Titre : L'Avenir d'Arcachon : organe des intérêts politiques, industriels et maritimes de la contrée ["puis" Journal des intérêts balnéaires, industriels et maritimes de la contrée. Organe spécial d'ostréiculture]
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1916-12-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327080521
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 9681 Nombre total de vues : 9681
Description : 17 décembre 1916 17 décembre 1916
Description : 1916/12/17 (A59,N3323). 1916/12/17 (A59,N3323).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61478771
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11512
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
59^ Année. N 3323 L.O Numéro : 10 Centimes Dimanche 17 Décembre 1910
Journal des Intérêts Balnéaires, Industriels et Ostréicoles ce la Contrée
■eértia
ABONNEMENTS
Pour la Saison de Six mois 4 IV.
Arcaolion et le département de la Gironde, l'aimée ... 8 fr
Pour les autres départements de France 10 fr.
Pour los pays étran ers 12 fr.
J^éflaction et Bureau ilu Journal :
RUE ALBERT le. DE BELGIQUE
DE 1 A. g HEURES
BUREAU de L'IMPRIMERIE: 12, Avenue R^gnau'd,
JNbERI IONS
A nnonces (la ligne)
Réclames (la ligne)
On traite à forfait
X!» C
50 c.
Les insertions sont reçues aux Bureaux du Journal el dans
toutes les Agences de Publicité
Les Abonnements el les An nonces se payent d'avance
M--'"-fBf"-fM-f-»y---yff----f»-f-»f-t---f-fyf-----y^^ r»~" I i y*f -nrTiwtrmrTi—rcirr-Tni
Mil U MM'i\\*ÛU>
Samedi derilir, à la Chambre
des Députés, le camp du Courneau
a été l'objet d'un violent réquisi-
toire.
Va-t-on le supprimer ?
Cette suppression aurait deux
conséquences heureuses;
D'abord on rendrait les magni-
fiques bâtiments de l'école Saint-
Ëlme a leur destination primitive.
Ensuite notre cimetière ne s'u-
grnn'dirait plus d'une façon inquié-
tante.
Mais quelle perte pour les Indus-
triels qui exploitent cyniquement
ces bons nègres !
Le Dimanche nous ne les ver-
rions plus parcourir nos rues dans
le bel uniforme bleu clair an haut
duquel se détache si joyeusement
leur ligure bien cirée, cl Arc-
achon perdrait la physionomie
africaine que lui donnent ces visi-
teurs exotiques.
Quelle ruine surtout pour K's
bars interlopes dans lesquels,
altérés d'alcool el d'amour, ils
viennent vider leur bourse.
Aussi les Margot s de cabaiv l
sonl elles plongées dans In plus
Vive anxiété.
<( Ali ! gémissait \\t\i- blanche co-
lombe etl déposant sa boîte à bour-
rler sur le trottoir, ne reverroi-je
plus mes dcUX tiers corbeaux ? »
« Comment ! il VOUS eu faut
deux ? » lit une voisine.
l-'.t l'autre de répondre :
« Vous devriez sa voir, Annstasle,
qu'une blanche vaut deux noires.»
Albert CHICHE
—. .«_
Le Camp da Cocmeaa
Devant la Chambre
Séance du U Décembre,
M. Diagne. Von» savez, que plu-
sieurs campa existent à Saint-Raphaël
Freina, etc. Il en n été créé un autre
près de La leste. Ce camp du Cour-
neau a été installé dans des condi-
tions «le défectuosité qu'il n'est pas
inutile de vous faire connaitre. 11 y
a déjà plusieurs mois que, person-
nellement el obéissant à des senti-
ments que vous devine/ facilement)
j'ai proteaté auprès du ministère de
la guerre el en particulier auprès de
la dlrecti on des troupes coloniales
sur les conditions dans lesquelles on
l'avait créé, sans l'appréciation el
sans le concours de ceux qui, admi-
nistrativement,auraient pu indiquer,
à mon sens, si remplacement était
bien ou mal choisi. Je veux parler
ici du service de santé colonial. Lfl
18* région a choisi ce terrain qui est
humide, ou il suffit d'un appel du
pied pour faire mon Ici de 1 "cau.quiesl
pat conséqueni soumis aux Influen-
ces des fluctuations de température,
et a installé le camp avec des bara-
ques Adrain ou les cloisons mal
jointes livrent passage i\ de perpé-
tuels courants d'air,
La solution que le ministère de la
guerre a trouvée pour améliorer cette
situation pendant l'hiver, a élé de
faire une dépense considérable pour
des appareils de chauffage. Ce n'est
pas moi qui vous apprendrai (pie,
dans ces conditions, avec les facilités
de courants d'air, étant donné les
constructions, les appareils de chauf-
fage ne servent à rien : ils constituent
plutôt un danger, parce (pie les hom-
mes qui s'approchent de ces instal-
lations peuvent en même temps être
victimes de ces courants d'air par
réaction. Dans ce camp, il y a une
moyenne de '27) malades el de 3
morts par jour.
J'estime qu'il était nécessaire que
la Chambre lut saisie des conditions
dans lesquelles on croit, de lionne
foi je le veux bien, préserver des
hommes qui, vous le savez, consti-
tuent une des principales armatures
de l'année a celle heure-ci. Il nie
paraît utile d'appeler l'alleu.;.... du
Gouvernement sur la nécessite de
supprimer ce camp, parce que ces
hommes, qui appartiennent à des
régions excessivement sèches, ne
peuvent pas supporter l'humidité
pas plus que la bise. Ils sont alors
sujets a des hrouchites, a des mala-
dies «lis erses des voies respiratoires i
qu il aurait été facile d'éviter en
installant ces hommes dans de meil-
leures conditions.
D'ailleurs leurs officiers ne sont
pas mieux installes ; ils sonl obligés i
découcher en commun. Quant aux
chevaux, ils n'ont pas d'écuries, et
il y a «le ce lail une perle sérieuse I
d'animaux, ces derniers B'allongeanl !
sur le sable, el mangeant de la terre.
.le vous demande, messieurs, de j
VOUS solidariser nvre moi pour (pie !
le Gouvernement se décide à faire j
évacuer le camp en question el à
ramener à Saint Raphaël tous les
tirailleurs qui y sont. {Applaudisse- :
menls.)
M. Ceccaldi. Il est nécessaireque :
la Chambre sache (pie le camp du
Courneau, comme lecumpdeSuint-
liaphacl, ont élé installés dans «le
mauvaises conditions ; la mortalité y
est très forte.
Mais ce «pie je ne peux pas accep- ;
ter, c'est (pie notre collègue dise
que ces faits n'ont jamais été signalés, i
Ils l'ont clé, el la question a lail l'ob-
jet des préoccupations les plus pres-
santes de la commission du budget. '
M. Lefas. .l'ai également signalé,
comme président de la commission !
«les pensions, la situation malheu- '
reuse «lu camp du Cou: iicau, a l'ai- ;
lent ion du sen ice de sa nié militaire.
M. Diagne. L interruption de M.
Ceccaldi ne prouve qu'une chose, !
c'est que nous .sommes absolument !
d'accord. Je n'ai pas dit (pie j'étais
seul à m'elre préoccupé du soit des
tirailleurs. S'il en avait été ainsi, je
ne serais pas monté à la tribune,
C'est parce que je vous sentais bien
disposé en laveur de ces soldais que
je suis Intervenu. Mais M. Ceccaldi
ne peut pas in'enipécher de dire que
s'ils nous intéressent tous, ils m'in,
téicsscnL moi, à un double litre cl
davantage. {Applaudissements.)
D'ailleurs la question est mainte-
nant élucidée; j'espère que quand
le ministre de la guerre aura pris !
connaissance de nos déliais, il vou- ,
«ha reconnaître qu'il y a lieu d'agir
en ce qui concerne le camp dont j'ai |
parlé.
?° Oauseria horticole !
Un client me demandait ces jours-
ci de rempoter un palmier Kenlia
qu'il croyait dans un vase trop étroit.
Il fut très étonné lorsque je lui
répondis: « Non : ce n'est pas le mo-
ment et. au surplus, ce vase est assez
el même trop grand. »
<< Vous m'elonnez, nie dit-il, il me
semble nue plus il \ u de nourriture,
mieux la piaule doit pousser. »
« Détrompez-vous,lui répondis-je.
L'expérience a «lé mon lié que la piau-
le commence seulement à pousser
activemenl lorsque ses racines sont
en contucl avec le pot qui, a raison
«le sa porosité, laisse parvenir l'air
jusqu'à elles.
« Voire palmier, mis dans un pot
trop grand, ne pourra pas absorber
toute l'humidité do la terre ; plus
vous l'ai roserez, plus il se flétrira, » ,
J'ai dit : ce n'esl pas le moment.
Voici pourquoi : pour maintenir vo- >
Ire plante dans un petit pot, il faut,
afin «le lui i*iocurer la nourriture
nécessaire, lui Faire une ablation de i
racines; or quoique les palmiers |
su ppoi but bien celte opération, c'en ,
est toujours une. et elle ne se l'ail '
pus sans souffrance. De même que j
le chirurgien choisi! le moment pour i
ses opérations, cl prépare son mala-
de, «le même l'horticulteur, j'allais
dire le chirurgien horticole, prépare
SCS plantes et leur donne les soins
nécessaires pour la bonne reprise
après l'opération, li choisit le mo-
ine ni où la nature reprend ses droits,
où la sève monte, ('est-a-dire au
printemps. Mais, comme on ne peut
pas toujours attendre jusque là, dans
les cas urgents on soigne les plantes
en leur donnant un degré de chaleur
qui les trompe, et elles se mettent à
pousser.
Aussitôt après l'opération, on les
place sur une couche pour chaleur
de fond el pour provoquer la for-
mation de nouvelles racines.
N'ayanl pas tous ces moyens chez,
vous, voire clinique n'étanl pas ou-
tillée pour cela, je vous déclare que
| ce n'est pas le moment «l'opérer vo-
tre plante. Vous risqueriez de perdre
Un superbe palmici qui est le plus
bel ornement de \otre salon.
Revenez me voir n l'époqus des
beaux [ours et j'opérerai votre plan-
te avec aillant «le dextérité que uolie
illustre chirurgien VHlar coupe une
: jambe à un homme malade.
H. n.
LE LAIT
Notre police municipale a opéré
des prélèvements « liez, onze laitiers
d'Aï cachou. I .es i « 'lin ulillon.sonl été
expédies au parquet de Bordeaux.
Une réforme nécessaire,
Economique et rapide, la justice
j des juges de paix est la justice Idéa-
: le, mais la loi fixant leurs attribu-
' (ions contient nue lacune: les juges
depaix sont incompétents en matiè-
i re commerciale, les pour procès
en ire commerçants.
C'est ainsi qu'à Areaehon j'ai VU
se présenter les cas suivants :
t n marchand de poissons avait
chargé un commissionnaire de
i porter un panier d'huîtres à Bor-
\ deaux ; le colis n'ayant pas été
remis UU destinataire, l'expéditeur
réclamait une indemnité de dix.
fiance.
t n imprimeur demandait cin-
quante francs à un directeur de
spectacles pour solde île compte.
Dans ces deux cas,le juge de paix
i , , .
a du se déclarer incompétent.
Les demandeurs, obligés de por-
ter leur action devant le tribunal
de commerce de Bordeaux, ce qui
leur eut occasionné des Irais hors
de proportion avec le chiffre de
, leur demande, ont préféré reiiou-
| ccr à leurs droits.
Il me parait nécessaire île remé-
', dier à cet luconvénient en attribu-
ant aux juge de paix la compélen-
■ ce, en matière commerciale comme
matière civile, jusqu'à trois cents
1 francs en dernier ressort et jusqu a
| six cents Irance à charge d'appel.
Je vais faire déposer sur le bu-
reau de la Chambre, par un député
de mes amis, une proposition de
loi dans ce sens.
Albert CHICHE.
Ancien député de bordeaux■
-♦-
Comédie
Lundi, Il Décembre, à la séance
du Conseil général de la Gironde,M.
Veyrier-Montngnèrcs a demandé à
j M. le Préfet d'assurer l'exécution du
cahier des charges du chemin de 1er
de La leste à Caz.eaux par le fermier
de la ligne,
Ainsi donc le fermier de celle ligne
n'exécute pas le cahier des charges.
Mais alors pourquoi donc le même
• i Veyrier-Monlugnères, maire d'Arco-
; chou, à la dernière séance du Con-
seil municipal, el malgré les protes-
tations de plusieurs conseillers, a-l-il
lail voler une subvention de mille
francs au dit fermier ?
Du moment que ce fermier violait
le caliier des charges, il fallait lui
SUpprmer UUC subvention dont il
n'a, du reste, nul besoin puisque,
depuis l'installation de l'école «I avia-
tion, il réalise des bénéliecs consi-
dérables,
s
Quelle CSl donc celle comédie ?
Auuau CHICHE,
LETTRE D'UN ABCACHOHAIS
Lundi 'i Décembre 1<)W
Rude du Pirée
Chers parents,
Vous avez du apprendre tout ce
qui s'est passé ici ; de ma-
rins ont été bus a Athènes et les
famillesVénizélistessont massacrées;
les réfugiés arrivent 1res nombreux.
On ne sait ce qui va se passer, mais
une rupture esl possible.
Je ne VOUS donnerai pas plus de
détails, car cela pourrait empêcher
ma lettre de vous parvenir.
Peut-être que si les événements
viennent à s'aggraver nous (initie-
rons le Pirée pour revenir à Alger.
J en serai bien content car j'en ai
assez, de ce pays.
Nos malins tués sont
Ceux qui ont assisté
aux obsèques pleuraient. II faudra
faire payer cher crime.
Georges LASMARIES.
DAMS LA FORÊT
Les miracles de Biscarrosse
Lue après-midi de cette semaine,
j'étais aux Ahalilles, prés du tir aux
pigeons, avec mon ami AusehitzUy,
lorsque tout à coup nous fûmes sur-
pris par nu grain épouvantable.
Nous descendîmes rapidement le
talus au bas duquel, dans un petit
vallon boise qu'encercle à demi la
route, se trouve la cabane en bois
des époux Lnporte, résiniers de la
Ville,
Nous entrâmes, Madame Laporte
nous offrit des chaises et bientôt le
l'eu pétilla dans la grande cheminée
rustique.
La pauvre femme nous raeonta-
en essuyant ses larmes, qu'un de ses
lils avait été tué à la guerre et que le
second, depuis longtemps disparu,
pouvait être considère comme mort.
« Il me reste, ajouta-t-cllc. un troi-
sième garçon ; tenez, le voici qui
arrive avec son père.
C'était un garçon d'une douzaine
d'années, à la figure intelligente et
douce,dont je remarquai les cheveux
d'un roux ardent.
« I ous mes enfants sonl roux com-
me «le> écureuils, » dit le père en
enl l'fl lit. "
» Qui parle d'écureuils? s'écria un
nouvel arrivant ; j'en ai mangé un
hier i mon diner ; c'est délicieux en
salmis. »
Ce nom cl arrivnnl était le garde
Simon M lUhourgliet, un brave hom-
me qui surveille les ai bouses avec
aulani «le vigilance que, au temps
jadis, le dragon gardait les pommes
d'or du jardin des Hespérides.
La conversation s'engagea tandis
| qu'au coin du feu madame Laporte
j tricotait un bas; la flamme éclairait
| les visages d'une lueur d'incendie ;
I par la fenêtre ouverte on voyait un
j magnifique chêne*vert sur les bran
ches luqucl quelques pinsons sautil-
I talent.
On parla success ivemenl de beau
coup de choses ; de l'v la-sui -nier, de
Journal des Intérêts Balnéaires, Industriels et Ostréicoles ce la Contrée
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Pour les autres départements de France 10 fr.
Pour los pays étran ers 12 fr.
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RUE ALBERT le. DE BELGIQUE
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JNbERI IONS
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Mil U MM'i\\*ÛU>
Samedi derilir, à la Chambre
des Députés, le camp du Courneau
a été l'objet d'un violent réquisi-
toire.
Va-t-on le supprimer ?
Cette suppression aurait deux
conséquences heureuses;
D'abord on rendrait les magni-
fiques bâtiments de l'école Saint-
Ëlme a leur destination primitive.
Ensuite notre cimetière ne s'u-
grnn'dirait plus d'une façon inquié-
tante.
Mais quelle perte pour les Indus-
triels qui exploitent cyniquement
ces bons nègres !
Le Dimanche nous ne les ver-
rions plus parcourir nos rues dans
le bel uniforme bleu clair an haut
duquel se détache si joyeusement
leur ligure bien cirée, cl Arc-
achon perdrait la physionomie
africaine que lui donnent ces visi-
teurs exotiques.
Quelle ruine surtout pour K's
bars interlopes dans lesquels,
altérés d'alcool el d'amour, ils
viennent vider leur bourse.
Aussi les Margot s de cabaiv l
sonl elles plongées dans In plus
Vive anxiété.
<( Ali ! gémissait \\t\i- blanche co-
lombe etl déposant sa boîte à bour-
rler sur le trottoir, ne reverroi-je
plus mes dcUX tiers corbeaux ? »
« Comment ! il VOUS eu faut
deux ? » lit une voisine.
l-'.t l'autre de répondre :
« Vous devriez sa voir, Annstasle,
qu'une blanche vaut deux noires.»
Albert CHICHE
—. .«_
Le Camp da Cocmeaa
Devant la Chambre
Séance du U Décembre,
M. Diagne. Von» savez, que plu-
sieurs campa existent à Saint-Raphaël
Freina, etc. Il en n été créé un autre
près de La leste. Ce camp du Cour-
neau a été installé dans des condi-
tions «le défectuosité qu'il n'est pas
inutile de vous faire connaitre. 11 y
a déjà plusieurs mois que, person-
nellement el obéissant à des senti-
ments que vous devine/ facilement)
j'ai proteaté auprès du ministère de
la guerre el en particulier auprès de
la dlrecti on des troupes coloniales
sur les conditions dans lesquelles on
l'avait créé, sans l'appréciation el
sans le concours de ceux qui, admi-
nistrativement,auraient pu indiquer,
à mon sens, si remplacement était
bien ou mal choisi. Je veux parler
ici du service de santé colonial. Lfl
18* région a choisi ce terrain qui est
humide, ou il suffit d'un appel du
pied pour faire mon Ici de 1 "cau.quiesl
pat conséqueni soumis aux Influen-
ces des fluctuations de température,
et a installé le camp avec des bara-
ques Adrain ou les cloisons mal
jointes livrent passage i\ de perpé-
tuels courants d'air,
La solution que le ministère de la
guerre a trouvée pour améliorer cette
situation pendant l'hiver, a élé de
faire une dépense considérable pour
des appareils de chauffage. Ce n'est
pas moi qui vous apprendrai (pie,
dans ces conditions, avec les facilités
de courants d'air, étant donné les
constructions, les appareils de chauf-
fage ne servent à rien : ils constituent
plutôt un danger, parce (pie les hom-
mes qui s'approchent de ces instal-
lations peuvent en même temps être
victimes de ces courants d'air par
réaction. Dans ce camp, il y a une
moyenne de '27) malades el de 3
morts par jour.
J'estime qu'il était nécessaire que
la Chambre lut saisie des conditions
dans lesquelles on croit, de lionne
foi je le veux bien, préserver des
hommes qui, vous le savez, consti-
tuent une des principales armatures
de l'année a celle heure-ci. Il nie
paraît utile d'appeler l'alleu.;.... du
Gouvernement sur la nécessite de
supprimer ce camp, parce que ces
hommes, qui appartiennent à des
régions excessivement sèches, ne
peuvent pas supporter l'humidité
pas plus que la bise. Ils sont alors
sujets a des hrouchites, a des mala-
dies «lis erses des voies respiratoires i
qu il aurait été facile d'éviter en
installant ces hommes dans de meil-
leures conditions.
D'ailleurs leurs officiers ne sont
pas mieux installes ; ils sonl obligés i
découcher en commun. Quant aux
chevaux, ils n'ont pas d'écuries, et
il y a «le ce lail une perle sérieuse I
d'animaux, ces derniers B'allongeanl !
sur le sable, el mangeant de la terre.
.le vous demande, messieurs, de j
VOUS solidariser nvre moi pour (pie !
le Gouvernement se décide à faire j
évacuer le camp en question el à
ramener à Saint Raphaël tous les
tirailleurs qui y sont. {Applaudisse- :
menls.)
M. Ceccaldi. Il est nécessaireque :
la Chambre sache (pie le camp du
Courneau, comme lecumpdeSuint-
liaphacl, ont élé installés dans «le
mauvaises conditions ; la mortalité y
est très forte.
Mais ce «pie je ne peux pas accep- ;
ter, c'est (pie notre collègue dise
que ces faits n'ont jamais été signalés, i
Ils l'ont clé, el la question a lail l'ob-
jet des préoccupations les plus pres-
santes de la commission du budget. '
M. Lefas. .l'ai également signalé,
comme président de la commission !
«les pensions, la situation malheu- '
reuse «lu camp du Cou: iicau, a l'ai- ;
lent ion du sen ice de sa nié militaire.
M. Diagne. L interruption de M.
Ceccaldi ne prouve qu'une chose, !
c'est que nous .sommes absolument !
d'accord. Je n'ai pas dit (pie j'étais
seul à m'elre préoccupé du soit des
tirailleurs. S'il en avait été ainsi, je
ne serais pas monté à la tribune,
C'est parce que je vous sentais bien
disposé en laveur de ces soldais que
je suis Intervenu. Mais M. Ceccaldi
ne peut pas in'enipécher de dire que
s'ils nous intéressent tous, ils m'in,
téicsscnL moi, à un double litre cl
davantage. {Applaudissements.)
D'ailleurs la question est mainte-
nant élucidée; j'espère que quand
le ministre de la guerre aura pris !
connaissance de nos déliais, il vou- ,
«ha reconnaître qu'il y a lieu d'agir
en ce qui concerne le camp dont j'ai |
parlé.
?° Oauseria horticole !
Un client me demandait ces jours-
ci de rempoter un palmier Kenlia
qu'il croyait dans un vase trop étroit.
Il fut très étonné lorsque je lui
répondis: « Non : ce n'est pas le mo-
ment et. au surplus, ce vase est assez
el même trop grand. »
<< Vous m'elonnez, nie dit-il, il me
semble nue plus il \ u de nourriture,
mieux la piaule doit pousser. »
« Détrompez-vous,lui répondis-je.
L'expérience a «lé mon lié que la piau-
le commence seulement à pousser
activemenl lorsque ses racines sont
en contucl avec le pot qui, a raison
«le sa porosité, laisse parvenir l'air
jusqu'à elles.
« Voire palmier, mis dans un pot
trop grand, ne pourra pas absorber
toute l'humidité do la terre ; plus
vous l'ai roserez, plus il se flétrira, » ,
J'ai dit : ce n'esl pas le moment.
Voici pourquoi : pour maintenir vo- >
Ire plante dans un petit pot, il faut,
afin «le lui i*iocurer la nourriture
nécessaire, lui Faire une ablation de i
racines; or quoique les palmiers |
su ppoi but bien celte opération, c'en ,
est toujours une. et elle ne se l'ail '
pus sans souffrance. De même que j
le chirurgien choisi! le moment pour i
ses opérations, cl prépare son mala-
de, «le même l'horticulteur, j'allais
dire le chirurgien horticole, prépare
SCS plantes et leur donne les soins
nécessaires pour la bonne reprise
après l'opération, li choisit le mo-
ine ni où la nature reprend ses droits,
où la sève monte, ('est-a-dire au
printemps. Mais, comme on ne peut
pas toujours attendre jusque là, dans
les cas urgents on soigne les plantes
en leur donnant un degré de chaleur
qui les trompe, et elles se mettent à
pousser.
Aussitôt après l'opération, on les
place sur une couche pour chaleur
de fond el pour provoquer la for-
mation de nouvelles racines.
N'ayanl pas tous ces moyens chez,
vous, voire clinique n'étanl pas ou-
tillée pour cela, je vous déclare que
| ce n'est pas le moment «l'opérer vo-
tre plante. Vous risqueriez de perdre
Un superbe palmici qui est le plus
bel ornement de \otre salon.
Revenez me voir n l'époqus des
beaux [ours et j'opérerai votre plan-
te avec aillant «le dextérité que uolie
illustre chirurgien VHlar coupe une
: jambe à un homme malade.
H. n.
LE LAIT
Notre police municipale a opéré
des prélèvements « liez, onze laitiers
d'Aï cachou. I .es i « 'lin ulillon.sonl été
expédies au parquet de Bordeaux.
Une réforme nécessaire,
Economique et rapide, la justice
j des juges de paix est la justice Idéa-
: le, mais la loi fixant leurs attribu-
' (ions contient nue lacune: les juges
depaix sont incompétents en matiè-
i re commerciale, les pour procès
en ire commerçants.
C'est ainsi qu'à Areaehon j'ai VU
se présenter les cas suivants :
t n marchand de poissons avait
chargé un commissionnaire de
i porter un panier d'huîtres à Bor-
\ deaux ; le colis n'ayant pas été
remis UU destinataire, l'expéditeur
réclamait une indemnité de dix.
fiance.
t n imprimeur demandait cin-
quante francs à un directeur de
spectacles pour solde île compte.
Dans ces deux cas,le juge de paix
i , , .
a du se déclarer incompétent.
Les demandeurs, obligés de por-
ter leur action devant le tribunal
de commerce de Bordeaux, ce qui
leur eut occasionné des Irais hors
de proportion avec le chiffre de
, leur demande, ont préféré reiiou-
| ccr à leurs droits.
Il me parait nécessaire île remé-
', dier à cet luconvénient en attribu-
ant aux juge de paix la compélen-
■ ce, en matière commerciale comme
matière civile, jusqu'à trois cents
1 francs en dernier ressort et jusqu a
| six cents Irance à charge d'appel.
Je vais faire déposer sur le bu-
reau de la Chambre, par un député
de mes amis, une proposition de
loi dans ce sens.
Albert CHICHE.
Ancien député de bordeaux■
-♦-
Comédie
Lundi, Il Décembre, à la séance
du Conseil général de la Gironde,M.
Veyrier-Montngnèrcs a demandé à
j M. le Préfet d'assurer l'exécution du
cahier des charges du chemin de 1er
de La leste à Caz.eaux par le fermier
de la ligne,
Ainsi donc le fermier de celle ligne
n'exécute pas le cahier des charges.
Mais alors pourquoi donc le même
• i Veyrier-Monlugnères, maire d'Arco-
; chou, à la dernière séance du Con-
seil municipal, el malgré les protes-
tations de plusieurs conseillers, a-l-il
lail voler une subvention de mille
francs au dit fermier ?
Du moment que ce fermier violait
le caliier des charges, il fallait lui
SUpprmer UUC subvention dont il
n'a, du reste, nul besoin puisque,
depuis l'installation de l'école «I avia-
tion, il réalise des bénéliecs consi-
dérables,
s
Quelle CSl donc celle comédie ?
Auuau CHICHE,
LETTRE D'UN ABCACHOHAIS
Lundi 'i Décembre 1<)W
Rude du Pirée
Chers parents,
Vous avez du apprendre tout ce
qui s'est passé ici ; de ma-
rins ont été bus a Athènes et les
famillesVénizélistessont massacrées;
les réfugiés arrivent 1res nombreux.
On ne sait ce qui va se passer, mais
une rupture esl possible.
Je ne VOUS donnerai pas plus de
détails, car cela pourrait empêcher
ma lettre de vous parvenir.
Peut-être que si les événements
viennent à s'aggraver nous (initie-
rons le Pirée pour revenir à Alger.
J en serai bien content car j'en ai
assez, de ce pays.
Nos malins tués sont
Ceux qui ont assisté
aux obsèques pleuraient. II faudra
faire payer cher crime.
Georges LASMARIES.
DAMS LA FORÊT
Les miracles de Biscarrosse
Lue après-midi de cette semaine,
j'étais aux Ahalilles, prés du tir aux
pigeons, avec mon ami AusehitzUy,
lorsque tout à coup nous fûmes sur-
pris par nu grain épouvantable.
Nous descendîmes rapidement le
talus au bas duquel, dans un petit
vallon boise qu'encercle à demi la
route, se trouve la cabane en bois
des époux Lnporte, résiniers de la
Ville,
Nous entrâmes, Madame Laporte
nous offrit des chaises et bientôt le
l'eu pétilla dans la grande cheminée
rustique.
La pauvre femme nous raeonta-
en essuyant ses larmes, qu'un de ses
lils avait été tué à la guerre et que le
second, depuis longtemps disparu,
pouvait être considère comme mort.
« Il me reste, ajouta-t-cllc. un troi-
sième garçon ; tenez, le voici qui
arrive avec son père.
C'était un garçon d'une douzaine
d'années, à la figure intelligente et
douce,dont je remarquai les cheveux
d'un roux ardent.
« I ous mes enfants sonl roux com-
me «le> écureuils, » dit le père en
enl l'fl lit. "
» Qui parle d'écureuils? s'écria un
nouvel arrivant ; j'en ai mangé un
hier i mon diner ; c'est délicieux en
salmis. »
Ce nom cl arrivnnl était le garde
Simon M lUhourgliet, un brave hom-
me qui surveille les ai bouses avec
aulani «le vigilance que, au temps
jadis, le dragon gardait les pommes
d'or du jardin des Hespérides.
La conversation s'engagea tandis
| qu'au coin du feu madame Laporte
j tricotait un bas; la flamme éclairait
| les visages d'une lueur d'incendie ;
I par la fenêtre ouverte on voyait un
j magnifique chêne*vert sur les bran
ches luqucl quelques pinsons sautil-
I talent.
On parla success ivemenl de beau
coup de choses ; de l'v la-sui -nier, de
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