Titre : Paris musical et dramatique : organe des nouvelles artistiques et de l'enseignement : programmes et comptes rendus des théâtres, concerts, soirées et auditions d'élèves
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-12-01
Contributeur : Frank, Edmond-Achille. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328327211
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 499 Nombre total de vues : 499
Description : 01 décembre 1904 01 décembre 1904
Description : 1904/12/01 (A1,N1)-1904/12/31. 1904/12/01 (A1,N1)-1904/12/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61096328
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, FOL-YF-173
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2011
1rt Anïijp-- N° ï.
20 Centimes le Numéro
Décembre 1904
ans
ET Dt^flpflTIQtlE f/f **:
ORGANE DES noUVBLIi^ïÇ^liISiniQUES su DE Lt'GNSEIGNBMEK'n
Programmes et Comptes ||èn§^s ^.es) fï|iéâtres, Concerts, Soirées et Auditions d'Elèves
:„..■:.■/■■•'.' ■•'.■.:.■■■ :... ' A'^V.'.' "z / .' - ' - '
ADMINISTRATION -il^-'ÀBONNEMENTS Paraissant le 25 de chaque mois
■■iRiië'- Ii»ï»yettef ilB Paris, Seine et Seine-et-Oise....... 2 fr. >> —: - -
( Départements et Algérie . . 2 fr. 50 ? Les manuscrits insérés ou non insérés
PARIS Étranger (Union postale) ......; ; ;... 3 fr. » j ne sont pas rendus
Toute correspondance, demande de rensei-
gnemeiits, manuscrits, etc., doivent être àdres-
'■sés:à M: Pierre du Wast, ii5, rué Lâfayette.,
■à Paris, avec le timbre pour réponse.
Le MRIS MUSICAL ET DRAMATIQUE
ouvre ses colonnes à tout ce qui a trait à
l'Art musical et dramatique.
Le Paris-Musical et Dramatique veut
s'attacher exclusivement à tout ce qui peut
intéresser les artistes.
Il s'efforcera de renseigner avec la plus
grande exactitude sur l'art au théâtre, au
•concert, dans les soirées mondaines, dans
les maisons d'éducation et aux auditions
d'élèves. Il indiquera les programmes et
•dressera des comptes rendus fidèles de toutes
les manifestations artistiques, non-seule-
ment de Paris, mais de la France et de
l'étranger.
En même temps que son service d'infor-
mations, il publiera des chroniques, des
•études, des biographies, des nouvelles,
ainsi qu'une rubrique de renseignements
■entièrement à la disposition de ses lec-
teurs.
Etant donné l'intérêt tout spécial qu'offre
notre journal, l'obligation où se trouvent
les musiciens et auteurs modernes de se
tenir au courant des faits intéressant leur
art, le nombre croissant des représenta-
tions, concerts, auditions, et l'extrême mo-
dicité de son prix, nous espérons du public
un accueil favorable qui, en nous encoura-
geant, nous facilitera la tâche.
LA DIRECTION.
ppopos de jVTasiqae Swvée
Une année ne s'est pas écoulée depuis la
publication sensationnelle .du motu proprio
adressé par le Pape au clergé de son Eglise,
que déjà l'on paraît avoir oublié l'émotion dont
fut troublée* à ce moment, l'ombre.paisible des
chapelles.
Peut-être a-t-on pensé alors que le nouveau
Saint Père étendait à la musique son pro-
gramme de réformes par pur esprit d'autorita-
risme, et parce qu'il y avait là pour lui une
occasion nouvelle de manifester sa volonté.
,Ce serait, nous semble-t-il, erreur psycholo-
gique : en effet, ce que nous connaissons de sa
fpërs)DnhâE^
l'homme, à la fois simple et raffiné, le dilet-
tante qu'était le cardinal Sarto, ne l'ont, d'ans
ces circonstances, cédé en rien au chef reli-
gieux. Et le motu proprio paraît bien exprimer
l'opinion intime et sincère d'un musicien déli-
cat à qui, subitement, les événements ont donné
la parole.
Que voulait donc le Pape, en quoi consis-
taient exactement ses tentatives de réforme, et
que devait-on retenir de l'extrême sévérité de
son programme ?
Afin de résumer ses tendances, disons qu'il
désirait, avant tout, exclure de l'Eglise toute
manifestation musicale susceptible d'éveiller
chez le fidèle des sentiments autres que ceux du
recueillement et de la prière.
Pour cela, il fallait rejeter hors du répertoire
des chapelles tout un catalogue d'airs, de mar-
ches, de soli vocaux et instrumentaux de carac-
tère non seulement profane, mais vulgaire —
quelquefois même trivial et burlesque — puisés
aux sources les plus diverses de l'art, et dont on
cherche en vain la parenté sentimentale et
expressive avec ce que la littérature a défini :
« musique sacrée ».
Ce voeu du Souverain Pontife, et l'oeuvre
d'épuration nécessaire pour le réaliser, ne pou-
vaient qu'être approuvés par les musiciens res-
pectueux de leur art et par les gens de goût.
Mais Pie X, exigeait davantage : estimant que
seul le style classique de la musique liturgique
détient le pouvoir d'agir avec efficacité sur
Pâme chrétienne, il n'accorde que peu d'intérêt
à notre époque, franchit les siècles sans que
J.-S. Bach, lui-même, sache retenir son atten-
tion et prête enfin une oreille émerveillée au
chant grégorien.
A ce propos— peut-être n'est-il pas superflu
de rappeler que ce Chant constitue le chant
rituel de l'Église romaine. -- Formé vraisem-
blablement de la réunion d'anciennes mélodies
du culte païen, il fut, pour ainsi dire, codifié
sous les règnes des papes Grégoire I, ou II,
ou III (l'histoire n'a pas encore fixé définitive^
ment ses origines).
Voilà donc le second point important de
l'instruction papale : rétablir le chant grégo-
rien partout où les fonctions du culte permettent
son intervention.
Et sans qu'il ait cru devoir développer sa
pensée à cet égard, Pie X demandait cependant
le rétablissement de l'antique chant grégorien
traditionnel, ce qui signifie bien qu'il désirait
•vah-refièûrir la -mélodie grégorienne primitive,
celle qui régissait le chant ecclésiastique avant
qu'il eût subi les déformations rythmiques de
l'antiphonaire actuel. ,-j
Précisons en invoquant le témoignage de
Riemann :
« Les mélodies, affirme cet éminent musico-
graphe, semblent avoir été assez fidèlement
conservées, tandis que l'ancien rythme a totale-
ment disparu ; les jubilations enthousiastes du
temps de saint Ambroise et d'Augustin ont,
petit à petit, et jusqu'au XII° siècle, dégénéré
en une sorte de psalmodie non rythmée qui,
seule, est encore en usage de nos jours. »
Ici encore, soyons avec Pie X, et empressons-
nous de souhaiter ce retourà « l'ancien rythme »,
si tant il est vrai que le chant grégorien doive
être considéré comme le modèle suprême de
toute musique sacrée, et tenir à ce titre une
place aussi prépondérante dans les offices reli-
gieux. Mais, si le choral grégorien primitif, et,
dans le style polyphonique classique, Pales-
trina et son école, représentent aux yeux du
Pape l'apogée de la perfection, il ne s'ensuit
pas forcément que la musique sacrée doive par-
ler exclusivement une langue aussi grave.
La grandeur, la pureté de ces chants main-
tiendront certainement chez la foule un état
d'âme recueilli, mais ne provoqueront pas tou-
jours l'émotion religieuse bienfaisante et favo-
rable aux élans de la prière.
Alors apparaîtra la sévérité un peu excessive
du motu proprio, n'encourageant que les ensem-
bles (choeurs a cappella, faux-bourdons, etc.),
construits sur le chant grégorien, qui s'ins-
pirent de lui ou alternent avec lui.
Et il semble qu'ainsi un puissant moyen d'ac-
tion soit délibérément laissé de côté, celui qui
20 Centimes le Numéro
Décembre 1904
ans
ET Dt^flpflTIQtlE f/f **:
ORGANE DES noUVBLIi^ïÇ^liISiniQUES su DE Lt'GNSEIGNBMEK'n
Programmes et Comptes ||èn§^s ^.es) fï|iéâtres, Concerts, Soirées et Auditions d'Elèves
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( Départements et Algérie . . 2 fr. 50 ? Les manuscrits insérés ou non insérés
PARIS Étranger (Union postale) ......; ; ;... 3 fr. » j ne sont pas rendus
Toute correspondance, demande de rensei-
gnemeiits, manuscrits, etc., doivent être àdres-
'■sés:à M: Pierre du Wast, ii5, rué Lâfayette.,
■à Paris, avec le timbre pour réponse.
Le MRIS MUSICAL ET DRAMATIQUE
ouvre ses colonnes à tout ce qui a trait à
l'Art musical et dramatique.
Le Paris-Musical et Dramatique veut
s'attacher exclusivement à tout ce qui peut
intéresser les artistes.
Il s'efforcera de renseigner avec la plus
grande exactitude sur l'art au théâtre, au
•concert, dans les soirées mondaines, dans
les maisons d'éducation et aux auditions
d'élèves. Il indiquera les programmes et
•dressera des comptes rendus fidèles de toutes
les manifestations artistiques, non-seule-
ment de Paris, mais de la France et de
l'étranger.
En même temps que son service d'infor-
mations, il publiera des chroniques, des
•études, des biographies, des nouvelles,
ainsi qu'une rubrique de renseignements
■entièrement à la disposition de ses lec-
teurs.
Etant donné l'intérêt tout spécial qu'offre
notre journal, l'obligation où se trouvent
les musiciens et auteurs modernes de se
tenir au courant des faits intéressant leur
art, le nombre croissant des représenta-
tions, concerts, auditions, et l'extrême mo-
dicité de son prix, nous espérons du public
un accueil favorable qui, en nous encoura-
geant, nous facilitera la tâche.
LA DIRECTION.
ppopos de jVTasiqae Swvée
Une année ne s'est pas écoulée depuis la
publication sensationnelle .du motu proprio
adressé par le Pape au clergé de son Eglise,
que déjà l'on paraît avoir oublié l'émotion dont
fut troublée* à ce moment, l'ombre.paisible des
chapelles.
Peut-être a-t-on pensé alors que le nouveau
Saint Père étendait à la musique son pro-
gramme de réformes par pur esprit d'autorita-
risme, et parce qu'il y avait là pour lui une
occasion nouvelle de manifester sa volonté.
,Ce serait, nous semble-t-il, erreur psycholo-
gique : en effet, ce que nous connaissons de sa
fpërs)DnhâE^
l'homme, à la fois simple et raffiné, le dilet-
tante qu'était le cardinal Sarto, ne l'ont, d'ans
ces circonstances, cédé en rien au chef reli-
gieux. Et le motu proprio paraît bien exprimer
l'opinion intime et sincère d'un musicien déli-
cat à qui, subitement, les événements ont donné
la parole.
Que voulait donc le Pape, en quoi consis-
taient exactement ses tentatives de réforme, et
que devait-on retenir de l'extrême sévérité de
son programme ?
Afin de résumer ses tendances, disons qu'il
désirait, avant tout, exclure de l'Eglise toute
manifestation musicale susceptible d'éveiller
chez le fidèle des sentiments autres que ceux du
recueillement et de la prière.
Pour cela, il fallait rejeter hors du répertoire
des chapelles tout un catalogue d'airs, de mar-
ches, de soli vocaux et instrumentaux de carac-
tère non seulement profane, mais vulgaire —
quelquefois même trivial et burlesque — puisés
aux sources les plus diverses de l'art, et dont on
cherche en vain la parenté sentimentale et
expressive avec ce que la littérature a défini :
« musique sacrée ».
Ce voeu du Souverain Pontife, et l'oeuvre
d'épuration nécessaire pour le réaliser, ne pou-
vaient qu'être approuvés par les musiciens res-
pectueux de leur art et par les gens de goût.
Mais Pie X, exigeait davantage : estimant que
seul le style classique de la musique liturgique
détient le pouvoir d'agir avec efficacité sur
Pâme chrétienne, il n'accorde que peu d'intérêt
à notre époque, franchit les siècles sans que
J.-S. Bach, lui-même, sache retenir son atten-
tion et prête enfin une oreille émerveillée au
chant grégorien.
A ce propos— peut-être n'est-il pas superflu
de rappeler que ce Chant constitue le chant
rituel de l'Église romaine. -- Formé vraisem-
blablement de la réunion d'anciennes mélodies
du culte païen, il fut, pour ainsi dire, codifié
sous les règnes des papes Grégoire I, ou II,
ou III (l'histoire n'a pas encore fixé définitive^
ment ses origines).
Voilà donc le second point important de
l'instruction papale : rétablir le chant grégo-
rien partout où les fonctions du culte permettent
son intervention.
Et sans qu'il ait cru devoir développer sa
pensée à cet égard, Pie X demandait cependant
le rétablissement de l'antique chant grégorien
traditionnel, ce qui signifie bien qu'il désirait
•vah-refièûrir la -mélodie grégorienne primitive,
celle qui régissait le chant ecclésiastique avant
qu'il eût subi les déformations rythmiques de
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Précisons en invoquant le témoignage de
Riemann :
« Les mélodies, affirme cet éminent musico-
graphe, semblent avoir été assez fidèlement
conservées, tandis que l'ancien rythme a totale-
ment disparu ; les jubilations enthousiastes du
temps de saint Ambroise et d'Augustin ont,
petit à petit, et jusqu'au XII° siècle, dégénéré
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seule, est encore en usage de nos jours. »
Ici encore, soyons avec Pie X, et empressons-
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si tant il est vrai que le chant grégorien doive
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toute musique sacrée, et tenir à ce titre une
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gieux. Mais, si le choral grégorien primitif, et,
dans le style polyphonique classique, Pales-
trina et son école, représentent aux yeux du
Pape l'apogée de la perfection, il ne s'ensuit
pas forcément que la musique sacrée doive par-
ler exclusivement une langue aussi grave.
La grandeur, la pureté de ces chants main-
tiendront certainement chez la foule un état
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jours l'émotion religieuse bienfaisante et favo-
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Alors apparaîtra la sévérité un peu excessive
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bles (choeurs a cappella, faux-bourdons, etc.),
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