Presse et revues
24 pages
Titre : Bulletin des musées de France / [rédacteur en chef : Paul Vitry]
Auteur : France. Direction des musées. Auteur du texte
Éditeur : Direction des musées nationaux (Paris)
Date d'édition : 1933-10-01
Contributeur : Vitry, Paul (1872-1941). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34422061q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2273 Nombre total de vues : 2273
Description : 01 octobre 1933 01 octobre 1933
Description : 1933/10/01 (A5,N8)-1933/10/31. 1933/10/01 (A5,N8)-1933/10/31.
Description : Collection numérique : Originaux conservés à... Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6101934n
Source : Bibliothèque de l'INHA / coll. J. Doucet, 2010-76261
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
128
men critique de ces objets montre presque tou-
jours le bien fondé des anciennes attributions.
La comparaison des notices du xixe siècle
d'un Jacquemart, d'un Garnier, et de tant
d'autres, montre un simple souci de compilation,
et presque toujours d'enjolivement. Telle phrase
de Rabelais sur les poteries bleues, dont on
donne un nombre de versions étonnant, a été
sollicitée dans .tous les sens ; les plus singulières
conclusions en ont été tirées, voire que nos rois
préféraient les poteries de Beauvais aux italiennes.
Par malheur, l'auteur de Gargantua ne l'a
jamais écrite...
En fait, on peut affirmer aujourd'hui (la place
nous manque pour exposer entièrement ici com-
ment nous y avons été conduits) :
1° Que les célèbres grès bleus de Beauvais
n'existent pas ;
2° Qu'il est à peu près impossible, dans l'état
actuel de nos connaissances, d'attribuer avec certi-
tude aux ateliers du Beauvaisis aucune des pièces
antérieures au xvne siècle et désignées sous ce
nom dans les musées et-les collections. Tout au
plus, pour certaines d'entre elles, y a-t-il possibilité.
Comment s'est constituée cette légende? Elle
paraît bien être l'oeuvre, d'une part, d'archéologues
locaux, désireux de donner corps à l'antique mais
vague renommée de la poterie de leur petite patrie,
d'autre part — précédant ou suivant les archéo-
logues — de faussaires intéressés. Tout cela se
situe vers le milieu du xixe siècle,'cet âge d'or de
la curiosité... On connaît deux exemples probants
de faux en matière de céramique exécutés à cette
époque dans lès ateliers de Voisinlieu, aux environs
de Beauvais, d'après une statuette de Sainte
Barbe de l'église du Vaumain, et d'après un pan-
neau sculpté venu depuis au musée de la ville.
Il faut sans doute y joindre le beau plat dit de la
Passion, qui passa longtemps au Musée de Cluny
pour'le chef-d'oeuvre de la céramique de Beauvais,
Non pas que sa technique soit suspecte, mais on en
connaît trop d'exemplaires (plus de vingt, entiers
ou en fragments), sa décoration présente des
impossibilités historiques et iconographiques, enfin
les éléments de cette décoration sont pris du décor
des piliers d'une vieille maison de Beauvais. Le
faussaire capable d'une telle réussite. devait être
merveilleusement habile, et l'on ne peut pas se.
demander sans crainte s'il a borné au plat de la
Passion sa coupable industrie...
A titre indicatif, le catalogue critique par lequel
nous terminons ce travail comporte trois parties :
pièces admises, pièces douteuses, pièces rejetées-
La première partie renferme 186 numéros, les
deux autres, ensemble, 122. Presque toutes les
pièces du xvne et du xvnie siècles font partie de
la première catégorie ; les plus anciennes, des deux
autres. ..
Essai sur la décoration sculpturale
des Parcs avant Versailles
(Ognon, Raray, Wideville)
Thèse soutenue- par MUe Marguerite Charageal
(M. Paul Vitry, professeur)
C'est autour des trois monographies des parcs
Flore. Statue du Parc d'Ognon,
d'Ognon, Raray et Wideville qu'ont été rassemblés
des renseignements généraux concernant la déco-
ration sculpturale des parcs avant Versailles,
afin d'essayer de dégager le caractère spécifique
de ces travaux entre 1600 et 1660.
Parmi les diflérentes manifestations d'art aux-
quelles s'appliqua la sculpture depuis le moyen
âge jusqu'à nos jours, c'est à la décoration des
jardins et des parcs que revient l'honneur d'ayoir
men critique de ces objets montre presque tou-
jours le bien fondé des anciennes attributions.
La comparaison des notices du xixe siècle
d'un Jacquemart, d'un Garnier, et de tant
d'autres, montre un simple souci de compilation,
et presque toujours d'enjolivement. Telle phrase
de Rabelais sur les poteries bleues, dont on
donne un nombre de versions étonnant, a été
sollicitée dans .tous les sens ; les plus singulières
conclusions en ont été tirées, voire que nos rois
préféraient les poteries de Beauvais aux italiennes.
Par malheur, l'auteur de Gargantua ne l'a
jamais écrite...
En fait, on peut affirmer aujourd'hui (la place
nous manque pour exposer entièrement ici com-
ment nous y avons été conduits) :
1° Que les célèbres grès bleus de Beauvais
n'existent pas ;
2° Qu'il est à peu près impossible, dans l'état
actuel de nos connaissances, d'attribuer avec certi-
tude aux ateliers du Beauvaisis aucune des pièces
antérieures au xvne siècle et désignées sous ce
nom dans les musées et-les collections. Tout au
plus, pour certaines d'entre elles, y a-t-il possibilité.
Comment s'est constituée cette légende? Elle
paraît bien être l'oeuvre, d'une part, d'archéologues
locaux, désireux de donner corps à l'antique mais
vague renommée de la poterie de leur petite patrie,
d'autre part — précédant ou suivant les archéo-
logues — de faussaires intéressés. Tout cela se
situe vers le milieu du xixe siècle,'cet âge d'or de
la curiosité... On connaît deux exemples probants
de faux en matière de céramique exécutés à cette
époque dans lès ateliers de Voisinlieu, aux environs
de Beauvais, d'après une statuette de Sainte
Barbe de l'église du Vaumain, et d'après un pan-
neau sculpté venu depuis au musée de la ville.
Il faut sans doute y joindre le beau plat dit de la
Passion, qui passa longtemps au Musée de Cluny
pour'le chef-d'oeuvre de la céramique de Beauvais,
Non pas que sa technique soit suspecte, mais on en
connaît trop d'exemplaires (plus de vingt, entiers
ou en fragments), sa décoration présente des
impossibilités historiques et iconographiques, enfin
les éléments de cette décoration sont pris du décor
des piliers d'une vieille maison de Beauvais. Le
faussaire capable d'une telle réussite. devait être
merveilleusement habile, et l'on ne peut pas se.
demander sans crainte s'il a borné au plat de la
Passion sa coupable industrie...
A titre indicatif, le catalogue critique par lequel
nous terminons ce travail comporte trois parties :
pièces admises, pièces douteuses, pièces rejetées-
La première partie renferme 186 numéros, les
deux autres, ensemble, 122. Presque toutes les
pièces du xvne et du xvnie siècles font partie de
la première catégorie ; les plus anciennes, des deux
autres. ..
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des Parcs avant Versailles
(Ognon, Raray, Wideville)
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Flore. Statue du Parc d'Ognon,
d'Ognon, Raray et Wideville qu'ont été rassemblés
des renseignements généraux concernant la déco-
ration sculpturale des parcs avant Versailles,
afin d'essayer de dégager le caractère spécifique
de ces travaux entre 1600 et 1660.
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quelles s'appliqua la sculpture depuis le moyen
âge jusqu'à nos jours, c'est à la décoration des
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