Presse et revues
8 pages
Titre : La Chronique des arts et de la curiosité : supplément à la Gazette des beaux-arts
Éditeur : Gazette des beaux-arts (Paris)
Date d'édition : 1889-03-09
Contributeur : Houssaye, Edouard (1829-18..?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34421972m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 mars 1889 09 mars 1889
Description : 1889/03/09 (A1889,N10). 1889/03/09 (A1889,N10).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6200229v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-11793
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2012
76 LA CHRONIQUE DES ARTS
paysan qui labourait son champ au pied de
l'Acropole, détermine l'emplacement, vaine-
ment cherché depuis longtemps, de la nécro-
pole de l'ancienne Pergame.
On vient de trouver, en Angleterre, dans le
district de Holderness, sous le plancher d'une
église, un crucifix de bronze, creusé en dedans
et d'un travail singulier. Il date vraisembla-
blement du XIIe siècle, et a dû être attaché à
une de ces croix de bois qui servaient aux
processions. On le croit de provenance irlan-
daise; en tout cas c'est le seul spécimen que
l'on possède de ce genre.
La question du lieu de naissance de Man-
tegna continue à préoccuper les critiques ita-
liens et allemands. D'après M. Alfred Melani,
Mantegna serait né à Vicence ; il cite un do-
cument des archives municipales de Venise,
date de 1^55, et où, à l'occasion d'un procès
avec Squarcione, on trouve nommé Andream
Blasii Mantegna de Vicentia Pictorem. On
sait que dès sa jeunesse, Mantegna aimait à se
surnommer Patavus ou Patavinus; mais
peut-être faut-il n'y voir qu'un trait de re-
connaissance pour Padoue, où il a toujours
été très apprécié. A Padoue même on croit,
d'après une ancienne tradition, que Mantegna
est né dans le village d'Altichiero, à trois
lieues de la ville. Il est heureux que ce pro-
blème embrouillé ne touche en rien à l'étude
des œuvres de Mantegna : à moins que l'on
ne découvre un de ces jours que Mantegna
était Anglais ou Suisse, ce qui mettra la cri-
tique en désarroi comme vient de le faire la
découverte de la nationalité allemande de
Memling.
Une exposition gilvanoplastique, à 1 occa-
sion du cinquantenaire de la découverte de la
galvanoplastie, sera ouverte à Saint-Péters-
bourg du 15 au 30 mars.
Société nationale des Antiquaires
de Franoe
6 et 13 février
M. Frossard associé correspondant national'
présente le calque en couleur d'un carreau de
verre émaillé, de la fin du moyen âge, provenant
de l'église du couvent de l'Escaledieu (Hautes-
Pyrénée?).
M. Ulysse Robert termine le lecture de son mé-
moire sur les marques d'infamie dont le port
était imposé aux cagots et aux femmes de mau-
vaise vie.
M. Emile Molinier signale deux dessins de Do-
minique Florentin, pour le monument de Claude
de Lorraine, à Joinville, conservés dans les col-
lections du Musée du Louvre.
28 février
M. de Barthélémy signale, de la part de M.
docteur Rebaud, la découverte des débris d'un
char antique à la côte Saint-André (Isère).
M. Prost communique,de la part de M. le comte
de Puymaigre, la photographie d'un bras-relief
fruste, représentant une femme, et sculpté sur
un rocher &u milieu des boi.=, entre Kedange et
Remplich.
M. Courajod expose son opinion sur la néces-
sité de ne faire ni retouche ni réparation aux
œuvres du moyen âge et de la Renaissance qui
sont exposées dans les Musées et rappelle que ce
principe est déjà adopté par le département des
antiques, grâce aux efforts de M. Ravaisson-
Mollien.
M. Mûntz ajoute aux observations de M. Cou-
rajod qu'il serait désirable que le même principe
fut appliqué aux monuments d'architecture.
Influence de la lumière
sur
LA CONSERVATION DES COULEURS
Paris, le 1er mars 1889.
Monsieur le rédacteur,
J'ai lu avec intérêt dans le numéro de votre
journal du 2 février 1889, votre article relatif à
l'influence de la lumière sur la conservation des
couleurs, et l'enquête ordonnée en 1885 par le
gouvernement anglais se préoccupant avec juste
raison de la conservation des peintures d'artistes
célèbres réunies dans les Musées de l'Angleterre.
Directeur des teintures des manufactures natio-
nales des Gobelins et de Beauvais, je me suis
préoccupé depuis bien des années, de la résis-
tance des couleurs employées pour l'exécution de
nos tapisseries, et ce n'est qu'en 1882 qu'il m'a
été possible de publier mes travaux de classifi-
cation des couleurs employées en teinture et en
peinture à l'eau et à l'huile, d'après l'ordre de leur
résistance à l'action de lit lumière.
Ces expériences ont été consignées dans le
mémoire (l) que j'ai lu et remis à la Société
d'Encouragement pour l'industrie nationale le
27 janvier 1883 ne pouvant alors l'adresser à
l'Académie des sciences.
Mes expériences portent sur la résistance à la
lumière du jour, du soleil et des riadiations élec-
triques des six couleurs principales, le rouge,
l'orangé, le jaune, le vert, le bleu et le violet,,
fixées sur les étoffes de laine, et de soixante cou-
leurs employées pour la peinture à l'eau et à
l'huile.
Les résultats de ces essais concordent avpc
ceux obtenus par MM. W. F. Russe] et Abney,
commissaires-enquêteurs, consignés dans le rap-
port qu'ils ont présenté en 1888 au Parlement
anglais dans un Blue-Book.
(1) Action de la lumière du jour et de la lumière élec-
trique sur les couleurs employées en teinture ou en
peiuture à l'eau et à l'huile, par M. Decaux. - Bro-
chure de pages, imprimée por J. Tremblay, rue de
l'Eperon, n° a, a Paris. — 188b.
paysan qui labourait son champ au pied de
l'Acropole, détermine l'emplacement, vaine-
ment cherché depuis longtemps, de la nécro-
pole de l'ancienne Pergame.
On vient de trouver, en Angleterre, dans le
district de Holderness, sous le plancher d'une
église, un crucifix de bronze, creusé en dedans
et d'un travail singulier. Il date vraisembla-
blement du XIIe siècle, et a dû être attaché à
une de ces croix de bois qui servaient aux
processions. On le croit de provenance irlan-
daise; en tout cas c'est le seul spécimen que
l'on possède de ce genre.
La question du lieu de naissance de Man-
tegna continue à préoccuper les critiques ita-
liens et allemands. D'après M. Alfred Melani,
Mantegna serait né à Vicence ; il cite un do-
cument des archives municipales de Venise,
date de 1^55, et où, à l'occasion d'un procès
avec Squarcione, on trouve nommé Andream
Blasii Mantegna de Vicentia Pictorem. On
sait que dès sa jeunesse, Mantegna aimait à se
surnommer Patavus ou Patavinus; mais
peut-être faut-il n'y voir qu'un trait de re-
connaissance pour Padoue, où il a toujours
été très apprécié. A Padoue même on croit,
d'après une ancienne tradition, que Mantegna
est né dans le village d'Altichiero, à trois
lieues de la ville. Il est heureux que ce pro-
blème embrouillé ne touche en rien à l'étude
des œuvres de Mantegna : à moins que l'on
ne découvre un de ces jours que Mantegna
était Anglais ou Suisse, ce qui mettra la cri-
tique en désarroi comme vient de le faire la
découverte de la nationalité allemande de
Memling.
Une exposition gilvanoplastique, à 1 occa-
sion du cinquantenaire de la découverte de la
galvanoplastie, sera ouverte à Saint-Péters-
bourg du 15 au 30 mars.
Société nationale des Antiquaires
de Franoe
6 et 13 février
M. Frossard associé correspondant national'
présente le calque en couleur d'un carreau de
verre émaillé, de la fin du moyen âge, provenant
de l'église du couvent de l'Escaledieu (Hautes-
Pyrénée?).
M. Ulysse Robert termine le lecture de son mé-
moire sur les marques d'infamie dont le port
était imposé aux cagots et aux femmes de mau-
vaise vie.
M. Emile Molinier signale deux dessins de Do-
minique Florentin, pour le monument de Claude
de Lorraine, à Joinville, conservés dans les col-
lections du Musée du Louvre.
28 février
M. de Barthélémy signale, de la part de M.
docteur Rebaud, la découverte des débris d'un
char antique à la côte Saint-André (Isère).
M. Prost communique,de la part de M. le comte
de Puymaigre, la photographie d'un bras-relief
fruste, représentant une femme, et sculpté sur
un rocher &u milieu des boi.=, entre Kedange et
Remplich.
M. Courajod expose son opinion sur la néces-
sité de ne faire ni retouche ni réparation aux
œuvres du moyen âge et de la Renaissance qui
sont exposées dans les Musées et rappelle que ce
principe est déjà adopté par le département des
antiques, grâce aux efforts de M. Ravaisson-
Mollien.
M. Mûntz ajoute aux observations de M. Cou-
rajod qu'il serait désirable que le même principe
fut appliqué aux monuments d'architecture.
Influence de la lumière
sur
LA CONSERVATION DES COULEURS
Paris, le 1er mars 1889.
Monsieur le rédacteur,
J'ai lu avec intérêt dans le numéro de votre
journal du 2 février 1889, votre article relatif à
l'influence de la lumière sur la conservation des
couleurs, et l'enquête ordonnée en 1885 par le
gouvernement anglais se préoccupant avec juste
raison de la conservation des peintures d'artistes
célèbres réunies dans les Musées de l'Angleterre.
Directeur des teintures des manufactures natio-
nales des Gobelins et de Beauvais, je me suis
préoccupé depuis bien des années, de la résis-
tance des couleurs employées pour l'exécution de
nos tapisseries, et ce n'est qu'en 1882 qu'il m'a
été possible de publier mes travaux de classifi-
cation des couleurs employées en teinture et en
peinture à l'eau et à l'huile, d'après l'ordre de leur
résistance à l'action de lit lumière.
Ces expériences ont été consignées dans le
mémoire (l) que j'ai lu et remis à la Société
d'Encouragement pour l'industrie nationale le
27 janvier 1883 ne pouvant alors l'adresser à
l'Académie des sciences.
Mes expériences portent sur la résistance à la
lumière du jour, du soleil et des riadiations élec-
triques des six couleurs principales, le rouge,
l'orangé, le jaune, le vert, le bleu et le violet,,
fixées sur les étoffes de laine, et de soixante cou-
leurs employées pour la peinture à l'eau et à
l'huile.
Les résultats de ces essais concordent avpc
ceux obtenus par MM. W. F. Russe] et Abney,
commissaires-enquêteurs, consignés dans le rap-
port qu'ils ont présenté en 1888 au Parlement
anglais dans un Blue-Book.
(1) Action de la lumière du jour et de la lumière élec-
trique sur les couleurs employées en teinture ou en
peiuture à l'eau et à l'huile, par M. Decaux. - Bro-
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l'Eperon, n° a, a Paris. — 188b.
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