A côté du genre Therioaphis sensu stricto, Hille Ris Lambers et van den Bosch (1964) placent Rhizoberlesia del Guercio 1915 (espèce-type R. trifolii del Guercio, 1915) au rang de sous-genre ; ces auteurs séparent T. (Rhizoberlesia) de Therioaphis s. str. par le tergum de l'aptère assez sclérifié, dépourvu de processus sétifères et par les cornicules presque poriformes. En outre, dans la clé des sous-genres, ils précisent que, chez T. (Rhizoberle- sia), toutes les soies dorsales (sauf celles du tergite VIII au 1er stade larvaire) sont très courtes et placées sur des plaques convexes rugueuses, non sur des processus. Certains de ces caractères se retrouvent chez des espèces de Therioaphis s. str.; ainsi — (1) les aptères vivipares et ovipares de T. obscura présentent de larges bandes segmentaires spi- nopleurales mais leurs soies dorsales sont longues; — (2) l'aptère vivipare de T. riehmi Borner, récemment découvert, porte également des bandes spinopleurales, ses voies dor- sales sont très courtes et non portées sur des processus ; — (3) les aptères de T. khayami, n. sp. et T. kermanica, n. sp. ont des cornicules très courtes, leurs soies dorsales ne sont pas insérées sur des processus mais celles-ci sont longues. Seule la chétotaxie de la larve du premier stade permettrait de séparer le sous-genre Rhizoberlesia. dont les soies marginales sont très courtes comme les spinales et dont seules les soies du tergite VIII sont longues. Chez l'espèce T. riehmi, considérée à juste titre comme appartenant à Therioaphis s. str.. la chétotaxie de la larve du premier stade est à peine différente : les soies spinales des tergites I à V sont courtes, plus courtes que les marginales, tandis que les spinales des tergites VI, VII et VIII sont longues. Ces différences nous semblent néanmoins insuffisan- tes pour justifier le maintien de Rhizoberlesia au rang de sous-genre de Therioaphis. Nous proposons donc la synonymie suivante :
Therioaphis Walker, 1870 s. str. = Rhizoberlesia del Guercio, 1915, syn. nov.
Rusanova (1943a) a validement décrit d'Azerbaïdjan, comme genre nouveau et espèce nouvelle, Bicaudella astragalensis qui s'apparente étroitement au genre Therioaphis. Ces deux taxa, générique et spécifique, ont été traités par erreur comme nomina nuda par Eas- top et Hille Ris Lambers (1976) qui se sont référés seulement à la publication de Rusanova (1943b) dans laquelle ces noms ne sont pas accompagnés de description mais simplement mentionnés dans une liste. La diagnose du genre Bicaudella Rusanova, 1943a peut être traduite de la façon suivante :
« Corps ovale avec des soies capitées assez longues, insérées sur des tubercules coniques. Tubercules antennaires non développés. Front paraissant festonné en raison des tubercules sétifères coniques. Antennes plus courtes que le corps, formées de 6 articles ; processus terminal significati- vement plus court que la base du dernier article. Tubercules marginaux absents. Yeux normaux. Cornicules très courtes, cylindriques ou « à l'aspect de pneu », sans opercule. Queue semblant dou- ble à cause d'une excroissance dorsale assez longue, digitiforme, insérée du côté dorsal du bouton caudal. Segment anal bilobé. »
Dans la description de l'espèce B. astragalensis, Rusanova donne seulement quel- ques caractères supplémentaires concernant la coloration, les mensurations, la chétotaxie et la plante hôte : Astragalus xiphidium.
Narzikulov et Umarov (1971) ont trouvé également sur Astragalus une espèce qu'ils ont décrite sous le nom de Therioaphis astragalica et dont nous possédons des paratypes. Cette espèce fréquemment récoltée en plusieurs régions d'Iran sur Astragalus gossypinus et A. spp. présente tous les caractères précisés dans la description sommaire de Bicaudella astragalensis Rusanova. Bien que les type et paratypes de cette dernière espèce soient inexis- tants ou inacessibles, nous admettons la synonymie suivante :
Quatre autres espèces inédites d'Iran, découvertes aussi sur Astragalus spp. présen- tent comme Bicaudella astragalensis un processus conique à digitiforme sur la face dorsale du bouton caudal ; en outre ces espèces et B. astragalensis ont en commun des antennes
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