Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 01 août 1908 01 août 1908
Description : 1908/08/01 (A11,T11,N433)-1908/08/15. 1908/08/01 (A11,T11,N433)-1908/08/15.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6118259h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
228
REVUE MUNICIPALE
AUTRICHE
Vienne. — Prix municipaux pour les fenêtres
et balcons fleuris. — Le Conseil a voté une
somme de 10.000 couronnes pourêtre allouée en
prix aux habitants dont les fenêtres et les bal-
cons présenteront la plus jolie décoration florale;
des diplômes richement élaborés et des médailles
seront également distribués. Les intéressés
avaient jusqu'à fin juillet pour notifier leur désir
de prendre part à ce concours.
GRANDE BRETAGNE
Kingston sur Tamise. — L'usine de purifica-
tion des eaux usées, établie en 1888 et quelque
peu agrandie depuis, épure environ 12 millions
de m. c. de liquide par jour, correspondant à
211 1/3 litres déversés dans les égouts, par
jour et par tête, par une population de quelque
58.000 habitants.
L'épuration se fait chimiquement. L'eau
usée arrivant à l'usine subit une purification
préalable en passant à travers des grilles et des
filtres de sable, puis reçoit un premier traite-
ment chimique. Elle est ensuite élevée à envi-
ron 3 m. de hauteur par des pompes centri-
fuges, et après avoir traversé un compteur
muni d'un appareil enregistreur automatique,
coule dans une grande auge où s'effectue le
second mélange desubstances chimiques. Après
quoi le liquide s'écoule dans des bassins de
décantation à action continue, puis passe sui-
des lits d'escarbilles d'où il sort pour être
déversé dans la Tamise.
Le traitement chimique est le suivant : La pre-
mière fois on ajoute au liquide de l'argile et de
la lignite avec un peu de sang ; la seconde fois
du sulfate d'alumine ; les substances chimiques
sont broyées et très divisées avant d'être mélan-
gées à l'eau usée. Le sédiment obtenu par l'ad-
jonction de ces substances chimiques comprend
de 80 à 90 o/û des matières putrescibles, et
dans les bassins de décantation les flocons for-
més se déposent presque entièrement.
C'est en 1895 que l'Administration supérieure
exigea l'établissement de lits de contact biolo-
giques pour parfaire l'épuration du liquide. Ces
lits à contact intermittent sont construits de
morceaux de coke et effectuent une nouvelle
épuration de l'efiluent, allant de 60 à 70 0/0. La
purification totale, d'après la teneur en ammo-
niaque albuminoïde, varie entre 70 et 94 o/o.
La vase des bassins de décantation, recueillie
de temps à autre, est traitée clans des presses à
filtre; les gâteaux de « guano artificiel » ainsi
formés sont séchés à une haute température,
puis réduits en poudrette qui se vend à peu près
:s7 h'- vJ la tonne. La production de ce guano
s'élève annuellement; en ce moment, à 23.000
tonnes. Les acheteurs se déclarent satisfaits du
produit.
L'installation de l'usine a coûté environ
800.000 francs. Les dépenses d'exploitation, y
compris l'intérêt et l'amortissement du capital,
ne montent qu'à 44.000 francs.
GEORGE AVKÈDE.
DOCUMENTS & INFORMATIONS
La crémation en Allemagne
La mode de l'incinération des corps humains
se propage peu à peu dans l'empire d'Alle-
magne. 11 existe actuellement une vingtaine de
crématoriums en exercice ou en construction en
Allemagne. Le plus ancien, celui de Gotha, à
déjà disposé de 3 15 cadavres dans le premier
semestre de 1908 (contre 238 pendant la même
période en 1907, 2 1 2 en 1906 et 196 en 1905).
Depuis sa fondation en 1878, le crématorium
de Gotha a incinéré en tout 5.124 corps hu^-
mains.
Etablissements thermaux; gratuité du traite-
ment pour les indigents et pour les fonc-
tionnaires et agents des divers départe-
ments ministériels.
Le moment nous parait opportun de rappeler
à MM. les Maires les passages qui les inté-
ressent, d'une circulaire de M. le Ministre de
l'Intérieur, du 4 avril 1908, relative à l'octroi de
cette faveur et à sa réglementation.
« Je dois rappeler d'abord que les indigents
ont droit, en vertu de l'arrêté du 23 vendé-
miaire an VI, à la gratuité du traitement, aussi
bien dans les établissements de l'Etat que dans
les établissements privés, et il me paraît néces-
saire d'indiquer clans quelles conditions ils
peuvent obtenir ces avantages.
Pour éviter le renouvellement d'abus qui
m'ont été signalés et empêcher la délivrance de
certificats de complaisance, j'ai décidé, d'accord
avec la commission permanente des stations
hydrominérales, que seules seraient appelées à
bénéficier du droit inscrit dans l'arrêté de vem-
démiaire, les personnes pourvues d'un certificat
médical et d'une attestation délivrée par le
Maire de leur commune constatant qu'elles sont
inscrites sur la liste d assistance médicale gratuite
arrêtée par le Conseil municipal conformément
aux dispositions de l'article 14 de la loi du
15 juillet 1893. Je n'ai pas cru devoir maintenir
la prescription relative à la production d'un cer-
tificat du percepteur »
On trouvera ci-après un modèle-de certificat
REVUE MUNICIPALE
AUTRICHE
Vienne. — Prix municipaux pour les fenêtres
et balcons fleuris. — Le Conseil a voté une
somme de 10.000 couronnes pourêtre allouée en
prix aux habitants dont les fenêtres et les bal-
cons présenteront la plus jolie décoration florale;
des diplômes richement élaborés et des médailles
seront également distribués. Les intéressés
avaient jusqu'à fin juillet pour notifier leur désir
de prendre part à ce concours.
GRANDE BRETAGNE
Kingston sur Tamise. — L'usine de purifica-
tion des eaux usées, établie en 1888 et quelque
peu agrandie depuis, épure environ 12 millions
de m. c. de liquide par jour, correspondant à
211 1/3 litres déversés dans les égouts, par
jour et par tête, par une population de quelque
58.000 habitants.
L'épuration se fait chimiquement. L'eau
usée arrivant à l'usine subit une purification
préalable en passant à travers des grilles et des
filtres de sable, puis reçoit un premier traite-
ment chimique. Elle est ensuite élevée à envi-
ron 3 m. de hauteur par des pompes centri-
fuges, et après avoir traversé un compteur
muni d'un appareil enregistreur automatique,
coule dans une grande auge où s'effectue le
second mélange desubstances chimiques. Après
quoi le liquide s'écoule dans des bassins de
décantation à action continue, puis passe sui-
des lits d'escarbilles d'où il sort pour être
déversé dans la Tamise.
Le traitement chimique est le suivant : La pre-
mière fois on ajoute au liquide de l'argile et de
la lignite avec un peu de sang ; la seconde fois
du sulfate d'alumine ; les substances chimiques
sont broyées et très divisées avant d'être mélan-
gées à l'eau usée. Le sédiment obtenu par l'ad-
jonction de ces substances chimiques comprend
de 80 à 90 o/û des matières putrescibles, et
dans les bassins de décantation les flocons for-
més se déposent presque entièrement.
C'est en 1895 que l'Administration supérieure
exigea l'établissement de lits de contact biolo-
giques pour parfaire l'épuration du liquide. Ces
lits à contact intermittent sont construits de
morceaux de coke et effectuent une nouvelle
épuration de l'efiluent, allant de 60 à 70 0/0. La
purification totale, d'après la teneur en ammo-
niaque albuminoïde, varie entre 70 et 94 o/o.
La vase des bassins de décantation, recueillie
de temps à autre, est traitée clans des presses à
filtre; les gâteaux de « guano artificiel » ainsi
formés sont séchés à une haute température,
puis réduits en poudrette qui se vend à peu près
:s7 h'- vJ la tonne. La production de ce guano
s'élève annuellement; en ce moment, à 23.000
tonnes. Les acheteurs se déclarent satisfaits du
produit.
L'installation de l'usine a coûté environ
800.000 francs. Les dépenses d'exploitation, y
compris l'intérêt et l'amortissement du capital,
ne montent qu'à 44.000 francs.
GEORGE AVKÈDE.
DOCUMENTS & INFORMATIONS
La crémation en Allemagne
La mode de l'incinération des corps humains
se propage peu à peu dans l'empire d'Alle-
magne. 11 existe actuellement une vingtaine de
crématoriums en exercice ou en construction en
Allemagne. Le plus ancien, celui de Gotha, à
déjà disposé de 3 15 cadavres dans le premier
semestre de 1908 (contre 238 pendant la même
période en 1907, 2 1 2 en 1906 et 196 en 1905).
Depuis sa fondation en 1878, le crématorium
de Gotha a incinéré en tout 5.124 corps hu^-
mains.
Etablissements thermaux; gratuité du traite-
ment pour les indigents et pour les fonc-
tionnaires et agents des divers départe-
ments ministériels.
Le moment nous parait opportun de rappeler
à MM. les Maires les passages qui les inté-
ressent, d'une circulaire de M. le Ministre de
l'Intérieur, du 4 avril 1908, relative à l'octroi de
cette faveur et à sa réglementation.
« Je dois rappeler d'abord que les indigents
ont droit, en vertu de l'arrêté du 23 vendé-
miaire an VI, à la gratuité du traitement, aussi
bien dans les établissements de l'Etat que dans
les établissements privés, et il me paraît néces-
saire d'indiquer clans quelles conditions ils
peuvent obtenir ces avantages.
Pour éviter le renouvellement d'abus qui
m'ont été signalés et empêcher la délivrance de
certificats de complaisance, j'ai décidé, d'accord
avec la commission permanente des stations
hydrominérales, que seules seraient appelées à
bénéficier du droit inscrit dans l'arrêté de vem-
démiaire, les personnes pourvues d'un certificat
médical et d'une attestation délivrée par le
Maire de leur commune constatant qu'elles sont
inscrites sur la liste d assistance médicale gratuite
arrêtée par le Conseil municipal conformément
aux dispositions de l'article 14 de la loi du
15 juillet 1893. Je n'ai pas cru devoir maintenir
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