Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1894-07-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 juillet 1894 24 juillet 1894
Description : 1894/07/24 (Numéro 11533). 1894/07/24 (Numéro 11533).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6132277
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2008
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On .r^itansà f les amoncés rue Grange;Batelière, 15
ABONNEMENTS PARIS .
TROIS MOIS 5 fr.
SIX MOIS ' 9FR.
UN AN 18 FR.
UN NUMÉRO '5 CENTIMES
'? ' 1 1 * ' 1 | ■ ■■ .
„ Tous, les Dimanches
LE SUPPLÉMENT ILLUSTRÉ: S CENTIMES
ABONNEMENTS DEPARTEMENTS
TROIS MOIS 6 fr.
SIX .MOIS 42 FR.
UN AN ,24 FR. ■
MARDI 24 JUILLET 18H
' ' '205^ •sa.inte chiu5t!ne ~~^160 -
trente-deuxième année (numéro 11533]
:N.E SONT PAS «ENOVIS .
LES' MANUSCRITS
r DERNIERE EDITION •
VOITURES SÂHSCHEVAUX
Le concours du «Petit Journal »
LES RECOMPENSES.
Notre concours., de voitures sans che
vaux est terminé.
Conformément auprogramme, dont c'était
ledernier acte, le personnel du Petit Journal,
rédaction et administration, s'est réuni hier
matin à onze heures.pourdélibérer sur l'at
tribution des récompenses que nous avons
promises à ceux des (Concurrents qui se. se
ront le plus rapprochés de-la donnée; du
concours,..
Textuellement, nous rappelons cette don
née tëlle qu'elle a été formulée dès le début,
en décembre dernier. :
« Le premier prix sera attribué, littérale^
. ment, à la voiture ' sans chevaux qui rem
plira ces conditions : ^ > t
d'être, sans danger, aisément ma
niable pour les voyageurs ét de ne
pais coûter trop cher sur la route.»
La délibération, qui a duré en tout et
pour tout une demi-heure,: a réglé l'attri
bution des récompenses de la manière sui
vante et à l'unanimité presque constante des
vingt-cinq personnes présentes : ' i
Premier prix. — Prise/ du Petit Journal
■ 5,000 francs ■ au concurrent dont la
voiture se rapprochera le plus du modèle
demandé.
Sera partagé entre MM.
! Panfiard et Levassor, avenue
d'Ivry, à Paris. ....
: . . .... V ET,... ,. ... , . ■
•Les 'Fiîs' de Peugeot frères,
de Valentigney. (Doubs).. .
Les qualités des voitures envoyées au
concours par ces deux raisons sociales: nous
ont paru telles, elles répondent si bien au
desideratum du concours, sans réaliser en
core complètement le. rêve du touristè et
du commerçant* que le premier prix léur
a ,,,été voté . d'acclamation. Deux . mille
cinq cents francs sont attribués à l'une,
deux mille cinq cents francs à l'autre.
Chacune d'elles aura ainsi le droit de dire
qu'elle a été classée au premier rang. Et, eh
bonne justice, il nous a été impossible, de
savoir pour quelle raison l'une pourrait être
pîacée avant l'autre à la suite des superbes
performances qu'elles nous ont montrées
toutes deux sur la route de Rouen,
i _ Les deux concurrents emploient comme
agent de propulsion l'essence de pétrole ou
gazoline, que le moteur Daimler, inventé par
un savant mécanicien du Wurtemberg, M.
Daimler,^ lequel était hier à Rouen pour
assister au triomphe de son œuvre, — a
rendue pratiquement maniable.
Ce -n'est pas aujourd'hui que je décrirai ce
curieux appareil, appelé à devenir célèbre à
la suite de notre, concours ; j'en parlerai
F lus longuement un de ces jours. Car à
encontre des épreuves de vélocipédie ou
de, marche, celleroi, n'est pas finie pour le
public quand le dernier des retardataires est
' arrivé et que les prix sont connus. • _ ■.
Il faut dirè,—c'est bien ce quejecompte
faire, — il faut dire au public ce que sont
ces engins nouveaux récompensés., avec les
quels' il devra bientôt se, familiariser; Je
m'en tiendrai aujourd'hui à la distribution
des récompenses.
^ ;
-Elle s'est poursuivie par l'-attribution: du
Deuxième prix*-r- (Prix Marinoni)
2,000 francs,àMM.
'ISo, Pson, Bouton et C 0 , pour
leur intéressant remorqueur à vapeur qui
s'attelle à une voiture comme un cheval, et
.donne (avec-„un moteur puissant, il faut le
reconnaître] ùne vitesse absolument au-des- '
sus de toute comparaison, principalement à
la montée des côtes.
La voiture remorquée par l'appareil de
M. de Dion ne-correspondait pas'tout à. fait
au desideratum du concours, M de Dion
est le premier à le reconnaître ; aussi le pi'e-.
mier prix ne pouvait-il en aucune façon
lui être attribué. Mais nous lui avons, d'un
avis presque unanime, attribué le second,la
traction" de lourds fardeaux: sur. route pou
vant ad libitum se transformer par lui (il
nous l'a bién fait voir en nous emmenant
dans une Victoria à Rouen sur le train sou
tenu. de 18 kilomètres à l'heure,,, malgré
des--côtes formidables) en une " traction de
voyageurs. '
, C'est dans le même esprit que le jury 'a
décerné le "
Troisième prix. • —(Pria? Marinoni) '
1,500 francs, à M.. .
Maurice JL'GÎÏlamt» 19, rue Geofc-
froy-Sainfe-Hilaire, Paris, pour sa voiture à
9 places du système Serpollet.
: G'est encore « à'côté » du conçour»puis-,
que hi client ne peut 'guère conduire lui-
même là voiture et que lé secôurs d'un mé
canicien lui est nécessaire; Mais la voiture;
de-M. Le Blant(le n° 60).a dés- qualités .qui
la recommandent, sérieusement à l'attention,,
aussi bien.pour ie gros transport, comme
la précédente , que pour la plaisance ; où
elle peut être d'un, grand secours 'à la
condition que son propriétaire soit un in
dustriel ayant chez lui un chauffeur ou un s
ajusteur disponible qui puisse tenir l'em
ploi .de mécanicien. Pour établir des petites
lignes d'omnibus à vapeur sans rails, ce
modèle est charmant et obtiendra un vif
succès.,
. X
- Le » 'quatrième prix (prix Marinoni),
1,000 francs, a été attribué par partage,
égal (500 fr. à chacun) à deux .intéressants
constructeurs qui ont apporté aux voitures
à pétrolei deux perfectionnements utiles, à
savoir :
.. MM.
Vaclieron (n° 24), mécanicien &
Phade, près Monthermé (Ârdennes).
....-Et ■ ■ . -
Le Briiii (n* 42), 10, rue Alsace-Lor-
rainçi à Rouen.
; Nous reviendrons aussi sur les travaux de
ces deux lauréats, quand nous aurons dit,
au préalable, ce qu'est- exactement ' le mo
teur Daimler, sur lequel ils ont basé ■ leurs
travaux de perfectionnement à la /voiture-;
mécanique que ce moteur actionne d'ordir
nair,e. = .
,X
: Le cinquième prix (prix Marinoni),
500 francs, a été attribué ; à Mi Roger
(n° 85)," pour les piodifications heureuses
.qu'il-a aussi, apportées dans là. voiture à
pétrole. <■■■:■. ■
X
La. liste des prix du Petit Journal
étant épuisée, nous avons songé à l'emploi
d'une somme de 500 francs que M. Dupuy,
de Rouen (pour 200 fr.), et un autre dona
teur anonyme (pour 300 fr.) ont mise à no-;
tre disposition. ,
V—Attribuez ce prix supplémentaire, nous
a-t-oh dit, à celui de vos concurrents, heu
reux ou malheureux dans l'épreuve Anale,
qui aura mérité à votre avis un solide en
couragement;
Notre choix s'est porté sur M. J. Scotte',,
d'Epernay (n° 10). Après avoir fait des es
sais pleinement satisfaisants, M. J. Scotte
a été victime d'un incident de route, qui
n'enlève à. sa voiture à vapeur aucune des
qualités de solidité, de sécurité un peu rus
tique que nous lui avons tous reconnues.
Les' 500 francs en quéstion sont donc attri
bués èi M. S'cotte sous le "titre de Prix
d'Encouragement. > — '
■ Enfin une. mention honorable ayee mé
daille en vermeil a été votée à l'unanimité
pour M. Roger de Montais', dont le -trP-
cycle à vapeur, et surtout lé mode de chauf
fage par.le.pétrole sortant de lampes à'. sou
der; a vivement intéressé lé jury. - ...
M; Roger de Montàis est un amateur
dans toute la force du terme. Il avait fort
bien exécuté sur son jietit tricycle les 1 ^ki
lomètres de Paris à Corbeil...et retour ven
dredi dernier. Dimanche, il n'a pu aller plus
loin que Vernon. Honneur au courage mal
heureux ! Honneur à l'ingéniosité du cher
cheur, qui dans ce concours où l'on aura
vulgarisé, à haute i pression ' dés ' appareils,
déjà connus du monde sciéntifîque, mais
inconnus de la foule,'avait apporté la nou
veauté, originale, l'emploi ' de la vapeur
chauffée par le pétrole. • '
1 ■ x'
Je le répète; nous avons encore,beaucoup
de choses à dire sur l'épreuve magnifique
qui s'achève. A bientôt deux ou trois der
niers ; articles sur ce concours .du Petit
Journal, qui ne manquera pas de provoquer
la'concurrence, la lutte, et lé progrès par
suite, à bref délai, i
Jean sans Terre..
LES ARRIVÉES A ROUEN
A la liste .que nous avons, publiée hier des
concurrents arrivés à Rouen,'il faut ajouter 1 : 1 ' '
N° 7 Gautier, 4.pl., pétrole.;, .î..9 h.37
—- 18 Archde'acon, 6 pl., vapeur ; 10 10
AUTOUR DU CONCOURS
Le temps * merveilleux qui . a favorisé. cette
journée.de . dimanche a permis à .des milliers,
de personnes d'assister au passage des voitures.
Sur la grande route- de Paris a Rouen, c'est
eiit're deux Jiaies de curieux que les 1 véhicules '
ont presque-'constamment roulé. ; • ~
: De tous les côtés on était venu s'iristaller^ dès
le niàtin, aux'endroits lés.plus-favorables- -poiir
jouir de ce spectacle qui neslétait; encore; jamais"
vu. Les uns,.avaient; choisi un>terrain plat pour
yoir arriver les voitures de loin et jug,or deleur"»
vitesse ;-les autres âvaient.prdfér'é s'installer au
bas d'une côte pour assister au spectacle tou
jours impressionnant delà descente;"
Les plus malins attendaient suç la crête d'un
mamelon. Ils pouvaient ainsi voir comment les
voitures se comportaient àlamontééet les sui
vre ensuite du regard lorsqu'elles filaient en
descendant la rampe.
Beaucoup de familles s'étaient commodément
installées sur le bord de la route et y avaient
déjeuné. Quelques-unes avaient mSme apporté
table et chaises-Au moipent du défilé des voi
tures, tous les spectateurs, lé Petit Journal èt la,
main, ainsi qué la petite brochure que nous
avions publiée sur le concours, notaient les
numéros au passage. 1 ■ v
X'
Nous avons dit hier qu'avant Pont-de-l'Arche,
près de Le'ry, les concurrents s'étaient subite
ment trouvés en présence d'un empierrement
d'une centaine de ■ mètres qui les avait énor
mément gênés.
/ Les voitures -les plus ., légères - . ont. pu' passer
sans trop de dif ficulté, mais celles qui avaient
un gros, poids ont eu beaucoup de mal à sortir
dé ce mauvais pas. '
La voiture de M. de Dion quij la première,
a affronté, oer passage; ; s'est trouvée complète
ment immobilisée sur les cailloux,"et c'est grâce
aux vigoureux biceps du propriétaire, du capi
taine àe Place, de notre collaborateur Goqhardy
et de trois ou quatre hommes de bonne volonté
fui se trouvaient là' qué l'arrêt n'a pas,dépassé
ix minutes.. j . .
, "Une autre voiture à vapeur, chargée de" voya-
teurs, a été moins heureuse et il lui a fallu une .
euro et demie pour se dégager, et le concours
déplus de vingt personnes. ; . 5 •
/ hn vérité,'on ne peut comprendre que l'agent '
voyer ait eu pareille négligence. D'aucuns pré
tendaient qu'il avait voulu en faire « une bien
bonne ».Nous nepouvonsle croire et préférons-
supposer qu'il a. simplement, manqué d'intel
ligence. . . '. ,
X
Un homme qui s'est fait des cheveux blancs
pendant le parbours, c'est le propriétaire d'une
des voitures à. vapeur que nous ne désignerons
pas autrement. >
Le malheureux avait ifn chauffeur craignant
la chaleur (ce qui pour un-chauffeur çst un dé
faut capital) et d'un caractère particulièrement
susceptible.
En routé, au moment où on marchait .' bon
train, il fait soudain, de l'arrière de là voit, ure
où il se trouvait, un signal d'arrêt au conduc
teur qui était. placé devant. ;
; .On stoppe ; et il explique alors, qu'ayant |rop
chaud, ' il" lui faut se reposer quelques instants
S'ous un arbre .Tête du conducteur et reprochés
d'icélui; / ' !
Le chauffeur déclare alors que du moment
qu'on manque d'égards vis-à-vis'de-lui,- ilrend'
son tablier,et véut s'en aller;' On- juge de.l'em
barras de tous.
; ;Ce n'est qu'à force de bonnes paroles qu'on a ;
décidé le susceptible chauffeur h reprenaro" son
•poste, -mais plusieurs fois', pendant le trajet,' il
a fallu s'arrêter pour lui laisser; prendre le
frais! '
' Nous avons dit que la voiture électrique du
comte Garli était arrivée à Paris -pour ; prendre
part au concours; C'est le comte Carli qui nous
avait en personne, informé de la chose: =
t Or, sa voiture n'avait pas ! paru à la porte
Maillot pour les épreuves éliminatoires. Les
membres du jury se demandaient quel pouvait
bien être le motif de cette absence.
Nous l'avons enfin appris hier : par une lettre
du comte CaHi; qui nous dit que sa voiture est
bel et bien arrivée à Paris.
Seulement elle est., depuis huit jours, rete
nue à la douane ! - -
Le trajet de Paris à Rouen a appris dimanche
-21- FEUILLETON DU 24 JUILLET 189S (1).
FLEUR DES NEIGES
fRBtni&B PAiini.
MONETTE
xry (suite) : v
i. . X.6Vieux chien .
Tandis que Marguerite malgré la gaiôté un
peu légère de sa nature,'avec u'n-taçt au-
dessus de son. âge, s'occupe de l'éducation
. de Monette moins avancée que la sienne; la
marquise . et.', Mme - Escaméla - ' eri ! -de
longues confidences achèvent de se connaît
trè, de sappréoièr, de franchir. mutuelle
ment la distance qui pouvait séparer l'huiii-
ble cabaretière de, l'intelligente fille de
Romain Gérard. -, - - •
•Elles y sont parvenues.
Aujourd'hui, c'est une amitié de sœurs
qui les lie.
•Plusieurs semaines se passent encore^-
Pascal est tout à fait revenu à la santé/fet
maintenant il n'a plus qu'un désir, "mais té-
nace, persistant et absolu comme tout ce
qui touche à ses chères études, il veut reve
nir à Paris, où l'attendent son laboratoire,
se3 livres, ses travaux.
Abeille, qui ne l'a jamais contrarié, sent
bien qu'il va falloir lui obéir. ,
Elle le dit à Lise, .
Celle-ci, du reste, est plus forte. ;
Elle est revenue plusieurs fois h l'au
berge, toujours accompagnée d'Abeille, afin
d'y régler certains détails trop compliqués
pourson fils. . î ' - . • . " .
. 0) Traduction et reproduction interdites;
La première fois, le retour dans.ces lieux
où sa vie s'était écoulée heureuse avait été
terrible.
Mais peu b. peu l'impression était deve
nue m'oins violente et .maintenant Abeille
savait .qu'elle pouvait abandonner ! son amie
à elle-même. • - [
Un matin' dono Mme de ,Gesdres ; dit à
Lise:
— Pascal veut absolument rentrer à Paris.
Ses forcés sont revenues, et'avec-ses forces
l'impérieux besoin de travail qui est sa vie
même. " ' ;
J'ai lutté tant que j'ai pu poûr retarder
notre départ^, aujourd'hui c„e n'est plus pos
sible. • ' -
. — En effet, répondit Mme Es.caipéla, de
puis quelques jours sa préoccupation est
évidente.
Je m'en, suis bien aperçue l:.,
■ Alors-voici ce que j'ai pensé. Vous allez
emballer les meubles que vous avez ici,
ceux que vous désirez,conserver de l'au
berge là-haut, et vous adresserez le tout
sous votre nom, rue d'Assas, n* 167. Le
temps que mettront vos meubles à arriver à
Pans en petite vitesse, je l'emploierai, moi,
à faire arranger l'hôtel qui est du reste à
peu près conveaable.
. —Comment ! s'écria Lise, vous voulez
me faire loger dans un hôtel, moi, avec mes
goûts et mes revenus.?
r^- No. vous effrayez pas. A Paris, on
dorlne aujourd'hui i le; nom. d'hôtel à toute
habitation particulière. Celui dont je vous,
parle n'est qu'un petit pavillon bâti dans un
jardin e^ que le voisinage du Luxembourg
rend fort àgréablè. C'est très, modeste, et la
solitude de cette petite ùiaison vous don
nera avec vos enfants, toute l'indépendance
que vous pourrez désirer. . ^
Lise hésitait encore.
. Dans la.montagne, en effet, la' première
-fois qu'Abeille lui avait parlé delà faire lo
ger dans une maisah-apparterçant à . Pascal,;
l'émotiesrtflaquelle la veuve était en proie
l'avait «empêchée de s'arrêter à certains dé-*
tsiils. : - , ' " :
; . Maintenant, sa délicatesse s'effarouchait
de la générosité qu'elle,devinait dans l'offre
du. petit hôtel.-'
'Abeille comprit vite, sapensée.,., ...
. — Acceptez, dit-elle. Vous savez que Pas
cal y compte et que vous le rendriez
tout à fait malheureux si vous. Jui , don
niez, maintenant la déception d'un refus. ;
, Nous serons tout voisins puisque nous
habitons rue de Vaugirard. Rien que le
-Luxembourg à traverser; et nous serons les
uns chez .les autres comme ici. .
A l'ardeur que mettait. Abeille à parler de
tout cela, on voyait à quel point le consen
tement de Lise lui tenait au cœur.
— J'accepte, dit ./celle-ci, mais .à , une
condition.
— Laquelle î
— Que vous ne vous mettrez pas en frais,
et que vous ne ferez aucune espèce de répa
rations à votre pavillon. ^
• t Votre recommandation est inutile. ^Un
ancien professeur de mon. mari, un ; savant
qui était également un. ami.de mon père, a
habitç cet hôtel pendant trente ans. Il, est
mort l v an passé, et comme la maison mena
çait ruinés, je l'ai remise entre les mains de
notre architecte, qui en a profite pour là
reparer dé fond en contble.'De telle façon
qu'aujourd'hui, à part le nettoyage inté
rieur, il n'y a absolument rien à y faire;
aux- rédacteurs du Petit Journal ; ce qu'il en
coûtait devoir à, répondre aux-,sàluts .d'une
foule empressée.
' L'un d eux — . il a- eu la constance d'en faire
le'calcul — n'a-pas donné' moifis de 2,420 coups
de chapeau 1 : '.
>C
Un amusant épisode; extrait du /owrna/de
Rouen ; •
l La course du Petit Journal a failli, faire deux vic
times! Qu'on "se rassure toutefois, il ne pouvait y
avoir mort d'homme.' ..
; C'était l 'heure, un peu avant !a nuit, où les ^voi
tures qui avaient pris part à la Course faisaient leur
entrée à ïlouen; Perdus > au; milieu .de la faille,- un
borame et la femme d'un de ses amis, l'un complè
tement gris et l'autre davantage lencore, attendaient
■l'arrivée des coureurs. Et .pour tromper les lon
gueurs de l'attente, entre r eux. deux ils engagèrent
un pari. ' . 1 ;' '
; "Ecoute, disait l'homme, j'te parie un litre ^ué
c'est une voiture'avec un' numéro impair^qu'arrive
lit-bas.
r- Ça me va ; : j'marche pour , le numéro pair ;
deusse, quatre, etc;
' Ce fut un numéro impair.qui arriva. .' , , .
lià'femmè en fut désappointée. Elle !dcvint : rier-
veasej tirait la langtuB et voulait boire èt ^œil.
N'y pouvant parvenir,^ elle chercha une querelle
d'Allemand — nous allions écrire, sans le vouloir,
une querelle* de femme en 'colère — déclara qu'il y
avait eu « triche » dans le' pari engagé, et & bout
d'arguments, administra une maîtresse gifle à son
partenaire qui y vit trente-rsix" lanternes d'omnibus.. j
L'homme riposta de son mieux, et ce fut pendant
un quart d'heure,'devant'la foule qui faisait cercle,
un combat épique où les coupâ furent administrés de
part et d'autre avec une remarquable envolée.
: -Le'mari de la femme arriva sur ces entrefaites et
prit naturellement parti pour sa légitime qui eut les
honneurs du champ de bataille.
Une lettre
.( .Nous 'avons reçu Merli lettre'-suivante de M. J.
Scotte : ' • •' • ' . • •
' . - r. ; . : Paris, 22 juillet 1894, ..
• Monsieur le rédacteur, ;
J'ai l'honneur: de vous informer qu'hier soir,
entre Vernon et Gailjon; il .m'est arrivé un petit
accident qui a empêché mon arrivée à Rouen.
Un des tubes Field de ma.chaudière a lâché son
bouchon à l'intérieur du foyer au moment où
mon chauffeur était en train de charger son
feu; mon homme, pour éviter la vapeur déga%
gée par la porte ouverte^ a? sauté de la voiture
et "s'est fait une écQrchure au genou et à la main
droite, parce qu'il est tombé avant qué, la voir,
ture fût complètement arrêtée; mais il n'a
éprouvé aucune blessure,.. .
Un riionsieur tr.ès complaisant, qui' se troiir,
vait là avec sa voiture, nous-a de suite conduits
^ chez. un.pharmacien de Vernon, : qui a.fait fairo
un léger-pansement et ia constaté que ce n'était
nullement grave. 'Après- cette; constatation, j'ai-:
essayé de trouver un mécanicien - chez qui;
j'aurais pu me'procurer un tampon, afin de pou
voir continuer.ma routé; mais à cause de la.fêtc j
tout.était fermé et je n'ai pu 'lé faire. Dans ces'
conditions, il ne me restait plus qu'un -parti : à
prendre»: abandonner la partie 1 puisque je ne
serais pas arrivé à l'heure fixée. J'ai donc fait
charger ma voiture en gare de Vernon à destina
tion de Paris où vous pourrez constater, si cela
vous intéresse, qu'elle n'a aucune avarie . Après
avoir dîné tous trois, mon neveu, mon chauf
feur et moi, & l'hôtel du Lion-d'Or, à Vernon,,
ils sont rentrés tous deux, à Epernay, puiqip/e
leur présenceii^st plus utile ici. , ^ '
: Vous, comprendrez §ans peine fibtre tristesse
puisque la fatalité nous arrêtait à 40 kilomètres,
du but; si- ce-tube avait tenu deux heures de
plus j'arrivais à Rouen non pas dans les pre-
haiers, je n'ai jamais essayé à tenir-la tête, mais
avant les délais que vous aviez fixés, bien certai
nement. ■ . 1
; Comme vous pourriez supposer que c'est le
défaut d'une mauvaise construction de chaudière
qui a amené cette rupture, je dois vous dire, que :
ce petit accident est assez fréquent dans les
chemins de fer où les mécaniciens ont toujours
' seize tampons de\résér,ve T en- cas de '. fuite 'd'un
tube.-Celait.ne s'étant jamais produit dépuis
-quatre ans que je m'en sers,pouvais^jé prendre :>
cette précaution d'avoir,-des tamponsï. C'est
bien la malchance qui s'en est mêlée. Je.vous
joins inclus 'le certificat dîéprèuye de ma chau
dière qui ■ est une simple' chaudière à tubes :
penditiîs,-' comme elles se font toutes ; seule-;
ment je lui ai adapté, un pégulaieur' de vapeur
tout extérieur qui: en rend le fonctionnement
et le rendement excellents.
: -Depuis quatre ans que je m'en: sers ;(pièce ; à
l'appui), c'est la première fois que je suis arrêté^
et celâ : parce;que je ne veux pas prolonger plus
longtemps mon absence à 300 kilomètres de
chez moi; autrémènt j'aurais pu attendre à au r :
jourd'hui lundi et faire cette petite, réparation
à Vernon... • ■ .
Veuillez agréer, monsieur, mes civilités em
pressées.
J; Scotte.
Autre lettre
■ y : ■■'■>■■■ ... Levallois,.22 juillet 1894
75, rue Gravcl.
' .. Monsieur le rédacteur,
Je. lis dans le numéro du Petit' Journal de
mardi 17. juillet ,une' phraseï que : vous;.seriez;
bien aimable de rectifier. . . ..
Ma voiture électrique a parfaitement roulé .de
puis le 15 juin, notamment devant les membres
, Iiya. l'eau et le gaz partout, le servioe y
est .excèssivemént facile ; vous verrez comme
vous y serez heureuse.. . ^ -
= ' Pour toute réponse, Lise.. en pleurant j
serra .de,toutes se;s forces, la main d'Abeille.
, C'était t àu delà, de toute expression que la
veuvé était touchée par cette amitié, dont la'
vigilance. e,t la délicatesse s'exerçaient jus-
ique„dans,lés. moindrés détails.; , ' <.
Ainsi que-le désirait la marquise,. Mme.
Escaméla., commença' son! déménagement,
de Touloùsepbur Paris, le jour même. ,
. Jamais on n'avait vu un tel printemps,
c'était l'été," "avec ses chaleurs .torrides et
son manque absolu, d'eau. , s
, Au boutde la semaine, les paquets et les
^caisses de Mme Escaméla étaient terminés
et les malles d'Abeille ficelées/, ,
i Elles s'embrassèrent à la gare, la famille
de Gesdres prenant le train de Paris, et.
Lise, en sens inverse, celui de, Luchon.
— Avant un mois "ton nid. sera prêt, lui
dit Abeille, qui la tutoyait dans les grandes
circonstances, et qui en ce moment était au
comble del'émotion de quitter Lise et
Monette.
Ne perds pas de temps et pense combien
nos fillettes* qui maintenant sont sœurs,
vont..pire malheureuses d'être séparées
l'une de l'autre.. , _
•_ Il n'était plus besoin de faire." à-la veuve
des recommandations de célérité, son cœur
était conquis par la bonté adorable du mari
et de la femme, conquis sans retour.
; Loin d'eux, elle .le, sentait, sa vie .sèràït
encore plus- triste, et ; son deuil .plus pro- ;
fond.
' . — Surtout, tna^ chero enfant,' lui cria Pçs-,
;cal dé la portière du . .wagon, ayez du cou
rage, là-haut, beaucoup d'ë oouragoV Né re»'
de « The Birmingham Association of Engineers »,
dans les rues:les plus fréquentées à. Birmin
gham. Ceux ;< qui désireraient d'ailleurs-des
renseignements peuvent s'informer auprès de
son acquéreur, M:''Alfred' Fairley, Shadwell
street, Birmingham; qut n'a malheureusement
pas consenti à l'envoyer à Paris pour- votre ma
gnifique, concours,: ety'etnfei- -pas .eu le temps
d'en^onstruire une autre..
Comme vous-voyez parla copie ci-avecj.c'est
lerédacteur du' « Ôyclist » qui l'a baptisée « Le
véhicule de l'avenir », et non moi. "
i Mes bien sincères salutations.
C. R.' G arrard,
- Membre Institution ingénieurs Londrest
■ (dé passage h Paris).
Éaiios**cle xja,3?touLt
; .M.GeorgesLeygues,. ministre de l'instruction,
publique^ a saisi.la .Chambre, d'un projet de loi
portant ouverlure d'un crédit de 330,000 francs
PQur. travaux d'appropriation et d'agrandisse-,
ment du lycée Michelet. . r . ...
; Depuis sa transformation en - établissement
de plein exercice, le lycée Michelet a.vu .sa po-
pulation.scolaire s'accroître dans de très notables
proportions. . >
: Cette population, qui était en 1878 de 562 élè
ves, atteint .aujourd'hui le,chiffre de.851 unités,
et il est devenu nécessaire par, suite dë rema
nier les divers organes'de la maison qui ne. sont
plus suffisants actuellement pour assurer d'une
manière : satisfaisante la marche - régulière des
services. Les classes et les amphithéâtres sont
en nombre beaucoup trop restreint, les dor
toirs et les 1 appartements des fonctionnaires
réclament des améliorations importantes.
L'ensemble de ces -travaux entraînera une
dépense qui ne sera. pas inférieure à 330,000
îpancs.L'ouverture de ce créditn'imp'osera d'ail
leurs aucune charge nouvelle à l'Etat.- ■ - . -
Le lycée remettra en elîet' à l'administration
des domaines une propriété connue sous le nom
de la Ferme dont l'aliénation' produira une
somme évaluée à 340,000 f-r, environ. -
Hier ont été .célébrées, en l'église Saint-Sul-
pice, les obsèques de M. Edmond Guillaume,
architéctè ,dés palais du Louvre et des ■Tuileries,',
ichévâliér de la" Légion d'honneur, décédé dans'
la nuit de vendredi, dans son domicile de la rue
Jéan-Bart. i - '
i Le deuil était conduit par les fils et les neveux
du-défunt,. ... . .. -, . ' ;
. On rémarquait dans là nombrcuse . assistance
MM. Roujon, directeur des beaux-arts, Kaemp-
fen, .directeur des musées ' natiqnaûx, Jules
Comte, directeur dès bâtiments"civils, Dubois,
et .Daumct, de l'Institut,, de Goùrlet, inspec
teur des bâtiments civils; etc. Sur le char
funèbre avaient été déposées de magnifiques
couronnes. • 1 v" v ■ ■■
Après la cérémofiie religieuse, le cortège
s'est dirigé vers le cimetière. Montparnasse, où
a été faite lf nhiimation. -<"•*
Hier, à l'Académie dessciences,M. Berthclot
a annoncé qu'il venait de faire une découverte
tout à fait inattendue, et en dehors de ses étu
des ordinaires. L'illustre chimiste a constaté à
Clamart, dans la banlieue do Paris, l'existence
d'un menhir, c'est-à-dire d'un monument de
l'âge de pierre. Ce vestige de l'humanité pri
mitive, ayant échappé -à 1 toutes les recherches
pendant tant de siècles, aux portes, mêmes
a'une grande capitale, est une preuve du peu
de soin que, nous apportons à l'exploration : du
pays où la civilisation a produit tant de mer
veilles. -•
M.Duohartre a: aVerti-les agriculteurs, français
établis dans nos coloni es que-l'arachide jouit de
la même propriété que - le trèfle et les autres
légumineuses qui fixent l'azotedes organes que possèdent , leurs racines. En
effectuant up semis.d'arachides dans les champs
dengrais.
procédés de • l'agriculture métropolitaine, on
augmentera: considérablement < la-: fertilité des
champs de la France tropicale. --
Le tarif àctuel des fiacres présente des parti
cularités. vraiment-absurdes; C'est ainsi que, si
vous prenez une voiture pour vous faire conduire
à la Porte-Maillot, vous ne devez que 1 fr. 50au
cocher; .mais-si vous faites vingt-cinq mètres dé
plus hors barrières; pour aller au restaurant
Gillet par exemple^ vous êtes immédiatement
redevable de 3 fr.-50 (2 fr. 50 pour la course -et
1 franc d'indemnité de retour).
Les cochers' comprennent- eux-mêmes que
c'est ridicule et aucun d'entre euX-ne se ; refuse
à vous conduire au tarif de l'intérieur de Paris
lorsque vous le • prévenez d'avance," mais si
vous ne dites rien il faut payer; '
-" Est-ce que depuis longtemps le bois de- Bou
logne ne devrait pas être considéré comme
étant dans Paris, ou tout au moins ne devrait-
on pas se borner à exiger du voyageur. l'in
demnité' de-retour, sans lui faire payer la
course 2 fr. 50? • ■ 1
De même : pour Neuillypqui' n'estyplus eh
somme qu'un faubourg de la capitale.
gardez plus en arriéré,! mais en avant...■...,
Pensez à l'avenir de Toniet," à celui, .de
Monette, et... à nous I... . .j
' Le train partait. . . ' . '
. , Lise et ( éa fillè pleuraient toutes les deuk.
! — Maintenant," màmàn," dit naïvement
Mdhétté, ii J faut nous dépêcher d'aller, lès
rétrouvèr, n'est-ce pas ?. '
' •;—Oui, mbii trésor, oui; : tout oe que tu
poudras, répondit Lise un peu effarouchée
de cé grand amour de s'a. fille pour Margue
rite- Mais là-bas,- dis, m'aimeras-tu autant
qu'à Luchon ?„.
- Monette.) lui ! jeta-'les -deux bras autoùr
du cou, malgré tous les étrangers qui les
entouraient.
— Que tu es bèle, dit-elle, avec ses jolis
yeux do' myosotis rieurs et toujours un
peu espiègles, est-ce qu'on peut avoir deux
mamans au monde?... . m •
. Hélas'!...
Le cœur de Lise se tordit comme broyé
dans un étau.
C'était bien là l'inguérissable blessure
qui toujours saignerait !... '
Le, nouveau fermier avait fait comme
Etchebarne jadis, il avait donné_ un si bon
prix de l'auberge qu'il avait traité directe
ment sans adjudication. ... -
■ Antonietlui avait cédé tout le matériel de
l'Iïospice, ne réservant, ainsi que l'avaient
^désiré Lise et Monette, que certains .meu
bles particuliers, rappelant les souvenirs
intimes de la vie passée.
; Et la mère et le fils avaient été si larges,
si généreux, que les nouveaux propriétaires,
enthousiasmés,. avaient proposé, d'eux-,
mêmes de soigner le ' refuge èt de.'l'entrete
nir pendant que Lise et" sa famille habite
raient Paris. ' ^ ' -
: Vraiment, pn se croirait encore "il y 'i "qnjr
rante ansl..... ' , - . • ; '< ;
• Un cadeau difficile à placer. .
Une" souscription a. été. ouverte.pour venir en
aide aux sinistrés de 'Schneidemûhl; en .Alle
magne, victimes des inondations et des aftais-
sements de terrairis.MJne'dame de;Berlin a gé
néreusement-envoyé 6,000 marks... en timbres-
poste. '
Le directeur général des postes allemandes
en a repris la moitié , et l'administration com
munale à ouvert un bureau de'débit pour écou*
1er le reste.
. Notre-co:nfrè>e russe.M.'dè.Bernofl, qui BQar-
chera comme le Juif , errant jusqu'à son der-
ninn ontiffla -irïf*vi+-ri'ivrtuttn-**»®'; ?î AM\rnnn. ••
Boulogne-
sur ses voyages.-pédestreSi à travers le monde.
•i .D'Anvers,M. deBernpfî. ira,visiter ^Exposi
tion dé Lyon et au- mois de .novembre al se -
mettra en route pour un grand .voyage , à tra
vers l'Asie d'où,il gagnera rAmérique!.
,0n a célébré jeudi, dernigr à Potsdamle; qua
tre-vingt-quatrième, anniversaire., du décès .de
la reine Louise, de.Prusse^gière de'l'empereur
Guillaume I". Et à! cette occasion, on a marié
sept couples appartenant à la classe des domes-
tiques. Chacun de ces couples,, a, reçu une dot
de 450, marks.: . . ■
i . On fait donc des heureux pour commémorei
la souveraine.-, ... .. . , '
, L'EXPOSITI ON 1 BU LIVRE
: Il y a dès expositions qui ne'^ont qu'à moitié
prêtes au moment de l'ouverture il y en a
d'autres qui ne le sont'pas du tout.
On peut classer parmi ces dernières l'Exposi
tion du Livre que'M. Seignouret, chef du cabi
net du ministre de. 1'instructioii publique, a
inaugurée hier au Palais de l'Industrie. , .
A la vérité, le représentant du ministre n'a
guère eu à visiter que des salles garnies de
vitrines vides bu encombrées'de caisses non
ouvertes. Les salles dont l'installation est ter
minée sont en très petit nombre. Il y a celle
du Syndicat de la presse.'périodique et' du
Cercle de.la Librairie; celles de la section au
trichienne,.de lai section danoise, delà section
belge et c'est à peu près, tout -,
. Dans ces sections on voit des collections de
livres intéressantes, de fort,belles gravures, des
reliures' de/ prix , notamment ; à l'E^)osition
autrichienne qui jpst peut-être, la mieux orga
nisée dé toutes. , ■ . i ,
, Dans les/autres salles,-le vidé. : v .
, pitons encore cependant les petites exposi-
tions -de l'Ecole Braille et de l'Association
Valentin Haiiy, où l'on voit: des spécimens de
tous les .livres-; utilisés, par les aveugles, et
l'Exposition de^ la Société de propagation des.
livres d'art. .Ctfla dit, n ajouter pour le moment. Quand l'exposition sera
complètement .installée, „nous .aurons peut-être
^occasion d'y revenir.,
^ . S a A GUIMsEiOTtnrE
(Dépêches de nos correspondants)
.. . Limoges, 23 juillet.
Contrairement & ce que l'on croyait, M. Dei-
bler ne s'est pas arrêté à une des stations voi
sines de notre ville. Il a continué son voyage
pour une autre destinati'on'i , :
i : ; Pau, 23 juillet.
■ M. Deibler est arrivé dans notre ville, accom-.
pagné de ses aides. Il exécutera, demain matin
Noray, condamné .à. mort^-de Î2 mai dernier,,
pour avoir assassiné à Lée, ■ le 7 février; la
femme Bergeron.
CoUislon sur la ligne du IVord
■ .i,.-. [Dépêche de notre-correspondant)
; - i Arras, 23 juillet.
! Le*'" train ^express - du " dimanche, -venant de
Boulogne, arrivait cette .nuit en gare de Ligny.
Il .devait y croiser le train omnibus parti d Ar-'
ras à , 10 heures 2 et' tqui. arriye à Ligny à
10 h. 57; Celui-ci n'étant pas arrivé, l'express
attendit.*;' - •* '-
Quand le train d ! Arra3 arriva,* au lieu 1 d'être
dirigé sur la voie de garage, il se'jeta par suite
d'une erreur d'aiguillage .sur. l'express airêté,
Lés dogâts matériels se bornent à-de légères
détériorations fiux deux.machines et à quelques
Wagons avariés. Quant'aux accidents i de; per
sonnes, ils se réduisent à des contusions nom
breuses* mais sans aucune gravité. _
■ Voici, parmi les personnes contusionnées,
celles qui se ssnt fait connaître : M. Tierny,
avocat à Arras, M. ét Mme Lucy et leur fille,
M. Dounoud,, capitaine .au 3® génie, le maître
tailleur du 3« génie, MM. Boilot et Canet, ser
gents au 3° génie, le chauffeur Garin, le chauf
feur Lenflé, le mécanicien Tillier; Viollet,garde-
frein, Grison, sergent au 73? de ligne, Osse-
mont,. sergent au 33°, Duhotois,_ soldat au 33®.
En tout quipze personnes, ' mais pour aucune
desquelles l'acciaeiitjn'aura de suites fâcheuses;
Le^service n'a pas été interrompu.
Déplus, moyennànt une faible, location,
bien des choses ique Lise ne pouvait pas em
porter et qu'elle ne voulait pas vendre, fu
rent emmagasinées dans une grange ' assez
solidement bâtie pour .que rien ne pût être
dé térioré par l'humidité ou les inteùipéries.
i Tout cela demanda assez de: temps, mal
gré .les. irooaliences des enfants, qui l'un
icommé l'autre avaient hâté d'être à Paris et
,de commencer leur nouvelle' existence. ,
> . Lise; pendant qu'elle, était*obligée.de ré
gler ses dernicres affaires avec le eoinqu'ellp
apportait en tout; les envoyait au .refuge
aun qu'ils trouvassént lé temps moins long,
i Mais, ce paradis* de leur; enfance, ou us
avaient passé des jours si heureux, ne leur
plaisait plus de la même façon, c'était évi
dent: ' :
' Dès, qu 'Antoniet- prenait , ses pinceaux^
une grande lassitude s'emparait- de . lui» et
son esprit, on le voyait, sur les ailes d'or du
rôve; partait bienloin. :; "
Quant à Monette, son piano restait muet,
sa belle voix vibrante 11e s'élevait plus dans
la solitiidè du'joli jardin, toujours fleuri.
Grillon seul, encore ingambe, et pas trop
vieux pour, son Age, avait repris_ son cous
sin avec une très visible satisfaction.
Il était certain que Monette, qui n'avait
peut-être pas les mêmes raisons intimes
qu'Antoiiiet do vouloir s'installer le plus lô»
possible à Paris, subissait également le3
énerveménts de l'attente,. ■ et ne pouvait re
trouver son calme passé, fî&ns la période
transitoire où se trouvait la famille tout en
tière. ■ ' ,*"
Aussi lé frère' et la ; sœur revenaient-ils U
-plus possible à l'aubergéV où', il. leur. sem
blait que leur 1 présence' seule' hâtait les pré
' 61) rue Lafayette, 61.'.
A PARIS
On .r^itansà f les amoncés rue Grange;Batelière, 15
ABONNEMENTS PARIS .
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'? ' 1 1 * ' 1 | ■ ■■ .
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LE SUPPLÉMENT ILLUSTRÉ: S CENTIMES
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TROIS MOIS 6 fr.
SIX .MOIS 42 FR.
UN AN ,24 FR. ■
MARDI 24 JUILLET 18H
' ' '205^ •sa.inte chiu5t!ne ~~^160 -
trente-deuxième année (numéro 11533]
:N.E SONT PAS «ENOVIS .
LES' MANUSCRITS
r DERNIERE EDITION •
VOITURES SÂHSCHEVAUX
Le concours du «Petit Journal »
LES RECOMPENSES.
Notre concours., de voitures sans che
vaux est terminé.
Conformément auprogramme, dont c'était
ledernier acte, le personnel du Petit Journal,
rédaction et administration, s'est réuni hier
matin à onze heures.pourdélibérer sur l'at
tribution des récompenses que nous avons
promises à ceux des (Concurrents qui se. se
ront le plus rapprochés de-la donnée; du
concours,..
Textuellement, nous rappelons cette don
née tëlle qu'elle a été formulée dès le début,
en décembre dernier. :
« Le premier prix sera attribué, littérale^
. ment, à la voiture ' sans chevaux qui rem
plira ces conditions : ^ > t
d'être, sans danger, aisément ma
niable pour les voyageurs ét de ne
pais coûter trop cher sur la route.»
La délibération, qui a duré en tout et
pour tout une demi-heure,: a réglé l'attri
bution des récompenses de la manière sui
vante et à l'unanimité presque constante des
vingt-cinq personnes présentes : ' i
Premier prix. — Prise/ du Petit Journal
■ 5,000 francs ■ au concurrent dont la
voiture se rapprochera le plus du modèle
demandé.
Sera partagé entre MM.
! Panfiard et Levassor, avenue
d'Ivry, à Paris. ....
: . . .... V ET,... ,. ... , . ■
•Les 'Fiîs' de Peugeot frères,
de Valentigney. (Doubs).. .
Les qualités des voitures envoyées au
concours par ces deux raisons sociales: nous
ont paru telles, elles répondent si bien au
desideratum du concours, sans réaliser en
core complètement le. rêve du touristè et
du commerçant* que le premier prix léur
a ,,,été voté . d'acclamation. Deux . mille
cinq cents francs sont attribués à l'une,
deux mille cinq cents francs à l'autre.
Chacune d'elles aura ainsi le droit de dire
qu'elle a été classée au premier rang. Et, eh
bonne justice, il nous a été impossible, de
savoir pour quelle raison l'une pourrait être
pîacée avant l'autre à la suite des superbes
performances qu'elles nous ont montrées
toutes deux sur la route de Rouen,
i _ Les deux concurrents emploient comme
agent de propulsion l'essence de pétrole ou
gazoline, que le moteur Daimler, inventé par
un savant mécanicien du Wurtemberg, M.
Daimler,^ lequel était hier à Rouen pour
assister au triomphe de son œuvre, — a
rendue pratiquement maniable.
Ce -n'est pas aujourd'hui que je décrirai ce
curieux appareil, appelé à devenir célèbre à
la suite de notre, concours ; j'en parlerai
F lus longuement un de ces jours. Car à
encontre des épreuves de vélocipédie ou
de, marche, celleroi, n'est pas finie pour le
public quand le dernier des retardataires est
' arrivé et que les prix sont connus. • _ ■.
Il faut dirè,—c'est bien ce quejecompte
faire, — il faut dire au public ce que sont
ces engins nouveaux récompensés., avec les
quels' il devra bientôt se, familiariser; Je
m'en tiendrai aujourd'hui à la distribution
des récompenses.
^ ;
-Elle s'est poursuivie par l'-attribution: du
Deuxième prix*-r- (Prix Marinoni)
2,000 francs,àMM.
'ISo, Pson, Bouton et C 0 , pour
leur intéressant remorqueur à vapeur qui
s'attelle à une voiture comme un cheval, et
.donne (avec-„un moteur puissant, il faut le
reconnaître] ùne vitesse absolument au-des- '
sus de toute comparaison, principalement à
la montée des côtes.
La voiture remorquée par l'appareil de
M. de Dion ne-correspondait pas'tout à. fait
au desideratum du concours, M de Dion
est le premier à le reconnaître ; aussi le pi'e-.
mier prix ne pouvait-il en aucune façon
lui être attribué. Mais nous lui avons, d'un
avis presque unanime, attribué le second,la
traction" de lourds fardeaux: sur. route pou
vant ad libitum se transformer par lui (il
nous l'a bién fait voir en nous emmenant
dans une Victoria à Rouen sur le train sou
tenu. de 18 kilomètres à l'heure,,, malgré
des--côtes formidables) en une " traction de
voyageurs. '
, C'est dans le même esprit que le jury 'a
décerné le "
Troisième prix. • —(Pria? Marinoni) '
1,500 francs, à M.. .
Maurice JL'GÎÏlamt» 19, rue Geofc-
froy-Sainfe-Hilaire, Paris, pour sa voiture à
9 places du système Serpollet.
: G'est encore « à'côté » du conçour»puis-,
que hi client ne peut 'guère conduire lui-
même là voiture et que lé secôurs d'un mé
canicien lui est nécessaire; Mais la voiture;
de-M. Le Blant(le n° 60).a dés- qualités .qui
la recommandent, sérieusement à l'attention,,
aussi bien.pour ie gros transport, comme
la précédente , que pour la plaisance ; où
elle peut être d'un, grand secours 'à la
condition que son propriétaire soit un in
dustriel ayant chez lui un chauffeur ou un s
ajusteur disponible qui puisse tenir l'em
ploi .de mécanicien. Pour établir des petites
lignes d'omnibus à vapeur sans rails, ce
modèle est charmant et obtiendra un vif
succès.,
. X
- Le » 'quatrième prix (prix Marinoni),
1,000 francs, a été attribué par partage,
égal (500 fr. à chacun) à deux .intéressants
constructeurs qui ont apporté aux voitures
à pétrolei deux perfectionnements utiles, à
savoir :
.. MM.
Vaclieron (n° 24), mécanicien &
Phade, près Monthermé (Ârdennes).
....-Et ■ ■ . -
Le Briiii (n* 42), 10, rue Alsace-Lor-
rainçi à Rouen.
; Nous reviendrons aussi sur les travaux de
ces deux lauréats, quand nous aurons dit,
au préalable, ce qu'est- exactement ' le mo
teur Daimler, sur lequel ils ont basé ■ leurs
travaux de perfectionnement à la /voiture-;
mécanique que ce moteur actionne d'ordir
nair,e. = .
,X
: Le cinquième prix (prix Marinoni),
500 francs, a été attribué ; à Mi Roger
(n° 85)," pour les piodifications heureuses
.qu'il-a aussi, apportées dans là. voiture à
pétrole. <■■■:■. ■
X
La. liste des prix du Petit Journal
étant épuisée, nous avons songé à l'emploi
d'une somme de 500 francs que M. Dupuy,
de Rouen (pour 200 fr.), et un autre dona
teur anonyme (pour 300 fr.) ont mise à no-;
tre disposition. ,
V—Attribuez ce prix supplémentaire, nous
a-t-oh dit, à celui de vos concurrents, heu
reux ou malheureux dans l'épreuve Anale,
qui aura mérité à votre avis un solide en
couragement;
Notre choix s'est porté sur M. J. Scotte',,
d'Epernay (n° 10). Après avoir fait des es
sais pleinement satisfaisants, M. J. Scotte
a été victime d'un incident de route, qui
n'enlève à. sa voiture à vapeur aucune des
qualités de solidité, de sécurité un peu rus
tique que nous lui avons tous reconnues.
Les' 500 francs en quéstion sont donc attri
bués èi M. S'cotte sous le "titre de Prix
d'Encouragement. > — '
■ Enfin une. mention honorable ayee mé
daille en vermeil a été votée à l'unanimité
pour M. Roger de Montais', dont le -trP-
cycle à vapeur, et surtout lé mode de chauf
fage par.le.pétrole sortant de lampes à'. sou
der; a vivement intéressé lé jury. - ...
M; Roger de Montàis est un amateur
dans toute la force du terme. Il avait fort
bien exécuté sur son jietit tricycle les 1 ^ki
lomètres de Paris à Corbeil...et retour ven
dredi dernier. Dimanche, il n'a pu aller plus
loin que Vernon. Honneur au courage mal
heureux ! Honneur à l'ingéniosité du cher
cheur, qui dans ce concours où l'on aura
vulgarisé, à haute i pression ' dés ' appareils,
déjà connus du monde sciéntifîque, mais
inconnus de la foule,'avait apporté la nou
veauté, originale, l'emploi ' de la vapeur
chauffée par le pétrole. • '
1 ■ x'
Je le répète; nous avons encore,beaucoup
de choses à dire sur l'épreuve magnifique
qui s'achève. A bientôt deux ou trois der
niers ; articles sur ce concours .du Petit
Journal, qui ne manquera pas de provoquer
la'concurrence, la lutte, et lé progrès par
suite, à bref délai, i
Jean sans Terre..
LES ARRIVÉES A ROUEN
A la liste .que nous avons, publiée hier des
concurrents arrivés à Rouen,'il faut ajouter 1 : 1 ' '
N° 7 Gautier, 4.pl., pétrole.;, .î..9 h.37
—- 18 Archde'acon, 6 pl., vapeur ; 10 10
AUTOUR DU CONCOURS
Le temps * merveilleux qui . a favorisé. cette
journée.de . dimanche a permis à .des milliers,
de personnes d'assister au passage des voitures.
Sur la grande route- de Paris a Rouen, c'est
eiit're deux Jiaies de curieux que les 1 véhicules '
ont presque-'constamment roulé. ; • ~
: De tous les côtés on était venu s'iristaller^ dès
le niàtin, aux'endroits lés.plus-favorables- -poiir
jouir de ce spectacle qui neslétait; encore; jamais"
vu. Les uns,.avaient; choisi un>terrain plat pour
yoir arriver les voitures de loin et jug,or deleur"»
vitesse ;-les autres âvaient.prdfér'é s'installer au
bas d'une côte pour assister au spectacle tou
jours impressionnant delà descente;"
Les plus malins attendaient suç la crête d'un
mamelon. Ils pouvaient ainsi voir comment les
voitures se comportaient àlamontééet les sui
vre ensuite du regard lorsqu'elles filaient en
descendant la rampe.
Beaucoup de familles s'étaient commodément
installées sur le bord de la route et y avaient
déjeuné. Quelques-unes avaient mSme apporté
table et chaises-Au moipent du défilé des voi
tures, tous les spectateurs, lé Petit Journal èt la,
main, ainsi qué la petite brochure que nous
avions publiée sur le concours, notaient les
numéros au passage. 1 ■ v
X'
Nous avons dit hier qu'avant Pont-de-l'Arche,
près de Le'ry, les concurrents s'étaient subite
ment trouvés en présence d'un empierrement
d'une centaine de ■ mètres qui les avait énor
mément gênés.
/ Les voitures -les plus ., légères - . ont. pu' passer
sans trop de dif ficulté, mais celles qui avaient
un gros, poids ont eu beaucoup de mal à sortir
dé ce mauvais pas. '
La voiture de M. de Dion quij la première,
a affronté, oer passage; ; s'est trouvée complète
ment immobilisée sur les cailloux,"et c'est grâce
aux vigoureux biceps du propriétaire, du capi
taine àe Place, de notre collaborateur Goqhardy
et de trois ou quatre hommes de bonne volonté
fui se trouvaient là' qué l'arrêt n'a pas,dépassé
ix minutes.. j . .
, "Une autre voiture à vapeur, chargée de" voya-
teurs, a été moins heureuse et il lui a fallu une .
euro et demie pour se dégager, et le concours
déplus de vingt personnes. ; . 5 •
/ hn vérité,'on ne peut comprendre que l'agent '
voyer ait eu pareille négligence. D'aucuns pré
tendaient qu'il avait voulu en faire « une bien
bonne ».Nous nepouvonsle croire et préférons-
supposer qu'il a. simplement, manqué d'intel
ligence. . . '. ,
X
Un homme qui s'est fait des cheveux blancs
pendant le parbours, c'est le propriétaire d'une
des voitures à. vapeur que nous ne désignerons
pas autrement. >
Le malheureux avait ifn chauffeur craignant
la chaleur (ce qui pour un-chauffeur çst un dé
faut capital) et d'un caractère particulièrement
susceptible.
En routé, au moment où on marchait .' bon
train, il fait soudain, de l'arrière de là voit, ure
où il se trouvait, un signal d'arrêt au conduc
teur qui était. placé devant. ;
; .On stoppe ; et il explique alors, qu'ayant |rop
chaud, ' il" lui faut se reposer quelques instants
S'ous un arbre .Tête du conducteur et reprochés
d'icélui; / ' !
Le chauffeur déclare alors que du moment
qu'on manque d'égards vis-à-vis'de-lui,- ilrend'
son tablier,et véut s'en aller;' On- juge de.l'em
barras de tous.
; ;Ce n'est qu'à force de bonnes paroles qu'on a ;
décidé le susceptible chauffeur h reprenaro" son
•poste, -mais plusieurs fois', pendant le trajet,' il
a fallu s'arrêter pour lui laisser; prendre le
frais! '
' Nous avons dit que la voiture électrique du
comte Garli était arrivée à Paris -pour ; prendre
part au concours; C'est le comte Carli qui nous
avait en personne, informé de la chose: =
t Or, sa voiture n'avait pas ! paru à la porte
Maillot pour les épreuves éliminatoires. Les
membres du jury se demandaient quel pouvait
bien être le motif de cette absence.
Nous l'avons enfin appris hier : par une lettre
du comte CaHi; qui nous dit que sa voiture est
bel et bien arrivée à Paris.
Seulement elle est., depuis huit jours, rete
nue à la douane ! - -
Le trajet de Paris à Rouen a appris dimanche
-21- FEUILLETON DU 24 JUILLET 189S (1).
FLEUR DES NEIGES
fRBtni&B PAiini.
MONETTE
xry (suite) : v
i. . X.6Vieux chien .
Tandis que Marguerite malgré la gaiôté un
peu légère de sa nature,'avec u'n-taçt au-
dessus de son. âge, s'occupe de l'éducation
. de Monette moins avancée que la sienne; la
marquise . et.', Mme - Escaméla - ' eri ! -de
longues confidences achèvent de se connaît
trè, de sappréoièr, de franchir. mutuelle
ment la distance qui pouvait séparer l'huiii-
ble cabaretière de, l'intelligente fille de
Romain Gérard. -, - - •
•Elles y sont parvenues.
Aujourd'hui, c'est une amitié de sœurs
qui les lie.
•Plusieurs semaines se passent encore^-
Pascal est tout à fait revenu à la santé/fet
maintenant il n'a plus qu'un désir, "mais té-
nace, persistant et absolu comme tout ce
qui touche à ses chères études, il veut reve
nir à Paris, où l'attendent son laboratoire,
se3 livres, ses travaux.
Abeille, qui ne l'a jamais contrarié, sent
bien qu'il va falloir lui obéir. ,
Elle le dit à Lise, .
Celle-ci, du reste, est plus forte. ;
Elle est revenue plusieurs fois h l'au
berge, toujours accompagnée d'Abeille, afin
d'y régler certains détails trop compliqués
pourson fils. . î ' - . • . " .
. 0) Traduction et reproduction interdites;
La première fois, le retour dans.ces lieux
où sa vie s'était écoulée heureuse avait été
terrible.
Mais peu b. peu l'impression était deve
nue m'oins violente et .maintenant Abeille
savait .qu'elle pouvait abandonner ! son amie
à elle-même. • - [
Un matin' dono Mme de ,Gesdres ; dit à
Lise:
— Pascal veut absolument rentrer à Paris.
Ses forcés sont revenues, et'avec-ses forces
l'impérieux besoin de travail qui est sa vie
même. " ' ;
J'ai lutté tant que j'ai pu poûr retarder
notre départ^, aujourd'hui c„e n'est plus pos
sible. • ' -
. — En effet, répondit Mme Es.caipéla, de
puis quelques jours sa préoccupation est
évidente.
Je m'en, suis bien aperçue l:.,
■ Alors-voici ce que j'ai pensé. Vous allez
emballer les meubles que vous avez ici,
ceux que vous désirez,conserver de l'au
berge là-haut, et vous adresserez le tout
sous votre nom, rue d'Assas, n* 167. Le
temps que mettront vos meubles à arriver à
Pans en petite vitesse, je l'emploierai, moi,
à faire arranger l'hôtel qui est du reste à
peu près conveaable.
. —Comment ! s'écria Lise, vous voulez
me faire loger dans un hôtel, moi, avec mes
goûts et mes revenus.?
r^- No. vous effrayez pas. A Paris, on
dorlne aujourd'hui i le; nom. d'hôtel à toute
habitation particulière. Celui dont je vous,
parle n'est qu'un petit pavillon bâti dans un
jardin e^ que le voisinage du Luxembourg
rend fort àgréablè. C'est très, modeste, et la
solitude de cette petite ùiaison vous don
nera avec vos enfants, toute l'indépendance
que vous pourrez désirer. . ^
Lise hésitait encore.
. Dans la.montagne, en effet, la' première
-fois qu'Abeille lui avait parlé delà faire lo
ger dans une maisah-apparterçant à . Pascal,;
l'émotiesrtflaquelle la veuve était en proie
l'avait «empêchée de s'arrêter à certains dé-*
tsiils. : - , ' " :
; . Maintenant, sa délicatesse s'effarouchait
de la générosité qu'elle,devinait dans l'offre
du. petit hôtel.-'
'Abeille comprit vite, sapensée.,., ...
. — Acceptez, dit-elle. Vous savez que Pas
cal y compte et que vous le rendriez
tout à fait malheureux si vous. Jui , don
niez, maintenant la déception d'un refus. ;
, Nous serons tout voisins puisque nous
habitons rue de Vaugirard. Rien que le
-Luxembourg à traverser; et nous serons les
uns chez .les autres comme ici. .
A l'ardeur que mettait. Abeille à parler de
tout cela, on voyait à quel point le consen
tement de Lise lui tenait au cœur.
— J'accepte, dit ./celle-ci, mais .à , une
condition.
— Laquelle î
— Que vous ne vous mettrez pas en frais,
et que vous ne ferez aucune espèce de répa
rations à votre pavillon. ^
• t Votre recommandation est inutile. ^Un
ancien professeur de mon. mari, un ; savant
qui était également un. ami.de mon père, a
habitç cet hôtel pendant trente ans. Il, est
mort l v an passé, et comme la maison mena
çait ruinés, je l'ai remise entre les mains de
notre architecte, qui en a profite pour là
reparer dé fond en contble.'De telle façon
qu'aujourd'hui, à part le nettoyage inté
rieur, il n'y a absolument rien à y faire;
aux- rédacteurs du Petit Journal ; ce qu'il en
coûtait devoir à, répondre aux-,sàluts .d'une
foule empressée.
' L'un d eux — . il a- eu la constance d'en faire
le'calcul — n'a-pas donné' moifis de 2,420 coups
de chapeau 1 : '.
>C
Un amusant épisode; extrait du /owrna/de
Rouen ; •
l La course du Petit Journal a failli, faire deux vic
times! Qu'on "se rassure toutefois, il ne pouvait y
avoir mort d'homme.' ..
; C'était l 'heure, un peu avant !a nuit, où les ^voi
tures qui avaient pris part à la Course faisaient leur
entrée à ïlouen; Perdus > au; milieu .de la faille,- un
borame et la femme d'un de ses amis, l'un complè
tement gris et l'autre davantage lencore, attendaient
■l'arrivée des coureurs. Et .pour tromper les lon
gueurs de l'attente, entre r eux. deux ils engagèrent
un pari. ' . 1 ;' '
; "Ecoute, disait l'homme, j'te parie un litre ^ué
c'est une voiture'avec un' numéro impair^qu'arrive
lit-bas.
r- Ça me va ; : j'marche pour , le numéro pair ;
deusse, quatre, etc;
' Ce fut un numéro impair.qui arriva. .' , , .
lià'femmè en fut désappointée. Elle !dcvint : rier-
veasej tirait la langtuB et voulait boire èt ^œil.
N'y pouvant parvenir,^ elle chercha une querelle
d'Allemand — nous allions écrire, sans le vouloir,
une querelle* de femme en 'colère — déclara qu'il y
avait eu « triche » dans le' pari engagé, et & bout
d'arguments, administra une maîtresse gifle à son
partenaire qui y vit trente-rsix" lanternes d'omnibus.. j
L'homme riposta de son mieux, et ce fut pendant
un quart d'heure,'devant'la foule qui faisait cercle,
un combat épique où les coupâ furent administrés de
part et d'autre avec une remarquable envolée.
: -Le'mari de la femme arriva sur ces entrefaites et
prit naturellement parti pour sa légitime qui eut les
honneurs du champ de bataille.
Une lettre
.( .Nous 'avons reçu Merli lettre'-suivante de M. J.
Scotte : ' • •' • ' . • •
' . - r. ; . : Paris, 22 juillet 1894, ..
• Monsieur le rédacteur, ;
J'ai l'honneur: de vous informer qu'hier soir,
entre Vernon et Gailjon; il .m'est arrivé un petit
accident qui a empêché mon arrivée à Rouen.
Un des tubes Field de ma.chaudière a lâché son
bouchon à l'intérieur du foyer au moment où
mon chauffeur était en train de charger son
feu; mon homme, pour éviter la vapeur déga%
gée par la porte ouverte^ a? sauté de la voiture
et "s'est fait une écQrchure au genou et à la main
droite, parce qu'il est tombé avant qué, la voir,
ture fût complètement arrêtée; mais il n'a
éprouvé aucune blessure,.. .
Un riionsieur tr.ès complaisant, qui' se troiir,
vait là avec sa voiture, nous-a de suite conduits
^ chez. un.pharmacien de Vernon, : qui a.fait fairo
un léger-pansement et ia constaté que ce n'était
nullement grave. 'Après- cette; constatation, j'ai-:
essayé de trouver un mécanicien - chez qui;
j'aurais pu me'procurer un tampon, afin de pou
voir continuer.ma routé; mais à cause de la.fêtc j
tout.était fermé et je n'ai pu 'lé faire. Dans ces'
conditions, il ne me restait plus qu'un -parti : à
prendre»: abandonner la partie 1 puisque je ne
serais pas arrivé à l'heure fixée. J'ai donc fait
charger ma voiture en gare de Vernon à destina
tion de Paris où vous pourrez constater, si cela
vous intéresse, qu'elle n'a aucune avarie . Après
avoir dîné tous trois, mon neveu, mon chauf
feur et moi, & l'hôtel du Lion-d'Or, à Vernon,,
ils sont rentrés tous deux, à Epernay, puiqip/e
leur présenceii^st plus utile ici. , ^ '
: Vous, comprendrez §ans peine fibtre tristesse
puisque la fatalité nous arrêtait à 40 kilomètres,
du but; si- ce-tube avait tenu deux heures de
plus j'arrivais à Rouen non pas dans les pre-
haiers, je n'ai jamais essayé à tenir-la tête, mais
avant les délais que vous aviez fixés, bien certai
nement. ■ . 1
; Comme vous pourriez supposer que c'est le
défaut d'une mauvaise construction de chaudière
qui a amené cette rupture, je dois vous dire, que :
ce petit accident est assez fréquent dans les
chemins de fer où les mécaniciens ont toujours
' seize tampons de\résér,ve T en- cas de '. fuite 'd'un
tube.-Celait.ne s'étant jamais produit dépuis
-quatre ans que je m'en sers,pouvais^jé prendre :>
cette précaution d'avoir,-des tamponsï. C'est
bien la malchance qui s'en est mêlée. Je.vous
joins inclus 'le certificat dîéprèuye de ma chau
dière qui ■ est une simple' chaudière à tubes :
penditiîs,-' comme elles se font toutes ; seule-;
ment je lui ai adapté, un pégulaieur' de vapeur
tout extérieur qui: en rend le fonctionnement
et le rendement excellents.
: -Depuis quatre ans que je m'en: sers ;(pièce ; à
l'appui), c'est la première fois que je suis arrêté^
et celâ : parce;que je ne veux pas prolonger plus
longtemps mon absence à 300 kilomètres de
chez moi; autrémènt j'aurais pu attendre à au r :
jourd'hui lundi et faire cette petite, réparation
à Vernon... • ■ .
Veuillez agréer, monsieur, mes civilités em
pressées.
J; Scotte.
Autre lettre
■ y : ■■'■>■■■ ... Levallois,.22 juillet 1894
75, rue Gravcl.
' .. Monsieur le rédacteur,
Je. lis dans le numéro du Petit' Journal de
mardi 17. juillet ,une' phraseï que : vous;.seriez;
bien aimable de rectifier. . . ..
Ma voiture électrique a parfaitement roulé .de
puis le 15 juin, notamment devant les membres
, Iiya. l'eau et le gaz partout, le servioe y
est .excèssivemént facile ; vous verrez comme
vous y serez heureuse.. . ^ -
= ' Pour toute réponse, Lise.. en pleurant j
serra .de,toutes se;s forces, la main d'Abeille.
, C'était t àu delà, de toute expression que la
veuvé était touchée par cette amitié, dont la'
vigilance. e,t la délicatesse s'exerçaient jus-
ique„dans,lés. moindrés détails.; , ' <.
Ainsi que-le désirait la marquise,. Mme.
Escaméla., commença' son! déménagement,
de Touloùsepbur Paris, le jour même. ,
. Jamais on n'avait vu un tel printemps,
c'était l'été," "avec ses chaleurs .torrides et
son manque absolu, d'eau. , s
, Au boutde la semaine, les paquets et les
^caisses de Mme Escaméla étaient terminés
et les malles d'Abeille ficelées/, ,
i Elles s'embrassèrent à la gare, la famille
de Gesdres prenant le train de Paris, et.
Lise, en sens inverse, celui de, Luchon.
— Avant un mois "ton nid. sera prêt, lui
dit Abeille, qui la tutoyait dans les grandes
circonstances, et qui en ce moment était au
comble del'émotion de quitter Lise et
Monette.
Ne perds pas de temps et pense combien
nos fillettes* qui maintenant sont sœurs,
vont..pire malheureuses d'être séparées
l'une de l'autre.. , _
•_ Il n'était plus besoin de faire." à-la veuve
des recommandations de célérité, son cœur
était conquis par la bonté adorable du mari
et de la femme, conquis sans retour.
; Loin d'eux, elle .le, sentait, sa vie .sèràït
encore plus- triste, et ; son deuil .plus pro- ;
fond.
' . — Surtout, tna^ chero enfant,' lui cria Pçs-,
;cal dé la portière du . .wagon, ayez du cou
rage, là-haut, beaucoup d'ë oouragoV Né re»'
de « The Birmingham Association of Engineers »,
dans les rues:les plus fréquentées à. Birmin
gham. Ceux ;< qui désireraient d'ailleurs-des
renseignements peuvent s'informer auprès de
son acquéreur, M:''Alfred' Fairley, Shadwell
street, Birmingham; qut n'a malheureusement
pas consenti à l'envoyer à Paris pour- votre ma
gnifique, concours,: ety'etnfei- -pas .eu le temps
d'en^onstruire une autre..
Comme vous-voyez parla copie ci-avecj.c'est
lerédacteur du' « Ôyclist » qui l'a baptisée « Le
véhicule de l'avenir », et non moi. "
i Mes bien sincères salutations.
C. R.' G arrard,
- Membre Institution ingénieurs Londrest
■ (dé passage h Paris).
Éaiios**cle xja,3?touLt
; .M.GeorgesLeygues,. ministre de l'instruction,
publique^ a saisi.la .Chambre, d'un projet de loi
portant ouverlure d'un crédit de 330,000 francs
PQur. travaux d'appropriation et d'agrandisse-,
ment du lycée Michelet. . r . ...
; Depuis sa transformation en - établissement
de plein exercice, le lycée Michelet a.vu .sa po-
pulation.scolaire s'accroître dans de très notables
proportions. . >
: Cette population, qui était en 1878 de 562 élè
ves, atteint .aujourd'hui le,chiffre de.851 unités,
et il est devenu nécessaire par, suite dë rema
nier les divers organes'de la maison qui ne. sont
plus suffisants actuellement pour assurer d'une
manière : satisfaisante la marche - régulière des
services. Les classes et les amphithéâtres sont
en nombre beaucoup trop restreint, les dor
toirs et les 1 appartements des fonctionnaires
réclament des améliorations importantes.
L'ensemble de ces -travaux entraînera une
dépense qui ne sera. pas inférieure à 330,000
îpancs.L'ouverture de ce créditn'imp'osera d'ail
leurs aucune charge nouvelle à l'Etat.- ■ - . -
Le lycée remettra en elîet' à l'administration
des domaines une propriété connue sous le nom
de la Ferme dont l'aliénation' produira une
somme évaluée à 340,000 f-r, environ. -
Hier ont été .célébrées, en l'église Saint-Sul-
pice, les obsèques de M. Edmond Guillaume,
architéctè ,dés palais du Louvre et des ■Tuileries,',
ichévâliér de la" Légion d'honneur, décédé dans'
la nuit de vendredi, dans son domicile de la rue
Jéan-Bart. i - '
i Le deuil était conduit par les fils et les neveux
du-défunt,. ... . .. -, . ' ;
. On rémarquait dans là nombrcuse . assistance
MM. Roujon, directeur des beaux-arts, Kaemp-
fen, .directeur des musées ' natiqnaûx, Jules
Comte, directeur dès bâtiments"civils, Dubois,
et .Daumct, de l'Institut,, de Goùrlet, inspec
teur des bâtiments civils; etc. Sur le char
funèbre avaient été déposées de magnifiques
couronnes. • 1 v" v ■ ■■
Après la cérémofiie religieuse, le cortège
s'est dirigé vers le cimetière. Montparnasse, où
a été faite lf nhiimation. -<"•*
Hier, à l'Académie dessciences,M. Berthclot
a annoncé qu'il venait de faire une découverte
tout à fait inattendue, et en dehors de ses étu
des ordinaires. L'illustre chimiste a constaté à
Clamart, dans la banlieue do Paris, l'existence
d'un menhir, c'est-à-dire d'un monument de
l'âge de pierre. Ce vestige de l'humanité pri
mitive, ayant échappé -à 1 toutes les recherches
pendant tant de siècles, aux portes, mêmes
a'une grande capitale, est une preuve du peu
de soin que, nous apportons à l'exploration : du
pays où la civilisation a produit tant de mer
veilles. -•
M.Duohartre a: aVerti-les agriculteurs, français
établis dans nos coloni es que-l'arachide jouit de
la même propriété que - le trèfle et les autres
légumineuses qui fixent l'azote
effectuant up semis.d'arachides dans les champs
dengrais.
procédés de • l'agriculture métropolitaine, on
augmentera: considérablement < la-: fertilité des
champs de la France tropicale. --
Le tarif àctuel des fiacres présente des parti
cularités. vraiment-absurdes; C'est ainsi que, si
vous prenez une voiture pour vous faire conduire
à la Porte-Maillot, vous ne devez que 1 fr. 50au
cocher; .mais-si vous faites vingt-cinq mètres dé
plus hors barrières; pour aller au restaurant
Gillet par exemple^ vous êtes immédiatement
redevable de 3 fr.-50 (2 fr. 50 pour la course -et
1 franc d'indemnité de retour).
Les cochers' comprennent- eux-mêmes que
c'est ridicule et aucun d'entre euX-ne se ; refuse
à vous conduire au tarif de l'intérieur de Paris
lorsque vous le • prévenez d'avance," mais si
vous ne dites rien il faut payer; '
-" Est-ce que depuis longtemps le bois de- Bou
logne ne devrait pas être considéré comme
étant dans Paris, ou tout au moins ne devrait-
on pas se borner à exiger du voyageur. l'in
demnité' de-retour, sans lui faire payer la
course 2 fr. 50? • ■ 1
De même : pour Neuillypqui' n'estyplus eh
somme qu'un faubourg de la capitale.
gardez plus en arriéré,! mais en avant...■...,
Pensez à l'avenir de Toniet," à celui, .de
Monette, et... à nous I... . .j
' Le train partait. . . ' . '
. , Lise et ( éa fillè pleuraient toutes les deuk.
! — Maintenant," màmàn," dit naïvement
Mdhétté, ii J faut nous dépêcher d'aller, lès
rétrouvèr, n'est-ce pas ?. '
' •;—Oui, mbii trésor, oui; : tout oe que tu
poudras, répondit Lise un peu effarouchée
de cé grand amour de s'a. fille pour Margue
rite- Mais là-bas,- dis, m'aimeras-tu autant
qu'à Luchon ?„.
- Monette.) lui ! jeta-'les -deux bras autoùr
du cou, malgré tous les étrangers qui les
entouraient.
— Que tu es bèle, dit-elle, avec ses jolis
yeux do' myosotis rieurs et toujours un
peu espiègles, est-ce qu'on peut avoir deux
mamans au monde?... . m •
. Hélas'!...
Le cœur de Lise se tordit comme broyé
dans un étau.
C'était bien là l'inguérissable blessure
qui toujours saignerait !... '
Le, nouveau fermier avait fait comme
Etchebarne jadis, il avait donné_ un si bon
prix de l'auberge qu'il avait traité directe
ment sans adjudication. ... -
■ Antonietlui avait cédé tout le matériel de
l'Iïospice, ne réservant, ainsi que l'avaient
^désiré Lise et Monette, que certains .meu
bles particuliers, rappelant les souvenirs
intimes de la vie passée.
; Et la mère et le fils avaient été si larges,
si généreux, que les nouveaux propriétaires,
enthousiasmés,. avaient proposé, d'eux-,
mêmes de soigner le ' refuge èt de.'l'entrete
nir pendant que Lise et" sa famille habite
raient Paris. ' ^ ' -
: Vraiment, pn se croirait encore "il y 'i "qnjr
rante ansl..... ' , - . • ; '< ;
• Un cadeau difficile à placer. .
Une" souscription a. été. ouverte.pour venir en
aide aux sinistrés de 'Schneidemûhl; en .Alle
magne, victimes des inondations et des aftais-
sements de terrairis.MJne'dame de;Berlin a gé
néreusement-envoyé 6,000 marks... en timbres-
poste. '
Le directeur général des postes allemandes
en a repris la moitié , et l'administration com
munale à ouvert un bureau de'débit pour écou*
1er le reste.
. Notre-co:nfrè>e russe.M.'dè.Bernofl, qui BQar-
chera comme le Juif , errant jusqu'à son der-
ninn ontiffla -irïf*vi+-ri'ivrtuttn-**»®'; ?î AM\rnnn. ••
Boulogne-
sur ses voyages.-pédestreSi à travers le monde.
•i .D'Anvers,M. deBernpfî. ira,visiter ^Exposi
tion dé Lyon et au- mois de .novembre al se -
mettra en route pour un grand .voyage , à tra
vers l'Asie d'où,il gagnera rAmérique!.
,0n a célébré jeudi, dernigr à Potsdamle; qua
tre-vingt-quatrième, anniversaire., du décès .de
la reine Louise, de.Prusse^gière de'l'empereur
Guillaume I". Et à! cette occasion, on a marié
sept couples appartenant à la classe des domes-
tiques. Chacun de ces couples,, a, reçu une dot
de 450, marks.: . . ■
i . On fait donc des heureux pour commémorei
la souveraine.-, ... .. . , '
, L'EXPOSITI ON 1 BU LIVRE
: Il y a dès expositions qui ne'^ont qu'à moitié
prêtes au moment de l'ouverture il y en a
d'autres qui ne le sont'pas du tout.
On peut classer parmi ces dernières l'Exposi
tion du Livre que'M. Seignouret, chef du cabi
net du ministre de. 1'instructioii publique, a
inaugurée hier au Palais de l'Industrie. , .
A la vérité, le représentant du ministre n'a
guère eu à visiter que des salles garnies de
vitrines vides bu encombrées'de caisses non
ouvertes. Les salles dont l'installation est ter
minée sont en très petit nombre. Il y a celle
du Syndicat de la presse.'périodique et' du
Cercle de.la Librairie; celles de la section au
trichienne,.de lai section danoise, delà section
belge et c'est à peu près, tout -,
. Dans ces sections on voit des collections de
livres intéressantes, de fort,belles gravures, des
reliures' de/ prix , notamment ; à l'E^)osition
autrichienne qui jpst peut-être, la mieux orga
nisée dé toutes. , ■ . i ,
, Dans les/autres salles,-le vidé. : v .
, pitons encore cependant les petites exposi-
tions -de l'Ecole Braille et de l'Association
Valentin Haiiy, où l'on voit: des spécimens de
tous les .livres-; utilisés, par les aveugles, et
l'Exposition de^ la Société de propagation des.
livres d'art. .Ctfla dit, n
complètement .installée, „nous .aurons peut-être
^occasion d'y revenir.,
^ . S a A GUIMsEiOTtnrE
(Dépêches de nos correspondants)
.. . Limoges, 23 juillet.
Contrairement & ce que l'on croyait, M. Dei-
bler ne s'est pas arrêté à une des stations voi
sines de notre ville. Il a continué son voyage
pour une autre destinati'on'i , :
i : ; Pau, 23 juillet.
■ M. Deibler est arrivé dans notre ville, accom-.
pagné de ses aides. Il exécutera, demain matin
Noray, condamné .à. mort^-de Î2 mai dernier,,
pour avoir assassiné à Lée, ■ le 7 février; la
femme Bergeron.
CoUislon sur la ligne du IVord
■ .i,.-. [Dépêche de notre-correspondant)
; - i Arras, 23 juillet.
! Le*'" train ^express - du " dimanche, -venant de
Boulogne, arrivait cette .nuit en gare de Ligny.
Il .devait y croiser le train omnibus parti d Ar-'
ras à , 10 heures 2 et' tqui. arriye à Ligny à
10 h. 57; Celui-ci n'étant pas arrivé, l'express
attendit.*;' - •* '-
Quand le train d ! Arra3 arriva,* au lieu 1 d'être
dirigé sur la voie de garage, il se'jeta par suite
d'une erreur d'aiguillage .sur. l'express airêté,
Lés dogâts matériels se bornent à-de légères
détériorations fiux deux.machines et à quelques
Wagons avariés. Quant'aux accidents i de; per
sonnes, ils se réduisent à des contusions nom
breuses* mais sans aucune gravité. _
■ Voici, parmi les personnes contusionnées,
celles qui se ssnt fait connaître : M. Tierny,
avocat à Arras, M. ét Mme Lucy et leur fille,
M. Dounoud,, capitaine .au 3® génie, le maître
tailleur du 3« génie, MM. Boilot et Canet, ser
gents au 3° génie, le chauffeur Garin, le chauf
feur Lenflé, le mécanicien Tillier; Viollet,garde-
frein, Grison, sergent au 73? de ligne, Osse-
mont,. sergent au 33°, Duhotois,_ soldat au 33®.
En tout quipze personnes, ' mais pour aucune
desquelles l'acciaeiitjn'aura de suites fâcheuses;
Le^service n'a pas été interrompu.
Déplus, moyennànt une faible, location,
bien des choses ique Lise ne pouvait pas em
porter et qu'elle ne voulait pas vendre, fu
rent emmagasinées dans une grange ' assez
solidement bâtie pour .que rien ne pût être
dé térioré par l'humidité ou les inteùipéries.
i Tout cela demanda assez de: temps, mal
gré .les. irooaliences des enfants, qui l'un
icommé l'autre avaient hâté d'être à Paris et
,de commencer leur nouvelle' existence. ,
> . Lise; pendant qu'elle, était*obligée.de ré
gler ses dernicres affaires avec le eoinqu'ellp
apportait en tout; les envoyait au .refuge
aun qu'ils trouvassént lé temps moins long,
i Mais, ce paradis* de leur; enfance, ou us
avaient passé des jours si heureux, ne leur
plaisait plus de la même façon, c'était évi
dent: ' :
' Dès, qu 'Antoniet- prenait , ses pinceaux^
une grande lassitude s'emparait- de . lui» et
son esprit, on le voyait, sur les ailes d'or du
rôve; partait bienloin. :; "
Quant à Monette, son piano restait muet,
sa belle voix vibrante 11e s'élevait plus dans
la solitiidè du'joli jardin, toujours fleuri.
Grillon seul, encore ingambe, et pas trop
vieux pour, son Age, avait repris_ son cous
sin avec une très visible satisfaction.
Il était certain que Monette, qui n'avait
peut-être pas les mêmes raisons intimes
qu'Antoiiiet do vouloir s'installer le plus lô»
possible à Paris, subissait également le3
énerveménts de l'attente,. ■ et ne pouvait re
trouver son calme passé, fî&ns la période
transitoire où se trouvait la famille tout en
tière. ■ ' ,*"
Aussi lé frère' et la ; sœur revenaient-ils U
-plus possible à l'aubergéV où', il. leur. sem
blait que leur 1 présence' seule' hâtait les pré
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