Presse et revues
6 pages
Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1909-07-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 25 juillet 1909 25 juillet 1909
Description : 1909/07/25 (Numéro 17012). 1909/07/25 (Numéro 17012).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k618695h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/10/2008
AMffilSTMTM, REDACTION ET AMOÏÏCES
•61, rue Lafayc-tte ,-à Paris (9 tte )
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Rédaction...... : 401-76-
Hdministration :, 401-67-?' 401-74 •
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ABONNEMENTS SEINE ET SEÏNE-ET-OISE R«nb
LE MIEUX RENSEIGNE
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paient gss 1 er et ÎS de chaque mâts ;
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cent.
L e S upplément illustré....
jjLe Petit Journal agricole.
5 CENT.
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La Petit Journal iHnstré delà Jeune® 10 cent.
La Modâ i#•»»». 10 CEiiT*
Directeur : CHARLES P REVET
ABO NNEME NTS étranger
6VitL-...' TROIS MOIS.. ^ 8 PB..
■ 12PR ....i... SIX MOIS 15ra.
24 FR ' UN AN_ _ 30 FR.
Les Abonnements'
partent des iTetlB de thacrue mois
DIMANCHE 25 JUILLET 1903
206 — — SAINT J ACQUES LK MAJEUR — 159 '
QUARANTE-SEPTI ÈME ANN ÉE 7 ,011»
Les manuscrits ne sont pas rendus
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. Le nouveau ministère -est officielle
ment constitué. Sa composition, complé
tée par les nominations du général
Brun, au ministère, de la-Guerre,, et du
vice-anjiral Boué de Lapeyrère, au mi-
Hiislère de là Marine, est celle que nous
senté à M. Fallières, à l'Elysée, ses col
laborateurs. . ■
• En recevant les membres du nouveau
cabinet, M. Fallières a dit, dans une al
locution familière : ' r .
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M. MILLERAND
.Travaux publics et Poslea,. , '
(Ci. £aj. Pirou, b& Si-Germain.}
avons publiée Hier, sauf une modifica
tion intervenue dans les sous-secréta-
riats d'Etat : M. Henry Chéron échan
geant avec M. Albert Sarraut celui de
la Guerre pour celui- de la Marine, —
et réciproquement.
Les nouveaux ministres se sont réu
nis, pour la première fois, hier matin,.à
onze heures, au ministère de la Justice.
Ont assisté à ce premier conseil : MM.
Briand, Barthou, Pichon, Gochery, le
général Brun, Doumergue, Millerand,
Ruau, Jean Dupuy, Trouillot, .Viviani,
Albert Sarraut, Henry Chéron, René
Renoult et'Dujardin-Beaumetz.
La délibération des ministres s'est
prolongée jusqu'à midi vingt.- • '.
M. Briand s'est rendu 1 hier, .à deux
heures et demie,-au ministère de l'Inté
rieur où il a eu avec M. Clemenceau un
entretien qui a duré une demi-heure en-
.viroh.
A trois heures et demie, le nouveau
président du Conseil a soumis à la si
gnature du Président de la République
les décrets portant constitution du cabi
net. l ' ' ?*!
Le décret nommant M. «Briand prési
dent du Copseil éj,ait contresigné par M.
Clemenceau ; les autres, décrets nom
mant les ministres étaient contresignés
par M. Briand. " '
Seul le décret nommant «M: Ghéron,
soms-secrétaire d'Etat' à la Marine, ne
sera signé qu'aujourd'hui, la signature
du nouveau ministre, l'amiral Boué-de
Lapeyrère, qui n'arrivera à Paris que ce
matin; étant-nécessaire; 7
Enfin, à six heures,' M." Briand' a pré-
M.-CEORQES OOOHERY ,
Finances. ' ■.
(Cl.i'Eug. Pirou, bd St-Germam.)
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La Chambre se réunira Mi
:PRÉSIDENCE DU
CONSEIL, Inté
rieur et'Cultes... M. Briand 4
Justice M. Barthou
Affaires Etrangères M. Pichon
Finances M. Cochery
Guerre ............. Général Brun
Marine Vice-amiral Boué
de Lapeyrère
Instruction publi
que M. Doumergue
Travaux publics,
Postes et-TÉlégra- —' 1
phes
Commerce
Agriculture ....
Colonies
Travail
M. Millerand
M. Jean Dupuy
M. Ruau
M. Trouillot
M. Viviani'
sousisECRËT aires D'état
i Finances .....'. M. René Renoùlt '
Beaux-Arts M.Dujardin-Beaumeti
Marine.. ... .. M. Henry Chéron
-Gûerr? 't: r.v.r:7^."^mëff mfrâût
été faire à M. Clemenceau une visite de
courtoisie.
Ajoutons que c'est mardi prochain, à
deux heures de l'après-midi, que . la
Chambre se réunira pour entendre les
tf sociàiiste puia.fui éladéputp piour-Ja pre
mière fois en 1902.
Il représente à la Chambre la première
circonscription de Saint-Etienne.
M. Arietide Briand fut rapporteur de la
commission parlementaire chargée d'élaho-
rer le projet de loi relatif à la séparation
des églises et de l'Etat, qu'il soutint devant
la Chambre.
Le 14 mars 1906, M. Sarriem. lui confiait
le portefeuille de l'Instruction publique et
des Cultes qu'il conserva sous le ministère
Clemenceau loirs de sa formation, le 23 oc
tobre suivant.
A la mort do M. Guyot-Dessaigne, minis
tre de la Justice, le 31 octobre 1907, M.
Briand le remplaça,place Vendôme, cédant
son portefeuille à M. Doumergue.
Comme garde des Sceaux, M. Aristide
Briand poursuivit l'application sur la. loi
de séparation des Eglises et de l'Etat dont
il avait été rapporteur.
Les peuveaux ministres
Voici quelques-notes biographiques sur
ceux des nouveaux ministres et-sous-se-
crétaires d'Etat qui ne faisaient. pas ; par
tie du précédent cabinet. .
. M'.j Alexandre Millerand, le nouveau mi-
nistfe dès -Travaux 'publics,, des Postes et
*j3©s ^%iègyâplxés,&t n^' a Pans,'lé Ï0 féyrîi&r
1859 et, après, de brillantes études, il se'.fit
inscrire au barreau, en 1882. Tout en col
laborant à différents , journaux, notam
ment à la Justice, de M. Clemenceau, il s®
signalait au Palais, en plaidant plusieurs
prcicès retentissants, notamment celui 1 des
grévistes de Montoeau-Les-Mines. Elu con
seiller municipal du quartier de la Muet
te l 8r octobre 1844. Il représente au Sénat le
département des Hautes-Pyrénées* depuis
1901. Il a déjà remplî mes-fonction^- de mi-
nistr'e'de l'Agrîtiulture' dans le 'cabinet Wal-
deck-Rousseau (1899-1902). Il i est président
du eya^iesut de il-a. presse parisienne.
...■■■ ;..:...x .
'M. frouillot.. (Georges-Denis-Marïe.-Q,a-
hriel), le nouveau ministre des Colonies, est
né à Champagnole (Jura), le 7 mai 1851.
Avocat àu barreau de . Lons-le-Saumier,
confieiller générall de Beaufort, depuis 1885,
puis président du Conseil général. Én 1889,
il'fut élu député de l'arrondissement de
Lons-le-Saunier. et- il! fut réélu, en 1898.
Dans le cabinet Brisson (juin'.à octobre.
189&), M. Trouillot obtint le portefeuille dies
Colonies. Il fut,, en 1901-02, rapporteur de la 1
loi sur les associations. Un instant-vice-
président.die la Chambre (5-7 juin 1902), il,
fut ministre du Commerce dans les cabi
nets Combes (juin 1902 à novembre 1905)
et, Rouvier (novembre 1905 : à ■ mars 1906).
Il est sénateur depuis le 7-janvier 1906 et.
membre du comité consultatif des chemins
3e fer. ..■■■ ■ .■
• x •*
Le général-Brun, le nouveau ministre de
la Guerre, est un compatriote de M. Falliè
res. Né à Marmande, le 24 avril 1849, il-
était souis-lieutenant pendant la guerre de
•1870-71;-après avoir passé-par l'Ecole Poly
technique. Nommé lieutenant en 1871, "il-
passa capitaine en 1874, chef d'escadron,
en 1886, lieutenant-colonel en 1893,'après-
avoir été' breveté, il devint professeur à 1 '
l'Ecole\de Guerre, Prdrnq 'uojone'l.^rl ço-m,-"
manda '4e 4 e régiment d'artillerie à Besan
çon. Un peu plus tair s d, iVétait commandant
militaire du Sénat. En 1901, il était nommé
général de brigade et enfin général de divi
sion. Après avoir été directeur de l'Ecole
de Guerre, il devint chef d'Etat-major gé
néral.
Le général Brun est commandeur de la
Légion d'honneur.
x
Le vice-amiral Boué -de 'Lapeyrère (Au-
gustin-Emmanniel-Hubeirt-Gaston-Marie), le
nouveau ministre de la Marine, 1 est né à
Lectoure, le 18 janvier 1852. Il fit ses études
au lycée de< Brest, où son oncle, l'amiral
Dupouy, était préfet maritime. Entré au
service, en 1869, il était aspirant de 1™ clas
se,. le 2 octobre 1872. Nommé enseigne de
vaisseau, en 1875, il était promu lieutenant
de vaisseau, en 1881. C'est en cette qualité
qu'il partit, en 1885, pour la campagne de
Chine ; l'amiral Courbet lui confia le com
mandement de la canonnière Vipère, qui
se signala en protégeant les «compagnies
de débiairquememt. Capitaine de frégate en
1889, capitaine de vaisseau en. 1896,. contre-
aimiral 'ie 6 août 1902 et enfin vive-amirail,
'-Guerre à calui de la Marine ; . autre;
M. - Dujardin-Beaumetz, en restant ^ !a
. ttjtft, de i'administration des Beaux -VI s...
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Commerce.
(Ci. Benqut.)
LE VICE-AMIRAL BOUÊ DE LAPEYRÈRE
• Marine.
(CJ. Eug.: Delon, à Toulouse.)
(Cl. Walery.) . . ■
XjôS sise ^Eixiistres s n.o tiveaux
sonnelle- à l'Elysée ; il n'y. a. qu'une, politi
que, celle du cabinet. Le cabinet tout entier
jouit de ma confiance et chacun t de ses
membres peut être assuré de mon appui af
fectueux. » . . - . s
En quittât l'Elysée, les ministres.qui
appartenaient au orâ«édaai caàiaat a£i>
déclarations du gouvernement et discu
ter les interpellations sur sa politique.
Le Président du Conseil
• M. Aristide Btianà est né à Nantes en 1862.
11 secrétaire du comité eénérai du oar-
M. TROUILLOT
. • , CqlonieE. "
(CJ. Eug. Pirou, bd St-Germain.)
te en 1884, il fut porté candidat, l'année
suivante, lors des élections générales, qui
se firent au scrutin de liste. Elu aux élec
tions complémentaires, 11 siégea à l'extrê-
me-gauche et prit part à un grand 'nombre
de discussions politiques, tout en s'occu-
pant de questions spéciales, telles que la
réforme pénitentiaire, la. loi des faillites.
U combattit vivement la politique de MM.
Ricard et Rouvieir eit se montra, très hos
tile au mouvement boulangiste. Réélu en
1889, en 1893,_ en 1898 et en 1902, M. Mille-
rand fit partie du cabinet Waldeck-Rous-
se.au (juin 1899 à juin 1902), où il avait le
portefeuille du Commerce. On se souvient
que M. Millerand prit, à plusieurs repri
ses, une attitude très nettement hostile à
la politique du ministère Combes.
x
M. Cochery (Geo rges- C ha ries-P-a u 1 ), ■ le
nouveau ministre des Finances, est né à
Paris, le 20 mars 1855. II passa par l'Ecole
Polytechnique, et en sortit officier d'artille
rie ; il donna sa démission en octobre 1877,
pour- devenir chef de cabinet de son père,
M. Adolphe Cochery, à ce moment sous-se
crétaire d'Etat aux Finances. Conseiller gé
néral du Loiret pour le canton d»Be!legar-
de, en 1883, M. Cochery fut ÔIiu député de ce
département, le 4 octobre 1885 ; il n'a pas
cessé, depuis, de le représenter à la Cham
bre. M. Cochery a déjà été titulaire du por
tefeuille des Finances dalns le cabinet Méli-
ne, du 29 avril 1896 au 28 juin 1898. A cinq
reprises, il a été président de la commis
sion du budget. Il a été, en osutre, vice-pré
sident de la Chambre pendant toute la 7 e
législature (1898-1902). En dernieu» lieu.lij
était chargé du rapport dGuerre.
- , ; x
M. Jean Dupuy, le nouveau ministre du
Commerce, est né à Saint-Palais (Gironde),
"Éii" déimier .UeM, : 'ét depuis le 16.'novembre
1907,. le vice-amiral Boué de Lapeyrère rem
plissait les fonctions de préfet du 2 e arron
dissement maritime, à Brest.
Ajoutons que l'amiral a quitté Brest, hier
soi-r, pour se rendre à Paris avec le com-
(miaaaire principal Lernée et ses aides de
camp, le lieutenant de vaisseau d'Adhé-
miar de Cransac et le capitaine d'artillerie
Môrvan. Le vice-amiral Boué de Lapeyrère
commandait l'escadre spéciale de la Balti-
quie. qui accompagna le Président de la Ré
publique au mois de juillet de l'année der
nière; dans sa visite aux cours-de Russie,
de Suède et de-Danemark.
Les ijeuveaux
sous-secrétaires d'Etat
M. Albert Sarraut, Le nouveau sous-secré
taire d'Etat à la Guerre, qui remplace M.
H. Chéron — lequel passie à la Marine —
est ®é à Bordeaux en 1872. Depuis le 27
avril 1902, il représente à la Chambre des
députés la 2° circonscription de l'arrondis
sement de Narb'onne. Réélu en mai 1906, '
il fut choisi comme sous-secrétaire d'Etat
à l'Intérieur par M. Clemenceau lorsque oe
dernier entra dans le cabinet présidé par
M. Sarrien ©n mars 1906. On sait qu'à la
suite des événements qui troublèrent le Mi
di viticole, M. Sarraut abandonna ces fonc
tions, où il avait été remplaçé par M. Mau-
jan.
x ' '
M. René Renoult, sous-secrétaire d'Etat
aux Finances, poste nouvellement créé, est
député de la 1" circonscription de Lure
(Haute-Saône). Né à Paris, le 29 août 1867,
il fait partie de la Chambre des députés
depuis 1902. Il faisait partie de la commis
sion du budget, de la commission du Tra
vail et de la commission de la législation
fiscale. U a été rapporteur du projet d'im
pôt sur le revenu.
CsËUX QUI ONT
FAIT PARTIE
DU .
CABINET
CLEMENCEAt
De gauche .
à droite
et de
haut en bas i
M. BARTHOU
Justice.
. : . (Cl, Walery.)
M. STpPHEN PICHON
Affaires Etrangères.;
Cl.Eug.Pirou,b.St-Germain
' M. RUAU
•Agriculture. 'v
— — (cl - .•jyattffj-
M. VIVIANI
Travail. .
(Cl. Marman'd.)
M. DOUMERGUE
Instruction publique
"IJCug.Pirou,b.St-Gcrmàill
M. ALBERT SARRAUT
S.-sec. Guerre.
(Cl. Manuel.)
M. RENE RENOULT
S.-sec. Finances.
(Cl. Pierre Petit.)
Ceux qui sent restés
' Les autres mèmbres diu cabinet Briand
faisaient partie diu cabinet Clemenceau :
leur personnalité est. donc encore présente
à l'esprit de nos lecteurs. -
Rappelons seulement, que M. Barthou
qui, dans Le ministère précédent, avait Je
poi'tefeuille des Travaux publics, avec les
Postes et Télégraphes, est .maintenant
garde des Sceaux.
- Quant: aiux sous-secrétaires d'Etat du mi
nistère Clemenceau, on sait que deux de- 1
meurent aux affaires : l'un, M. Henry Ghé
ron, en passant au soua-secretariat de la
-M. HENRV CHÉRON
S.-sec. Marine.
M. DUJARDIN-BEAUMETS
Beatuc-Arts.
'A.Eiig.Ptrou.b.St-Germain
silhouettes
** , ; ;
L'Impérieux
JET
le Persuasif
(M. Briamd, qui succède à M. Clemenceau,
pour faire, dit-on, lâmême politique, y ap
portera certainement une autre manière:
M. Gleimenoeau était un personnage de
la plus intéressante originalité. On^peut
dire qu'il était de tous les premiers minis
tres de l'Europe, , celui. qui _excitait le plus
de curiosité. II. contenait plusieurs hom
mes. . , , ■
Parfois c'était le philosophe qui sortait ;
Gavroche suivait presque' toujours. - D'idées
générales élevées, il passait à des gouaille-
ries boulevardières. De lui on ne savait ja
mais ce qu'il fallait attendre ; il découra
geait le pronostic- La politique qu'il-fai
sait était déconcertante par la variété des
moyens et la brusquerie des volte-face,'et,
à coup sûr, 1 elle était très intéressante;pour
la galerie. Elle amusait beaucoup moins
les parlementaires. Il ne, leur témoignait
pas les égards auxquels tant de ministres
les avaient habitués. Il ne 1 savait pas se. lais
ser importuner. C'était un chef , impérieux
et fier qui n'entretenait avec sa troupe au
cun, rapport de camaraderie. U dédaignait
dans le maniement des hommes, médiocres
les petits moyens de séduction; L'adver
saire, il ne cherchait pas à l'amadouer
mais à le. découdre. U fonçait sur lui-avec
une furie qui imposait au timide troupeau
des majorités mais qui lui faisait bien dea
ennemis. - , ■•,
Avec M. Clemenceau disparaît la poîi«
tique savoureuse de l'imprévu. "
x ....
M. Briand, lui, n'a pas de brusquerie, il
est patient, il est chercheur^ de •transac
tions. Il tient à son idée et ne tient:qu'-à el-
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DIMANCHE 25 JUILLET 1903
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Briand, Barthou, Pichon, Gochery, le
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Ruau, Jean Dupuy, Trouillot, .Viviani,
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:PRÉSIDENCE DU
CONSEIL, Inté
rieur et'Cultes... M. Briand 4
Justice M. Barthou
Affaires Etrangères M. Pichon
Finances M. Cochery
Guerre ............. Général Brun
Marine Vice-amiral Boué
de Lapeyrère
Instruction publi
que M. Doumergue
Travaux publics,
Postes et-TÉlégra- —' 1
phes
Commerce
Agriculture ....
Colonies
Travail
M. Millerand
M. Jean Dupuy
M. Ruau
M. Trouillot
M. Viviani'
sousisECRËT aires D'état
i Finances .....'. M. René Renoùlt '
Beaux-Arts M.Dujardin-Beaumeti
Marine.. ... .. M. Henry Chéron
-Gûerr? 't: r.v.r:7^."^mëff mfrâût
été faire à M. Clemenceau une visite de
courtoisie.
Ajoutons que c'est mardi prochain, à
deux heures de l'après-midi, que . la
Chambre se réunira pour entendre les
tf sociàiiste puia.fui éladéputp piour-Ja pre
mière fois en 1902.
Il représente à la Chambre la première
circonscription de Saint-Etienne.
M. Arietide Briand fut rapporteur de la
commission parlementaire chargée d'élaho-
rer le projet de loi relatif à la séparation
des églises et de l'Etat, qu'il soutint devant
la Chambre.
Le 14 mars 1906, M. Sarriem. lui confiait
le portefeuille de l'Instruction publique et
des Cultes qu'il conserva sous le ministère
Clemenceau loirs de sa formation, le 23 oc
tobre suivant.
A la mort do M. Guyot-Dessaigne, minis
tre de la Justice, le 31 octobre 1907, M.
Briand le remplaça,place Vendôme, cédant
son portefeuille à M. Doumergue.
Comme garde des Sceaux, M. Aristide
Briand poursuivit l'application sur la. loi
de séparation des Eglises et de l'Etat dont
il avait été rapporteur.
Les peuveaux ministres
Voici quelques-notes biographiques sur
ceux des nouveaux ministres et-sous-se-
crétaires d'Etat qui ne faisaient. pas ; par
tie du précédent cabinet. .
. M'.j Alexandre Millerand, le nouveau mi-
nistfe dès -Travaux 'publics,, des Postes et
*j3©s ^%iègyâplxés,&t n^' a Pans,'lé Ï0 féyrîi&r
1859 et, après, de brillantes études, il se'.fit
inscrire au barreau, en 1882. Tout en col
laborant à différents , journaux, notam
ment à la Justice, de M. Clemenceau, il s®
signalait au Palais, en plaidant plusieurs
prcicès retentissants, notamment celui 1 des
grévistes de Montoeau-Les-Mines. Elu con
seiller municipal du quartier de la Muet
te l 8r octobre 1844. Il représente au Sénat le
département des Hautes-Pyrénées* depuis
1901. Il a déjà remplî mes-fonction^- de mi-
nistr'e'de l'Agrîtiulture' dans le 'cabinet Wal-
deck-Rousseau (1899-1902). Il i est président
du eya^iesut de il-a. presse parisienne.
...■■■ ;..:...x .
'M. frouillot.. (Georges-Denis-Marïe.-Q,a-
hriel), le nouveau ministre des Colonies, est
né à Champagnole (Jura), le 7 mai 1851.
Avocat àu barreau de . Lons-le-Saumier,
confieiller générall de Beaufort, depuis 1885,
puis président du Conseil général. Én 1889,
il'fut élu député de l'arrondissement de
Lons-le-Saunier. et- il! fut réélu, en 1898.
Dans le cabinet Brisson (juin'.à octobre.
189&), M. Trouillot obtint le portefeuille dies
Colonies. Il fut,, en 1901-02, rapporteur de la 1
loi sur les associations. Un instant-vice-
président.die la Chambre (5-7 juin 1902), il,
fut ministre du Commerce dans les cabi
nets Combes (juin 1902 à novembre 1905)
et, Rouvier (novembre 1905 : à ■ mars 1906).
Il est sénateur depuis le 7-janvier 1906 et.
membre du comité consultatif des chemins
3e fer. ..■■■ ■ .■
• x •*
Le général-Brun, le nouveau ministre de
la Guerre, est un compatriote de M. Falliè
res. Né à Marmande, le 24 avril 1849, il-
était souis-lieutenant pendant la guerre de
•1870-71;-après avoir passé-par l'Ecole Poly
technique. Nommé lieutenant en 1871, "il-
passa capitaine en 1874, chef d'escadron,
en 1886, lieutenant-colonel en 1893,'après-
avoir été' breveté, il devint professeur à 1 '
l'Ecole\de Guerre, Prdrnq 'uojone'l.^rl ço-m,-"
manda '4e 4 e régiment d'artillerie à Besan
çon. Un peu plus tair s d, iVétait commandant
militaire du Sénat. En 1901, il était nommé
général de brigade et enfin général de divi
sion. Après avoir été directeur de l'Ecole
de Guerre, il devint chef d'Etat-major gé
néral.
Le général Brun est commandeur de la
Légion d'honneur.
x
Le vice-amiral Boué -de 'Lapeyrère (Au-
gustin-Emmanniel-Hubeirt-Gaston-Marie), le
nouveau ministre de la Marine, 1 est né à
Lectoure, le 18 janvier 1852. Il fit ses études
au lycée de< Brest, où son oncle, l'amiral
Dupouy, était préfet maritime. Entré au
service, en 1869, il était aspirant de 1™ clas
se,. le 2 octobre 1872. Nommé enseigne de
vaisseau, en 1875, il était promu lieutenant
de vaisseau, en 1881. C'est en cette qualité
qu'il partit, en 1885, pour la campagne de
Chine ; l'amiral Courbet lui confia le com
mandement de la canonnière Vipère, qui
se signala en protégeant les «compagnies
de débiairquememt. Capitaine de frégate en
1889, capitaine de vaisseau en. 1896,. contre-
aimiral 'ie 6 août 1902 et enfin vive-amirail,
'-Guerre à calui de la Marine ; . autre;
M. - Dujardin-Beaumetz, en restant ^ !a
. ttjtft, de i'administration des Beaux -VI s...
\ i r •;
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' * -Uv «W -, ,4
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m.-jeandupu*
Commerce.
(Ci. Benqut.)
LE VICE-AMIRAL BOUÊ DE LAPEYRÈRE
• Marine.
(CJ. Eug.: Delon, à Toulouse.)
(Cl. Walery.) . . ■
XjôS sise ^Eixiistres s n.o tiveaux
sonnelle- à l'Elysée ; il n'y. a. qu'une, politi
que, celle du cabinet. Le cabinet tout entier
jouit de ma confiance et chacun t de ses
membres peut être assuré de mon appui af
fectueux. » . . - . s
En quittât l'Elysée, les ministres.qui
appartenaient au orâ«édaai caàiaat a£i>
déclarations du gouvernement et discu
ter les interpellations sur sa politique.
Le Président du Conseil
• M. Aristide Btianà est né à Nantes en 1862.
11 secrétaire du comité eénérai du oar-
M. TROUILLOT
. • , CqlonieE. "
(CJ. Eug. Pirou, bd St-Germain.)
te en 1884, il fut porté candidat, l'année
suivante, lors des élections générales, qui
se firent au scrutin de liste. Elu aux élec
tions complémentaires, 11 siégea à l'extrê-
me-gauche et prit part à un grand 'nombre
de discussions politiques, tout en s'occu-
pant de questions spéciales, telles que la
réforme pénitentiaire, la. loi des faillites.
U combattit vivement la politique de MM.
Ricard et Rouvieir eit se montra, très hos
tile au mouvement boulangiste. Réélu en
1889, en 1893,_ en 1898 et en 1902, M. Mille-
rand fit partie du cabinet Waldeck-Rous-
se.au (juin 1899 à juin 1902), où il avait le
portefeuille du Commerce. On se souvient
que M. Millerand prit, à plusieurs repri
ses, une attitude très nettement hostile à
la politique du ministère Combes.
x
M. Cochery (Geo rges- C ha ries-P-a u 1 ), ■ le
nouveau ministre des Finances, est né à
Paris, le 20 mars 1855. II passa par l'Ecole
Polytechnique, et en sortit officier d'artille
rie ; il donna sa démission en octobre 1877,
pour- devenir chef de cabinet de son père,
M. Adolphe Cochery, à ce moment sous-se
crétaire d'Etat aux Finances. Conseiller gé
néral du Loiret pour le canton d»Be!legar-
de, en 1883, M. Cochery fut ÔIiu député de ce
département, le 4 octobre 1885 ; il n'a pas
cessé, depuis, de le représenter à la Cham
bre. M. Cochery a déjà été titulaire du por
tefeuille des Finances dalns le cabinet Méli-
ne, du 29 avril 1896 au 28 juin 1898. A cinq
reprises, il a été président de la commis
sion du budget. Il a été, en osutre, vice-pré
sident de la Chambre pendant toute la 7 e
législature (1898-1902). En dernieu» lieu.lij
était chargé du rapport dGuerre.
- , ; x
M. Jean Dupuy, le nouveau ministre du
Commerce, est né à Saint-Palais (Gironde),
"Éii" déimier .UeM, : 'ét depuis le 16.'novembre
1907,. le vice-amiral Boué de Lapeyrère rem
plissait les fonctions de préfet du 2 e arron
dissement maritime, à Brest.
Ajoutons que l'amiral a quitté Brest, hier
soi-r, pour se rendre à Paris avec le com-
(miaaaire principal Lernée et ses aides de
camp, le lieutenant de vaisseau d'Adhé-
miar de Cransac et le capitaine d'artillerie
Môrvan. Le vice-amiral Boué de Lapeyrère
commandait l'escadre spéciale de la Balti-
quie. qui accompagna le Président de la Ré
publique au mois de juillet de l'année der
nière; dans sa visite aux cours-de Russie,
de Suède et de-Danemark.
Les ijeuveaux
sous-secrétaires d'Etat
M. Albert Sarraut, Le nouveau sous-secré
taire d'Etat à la Guerre, qui remplace M.
H. Chéron — lequel passie à la Marine —
est ®é à Bordeaux en 1872. Depuis le 27
avril 1902, il représente à la Chambre des
députés la 2° circonscription de l'arrondis
sement de Narb'onne. Réélu en mai 1906, '
il fut choisi comme sous-secrétaire d'Etat
à l'Intérieur par M. Clemenceau lorsque oe
dernier entra dans le cabinet présidé par
M. Sarrien ©n mars 1906. On sait qu'à la
suite des événements qui troublèrent le Mi
di viticole, M. Sarraut abandonna ces fonc
tions, où il avait été remplaçé par M. Mau-
jan.
x ' '
M. René Renoult, sous-secrétaire d'Etat
aux Finances, poste nouvellement créé, est
député de la 1" circonscription de Lure
(Haute-Saône). Né à Paris, le 29 août 1867,
il fait partie de la Chambre des députés
depuis 1902. Il faisait partie de la commis
sion du budget, de la commission du Tra
vail et de la commission de la législation
fiscale. U a été rapporteur du projet d'im
pôt sur le revenu.
CsËUX QUI ONT
FAIT PARTIE
DU .
CABINET
CLEMENCEAt
De gauche .
à droite
et de
haut en bas i
M. BARTHOU
Justice.
. : . (Cl, Walery.)
M. STpPHEN PICHON
Affaires Etrangères.;
Cl.Eug.Pirou,b.St-Germain
' M. RUAU
•Agriculture. 'v
— — (cl - .•jyattffj-
M. VIVIANI
Travail. .
(Cl. Marman'd.)
M. DOUMERGUE
Instruction publique
"IJCug.Pirou,b.St-Gcrmàill
M. ALBERT SARRAUT
S.-sec. Guerre.
(Cl. Manuel.)
M. RENE RENOULT
S.-sec. Finances.
(Cl. Pierre Petit.)
Ceux qui sent restés
' Les autres mèmbres diu cabinet Briand
faisaient partie diu cabinet Clemenceau :
leur personnalité est. donc encore présente
à l'esprit de nos lecteurs. -
Rappelons seulement, que M. Barthou
qui, dans Le ministère précédent, avait Je
poi'tefeuille des Travaux publics, avec les
Postes et Télégraphes, est .maintenant
garde des Sceaux.
- Quant: aiux sous-secrétaires d'Etat du mi
nistère Clemenceau, on sait que deux de- 1
meurent aux affaires : l'un, M. Henry Ghé
ron, en passant au soua-secretariat de la
-M. HENRV CHÉRON
S.-sec. Marine.
M. DUJARDIN-BEAUMETS
Beatuc-Arts.
'A.Eiig.Ptrou.b.St-Germain
silhouettes
** , ; ;
L'Impérieux
JET
le Persuasif
(M. Briamd, qui succède à M. Clemenceau,
pour faire, dit-on, lâmême politique, y ap
portera certainement une autre manière:
M. Gleimenoeau était un personnage de
la plus intéressante originalité. On^peut
dire qu'il était de tous les premiers minis
tres de l'Europe, , celui. qui _excitait le plus
de curiosité. II. contenait plusieurs hom
mes. . , , ■
Parfois c'était le philosophe qui sortait ;
Gavroche suivait presque' toujours. - D'idées
générales élevées, il passait à des gouaille-
ries boulevardières. De lui on ne savait ja
mais ce qu'il fallait attendre ; il découra
geait le pronostic- La politique qu'il-fai
sait était déconcertante par la variété des
moyens et la brusquerie des volte-face,'et,
à coup sûr, 1 elle était très intéressante;pour
la galerie. Elle amusait beaucoup moins
les parlementaires. Il ne, leur témoignait
pas les égards auxquels tant de ministres
les avaient habitués. Il ne 1 savait pas se. lais
ser importuner. C'était un chef , impérieux
et fier qui n'entretenait avec sa troupe au
cun, rapport de camaraderie. U dédaignait
dans le maniement des hommes, médiocres
les petits moyens de séduction; L'adver
saire, il ne cherchait pas à l'amadouer
mais à le. découdre. U fonçait sur lui-avec
une furie qui imposait au timide troupeau
des majorités mais qui lui faisait bien dea
ennemis. - , ■•,
Avec M. Clemenceau disparaît la poîi«
tique savoureuse de l'imprévu. "
x ....
M. Briand, lui, n'a pas de brusquerie, il
est patient, il est chercheur^ de •transac
tions. Il tient à son idée et ne tient:qu'-à el-
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