Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1908-03-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 mars 1908 26 mars 1908
Description : 1908/03/26 (Numéro 16526). 1908/03/26 (Numéro 16526).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune
Description : Collection numérique : La Commune de Paris Collection numérique : La Commune de Paris
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k618209p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2008
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JEUDI 26, MARS 1908
1 86 SAINT EMMANUEL 280
QUARANTE-SIXIÈME ANNÉE (Numéro 16,526)
Lçs manuscrits no sont pas rendus
Dernière Edition-
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SONT EXCESSIFS
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'Si l'on veut réellement, prodiguer les
laveurs aux : propriétaires de la terre,
ce n'est pas en faisant miroiter à "leurs;
yéux'^ les dégrèvements de l'impôt fon- r
tsifet* et de'l'impôt des revenus agricoles
.prévus çar-le nouvpau projet fiscal, car
0n a mis; "à. ces, dégrèvements» de telles
conditions,- de--telles -formalités' rndis-?
crêtes, on a appliqué aux déclarations
^erronées de telles' - "sanctions ' pénales,
qu'une, grande tpartie îles contribuable^
placés dana la .catégorie des exemptés
préférèrent- certainement subir. l'impôt
plutôt que les" obligations ' auxquelles;
'■On;lès 'assujettit. , v •' •
Le peu d'empressement, que. mirent les
intéressés a réclamer en 1897 la. béné
fice du • dégrèvement' des petites' cotes
foncières, parce qu'il ne -pouvait être
obtenu qu'à l'aide de ' déclarations gê-
.n?intes,-.prpuvg ,avec évidence qu'il en
.gérait de même à plus forte raison lors
■de l'application des articles 15," 16 èt-17
idu projet d'impôt sur le revenu.
D'ans tout l'appareil des réformés fis
cales dont dh. fait grand bruit aujour
d'hui, il n'est en realité dé pratique et
dé ' vraiment équitable qu'une chose* :
c'est ..l'a nbuvellei- évaluation du re
venu " de la. propriété foncière non
. bâtie. Encore n'est-il - pas exact de
, dire que cette proposition soit l'œu-
yre du jparti au pouvoir. • Ainsi que
l'a fait remarquer. M.. .Ribot, voilà
plus de- q,uin?e - aps ■ que Je parti
modéré fait: des'tentatives pour là faire
aboutip.'-Sôh -a\iècés '-n'a été 'compromis
^ue par .l'obstructioi) des socialistes, qui
ont toujours prétendu faire de' la péré
quation .de' l'impôt foncier de la pro
priété non bâtie la base de l'impôt sur
4§, : revenu,-. Si. la population paysanne
M été;privée jusqu'à-présent.d'une plus
.juste répartition'd'e l'impôt foncier; 1 i
faut en rendre responsables ceux qui*,
■aujourd'hui,- témoignent d'un zèle "ôbsé-
.cruieux et -intéressé à ,1'égard" de cette
clientèlê électbralé. ' v
f r. **♦ ,r*',. -.
Il jpxigte une autre réforme au moinls
lussi intéressante que celle-là pour noà
propriétaires .terriens et sur laquelle
j'ai déjà^ appelé l'attention du législa
teur : c'est la. diminution notable des
..droits de mutatio.n en matière d'immeU-
^bjes, qui en,'déprécient considérable
ment la valeur en faisant obstacle à
4eur circulation.
On peut dire que les droits de muté-
' tion se rattachent à une législation fis-
cale arriéréé, réactionnaire, prohibitive
du mouvement et du progrès. IJs ont
. été créés par'là loi du 22 " frimaire
La loi .du 28.avril 1816 porta ce taux à
5 1/2 %: Si l'on ajoute 2 décimes, plus
,un droit fixe de ! fr.; pour transcription
-aux - hypothèques;, on voit que l'Etat
^perçoit un droit d'environ 7 % du mon
tant,, de toutes ventes et adjudications
..dimméubleS. %
. " Leâ honoraires 'des notaires, les frais
de publicité efcautres portent à 10 %, et
même A _15 uÇéïjpour les petites ventes,
le taux des prélèvements de toute na-
iure sur le montant des ventes d 1 irn :
çieubles.. .C'est exorbitant. -
L impôt rie devrait être que la -repré
sentation d'un service rendu par l'Etat,
il est manifeste, qu'ici le service rendu
ne correspond nullement aux droits
exigés. Nous nous trouvons en pré-
çenceH de ..véritables mainmises succes
sives sur des portions de capital; 1
Qu'on me.permette, une comparaison.
Des milliers de passants circulent cha
que jour, sur le. boulevard des Italiens
.^'arrêtant aux magasins, effectuant des
achats multiples, distribuant à chaque
pas la> richesse. jQué dirait-on si à par
tir d'au j ou rd'hui ..des agents fiscaux ar
rêtaient chaque passant, le sommant dè'
leur* verser 40'O/O des sommes, qu'ils
pourraient avoir en poche ? On cfterait
au voleur, et l'on ne devrait pas se mon-'
trer surpris qu'à partir de,ce jour la cir
culation sur le boulevard des Italiens
fût réduite' aux;' Sëules obligations de
ITiàbitatipn. La richésse y ferait place
à la misère. Ce serait la, ruine de ce
quartier.
% L tion des biens immobiliers ; ne donnent-
ils pa» dans une certaine mesure la mê
me i®pre'ssion de dépossession ?
. Ils .constituent un amoindrissemefit
'de richesse, laissant souvent en des
mâiûs inexpérimentées ■ des propriétés
qui, faute; d'une surveillance active et
intelligente, dépérissent et se ' dépré
cient. i
• Et quelles hésitsctions n l éprouve-t-oh
pas à l'idée-: d'acheter un iftimeuble h
Celui qui aéhète une terre 100,000 fr.
débourse, en réalité, 110,000 francs ; et
s'il est obligé de la revendre après un
an< ouv'deuxvet s'if-'tiè retrouve 1 due. ié
,prix qfl'il it offert, il perd ïO^OOQ'fr^^s,
;ç-est^à'dire le montant' des droits et
ri
;emes
PROPOS D'ACTUALITE
AMMijtiMIIMgM
..aux yeux, les.iaconvênients qu'ils pn.
Iseptent pour le développement de la ri
chesse 'publique' ne' sont , pas tnoins évi
dents. ,Qû'attènd-on pour faire cesser t
:cettei situation-fâcheuse ? La "considéra
tion, de l'équilibre du budget, s'y oppo
sé ! oJ)j'ectera-t-on. Les droits de muta
tion représentent .en effet environ/140
millitfns'-de recettes pour; l'Etat. Par
; quelles ressources les remplacer. .?'' Nos.
législateurs; me semblent bien'timides*
devant une réforme essentiellement-,
bienfaisante et productive,. alors qu'ils-'
: sûp't si .bardis, lorsqu'il ^agit-.de depen-,
; ses sociales accablantes - pour tous les
■ contribuables, niêihë pour ceux qui son,!
censés .devoir, en bénéficier. V' / V
. D.'ab'ord, il- ne' s'agirait pas- de-priver-
le budget de la totalité ' de ces 140- mil-
s lions.-Certes, pour-que le dégrèvement
produisît son effet salutaire,,il faudrait
qu'il fût considérable» que les,, droits
fussent par exemple 'ramenés'*de"7* à
l'0/0. :fyïais nef crovtez pas ; "qu'e le fléchis
sement îdes -recettes de'TEiat,serait pro-
! portionnel au dégrèvement. Immédiate
ment,, la circulation"des biefts prendrait
lirie'-'intênsité considérable ; leur valeur,
augriientant- du' montant du dégrève-'
ment opéré, élargirait Wbase de percep
tion des droits ; les actes: norpbrepx qui.
échappent aujourd'hui' au payement'-de
l'impôt, à cause de son élévation exces
sive, rentreraient dans la légalité, pour
bénéficier d'une situation régulière, ià
l'abri d'incertitudes et de périls. Par le
facilité de la-transmission, de l'échange
de toutes sortes de propriétés, celles-ei 1
pourraient >dlrri^er entre les -Tnains de'
ceux qui sont en situation de'les J utili-'
ser le, mieux., Leur • production et, par
conséquent, ' la matière imjposàble se
raient accrues. -,
■ *** . ' . ' ■[
. ' Cette réforme donnerait., 'd'une façon
générale, une élasticité nouvelle »au ren
dement des impôts directs et indirects;
La -politique fiscale du jour .consiste
malheureusement à 1 arrêter le dévelop
pement des affaires, à fouiller lès contri
buables,' à spolier la richesse acquise
au profit du socialisme d'Etat, à pro-
-céder en. quelque "sorte à une, liquida
tion des biens, comme sj , là France,!
a.yan.t épuisé, toute sa forcé productive,
était arrivée au bout de, ses forces et de
son • existence, '. comme s'il convenait
d'assurer à chacun des habitants de ce
pays moribond le ! moyen de - subsister
pour les . quelques années qu'il lui res
terait à vivre'. '
_. Nor).' la France a encqre 'de'grosseë ré-
"serves d'énergie et de -grandes ressour
ces financières. Il, s'agit; seulement d,'a-
.dapter mieux les impôts ;à ses moyens'
de i production et •de; travaily d'associer
la-fiscalité, au lieu d'en faite une entra
ve; au, développement-de sa richesse.
L'abaissement des droits de mutation
est, du : nombre des réformes qu'il est
nécessaire de réaliser. Il assurerait avec
plus de certitude que les dégrèvements
à l'ordre du jour , le bien-être des popu
lations rurales. - • : ; • ■.
Georges MANCHEZ
.C'«st,aujourd'hui la Mi-Ca.rème, cette ifête
populair-e qui- a oon«erv$ à peù près intacts
tous;, les caractères de l'ancienne tradition.
Il est à espérer ç[Ue le, temps, sera propice
;àr ; la promenade des . reines, tet' que -le soleil
égaiera de ses rayons, le brillant cortège
la
'» 1 , i ' - ' . , '. (Cl. LAIÎOÎUE.)
. Mlie 'FERNANDE M0R1N, Reine des Reines de Paiis. •
qui doit parcourir, cet. après-midi, les rues ; .aux traits bien, dessinés,
de Paris; ■ " ' ■ 1
et enthousiaste des. Parisiens,-de totyt,âge.
La reine d'Auvergne, Mllè Renée Salat,
n'est âgée que.de vingt.ans elle-est née
^en 1888 à Espalion'; elle est employée dans
iurie grand® maison de modes de' la rue .de
1 Baix. C'est aussi une brune piquante
'* r et accorte qui a bien
--le • type .-du- Massif
. Geûtealy
,. r Mlle y .Eînilienne
Pistre», reine£du;Lan-.
guedoc, est modiste,
ell%ajUssi;.Èlle pst-,de
d*eiw a aWs plus 'jeune
• queUicir'einèlrsd'Au-
vërgne.?'Née: ®î: ^890,-
; • à : Suint-Thibéry,, :
dans. l?Héîïault, èHe
; est ^ venue à: P aris
4oùte ; ? jeun,e .ç C 'est
>' égalémènt : une; ; bru- ;
? nè, ? adnt le type : ne ;
-TOanque ipas d'origi-'
• lîalité.f J
10 lia reine du Lyon-
Yslledac:
"Fagot, estfacaissièrei
' dWs .i)nè£nàafeïÈosôe
gros-: dœiPària^ Née,
"én 1886/ ài Lyon, elle
est venue -habiter'
Paris à l>âg9u,,de
-• '«ansf,. C/&st.
:^ne jeune fille à la
"taille assez .élancée,,
blonde et fort, gra
cieuse. Elle fera cer
tainement/ .Honneur
à la-.région, jjVefls:
représenta. ,, ,
, .Mlle Henriette
îiiaubd^rgùet, reine
de Gascogne,est âgée
de vingt-trois ans ;
elle est née .dans les
Landes, à, Bfs.càrp's-"
- "se -; ' elle /travaille à,
P aris comme, "c dutu- !
,rièr§, C'e^stjùng' bru-,
ne' aux cheveux fous,,
aux •, y eux' .profonds.
' , - . 1 ' - ,: X " . . :
, L'es Reines, au < « petit Journal »,
Neuf reines, ^aisar^t un cortège de grâce
et- de- jeunesse à. la reine des-'reines deà
fêtes de la Mi-Carême 1908; sont venues,>
hier-;-rendre visite au^ Petit Journal.
• Celle-qui'aujourd'hui 'va/, a,u cours de sa-
^r-ômehade 'Officielle dans' Paris, être l'ob
jet dés hommages unanimes et ' justifiés,'
Mlle -Fernande -Morin, 'là--reine des reines;,
était encadrée-'d'ahs'sa' visite -an Petit
Journal, par Mlles-Léontine Mercieï' Blan
che Ancelin, Juliette Petitpain;.-7uliette ; Le"
beau; Juliette Thévenot, Jeanne • Boissier,
Marie Chavoi^, Germaine «Tilleul et Marthe
Boissus,- et acoort)pagnée du comité des fê
tes de Paris, ayant-à ^sa -tête M. Léon Bré-
zillon; président du comité, et tous ses col
laborateurs.,-- ...... ......
Mlle Fernande Morin avait réservé ; sa
première visite-pour-.le Petit Journal, icar
elle savait combien elle y serait reçue-avec
sympathie-et cordialité.
Le gracieux cortège a été prié par notre
M 110 Fernande PAULIN.
• ■ . , ; : • Heine de Flandre ' •
.La reine-de Flandre,, qui est ; .Mlle Fer
nande Paulin, n'est âgée,que de seize ans ;
c'est la- plus jeune de ces petites souverai
nes qui représentent la vieille France. Mlle
Paulin, n'a pas encore quitté sa faiiiille iîui
est établie .à Paris. JElle est originaire- du
département, dii Pas-derCalaia.
Mlle Jeanne Serre est une. piquante" brune
■ de vingt,-deux ans. Née à Saint-Saturnin-
: lès-Avignon (V aucluse) r en 1886, elle habite
Paris depuis plusieurs années avec i sa fa
mille ; éfle-'èst employée-en qu'alité'de sté-
nographe-d.actylographe dans ;une grande
administration. ! ; ,>■ . > i;.,,
■ Elle a le ■ type très pur et parfaitement
accusé des filles de Provence ; elle po.rte
à ravir le? costume artésien. v, ,v ;v..,
Les reines des provinces françaises pren
dront place sur des chars qui rappelleront
les régions de la France avant la .Révolu
tion ; les costumes que porteront figurantes
et figurants-'Ciiit été très fidèlement copiés
sur des estampes d-j, l'époque. Les accessoi
res sont du cru.:. ' ■
Le cortège,»comme nous l'avons ; dit> par
tira, aujourd'hui, à une;hepre, de la rue du
, M 110 Renée SALAT "
R^ine d'Auvergne
SUICIDE D'UN TÉMOIN
DU PROCÈS STOESSEL
, Saint-Pétersbourg, f 25 Mars.»
Le lieutenant d'artillerie Sadykoff, un des
héroïques défenseurs de -Port-Arthur, vient
de se suicider à Vilkomir, où il était en gar
nison ces temps derniers.-Les-émotions
éprouvées au 'cours du procès Stœssel, où
il dépoèa-comme témoin; l'ont sans doute
déterminé à mettre fin à ses jours.
A peine rentré de la captivité japonaise,
il, fut invité à déposer sur. les circonstances
dans lesquelles la reddition de Port-Arthur
s'était opérée. L'évocation de pareils souve
nirs lui était très pénible, mais ce qui mit
le comble à sa douleur, ce fut la condam
nation de son chef, le général Stœssel.,
Morne et silencieux, il rentra dans sa
garnison ; à .partir de ce moment, il n'a
dressa plus la parole à aucun de ses cama
rades; ■. '
Alla table du mess, il^sortit soudain un
revolver„et se logea une balle dans, la tête.
-j Le. jeune officier était chevalier - de. -la
Croix de Saint-Georges. . m .
Deux îles dévastées : aux Antilles
• ' ! {Dépêche de l'Agence Havas)
"Bisse-Terre (Guadeloupe), 25 Mars; '
'A" la suite du mauvais temps, les îles
Saint-Martin et Saint-Barthélémy ont été
dévastées, .k ' '
'Le gouverneur, M. Ballot, a envtoyé des
secours. • ', t '
L'île' Saint-Martin, partagée avec la Hol
lande, et l'île Saint-Barthélemy,-'sont si
tuées dans la partie Nord de la rangée des
Antilles, au centre des possessions anglai
ses ou'danoises; sur le l8° de'latitude Nord
et le 65® de longitude.
• L'île Saint-Barthélemy est formée de cal
caires : elle est moins peuplée et moins
cultivée'aue l'île Saint-Martin. ;i :
Cette dernière comprend quelques villes 1
assez peuplées : Orléans, Grande-Case, .Co
lombier et le Paradis,- du côté français ;
Philipsburg, -Fort-Wilhelm et Fort-Amster
dam, paur ïa partie hollandaise. .
VOIR 'A LA & PAGES
Le Bulletin n° 40
. il . .s ' j •
E5
M 1,e Émilienne PISTRE
Reine du Languedoc
directeur, M. Charles Prevet.
une "coupe, dp Champagne ; . *
« — Je bois, a-t-il' dit,; -avec le Petit
Journal, au succès de cette fête tradition
nelle de la- Mi-Carêriae, de ! cette fête qui est
l'Union"'de la grâce et de la beauté dans le
royaume du travail. Je vous salue ;donc,
je vous admire et je vous félicite. » .
Puis, les coupes de .Montebello vidées à-
la 5 santé des reines,' M. Brézillon, a ( adressé
quelques 1 paroles de remerciements à no
tre directeur et au Petit Journal. .
De-très belles gerbes de fleurs ont été
offertes:^ toutes les reines, qui sont parties
vers d'autres .adulations, v.erâ d'autres
triomphes, dans de superbes voitures auto
mobiles.. ... ■, • ,. ' . . ' ■
Cfette année, les fêtes de la Mi-Carême au-.-
ront un éclat'tout particulière en raison de
la,'participation,..aux fêtes,' des reines .des
anciennes provinces; toutes plus' charm'an-:
tes les'unes que les autres. Chacune re
présente, . de la, plus agréable manière, le
type de'la" contrée qu'elle représentera,'
cet après-znitji,, devant la foute émerveillée
M Uû Henriette MAUBOu/RgUET
: Reine de Gasconne ■ r '
M Uo Jeanne SERRE .
Reine'de Provence . ■) . r -
de vider Faubpurg-Saint-Antoine. Rappelons que
.1 itinéraire a-été. ainsi Ské : * • . L
Rue Saint-Antoine,,rue de Rivoli. Hôtel,de
TiiifprHo 1 —- r e ^®s ' TuilerieB, .-.quai des
"J?vT)7'!vp^mQ r fio "^ 6me ' avenue Alexan-
SA TS :féïïî
vards.jusquà'la Porte-Saint-Dehis,'lesrues du
Faubours-Saint-Denis et du Château -dlau"
font Saint-Michel et boulevard Saint-
Micnei. •
®9lo6atiQi» -,du cortège se.'fera rue
Soufflot: ^ ^ ;
, Après la promenade "officielle de Vaprè's-
,midi,après avoir été acclamées par des mii-
liers et des milliers de-parisiens, les jeunes
souveraines parisiennes prendront part à
iUU grand banquet qui leur sera offert dans
la salle des Fêtes du Petit Journal. '
Un bà)l, querl'on,peut.prédire dès main
tenant comme devant être des plus brillants
et aussi des plus animés, clôturera les fêtes
de 1% Mi-Carême de 190,8. , „
' Une touchante requête
' , ' . Mh» r"- ' !
: Parmi les . Jeux cruels qui pervertissent la
senstbiité: du ipeuple; et qu'on devrait inter
dire si.& loi-Grammont n'était pas lettre mor
te chez tous -, il en-est un particulièrement jn
faveur dms nos régions septentrionales,iqu'on
appelle li « concours de pinsons »•
i Passez un jour d'été .dansMes m corons ».
(les cités formées par les maisons qu'habitent
îles minairs) : à toutes , les portes, vous ver
rez,, soit posée à terre, soit accrochée aii mur,
une petite ca^e rectangulaire haut'montée sur
quatre pisds. Derrière les barreaux, im'pauvre
petit être languit, dans cette prison (5 c'est le
pinson. • ; ' ' ' • ■ - '
; "Ce,"pin!on -est aveugle t on lut a brûlé les
yeux. Ainsi, rien ne le distrait de r la vie exté
rieure...; #t il chante,' il chante saris cesse, im
mobile dans .sa petite.geôle, il;chante dans la
nuit;',
, 'Entre ces pinsons aveugles on organise des
concqùrs^ A certains jours d'été, on transporte
toutes,lef. petites oages sur une place, on les
açcrqchôl le long d'un mur. Devant chacune
djelles.se tient, un juré qui,-une règle carrée
dlurie msin, un morceau de craie de l'autre,
marqué es, coups, iîe chant de .l'oiseau. ; Et, la
alme'aflpartient' au" pinson qui, en un tenips
, ?Ané,. s'pn gosier fleixiblç, lancé le .plus
de « rbu;tiou tibu pit'chouit »;
Ce, divertissement,, à la fois puéril et cruel,
n'est d'ailleurs .pas'pratiqué que chez nous.
jU sévit aiissi,en Belgique. Mais tandis qu'en
France. 01 ne . lait riep. pour l'entraver, chez
nos voisins 1 , au côntraire,, des "protestations
s'élèvent, particulièrement pressantes et élo-'
quentes, comme,you's allez le voir.;-'
Un jouinal de. Bruxelles'nous apprend, en,
effet, quetes aveugles de l'Institut des.Woluve
viennent ^'adresser au Sénat et à la Chambre
belges unç pétition', écrite en'caractères Brail
le, par, laquelle ils demandent aux législateurs
d'intervenr pour empêcher ces jeux barbares
,et interdite l'odieux commerce ^pratiqué par
certains marchands "d'oiseaux qui aveuglent
les gracieuses petites bêtes dans le but d'aug
menter leçrs qualités de chanteurs..
. ' Nous vus- prions, disent en terminant les
signataires de cette pétition, de vouloir bien
nous accorler: à nous, aveugles, une loi défen
dant de.-pr.ver lès petits oiseaux d'e lumière^ »
■ On aime à .croire"; que les députés belges fe
ront droit a cette requête si touchante. On
voudrait jpïnser aussi que leur exemple déci-
idera chez nous les pouvoirs- -puilics à faire
appliquer «afin la 16i Grammont...>Maîs cette
dernière, eipérance, hélas l.w est bien hypo
thétique..,: . •' - 11 ^\
■ ! f aean Lecoq.
DD siiifisriiu BoKîiss, ,
les sent ans an père Bezoet
(DépêaUe^'de notre correspondant) i
■ t ..'..Fontainebleau,,25,Mars.. /
Ue§ habitants r,de la- coquette commune
.de Dormelles fêtent, demain jéitdi,'le cen
tième anniversaire, , de la" naissance d'un J
de leurs " concitoyens,-M. Jacques Bezont.
Né le 26 mars 1808, -'tdans une- petite
-maison du hameau de « La Vallée »i qu'il,
n'a d'aiReurs pas cessé d'habiter;;depuis,,
M. Jacques Bezont - est, aujourd'hui, un
robuste vieillard. Il lit sans -lunettes et' se
rase .lui-même chaque jour., '
: Très gai et très. aJerte, il n« confie â
personne le ,soîrî dé mettrô, f -aon vin en bou
teilles et c'est en fredonnant un refrain du,
vieux temps qu'il travaille au cellier.'' -' - '
D'ailleurs c'est ■ une tradition, dans la
famille de M. Jacques Bezont,^d'atteindre
une grande! vieillesse. Son père avait qua
tre-vingt-onze ans -quand il -mourut, en
1855, pt sa mère, morte cinq ans .plus tôt,
avait atteint quatre-vingt-quatre.ans.' :
Sur les cinq enfants, dont. M. Jacijues
Bezont était-le plus jeune',' le 1 frère-_aîné,
seul est mort très jeune, puisqu'il dispa
rut pendant la- campagne de Russie, au
passage de la 23érésina. Ses .trois sœurs,,
sont mortes l'une - à quatre-vingt-quatre
ans; -la seconde, à!, quatre-vingtç-quatorz^!
ans, et la dernière, s'est, noyée, accid-eu.tel-
La lanceur d'émissions a déjeuné, hier, dans son cabinet directorial, â là Banp
Fraico-Espagnole, où des agents l'avaient conduit peur la levée dès scellés/
Les opérations contre les banques Rochet-^
te ont contnué hier, et la matinée a ramené
un peu d'jnimation autour de la Banque
franco-esptgnole. Le juge d'instruction,
M. Berr, procédait à la levée 'des scellés, en
présence à M. Lemarquis, liquidateur ju
diciaire, di l'inculpé et de son avocat, M'
Maurice Birnard.
On avâitannoncé l'arrivée du magistrat,
pour neuf heures et demie, mais, afin de
mettre en uéfaut la curiosité du public, M.
Berr,' devaiça l 'heure, en sorte que peu
de personres sè trouvaient rue Saint-Geor
ges quandlle juge et Rachette ont pénétré
au numéroljOù la,Banque franco-espagnole
occupe les ippartements du premier étage.
Il y eut te pendant quelques cris de : .«■ A
bas Rochete ! » qui accueillirent l'inculpé
lorsqu'il decendit du taxi-sfuto.
A la banque
Franco-Espagnole
r Au siège ïe la banque,des ordres avaient
été donné! à quelques employés pour
éeonduire es importuns, c'est-à-dire 'tout
le mondé. 1 Devant la porte qui s'en t réou
vrait, laissât passer une tête inquiète, qui
se retirait'iprès un rapide regard d'explo-,
ration, et-se refermait
vivement, f'a été un dé
filé de peKonnes qu'on
évinçait qtand leur ad
mission dm s les "bu
reaux ne paraissait pas,,
suffisamment justifiée.
Des gens venaient de
mander dis. nouvelles.
dès titres cu'ils -avaient
déposés, d'iutres vou
laient rentier en posses
sion d'argent çonfié à
la Banque.^ c'était l'ha
bituel, oortèïe des catas
trophes fimneièrea.
En bas, tes employés, r
hommes et femmes, at
tendaient 1« moment de
rentrer dtns les, bu-
rea*">x, si ce n'est pour
s'y, rempttie à leur tra
vail,, du. moins pour y,
(prendre différents ob
jets. Sur tous pesait la
vague inquiétude à, se,
rassurer Be l'avenir*
Par groupes, ils cau
saient, , cherchaient à se,
rassurer nutuellement ;
quelques-uis, ayant une
certaine facilité d'élocution prononçaient
là, ^ur le irottoir,, des discours relatifs à
la situation. Puis, un peu d'énervement se
manifesta, il se manifesta surtout .contre
les cochert : qui voulaient suivre la rue
Saint-Georges et gagner la rue Lafayette
malgré les tarrages qu® la foule leur avait
cachés
A un moment, une, clameur violente s'é
leva, tous las regards se fixèrent sur une
fenêtre du premier étage : c'était Rochette
qui venait d'y apparaître un instant, attiré
par. le grandement qui,. de , la chaussée,
montait vers lui. •
.L'toculpé^salua.de la main et du sourire,
mais son ancien p.ersonnfel, indécis encore,
ne répondit pas.. . ...
r Pendant temps, la levéç de-a scellés
continuait sur les indications du Juge. Rô-
chette, qui n'avait pas l'air ému le moin9
du monde, : donnait à M. - Berr et - à- M - .'. Le
marquis tous les renseignements qu'on lui
demandait. A des. personnes qui 'avaient
réussi à pénétrer 1 dans lès bureaux'et qui',
étaient arrêtées devant des gravures'repré
sentant les vues des mines lancées par ite
«c financier n, il dit en riant : t- ••
' Prenez-les, n'ayëz prainte...' comms
souvenir... ' . • ( y •
Et il donna l'exemple en arrachant du-
mur une, puis deux gravures qu'il offrit à
oes personnes. ' ■ -
• A la porte des'bureaux, un petit grooni
vint un moment carillonner. Il-apportait,
comme toutes les semaines,-les coupures des
journaux qui avaient parlé de Roifhe»tte r ;
on devine qu'elles forment un rude paquet
depuis, deux ■ j ours, et le gamin s'en éîton-
nait et demandait : •
— Qu'est-ce qu'iii y a donc aujourd'hui ?..«
Est-ce qu'on fait enôtfre une émission ?...
• Un facteur se présenta peu après,-il avait
un mandat-carte pbur la banque. On le-l\ui
rendit, c'est au liquidateur qu'il aura à re
venir remettre l'envoi'd'une personne bi&u
peu renseignée. -
yers midi, M. Berr a quitté la banque
L'incnlpS Rochette, escorté ïar tin agent fis la sûreté,,
à sa sortie de la Banque Franco-Espagnole
franco-espagnole ..pour aller déjeuner. Rô-
chette, lui, s'est fait apporter sqn.-.repaiâ-
dans son ancien cabinet. Les opérations, ont.
été reprises à une heure et ae sont eonti-
nuées. datas l'après-midi ■ ■
Pour la -sortie de leur ancien patrona le»
employés des banques Rochette avaient
organisé aine manifestation chaleureuse»
Le rendez-vous général était à l'entrée de
la rue Saint-Georges, à trois heures. La
pluie; .qui? tombait sans discontinuer, avait
bien un peu éclairci les .rangs lorsque , èt"
Suatre. heures et demie M'. Blot, sou3-chef
e la sûreté, fit amener devant la .porte du
n° 1 l'auto-taxi destiné,à rinculp'éi; iî-
Quaxtâ Rochette •parut, souriant,' aotus le
vestib ule, les acclamations - de ; son) persôn*
nel 1&,saluèrent Mais elles ,furent viie ,ac-
tMW-mn. t ^jkM e*&emœ.m* mœmzm* &&&&
.t;.i .:A y.}
ùzv.
i <■.
-Cii
i J
ADMNISXMÎIÔN, KEMCTIOÏÏÈT AMGES 7
• - -61, (Pne Lafayette, à Paris (Sf) ■'- '/V •
H.DMWlStRÂTÎON.. Téléphone 10M7 — .101-35 *"
RÉDACTION. .".' Téléphoné <0/ r 77 ~4 iOim l -';
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1 aUPAîîDU
-ABQME8TS SEJNE ET VSElfl£-ET-0|SE
, ; irions y ! ; 13 ' c ' ë "? ■
STXMOIS
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V -3 SlgHiSECT l^LtiS^HÉ.-.
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'^®orât. uÉPARiEagiis jiBONHEWEKTS éisasger
„ Ic&Àonitçpwnïs,V
ï jmiptb des!"H1B dsçhaqûe moij ,
■ &û £èiii"-JcÉraa£ agrlcols.
S . ce :^; | Ec Peut JeiEial i&Étré' ds la /arassl 1! @ CENE» 1
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«.TROIS MOIS.
«SIX MOUS,»».
-UNAN.
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• : Slïèéate Î - CBiMà®3 : PESf^SI
Zi$ Abonnements
$mj$e7éà8& p etl6é£ cjiaqmmois
JEUDI 26, MARS 1908
1 86 SAINT EMMANUEL 280
QUARANTE-SIXIÈME ANNÉE (Numéro 16,526)
Lçs manuscrits no sont pas rendus
Dernière Edition-
•s
SONT EXCESSIFS
?■ MsmeBVeralt la valesr.
J,
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*- Ç~ ■' * ' •€* t J - ■ j - - ' î* É 1 ; t ç? • - i , » . • ° • . ' - - j
'Si l'on veut réellement, prodiguer les
laveurs aux : propriétaires de la terre,
ce n'est pas en faisant miroiter à "leurs;
yéux'^ les dégrèvements de l'impôt fon- r
tsifet* et de'l'impôt des revenus agricoles
.prévus çar-le nouvpau projet fiscal, car
0n a mis; "à. ces, dégrèvements» de telles
conditions,- de--telles -formalités' rndis-?
crêtes, on a appliqué aux déclarations
^erronées de telles' - "sanctions ' pénales,
qu'une, grande tpartie îles contribuable^
placés dana la .catégorie des exemptés
préférèrent- certainement subir. l'impôt
plutôt que les" obligations ' auxquelles;
'■On;lès 'assujettit. , v •' •
Le peu d'empressement, que. mirent les
intéressés a réclamer en 1897 la. béné
fice du • dégrèvement' des petites' cotes
foncières, parce qu'il ne -pouvait être
obtenu qu'à l'aide de ' déclarations gê-
.n?intes,-.prpuvg ,avec évidence qu'il en
.gérait de même à plus forte raison lors
■de l'application des articles 15," 16 èt-17
idu projet d'impôt sur le revenu.
D'ans tout l'appareil des réformés fis
cales dont dh. fait grand bruit aujour
d'hui, il n'est en realité dé pratique et
dé ' vraiment équitable qu'une chose* :
c'est ..l'a nbuvellei- évaluation du re
venu " de la. propriété foncière non
. bâtie. Encore n'est-il - pas exact de
, dire que cette proposition soit l'œu-
yre du jparti au pouvoir. • Ainsi que
l'a fait remarquer. M.. .Ribot, voilà
plus de- q,uin?e - aps ■ que Je parti
modéré fait: des'tentatives pour là faire
aboutip.'-Sôh -a\iècés '-n'a été 'compromis
^ue par .l'obstructioi) des socialistes, qui
ont toujours prétendu faire de' la péré
quation .de' l'impôt foncier de la pro
priété non bâtie la base de l'impôt sur
4§, : revenu,-. Si. la population paysanne
M été;privée jusqu'à-présent.d'une plus
.juste répartition'd'e l'impôt foncier; 1 i
faut en rendre responsables ceux qui*,
■aujourd'hui,- témoignent d'un zèle "ôbsé-
.cruieux et -intéressé à ,1'égard" de cette
clientèlê électbralé. ' v
f r. **♦ ,r*',. -.
Il jpxigte une autre réforme au moinls
lussi intéressante que celle-là pour noà
propriétaires .terriens et sur laquelle
j'ai déjà^ appelé l'attention du législa
teur : c'est la. diminution notable des
..droits de mutatio.n en matière d'immeU-
^bjes, qui en,'déprécient considérable
ment la valeur en faisant obstacle à
4eur circulation.
On peut dire que les droits de muté-
' tion se rattachent à une législation fis-
cale arriéréé, réactionnaire, prohibitive
du mouvement et du progrès. IJs ont
. été créés par'là loi du 22 " frimaire
5 1/2 %: Si l'on ajoute 2 décimes, plus
,un droit fixe de ! fr.; pour transcription
-aux - hypothèques;, on voit que l'Etat
^perçoit un droit d'environ 7 % du mon
tant,, de toutes ventes et adjudications
..dimméubleS. %
. " Leâ honoraires 'des notaires, les frais
de publicité efcautres portent à 10 %, et
même A _15 uÇéïjpour les petites ventes,
le taux des prélèvements de toute na-
iure sur le montant des ventes d 1 irn :
çieubles.. .C'est exorbitant. -
L impôt rie devrait être que la -repré
sentation d'un service rendu par l'Etat,
il est manifeste, qu'ici le service rendu
ne correspond nullement aux droits
exigés. Nous nous trouvons en pré-
çenceH de ..véritables mainmises succes
sives sur des portions de capital; 1
Qu'on me.permette, une comparaison.
Des milliers de passants circulent cha
que jour, sur le. boulevard des Italiens
.^'arrêtant aux magasins, effectuant des
achats multiples, distribuant à chaque
pas la> richesse. jQué dirait-on si à par
tir d'au j ou rd'hui ..des agents fiscaux ar
rêtaient chaque passant, le sommant dè'
leur* verser 40'O/O des sommes, qu'ils
pourraient avoir en poche ? On cfterait
au voleur, et l'on ne devrait pas se mon-'
trer surpris qu'à partir de,ce jour la cir
culation sur le boulevard des Italiens
fût réduite' aux;' Sëules obligations de
ITiàbitatipn. La richésse y ferait place
à la misère. Ce serait la, ruine de ce
quartier.
% L
ils pa» dans une certaine mesure la mê
me i®pre'ssion de dépossession ?
. Ils .constituent un amoindrissemefit
'de richesse, laissant souvent en des
mâiûs inexpérimentées ■ des propriétés
qui, faute; d'une surveillance active et
intelligente, dépérissent et se ' dépré
cient. i
• Et quelles hésitsctions n l éprouve-t-oh
pas à l'idée-: d'acheter un iftimeuble h
Celui qui aéhète une terre 100,000 fr.
débourse, en réalité, 110,000 francs ; et
s'il est obligé de la revendre après un
an< ouv'deuxvet s'if-'tiè retrouve 1 due. ié
,prix qfl'il it offert, il perd ïO^OOQ'fr^^s,
;ç-est^à'dire le montant' des droits et
ri
;emes
PROPOS D'ACTUALITE
AMMijtiMIIMgM
..aux yeux, les.iaconvênients qu'ils pn.
Iseptent pour le développement de la ri
chesse 'publique' ne' sont , pas tnoins évi
dents. ,Qû'attènd-on pour faire cesser t
:cettei situation-fâcheuse ? La "considéra
tion, de l'équilibre du budget, s'y oppo
sé ! oJ)j'ectera-t-on. Les droits de muta
tion représentent .en effet environ/140
millitfns'-de recettes pour; l'Etat. Par
; quelles ressources les remplacer. .?'' Nos.
législateurs; me semblent bien'timides*
devant une réforme essentiellement-,
bienfaisante et productive,. alors qu'ils-'
: sûp't si .bardis, lorsqu'il ^agit-.de depen-,
; ses sociales accablantes - pour tous les
■ contribuables, niêihë pour ceux qui son,!
censés .devoir, en bénéficier. V' / V
. D.'ab'ord, il- ne' s'agirait pas- de-priver-
le budget de la totalité ' de ces 140- mil-
s lions.-Certes, pour-que le dégrèvement
produisît son effet salutaire,,il faudrait
qu'il fût considérable» que les,, droits
fussent par exemple 'ramenés'*de"7* à
l'0/0. :fyïais nef crovtez pas ; "qu'e le fléchis
sement îdes -recettes de'TEiat,serait pro-
! portionnel au dégrèvement. Immédiate
ment,, la circulation"des biefts prendrait
lirie'-'intênsité considérable ; leur valeur,
augriientant- du' montant du dégrève-'
ment opéré, élargirait Wbase de percep
tion des droits ; les actes: norpbrepx qui.
échappent aujourd'hui' au payement'-de
l'impôt, à cause de son élévation exces
sive, rentreraient dans la légalité, pour
bénéficier d'une situation régulière, ià
l'abri d'incertitudes et de périls. Par le
facilité de la-transmission, de l'échange
de toutes sortes de propriétés, celles-ei 1
pourraient >dlrri^er entre les -Tnains de'
ceux qui sont en situation de'les J utili-'
ser le, mieux., Leur • production et, par
conséquent, ' la matière imjposàble se
raient accrues. -,
■ *** . ' . ' ■[
. ' Cette réforme donnerait., 'd'une façon
générale, une élasticité nouvelle »au ren
dement des impôts directs et indirects;
La -politique fiscale du jour .consiste
malheureusement à 1 arrêter le dévelop
pement des affaires, à fouiller lès contri
buables,' à spolier la richesse acquise
au profit du socialisme d'Etat, à pro-
-céder en. quelque "sorte à une, liquida
tion des biens, comme sj , là France,!
a.yan.t épuisé, toute sa forcé productive,
était arrivée au bout de, ses forces et de
son • existence, '. comme s'il convenait
d'assurer à chacun des habitants de ce
pays moribond le ! moyen de - subsister
pour les . quelques années qu'il lui res
terait à vivre'. '
_. Nor).' la France a encqre 'de'grosseë ré-
"serves d'énergie et de -grandes ressour
ces financières. Il, s'agit; seulement d,'a-
.dapter mieux les impôts ;à ses moyens'
de i production et •de; travaily d'associer
la-fiscalité, au lieu d'en faite une entra
ve; au, développement-de sa richesse.
L'abaissement des droits de mutation
est, du : nombre des réformes qu'il est
nécessaire de réaliser. Il assurerait avec
plus de certitude que les dégrèvements
à l'ordre du jour , le bien-être des popu
lations rurales. - • : ; • ■.
Georges MANCHEZ
.C'«st,aujourd'hui la Mi-Ca.rème, cette ifête
populair-e qui- a oon«erv$ à peù près intacts
tous;, les caractères de l'ancienne tradition.
Il est à espérer ç[Ue le, temps, sera propice
;àr ; la promenade des . reines, tet' que -le soleil
égaiera de ses rayons, le brillant cortège
la
'» 1 , i ' - ' . , '. (Cl. LAIÎOÎUE.)
. Mlie 'FERNANDE M0R1N, Reine des Reines de Paiis. •
qui doit parcourir, cet. après-midi, les rues ; .aux traits bien, dessinés,
de Paris; ■ " ' ■ 1
et enthousiaste des. Parisiens,-de totyt,âge.
La reine d'Auvergne, Mllè Renée Salat,
n'est âgée que.de vingt.ans elle-est née
^en 1888 à Espalion'; elle est employée dans
iurie grand® maison de modes de' la rue .de
1 Baix. C'est aussi une brune piquante
'* r et accorte qui a bien
--le • type .-du- Massif
. Geûtealy
,. r Mlle y .Eînilienne
Pistre», reine£du;Lan-.
guedoc, est modiste,
ell%ajUssi;.Èlle pst-,de
d*eiw a aWs plus 'jeune
• queUicir'einèlrsd'Au-
vërgne.?'Née: ®î: ^890,-
; • à : Suint-Thibéry,, :
dans. l?Héîïault, èHe
; est ^ venue à: P aris
4oùte ; ? jeun,e .ç C 'est
>' égalémènt : une; ; bru- ;
? nè, ? adnt le type : ne ;
-TOanque ipas d'origi-'
• lîalité.f J
10 lia reine du Lyon-
Yslledac:
"Fagot, estfacaissièrei
' dWs .i)nè£nàafeïÈosôe
gros-: dœiPària^ Née,
"én 1886/ ài Lyon, elle
est venue -habiter'
Paris à l>âg9u,,de
-• '«ansf,. C/&st.
:^ne jeune fille à la
"taille assez .élancée,,
blonde et fort, gra
cieuse. Elle fera cer
tainement/ .Honneur
à la-.région, jjVefls:
représenta. ,, ,
, .Mlle Henriette
îiiaubd^rgùet, reine
de Gascogne,est âgée
de vingt-trois ans ;
elle est née .dans les
Landes, à, Bfs.càrp's-"
- "se -; ' elle /travaille à,
P aris comme, "c dutu- !
,rièr§, C'e^stjùng' bru-,
ne' aux cheveux fous,,
aux •, y eux' .profonds.
' , - . 1 ' - ,: X " . . :
, L'es Reines, au < « petit Journal »,
Neuf reines, ^aisar^t un cortège de grâce
et- de- jeunesse à. la reine des-'reines deà
fêtes de la Mi-Carême 1908; sont venues,>
hier-;-rendre visite au^ Petit Journal.
• Celle-qui'aujourd'hui 'va/, a,u cours de sa-
^r-ômehade 'Officielle dans' Paris, être l'ob
jet dés hommages unanimes et ' justifiés,'
Mlle -Fernande -Morin, 'là--reine des reines;,
était encadrée-'d'ahs'sa' visite -an Petit
Journal, par Mlles-Léontine Mercieï' Blan
che Ancelin, Juliette Petitpain;.-7uliette ; Le"
beau; Juliette Thévenot, Jeanne • Boissier,
Marie Chavoi^, Germaine «Tilleul et Marthe
Boissus,- et acoort)pagnée du comité des fê
tes de Paris, ayant-à ^sa -tête M. Léon Bré-
zillon; président du comité, et tous ses col
laborateurs.,-- ...... ......
Mlle Fernande Morin avait réservé ; sa
première visite-pour-.le Petit Journal, icar
elle savait combien elle y serait reçue-avec
sympathie-et cordialité.
Le gracieux cortège a été prié par notre
M 110 Fernande PAULIN.
• ■ . , ; : • Heine de Flandre ' •
.La reine-de Flandre,, qui est ; .Mlle Fer
nande Paulin, n'est âgée,que de seize ans ;
c'est la- plus jeune de ces petites souverai
nes qui représentent la vieille France. Mlle
Paulin, n'a pas encore quitté sa faiiiille iîui
est établie .à Paris. JElle est originaire- du
département, dii Pas-derCalaia.
Mlle Jeanne Serre est une. piquante" brune
■ de vingt,-deux ans. Née à Saint-Saturnin-
: lès-Avignon (V aucluse) r en 1886, elle habite
Paris depuis plusieurs années avec i sa fa
mille ; éfle-'èst employée-en qu'alité'de sté-
nographe-d.actylographe dans ;une grande
administration. ! ; ,>■ . > i;.,,
■ Elle a le ■ type très pur et parfaitement
accusé des filles de Provence ; elle po.rte
à ravir le? costume artésien. v, ,v ;v..,
Les reines des provinces françaises pren
dront place sur des chars qui rappelleront
les régions de la France avant la .Révolu
tion ; les costumes que porteront figurantes
et figurants-'Ciiit été très fidèlement copiés
sur des estampes d-j, l'époque. Les accessoi
res sont du cru.:. ' ■
Le cortège,»comme nous l'avons ; dit> par
tira, aujourd'hui, à une;hepre, de la rue du
, M 110 Renée SALAT "
R^ine d'Auvergne
SUICIDE D'UN TÉMOIN
DU PROCÈS STOESSEL
, Saint-Pétersbourg, f 25 Mars.»
Le lieutenant d'artillerie Sadykoff, un des
héroïques défenseurs de -Port-Arthur, vient
de se suicider à Vilkomir, où il était en gar
nison ces temps derniers.-Les-émotions
éprouvées au 'cours du procès Stœssel, où
il dépoèa-comme témoin; l'ont sans doute
déterminé à mettre fin à ses jours.
A peine rentré de la captivité japonaise,
il, fut invité à déposer sur. les circonstances
dans lesquelles la reddition de Port-Arthur
s'était opérée. L'évocation de pareils souve
nirs lui était très pénible, mais ce qui mit
le comble à sa douleur, ce fut la condam
nation de son chef, le général Stœssel.,
Morne et silencieux, il rentra dans sa
garnison ; à .partir de ce moment, il n'a
dressa plus la parole à aucun de ses cama
rades; ■. '
Alla table du mess, il^sortit soudain un
revolver„et se logea une balle dans, la tête.
-j Le. jeune officier était chevalier - de. -la
Croix de Saint-Georges. . m .
Deux îles dévastées : aux Antilles
• ' ! {Dépêche de l'Agence Havas)
"Bisse-Terre (Guadeloupe), 25 Mars; '
'A" la suite du mauvais temps, les îles
Saint-Martin et Saint-Barthélémy ont été
dévastées, .k ' '
'Le gouverneur, M. Ballot, a envtoyé des
secours. • ', t '
L'île' Saint-Martin, partagée avec la Hol
lande, et l'île Saint-Barthélemy,-'sont si
tuées dans la partie Nord de la rangée des
Antilles, au centre des possessions anglai
ses ou'danoises; sur le l8° de'latitude Nord
et le 65® de longitude.
• L'île Saint-Barthélemy est formée de cal
caires : elle est moins peuplée et moins
cultivée'aue l'île Saint-Martin. ;i :
Cette dernière comprend quelques villes 1
assez peuplées : Orléans, Grande-Case, .Co
lombier et le Paradis,- du côté français ;
Philipsburg, -Fort-Wilhelm et Fort-Amster
dam, paur ïa partie hollandaise. .
VOIR 'A LA & PAGES
Le Bulletin n° 40
. il . .s ' j •
E5
M 1,e Émilienne PISTRE
Reine du Languedoc
directeur, M. Charles Prevet.
une "coupe, dp Champagne ; . *
« — Je bois, a-t-il' dit,; -avec le Petit
Journal, au succès de cette fête tradition
nelle de la- Mi-Carêriae, de ! cette fête qui est
l'Union"'de la grâce et de la beauté dans le
royaume du travail. Je vous salue ;donc,
je vous admire et je vous félicite. » .
Puis, les coupes de .Montebello vidées à-
la 5 santé des reines,' M. Brézillon, a ( adressé
quelques 1 paroles de remerciements à no
tre directeur et au Petit Journal. .
De-très belles gerbes de fleurs ont été
offertes:^ toutes les reines, qui sont parties
vers d'autres .adulations, v.erâ d'autres
triomphes, dans de superbes voitures auto
mobiles.. ... ■, • ,. ' . . ' ■
Cfette année, les fêtes de la Mi-Carême au-.-
ront un éclat'tout particulière en raison de
la,'participation,..aux fêtes,' des reines .des
anciennes provinces; toutes plus' charm'an-:
tes les'unes que les autres. Chacune re
présente, . de la, plus agréable manière, le
type de'la" contrée qu'elle représentera,'
cet après-znitji,, devant la foute émerveillée
M Uû Henriette MAUBOu/RgUET
: Reine de Gasconne ■ r '
M Uo Jeanne SERRE .
Reine'de Provence . ■) . r -
de vider Faubpurg-Saint-Antoine. Rappelons que
.1 itinéraire a-été. ainsi Ské : * • . L
Rue Saint-Antoine,,rue de Rivoli. Hôtel,de
TiiifprHo 1 —- r e ^®s ' TuilerieB, .-.quai des
"J?vT)7'!vp^mQ r fio "^ 6me ' avenue Alexan-
SA TS :féïïî
vards.jusquà'la Porte-Saint-Dehis,'lesrues du
Faubours-Saint-Denis et du Château -dlau"
font Saint-Michel et boulevard Saint-
Micnei. •
®9lo6atiQi» -,du cortège se.'fera rue
Soufflot: ^ ^ ;
, Après la promenade "officielle de Vaprè's-
,midi,après avoir été acclamées par des mii-
liers et des milliers de-parisiens, les jeunes
souveraines parisiennes prendront part à
iUU grand banquet qui leur sera offert dans
la salle des Fêtes du Petit Journal. '
Un bà)l, querl'on,peut.prédire dès main
tenant comme devant être des plus brillants
et aussi des plus animés, clôturera les fêtes
de 1% Mi-Carême de 190,8. , „
' Une touchante requête
' , ' . Mh» r"- ' !
: Parmi les . Jeux cruels qui pervertissent la
senstbiité: du ipeuple; et qu'on devrait inter
dire si.& loi-Grammont n'était pas lettre mor
te chez tous -, il en-est un particulièrement jn
faveur dms nos régions septentrionales,iqu'on
appelle li « concours de pinsons »•
i Passez un jour d'été .dansMes m corons ».
(les cités formées par les maisons qu'habitent
îles minairs) : à toutes , les portes, vous ver
rez,, soit posée à terre, soit accrochée aii mur,
une petite ca^e rectangulaire haut'montée sur
quatre pisds. Derrière les barreaux, im'pauvre
petit être languit, dans cette prison (5 c'est le
pinson. • ; ' ' ' • ■ - '
; "Ce,"pin!on -est aveugle t on lut a brûlé les
yeux. Ainsi, rien ne le distrait de r la vie exté
rieure...; #t il chante,' il chante saris cesse, im
mobile dans .sa petite.geôle, il;chante dans la
nuit;',
, 'Entre ces pinsons aveugles on organise des
concqùrs^ A certains jours d'été, on transporte
toutes,lef. petites oages sur une place, on les
açcrqchôl le long d'un mur. Devant chacune
djelles.se tient, un juré qui,-une règle carrée
dlurie msin, un morceau de craie de l'autre,
marqué es, coups, iîe chant de .l'oiseau. ; Et, la
alme'aflpartient' au" pinson qui, en un tenips
, ?Ané,. s'pn gosier fleixiblç, lancé le .plus
de « rbu;tiou tibu pit'chouit »;
Ce, divertissement,, à la fois puéril et cruel,
n'est d'ailleurs .pas'pratiqué que chez nous.
jU sévit aiissi,en Belgique. Mais tandis qu'en
France. 01 ne . lait riep. pour l'entraver, chez
nos voisins 1 , au côntraire,, des "protestations
s'élèvent, particulièrement pressantes et élo-'
quentes, comme,you's allez le voir.;-'
Un jouinal de. Bruxelles'nous apprend, en,
effet, quetes aveugles de l'Institut des.Woluve
viennent ^'adresser au Sénat et à la Chambre
belges unç pétition', écrite en'caractères Brail
le, par, laquelle ils demandent aux législateurs
d'intervenr pour empêcher ces jeux barbares
,et interdite l'odieux commerce ^pratiqué par
certains marchands "d'oiseaux qui aveuglent
les gracieuses petites bêtes dans le but d'aug
menter leçrs qualités de chanteurs..
. ' Nous vus- prions, disent en terminant les
signataires de cette pétition, de vouloir bien
nous accorler: à nous, aveugles, une loi défen
dant de.-pr.ver lès petits oiseaux d'e lumière^ »
■ On aime à .croire"; que les députés belges fe
ront droit a cette requête si touchante. On
voudrait jpïnser aussi que leur exemple déci-
idera chez nous les pouvoirs- -puilics à faire
appliquer «afin la 16i Grammont...>Maîs cette
dernière, eipérance, hélas l.w est bien hypo
thétique..,: . •' - 11 ^\
■ ! f aean Lecoq.
DD siiifisriiu BoKîiss, ,
les sent ans an père Bezoet
(DépêaUe^'de notre correspondant) i
■ t ..'..Fontainebleau,,25,Mars.. /
Ue§ habitants r,de la- coquette commune
.de Dormelles fêtent, demain jéitdi,'le cen
tième anniversaire, , de la" naissance d'un J
de leurs " concitoyens,-M. Jacques Bezont.
Né le 26 mars 1808, -'tdans une- petite
-maison du hameau de « La Vallée »i qu'il,
n'a d'aiReurs pas cessé d'habiter;;depuis,,
M. Jacques Bezont - est, aujourd'hui, un
robuste vieillard. Il lit sans -lunettes et' se
rase .lui-même chaque jour., '
: Très gai et très. aJerte, il n« confie â
personne le ,soîrî dé mettrô, f -aon vin en bou
teilles et c'est en fredonnant un refrain du,
vieux temps qu'il travaille au cellier.'' -' - '
D'ailleurs c'est ■ une tradition, dans la
famille de M. Jacques Bezont,^d'atteindre
une grande! vieillesse. Son père avait qua
tre-vingt-onze ans -quand il -mourut, en
1855, pt sa mère, morte cinq ans .plus tôt,
avait atteint quatre-vingt-quatre.ans.' :
Sur les cinq enfants, dont. M. Jacijues
Bezont était-le plus jeune',' le 1 frère-_aîné,
seul est mort très jeune, puisqu'il dispa
rut pendant la- campagne de Russie, au
passage de la 23érésina. Ses .trois sœurs,,
sont mortes l'une - à quatre-vingt-quatre
ans; -la seconde, à!, quatre-vingtç-quatorz^!
ans, et la dernière, s'est, noyée, accid-eu.tel-
La lanceur d'émissions a déjeuné, hier, dans son cabinet directorial, â là Banp
Fraico-Espagnole, où des agents l'avaient conduit peur la levée dès scellés/
Les opérations contre les banques Rochet-^
te ont contnué hier, et la matinée a ramené
un peu d'jnimation autour de la Banque
franco-esptgnole. Le juge d'instruction,
M. Berr, procédait à la levée 'des scellés, en
présence à M. Lemarquis, liquidateur ju
diciaire, di l'inculpé et de son avocat, M'
Maurice Birnard.
On avâitannoncé l'arrivée du magistrat,
pour neuf heures et demie, mais, afin de
mettre en uéfaut la curiosité du public, M.
Berr,' devaiça l 'heure, en sorte que peu
de personres sè trouvaient rue Saint-Geor
ges quandlle juge et Rachette ont pénétré
au numéroljOù la,Banque franco-espagnole
occupe les ippartements du premier étage.
Il y eut te pendant quelques cris de : .«■ A
bas Rochete ! » qui accueillirent l'inculpé
lorsqu'il decendit du taxi-sfuto.
A la banque
Franco-Espagnole
r Au siège ïe la banque,des ordres avaient
été donné! à quelques employés pour
éeonduire es importuns, c'est-à-dire 'tout
le mondé. 1 Devant la porte qui s'en t réou
vrait, laissât passer une tête inquiète, qui
se retirait'iprès un rapide regard d'explo-,
ration, et-se refermait
vivement, f'a été un dé
filé de peKonnes qu'on
évinçait qtand leur ad
mission dm s les "bu
reaux ne paraissait pas,,
suffisamment justifiée.
Des gens venaient de
mander dis. nouvelles.
dès titres cu'ils -avaient
déposés, d'iutres vou
laient rentier en posses
sion d'argent çonfié à
la Banque.^ c'était l'ha
bituel, oortèïe des catas
trophes fimneièrea.
En bas, tes employés, r
hommes et femmes, at
tendaient 1« moment de
rentrer dtns les, bu-
rea*">x, si ce n'est pour
s'y, rempttie à leur tra
vail,, du. moins pour y,
(prendre différents ob
jets. Sur tous pesait la
vague inquiétude à, se,
rassurer Be l'avenir*
Par groupes, ils cau
saient, , cherchaient à se,
rassurer nutuellement ;
quelques-uis, ayant une
certaine facilité d'élocution prononçaient
là, ^ur le irottoir,, des discours relatifs à
la situation. Puis, un peu d'énervement se
manifesta, il se manifesta surtout .contre
les cochert : qui voulaient suivre la rue
Saint-Georges et gagner la rue Lafayette
malgré les tarrages qu® la foule leur avait
cachés
A un moment, une, clameur violente s'é
leva, tous las regards se fixèrent sur une
fenêtre du premier étage : c'était Rochette
qui venait d'y apparaître un instant, attiré
par. le grandement qui,. de , la chaussée,
montait vers lui. •
.L'toculpé^salua.de la main et du sourire,
mais son ancien p.ersonnfel, indécis encore,
ne répondit pas.. . ...
r Pendant temps, la levéç de-a scellés
continuait sur les indications du Juge. Rô-
chette, qui n'avait pas l'air ému le moin9
du monde, : donnait à M. - Berr et - à- M - .'. Le
marquis tous les renseignements qu'on lui
demandait. A des. personnes qui 'avaient
réussi à pénétrer 1 dans lès bureaux'et qui',
étaient arrêtées devant des gravures'repré
sentant les vues des mines lancées par ite
«c financier n, il dit en riant : t- ••
' Prenez-les, n'ayëz prainte...' comms
souvenir... ' . • ( y •
Et il donna l'exemple en arrachant du-
mur une, puis deux gravures qu'il offrit à
oes personnes. ' ■ -
• A la porte des'bureaux, un petit grooni
vint un moment carillonner. Il-apportait,
comme toutes les semaines,-les coupures des
journaux qui avaient parlé de Roifhe»tte r ;
on devine qu'elles forment un rude paquet
depuis, deux ■ j ours, et le gamin s'en éîton-
nait et demandait : •
— Qu'est-ce qu'iii y a donc aujourd'hui ?..«
Est-ce qu'on fait enôtfre une émission ?...
• Un facteur se présenta peu après,-il avait
un mandat-carte pbur la banque. On le-l\ui
rendit, c'est au liquidateur qu'il aura à re
venir remettre l'envoi'd'une personne bi&u
peu renseignée. -
yers midi, M. Berr a quitté la banque
L'incnlpS Rochette, escorté ïar tin agent fis la sûreté,,
à sa sortie de la Banque Franco-Espagnole
franco-espagnole ..pour aller déjeuner. Rô-
chette, lui, s'est fait apporter sqn.-.repaiâ-
dans son ancien cabinet. Les opérations, ont.
été reprises à une heure et ae sont eonti-
nuées. datas l'après-midi ■ ■
Pour la -sortie de leur ancien patrona le»
employés des banques Rochette avaient
organisé aine manifestation chaleureuse»
Le rendez-vous général était à l'entrée de
la rue Saint-Georges, à trois heures. La
pluie; .qui? tombait sans discontinuer, avait
bien un peu éclairci les .rangs lorsque , èt"
Suatre. heures et demie M'. Blot, sou3-chef
e la sûreté, fit amener devant la .porte du
n° 1 l'auto-taxi destiné,à rinculp'éi; iî-
Quaxtâ Rochette •parut, souriant,' aotus le
vestib ule, les acclamations - de ; son) persôn*
nel 1&,saluèrent Mais elles ,furent viie ,ac-
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