Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1928-08-18
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 août 1928 18 août 1928
Description : 1928/08/18 (Numéro 18799). 1928/08/18 (Numéro 18799).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k607304k
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2008
S 4 SBH
LE PETIT PARISIEN
̃« 1K.K.9K
LES CONTES OU PETIT PARISIEN .,̃̃ y
j B O LJ -B O U Benjamin FAINSILBER
Bou-bou.
Un petit bout de femme qui n'avait
même pas quatre ans.
Lorsque je posais la main sur la' tête
de Bou-bou, des cheveux blonds, finement
entremêlés, interrompaient la course de
mes doigts, les obligeaient à s'attarder. Et
les efforts du soleil pour atténuer le bleu
de ses yeux aussitôt tendus vers moi
un bleu foncé comme un fragment de
vieux « Rouen » restaient vains.
Sa mère me l'amena un matin
Martine, je vous confie Bou-bou.
L'air de la campagne lui fera du bien.
Je compte aussi sur vous pour parfaire
un peu son éducation Bou-bou est une
vraie sauvage
A l'oreille, elle m'avoua
Et puis, Martine, il faut bien que
je vous le dise la vie de Paris. mes
occupations. La petite me géne
Soyez sans inquiétude, Yvette Je
me consacrerai à Bou-bou comme si :le
était mon enfant.
Depuis son divorce à cette époque,
était âgée de huit mois sans
doute Yvette avait-elle délaissé sa fille,
remettant aux femmes de chambre, qui la
traînaient de pièce en pièce au hasard de
leur besogne, le soin de la garder.
Dès les premiers jours, j'eus l'occa-
sion de mesurer l'étendue de la solitude
dans laquelle Bou-bou avait été laissée.
Je venais de lui installer « son coin »
près de l'armoire, un tapis au milieu duquel
s'amoncelaient ses jouets. Et je la sur-
veillais. Bou-bou jouait gauchement, avec
contrainte. J'interrogeai
Pourquoi ne t'assieds-tu pas, Bou-
bou ?. Tu serais plus à l'aise.
Par que ce.
Elle ne parvenait point à dire« parce
que et détachait chaque syllabe d'une
menue voix craintive.
Par que ce Bou-bou ne pour-
rait pas se re le ver
Je lui appris à s'asseoir, à se lever,
à parler de soi à la première personne,
à rester seule sans pleurer, à traverser
sans appréhension une pièce obscure.
Et, chaque fois que, vers moi, Bou-bou
dressait son regard lourd d'adoration, je
m'estimais largement payée de mes peines.
Quelque temps après, Yvette vint
prendre des nouvelles de sa fille, et c'est
avec une véritable stupeur qu'elle consi.
déra Bou-bou, une Bou-bou transformée,
éveillée, qu'elle se mit à aimer. Elle
m'avait confié une de ces poupées de chif-
fou, sans forme, sans expression, sans
,de, et j'avais tenu le rôle du décorateur
qui trace les yeux, la bouche et colore les
joues d'un pinceau délicat.
Yvette nous rendit visite plus souvent.
Mais, de fois en fois, Bou-bou faisait à
sa mère accueil plus distant, plus indif-
férent.
Jalousie ?. Instinctif besoin de provo-
quer la souffrance Rancune de n'avoir
pas découvert plus tôt la douceur d'une
tendresse vigilante ?.
Quoi qu'il en soit, un après-midi, Bou-
bou se détourna de sa mère, refusa de
l'embrasser et vint se réfugier contre moi.
C'en était trop. Les yeux d'Yvette
s'embuèrent de larmes. Et, dès que nous
fnmes seules, elle me dit
Martine 1 Je sais bien que cela n'est
point votre faute 1 Sans doute suis-je
l'unique responsable 1. Toujours est-il
que vous m'avez volé le coeur de mon
enfant 1.
Je protestai. Je la consolai de mon
mieux
Caprice d'enfant, Yvette 1 Pur
caprice N'attribuez à cette bouderie
aucune signification 1
Profitant de ce que les commissions pour
1e repas du soir m'obligeaient à sortir,
j'emmenai Bou-bou avec moi. Lorsque
nous fûmes éloignées un peu de la mai-
son, je me penchai sur le petit être qui
trottait à mes côtés.
Bou-bou, dis-moi pourquoi n'aimes-
tu plus ta maman ?.
Bou-bou s'arrêta net, me dévisagea avec
effroi, et commença de pleurer.
D'abord, ne pleure pas, Bou-bou.
J'ai horreur des enfants qui pleurent, tu
le sais bien! Prends ton temps. Sèche
tes larmes. Après quoi, très gentiment,
tu' m'apprendras pour quelle raison tu
n'aimes plus ta maman.
Bou-bou fit un effort et me présenta un
visage congestionné de larmes versées et
retenues.
Essuie mes yeux, Martine! Vois
je ne pleure plus!
Pauvre chère petite Bou-bou! Tes
dents serrés, tes muscles tendus à se bri-
ser, puis-je ne pas m'en souvenir ?.
Alors, Bou-bou, pourquoi ?.
Par-que-ce 1
Par-que-ce a n'est pas une ré-
ponse, Bou-bou.
Je n'aime plus ma maman. par-que-
ce je t'aime trop, Martine!
Ce sens de l'absolu que nous ne possé-
dons pleinement que durant notre prime
jeunesse petite merveille humaine!
va-t-il falloir l'ébranler moi-même, lui
porter les premiers coups ?
Bou-bou, lui expliquai-je, je ne suis
pour toi qu'une camarade ta grande
amie. Ta maman doit rester ta maman.
Il t'est donné de nous aimer toutes deux
d'un amour différent 1. En rentrant,
Bou-bou, tu t'approcheras de ta maman,
tu lui demanderas pardon et tu l'embras-
seras très fort. Très fort. Bou-bou! tu
m'entends ?. Comme. comme si c'était
moil.
La réponse me parvint, lente, appuyée
et têtue, sans que Bou-bou eût levé la
tête
N-non.
Nous reprîmes notre promenade, pas-
sâmes et repassâmes devant la maison. Et
seulement après que j'eusse entendu oui,
Martine, je ferai comme tu voudras je
décidai d'y pénétrer.
Yvette nous attendait. Je remarquai ses
yeux plus rougis encore que ceux de sa
fille.
Yvette! lui annonçai-je joyeuse-
ment, Bou-bou veut vous dire quelque
chose N'est-ce pas, Bou-bou ?.
Les paupières baissées, Bou-bou hésita
un moment. Entre les deux pôles de ten-
dresse que nous représentions de part et
d'autre, Yvette et moi, son frêle corps
oscilla. Mais peut-être l'un d'entre eux
dégageait-il une attraction plus forte, car
ce fut vers moi qu'elle se tourna, dans
mes bras qu'elle s'élança.
Pardon, Martine! Pardon!
Une douleur impuissante écarta les bras
d'Yvette. Et le diner s'écoula sans qu'un
mot fût échange.
Lorsque j'eus desservi, au lieu d'aller
coucher Bou-bou, comme de coutume, je
proposai que l'on jouât à un jeu quel-
conque.
Peu à peu, Bou-bou s'anima. S'étant
mise de la partie, Yvette commença de
distinguer en elle-même une âme d'en-
fant ce qui est presque une âme de
mère. Et bientôt elle eut quatre ans
comme Bou-bou. Pour la première fois,
la mère et la fille se sentaient au même
niveau.
Essouflées, Yvette et Bou-bou cessèrent
de se poursuivre à travers la pièce et vin-
rent s'asseoir auprès de moi.
Sur la petite main lasse que Bou-bou
avait laissée tomber au bord de la table,
tendrement Yvette posa une main fine et
polie comme un jouet et soudain j'eus
honte de mes mains crevassées par les
travaux domestiques.
Bou-bou contempla les doigts fuselés,
les ongles brillants et roses, et l'extase
de la découverte l'illumina.
Après avoir jeté un regard timide vers
sa mère qui l'encourageait en souriant, elle
les caressa, en fit jouer les articulations.
Eh bien, Bou-bou ? interroga Yvette,
anxieuse. Tu t'es bien amusée ?.
Bou-bou sursauta, regarda sa mère,'
me consulta du regard. Et je compris
nettement que, de mon attitude, dépendait
sa réponse. Sous la table, du genou, je
poussai Bou-bou. Puis1 je sortis.
Comme la porte allait se refermer, je
saisis un murmure léger, à peine percep-
tible
Pardon! maman! Pardon 1.
Bou-bou s'était précipitée dans les bras
de sa mère, et une double cascade de san-
glots déferla.
Maman! ma petite maman!
Bou-bou! ma chérie, toi! enfin!
Et tandis qu'Yvette fredonnait une
berceuse soudainement retrouvée, pour la
première fois depuis combien de
temps? Bou-bou s'assoupit sur la poi-
trine de sa mère.
Ah) Yvettel Yvette! Que n'avez-vous
conservé votre enfant! Puisque vous
deviez si tôt la reprendre, à quoi bon me
l'avoir confiée ?.
Benjamin FAINSILBER.
A ACHÈRES UN PASSANT
EST ASSAILLI ET DÉPOUILLÉ
Un entrepreneur de maçonnerie,
M. Georges Prunier, demeurant avenue
Iligault, à Achères, rentrait chez lui à
bicyclette quand parvenu à la hauteur
de la ferme de la Balastrière, il vit un
taxi arrêté et occupé par une femme. A
son approche, celle-ci appela quatre
individus qui apparurent portant des
iégumes qu'ils venaient d'arracher dans
la propriété. M. Prunière ne put s'empê-
cher de témoigner sa réprobation. Mal
lui en prit. car un des maraudeurs se
rua sur lui et le cribla de coups tandis
que les autres prenaient sa bicyclette et
la chargeaient dans l'auto qui bientôt
démarra. Mais à peine avait-il parcouru
cinquante mètres que le véhicule fit
'demi-tour. Jetant la bicyclette sur le sol,
les cinq individus abandonnèrent leur
auto et se ruèrent avec ensemble sur
Il. Prunière qu'ils accablèrent lâche-
ment de coups, la femme se distinguant
par son acharnement.
Enfin, les malandrins abandonnèrent
leur victime non sans lui avoir enlevé
son portefeuille contenant une somme de
3.000 francs. Quelques instants plus
tard ils étaient loin.
En fort piteux état, couvert de contu-
sions, le nez fracturé, le visage ensan-
glanté, M. Prunière put toutefois aller
conter à la gendarmerie l'agression dont
il venait d'être victime
A l'Institut de technique sanitaire
L'assemblée générale de l'Institut de tecli-
nique sanitaire (fondé il y a quatre ans
par le ministre de l'Instruction publique)
a lieu au Conservatoire des arts et métiers,
sous la présidence de M. Navarre, qui a
rappelé dans une allocution les amicales
relations entretenues avec les anciens élèves
de l'Institut d'hygiène et slgnalé l'accueil
favorable réservé au projet de fédération
des sociétés d'hygiénistes de France. Il
souligna quel Intérêt présente le dévelop-
pement d'un Institut technique sanitaire en
France, Intérêt suffisamment compris, puis-
qu'il a groupé des auditeurs de Belgique,
des Pays-Bas, de la Suisse et d'Amérique.
Furent élus ou réélus membres du bu-
reau MM. Dumont, ingénieur, président
Breveaux, vétérinaire, vice-président Pos-
tel, ingénieur E. C. P., secrétaire général;
Drouln, ingénieur de la Ville de Paris, tré-
sorier.
OB DEMANDE DES DAMES AUXILIAIRES TÉLÉPHONISTES
L'0/Jice régional de la main-d'œuvre de
Paris recrute du personnel auxiliaire destiné
au service téléphonique du réseau de Paris.
Les postulantes doivent être Agées de dix-
sept ans au moins et de vingt-cinq ans au
plus et habiter, autant que possible, à Paris
ou dans la banlieue Immédiate. Salaire de
début 23 francs par jour.
Se présenter d'urgence pour renseigne-
ments et formalités à remplir, bureau 72,
Office régional de la main-d'oeuvre de
Paris. 2, avenue Rapp, Paris (VII-).
LA VIE SPORTIVE
LES JEUX UNIVERSITAIRES
LA FRANCE SERA DERNIÈRE
AU TOURNOI DE FOOTBALL
Hier après-midi au stade de Paris à
Saint-Ouen s'est déroulé le cinquième
Un joueur français et un joueur tchécoslo-
vaque s'empressent auprès du goal keeper
tchécoslovaque tombé devant ses buts
match de football comptant pour le tour-
noi des jeux universitaires interna-
tionaux. L«s équipes de France et de
Tchécoslovaquie étaient opposées.
La Tchécoslovaquie fub victorieuse
par 5 buts à 2. A la mi-temps les deux
équipes étaient à égalité avec deux buts
de chaque cote.
CEite rencontre dont le résultat, quel
qu'il fût, ne pouvait avoir d'influence
sur la première place du tournoi, n'of-
frit aucun intérèt, du fait de la non-
chalance avec laquelle elle fut jouée par
les deux équipes. Ce fut le plus mau-
vais match du lournoi universitaire.
Le premier but fut marqué par les
Tchèques à la quinzième minute, Les
Français égalisèrent, aussitôt sur coup
franc et menèrent même un moment il
la suite d'un pénslly marqué par Ken-
ner. Mais, avant le repos, les Tchèques
égalisèrent à nouveau. La seconde mi-
temps fut monotone. Les Tchèques do-
minèrent le plus souvent et obtinrent
trois nouveaux buts.
La France perdit là son troisième
match et. se classa dernière du .tournoi.
NATATION
Les tinales des épreuves de natation
des jeux universitaires se sont disputées
hier au stade nautique des Tourelles,
devant un publie très restreint. La réu-
nion se termina à 20 h. 45 dans l'obscu-
rité. Résultats
100 mètres brasse 1. Musback (Allema-
gne) 1' 23" Bitswick (Hongrie)
I* 25" 3. Kortschak (Tchécoslovaquie).
4O0 mètres nage libre 1. Selir (Hongrie
5' 37" 6/10; 3. Bacl^alupo (Italie) 5' 40"
S/10 3. llltskey (Hongrie) 5' 52".
1
grie) il il, 4/5 2, Sterne* (Tchécoslova-
quie) 3. Medrlcha (Tcnécoslovaquie) 4.
t00 mètres brasse • 1. Lundall (Suède)
Il 2. Blt3cher (Hongrie) 3. Franck
(Allemagne).
50 mètres nage li6re 1. Warmle (Hon-
grie) 27" 8/10* 2. Stelner (Tchécoslovaqule).
3. Medvlchy (Tchécoslovaquie).
50 mètres nage libre clames 1. Mlle Sire-
ber (Hongrle) 34" 2. Mile Salgado
(France) 3. Mlle Hussing- (Allemagne).
200 mètres nage libre dames t. Mlle
Salgado (France), 3' 14" 4/10; Mile Stre-
ber (tlongrle) 3. Mlle Husslng (Allemagne).
Plongeon, de haut vol, messieurs: 1. lier-
ter (Allemagne) 93 points 50 2. Kisfaludy
(Tchécoslovaquie) 3. Bllly (Autriche).
Plongeon de haut vol, dames 1. Mlle
Borgs (Allemagne).
Plongeon du tremplin, dames 1. Mlle
Borgs (Allemagne) 2. Mile Marklowa (Tché-
coslovaquie).
Plongeon du tremptin, messienrs 1. KOn-
litz (Allemagne) 2. Hefter (Allemagne) 3.
Billy (Autriche).
ESCRIME
La Hongrie est victorieuse
dans le tournoi de sabre
Le tournoi de sabre par équipes, tiré
hier matin, n'avait réuni que les concur-
rents de deux nations l'Italie et la
Hongrie.
La flongrie fut victorieuse par 12 vic-
toires à 4.
L'équipe de Hongrie était composée de
Hehs, qui remporta 4 victoires Meak. 3
victoires Knlmur, 1 victoire Ha&scanyi, 4
victoires.
L'Cquipe d'Italie comprenalt i. Volponl,
qui s'assura 1 victoire ;• Restent, 1 victoire;
Ciabrlelli, 1 victoire, et Pnvani, i victoire.
TENNIS
Par équipes, l'Italie est victorieuse
Sur les cinq matches du tournoi de
tennis, deux simples restaient à disputer.
Ils ont donné lea résultats suivants
De Stérani (liai.) bat Sa(la (Tchéc), 8-6,
6-0,
Bocciarrto (ItaJ.) bat Zaoralek (Tchcc),
6-f, 6-0, i-6, -3-6, 6-4.
L'Italie, qui dans les matclles précé-
dents avait remporté deux victoires et
suhi une défaite, triomphe donc finale-
ment par i victoires i.
LES CHAMPIONNATS DU MONDE
DE CYCLISME SUR ROUTE
Victoires de Ronne et de Grsudi
L'Union cycliste internationale a fait
disputer à Budapest les championnats
du monde sur route. Résultats
Catégorie des professionnels 1. oeorges
llonsse (Belge), couvrant les 192 kin. en
6 Il, 20' 10" 2. Nebe 3. Wolke (Allemand)
4. Dewaes (Belge) 5. W. Cat 6. Mulla
7 Max Mulla (Autrichien) S. F. Le Drogo
(Français), 7 h. 2' 36". etc.
Catégorie des amateurs 1. Grandi (Ita-
lien), couvrant les km. en 6 h. 56' 8"
2. Mara (Italien) 3. Jean Aerts (Belge)
4. Vida (Hongrois) 5. Aumerle (Français),
7 D. 14' 17". etc.
HENRI FRANÇOIS
GAGNE LA PREMIÈRE ÉTAPE
DU « CRITÉRIUM DES AIGLONS »
La première étape du « Critérium des
Aiglons s'est disputée hier, sur l'itiné-
raire Paris-Tours (318 kilomètres). Le
classement à l'arrivée a été le suivant
1. Henri François (Reims), en i1 h. 9' 14";
2. Mauclalr, 11 h. t0' 3. Brugêre,
1f h. 15' 4. Deolet, 11 h. 39"
5. Bonduel, même temps 6. Neuhard,
Il h 18' 7. et 8. Lebreton et Lebas.
même temps; 9. Perron tt h. 27'
10 Van den DhondJ 1f. Pefrarat 12. Gué-
roult 13. Toussaint 14. Mazerat 15. Tho-
mas 16. Dumont 17. Baruel 18. Van
Wlevst 19. Vénot, etc.
Au:jourd'hui,. deuxième étape Tours-
Vichy.
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VERS L'ORGANISATION $
DE LA COLLECTIVITE AUTOMOBILE
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LES COURSES
LE MEETING DE DEAUVILLE (ClairefonUine)
Les résultats
PRIX DES IRIS
Course de haies, a récl. 7,000 rr., 2,500 m.
l'omersine (T. Dunn) G 24
à Af. James Sehwob.P 8 »
2. Frcsnoy (G. Lester).? 7
3. Saint Loup de Natif) (Hlgrsins) 9
4. nollefioise (J. Costadoat). Non pla-
cés Mont Valérlen (Bonaventure) Co-
loti VII (M. Bellter) L'Oiseau Basque (R.
Petit) Jean Hubert (J. Darnon). Enco-
lure, 3 long., 2 long. Huit partants.
PRIX DU COTEAU
Course de haies, 10,000 francs, mètres
1. Fandango (G. Lister) G 18
A M. Octave Homberg.P P 10
'i. Conir Béarnais (R. LocJs) 7
3. Haricot (J. Peckïtt) 4. Dionysos (Bona-
venture). Non placé Silverg-ray (Hig-
glns). 2 long., 10 long., 2 long. Cinq
partants.
PRIX D'ORBEC
Steeple-chasc, 12,000 francs, 3,400 mètres
1. Brigueil (R. Tondu) 20 50
A M. Gustave Beauvols P 8
2. Caroube (R. Caron) P 10
3. Lubie (J. Peckettl.P 10 50
4. Chand'Hablts (G. Lester). Non pla-
cés Royal Eagle (Hlggins) Hannlbal (P.
Michel), dérobé Nicéphore Phocas (W.
Butler), dérohé Ferrarlo (A. Cérez).
1 long., 2 long, de long. Huit par-
tants.
PRIX DE VIRE
francs, 1,100 mètres
t. Dorade (J. Cornut).G 35
A M. René Sibllat P 7
2. Maillane (Semblât) 6
3. Plaise il la Cour (J. Jennings).P. 7
4. Effulgent (G. Vatard). Non placés
Petite Nephte (W. Slbbrltt) Reine des
Tireurs (E. Galdln) Haratch (M, Bretnès)
MInos (Bonaventure) Princesse de Clève
(M. Allemand). Encolure, 2 long., t long,
Neuf partants.
PRIX DE LA VILLE DE TROUVILLE
Handicap, 15,000 francs, 2,400 mètrse
1. PInntom (J. Frigoul).G G 23 •
A N. A.-K. Macontber 8 50
2. naniazan (F. Rochetti) P 13 50
3. Vvlers (3. Jennings) P 6 r>0
3. Lo Morvau (Semblât) P 8 50
Non placés Loriot V (H. Pantall) Grl-
sandole (G. Vatard) Cistercien (-NI. Mac
Gee) Rodez (F. Hervé) Samsufnt (M.
Allemand). i long., tète, dead heat. Neuf
partants.
PRIX DU TATTERSALL FRANCAIS
10,000 francs, mètres
1. Donalo (G. Rowland) S 49 50
Il Mme J. winKfteid 13 50
Libertin VII (E. Goldin) 15
3. Ilaz de Marée (F. Rochettt) 17 50
4. Prince du Sang Il (A. Rabbe). Non
placés Byzantin (R. Caron) Prince or
Orange (F. Hervé) Plse (Vincent) Thelma
(M. Bretaès). Courte tête, ?i de long.,
1 long. Huit partants.
LA RÉUNION D'AUJOURD'HUI
MONTES ET PARTANTS PROBABLES
Prix d'HouIgate, 15.000 rr., 1.200 m.
Zerlina 56 (W. Sibbritt) Madame Pompa-
dour 56 (C.-H. Semblât) Gloriole 56 (T. Tur-
ner); CC'line 56 (G. Vatard); Ketterlng 56 (T.
Dw.yer); Si Gnan Fou 56 (D. Tortcrolo); Take
it Easy 56 (J. Jennlngs); Ninive 56 (D. Jaf-
feux) Diane de Savoie 56 (E. Goldin); Par-
thénia 56 (E. Goldin); Thérapia 56 (A. Es-
ling) Pointe de Vin 56 (E. Chancelier);
Mona's Li'gend 56 (F. Hervé); Relizane 56
(A. Rabbe); Yvonnette 56 (C. Salgan).
Prix de Beuzeval, 15.000 fr., 2.000 m.
Smith 60 (A. Esling) Matsuda 53H (A.
Esling) Dark Paul 57 (F. Bellbouse) Ci-
frarctte (F. Hervé); Vieux Refrain 52
(.T. Jeunings); Copetin bî (C. Diez); Lyrisme
5z (M. Allemand): Point Pleasant (E.
Goldin); Sainte Mandane 50% (G. Garner).
Doutrux Carcste 53y2 (G. Winkfleld).
Grand Handicap de Deauville, 50.000 rr.,
m. LIcteur 53 (E. Chancelier); Cade-
rousse 55 (W. Lister); Pachalik ('.
Keogh); AI Hambra 53% (F. Hervé); Chow 53
(J. Winkneld); Danseur de Corde U^ (A.
Sitarpe); Léopardus 51 (W. Sibbritt) Moons-
hine 51 (C.-H. Semblât); Mignapouf 51 (R.
Luquet?; Ezpilonde 51 (A. Rabbe): Isengrin
50 (E. Goldtn): Aureltan 50 (C. Herbert); An-
tarès 50 (M. Allemand); 3ig Boy 49 (F. Ro-
chettl); Badabent 48V3 (M. Brethcs) Téné-
brion 48% (R. Trémeau); Magicien Il 48%
(G. Duforez); Vieux Refrain 48 (J. Jennlngs);
Nancucha 47 ni. Béguiristaln) Héliotaure
46% (A. Woodland); Jane Grey (A. Pal-
mer) Mfstenllûte (J. BertinU; Puccini
46% (C. Dlez); MathurlitiS (R. Vincent); Tra-
montane 45 (G. Vatard); Portia Il 45 (A. Du-
puit) Isolde (J. Lee); Luxueuse 44 (J.
Cornut); Feb &/? (J. Rosso): Old Pip 42 (J.
Frigoul); Relie Roche 41 (L. Grantham).
Prix de Cabourg, fr.; 1.200. in. Toy
Toy 56 (W. Stbbritt) Cardénio (R. Ferré)
Pine Wood 56 (C.-H. Semblat); Tour du
Monde 56 (W. Lister); Monirevault 56 (A.
Esling); Cordial 56 (F. Hervé): Le Châtelet 56
(E. Chancelier); Gédéon 56 (M. Allemand).
Douteux Galvaudeur 56 (G. Duforez).
Prix de Reux, 15.000 fr., 2.600 m. Irish
Laddie 60 (T. Dunn); Faskal 58 (H. Burette);
Erajeul 58 (W. Sibbritt); Huntersdale 58 (W.
Sibbritt); Le Polisson 58 (M. Béguiristain);
Balmoral (F. Hervé) Hématite 55 (R.
Vincent); Quatorze 55 (1f. Allemand) Alberon
(G. Duforez); Mourad (M. Brethès).
N03 PRONOSTICS
Prix d'HouIgate Relizane, Thérapia.
Prix de Beuzeval: Lyrisme. Cigarette.
Grand Handicap de Deauvllle Léopardus,
Relie Roche,
Prix de Cabourg Pine Wood Montrevault.
Prix de Reux Alberon, Hématite.
La vente des yearlings à Deauville
Deauville, I7 août {d&p. Petit Parisien.)
Au cours de la vacation de ce Soir, aux
établissements Chéri, après les courses de
Deauville Clairerontaine, le yearling Ali
Bab, par Pot au Feu, a été acheté 410.000
francs par ,,la princesse de Fancigny-Lu-
cinge.
Ce prix constitue le record établi cette
année.
Les livrets d'épargne militaires
Le secrétariat général des P. T. T.
communique
La lot du 2 août a supprimé les livrets
d'épargne militaires institués par la lot du
15 novembre sur lesquels des verse-
ments provenant d'augmentations de solde
étaient constatés par des tlmbres spéciaux.
Le montant de ces livrets continuera
d'être remboursé Jusqu'à l'expiration du
troisième mois qui suivra celui de la pro-
mulgation de ladite loi.
Les titulaires des livrets de l'espèce ont
donc le plus qrand intérêt à en demander
le remboursement dans le plus court délai
possible et, dans tons les cas, pour les titu-
laires résidant en France, avant le 10 novem-
bre
A cet effet, Il leur suffira de se présenter
au guichet d'un bureau de poste, porteurs
de leur livret d'épargne militaire et de
l'une des pièces suivantes livret militaire
individuel, titre de congé ou titre de per-
mission.
PIGEON VOYAGEUR ÉGARÉ
Mme Bei-the l.ucquet, rue du Chàlet, à
Boncly, a recueilli un pigeon voyageur dont
les bagues portent les indications suivantes
Belge.
BULLETIN COMMERCIAL
MARCHE AUX VEAUX. Paris-la Villette,
17 août. On a coté le kilo de viande net
première qualité, deuxième qualité,
11 80; troisième qualité, 9 50; extrême, 15
FARINES PyVMFlABLES. Les farines
Pïninabies dc la Meunerie de Paris et de
la Seine, valent 214 francs.
FECULES. Paris. 17 août. Cote de
la chambre syndicale de la féculeiie de
Paris pour la fécule premiers grains, 260
disponible, les 100 kilos, par 100 sacs Mini-
mum, en gare des técuterles des ravons de
Paris, de l'Oise et du Centre.
SUIFS. Pariv, 17 août. Cote offl-
clelle du suit indigène frais fondu, 445 les
100 kilos franco Paris contre la semaine
dernière.
COTONS. Le Bai:rc. août Clôture:
iiofit, 65U; septcmbre, B20; oeuvre. 6:io
novembre décembre, 630; janvier,
févriur, 628; mars. 6:i» avril, mai.
6:jo juin, 630; juillet, 630. Ventes 1.600
balles.
CAFES. Le Havre. 17 aoM Clôture
août. seplernbre, 568 25 octobre,
novembre décembre.
567 janvier, 566 50 tévrler, 565 25
mars, 565 avril, 562 mal. juin,
55s 25 Juillet, 556 50. Ventes sacs.
SUCRES, Clôture courant, et
299 50 prochain, -ÎS8 et 50 octobre"
3 d'octobre, 217 fi 247 3 de no-
vembre 24650. coïc officielle 303 à 301.
ALCOOLS. Courant, i.ooo N prochain.
1,475 et 1,480 octobre, N 3 d'octo-
bre, 1,310 et 3 de novembre, N.
BLES, Conrant, 15t prochain, 152 75
septembre-octobre, 153 75 4 derniers,
novembre-décembre, 156 50. Cote ofn-
cielle du blé disponible 154 Il 156.
SEIGLES. Courant. 127 N. sur toutes
époques.
FARINES. Courant, 210 N.; prochain,
N.; septembre-octobre, 2M N,; 4 rler-
nlers, 200 N.; novembre-décembre, 199 N.
CONCERTS PUBLICS: Ce soir heures
Square Parmenlier. 3!" d'Infanterie (M.
Avy) Hondo (Beethoven1, Fantaisie S'il'
Loheugrin (Wagner) valse /cimptn) Me-
nuet de l'Artésienne (Blzct) Rédemption
(Franck) Phf-ilie (Massenet).
Square Violet. d'Infanterie (M. Pro-
ment). Prrlude de l'Knranl-rm (Brunoaii)
Ouverture du H!ii d'Y* (Laloi Ballet du
Tribut dr Zamora ('unodi Samson Pt
Dalila (Saint-Saen.-) F^to mllilaii-n (Petit).
CONCERT Ce soir à 21 bures
Jardin des Tuileries. Harmonie munici-
pair du Vl- arrondissement (M. Courtade)
atec le concourâ de Dllle Jeanne Mallard,
de l'Opéra de et NI. Verrez, ténor,
du Trianon-Lyrique. OEuvres de Victor
Xassê, G. Charpentier, Leo Dciities, Lalo.
A. Thomas, Bombera.
MOUVEMENT DES NAVIRES
Postage
Amérique du Nord puur Kew-York, les
21 et 22/S via Cherbourg, le 22/8 via
Naptes, le t-ta Boulogne, le 22/8 via
Marseille.
Amérique centrale et Antilles pour San-
tander, Gijon, la Coroxue. la Havane et Vera-
Cruz, le 21/8 via Safnt-Nazatre.
Amérique du Sud pour Barcelone, Alme-
ria Las-Palmas, Rio de Janeiro, Montevideo
et Bucnos-Ayres, le 20/8 via Marseille.
Afrique et océan Indien pour Tanger,
Casablanca, Dakar et Runsque, le 20/8 via
Marseille.
Indes et Extrême-Orient pour la Malal-
sir, la Chine et le Japon, le 20/8 via Mar-
seille.
AUX HALLES HIER
Hausse de o :o au kilo sur ta basse Ce
bœuf plat de côte, 2 5; bavette, 2 Il 6;
collier, 2 50 à 5 50 paleron, i 6.
Hausse de 1 fr. sur veau, 7 à 12 70.
Hausse de 0 Xi) sur le mouton, 7 à 14.
Hausse de 0 20 sur le porc, demi 8 80 Il
12 60 Jambon, S Il 16 20 poitrine, 6 à it
lard, 6 50 à 10.
Baisse de 0 65 sur le lapin cannais, 9 a
de 0 50 sur l'ordinaire, 8 75 à 0 60; de 0 15
sur le vivant, Il 8 15.
Hausse snr le colin entier, 6 Il 12 le kllo;
la dorade, 3 à 5; le hareng, 2 Il 3; le merlan
ordinaire, 1 4; le gros maquereau, 4 à 7;
le carrelet, 5 à la limande, 6 à 10; la. raie,
3 à 5.
Les beurres Uns valaient de 18 Il 22 50 le
kilo; ordinaire, de 16 50 à :0 et les oeufs de
580 à 850 le mille.
Baisse sur les carottes des vertus, 2SS
les 100 bottes; Momessou, 200 Il les
navet?, 75 à fi5; le céleri en branche, 1.0 Il
300; les melons d'Hyères, 1 Il pièce;
Cavaillon, 1 Il 3; Montauban, 1 Il 3 50; les
poires Espagne, 950 les 100 kilos; les
raisins du Midi, 350 Il 700.
Début de la noix en brou, 500 Il 600 les
100 kilos.
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T.OOO emplois cWlli tf-«» 12.000 Ir. ««vtt M
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retraite, congés payés, etc., aucun dlplAma
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sera mis en application à partir du lundi
20 août, sur la lisrti« d'autobus D Portes
de Keullley et des Teriies-Filles-du-Cahaire
Les carnels de tickets sont en vente chez
un grand nombre de commerçants d';3
quartlers de;:ervis par les lignes uu le sys-
terne Ci! appliqué ils sont également ven-
dns par les receveurs dans les voitures de,.
dites ligues. Les tickeH provenant dos
carnets sont acceptés pour leur valeur on
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IS, rue d'Enghien. Paris.
BULLETIN FINANCIER Cours de la Bourse du f Idredi 17 Août
Cette dernière séance de la semaine est
fort satisfaisante. Les progrès acquis sont
facilement cousolidés, quand Ils ne sont pas
augmentés. Les valeurs françaises et étran-
gères sont activement traitées et d'appré-
ciables plus-values sont encore enregistrées.
Nos rentes s'attribuent plusieurs fractions.
Banques françaises plus calmes, mais résis-
tantes. Les chemins de fer sont plus indécis.
Bonne tenue des valeurs d'électricité avec
quelques nouveaux progrès. Vive améliora-
tion des charbonnages. Aux produits chimi-
ques, Péchlney s'Inscrit à contre
Sucres soutenus.
Par ailleurs, le Rio fait un nouveau bond
en avant contre ainsi que le
Suez à contre 21.200. La Centrat
Mining, l'Azote, le Foncier Egyptien, la Ban-
que Ottomane, la Banque du Mexique sont
fermes.
En coulisse, les diamants et mines d'or
font bonne contenance. Hausse des caout-
choucs. Pétroles plus calmes.
VALEURS fatel VALEURS ,*& du jour I VALEURS C f»jS,
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-Si^sh1923 ̃«̃̃. s/iom «o COURS DES CHANGES
rSS?Àuton 1Ô»8 656™ 482 498 100 due.
Caisse ïoSï g 1885 328 Italie. 13390
ia'>» 340 341 Roumanie la 75 15 70
z^ iS SS 111 g iS? tl S S: "» -» ™
dî. Feuilleton du Petit Parisien, 18-8-28.
Marcelle Rénaux,
*nman jnéDEUXIÈME PARTIE
Soir de triomphe
Il s'emballait avec sa diva, comme
Il l'appelait.
AU qu'est-ce que ce serait, si
Tous chantiez avec l'orchestre et si
t'était moi qui le conduisais
Oh oui, ce devait être une émo-
tion unique que de sentir le timbre
de sa voix planer au-dessus de ceux
des instruments qui n'étaient là que
pour lui servir de cadre, comme une
riche monture pour sertir une pierre
précieuse. Elle avait travaillé, avec
l'Italien, une pnrtie du rôle d'Amneris,
dans Aida, et son contralto, à toutes les
ressources duquel la partition faisait
appel, s'y était montré tellement grand
Que le maestro s'était écrié
Jamais de ma vie, au théâtre, 1e
n'ai entendu une Amneris pareille;
Toutes sont inférieures au rôle vous,
diva, vous lui êtes supérieure.
Battisti avait son Idée de derrière la
tête en disant cela elle a'allaft pas
tarder il se manifester.
Un jour, c'était vers la mi-févner, il
arrlva tout atfairé une grande préoc-
tupation se lisait sur son visage, et
¡Marcelle lui demanda ce qu'il avait
Ce que J'ai, bellissima ? Je suis
charge d'organiser un concert de cha-
copyright by Claude Vl?«r Traduc-
%ton et reproduction interdites en tous- pays.
rité pour lequel il me faut un pro-
gramme exceptionnel.
Un autocar, transportant des ouvriers
pour une réparation urgente à faire à
un barrage hydraulique, avait versé sur
la route de la Corniche et était tombé
d'une hauteur de plus de cinquante mè-
tres à pic. Sur les vingt-quatre voya-
geurs, deux seulement avaient survécu
avec, d'ailleurs, des blessures qui les
rendaient impotents pour toute leur vie.
et tous les autres avaient été tués.
En présence de cette catastrophe, Il
fallait venir en aide aux familles des
victimes, et on avait pensé à organiser
une soirée de gala. Le fameux ténor
italien Tito Magrini, alors à Milan,
avait promis son concours.
Vous n'avez que l'embarras du
choix, lui avait dit Marcelle avec l'or-
chestre du théâtre et les artistes de la
troupe, vous pourrez faire des merveilles.
Oui, bellissima oui, on peut faire
des merveilles, comme vous dites. Mais
ce sont des merveilles « ordinaires ».
Or, ce que je voudrais, ce serait une
merveille extraordinaire
Ah cela, c'est un peu plus diffi-
elle. Cependant, vous venez de me dire
que vous auriez l'illustrissime Tito
Magrini. C'est déjà un numéro peu
ordinaire.
Evidemment, mais enfin on l'a
déjà entendu. Mol, ce que je voudrais,
ce serait quelque chose de tout à fait
nouveau, une révélation pour le publie.
Alors, vous comprenez, je suis venu vous
demander conseil.
Marcelle le regardait, tout étonnée
conseil ». j'ai eu tort je voulais dire
demander votre concours.
La jeune fille ouvrit de grands yeux
Mon concoure Mais je ne sois
pas comment.»
Mais si, votre concours
comme artiste, pour chanter à cette
soirée quelques-uns de ces morceaux
que vous chantez comme personne au
monde, avec un talent sans égal.
Marcelle était stupéfaite
Mol, chanter dans un concert î
Vous n'y pensez pas
Le maestro avait sa réplique toute
Mais si, j'y pense. Et je fais appel,
non seulement à votre talent, mals'
encore à votre bon coeur. Songez-y, il
s'agit de venir au secours de vingt-
quatre familles qui vont se trouver sans
ressources il v a des veuves, des orphe-
lins à élever. Vous ne pouvez pas refu-
ser cela 1
La jeune fille réfléchissait
Voyons, maître, vous ne parlez pas
sérieusement. Certes, je serais toute dis-
posée à venir au secours de ces malheu-
reux dans la limite de mes moyens.
Mais, pour ce concert, vous venez de
me dire vous-même que vous vouliez
quelque chose d'extraordinaire. Et com-
ment voulez-vous que moi, qui suis une
inconnue.
Eh ? c'est justement cela. Le con-
cert a lieu dans dix jours, dans la salle
de l'Opéra. Pendant toute la semaine
on annoncera discrètement une chan-
teuse non professionnelle, qui n'a con-
senti à paraître que parce qu'il s'agis-
sait d'une bonne œuvre et dont la voix
dépasse tout ce qu'on a pu entendre
jusqu'à présent.
Vous voulez rire
Non, je ne veux pas rire. Et, son.
gez que vous serez encore supérieure à
vous-même, car vous chanterez accom-
pagnée par l'orchestre de l'Opéra, et
c'est moi qui le conduirai.
Marcelle avait tressailli
Avec t'orchestre ? Vous avez bien
dit avec l'orchestre ?
Oui, vous chanterez le Poi des
Aulnes de Schubert, l'lnvitation au
voyage, de Duparc, et cette chose si
belle de Schumann qui me fait frisson-
ner quand le l'entends par vous J'ai
pardonné. Cela fera un numéro. On
mettra sur le programme Trois mélo-
dies, par Mme Marcelle R. Comme
cela, votre modestie sera satisfaite. Et,
comme second numéro.
Ah ce ne sera pas tout ?
Non. Vous comprenez et vous
pouvez me crofre que quand le
public de la sane vous aura vue et
entendue une fois, Il voudra vous voir,
vous entendre et vous acclamer une
seconde fois. Alors, pour cette seconde
fois, j'ai pensé à quelque chose d'inouï,
de sans pnreil 1
Qu'est-ce donc ?
C'est que vous chantiez la scène
du jugement. d'Aïda, de Verdi, avec le
célèbre ténor Tito Mngrinl.
Marcelle tombait des nues
Moi, moi, une inconnue, moi qui
n'ai jamais paru en pubüc, chanter avec
une des gloires du chant
Oui, vous, dit le maestro en se
levant et en prenant la main de sa belle
élêve qu'il balsa avec dévotion oui,
vous. Vous ne vous connaissez pas, bel-
Ussima mais moi qui ai l'habitude de
voir, d'entendre, de diriger des artistes,
je puis vous dire une chose vous les
dépassez toutes sans exception. Vous
craignez la comparaison avec Tito Ma-
grlnl ? Mais vous ne vous doutez pas
d'une chose, c'est que tous les applau-
dissements, toutes les acclamations
Iront à vous et non pas à lui.
Puis, voyant que Marcelle hésitait
Allflua, pn bon mouvement cars-
slma 1 C'est pour soulager des infor-
tunes. Mettez la beauté et le talent au
service de la charité. Que peut-on faire
de plus noble et de plus beau ?
La jeune fille réfléchit encore un ins-
tant
Vous croyez, donc, maître, que
vraiment, je pourrai affronter une tâche
aussi difficile
Si je le crois Mais je ne vous
le demanderais pas si je n'en étais pas
sûr, Comprenez bien que je suis respon-
sable du succès de cette soirée et que,
si je vous demande votre concours, c'est
que je suis certain, pour vous, d'un
triomphé sans précédent.
Marcelle était vaincue.
Eh bien! soit! dit-elle. J'accepte.
Mais, sous une réserve, pourtant. Je ne
suis ici que la directrice d'une maison
dont la tête est à Paris, et il faut que
je demande à Mme Madeleine Lemercier
si elle ne voit pas d'inconvénient à ce
que je sorte ainsi de mon rôle ordinaire
pour paraître dans un cadre si diffé-
rent de celui de ma profession.
Le maestro réfléchit un instant
cette dame une dépêche
aussi longue que vous voudrez. Elle sera
payée par l'administration je la por-
terai moi-même au télégraphe.
Marcelle se mit à son bureau et rédi-
gea une dépêche de plus de trois cents
mots. où elle résumait à Madeleine
Lemercier les origines de la représen-
tation de charité elle lui disait qu'elle
s'était remise à la musique pour trom-
per sa solitude, que le chef d'orchestre
l'avait entendue et lui demandait son
concours.
La dépêche partit, envoyée comme
dépêche officielle » par le service du
palais. Trois heures après la réponse
arrivait
Madame Rénaux, rue Grimaldi,
Monaco.
Suis heureuse apprendre proposition
» que tu as reçue. Accepte. Excellent
pour la maison. Indique date concert.
Irai Monaco applaudir. Baisers.
Madeleine. »
Marcelle envoya porter la dépêche au
maestro Glulio Battisti.
Le soir même, elle répétait avec l'or-
chestre et le célèbre ténor.
Le jour de la représentation de gala
était arrivé.
Malgré le prix élevé des places ou
c à cause » de ce prix élevé, qui était
de mille francs le fauteuil tout avait
été loué. La presse de Monaco, de Nice
et même de Paris, avait préparé l'opi-
nion en parlant d'une chanteuse nou-
velle que l'on avait découverte par
hasard et dont le talent était immense.
Elle n'avait pas voulu donner son nom
et figurait simplement sur le programme
sous le nom de Mme Marcelle R.
La veille du concert, Madeleine
Lemercier avait débarqué à Monte-Carlo
et était descendue à Fhôtel de Paris.
Elle avait tout de suite fait prévenir
Marcelle qu'elle l'attendait et qu'elle
l'invitait le soir à diner avec Georgette.
Quand la « patronne » avait vu
Mlle Renaus, eUe s'était jetée dans ses
bras. Elle n'avait, d'ailleurs, il lui
adresser que des éloges et des remer-
ciement. La succursale faisait des affai-
res d'or.
Ce qui la stupéfiait, c'était d'appren-
dre que sa vendeuse était une telle
artiste.
Et tu ne «.-avals rien dit, vilaine
cachotière
Mais. madame, j'avais peur qu'au
début cela ne me fit du tort Et sans
l'indiscrétion de mon voisin le chef d'or-
chestre, personne d'autre que Geor-
gette n'en aurait jamais rien su.
La salle de l'Opéra de Monte-Carlo
était comble.
La soirée débuta par l'hymne moné-
gasque, exécuté lorsque le prince, accom-
pigné de la princesse héréditaire et des
personnes de sa suite, entra dans sa
loge, Puis, ce fut l'ouverture du
Tannhœuser, jouée par l'orchestre con-
duit par Jebin. Ensuite, vint une pia-
niste polonaise qui enleva deux mor-
ceaux du concerto de Saint-Saëns puis
Jacques Thiébaut qui tint l'assistance
sous le charme de son archet magique.
Et, enfin, ce fut le tour de Marcelle.
Quand arriva son numéro, un grand
silence se fit. On attendait cette étoile
nouvelle dont l'arrivée allait faire sen-
sation.
Elle parut.
Rien qu'en la voyant, grande, mince,
d'une distinction suprême dans sa robe
noire perlée d'or, un frémissement d'ad-
miration parcourut la salle. La beauté
si originale de la jeune tille, Il pureté
de ligne de son visage, ses grands yeux
produisaient déjà une impression pro-
fonde. Alors, le maestro Battisti, qui
venait de monter au pupitre, lerv son
bâton pour attaquer les premières mesu-
res du Roi dea Aulnes. Il avait orchestr.5
lui-même le chef-d'œuvre du grand
Schubert il l'avait orchestré pour la
voix de Marcelle, et Il avait, lui nussi,
réalisé un chef-d'œuvre. Les contre-
basses faisaient frémir en attaquant
« pianissimo le thème principal da
l'accompagnement.
(J. tuivre.) Claude Yigeb..
LE PETIT PARISIEN
̃« 1K.K.9K
LES CONTES OU PETIT PARISIEN .,̃̃ y
j B O LJ -B O U Benjamin FAINSILBER
Bou-bou.
Un petit bout de femme qui n'avait
même pas quatre ans.
Lorsque je posais la main sur la' tête
de Bou-bou, des cheveux blonds, finement
entremêlés, interrompaient la course de
mes doigts, les obligeaient à s'attarder. Et
les efforts du soleil pour atténuer le bleu
de ses yeux aussitôt tendus vers moi
un bleu foncé comme un fragment de
vieux « Rouen » restaient vains.
Sa mère me l'amena un matin
Martine, je vous confie Bou-bou.
L'air de la campagne lui fera du bien.
Je compte aussi sur vous pour parfaire
un peu son éducation Bou-bou est une
vraie sauvage
A l'oreille, elle m'avoua
Et puis, Martine, il faut bien que
je vous le dise la vie de Paris. mes
occupations. La petite me géne
Soyez sans inquiétude, Yvette Je
me consacrerai à Bou-bou comme si :le
était mon enfant.
Depuis son divorce à cette époque,
était âgée de huit mois sans
doute Yvette avait-elle délaissé sa fille,
remettant aux femmes de chambre, qui la
traînaient de pièce en pièce au hasard de
leur besogne, le soin de la garder.
Dès les premiers jours, j'eus l'occa-
sion de mesurer l'étendue de la solitude
dans laquelle Bou-bou avait été laissée.
Je venais de lui installer « son coin »
près de l'armoire, un tapis au milieu duquel
s'amoncelaient ses jouets. Et je la sur-
veillais. Bou-bou jouait gauchement, avec
contrainte. J'interrogeai
Pourquoi ne t'assieds-tu pas, Bou-
bou ?. Tu serais plus à l'aise.
Par que ce.
Elle ne parvenait point à dire« parce
que et détachait chaque syllabe d'une
menue voix craintive.
Par que ce Bou-bou ne pour-
rait pas se re le ver
Je lui appris à s'asseoir, à se lever,
à parler de soi à la première personne,
à rester seule sans pleurer, à traverser
sans appréhension une pièce obscure.
Et, chaque fois que, vers moi, Bou-bou
dressait son regard lourd d'adoration, je
m'estimais largement payée de mes peines.
Quelque temps après, Yvette vint
prendre des nouvelles de sa fille, et c'est
avec une véritable stupeur qu'elle consi.
déra Bou-bou, une Bou-bou transformée,
éveillée, qu'elle se mit à aimer. Elle
m'avait confié une de ces poupées de chif-
fou, sans forme, sans expression, sans
,de, et j'avais tenu le rôle du décorateur
qui trace les yeux, la bouche et colore les
joues d'un pinceau délicat.
Yvette nous rendit visite plus souvent.
Mais, de fois en fois, Bou-bou faisait à
sa mère accueil plus distant, plus indif-
férent.
Jalousie ?. Instinctif besoin de provo-
quer la souffrance Rancune de n'avoir
pas découvert plus tôt la douceur d'une
tendresse vigilante ?.
Quoi qu'il en soit, un après-midi, Bou-
bou se détourna de sa mère, refusa de
l'embrasser et vint se réfugier contre moi.
C'en était trop. Les yeux d'Yvette
s'embuèrent de larmes. Et, dès que nous
fnmes seules, elle me dit
Martine 1 Je sais bien que cela n'est
point votre faute 1 Sans doute suis-je
l'unique responsable 1. Toujours est-il
que vous m'avez volé le coeur de mon
enfant 1.
Je protestai. Je la consolai de mon
mieux
Caprice d'enfant, Yvette 1 Pur
caprice N'attribuez à cette bouderie
aucune signification 1
Profitant de ce que les commissions pour
1e repas du soir m'obligeaient à sortir,
j'emmenai Bou-bou avec moi. Lorsque
nous fûmes éloignées un peu de la mai-
son, je me penchai sur le petit être qui
trottait à mes côtés.
Bou-bou, dis-moi pourquoi n'aimes-
tu plus ta maman ?.
Bou-bou s'arrêta net, me dévisagea avec
effroi, et commença de pleurer.
D'abord, ne pleure pas, Bou-bou.
J'ai horreur des enfants qui pleurent, tu
le sais bien! Prends ton temps. Sèche
tes larmes. Après quoi, très gentiment,
tu' m'apprendras pour quelle raison tu
n'aimes plus ta maman.
Bou-bou fit un effort et me présenta un
visage congestionné de larmes versées et
retenues.
Essuie mes yeux, Martine! Vois
je ne pleure plus!
Pauvre chère petite Bou-bou! Tes
dents serrés, tes muscles tendus à se bri-
ser, puis-je ne pas m'en souvenir ?.
Alors, Bou-bou, pourquoi ?.
Par-que-ce 1
Par-que-ce a n'est pas une ré-
ponse, Bou-bou.
Je n'aime plus ma maman. par-que-
ce je t'aime trop, Martine!
Ce sens de l'absolu que nous ne possé-
dons pleinement que durant notre prime
jeunesse petite merveille humaine!
va-t-il falloir l'ébranler moi-même, lui
porter les premiers coups ?
Bou-bou, lui expliquai-je, je ne suis
pour toi qu'une camarade ta grande
amie. Ta maman doit rester ta maman.
Il t'est donné de nous aimer toutes deux
d'un amour différent 1. En rentrant,
Bou-bou, tu t'approcheras de ta maman,
tu lui demanderas pardon et tu l'embras-
seras très fort. Très fort. Bou-bou! tu
m'entends ?. Comme. comme si c'était
moil.
La réponse me parvint, lente, appuyée
et têtue, sans que Bou-bou eût levé la
tête
N-non.
Nous reprîmes notre promenade, pas-
sâmes et repassâmes devant la maison. Et
seulement après que j'eusse entendu oui,
Martine, je ferai comme tu voudras je
décidai d'y pénétrer.
Yvette nous attendait. Je remarquai ses
yeux plus rougis encore que ceux de sa
fille.
Yvette! lui annonçai-je joyeuse-
ment, Bou-bou veut vous dire quelque
chose N'est-ce pas, Bou-bou ?.
Les paupières baissées, Bou-bou hésita
un moment. Entre les deux pôles de ten-
dresse que nous représentions de part et
d'autre, Yvette et moi, son frêle corps
oscilla. Mais peut-être l'un d'entre eux
dégageait-il une attraction plus forte, car
ce fut vers moi qu'elle se tourna, dans
mes bras qu'elle s'élança.
Pardon, Martine! Pardon!
Une douleur impuissante écarta les bras
d'Yvette. Et le diner s'écoula sans qu'un
mot fût échange.
Lorsque j'eus desservi, au lieu d'aller
coucher Bou-bou, comme de coutume, je
proposai que l'on jouât à un jeu quel-
conque.
Peu à peu, Bou-bou s'anima. S'étant
mise de la partie, Yvette commença de
distinguer en elle-même une âme d'en-
fant ce qui est presque une âme de
mère. Et bientôt elle eut quatre ans
comme Bou-bou. Pour la première fois,
la mère et la fille se sentaient au même
niveau.
Essouflées, Yvette et Bou-bou cessèrent
de se poursuivre à travers la pièce et vin-
rent s'asseoir auprès de moi.
Sur la petite main lasse que Bou-bou
avait laissée tomber au bord de la table,
tendrement Yvette posa une main fine et
polie comme un jouet et soudain j'eus
honte de mes mains crevassées par les
travaux domestiques.
Bou-bou contempla les doigts fuselés,
les ongles brillants et roses, et l'extase
de la découverte l'illumina.
Après avoir jeté un regard timide vers
sa mère qui l'encourageait en souriant, elle
les caressa, en fit jouer les articulations.
Eh bien, Bou-bou ? interroga Yvette,
anxieuse. Tu t'es bien amusée ?.
Bou-bou sursauta, regarda sa mère,'
me consulta du regard. Et je compris
nettement que, de mon attitude, dépendait
sa réponse. Sous la table, du genou, je
poussai Bou-bou. Puis1 je sortis.
Comme la porte allait se refermer, je
saisis un murmure léger, à peine percep-
tible
Pardon! maman! Pardon 1.
Bou-bou s'était précipitée dans les bras
de sa mère, et une double cascade de san-
glots déferla.
Maman! ma petite maman!
Bou-bou! ma chérie, toi! enfin!
Et tandis qu'Yvette fredonnait une
berceuse soudainement retrouvée, pour la
première fois depuis combien de
temps? Bou-bou s'assoupit sur la poi-
trine de sa mère.
Ah) Yvettel Yvette! Que n'avez-vous
conservé votre enfant! Puisque vous
deviez si tôt la reprendre, à quoi bon me
l'avoir confiée ?.
Benjamin FAINSILBER.
A ACHÈRES UN PASSANT
EST ASSAILLI ET DÉPOUILLÉ
Un entrepreneur de maçonnerie,
M. Georges Prunier, demeurant avenue
Iligault, à Achères, rentrait chez lui à
bicyclette quand parvenu à la hauteur
de la ferme de la Balastrière, il vit un
taxi arrêté et occupé par une femme. A
son approche, celle-ci appela quatre
individus qui apparurent portant des
iégumes qu'ils venaient d'arracher dans
la propriété. M. Prunière ne put s'empê-
cher de témoigner sa réprobation. Mal
lui en prit. car un des maraudeurs se
rua sur lui et le cribla de coups tandis
que les autres prenaient sa bicyclette et
la chargeaient dans l'auto qui bientôt
démarra. Mais à peine avait-il parcouru
cinquante mètres que le véhicule fit
'demi-tour. Jetant la bicyclette sur le sol,
les cinq individus abandonnèrent leur
auto et se ruèrent avec ensemble sur
Il. Prunière qu'ils accablèrent lâche-
ment de coups, la femme se distinguant
par son acharnement.
Enfin, les malandrins abandonnèrent
leur victime non sans lui avoir enlevé
son portefeuille contenant une somme de
3.000 francs. Quelques instants plus
tard ils étaient loin.
En fort piteux état, couvert de contu-
sions, le nez fracturé, le visage ensan-
glanté, M. Prunière put toutefois aller
conter à la gendarmerie l'agression dont
il venait d'être victime
A l'Institut de technique sanitaire
L'assemblée générale de l'Institut de tecli-
nique sanitaire (fondé il y a quatre ans
par le ministre de l'Instruction publique)
a lieu au Conservatoire des arts et métiers,
sous la présidence de M. Navarre, qui a
rappelé dans une allocution les amicales
relations entretenues avec les anciens élèves
de l'Institut d'hygiène et slgnalé l'accueil
favorable réservé au projet de fédération
des sociétés d'hygiénistes de France. Il
souligna quel Intérêt présente le dévelop-
pement d'un Institut technique sanitaire en
France, Intérêt suffisamment compris, puis-
qu'il a groupé des auditeurs de Belgique,
des Pays-Bas, de la Suisse et d'Amérique.
Furent élus ou réélus membres du bu-
reau MM. Dumont, ingénieur, président
Breveaux, vétérinaire, vice-président Pos-
tel, ingénieur E. C. P., secrétaire général;
Drouln, ingénieur de la Ville de Paris, tré-
sorier.
OB DEMANDE DES DAMES AUXILIAIRES TÉLÉPHONISTES
L'0/Jice régional de la main-d'œuvre de
Paris recrute du personnel auxiliaire destiné
au service téléphonique du réseau de Paris.
Les postulantes doivent être Agées de dix-
sept ans au moins et de vingt-cinq ans au
plus et habiter, autant que possible, à Paris
ou dans la banlieue Immédiate. Salaire de
début 23 francs par jour.
Se présenter d'urgence pour renseigne-
ments et formalités à remplir, bureau 72,
Office régional de la main-d'oeuvre de
Paris. 2, avenue Rapp, Paris (VII-).
LA VIE SPORTIVE
LES JEUX UNIVERSITAIRES
LA FRANCE SERA DERNIÈRE
AU TOURNOI DE FOOTBALL
Hier après-midi au stade de Paris à
Saint-Ouen s'est déroulé le cinquième
Un joueur français et un joueur tchécoslo-
vaque s'empressent auprès du goal keeper
tchécoslovaque tombé devant ses buts
match de football comptant pour le tour-
noi des jeux universitaires interna-
tionaux. L«s équipes de France et de
Tchécoslovaquie étaient opposées.
La Tchécoslovaquie fub victorieuse
par 5 buts à 2. A la mi-temps les deux
équipes étaient à égalité avec deux buts
de chaque cote.
CEite rencontre dont le résultat, quel
qu'il fût, ne pouvait avoir d'influence
sur la première place du tournoi, n'of-
frit aucun intérèt, du fait de la non-
chalance avec laquelle elle fut jouée par
les deux équipes. Ce fut le plus mau-
vais match du lournoi universitaire.
Le premier but fut marqué par les
Tchèques à la quinzième minute, Les
Français égalisèrent, aussitôt sur coup
franc et menèrent même un moment il
la suite d'un pénslly marqué par Ken-
ner. Mais, avant le repos, les Tchèques
égalisèrent à nouveau. La seconde mi-
temps fut monotone. Les Tchèques do-
minèrent le plus souvent et obtinrent
trois nouveaux buts.
La France perdit là son troisième
match et. se classa dernière du .tournoi.
NATATION
Les tinales des épreuves de natation
des jeux universitaires se sont disputées
hier au stade nautique des Tourelles,
devant un publie très restreint. La réu-
nion se termina à 20 h. 45 dans l'obscu-
rité. Résultats
100 mètres brasse 1. Musback (Allema-
gne) 1' 23" Bitswick (Hongrie)
I* 25" 3. Kortschak (Tchécoslovaquie).
4O0 mètres nage libre 1. Selir (Hongrie
5' 37" 6/10; 3. Bacl^alupo (Italie) 5' 40"
S/10 3. llltskey (Hongrie) 5' 52".
1
grie) il il, 4/5 2, Sterne* (Tchécoslova-
quie) 3. Medrlcha (Tcnécoslovaquie) 4.
t00 mètres brasse • 1. Lundall (Suède)
Il 2. Blt3cher (Hongrie) 3. Franck
(Allemagne).
50 mètres nage li6re 1. Warmle (Hon-
grie) 27" 8/10* 2. Stelner (Tchécoslovaqule).
3. Medvlchy (Tchécoslovaquie).
50 mètres nage libre clames 1. Mlle Sire-
ber (Hongrle) 34" 2. Mile Salgado
(France) 3. Mlle Hussing- (Allemagne).
200 mètres nage libre dames t. Mlle
Salgado (France), 3' 14" 4/10; Mile Stre-
ber (tlongrle) 3. Mlle Husslng (Allemagne).
Plongeon, de haut vol, messieurs: 1. lier-
ter (Allemagne) 93 points 50 2. Kisfaludy
(Tchécoslovaquie) 3. Bllly (Autriche).
Plongeon de haut vol, dames 1. Mlle
Borgs (Allemagne).
Plongeon du tremplin, dames 1. Mlle
Borgs (Allemagne) 2. Mile Marklowa (Tché-
coslovaquie).
Plongeon du tremptin, messienrs 1. KOn-
litz (Allemagne) 2. Hefter (Allemagne) 3.
Billy (Autriche).
ESCRIME
La Hongrie est victorieuse
dans le tournoi de sabre
Le tournoi de sabre par équipes, tiré
hier matin, n'avait réuni que les concur-
rents de deux nations l'Italie et la
Hongrie.
La flongrie fut victorieuse par 12 vic-
toires à 4.
L'équipe de Hongrie était composée de
Hehs, qui remporta 4 victoires Meak. 3
victoires Knlmur, 1 victoire Ha&scanyi, 4
victoires.
L'Cquipe d'Italie comprenalt i. Volponl,
qui s'assura 1 victoire ;• Restent, 1 victoire;
Ciabrlelli, 1 victoire, et Pnvani, i victoire.
TENNIS
Par équipes, l'Italie est victorieuse
Sur les cinq matches du tournoi de
tennis, deux simples restaient à disputer.
Ils ont donné lea résultats suivants
De Stérani (liai.) bat Sa(la (Tchéc), 8-6,
6-0,
Bocciarrto (ItaJ.) bat Zaoralek (Tchcc),
6-f, 6-0, i-6, -3-6, 6-4.
L'Italie, qui dans les matclles précé-
dents avait remporté deux victoires et
suhi une défaite, triomphe donc finale-
ment par i victoires i.
LES CHAMPIONNATS DU MONDE
DE CYCLISME SUR ROUTE
Victoires de Ronne et de Grsudi
L'Union cycliste internationale a fait
disputer à Budapest les championnats
du monde sur route. Résultats
Catégorie des professionnels 1. oeorges
llonsse (Belge), couvrant les 192 kin. en
6 Il, 20' 10" 2. Nebe 3. Wolke (Allemand)
4. Dewaes (Belge) 5. W. Cat 6. Mulla
7 Max Mulla (Autrichien) S. F. Le Drogo
(Français), 7 h. 2' 36". etc.
Catégorie des amateurs 1. Grandi (Ita-
lien), couvrant les km. en 6 h. 56' 8"
2. Mara (Italien) 3. Jean Aerts (Belge)
4. Vida (Hongrois) 5. Aumerle (Français),
7 D. 14' 17". etc.
HENRI FRANÇOIS
GAGNE LA PREMIÈRE ÉTAPE
DU « CRITÉRIUM DES AIGLONS »
La première étape du « Critérium des
Aiglons s'est disputée hier, sur l'itiné-
raire Paris-Tours (318 kilomètres). Le
classement à l'arrivée a été le suivant
1. Henri François (Reims), en i1 h. 9' 14";
2. Mauclalr, 11 h. t0' 3. Brugêre,
1f h. 15' 4. Deolet, 11 h. 39"
5. Bonduel, même temps 6. Neuhard,
Il h 18' 7. et 8. Lebreton et Lebas.
même temps; 9. Perron tt h. 27'
10 Van den DhondJ 1f. Pefrarat 12. Gué-
roult 13. Toussaint 14. Mazerat 15. Tho-
mas 16. Dumont 17. Baruel 18. Van
Wlevst 19. Vénot, etc.
Au:jourd'hui,. deuxième étape Tours-
Vichy.
CETTE SEMAINE DANS
DIMANCHE-AUTO
pages 5.000 lignes de texte
50 cartu ou itlnatrations JÎ
VERS L'ORGANISATION $
DE LA COLLECTIVITE AUTOMOBILE
Le bon automobiliste doit savoir
J travailler manuellement i
Réponses aux questions d'intérêt général
Très nombreuses réponses S
J à des questions particulières
LES PRESCRIPTIONS DU MINISTRE
DES TRAVAUX PUBLICS
concernant l'élagage des arbre et des haies
Ce qu'il faut savoir de l'automobile
Le sans-soupapes 1
ITINERAIRES
(avec cartes et illustrations)
Les envtrons des Eyzles. La vi-
site de la Corse en automobile. _1
Rappel d'itinéraires autour de s
Paris (Rambouillet, l'isle-Adam, S
$ le Gâtinais, la Beauce, le Hurepoix.)
î REVUE DE PRESSE
Informations industrielles $
> et commerciales 5
L'INDICATEUR DES ROUTES
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ment tenue iL jour, donnant l'état
5 de plus de 80.000 kilom. de voles
DIMANCHE-AUTO
est en vente partout le samedi £
Le numéro 1 franc S
Rédaction 13, rue d'Enghien (X°)
LES COURSES
LE MEETING DE DEAUVILLE (ClairefonUine)
Les résultats
PRIX DES IRIS
Course de haies, a récl. 7,000 rr., 2,500 m.
l'omersine (T. Dunn) G 24
à Af. James Sehwob.P 8 »
2. Frcsnoy (G. Lester).? 7
3. Saint Loup de Natif) (Hlgrsins) 9
4. nollefioise (J. Costadoat). Non pla-
cés Mont Valérlen (Bonaventure) Co-
loti VII (M. Bellter) L'Oiseau Basque (R.
Petit) Jean Hubert (J. Darnon). Enco-
lure, 3 long., 2 long. Huit partants.
PRIX DU COTEAU
Course de haies, 10,000 francs, mètres
1. Fandango (G. Lister) G 18
A M. Octave Homberg.P P 10
'i. Conir Béarnais (R. LocJs) 7
3. Haricot (J. Peckïtt) 4. Dionysos (Bona-
venture). Non placé Silverg-ray (Hig-
glns). 2 long., 10 long., 2 long. Cinq
partants.
PRIX D'ORBEC
Steeple-chasc, 12,000 francs, 3,400 mètres
1. Brigueil (R. Tondu) 20 50
A M. Gustave Beauvols P 8
2. Caroube (R. Caron) P 10
3. Lubie (J. Peckettl.P 10 50
4. Chand'Hablts (G. Lester). Non pla-
cés Royal Eagle (Hlggins) Hannlbal (P.
Michel), dérobé Nicéphore Phocas (W.
Butler), dérohé Ferrarlo (A. Cérez).
1 long., 2 long, de long. Huit par-
tants.
PRIX DE VIRE
francs, 1,100 mètres
t. Dorade (J. Cornut).G 35
A M. René Sibllat P 7
2. Maillane (Semblât) 6
3. Plaise il la Cour (J. Jennings).P. 7
4. Effulgent (G. Vatard). Non placés
Petite Nephte (W. Slbbrltt) Reine des
Tireurs (E. Galdln) Haratch (M, Bretnès)
MInos (Bonaventure) Princesse de Clève
(M. Allemand). Encolure, 2 long., t long,
Neuf partants.
PRIX DE LA VILLE DE TROUVILLE
Handicap, 15,000 francs, 2,400 mètrse
1. PInntom (J. Frigoul).G G 23 •
A N. A.-K. Macontber 8 50
2. naniazan (F. Rochetti) P 13 50
3. Vvlers (3. Jennings) P 6 r>0
3. Lo Morvau (Semblât) P 8 50
Non placés Loriot V (H. Pantall) Grl-
sandole (G. Vatard) Cistercien (-NI. Mac
Gee) Rodez (F. Hervé) Samsufnt (M.
Allemand). i long., tète, dead heat. Neuf
partants.
PRIX DU TATTERSALL FRANCAIS
10,000 francs, mètres
1. Donalo (G. Rowland) S 49 50
Il Mme J. winKfteid 13 50
Libertin VII (E. Goldin) 15
3. Ilaz de Marée (F. Rochettt) 17 50
4. Prince du Sang Il (A. Rabbe). Non
placés Byzantin (R. Caron) Prince or
Orange (F. Hervé) Plse (Vincent) Thelma
(M. Bretaès). Courte tête, ?i de long.,
1 long. Huit partants.
LA RÉUNION D'AUJOURD'HUI
MONTES ET PARTANTS PROBABLES
Prix d'HouIgate, 15.000 rr., 1.200 m.
Zerlina 56 (W. Sibbritt) Madame Pompa-
dour 56 (C.-H. Semblât) Gloriole 56 (T. Tur-
ner); CC'line 56 (G. Vatard); Ketterlng 56 (T.
Dw.yer); Si Gnan Fou 56 (D. Tortcrolo); Take
it Easy 56 (J. Jennlngs); Ninive 56 (D. Jaf-
feux) Diane de Savoie 56 (E. Goldin); Par-
thénia 56 (E. Goldin); Thérapia 56 (A. Es-
ling) Pointe de Vin 56 (E. Chancelier);
Mona's Li'gend 56 (F. Hervé); Relizane 56
(A. Rabbe); Yvonnette 56 (C. Salgan).
Prix de Beuzeval, 15.000 fr., 2.000 m.
Smith 60 (A. Esling) Matsuda 53H (A.
Esling) Dark Paul 57 (F. Bellbouse) Ci-
frarctte (F. Hervé); Vieux Refrain 52
(.T. Jeunings); Copetin bî (C. Diez); Lyrisme
5z (M. Allemand): Point Pleasant (E.
Goldin); Sainte Mandane 50% (G. Garner).
Doutrux Carcste 53y2 (G. Winkfleld).
Grand Handicap de Deauville, 50.000 rr.,
m. LIcteur 53 (E. Chancelier); Cade-
rousse 55 (W. Lister); Pachalik ('.
Keogh); AI Hambra 53% (F. Hervé); Chow 53
(J. Winkneld); Danseur de Corde U^ (A.
Sitarpe); Léopardus 51 (W. Sibbritt) Moons-
hine 51 (C.-H. Semblât); Mignapouf 51 (R.
Luquet?; Ezpilonde 51 (A. Rabbe): Isengrin
50 (E. Goldtn): Aureltan 50 (C. Herbert); An-
tarès 50 (M. Allemand); 3ig Boy 49 (F. Ro-
chettl); Badabent 48V3 (M. Brethcs) Téné-
brion 48% (R. Trémeau); Magicien Il 48%
(G. Duforez); Vieux Refrain 48 (J. Jennlngs);
Nancucha 47 ni. Béguiristaln) Héliotaure
46% (A. Woodland); Jane Grey (A. Pal-
mer) Mfstenllûte (J. BertinU; Puccini
46% (C. Dlez); MathurlitiS (R. Vincent); Tra-
montane 45 (G. Vatard); Portia Il 45 (A. Du-
puit) Isolde (J. Lee); Luxueuse 44 (J.
Cornut); Feb &/? (J. Rosso): Old Pip 42 (J.
Frigoul); Relie Roche 41 (L. Grantham).
Prix de Cabourg, fr.; 1.200. in. Toy
Toy 56 (W. Stbbritt) Cardénio (R. Ferré)
Pine Wood 56 (C.-H. Semblat); Tour du
Monde 56 (W. Lister); Monirevault 56 (A.
Esling); Cordial 56 (F. Hervé): Le Châtelet 56
(E. Chancelier); Gédéon 56 (M. Allemand).
Douteux Galvaudeur 56 (G. Duforez).
Prix de Reux, 15.000 fr., 2.600 m. Irish
Laddie 60 (T. Dunn); Faskal 58 (H. Burette);
Erajeul 58 (W. Sibbritt); Huntersdale 58 (W.
Sibbritt); Le Polisson 58 (M. Béguiristain);
Balmoral (F. Hervé) Hématite 55 (R.
Vincent); Quatorze 55 (1f. Allemand) Alberon
(G. Duforez); Mourad (M. Brethès).
N03 PRONOSTICS
Prix d'HouIgate Relizane, Thérapia.
Prix de Beuzeval: Lyrisme. Cigarette.
Grand Handicap de Deauvllle Léopardus,
Relie Roche,
Prix de Cabourg Pine Wood Montrevault.
Prix de Reux Alberon, Hématite.
La vente des yearlings à Deauville
Deauville, I7 août {d&p. Petit Parisien.)
Au cours de la vacation de ce Soir, aux
établissements Chéri, après les courses de
Deauville Clairerontaine, le yearling Ali
Bab, par Pot au Feu, a été acheté 410.000
francs par ,,la princesse de Fancigny-Lu-
cinge.
Ce prix constitue le record établi cette
année.
Les livrets d'épargne militaires
Le secrétariat général des P. T. T.
communique
La lot du 2 août a supprimé les livrets
d'épargne militaires institués par la lot du
15 novembre sur lesquels des verse-
ments provenant d'augmentations de solde
étaient constatés par des tlmbres spéciaux.
Le montant de ces livrets continuera
d'être remboursé Jusqu'à l'expiration du
troisième mois qui suivra celui de la pro-
mulgation de ladite loi.
Les titulaires des livrets de l'espèce ont
donc le plus qrand intérêt à en demander
le remboursement dans le plus court délai
possible et, dans tons les cas, pour les titu-
laires résidant en France, avant le 10 novem-
bre
A cet effet, Il leur suffira de se présenter
au guichet d'un bureau de poste, porteurs
de leur livret d'épargne militaire et de
l'une des pièces suivantes livret militaire
individuel, titre de congé ou titre de per-
mission.
PIGEON VOYAGEUR ÉGARÉ
Mme Bei-the l.ucquet, rue du Chàlet, à
Boncly, a recueilli un pigeon voyageur dont
les bagues portent les indications suivantes
Belge.
BULLETIN COMMERCIAL
MARCHE AUX VEAUX. Paris-la Villette,
17 août. On a coté le kilo de viande net
première qualité, deuxième qualité,
11 80; troisième qualité, 9 50; extrême, 15
FARINES PyVMFlABLES. Les farines
Pïninabies dc la Meunerie de Paris et de
la Seine, valent 214 francs.
FECULES. Paris. 17 août. Cote de
la chambre syndicale de la féculeiie de
Paris pour la fécule premiers grains, 260
disponible, les 100 kilos, par 100 sacs Mini-
mum, en gare des técuterles des ravons de
Paris, de l'Oise et du Centre.
SUIFS. Pariv, 17 août. Cote offl-
clelle du suit indigène frais fondu, 445 les
100 kilos franco Paris contre la semaine
dernière.
COTONS. Le Bai:rc. août Clôture:
iiofit, 65U; septcmbre, B20; oeuvre. 6:io
novembre décembre, 630; janvier,
févriur, 628; mars. 6:i» avril, mai.
6:jo juin, 630; juillet, 630. Ventes 1.600
balles.
CAFES. Le Havre. 17 aoM Clôture
août. seplernbre, 568 25 octobre,
novembre décembre.
567 janvier, 566 50 tévrler, 565 25
mars, 565 avril, 562 mal. juin,
55s 25 Juillet, 556 50. Ventes sacs.
SUCRES, Clôture courant, et
299 50 prochain, -ÎS8 et 50 octobre"
3 d'octobre, 217 fi 247 3 de no-
vembre 24650. coïc officielle 303 à 301.
ALCOOLS. Courant, i.ooo N prochain.
1,475 et 1,480 octobre, N 3 d'octo-
bre, 1,310 et 3 de novembre, N.
BLES, Conrant, 15t prochain, 152 75
septembre-octobre, 153 75 4 derniers,
novembre-décembre, 156 50. Cote ofn-
cielle du blé disponible 154 Il 156.
SEIGLES. Courant. 127 N. sur toutes
époques.
FARINES. Courant, 210 N.; prochain,
N.; septembre-octobre, 2M N,; 4 rler-
nlers, 200 N.; novembre-décembre, 199 N.
CONCERTS PUBLICS: Ce soir heures
Square Parmenlier. 3!" d'Infanterie (M.
Avy) Hondo (Beethoven1, Fantaisie S'il'
Loheugrin (Wagner) valse /cimptn) Me-
nuet de l'Artésienne (Blzct) Rédemption
(Franck) Phf-ilie (Massenet).
Square Violet. d'Infanterie (M. Pro-
ment). Prrlude de l'Knranl-rm (Brunoaii)
Ouverture du H!ii d'Y* (Laloi Ballet du
Tribut dr Zamora ('unodi Samson Pt
Dalila (Saint-Saen.-) F^to mllilaii-n (Petit).
CONCERT Ce soir à 21 bures
Jardin des Tuileries. Harmonie munici-
pair du Vl- arrondissement (M. Courtade)
atec le concourâ de Dllle Jeanne Mallard,
de l'Opéra de et NI. Verrez, ténor,
du Trianon-Lyrique. OEuvres de Victor
Xassê, G. Charpentier, Leo Dciities, Lalo.
A. Thomas, Bombera.
MOUVEMENT DES NAVIRES
Postage
Amérique du Nord puur Kew-York, les
21 et 22/S via Cherbourg, le 22/8 via
Naptes, le t-ta Boulogne, le 22/8 via
Marseille.
Amérique centrale et Antilles pour San-
tander, Gijon, la Coroxue. la Havane et Vera-
Cruz, le 21/8 via Safnt-Nazatre.
Amérique du Sud pour Barcelone, Alme-
ria Las-Palmas, Rio de Janeiro, Montevideo
et Bucnos-Ayres, le 20/8 via Marseille.
Afrique et océan Indien pour Tanger,
Casablanca, Dakar et Runsque, le 20/8 via
Marseille.
Indes et Extrême-Orient pour la Malal-
sir, la Chine et le Japon, le 20/8 via Mar-
seille.
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Hausse de o :o au kilo sur ta basse Ce
bœuf plat de côte, 2 5; bavette, 2 Il 6;
collier, 2 50 à 5 50 paleron, i 6.
Hausse de 1 fr. sur veau, 7 à 12 70.
Hausse de 0 Xi) sur le mouton, 7 à 14.
Hausse de 0 20 sur le porc, demi 8 80 Il
12 60 Jambon, S Il 16 20 poitrine, 6 à it
lard, 6 50 à 10.
Baisse de 0 65 sur le lapin cannais, 9 a
de 0 50 sur l'ordinaire, 8 75 à 0 60; de 0 15
sur le vivant, Il 8 15.
Hausse snr le colin entier, 6 Il 12 le kllo;
la dorade, 3 à 5; le hareng, 2 Il 3; le merlan
ordinaire, 1 4; le gros maquereau, 4 à 7;
le carrelet, 5 à la limande, 6 à 10; la. raie,
3 à 5.
Les beurres Uns valaient de 18 Il 22 50 le
kilo; ordinaire, de 16 50 à :0 et les oeufs de
580 à 850 le mille.
Baisse sur les carottes des vertus, 2SS
les 100 bottes; Momessou, 200 Il les
navet?, 75 à fi5; le céleri en branche, 1.0 Il
300; les melons d'Hyères, 1 Il pièce;
Cavaillon, 1 Il 3; Montauban, 1 Il 3 50; les
poires Espagne, 950 les 100 kilos; les
raisins du Midi, 350 Il 700.
Début de la noix en brou, 500 Il 600 les
100 kilos.
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BULLETIN FINANCIER Cours de la Bourse du f Idredi 17 Août
Cette dernière séance de la semaine est
fort satisfaisante. Les progrès acquis sont
facilement cousolidés, quand Ils ne sont pas
augmentés. Les valeurs françaises et étran-
gères sont activement traitées et d'appré-
ciables plus-values sont encore enregistrées.
Nos rentes s'attribuent plusieurs fractions.
Banques françaises plus calmes, mais résis-
tantes. Les chemins de fer sont plus indécis.
Bonne tenue des valeurs d'électricité avec
quelques nouveaux progrès. Vive améliora-
tion des charbonnages. Aux produits chimi-
ques, Péchlney s'Inscrit à contre
Sucres soutenus.
Par ailleurs, le Rio fait un nouveau bond
en avant contre ainsi que le
Suez à contre 21.200. La Centrat
Mining, l'Azote, le Foncier Egyptien, la Ban-
que Ottomane, la Banque du Mexique sont
fermes.
En coulisse, les diamants et mines d'or
font bonne contenance. Hausse des caout-
choucs. Pétroles plus calmes.
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Caisse ïoSï g 1885 328 Italie. 13390
ia'>» 340 341 Roumanie la 75 15 70
z^ iS SS 111 g iS? tl S S: "» -» ™
dî. Feuilleton du Petit Parisien, 18-8-28.
Marcelle Rénaux,
*nman jné
Soir de triomphe
Il s'emballait avec sa diva, comme
Il l'appelait.
AU qu'est-ce que ce serait, si
Tous chantiez avec l'orchestre et si
t'était moi qui le conduisais
Oh oui, ce devait être une émo-
tion unique que de sentir le timbre
de sa voix planer au-dessus de ceux
des instruments qui n'étaient là que
pour lui servir de cadre, comme une
riche monture pour sertir une pierre
précieuse. Elle avait travaillé, avec
l'Italien, une pnrtie du rôle d'Amneris,
dans Aida, et son contralto, à toutes les
ressources duquel la partition faisait
appel, s'y était montré tellement grand
Que le maestro s'était écrié
Jamais de ma vie, au théâtre, 1e
n'ai entendu une Amneris pareille;
Toutes sont inférieures au rôle vous,
diva, vous lui êtes supérieure.
Battisti avait son Idée de derrière la
tête en disant cela elle a'allaft pas
tarder il se manifester.
Un jour, c'était vers la mi-févner, il
arrlva tout atfairé une grande préoc-
tupation se lisait sur son visage, et
¡Marcelle lui demanda ce qu'il avait
Ce que J'ai, bellissima ? Je suis
charge d'organiser un concert de cha-
copyright by Claude Vl?«r Traduc-
%ton et reproduction interdites en tous- pays.
rité pour lequel il me faut un pro-
gramme exceptionnel.
Un autocar, transportant des ouvriers
pour une réparation urgente à faire à
un barrage hydraulique, avait versé sur
la route de la Corniche et était tombé
d'une hauteur de plus de cinquante mè-
tres à pic. Sur les vingt-quatre voya-
geurs, deux seulement avaient survécu
avec, d'ailleurs, des blessures qui les
rendaient impotents pour toute leur vie.
et tous les autres avaient été tués.
En présence de cette catastrophe, Il
fallait venir en aide aux familles des
victimes, et on avait pensé à organiser
une soirée de gala. Le fameux ténor
italien Tito Magrini, alors à Milan,
avait promis son concours.
Vous n'avez que l'embarras du
choix, lui avait dit Marcelle avec l'or-
chestre du théâtre et les artistes de la
troupe, vous pourrez faire des merveilles.
Oui, bellissima oui, on peut faire
des merveilles, comme vous dites. Mais
ce sont des merveilles « ordinaires ».
Or, ce que je voudrais, ce serait une
merveille extraordinaire
Ah cela, c'est un peu plus diffi-
elle. Cependant, vous venez de me dire
que vous auriez l'illustrissime Tito
Magrini. C'est déjà un numéro peu
ordinaire.
Evidemment, mais enfin on l'a
déjà entendu. Mol, ce que je voudrais,
ce serait quelque chose de tout à fait
nouveau, une révélation pour le publie.
Alors, vous comprenez, je suis venu vous
demander conseil.
Marcelle le regardait, tout étonnée
conseil ». j'ai eu tort je voulais dire
demander votre concours.
La jeune fille ouvrit de grands yeux
Mon concoure Mais je ne sois
pas comment.»
Mais si, votre concours
comme artiste, pour chanter à cette
soirée quelques-uns de ces morceaux
que vous chantez comme personne au
monde, avec un talent sans égal.
Marcelle était stupéfaite
Mol, chanter dans un concert î
Vous n'y pensez pas
Le maestro avait sa réplique toute
Mais si, j'y pense. Et je fais appel,
non seulement à votre talent, mals'
encore à votre bon coeur. Songez-y, il
s'agit de venir au secours de vingt-
quatre familles qui vont se trouver sans
ressources il v a des veuves, des orphe-
lins à élever. Vous ne pouvez pas refu-
ser cela 1
La jeune fille réfléchissait
Voyons, maître, vous ne parlez pas
sérieusement. Certes, je serais toute dis-
posée à venir au secours de ces malheu-
reux dans la limite de mes moyens.
Mais, pour ce concert, vous venez de
me dire vous-même que vous vouliez
quelque chose d'extraordinaire. Et com-
ment voulez-vous que moi, qui suis une
inconnue.
Eh ? c'est justement cela. Le con-
cert a lieu dans dix jours, dans la salle
de l'Opéra. Pendant toute la semaine
on annoncera discrètement une chan-
teuse non professionnelle, qui n'a con-
senti à paraître que parce qu'il s'agis-
sait d'une bonne œuvre et dont la voix
dépasse tout ce qu'on a pu entendre
jusqu'à présent.
Vous voulez rire
Non, je ne veux pas rire. Et, son.
gez que vous serez encore supérieure à
vous-même, car vous chanterez accom-
pagnée par l'orchestre de l'Opéra, et
c'est moi qui le conduirai.
Marcelle avait tressailli
Avec t'orchestre ? Vous avez bien
dit avec l'orchestre ?
Oui, vous chanterez le Poi des
Aulnes de Schubert, l'lnvitation au
voyage, de Duparc, et cette chose si
belle de Schumann qui me fait frisson-
ner quand le l'entends par vous J'ai
pardonné. Cela fera un numéro. On
mettra sur le programme Trois mélo-
dies, par Mme Marcelle R. Comme
cela, votre modestie sera satisfaite. Et,
comme second numéro.
Ah ce ne sera pas tout ?
Non. Vous comprenez et vous
pouvez me crofre que quand le
public de la sane vous aura vue et
entendue une fois, Il voudra vous voir,
vous entendre et vous acclamer une
seconde fois. Alors, pour cette seconde
fois, j'ai pensé à quelque chose d'inouï,
de sans pnreil 1
Qu'est-ce donc ?
C'est que vous chantiez la scène
du jugement. d'Aïda, de Verdi, avec le
célèbre ténor Tito Mngrinl.
Marcelle tombait des nues
Moi, moi, une inconnue, moi qui
n'ai jamais paru en pubüc, chanter avec
une des gloires du chant
Oui, vous, dit le maestro en se
levant et en prenant la main de sa belle
élêve qu'il balsa avec dévotion oui,
vous. Vous ne vous connaissez pas, bel-
Ussima mais moi qui ai l'habitude de
voir, d'entendre, de diriger des artistes,
je puis vous dire une chose vous les
dépassez toutes sans exception. Vous
craignez la comparaison avec Tito Ma-
grlnl ? Mais vous ne vous doutez pas
d'une chose, c'est que tous les applau-
dissements, toutes les acclamations
Iront à vous et non pas à lui.
Puis, voyant que Marcelle hésitait
Allflua, pn bon mouvement cars-
slma 1 C'est pour soulager des infor-
tunes. Mettez la beauté et le talent au
service de la charité. Que peut-on faire
de plus noble et de plus beau ?
La jeune fille réfléchit encore un ins-
tant
Vous croyez, donc, maître, que
vraiment, je pourrai affronter une tâche
aussi difficile
Si je le crois Mais je ne vous
le demanderais pas si je n'en étais pas
sûr, Comprenez bien que je suis respon-
sable du succès de cette soirée et que,
si je vous demande votre concours, c'est
que je suis certain, pour vous, d'un
triomphé sans précédent.
Marcelle était vaincue.
Eh bien! soit! dit-elle. J'accepte.
Mais, sous une réserve, pourtant. Je ne
suis ici que la directrice d'une maison
dont la tête est à Paris, et il faut que
je demande à Mme Madeleine Lemercier
si elle ne voit pas d'inconvénient à ce
que je sorte ainsi de mon rôle ordinaire
pour paraître dans un cadre si diffé-
rent de celui de ma profession.
Le maestro réfléchit un instant
cette dame une dépêche
aussi longue que vous voudrez. Elle sera
payée par l'administration je la por-
terai moi-même au télégraphe.
Marcelle se mit à son bureau et rédi-
gea une dépêche de plus de trois cents
mots. où elle résumait à Madeleine
Lemercier les origines de la représen-
tation de charité elle lui disait qu'elle
s'était remise à la musique pour trom-
per sa solitude, que le chef d'orchestre
l'avait entendue et lui demandait son
concours.
La dépêche partit, envoyée comme
dépêche officielle » par le service du
palais. Trois heures après la réponse
arrivait
Madame Rénaux, rue Grimaldi,
Monaco.
Suis heureuse apprendre proposition
» que tu as reçue. Accepte. Excellent
pour la maison. Indique date concert.
Irai Monaco applaudir. Baisers.
Madeleine. »
Marcelle envoya porter la dépêche au
maestro Glulio Battisti.
Le soir même, elle répétait avec l'or-
chestre et le célèbre ténor.
Le jour de la représentation de gala
était arrivé.
Malgré le prix élevé des places ou
c à cause » de ce prix élevé, qui était
de mille francs le fauteuil tout avait
été loué. La presse de Monaco, de Nice
et même de Paris, avait préparé l'opi-
nion en parlant d'une chanteuse nou-
velle que l'on avait découverte par
hasard et dont le talent était immense.
Elle n'avait pas voulu donner son nom
et figurait simplement sur le programme
sous le nom de Mme Marcelle R.
La veille du concert, Madeleine
Lemercier avait débarqué à Monte-Carlo
et était descendue à Fhôtel de Paris.
Elle avait tout de suite fait prévenir
Marcelle qu'elle l'attendait et qu'elle
l'invitait le soir à diner avec Georgette.
Quand la « patronne » avait vu
Mlle Renaus, eUe s'était jetée dans ses
bras. Elle n'avait, d'ailleurs, il lui
adresser que des éloges et des remer-
ciement. La succursale faisait des affai-
res d'or.
Ce qui la stupéfiait, c'était d'appren-
dre que sa vendeuse était une telle
artiste.
Et tu ne «.-avals rien dit, vilaine
cachotière
Mais. madame, j'avais peur qu'au
début cela ne me fit du tort Et sans
l'indiscrétion de mon voisin le chef d'or-
chestre, personne d'autre que Geor-
gette n'en aurait jamais rien su.
La salle de l'Opéra de Monte-Carlo
était comble.
La soirée débuta par l'hymne moné-
gasque, exécuté lorsque le prince, accom-
pigné de la princesse héréditaire et des
personnes de sa suite, entra dans sa
loge, Puis, ce fut l'ouverture du
Tannhœuser, jouée par l'orchestre con-
duit par Jebin. Ensuite, vint une pia-
niste polonaise qui enleva deux mor-
ceaux du concerto de Saint-Saëns puis
Jacques Thiébaut qui tint l'assistance
sous le charme de son archet magique.
Et, enfin, ce fut le tour de Marcelle.
Quand arriva son numéro, un grand
silence se fit. On attendait cette étoile
nouvelle dont l'arrivée allait faire sen-
sation.
Elle parut.
Rien qu'en la voyant, grande, mince,
d'une distinction suprême dans sa robe
noire perlée d'or, un frémissement d'ad-
miration parcourut la salle. La beauté
si originale de la jeune tille, Il pureté
de ligne de son visage, ses grands yeux
produisaient déjà une impression pro-
fonde. Alors, le maestro Battisti, qui
venait de monter au pupitre, lerv son
bâton pour attaquer les premières mesu-
res du Roi dea Aulnes. Il avait orchestr.5
lui-même le chef-d'œuvre du grand
Schubert il l'avait orchestré pour la
voix de Marcelle, et Il avait, lui nussi,
réalisé un chef-d'œuvre. Les contre-
basses faisaient frémir en attaquant
« pianissimo le thème principal da
l'accompagnement.
(J. tuivre.) Claude Yigeb..
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