Presse et revues
16 pages
Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-06-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 20 juin 1903 20 juin 1903
Description : 1903/06/20 (T6,N295). 1903/06/20 (T6,N295).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6155234v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
'390
REVUE MUNICIPALE
J|vec succès, par M. Emile Mer, dans les Vosges,
jjou.r remplacer les arbres détruits par un oura-
gan. On pratique, à l'aide du pic, dans les
couches rocheuses, des cavités dont on garnit
]e fond avec de la mousse ; une fois le plant
mis en place avec quelques poignées de terre,
pn recouvre celle-ci de mousse retournée. Il est
hon de laisser entre les plants un espace de
4 mètres. L' « épicéa » est une essence qui con-
vient particulièrement pour repeupler, à rai-
sonjde sa vigueur, de son adaplabilité, et du
grand développement qu'elle prend. Un autre
végétalpeut aussi être employé avec efficacité
dans le même but, étant donnée sa rusticité,
c'est la « Luzerne en arbre », qui, originaire
duquel de l'Italie, s'est acclimatée sans peine
dans le sud de la France. Bien qu'il gèle pendant
les hivers rigoureux, il repousse du pied, sur-
tout (s'il a été couvert de neige. Outre sa valeur
: esthétique) pour faire des haies ou des massifs
,.de jardins, cet arbuste est précieux en ce qu'il
s'accommode de tous les terrains, et fournit un
fourrage plutôt riche, et fort hygiénique. Son
emploi est tout indiqué dans les terrains pauvres,
, qui ne peuvent porter une autre culture.
L'huilage hygiénique des rues.
La municipalité dé Turin se propose d'expé-
. riraenter dans les rues de la ville, pour com-
battre la poussière et la boue, une huile déri-
vée du goudron, découverte par un jeune, chi-
miste; tutinois. Ce liquide, se congelant à — 11°
et, de plus,'ayant la propriété de se concentrer
au contact de l'eau, empêcherait, répandu sur
le sol, Taffouillement des cailloux et des terres
pendant les orages. S'évapôrant difficilement, il
né laisse pas le terrain sec, même par un grand
soleil, ce qui empêche la formation de la pous-
sière. D'autre part, les roues des voitures ne
peuvent l'enlever, car l'huile répandue sur le
sol ne forme pas une couche superficielle, mais
s'infiltîe au milieu des cailloux dans la pre-
mier plan de la chaussée. Enfin, si l'on doit en
croire l'inventeur, cette huile est puissamment
antiseptique, qualité qu'elle ne perd pas par une
longue exposition à l'air.
Nous attendons avec un intérêt impatient le
oompte rendu des expériences de la municipa-
lité turinoise.
Réglementation de la vente
des Champignons frais à Besançon
Dans le but de prévenir les accidents si sou-
vent mortels, le Maire de Besançon vient de
, prendre l'arrêté suivant dont on ne saurait trop
. recommander la lecture à tout le monde.
Ne pourront être mis en vente que les cham-
pignons dont les noms suivent :
Truffes et morilles diverses, champignons
de couche, psaliolte des champs, chanterelle,
clavaires diverses, bolet comestible, bolet
bronzé, bolet rude, hydne écailleux, hydne bos-
selé, oronge vraie, mousseron vrai, tricholome
nu, tricholome terreux, lépiote élevée, chto-
cybegéotrope, loctaire délicieux, loctairepoivré,
faux mousseron, fistuline foie, pleurote en huî-
tre, corne d'abondance.
Seront saisis tous les champignons exposés
en vente, non compris dans la nomenclature
ci-dessus. (De nouvelles espèces seront ajoutées
à la liste si le besoin s'en fait sentir).
Seront également saisis, les champignons
attaqués par lès insectes ou autres parasites,
•trop vieux, en mauvais état de conservation,
ainsi que ceux qui auraient été raclés, nettoyés
ou défigurés avant la vente.
Afin de rendre la surveillance plus facile, un
endroit spécial sera particulièrement affecté au
marché aux champignons ; nul vendeur ne
pourra s'installer sur un autre point du marché ;
exception est cependant faite pour le commerce
des trufleSj morilles, chanterelles et champi-
gnons de couche qui entrent dans l'étalage des
revendeurs et qui trouveront place à côté des
légumes et des fruits.
Les personnes qui désirent vendre des cham-
pignons sont tenues d'en faire la déclaration au
préalable.
Suit sous le titre : « avis très important », une
notice qu'il n'est pas inutile de reproduire, car
elle détruit nombre d'erreurs populaires sur la
manière de reconnaître les champignons comes-
tibles.
En dehors des caractères botaniques, dit l'avis
en question, il n'existe aucun moyen de distin-
guer absolument les bons champignons des
champignons dangereux. C'est donc une erreur
de croire :
1° Que le noircissement d'une pièce d'argent,
pendant la cuisson, indique de mauvais cham-
pignons. On en trouve d'excellents qui noircis-
sent l'argent, et de très dangereux qui ne le
noircissent pas ;
2° Que les champignons qui ont une bonne
odeur ne sont pas vénéneux. Il en existe qui
ont une odeur agréable et qui sont dangereux ;
3° Que les champignons qui, goûtés à l'état
cru, ont une saveur douce, sont forcément
comestibles ; les champignons extrêmement
vénéneux n'ont pas un goût désagréable, tandis
que certaines espèces comestibles ont une chair
poivrée, acide ou astringente ;
REVUE MUNICIPALE
J|vec succès, par M. Emile Mer, dans les Vosges,
jjou.r remplacer les arbres détruits par un oura-
gan. On pratique, à l'aide du pic, dans les
couches rocheuses, des cavités dont on garnit
]e fond avec de la mousse ; une fois le plant
mis en place avec quelques poignées de terre,
pn recouvre celle-ci de mousse retournée. Il est
hon de laisser entre les plants un espace de
4 mètres. L' « épicéa » est une essence qui con-
vient particulièrement pour repeupler, à rai-
sonjde sa vigueur, de son adaplabilité, et du
grand développement qu'elle prend. Un autre
végétalpeut aussi être employé avec efficacité
dans le même but, étant donnée sa rusticité,
c'est la « Luzerne en arbre », qui, originaire
duquel de l'Italie, s'est acclimatée sans peine
dans le sud de la France. Bien qu'il gèle pendant
les hivers rigoureux, il repousse du pied, sur-
tout (s'il a été couvert de neige. Outre sa valeur
: esthétique) pour faire des haies ou des massifs
,.de jardins, cet arbuste est précieux en ce qu'il
s'accommode de tous les terrains, et fournit un
fourrage plutôt riche, et fort hygiénique. Son
emploi est tout indiqué dans les terrains pauvres,
, qui ne peuvent porter une autre culture.
L'huilage hygiénique des rues.
La municipalité dé Turin se propose d'expé-
. riraenter dans les rues de la ville, pour com-
battre la poussière et la boue, une huile déri-
vée du goudron, découverte par un jeune, chi-
miste; tutinois. Ce liquide, se congelant à — 11°
et, de plus,'ayant la propriété de se concentrer
au contact de l'eau, empêcherait, répandu sur
le sol, Taffouillement des cailloux et des terres
pendant les orages. S'évapôrant difficilement, il
né laisse pas le terrain sec, même par un grand
soleil, ce qui empêche la formation de la pous-
sière. D'autre part, les roues des voitures ne
peuvent l'enlever, car l'huile répandue sur le
sol ne forme pas une couche superficielle, mais
s'infiltîe au milieu des cailloux dans la pre-
mier plan de la chaussée. Enfin, si l'on doit en
croire l'inventeur, cette huile est puissamment
antiseptique, qualité qu'elle ne perd pas par une
longue exposition à l'air.
Nous attendons avec un intérêt impatient le
oompte rendu des expériences de la municipa-
lité turinoise.
Réglementation de la vente
des Champignons frais à Besançon
Dans le but de prévenir les accidents si sou-
vent mortels, le Maire de Besançon vient de
, prendre l'arrêté suivant dont on ne saurait trop
. recommander la lecture à tout le monde.
Ne pourront être mis en vente que les cham-
pignons dont les noms suivent :
Truffes et morilles diverses, champignons
de couche, psaliolte des champs, chanterelle,
clavaires diverses, bolet comestible, bolet
bronzé, bolet rude, hydne écailleux, hydne bos-
selé, oronge vraie, mousseron vrai, tricholome
nu, tricholome terreux, lépiote élevée, chto-
cybegéotrope, loctaire délicieux, loctairepoivré,
faux mousseron, fistuline foie, pleurote en huî-
tre, corne d'abondance.
Seront saisis tous les champignons exposés
en vente, non compris dans la nomenclature
ci-dessus. (De nouvelles espèces seront ajoutées
à la liste si le besoin s'en fait sentir).
Seront également saisis, les champignons
attaqués par lès insectes ou autres parasites,
•trop vieux, en mauvais état de conservation,
ainsi que ceux qui auraient été raclés, nettoyés
ou défigurés avant la vente.
Afin de rendre la surveillance plus facile, un
endroit spécial sera particulièrement affecté au
marché aux champignons ; nul vendeur ne
pourra s'installer sur un autre point du marché ;
exception est cependant faite pour le commerce
des trufleSj morilles, chanterelles et champi-
gnons de couche qui entrent dans l'étalage des
revendeurs et qui trouveront place à côté des
légumes et des fruits.
Les personnes qui désirent vendre des cham-
pignons sont tenues d'en faire la déclaration au
préalable.
Suit sous le titre : « avis très important », une
notice qu'il n'est pas inutile de reproduire, car
elle détruit nombre d'erreurs populaires sur la
manière de reconnaître les champignons comes-
tibles.
En dehors des caractères botaniques, dit l'avis
en question, il n'existe aucun moyen de distin-
guer absolument les bons champignons des
champignons dangereux. C'est donc une erreur
de croire :
1° Que le noircissement d'une pièce d'argent,
pendant la cuisson, indique de mauvais cham-
pignons. On en trouve d'excellents qui noircis-
sent l'argent, et de très dangereux qui ne le
noircissent pas ;
2° Que les champignons qui ont une bonne
odeur ne sont pas vénéneux. Il en existe qui
ont une odeur agréable et qui sont dangereux ;
3° Que les champignons qui, goûtés à l'état
cru, ont une saveur douce, sont forcément
comestibles ; les champignons extrêmement
vénéneux n'ont pas un goût désagréable, tandis
que certaines espèces comestibles ont une chair
poivrée, acide ou astringente ;
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