Presse et revues
12 pages
Titre : La Chronique des arts et de la curiosité : supplément à la Gazette des beaux-arts
Éditeur : Gazette des beaux-arts (Paris)
Date d'édition : 1906-04-28
Contributeur : Houssaye, Edouard (1829-18..?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34421972m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 20550 Nombre total de vues : 20550
Description : 28 avril 1906 28 avril 1906
Description : 1906/04/28 (N17). 1906/04/28 (N17).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6205469m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-11793
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/07/2012
132 LA CHRONIQUE DES ARTS
dans un portrait de M. Émile Boutroux, par
M. Bouché-Leclercq.
Le vieux pâtre, par M. Jean-Louis Brémond.
SALLE IV. — Se souvient-on d'une eau-forte de
M. Georges Aid, publiée par la Gazette comme le
gage certain d'un bel avenir? Les destins sont ré-
volus et M. Georges Aid, en pleine possession de
ses moyens, s'impose aujourd'hui par deux images
de femme, d'un arrangement ingénieux, œuvres
d'un coloriste délicat, affiné.
Grasse matinée, de M. Amédée Wetter. — Char-
bonnage, de M. Paul Antin. — Des portraits de
M. Azéma et V.-L. Barbey.
SALLE V. — Pour connaître la désinvolture avec
laquelle la Société des Artistes français en use
vis-à-vis des talents nouveaux qui lui font le plus
grandement honneur, retenez comment ont été
placés, dans cette salle, la Masseuse de Mme Chau-
chet-Guilleré et, dans la suivante, le Vieux cheval
de M. Henri Déziré.
La Boulangerie en Bretagne, de M. Joseph Bail.
— Le Pèlerinage russe à Jérusalem, par M. Cam-
bier. — Les Douleurs de la guerre, par M. Craft.
— Le Portrait d'homme de M. Bordes, d'autres par
MUe Corson, M. Campbell Brunton et Edwards Cook.
SALLE VI. — Une nature morte de M. Frédéric
William Bruce, très librement traitée, surprend
et ravit par la jolie diffusion de la lumière, par
l'aptitude du métier à spécifier la matière de cha-
que objet.
Un portrait de M. Bedorez, en tous points excel-
lent, par son fils ; un autre d'officier étranger, par
M. Jonas A. Kesson. — Femme endormie, de M.
Concareyt. — Cours de cuisine, par M. Boiry. —
Marine, par M. Blair-Bruce.
SALLE VII. — D'utiles avertissements peuvent,
être tirés des deux portraits exposés par M. A. S.
Cope ; une recherche toute moderne du caractère,
partout poursuivie dans les détails du visage
comme dans le choix de la pose, s'allie à un souci
d'ordonnance, à une volonté de fière tenue qui
rattachent très précieusement les deux images à
la meilleure tradition de l'école anglaise.
Un vieillard, par Mme Gritcher. — Samedi soir
à Londres, de MUe Drucker. — La Fileuse, de
M. Barthold.- Le Maître de musique, de M. Cong-
don. — Le Thé, de M. Domergue. — Intérieurs de
M. Choisnard et de M. Chaillery.
SALLE VIII. — N'était un second Intérieur de
M. Ghaillery, peintre attitré et attendri de l'inti-
mité et de l'enfance, la meilleure joie nous vien-
drait ici encore d'artistes étrangers : de M. Cong-
don, auteur d'un portrait de sportman, étonnant de
vie, d'allure ; puis de M. Campbell Cooper, qui
expose une vue cavalière du port de New-York,
d'une très captivante originalité.
Soir d'été et Rageuse, de M. Paul Chabas. —
Écailleuse de poisson, par M. Lorieux. — L'Inter-
mède, de M. Park. — Blanche fleur, par M. Brun-
ner. — La meilleure étude de nu qui ait depuis
longtemps paru sous la signature de M. Raphaël
Collin.
SALLE IX. — M. Chigot offre l'exemple rare d'un
artiste autrefois égaré dans la peinture panorami-
que et maintenant revenu à une représentation de la
nature plus familière où il donne, dans un format
restreint, une meilleure mesure de sa sensibilité.
Portrait de S. A. le Maharajah de Kapurthala,
par M. Chartran. — Les baleaux de bois sur la Giu-
decca, par M. Duvent. — Place de village, Par
M. Cosson. - Le Châle de Manille, de M. Bilbao.
— Un Portrait de M. Injalbert, par M. Calbet, et
des portraits par M. Flourens et par Mme Gritcher.
SALLE X. — Combien de fois, dans les salonnets
féminins, Mme Adour n'a-t-elle pas consolé le visi-
teur déçu au spectacle de tant de productions vai-
nes et si inutiles! Aujourd'hui, une allégorie de
L'Été lui a permis de faire ruisseler la lumière
sur la chair et elle s'est divertie délicieusement à ce
jeu qui autorisait un plein emploi de ses dons de
coloriste.
Le Soir d'hiver, de M. Broquet. — L'Ile de Bre,
hat, par M. Dabadie. Des miniatures de MIDe. RI-
chard, Burdy, Cameron.
SALLE XI. — Malgré la simplicité du motif et la
sobriété discrète des moyens d'expression, les pay*
sages crépusculaires de M. Foreau se différoncie"
sans peine parce que l'artiste se donne tout entier
sans réserve, ni distraction, à telles enseignes que
sa peinture s'empreint d'une gravité recueillie, re-
ligieuse presque.
Le Batelier et les Chaumières d'Artois, de M.
Abel Bertram, en visible progrès. — Sur la ter-
rasse, de Mlle Desprez-Bourdon. — Ma fille, par
M. F.-M. du Mond. — Deux paysages de M. Mau-
rice Chabas.
SALLE XII. — En présence de cette frise, qui
paraît l'œuvre la plus accomplie de Mll. Dufau, oo ■;
se prend à se souvenir du passé, de ce tableau des
Mariniers qui fonda sa célébrité, puis à constater
en vertu de quelles acquisitions successives l'artiste
a pu s'élever à la maîtrise où elle atteint aujour-
d'hui. Si l'on retrouve dans cette toile l'accord
familier et aimé entre la nacre des épidermes et
l'or pâli des feuillages d'automne, il ne semble
pas que Mll. Dufau ait déjà disposé ces figures avec
un pareil bonheur de composition, ni exprimé avec
plus d'aisance, de charme et de tendresse la volupte
du nu féminin, les souples inflexions des gestes et
des attitudes.
Un retour imprévu aux modes du temps jadis a
suggéré à M. Cauvy d'opposer à la blancheur des
tulles et des mousselines, la diaprure des châles de
l'Inde en vogue sous le second Empire ; l'idée est
d'un homme de goût et le résultat annonce un bon
peintre. — Un portrait expressif, émouvant : une
femme de noir vêtue, debout, adossée à un piano,
dans un intérieur, humble, par M. Decote, si-
gnale le retour à la peinture d'un élève de Gustave
Moreau que l'art du vitrail absorba un instant,
trop exclusivement à notre gré.
Le Verger, par Mll. Defries. — Les portraits de
M. Flameng.
SALLE XIII. — M. Dilly a-t-il médité les ouvra-
ges de M. Struys, ou bien n'y a-t-il eu chez les deux
artistes, nés dans la même contrée, que rencontre
fortuite de sujets, que prédilection pour des theule,
communs ? Je ne sais ; toujours est-il que la Det-
nière heure en Flandre appelle le souvenir des
pages célèbres du peintre d'Anvers ; j'accorde
que M. Dilly témoigne moins de puissance que sofl
devancier, qu'il vise moins à la synthèse ; mais
ces différences une fois marquées, son tableau reste
encore assez riche en qualités pour qu'on le doive
très favorablement accueillir.
Un excellent Portrait de M. Diijardin- Beaunzets
par M. Dechenaud. — La VoÛte dorée, par M. Henry
d'Estienne. — A l'usine, par M. Claude Firmin.-"
dans un portrait de M. Émile Boutroux, par
M. Bouché-Leclercq.
Le vieux pâtre, par M. Jean-Louis Brémond.
SALLE IV. — Se souvient-on d'une eau-forte de
M. Georges Aid, publiée par la Gazette comme le
gage certain d'un bel avenir? Les destins sont ré-
volus et M. Georges Aid, en pleine possession de
ses moyens, s'impose aujourd'hui par deux images
de femme, d'un arrangement ingénieux, œuvres
d'un coloriste délicat, affiné.
Grasse matinée, de M. Amédée Wetter. — Char-
bonnage, de M. Paul Antin. — Des portraits de
M. Azéma et V.-L. Barbey.
SALLE V. — Pour connaître la désinvolture avec
laquelle la Société des Artistes français en use
vis-à-vis des talents nouveaux qui lui font le plus
grandement honneur, retenez comment ont été
placés, dans cette salle, la Masseuse de Mme Chau-
chet-Guilleré et, dans la suivante, le Vieux cheval
de M. Henri Déziré.
La Boulangerie en Bretagne, de M. Joseph Bail.
— Le Pèlerinage russe à Jérusalem, par M. Cam-
bier. — Les Douleurs de la guerre, par M. Craft.
— Le Portrait d'homme de M. Bordes, d'autres par
MUe Corson, M. Campbell Brunton et Edwards Cook.
SALLE VI. — Une nature morte de M. Frédéric
William Bruce, très librement traitée, surprend
et ravit par la jolie diffusion de la lumière, par
l'aptitude du métier à spécifier la matière de cha-
que objet.
Un portrait de M. Bedorez, en tous points excel-
lent, par son fils ; un autre d'officier étranger, par
M. Jonas A. Kesson. — Femme endormie, de M.
Concareyt. — Cours de cuisine, par M. Boiry. —
Marine, par M. Blair-Bruce.
SALLE VII. — D'utiles avertissements peuvent,
être tirés des deux portraits exposés par M. A. S.
Cope ; une recherche toute moderne du caractère,
partout poursuivie dans les détails du visage
comme dans le choix de la pose, s'allie à un souci
d'ordonnance, à une volonté de fière tenue qui
rattachent très précieusement les deux images à
la meilleure tradition de l'école anglaise.
Un vieillard, par Mme Gritcher. — Samedi soir
à Londres, de MUe Drucker. — La Fileuse, de
M. Barthold.- Le Maître de musique, de M. Cong-
don. — Le Thé, de M. Domergue. — Intérieurs de
M. Choisnard et de M. Chaillery.
SALLE VIII. — N'était un second Intérieur de
M. Ghaillery, peintre attitré et attendri de l'inti-
mité et de l'enfance, la meilleure joie nous vien-
drait ici encore d'artistes étrangers : de M. Cong-
don, auteur d'un portrait de sportman, étonnant de
vie, d'allure ; puis de M. Campbell Cooper, qui
expose une vue cavalière du port de New-York,
d'une très captivante originalité.
Soir d'été et Rageuse, de M. Paul Chabas. —
Écailleuse de poisson, par M. Lorieux. — L'Inter-
mède, de M. Park. — Blanche fleur, par M. Brun-
ner. — La meilleure étude de nu qui ait depuis
longtemps paru sous la signature de M. Raphaël
Collin.
SALLE IX. — M. Chigot offre l'exemple rare d'un
artiste autrefois égaré dans la peinture panorami-
que et maintenant revenu à une représentation de la
nature plus familière où il donne, dans un format
restreint, une meilleure mesure de sa sensibilité.
Portrait de S. A. le Maharajah de Kapurthala,
par M. Chartran. — Les baleaux de bois sur la Giu-
decca, par M. Duvent. — Place de village, Par
M. Cosson. - Le Châle de Manille, de M. Bilbao.
— Un Portrait de M. Injalbert, par M. Calbet, et
des portraits par M. Flourens et par Mme Gritcher.
SALLE X. — Combien de fois, dans les salonnets
féminins, Mme Adour n'a-t-elle pas consolé le visi-
teur déçu au spectacle de tant de productions vai-
nes et si inutiles! Aujourd'hui, une allégorie de
L'Été lui a permis de faire ruisseler la lumière
sur la chair et elle s'est divertie délicieusement à ce
jeu qui autorisait un plein emploi de ses dons de
coloriste.
Le Soir d'hiver, de M. Broquet. — L'Ile de Bre,
hat, par M. Dabadie. Des miniatures de MIDe. RI-
chard, Burdy, Cameron.
SALLE XI. — Malgré la simplicité du motif et la
sobriété discrète des moyens d'expression, les pay*
sages crépusculaires de M. Foreau se différoncie"
sans peine parce que l'artiste se donne tout entier
sans réserve, ni distraction, à telles enseignes que
sa peinture s'empreint d'une gravité recueillie, re-
ligieuse presque.
Le Batelier et les Chaumières d'Artois, de M.
Abel Bertram, en visible progrès. — Sur la ter-
rasse, de Mlle Desprez-Bourdon. — Ma fille, par
M. F.-M. du Mond. — Deux paysages de M. Mau-
rice Chabas.
SALLE XII. — En présence de cette frise, qui
paraît l'œuvre la plus accomplie de Mll. Dufau, oo ■;
se prend à se souvenir du passé, de ce tableau des
Mariniers qui fonda sa célébrité, puis à constater
en vertu de quelles acquisitions successives l'artiste
a pu s'élever à la maîtrise où elle atteint aujour-
d'hui. Si l'on retrouve dans cette toile l'accord
familier et aimé entre la nacre des épidermes et
l'or pâli des feuillages d'automne, il ne semble
pas que Mll. Dufau ait déjà disposé ces figures avec
un pareil bonheur de composition, ni exprimé avec
plus d'aisance, de charme et de tendresse la volupte
du nu féminin, les souples inflexions des gestes et
des attitudes.
Un retour imprévu aux modes du temps jadis a
suggéré à M. Cauvy d'opposer à la blancheur des
tulles et des mousselines, la diaprure des châles de
l'Inde en vogue sous le second Empire ; l'idée est
d'un homme de goût et le résultat annonce un bon
peintre. — Un portrait expressif, émouvant : une
femme de noir vêtue, debout, adossée à un piano,
dans un intérieur, humble, par M. Decote, si-
gnale le retour à la peinture d'un élève de Gustave
Moreau que l'art du vitrail absorba un instant,
trop exclusivement à notre gré.
Le Verger, par Mll. Defries. — Les portraits de
M. Flameng.
SALLE XIII. — M. Dilly a-t-il médité les ouvra-
ges de M. Struys, ou bien n'y a-t-il eu chez les deux
artistes, nés dans la même contrée, que rencontre
fortuite de sujets, que prédilection pour des theule,
communs ? Je ne sais ; toujours est-il que la Det-
nière heure en Flandre appelle le souvenir des
pages célèbres du peintre d'Anvers ; j'accorde
que M. Dilly témoigne moins de puissance que sofl
devancier, qu'il vise moins à la synthèse ; mais
ces différences une fois marquées, son tableau reste
encore assez riche en qualités pour qu'on le doive
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