Titre : France-Maroc : revue mensuelle illustrée : organe du Comité des foires du Maroc / directeur Alfred de Tarde
Auteur : Comité des foires du Maroc. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rabat)
Date d'édition : 1923-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32777958s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6556 Nombre total de vues : 6556
Description : 01 janvier 1923 01 janvier 1923
Description : 1923/01/01 (A7,N74)-1923/01/31. 1923/01/01 (A7,N74)-1923/01/31.
Description : Collection numérique : Originaux conservés à... Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Arts Collection numérique : Arts
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6211863j
Source : Bibliothèque de l'INHA / coll. J. Doucet, 2010-103818
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
FRANCE-MAROC ,T
LE RAZ DE MARÉE A CASABLANCA
La tempête qui a sévi sur les côtes
d'Angleterre et de France, mis tant de
bateaux en péril, causé tant de ravages
de toutes sortes, n'a pas épargné le
Maroc et n'y a pas été moins violente.
Ce fut le lundi 1er janvier, vers 2 heu-
res du matin, qu'elle atteignait sa plus
grande intensité.
Aussitôt, les navires qui travail-
laient en mer, où un vent d'une vites-
se de 50 à 60 milles ravageait les flots,
se pressèrent vers le port de Casablan-
ca, qu'ils savaient sûr. Dix-sept cha-
lutiers arrivèrent ainsi ~e mettre, sans
trop de dangers, à l'abri de la jetée en
construction ; l'un d'entre eux, cepen-
dant, le « Noun », qui venait de Kéni-
tra, se présenta à la barre à l'instant
le plus furieux de l'ouragan, et, de la
rive, l'ont put croire, tant les flots
précipités le roulaient sur le côté,
qu'il allait être englouti ; mais, grâce
au sans-froid de l'équipage, il parvait
à passer et à rejoindre les autres va-
pnurs au mouillage, derrière le mur de
pierre dressé entre eux et la tempête.
C'était, en effet, un contraste étran-
ge qu'offraient, d'une part les eaux
abritées du port où les bateaux ne
bougeaient pas et, d'autre part, la mer
libre, qui se précipitait "ans cesse et
avec une - inlassable ténacité contre la
Les rails tordus par la violence des flots •
jetée et formait sur toute sa longueur de vastes gerbes
blanches évasées, de dix à vingt mètres de hauteur.
Jamais pareil raz de marée n'avait été constaté ici, et les
travaux du port devaient donc subir l'épreuve la plus ter-
rible qu'ils auront probablement jamais à subir, et par là
on devait pouvoir juger de la valeur des travaux entrepris
par la Compagnie française chargée du port.
Il y eut des dégâts ; il y en eu peu, et aucun très im-
portant.
Le grand titan, qui pèse 350 tonnes, faillit être jeté à
La jetée assaillie par la tempête
la mer. Il s'en fallut de quelques cen-
timètres. Arraché de ses rails, il fut
bousculé jusqu'à l'extrême limite du
chemin de pierre, soit que la masse
d'eau l'ait soulevé, soit, ce qui est
beaucoup plus probable, que la tor-
sien des rails l'ait rejeté de ce côté.
En différents points, le parapet a
été crevé ; des blocs ont été soulevés
et projetés à la mer : trois en deça de
la jetée, un au-delà, du côté du large.
Vers le point 1.600 et sur une centaine
de mètres environ, les blocs. bouscu-
lés forment un chaos, où il est diffi-
cile de circuler. Le reste du parapet
a tenu bon A l'extrémité, les derniers
travaux du radier, Cependant, ont été
enlevés, et on a constaté un léger tas-
sement de la jetée extrême.
Ce sont, on le voit, des dégâts rela-
tivement minimes, si l'on songe à la
violence extraordinaire du raz de ma-
rée, et qui ne demanderont que quel-
ques jours à être réparés. Et, d'autre
part, .on a l'assurance que le port est
capable de résister à tous' les chocs,
quelle que soit leur puissance, et que,
par conséquent, la rade est un abri ab-
solument Hir.
LE RAZ DE MARÉE A CASABLANCA
La tempête qui a sévi sur les côtes
d'Angleterre et de France, mis tant de
bateaux en péril, causé tant de ravages
de toutes sortes, n'a pas épargné le
Maroc et n'y a pas été moins violente.
Ce fut le lundi 1er janvier, vers 2 heu-
res du matin, qu'elle atteignait sa plus
grande intensité.
Aussitôt, les navires qui travail-
laient en mer, où un vent d'une vites-
se de 50 à 60 milles ravageait les flots,
se pressèrent vers le port de Casablan-
ca, qu'ils savaient sûr. Dix-sept cha-
lutiers arrivèrent ainsi ~e mettre, sans
trop de dangers, à l'abri de la jetée en
construction ; l'un d'entre eux, cepen-
dant, le « Noun », qui venait de Kéni-
tra, se présenta à la barre à l'instant
le plus furieux de l'ouragan, et, de la
rive, l'ont put croire, tant les flots
précipités le roulaient sur le côté,
qu'il allait être englouti ; mais, grâce
au sans-froid de l'équipage, il parvait
à passer et à rejoindre les autres va-
pnurs au mouillage, derrière le mur de
pierre dressé entre eux et la tempête.
C'était, en effet, un contraste étran-
ge qu'offraient, d'une part les eaux
abritées du port où les bateaux ne
bougeaient pas et, d'autre part, la mer
libre, qui se précipitait "ans cesse et
avec une - inlassable ténacité contre la
Les rails tordus par la violence des flots •
jetée et formait sur toute sa longueur de vastes gerbes
blanches évasées, de dix à vingt mètres de hauteur.
Jamais pareil raz de marée n'avait été constaté ici, et les
travaux du port devaient donc subir l'épreuve la plus ter-
rible qu'ils auront probablement jamais à subir, et par là
on devait pouvoir juger de la valeur des travaux entrepris
par la Compagnie française chargée du port.
Il y eut des dégâts ; il y en eu peu, et aucun très im-
portant.
Le grand titan, qui pèse 350 tonnes, faillit être jeté à
La jetée assaillie par la tempête
la mer. Il s'en fallut de quelques cen-
timètres. Arraché de ses rails, il fut
bousculé jusqu'à l'extrême limite du
chemin de pierre, soit que la masse
d'eau l'ait soulevé, soit, ce qui est
beaucoup plus probable, que la tor-
sien des rails l'ait rejeté de ce côté.
En différents points, le parapet a
été crevé ; des blocs ont été soulevés
et projetés à la mer : trois en deça de
la jetée, un au-delà, du côté du large.
Vers le point 1.600 et sur une centaine
de mètres environ, les blocs. bouscu-
lés forment un chaos, où il est diffi-
cile de circuler. Le reste du parapet
a tenu bon A l'extrémité, les derniers
travaux du radier, Cependant, ont été
enlevés, et on a constaté un léger tas-
sement de la jetée extrême.
Ce sont, on le voit, des dégâts rela-
tivement minimes, si l'on songe à la
violence extraordinaire du raz de ma-
rée, et qui ne demanderont que quel-
ques jours à être réparés. Et, d'autre
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capable de résister à tous' les chocs,
quelle que soit leur puissance, et que,
par conséquent, la rade est un abri ab-
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