ce, une année critique. L'année
1939 le sera aussi.
Elle commence par la campagne
menée en Italie autour de revendi-
cations officieuses qui visent des
territoires français soit continen-
taux, soit coloniaux.
En face de cette menace, qui jus-
qu'à présent est surtout verbale,
on prend, on adopte deux attitudes.
Suivant l'une, il faudrait se pré-
cipiter, le cœur léger, au-devant
d'une chance de coniiit et de guer-
re qui s'offre. On aurait enfin l'oc-
casion de mettre en pratique la
théorie de la guerre non seulement
inévitable, mais désirable, et sur-
tout de la guerre avec ceux qui,
naturellement, devraient être nos
alliés.
Suivant l'autre, il s'agit :
1° De repousser à l'avance toute
espèce de prétentions portant sur
un territoire quelconque ou une
parcelle de territoire relevant de la
souveraineté française;
2° De chercher à maintenir la
paix, tout en défendant intégrale-
ment le patrimoine de notre pays.
Cette deuxième politique, c'est
celle que, dès le premier jour, nous
avons adoptée et préconisée. C'est
celle Qui consiste à demander au
gouvernement de tout mettre en
œuvre pour que la force française
soit portée à son maximum. C'est
d'ailleurs celle que le gouverne-
ment, et particulièrement MM. Da-
ladier et Bonnet ont solennellement
proclamée comme étant la leur.
C'est enfin celle que l'opinion fran-
çaise appuie dans son unanimité.
Mais un petit clan, celui des bel-
licistes qui sont consciemment ou
inconsciemment au service de l'idéo-
logie moscoutaire, n'est pas satis-
fait de cette politique de réalisme
pacilique et fort. il exige, lui, qu'on
ne laisse pas passer la moindre oc-
casion qui puisse s'oitrir de sauter
dans la guerre europeenne.
Ce clan-là releve actuellement la
tète. Depuis quelques jours, ses
attaques se tont plus violentes. 11
lait même des recrues. Comme aux
plus mauvais jours de la crise in-
ternationale qui précéda l'accord de
Munich, le porte-plume de Staline
écrit dans l'« Humanité » que le pré-
sident du Conseil mette à l'écart,
comme suspect de trahison, son
ministre des Affaires étrangères.
Gabriel Péri a certainement tort,
mais le fait est qu'il écrit ce que
nous venons de rapporter. Le lait
est également CJue cette insinua-
tion nous reporte au moment où
ces messieurs croyaient déjà tenir 1
leur bonne guerre pour notre pays
et pour l'Europe.
Et M. Emile Buré se félicite, peut-
être avec trop de précipitation,
d'avoir conquis et convaincu cer-
tains hommes sous la plume des-
quels, il y a quelques jours à pei-
ne, on aurait pu relever les argu-
ments les plus contraires à la thè-
se qu'ils défendent aujourd'hui.
Reconnaissons, en effet, que, de-
puis quelques jours, depuis très
peu de jours, certains écrivains po-
litiques, qui manquent certainement,
en l'occurrence, de sang-froid, ou
bien qui servent, sans le savoir
peut-être, une combinaison que
nous ignorons, préconisent une cu-
rieuse politique. Nous sommes en
difficultés avec l'Italie. L'Italie
soutient Franco. Nous n'avons
qu'à soutenir les adversaires de
Franco.
Et très imprudemment, ces écri-
vains politiques indiquent, dans
leurs articles, que nous intervenons
en faveur du gouvernement et des
armées de Barcelone et que nous
devons intervenir ACTIVEMENT en
leur faveur.
(Lire la suite en Page 3).
S'il avait assisté au Congrès
Nord-Africain de notre Parti, s'il
en avait eu une exacte relation ou
s'il a lu attentivement les numéros
de l'Emancipation, qui en donnaient
le compte-rendu, nous répondrions
par l'anirmative.
Jamais les Italiens n'auraient osé
poser leurs revendications s'ils sa-
vaient la France forte, s'ils savaient
son Empire solidement bâti.
Car tout le problème est résolu
par ces mots «Refaire la France »,
« Construire l'Empire ».
Notre plus grand ennemi dans
l'Empire est notre faiblesse. Fai-
blesse qui s'est manifestée dans tous
les domaines; politiques, é.on;;m!.
ques, sociaux ou moraux depuis de
trop nombreuses années.
Nous n'avons pas su bâitr l'Em-
pire.
La solution, nos militants la trou-
veront dans les exposés de Jacques
Doriot, de Victor Arrighi, de Benta-
mi et des divers orateurs qui se
sont succédés à la tribune de notre
Congrès d'Alger.
En face de nous, nous avons des
peuples forts qui cherchent à pro-
fiter de notre faiblesse pour nous
imposer leur loi. La France a tout
ce qu'il faut, plus qu'il ne faut,
pour devenir un peuple fort. Le
jour où elle le sera devenue, et ça
peut être très rapide, on n'entendra
plus de ridicules menaces proférées
à notre égard.
Doriot a dit, et il exprimait la
pensée de tous les Français, « Mu-
nich est notre dernière concession.
Il n'y a aucun rapport entre une
rectification de frontières en Euro-
pe centrale et notre Empire».
C'est à peu près ce que disent
aujourd'hui MM. Daladier, Bonnet
et autres gouvernants.
Mais Doriot apporte un program-
me dont la mise en application con-
tribuerait à Refaire ia France, à
Construire l'Empire. Nous ne
voyons hélas rien de semblable
avec MM. Daladier, Bonnet, etc.
Il est certain que pas un homme
de notre pays ne manquera à l'ap-
pel s'il faut prendre les armes pour
défendre l'Empire français. Mais si
nous devons en arriver là, la faute
en retombera sur ceux qui n'ont su
ni gouverner, ni prévoir.
Nous l'avons déjà dit : au P.P.F.
nous ne payons pas de mots, nous
allons au fond des choses, nous
avons une doctrine; un programirc
impérial qui redonnent immédiate-
ment à notre Empire tout entier
l'impulsion nécessaire pour en faire
un bloc solide contre lequel rien
ne prévaudra. - - -
Le voyage de M. Daladier était
utile, nous sommes heureux qu'il
ait donné l'occasion aux populations
musulmanes et françaises de mani-
fester leur résolution farouche de
s'opposer à toute cession d'un pouce
carré des terres qui sont nôtre, ou
que nous avons pris sous notre pro-
tection, mais il faut maintenant,
sinon ces manifestations auront été
bien inutiles, que M. Daladier, qui
a su si bien reprendre à Marseille,
au Congrès radical la doctrine du
P.P.F. contre le communisme, con-
tinue à nous suivre et fasse appli-
quer les grands principes de notre
politique impériale.
C'est à cette condition seule que
nous pourrons répondre: Non aux
revendications italiennes, alleman-
des ou japonaises. Que nous pour-
rons répondre: non, sans craindre
la guerre. Car si nous sommes forts
nul ne cherchera à nous attaquer.
Si les méthodes actuelles conti-
nuent, nous allons vers la guerre ou
vers une capitulation lamentable
qui marquera la fin de notre Em-
pire.
Cela les Français ne doivent pas
li permettre, alors qu'il est si sim-
ple d'appliquer des méthodes, les
nôtres, qui nous sauveront du des-
honneur eu de la mort.
NIALA.
Contre la dénatalité
DANGER NATIONAL
il faut étendre les récents
aménagements des alloca-
tions familiales à -- l'Algérie
Dans un précédent article, écrit
il y a quelques semaines, mais que
nous n'avons pu, par suite de
l'abondance des matières, insérer
que dans notre numéro du 31 dé-
cembre, nous rappelions que, étant
déjà Ministre de flntériellr, M. Al-
bert Sarraut, promettait, en février
1938, l'extension à l'Algérie de la
Loi du 11 mars 1932 sur les Allo-
cations Familiales.
Entre temps, nous avons lu dans
la presse quotidienne, la réponse de
M. Sarraut à une lettre que lui
avait écrite Monsieur Roux-Fressi-
neng, Sénateur d'Uran, pour attirer
son attention sur une requête de
l'Union Nord-Africaine des Syndi-
cats Chrétiens demandant, comme
nous, l'application de la Loi du 11
mars 1932.
Tout en faisant connaître qu'il a
préparé, en collaboration avec le
Ministère du Travail et le Gouver-
nement Général de l'Algérie un
projet de Décret à cet effet, le Mi-
nistre de l'Intérieur indique :
« Il semble toutefois opportun,
afin d'éviter un défaut d'harmonie
choquant entre le régime métropoli-
tain et le régime plrérien de n'en-
tisugei 1 entrée eu '~gu.~-r Ju ::;.:.;.tc
dont il s'agit qu'après le vote par
le Parlement du projet de Loi pré-
paré par M. le Ministre du Travail,
en vue de faire bénéficier du régi-
me des allocations familiales les
travailleurs de la Métropole dont
les enfants résideraient en Algérie».
C'est, après bientôt un an d'at-
tente, renvoyer encore à une date
indéterminée, pour ne pas dire aux
calendes grecques, l'application
d'une mesure d'équité qui peut être
prise par simple décret (décret qui
est d'ailleurs tout prêt, nous dit M.
Sarraut).
Nous ne voyons pas du tout, pour
notre part, « le défaut d'harmonie
choquant » que constituerait l'ex-
tension aux travailleurs d'Algérie
des avantages dont bénéficient de-
puis de nombreuses années leurs
camarades de la Métropole. C'est
bien plutôt cette différence de trai-
tement qui constitue à notre avis
« un défaut d'harmonie choquant ».
Encore que l'attribution d'alloca-
tions aux travailleurs de la Métro-
pole dont les enfants résideraient
en Algérie paraisse un peu plus
compliquée, nous n'y sommes nulle-
ment hostiles, bien au contraire,
mais nous ne comprenons pas que
l'application de cette mesure, qui
JULES TEOtUBE
sera en Oranie la
semaine prochaine
Si le Congrès de Mostaganem
est reporté, nous aurons au
moins le plaisir d'avoir parmi
nous durants près de huit jours
Jules Teulade, secrétaire corpo-
ratif national.
Le programme de son séjour
en Oranie n'étant pas encore
mis au point au moment où
nous mettons sous presse, nous
ne pouvons le donner.
Mais nous savons que notre
camarade Teulade fera diverses
réunions avec les membres des
S.E. d'Oran et examinera de
très près le travail du centre
corporatif.
Nous engageons donc tous
nos amis ouvriers à suivre de
très près. les communiqués dans
la presse quotidienne qui les
tiendront au courant des réu-
nions qui auront lieu.
nécessite le vote d'une Loi, puisse
servir de prétexte à retarder la mise
en vigueur d'un texte tout préparé
et impatiemment attendu par tous
les travailleurs pères de famille de
nos départements algériens.
Nous ne reviendrons jamais assez
sur la nécessité vitale pour notre
pays de favoriser la natalité.
Les chiffres des naissances en
1937 France-Angleterre d'une part,
Italie-Allemagne de l'autre, que
nous donnions la semaine dernière,
montrent mieux qu'un long article
tout le tragique de la situation.
Il faut augmenter le chiffre des
naissances dans la Métropole, mais
en attendant, puisque la France
doit compter aussi pour la défendre
sur ses fils de l'Empire, il faut
qu'elle les traite comme ses autres
enfants.
On ne se rend pas assez compte
qu'avec un salaire normal un céli-
bataire est presque riche, qu'avec
lo même salaire un père de deux
enfants peut déjà connaître la gêne
et qu'avec 4 ou 5 enfants c'est la
misère.
Il faut qu'à travail égal, le niveau
d'existence du ménage puisse être
1* même quelque soit le nombre des
enfants. Il serait même souhaita-
ble Hu<> oouv oui assurent l'av-**-"
du pays puissent vivre mieux que
les autres.
Nous reviendrons encore, et sou-
vent, sur cette angoissante ques-
tion de la dénatalité, mais aujour-
d'hui, alors que le Président du
Conseil est venu apporter, par sa
présence, un témoignage de l'inté-
rêt que porte la Mère-Patrie à
l'Afrique du Nord, nous lui deman-
dons d'apporter aux travailleurs de
ce pays cette simple mesure de jus-
tice, l'extension à l'Algérie de la
Loi du 11 mars 1932 sur les Allo-
cations Familiales.
M. H. M.
EN REGARDANT L'ANNEE QUI S'EN VA
Nous avons eu raison
et nous avons fait
DU BON TRAVAIL
Que faut-il penser de l'action
de notre Parti au cours de
l'année qui s'achève? Je me
propose de répondre à cette
question.
PAR
Jacques DORIOT
Un Parti peut être satisfait s'il a su prévoir les événements, s'il a su
agir justement dans ces événements; s'il a eu, sur leur cours, une influ-
ence certaine, bienfaisante et conforme aux intérêts bien compris de la
nation. Notre Parti a rempli ces conditions. Aussi, ses militants peu-
vent être satisfaits de leur œuvre collective, même si des esprits
inquiets, chagrins, instables essaient de les apitoyer sur la misère des
temps.
Nos perspectives politiques se sont révélées justes. Nous avions
annoncé la faillite de la formation politique du Front populaire. Les
radicaux ont été obligés de rompre avec les marxistes.
Nous avions proposé un Front de la Liberté, englobant les partis
autimarxistes du Front populaire, pour redresser le pays. Le Parti
radical a été obligé d'accepter le concours de tous les Partis natio-
naux et d'appliquer, en partie, leur politique pour essayer de tirer le
pays de l'ornière.
Nous avions annoncé la crise internationale et proposé nos solu-
tions au Congrès du Parti. Le Gouvernement a été obligé de signer,
six mois plus tard, l'accord de Munich. Parce qu'il n'avait pas com-
pris assez vite qu'il fallait apporter des modifications à la structure
de la Tchécoslovaquie, il a dû accepter ce recul de notre prestige
pour éviter la guerre.
Nous avions prévu la crise économique et sociale provoquée par le
Front populaire. Les décrets-lois et l'échec de la grève générale ont
confirmé notre opinion sur la nécessité de reviser certaines fadaises
sociales et de faire confiance sur les possibilités de redressement
national dans le monde ouvrier.
Sur aucune des grandes questions nationales et internationales,
notre opinion n'a été infirmée. Les événements ont, au contraire, appor-
té des confirmations éclatantes à nos analyses, à nos jugements et à
nos solutions.
Il ne suffirait pas d'analyser le monde, encore faut-il le changer,
disait le philosophe. Cette parole est surtout vrais pour la France,
qu'il faut arracher à une décadence certaine. C'est pourquoi notre
Parti, qui s'est lancé de toutes ses forces dans la bataille de redresse-
ment, devra la continuer demain. Nos batailles ont toutes été pleine-
ment justifiées.
Bataille acharnée contre l'ennemi N° 1 du pays : le communisme;
bataille à moitié gagnée que nous voulons poursuivre jusqu'à la victoi-
re finale pour débarrasser la France de l'armée russe qui campe sur
son sol.
Bataille contre le parti de la guerre, son allié, dont Blum expliquait,
hier, la nouvelle tactique et la statégie en vue d'arriver à un conflit
international. Nous avons mené ce combat pendant les jours tragiques
de septembre et contribué à la victoire des forces de paix sur les
forces de guerre. Mais il faut rester vigilants, afin d'éviter le retour
de ces jours atroces et d'empêcher le jeu cynique du parti de la guerre.
Bataille contre la grève générale, avec un succès décisif pour notre
«.e»» ollvrière. pour noq militants d'usines, 1-ps plus précieux auxi-
liaires de notre difficile combat contre le marxisme.
Bataille pour refaire la France, sa force matérielle, ses forces mili-
taires, navales, aériennes, ses institutions, ses forces morales et spiri-
tuelles, ses mœurs politiques, son équilibre social.
Il suffit d'énumérer les formes actives de notre action pour com-
prendre l'immensité et la grandeur de notre combat. La poésie de
notre action, elle est dans la répétition des petits actes de grande
portée qu'accomplissent, à travers le pays, ceux qu'on me fait l'hon-
neur d'appeler les hommes de Doriot : les magnifiques militants
obscurs du Parti qui n'attendent, comme récompense, que la satis-
faction du devoir accompli.
(Lire la suite page 4).
Les « prétentioiis » italiennes
sur la terre de Sampiero, de Paoli
et de Napoléon? Une plaisanterie!
MAIS NE FAISONS PAS A CETTE OCCASION
LE JEU DU PARTI DE LA GUERRE
Les « acclamations » intempesti-
se écrire — des députés italiens à
l'occasion du récent discours du
comte Ciano, ont soulevé une émo-
lion justifiée en France, et plus par-
ticulièrement en Tunisie et en Cor-
se, directement visées par les « re-
vendications territoriales » abraca-
dabrantes et inadmissables du Par-
lement fasciste.
Les manifestations spontanées qui
dans toute la Corse ont répondu
aux manifestations italiennes ont eu
un caractère de sincérité et d'una-
nimité magnifique, et nous, Corses
de la métropole, nous y sommes as-
sociés de tout cœur.
Mais après que le chef du gou-
vernement français ait solennelle-
ment affirmé lui-même que pas un
pouce de terre de l'Empire ne sau-
rait être cédé à quiconque et pro-
clamé que la France, calme, digne
et forte, ne pourrait s'émouvoir de
notomontades visiblement suscitées
par un accord franco-allemands in-
quiétant pour l'axe Rome-Berlin, de
nouvelles manifestations, de nou-
veaux meetings comme ceux que
l'on nous annonce par affiches ne
s'ont-il pas tardifs et superflus?.
Ne dissimulent-ils pas au surplus
une manœuvre politique dans la-
panfj SQIrtnIŒIfî
S 011 û
quelle les Corses serviraient de
masse de manœuvre à quelques me-
neurs « antifascistes » de profes-
sion et communisants plus ou moins
avoués?
La question mérite un examen
sérieux et nous allons donc préci-
ser de façon formelle notre position
à son sujet.
Nous avons toujours été et nous
demeurons de fervents partisans de
l'amitié franco-italienne, et nous
voulons tout d'abord rappeler aux
hommes du Front populaire qui se
découvrent une âme de super-pa-
triotes aujourd'hui, que ce sont les
« sanctions » stupides, injustes et
inopérantes appliquées par la Fran-
ce à l'Italie au moment de la con-
quête de l'Abyssinie, qui ont poussé
notre voisine dans les bras de l'Al-
lemagne et créé l'axe Rome-Berlin.
Certes, notre désir d'une entente
loyale avec l'Italie ne nous empê-
che pas de dire que nous ne per-
mettrons jamais à M. Mussolini de
prétendre toucher à une parcelle
de l'empire français.
Mais si nous ne voulons pas en-
venimer la situation et faire le jeu
du parti de la guerre, n'est-il pas
de notre devoir de refréner le tein-
péramment ardent de notre race et
plutôt que d'étaler une indignation
justifiée, d'afficher un sourire un
peu dédaigneux devant les préten-
tions de Rome?.
Les visées italienne sur la Tuni-
sie sont inacceptables. Sur la Corse,
elles sont saugrenues. Le souvenir
des luttes de nos grands hommes,
Sampiero, Paoli, Napoléon, le tri-
but du sang payé par nos 45.000
morts sur 230.000 habitants), notre
amour ardent de la patrie françai-
se, tout cela se suffit et doit suffire
à rendre au gouvernement italien
une notion plus exacte des réalités.
La terre de France de certains
champs de bataille a été pétrie de
trop de sang corse pour que qui-
conque puisse s'imaginer avoir la
force de nous séparer de la nation
avec laquelle nous ne faisons qu'un
seul et même cœur, qu'une pareille
âme.
Ou alors, nous, Français, nous
pourrions aussi c revendiquer » tou-
tes les terres italiennes conquises
par Napoléon, et le Piémont, et la
Lombardie, et Naple, à laquelle il
donna Murât pour roi, et la Sardai-
gne, etc., etc.
(Suite Page 4).
REDACTION - ADMINISTRATIO4
- PUBLICITE -
15. Boulevard Hippolyte Giraud
ORAN =:= Tél.: 210-45
Désigné pour les Annonces légales
SAMEDI
7
JANVIER 1939
3e Année. N° 87
Année. ~N" ,,.
Prix du Numéro :
0,50
ABONNEMENT:
UN AN. 25 Fr.
Populaire
HEBDOMADAIRE de la FEDERATION d'ORAN du PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - Président: Jacques DORIOT
1 A PROPOS DU VOYAGE DE M. DALADIER *" 1
La meilleure réponse aux
ridicules revendications
italiennes c'est de :
Refaire la Franco. Construire l'Empiro
Nous n'avons pas encore traité
dans 1'« Oranie Populaire » la ques-
tion des revendications italiennes
sur notre Empire et principalement
sur la Tunisie.
Nous n'avions pas jugé utile de le
faire car Jacques Doriot et les di-
rigeants du Parti ont clairement
exposé la position de notre Parti
dans a La Liberté » et « L'Emanci-
pation Nationale », ainsi que Victor
Arrighi au cours de sa dernière
tournée de conférences dans le dé-
partement.
A « L'Oranie Populaire» nous
n'avons pas à contrefaire les orga-
nes centraux du Parti. Les ques-
tions locales doivent suffire à ali-
menter notre organe.
Si nous abordons aujourd'hui ce
grave sujet, c'est que le voyage du
président du Conseil en Afrique du
Nord nous en donne l'occasion.
Rappelons que dans ce journal,
notre collaborateur Jean Mondevert,
au moment des sanglantes émeutes
de Tunisie en 1937, avait écrit que
le plus grave danger dont était me-
nacé la Régence était le danger
italien et il citait, à cette occasion
les paroles prophétiques qu'avait
prononcées un officier des affaires
indigènes à Sfax en 1928.
Jean Mondevert concluait son ar-
ticle en disant que les communistes
et les destouriens faisaient le jeu
de l'Italie, comme les marocains de
l'Action Marocaine faisaient le jeu ,
de l'Allemagne.
Les choses ont évolué depuis et
l'Italie a carrément posé des reven-
dications absolument inacceptables Ij
C'est notre doctrine, c'est
notre programme impérial
que l'on doit appliquer
sur la Tunisie.
M. Daladier vient de parcourir,
rapidement, très rapidement la Tu-
nisie et une partie de l'Algérie. Par-
tout il a reçu un accueil enthousias-
te.
Le chef du Gouvernement a mani-
festé sa joie et son contentement.
Demain ou après-demain, il rega-
gnera la France, où son voyage lui
donnera l'occasion de beaux dis-
cours.
Les fêtes, les manifestations d'en-
thousiasme c'est bien joli, mais les
lampions éteints, les drapeaux ran-
gés restera-t-il quelque chose de
tout cela? j
M. Daladier qui s'est pris d'un
amour subit pour notre Empire, qui
aujourd'hui a la lourde responsa-
bilité de le défendre contre les me-
naces italiennes d'une part et alle-
mandes de l'autre, est-il bien sûr
d'avoir compris toute l'ampleur du
problème, des problèmes posés en
Afrique du Nord? Est-il bien cer-
tain d'en connaître la vraie solu-
tion, celle que ne lui ont pas donnée
les « officiels » qu'il a pu rencontrer.
AU LIEU D'INTERVENIR
en faveur de Barcelone
faites représenter
la France à Burgos
Par
Claude JEANTET
L'année 1938 a été, du point de vue
de la politique extérieure de la f ran-
ce, une année critique. L'année
1939 le sera aussi.
Elle commence par la campagne
menée en Italie autour de revendi-
cations officieuses qui visent des
territoires français soit continen-
taux, soit coloniaux.
En face de cette menace, qui jus-
qu'à présent est surtout verbale,
on prend, on adopte deux attitudes.
Suivant l'une, il faudrait se pré-
cipiter, le cœur léger, au-devant
d'une chance de coniiit et de guer-
re qui s'offre. On aurait enfin l'oc-
casion de mettre en pratique la
théorie de la guerre non seulement
inévitable, mais désirable, et sur-
tout de la guerre avec ceux qui,
naturellement, devraient être nos
alliés.
Suivant l'autre, il s'agit :
1° De repousser à l'avance toute
espèce de prétentions portant sur
un territoire quelconque ou une
parcelle de territoire relevant de la
souveraineté française;
2° De chercher à maintenir la
paix, tout en défendant intégrale-
ment le patrimoine de notre pays.
Cette deuxième politique, c'est
celle que, dès le premier jour, nous
avons adoptée et préconisée. C'est
celle Qui consiste à demander au
gouvernement de tout mettre en
œuvre pour que la force française
soit portée à son maximum. C'est
d'ailleurs celle que le gouverne-
ment, et particulièrement MM. Da-
ladier et Bonnet ont solennellement
proclamée comme étant la leur.
C'est enfin celle que l'opinion fran-
çaise appuie dans son unanimité.
Mais un petit clan, celui des bel-
licistes qui sont consciemment ou
inconsciemment au service de l'idéo-
logie moscoutaire, n'est pas satis-
fait de cette politique de réalisme
pacilique et fort. il exige, lui, qu'on
ne laisse pas passer la moindre oc-
casion qui puisse s'oitrir de sauter
dans la guerre europeenne.
Ce clan-là releve actuellement la
tète. Depuis quelques jours, ses
attaques se tont plus violentes. 11
lait même des recrues. Comme aux
plus mauvais jours de la crise in-
ternationale qui précéda l'accord de
Munich, le porte-plume de Staline
écrit dans l'« Humanité » que le pré-
sident du Conseil mette à l'écart,
comme suspect de trahison, son
ministre des Affaires étrangères.
Gabriel Péri a certainement tort,
mais le fait est qu'il écrit ce que
nous venons de rapporter. Le lait
est également CJue cette insinua-
tion nous reporte au moment où
ces messieurs croyaient déjà tenir 1
leur bonne guerre pour notre pays
et pour l'Europe.
Et M. Emile Buré se félicite, peut-
être avec trop de précipitation,
d'avoir conquis et convaincu cer-
tains hommes sous la plume des-
quels, il y a quelques jours à pei-
ne, on aurait pu relever les argu-
ments les plus contraires à la thè-
se qu'ils défendent aujourd'hui.
Reconnaissons, en effet, que, de-
puis quelques jours, depuis très
peu de jours, certains écrivains po-
litiques, qui manquent certainement,
en l'occurrence, de sang-froid, ou
bien qui servent, sans le savoir
peut-être, une combinaison que
nous ignorons, préconisent une cu-
rieuse politique. Nous sommes en
difficultés avec l'Italie. L'Italie
soutient Franco. Nous n'avons
qu'à soutenir les adversaires de
Franco.
Et très imprudemment, ces écri-
vains politiques indiquent, dans
leurs articles, que nous intervenons
en faveur du gouvernement et des
armées de Barcelone et que nous
devons intervenir ACTIVEMENT en
leur faveur.
(Lire la suite en Page 3).
S'il avait assisté au Congrès
Nord-Africain de notre Parti, s'il
en avait eu une exacte relation ou
s'il a lu attentivement les numéros
de l'Emancipation, qui en donnaient
le compte-rendu, nous répondrions
par l'anirmative.
Jamais les Italiens n'auraient osé
poser leurs revendications s'ils sa-
vaient la France forte, s'ils savaient
son Empire solidement bâti.
Car tout le problème est résolu
par ces mots «Refaire la France »,
« Construire l'Empire ».
Notre plus grand ennemi dans
l'Empire est notre faiblesse. Fai-
blesse qui s'est manifestée dans tous
les domaines; politiques, é.on;;m!.
ques, sociaux ou moraux depuis de
trop nombreuses années.
Nous n'avons pas su bâitr l'Em-
pire.
La solution, nos militants la trou-
veront dans les exposés de Jacques
Doriot, de Victor Arrighi, de Benta-
mi et des divers orateurs qui se
sont succédés à la tribune de notre
Congrès d'Alger.
En face de nous, nous avons des
peuples forts qui cherchent à pro-
fiter de notre faiblesse pour nous
imposer leur loi. La France a tout
ce qu'il faut, plus qu'il ne faut,
pour devenir un peuple fort. Le
jour où elle le sera devenue, et ça
peut être très rapide, on n'entendra
plus de ridicules menaces proférées
à notre égard.
Doriot a dit, et il exprimait la
pensée de tous les Français, « Mu-
nich est notre dernière concession.
Il n'y a aucun rapport entre une
rectification de frontières en Euro-
pe centrale et notre Empire».
C'est à peu près ce que disent
aujourd'hui MM. Daladier, Bonnet
et autres gouvernants.
Mais Doriot apporte un program-
me dont la mise en application con-
tribuerait à Refaire ia France, à
Construire l'Empire. Nous ne
voyons hélas rien de semblable
avec MM. Daladier, Bonnet, etc.
Il est certain que pas un homme
de notre pays ne manquera à l'ap-
pel s'il faut prendre les armes pour
défendre l'Empire français. Mais si
nous devons en arriver là, la faute
en retombera sur ceux qui n'ont su
ni gouverner, ni prévoir.
Nous l'avons déjà dit : au P.P.F.
nous ne payons pas de mots, nous
allons au fond des choses, nous
avons une doctrine; un programirc
impérial qui redonnent immédiate-
ment à notre Empire tout entier
l'impulsion nécessaire pour en faire
un bloc solide contre lequel rien
ne prévaudra. - - -
Le voyage de M. Daladier était
utile, nous sommes heureux qu'il
ait donné l'occasion aux populations
musulmanes et françaises de mani-
fester leur résolution farouche de
s'opposer à toute cession d'un pouce
carré des terres qui sont nôtre, ou
que nous avons pris sous notre pro-
tection, mais il faut maintenant,
sinon ces manifestations auront été
bien inutiles, que M. Daladier, qui
a su si bien reprendre à Marseille,
au Congrès radical la doctrine du
P.P.F. contre le communisme, con-
tinue à nous suivre et fasse appli-
quer les grands principes de notre
politique impériale.
C'est à cette condition seule que
nous pourrons répondre: Non aux
revendications italiennes, alleman-
des ou japonaises. Que nous pour-
rons répondre: non, sans craindre
la guerre. Car si nous sommes forts
nul ne cherchera à nous attaquer.
Si les méthodes actuelles conti-
nuent, nous allons vers la guerre ou
vers une capitulation lamentable
qui marquera la fin de notre Em-
pire.
Cela les Français ne doivent pas
li permettre, alors qu'il est si sim-
ple d'appliquer des méthodes, les
nôtres, qui nous sauveront du des-
honneur eu de la mort.
NIALA.
Contre la dénatalité
DANGER NATIONAL
il faut étendre les récents
aménagements des alloca-
tions familiales à -- l'Algérie
Dans un précédent article, écrit
il y a quelques semaines, mais que
nous n'avons pu, par suite de
l'abondance des matières, insérer
que dans notre numéro du 31 dé-
cembre, nous rappelions que, étant
déjà Ministre de flntériellr, M. Al-
bert Sarraut, promettait, en février
1938, l'extension à l'Algérie de la
Loi du 11 mars 1932 sur les Allo-
cations Familiales.
Entre temps, nous avons lu dans
la presse quotidienne, la réponse de
M. Sarraut à une lettre que lui
avait écrite Monsieur Roux-Fressi-
neng, Sénateur d'Uran, pour attirer
son attention sur une requête de
l'Union Nord-Africaine des Syndi-
cats Chrétiens demandant, comme
nous, l'application de la Loi du 11
mars 1932.
Tout en faisant connaître qu'il a
préparé, en collaboration avec le
Ministère du Travail et le Gouver-
nement Général de l'Algérie un
projet de Décret à cet effet, le Mi-
nistre de l'Intérieur indique :
« Il semble toutefois opportun,
afin d'éviter un défaut d'harmonie
choquant entre le régime métropoli-
tain et le régime plrérien de n'en-
tisugei 1 entrée eu '~gu.~-r Ju ::;.:.;.tc
dont il s'agit qu'après le vote par
le Parlement du projet de Loi pré-
paré par M. le Ministre du Travail,
en vue de faire bénéficier du régi-
me des allocations familiales les
travailleurs de la Métropole dont
les enfants résideraient en Algérie».
C'est, après bientôt un an d'at-
tente, renvoyer encore à une date
indéterminée, pour ne pas dire aux
calendes grecques, l'application
d'une mesure d'équité qui peut être
prise par simple décret (décret qui
est d'ailleurs tout prêt, nous dit M.
Sarraut).
Nous ne voyons pas du tout, pour
notre part, « le défaut d'harmonie
choquant » que constituerait l'ex-
tension aux travailleurs d'Algérie
des avantages dont bénéficient de-
puis de nombreuses années leurs
camarades de la Métropole. C'est
bien plutôt cette différence de trai-
tement qui constitue à notre avis
« un défaut d'harmonie choquant ».
Encore que l'attribution d'alloca-
tions aux travailleurs de la Métro-
pole dont les enfants résideraient
en Algérie paraisse un peu plus
compliquée, nous n'y sommes nulle-
ment hostiles, bien au contraire,
mais nous ne comprenons pas que
l'application de cette mesure, qui
JULES TEOtUBE
sera en Oranie la
semaine prochaine
Si le Congrès de Mostaganem
est reporté, nous aurons au
moins le plaisir d'avoir parmi
nous durants près de huit jours
Jules Teulade, secrétaire corpo-
ratif national.
Le programme de son séjour
en Oranie n'étant pas encore
mis au point au moment où
nous mettons sous presse, nous
ne pouvons le donner.
Mais nous savons que notre
camarade Teulade fera diverses
réunions avec les membres des
S.E. d'Oran et examinera de
très près le travail du centre
corporatif.
Nous engageons donc tous
nos amis ouvriers à suivre de
très près. les communiqués dans
la presse quotidienne qui les
tiendront au courant des réu-
nions qui auront lieu.
nécessite le vote d'une Loi, puisse
servir de prétexte à retarder la mise
en vigueur d'un texte tout préparé
et impatiemment attendu par tous
les travailleurs pères de famille de
nos départements algériens.
Nous ne reviendrons jamais assez
sur la nécessité vitale pour notre
pays de favoriser la natalité.
Les chiffres des naissances en
1937 France-Angleterre d'une part,
Italie-Allemagne de l'autre, que
nous donnions la semaine dernière,
montrent mieux qu'un long article
tout le tragique de la situation.
Il faut augmenter le chiffre des
naissances dans la Métropole, mais
en attendant, puisque la France
doit compter aussi pour la défendre
sur ses fils de l'Empire, il faut
qu'elle les traite comme ses autres
enfants.
On ne se rend pas assez compte
qu'avec un salaire normal un céli-
bataire est presque riche, qu'avec
lo même salaire un père de deux
enfants peut déjà connaître la gêne
et qu'avec 4 ou 5 enfants c'est la
misère.
Il faut qu'à travail égal, le niveau
d'existence du ménage puisse être
1* même quelque soit le nombre des
enfants. Il serait même souhaita-
ble Hu<> oouv oui assurent l'av-**-"
du pays puissent vivre mieux que
les autres.
Nous reviendrons encore, et sou-
vent, sur cette angoissante ques-
tion de la dénatalité, mais aujour-
d'hui, alors que le Président du
Conseil est venu apporter, par sa
présence, un témoignage de l'inté-
rêt que porte la Mère-Patrie à
l'Afrique du Nord, nous lui deman-
dons d'apporter aux travailleurs de
ce pays cette simple mesure de jus-
tice, l'extension à l'Algérie de la
Loi du 11 mars 1932 sur les Allo-
cations Familiales.
M. H. M.
EN REGARDANT L'ANNEE QUI S'EN VA
Nous avons eu raison
et nous avons fait
DU BON TRAVAIL
Que faut-il penser de l'action
de notre Parti au cours de
l'année qui s'achève? Je me
propose de répondre à cette
question.
PAR
Jacques DORIOT
Un Parti peut être satisfait s'il a su prévoir les événements, s'il a su
agir justement dans ces événements; s'il a eu, sur leur cours, une influ-
ence certaine, bienfaisante et conforme aux intérêts bien compris de la
nation. Notre Parti a rempli ces conditions. Aussi, ses militants peu-
vent être satisfaits de leur œuvre collective, même si des esprits
inquiets, chagrins, instables essaient de les apitoyer sur la misère des
temps.
Nos perspectives politiques se sont révélées justes. Nous avions
annoncé la faillite de la formation politique du Front populaire. Les
radicaux ont été obligés de rompre avec les marxistes.
Nous avions proposé un Front de la Liberté, englobant les partis
autimarxistes du Front populaire, pour redresser le pays. Le Parti
radical a été obligé d'accepter le concours de tous les Partis natio-
naux et d'appliquer, en partie, leur politique pour essayer de tirer le
pays de l'ornière.
Nous avions annoncé la crise internationale et proposé nos solu-
tions au Congrès du Parti. Le Gouvernement a été obligé de signer,
six mois plus tard, l'accord de Munich. Parce qu'il n'avait pas com-
pris assez vite qu'il fallait apporter des modifications à la structure
de la Tchécoslovaquie, il a dû accepter ce recul de notre prestige
pour éviter la guerre.
Nous avions prévu la crise économique et sociale provoquée par le
Front populaire. Les décrets-lois et l'échec de la grève générale ont
confirmé notre opinion sur la nécessité de reviser certaines fadaises
sociales et de faire confiance sur les possibilités de redressement
national dans le monde ouvrier.
Sur aucune des grandes questions nationales et internationales,
notre opinion n'a été infirmée. Les événements ont, au contraire, appor-
té des confirmations éclatantes à nos analyses, à nos jugements et à
nos solutions.
Il ne suffirait pas d'analyser le monde, encore faut-il le changer,
disait le philosophe. Cette parole est surtout vrais pour la France,
qu'il faut arracher à une décadence certaine. C'est pourquoi notre
Parti, qui s'est lancé de toutes ses forces dans la bataille de redresse-
ment, devra la continuer demain. Nos batailles ont toutes été pleine-
ment justifiées.
Bataille acharnée contre l'ennemi N° 1 du pays : le communisme;
bataille à moitié gagnée que nous voulons poursuivre jusqu'à la victoi-
re finale pour débarrasser la France de l'armée russe qui campe sur
son sol.
Bataille contre le parti de la guerre, son allié, dont Blum expliquait,
hier, la nouvelle tactique et la statégie en vue d'arriver à un conflit
international. Nous avons mené ce combat pendant les jours tragiques
de septembre et contribué à la victoire des forces de paix sur les
forces de guerre. Mais il faut rester vigilants, afin d'éviter le retour
de ces jours atroces et d'empêcher le jeu cynique du parti de la guerre.
Bataille contre la grève générale, avec un succès décisif pour notre
«.e»» ollvrière. pour noq militants d'usines, 1-ps plus précieux auxi-
liaires de notre difficile combat contre le marxisme.
Bataille pour refaire la France, sa force matérielle, ses forces mili-
taires, navales, aériennes, ses institutions, ses forces morales et spiri-
tuelles, ses mœurs politiques, son équilibre social.
Il suffit d'énumérer les formes actives de notre action pour com-
prendre l'immensité et la grandeur de notre combat. La poésie de
notre action, elle est dans la répétition des petits actes de grande
portée qu'accomplissent, à travers le pays, ceux qu'on me fait l'hon-
neur d'appeler les hommes de Doriot : les magnifiques militants
obscurs du Parti qui n'attendent, comme récompense, que la satis-
faction du devoir accompli.
(Lire la suite page 4).
Les « prétentioiis » italiennes
sur la terre de Sampiero, de Paoli
et de Napoléon? Une plaisanterie!
MAIS NE FAISONS PAS A CETTE OCCASION
LE JEU DU PARTI DE LA GUERRE
Les « acclamations » intempesti-
se écrire — des députés italiens à
l'occasion du récent discours du
comte Ciano, ont soulevé une émo-
lion justifiée en France, et plus par-
ticulièrement en Tunisie et en Cor-
se, directement visées par les « re-
vendications territoriales » abraca-
dabrantes et inadmissables du Par-
lement fasciste.
Les manifestations spontanées qui
dans toute la Corse ont répondu
aux manifestations italiennes ont eu
un caractère de sincérité et d'una-
nimité magnifique, et nous, Corses
de la métropole, nous y sommes as-
sociés de tout cœur.
Mais après que le chef du gou-
vernement français ait solennelle-
ment affirmé lui-même que pas un
pouce de terre de l'Empire ne sau-
rait être cédé à quiconque et pro-
clamé que la France, calme, digne
et forte, ne pourrait s'émouvoir de
notomontades visiblement suscitées
par un accord franco-allemands in-
quiétant pour l'axe Rome-Berlin, de
nouvelles manifestations, de nou-
veaux meetings comme ceux que
l'on nous annonce par affiches ne
s'ont-il pas tardifs et superflus?.
Ne dissimulent-ils pas au surplus
une manœuvre politique dans la-
panfj SQIrtnIŒIfî
S 011 û
quelle les Corses serviraient de
masse de manœuvre à quelques me-
neurs « antifascistes » de profes-
sion et communisants plus ou moins
avoués?
La question mérite un examen
sérieux et nous allons donc préci-
ser de façon formelle notre position
à son sujet.
Nous avons toujours été et nous
demeurons de fervents partisans de
l'amitié franco-italienne, et nous
voulons tout d'abord rappeler aux
hommes du Front populaire qui se
découvrent une âme de super-pa-
triotes aujourd'hui, que ce sont les
« sanctions » stupides, injustes et
inopérantes appliquées par la Fran-
ce à l'Italie au moment de la con-
quête de l'Abyssinie, qui ont poussé
notre voisine dans les bras de l'Al-
lemagne et créé l'axe Rome-Berlin.
Certes, notre désir d'une entente
loyale avec l'Italie ne nous empê-
che pas de dire que nous ne per-
mettrons jamais à M. Mussolini de
prétendre toucher à une parcelle
de l'empire français.
Mais si nous ne voulons pas en-
venimer la situation et faire le jeu
du parti de la guerre, n'est-il pas
de notre devoir de refréner le tein-
péramment ardent de notre race et
plutôt que d'étaler une indignation
justifiée, d'afficher un sourire un
peu dédaigneux devant les préten-
tions de Rome?.
Les visées italienne sur la Tuni-
sie sont inacceptables. Sur la Corse,
elles sont saugrenues. Le souvenir
des luttes de nos grands hommes,
Sampiero, Paoli, Napoléon, le tri-
but du sang payé par nos 45.000
morts sur 230.000 habitants), notre
amour ardent de la patrie françai-
se, tout cela se suffit et doit suffire
à rendre au gouvernement italien
une notion plus exacte des réalités.
La terre de France de certains
champs de bataille a été pétrie de
trop de sang corse pour que qui-
conque puisse s'imaginer avoir la
force de nous séparer de la nation
avec laquelle nous ne faisons qu'un
seul et même cœur, qu'une pareille
âme.
Ou alors, nous, Français, nous
pourrions aussi c revendiquer » tou-
tes les terres italiennes conquises
par Napoléon, et le Piémont, et la
Lombardie, et Naple, à laquelle il
donna Murât pour roi, et la Sardai-
gne, etc., etc.
(Suite Page 4).
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")Bacqua de Labarthe Napoléon Bacqua de Labarthe Napoléon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bacqua de Labarthe Napoléon" or dc.contributor adj "Bacqua de Labarthe Napoléon") Dupont Paul Dupont Paul /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dupont Paul" or dc.contributor adj "Dupont Paul") Ameline de La Briselainne Henri Ameline de La Briselainne Henri /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ameline de La Briselainne Henri" or dc.contributor adj "Ameline de La Briselainne Henri")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/5
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k62299716/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k62299716/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k62299716/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k62299716/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k62299716
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k62299716
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k62299716/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest