Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 15 avril 1904 15 avril 1904
Description : 1904/04/15 (A7,N330)-1904/04/30. 1904/04/15 (A7,N330)-1904/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6132431t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
944
REVUE MUNICIPALE
Pour l'évacuation des eaux usées, nous trou-
vons 10 villes qui ont un réseau d'égouts assez
complet et appliquent le tout à l'égout ; on nous
en a signalé 2 qui font de l'épandage agricole.
Il reste à rappeler l'alimentation si intéressante
des oasis : A Ouargla, Timmimoun, Oued-Rir et
Touggourt. A Ouargla, il y a, outre 600 puits
ordinaires, 225 puits jaillissants indigènes et
35 forages artésiens qui donnent 40.000 mètres
cubes par jour ; à Oued Rir, il n y a pas moins de
600 puits artésiens indigènes et 234 français don-
nant ensemble 492.000 mètres cubes par jour.
L'eau de ces puits est malheureusement très
chargée en sels minéraux.
Dr ED. IMBEAUX.
L'ASSISTJUÏCE SCOLAIRE
R JAOfiT-t)H-WRHSRTi
La Caisse des Ecoles n'est pas organisée à
Mont-de-Marsan ; l'assistance donnée aux en-
fants pauvres qui fréquentent les écoles publi-
ques a cependant reçu une solution très efficace
et dont le mode mérite d'être signalé.
La Commune alloue gratuitement les four-
nitures scolaires à tous les élèves. L'initiative
privée assure, au moyen de deux organisations
parallèles, en quelque sorte le vivre et le vête-
ment aux enfants des familles nécessiteuses.
A. — ASSISTANCE SCOLAIRE DES GARÇONS
C'est vers la fin de 1890 que quelques
hommes au coeur généreux fondèrent une
Société de patronage qui prit le nom d'Assis-
tance Scolaire pour les Garçons. La ville fut
partagée en quatre sections ayant chacune son
Comité élu par l'assemblée des adhérents du
quartier.
Vestiaire. — Il y a, pour toute l'oeuvre, un
économe-magasinier, chargé d'acheter des effets
et de les distribuer. Ces quatre commissaires
des sections recherchent et signalent au Comité
local les enfants qui ne fréquentent aucune
école, faute de vêtements ou de chaussures, et
ils dressent la liste générale des élèves indi-
gents.
Des demandes de secours peuvent être
adressées par écrit au président de l'OEuvre
qui, après avoir pris l'avis motivé du directeur
de l'école, les transmet à l'économe". Celui-ci
délivre alors, s'il y a lieu, les secours en na-
ture aux enfants, sous forme de : pantalons, tri-
cots de corps, vestons, chemises, tabliers,
sabots, chaussons, sandales, bérets, etc.
Les cotisations des membres adhérents de
l'OEuvre sont de 3 fr. ; les Comités reçoivent en
outre des souscriptions de 2 fr., 1 fr. et même
50 centimes. Avec la pensée délicate de ne pas
signaler par un costume spécial les enfants né-
cessiteux au dédain de leurs camarades, les
Comités évitent l'uniformité dans la couleur et
la coupe des effets qu'ils distribuent. En 12 ans
(1890-1902), il a été distribué 602 bérets, 728 tri-
cots, 898 pantalons, 745 paires de sabots, 669
paires de chaussons, 40 paires de bas, 12 paires
de sandales, 176 tabliers, 147 chemises, 125
blouses, 82 vestons, 5 pèlerines-capuchons.
Cantine. — En 1893, l'OEuvre décida la
création d'une cantine scolaire dans l'impor-
tante école publique de garçons qui compte
plus de 300 élèves. Cette cantine a été installée
et est soutenue depuis dix ans, d'abord par une
allocation annuelle des Comités dé l'Assistance
scolaire des garçons, puis par une subvention
du Conseil municipal et un don annuel du
Patronage de la Jeunesse.
En outre, la Cantine bénéficie de temps à
autre, pour sa part, du produit des fêtes de cha-
rité et reçoit aussi de personnes charitables des
dons en nature : bois, viande, pain, haricots,
pommes de terre, et parfois vin.
Dans une salle spéciale de l'école, chauffée
et éclairée, ont été installés le fourneau, la
batterie de cuisine, les tables et les bancs. Là,
cinq jours par semaine, de 60 à 80 garçonnets
prennent le repas de midi, durant quatre mois,
du commencement de décembre aux vacances
de Pâques. Leur repas se compose d'une
bonne soupe chaude et d'une portion de légu-
mes ou de viande, le morceau de viande, dis-
tribué deux jours par semaine, provenant géné-
ralement des dons signalés ci-dessus. Chaque
portion de soupe et de légumes revient à
l'OEuvre à 7 centimes 1/2. Pendant l'année sco-
laire 1902-03, la cantine a servi gratuitement
4.500 soupes (ou légumes), 800 portions de
viande et 35 litres de vin. Le directeur de
l'école surveille lui-même les élèves à la can-
tine et en profite pour leur inculquer les prin-
cipes de propreté et de bonne tenue à table.
On a remarqué que l'établissement de la
Cantine scolaire a amené une fréquentation et
une assiduité plus régulières à l'école, en même
temps qu'il donnait peu à peu des habitudes
d'ordre et de propreté aux enfants déshérités.
B. ASSISTANCE SCOLAIRE DES FILLES.
En 1891, un groupe de dames fit, pour les
fillettes pauvres des écoles, ce que les hommes
avaient commencé à faire pour les garçons;
elles créèrent une association d'assistance sco-
REVUE MUNICIPALE
Pour l'évacuation des eaux usées, nous trou-
vons 10 villes qui ont un réseau d'égouts assez
complet et appliquent le tout à l'égout ; on nous
en a signalé 2 qui font de l'épandage agricole.
Il reste à rappeler l'alimentation si intéressante
des oasis : A Ouargla, Timmimoun, Oued-Rir et
Touggourt. A Ouargla, il y a, outre 600 puits
ordinaires, 225 puits jaillissants indigènes et
35 forages artésiens qui donnent 40.000 mètres
cubes par jour ; à Oued Rir, il n y a pas moins de
600 puits artésiens indigènes et 234 français don-
nant ensemble 492.000 mètres cubes par jour.
L'eau de ces puits est malheureusement très
chargée en sels minéraux.
Dr ED. IMBEAUX.
L'ASSISTJUÏCE SCOLAIRE
R JAOfiT-t)H-WRHSRTi
La Caisse des Ecoles n'est pas organisée à
Mont-de-Marsan ; l'assistance donnée aux en-
fants pauvres qui fréquentent les écoles publi-
ques a cependant reçu une solution très efficace
et dont le mode mérite d'être signalé.
La Commune alloue gratuitement les four-
nitures scolaires à tous les élèves. L'initiative
privée assure, au moyen de deux organisations
parallèles, en quelque sorte le vivre et le vête-
ment aux enfants des familles nécessiteuses.
A. — ASSISTANCE SCOLAIRE DES GARÇONS
C'est vers la fin de 1890 que quelques
hommes au coeur généreux fondèrent une
Société de patronage qui prit le nom d'Assis-
tance Scolaire pour les Garçons. La ville fut
partagée en quatre sections ayant chacune son
Comité élu par l'assemblée des adhérents du
quartier.
Vestiaire. — Il y a, pour toute l'oeuvre, un
économe-magasinier, chargé d'acheter des effets
et de les distribuer. Ces quatre commissaires
des sections recherchent et signalent au Comité
local les enfants qui ne fréquentent aucune
école, faute de vêtements ou de chaussures, et
ils dressent la liste générale des élèves indi-
gents.
Des demandes de secours peuvent être
adressées par écrit au président de l'OEuvre
qui, après avoir pris l'avis motivé du directeur
de l'école, les transmet à l'économe". Celui-ci
délivre alors, s'il y a lieu, les secours en na-
ture aux enfants, sous forme de : pantalons, tri-
cots de corps, vestons, chemises, tabliers,
sabots, chaussons, sandales, bérets, etc.
Les cotisations des membres adhérents de
l'OEuvre sont de 3 fr. ; les Comités reçoivent en
outre des souscriptions de 2 fr., 1 fr. et même
50 centimes. Avec la pensée délicate de ne pas
signaler par un costume spécial les enfants né-
cessiteux au dédain de leurs camarades, les
Comités évitent l'uniformité dans la couleur et
la coupe des effets qu'ils distribuent. En 12 ans
(1890-1902), il a été distribué 602 bérets, 728 tri-
cots, 898 pantalons, 745 paires de sabots, 669
paires de chaussons, 40 paires de bas, 12 paires
de sandales, 176 tabliers, 147 chemises, 125
blouses, 82 vestons, 5 pèlerines-capuchons.
Cantine. — En 1893, l'OEuvre décida la
création d'une cantine scolaire dans l'impor-
tante école publique de garçons qui compte
plus de 300 élèves. Cette cantine a été installée
et est soutenue depuis dix ans, d'abord par une
allocation annuelle des Comités dé l'Assistance
scolaire des garçons, puis par une subvention
du Conseil municipal et un don annuel du
Patronage de la Jeunesse.
En outre, la Cantine bénéficie de temps à
autre, pour sa part, du produit des fêtes de cha-
rité et reçoit aussi de personnes charitables des
dons en nature : bois, viande, pain, haricots,
pommes de terre, et parfois vin.
Dans une salle spéciale de l'école, chauffée
et éclairée, ont été installés le fourneau, la
batterie de cuisine, les tables et les bancs. Là,
cinq jours par semaine, de 60 à 80 garçonnets
prennent le repas de midi, durant quatre mois,
du commencement de décembre aux vacances
de Pâques. Leur repas se compose d'une
bonne soupe chaude et d'une portion de légu-
mes ou de viande, le morceau de viande, dis-
tribué deux jours par semaine, provenant géné-
ralement des dons signalés ci-dessus. Chaque
portion de soupe et de légumes revient à
l'OEuvre à 7 centimes 1/2. Pendant l'année sco-
laire 1902-03, la cantine a servi gratuitement
4.500 soupes (ou légumes), 800 portions de
viande et 35 litres de vin. Le directeur de
l'école surveille lui-même les élèves à la can-
tine et en profite pour leur inculquer les prin-
cipes de propreté et de bonne tenue à table.
On a remarqué que l'établissement de la
Cantine scolaire a amené une fréquentation et
une assiduité plus régulières à l'école, en même
temps qu'il donnait peu à peu des habitudes
d'ordre et de propreté aux enfants déshérités.
B. ASSISTANCE SCOLAIRE DES FILLES.
En 1891, un groupe de dames fit, pour les
fillettes pauvres des écoles, ce que les hommes
avaient commencé à faire pour les garçons;
elles créèrent une association d'assistance sco-
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