Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1928-08-18
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Description : 18 août 1928 18 août 1928
Description : 1928/08/18 (Numéro 18799). 1928/08/18 (Numéro 18799).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2008
( TEMPS PROBABLE:
S REGION PARISIENNE. Temps «sses n
E geuz, tendant se couvrir. Vent d'ou.
modéré. Température sans grand chan
ment. Nuit Jour 23°.
EN FRANCE. Littoral Nord nuageiuAk.
1 ou très nuageux. Un peu de pluie. Moitié
I Sua beau et plus chaud. Ailleurs comme
à Paris.
s SOLEIL Lever, 5 h. coucher. 20 h.
LUNE.; Ptem. quart. le pleine le Si.
̃̃ 3» AKKIB, V>
SAMEDI
Sainte Hélène »
M ..̃••̃.̃>.•̃̃•̃•̃•.•».•»
VERS LA SIGNATURE DU PACTE CONTRE LA GUERREI
̃mu iMiiiniiiiiiiiiiiiiMi min iiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiniiiMiiiiiliiiMiliiiiiHliitiliiiKiniiiiiiiiiniiiiliiiHiiit iiuiHimiinimiiiimiriHii
M. FRANK KELLOGG
EN ROUTE
POUR I/EUROPE
J-e ^pous-secrétaire d'Etat aux
Affairea étrangères des
Etats-Unis vient signer le
pacte contre la guerre,
point culminant de son
oeuvre dipllomatique
Dix ans se seront bientôt écoulés
depuis que le président Wilson
quitta les Etats-Unis sur un navire
de guerre et vint établir à Paris,
avec les dirigeants des puissances
alliées, le nouveau statut du monde.
ainsi que l'institution destinée à
sauvegarder le maintien de la paix.
1,'œuvre à laquelle il se consacra ne
fut point ratifiée par ses compa-
iriotes: ceux-ci répudièrent la So-
ciiHé des nations et refusèrent d'en-
dosser le pacte de garantie. Aujour-
d'hui, de nouveau, un homme d'Etat
américain s'embarque pour la France
ou vue d'une noble entreprise. Mem-
bre du parti qui vainquit le grand
président démocrate, il va, comme
ce dernier, rencontrer à Paris les
représentants des principales puis-
sauces mondiales, y compris cette
fois l'Allemagne, et signer, dans la
salle de l'Horloge, un document suc-
cinct et laconique dans lequel ses
auteurs espèrent trouver un gage
sérieux et une assurance efficace de
paix. L'Amérique reste en dehors de
l;i Société des nations le pacte de
garantie demeure lettre morte. Du
moins la doctrine de l'isolement inté-
gral reçoit-elle une brèche notable,
H, avec la venue du chef de la
diplomatie nord-américaine, c'est
l'Amérique officielle qui, une seconde
fuis, se rapproche de l'Europe.
Le chef de la diplomatie américaine
Le secrétaire d'Etat Frank Bil-
îings Kellogg ne sera que quelques
jours l'hôte de notre capitale. Il n y
est pas un inconnu. Quand, de
décembre 1923 à janvier 1925, il
dirigeait l'ambassade des Etats-
Unis près la cour de Saint-James,
il franchit à plusieurs reprises le
détroit, et c'est précisément au cours
d'un de ses séjours à Paris qu'il 1
reçut de Washington l'annonce que «
»r> président Coolidge l'avait choisi
comme successeur de M. Hughes
In. tête du département fédéral le
plus important.
Bien que d'une santé assez pré-
('aire, qui, ces temps derniers, a
donné lieu maintes fois à des
rumeur? de retrait*, il porte vail-
lamment le fardeau de ses soixante-
douze années, et la vivacité de son
regard, où passé fréquemment un
éclair de malice, atteste que. sous
nne enveloppe frêle et nerveuse, il
a conservé intacte toute la vigueur
̃rie son esprit.
Avocat, puis sénateur, diplomate
et secrétajre d'Etat, M. Kellogg
appartient à une des plus vieilles
lamilles de la Nouvelle-Angleterre
Le « eroquemitaine des trusts »
Ce ne fut pas, néanmoins, au
renom de sa famille, mais bien à sa
valeur personnelle que le principal
rollaborateur du président Coolidge
itut sa brillante carrière celle-ci
date du jour où, comme jeune avo-
Il plaida, au nom du gouverne-
ment fédéral, contre le trust des
papiers et obtint sa condamnation.
L'énergie aveo laquelle il avait mené
la lutte contre cette puissante cor-
poration attira sur lui l'attention de
Itoosevelt, qui le désigna comme pro-
cureur fédéral dans la guerre impla-
cable conduite par le combatif pré-
sident contre les agissements illé-
:aux des grands trusts. Tour à tour,
Frank Kellogg dirigea l'assaut con-
tre le Standard Oil Trust, contre
VHarriman Railroad Combination et
contre le projet de fusion de l'Union
Pacific et du Southern Pacific Rail-
road. Le succès qui marqua presque
tourtes les interventions du jeune
i/overnment's chief counsel lui valut
alors le sobriquet populaire de
< Frank, the Giant Killer », c'est-à-
rlire Frank, rabatteur de géants, et
aussi celui de « Teddy's Tru.st Bus-
itrr », c'est-à-dire le croquemitaine
dos trusts
Une fois la guerre contre les trusts
terminée, et victorieusement termi-
née, l'énergique allié de Roosevelt
aborda la carrière politique, suivit
ht filière accoutumée de membre <'u
Ilepublican National Gommittee, puis
de délégué aux grandes conventions
nationales du parti, et enfin, en 1916,
était élu sénateur pour une période
de six ans par l'électorat du Min-
nesota. La fameuse révolte agraire
cle 1923 empêcha le renouvellement
de son mandat il fut battu par
Henrik Shipstead, l'unique travail-
liste agraire de la Haute Assemblée,
mais, le 11 décembre 1923, le jour
même où il allait rentrer dans la vie
privée, il était nommé, par le prési-
dent Coolidge, ambassadeur à Lon-
dres.
L'aa des artisans du ptan Dawes
On n'a point oublié le rôle impor-
tant qu'il joua, en cette qualité,
dans les pourparlers diplomatiques
qui conduisirent à l'adoption dul
plan Dawes, ainsi que dans l&s
entrevues qui réunirent subséquem-
ment, à Londres, les présidents du
Conseil des pays intéressés, lors-
qu'il s'agit de régler l'application
de ce plan. Quand M. Hughes offrit
sa démission, M. Kellogg se trouvait
par conséquent tout désigné pour
continuer son œuvre, en pleine con-
naissance des choses européennes.
L'activité du secrétaire d'Etat à
Washington est de date trop récente
pour qu'il soit nécessaire de la rap-
peler. C'est, sans aucun doute, le
renouvellement des conventions d'ar-
bitrage entre les Etats-Unis et les
principales puissances mondiales, le
rajeunissement des traités Bryan,
quelque peu atteintes de vétusté, et
enfin la négociation du présent pacte
contre la guerre qui marqueront
principalement l'œuvre de M. Kel-
logg aux côtés de M. Coolidge. A en
juger par les avis officieux qui éma-
nent de Washington, le secrétaire
d'Etat limitera strictement sa tâche
parmi nous à la signature de l'en-
gagement mettant la guerre hors la
loi. Un tel geste suffit à justifier, le
long et pénible voyage si. comme
l'espèrent ceux qui en prirent l'ini-
tiative, le traité Briand-Kellogg pos-
sède le pouvoir magique d'exorciser
pour toujours te démon de la guerra.
Ernest Bourdin,.
M. STRESEMANN
ACCEPTE
NOTRE INVITATION
Le ministre des Affaires étran.
gères du Reich a fait con-
naître hier qu'il représen-
terait en personne l'Alle-
magne à la cérémoniie
du 27 août
Le ministère des Affaires étran-
gères a reçu hier soir notification
officielle de la venue prochaine à
Paris de M. Stresemann, à l'occasion
de la signature du pacte Kellogg.
Cette nouvelle, bien que prévue de-
puis quelque temps, a causé dans les
milieux diplomatiques français une
réelle satisfaction.
C'est la première fois depuis la
guerre qu'un ministre allemand vien-
dra'en visite officielle en France. Ce
voyage sera comme le signe tangible
du rapprochement qui, depuis Lo-
çarno, s'est dessiné entre les deux
pays et pour lequel M. Briand du
côté français, le Dr Stresemann du
côté allemand, ont rompu beaucoup
de lances. L'orientation pacifique
qu'il a su donner à la politique
étrangère du Reich est.la sûre garan-
tie que le ministre allemand recevra
ohez nous le plus sympathique ac-
cueil.
D'après les informations parvenues
de Berlin, il serait accompagné dans
son voyage par le sousrsecrétaire
d'Etat von Schubert, dont le tact et
la modération ont été maintes fois
déjà hautement appréciées dans les
réunions de Genève, et par le juris-
consulte' Gauss, qui a efficacement
collaboré avec nos experts juridiques
pour le règlement des questions les
plus délicates.
Ainsi que nous l'avons déjà pré-
cisé ces jours derniers, la venue à
Paris de M. Stresemann ne doit
aucunement faire croire que des
négociations diplomatiques s'engage-
ront à cette occasion entre M. Briand
et le chef de la Wilhelmstrasse au
sujet des problèmes franco alle-
mands et notamment de l'évacuation
de la Rhénanie. De même que les
autres ministres étrangers invités
par la France, c'est pour signer le
pacte contre la guerre que M. Stre-
semann vient à Paris. L. B.
A la troisième page, la dépêche 'de
notre correspondant de Berlin La
presse allemande fait campagne pour
l'évacuation de la Rhénanie.
UN CONSEIL DES MINISTRES SE TIENDRA A L'ÉLYSÉE
LA VEILLE DE LA SIGNATURE DU PACTE
Les membres du gouvernement
avaient fixé, on le sait, la date du
prochain conseil des ministres au
5 septembre. Un conseil de cabinet
est prévu pour le 1" septembre, qui
se tiendra à Sampigny, sous la pré-
sidence de M. Poincaré. Il s'agira
surtout, ce jour-là, de fêter le
deuxième anniversaire de la consti-
tution du ministère d'union natio-
nale. C'est en juillet dernier que
cette cérémonie, pour ainsi dire
intime, aurait dû se produire. Mais
le chef du gouvernement, à qui les
ministres avaient offert un déjeuner
et un souvenir en 1927. lors du pre-
mier 'anniversaire de la formation
du cabinet, avait fait savoir à ses
collaborateurs qu'il serait heureux
de les recevoir dans sa propriété
meusienne. Et c'est ainsi que la date
du 1" septembre, jugée la plus
commode pour une réunion plénièri
des ministres, fut acceptée d'ui
commun accord.
A la veille de la réunion à Paris
des représentants des puissance!
auxquelles les Etate-Unia ont adressa
le projet de pacte déclarant la guerre
hors la loi et auxquelles le gouver.
nement français a fait parvenir des
invitations pour le lundi 27, M. Aris-
tide Briand a estimé qu'il devail
soumettre aux membres du cabinel
le protocole qui sera observé pour li
signature du pacte Kellogg.
M. Poincaré, aussitôt informé dt
désir du ministre des Affaires étran-
gères, a décidé, d'accord avec celui-
ci, de convoquer un conseil des mi-
nistres exceptionnel. Ce conseil sf
tiendra jeudi prochain, à l'Elysée
sous la présidence de M. Doumergue
qui viendra spécialement de Ram-
bouillet à Paris.
.UNE ERREUR JUDICIAIRE
Le forçat André Remy
condamné pour assassinat
en novembre 1927 à Chatons
est remis en liberté
Ce cultivateur, âgé de vingt-cinq ans,
et faible d'esprit, avait avoué tout
d'abord le crime dont il est innocent!
La chamcelierie a communiqué hier
la note suivante qui répare une erreur
judiciaire et qui apportera un apaise-
ment parmi la population de la Marne:
Après avoir pris l'avis de la commission
de révision des procès criminels et correc-
tionnels, M. Louis Barthou, rlardr, des
Sceaux, ministre de la Justice, a chargé le
procureur général près la cour de cassation
de déférer la chambre criminelle, aux fins
de revision, t'arrét de la cour d'assises de
la Marne en date du 30 novembre 1927,
qui a ,condamné le nommé André Remy à
vingt ans de travaux forcés et dix ans d'in-
terdiction de séjour pour viol, homicide
volontaire et vol.
Usant du droit que lui confère l'article m
du code d'instruction criminelle, le garde
des Sceaux a décidé de suspendre l'exécu-
lion de: la peine prononcée contre Remy.
Celui-ci va être, en conséquence, immédia-
tement -ints en liberté.
La mesure que prend ainsi le garde des
Sceaux n'a eu que de très rares précé-
dents dans les annales judiciaires. En
effet, avant tout jugement nouveau, sur
simple avis de la commission de revision,
le ministre a ordonné d'élargir pure-
ment et simplement le forçat innocent
Remy. 11 est vrai que <• l'affaire Remy
se présentait sous un jour des plus nets.
Rappelons rapidement les faits.
Un « assassin » vite arrêté
Une pauvre femme de ijuatre-vingj-
neuf ans, Mme veuve -flâniez, était trou-
vée assassinée le octobre 1926, dans
la masure qu'elle habitait au bout du
village. d'Orcontes, à seize kilomètres de
Vitry-le-Francois. La malheureuse avait
été violée et mise à mort à coups de
poing,la veille, à 20 heures.
Les soupçons se portèrent d'abord sur
deux vauriens qui en fait ne devaient
pas être étrangers au crime. La brus-
que arrestation d'un jeune cultivateur
de Vitry, André Remy, tgé de vingt
ans, détourna les enquêteurs de cette
piste.
André. Remy, appréhendé le 2 octobre,
subissait de la ,part de l'inspecteur
Ferrier, de la police mobile, un interro-
gatoire 'de neuf heures, à la fin duquel
il avoua avoir assassiné la veuve Ha-
niez. Il fut écroué à la prison de Châ-
Ion, te tribunal de Vitry ayant été
supprimé précisément le octobre.
Cinq membres de sa famille, avec
lesquels il avait passé la fin de la soi-
rée du 30 septembre soir du meur-
i tre affirmèrent l'innocence de Remy.
Celui-ci, 'toutefois, qui est un faible
d'esprit et qui avait sans doute assez
des lenteurs de l'instruction, confirma
d'abord son aveu devant le juge et ne
se rétracta que longtemps après, le
1" février 1927.
i Au mois de novembre suivant, il était
traduit devant les assises de la Marne.
Après deux audiences et un réquisitoire
qui laissait planer le doute sur sa culpa-r-:
biliM, Remy, à la surprise générale, fut
contiMBué vingt ans "de travaux forcés.
Depuis, il attendait son départ pour
le bagne. Ses parents continuaient cepeh-
liant à afflrmer son innocence, provo-
quant un mouvement d'opinion qui
gagnait chaque jour d'importance.
Le fait nouveau
e ylais il manquait à la justice le fait
n nouveau nécessaire pour ordonner la
révision du procès, alors même que
l'opinion des magistrats mêlés à cette
3 affaire semblait être de plus en paus
5 favorable cette mesure.
i Ce fait nouveau fut apporté en juillet
dernier par un charretier de Vitry-le-
François. M. Charles Brod, qui affirma
avoir vu Remy dans cette rible le 30 sep-
s tembre, à 19 h. 30, quand le crime avait
été commis le même jour à 20 heures,
t à 16 kilomètres de là.
t La commission de revision fut saisie de
Ce témoignage. Il lui a permis de repren-
dre un h un les charges de l'accusation
et de se rendre compte de leur fragilité.
IL NEIGE EN SAVOIE
Chambéry, 17 août (dép. Bavas.)
Tandis que la pluie tombait en abon-
dance avant-hier sur toute la région, la
net a blanchi les aiguilles d'Arves, jus-
qu'à la base. Elle est tombée également
sur les hauteurs des environs des Bes-
sans et dans la haute vallée d'Ars.
UN TERRIBL E OURAGAN SUR L'ALGÉRIE
La ville de Djidjelh surtout a été cruellement éprouvée
par un raz de marée et un tremblement de terre
ON COMPTE DÉJÀ MORTS ET 150 BLESSÉS
Une piste reprise
concernant l'assassinat
de Mrs Wilson
C'est celle d'un nanœuvre dont il a déjà été
question et qui avait disparu de la région
anuitQt après le crime
Rouai, 17 août (dép. Petit Parisien.)
Les policiers de la brigade de police
mobile de Lille continuent leur enquête
sur le meurtre, toujours mystérieux,
de Mrs Wilson,. dont le cadavre, on s'en
souvient, fut trouvé le 20 mai dernier,
dans la forêt du Touquet, à quelques
centaines» de mètres du Casino.
L'individu soupçonné actuellement
est ce manœuvre qui disparut de la: ré-
gion pendant quelque temps aussitôt
après le crime et dont il avait été ques-
tion les premiers jours de l'enquête. Ge
manœuvre se nommant Louis Henique,
est âgé de vingt-neuf ans. Ce qu'il in-
dique comme alibi a été reconnu faux.
Un automobiliste serait venu le cher-
oher, et tous deux auraient commis, le
crime tandis qu'un troisième individu
faisait le guet. Henique, détenu pour
délit de contrebande va être transféré à
Boutonne.
[On se rappelle qu'au cours de leur
enquête les policiers de la sûreté géné-
rale avaient pensé un moment, sur une
assez vague indication, qu'une auto
avait pu servir l'assassin.
Mais cette piste reprise semblerait
assez indiquer .un assassinat commis
pour voler ou pour faire disparaitre
quelqu'un de gênant. Or il convient de
ne pas oublier que certains détails.
qu'il n'est pas possible de publier, mais
dont on peut dire qu'ils constitueraient
une mise en scène qui s'improviserait
difficilement, font plutôt croire à un
meurtre de sadique et, par conséquent,
Le Iniin de soleil
permet d'enlever. ou presque
son maillot sur la plage
Telle fut la décision des juges de Trouville
Deauville, 17 août (dép. Bavas.)
Récemment, un baigneur, M. L. pre-
nait sur la plage un bain de soleil. Une
promeneuse porta plainte contre lui pour
tenue indécente, le baigneur ayant
rabattu le haut du caleçon sur la poi-
trine. Un agent avait cru devoir dresser
procès-verbal, et M. L. fut poursuivi
devant le tribunal de simple police de
Trouville pour infraction à un arrêté
municipal du 5 juillet 1926.
L'affaire venait hier à l'audience.
Après plaidoirie de M* Lévy-Oulmann,
du barreau de Paris, le président du tri-
bunal, estimant que l'arrêté municipal
invoque contre M. L. ne vise que les
gens qui enlèvent ou revêtent un maillot
sur la plage, mais non ceux qui pren-
nent des bains de soleil, a acquitté pure-
ment et simplement M. L.
A LA DEUXIEME PAGE
OU EN EST LA CRISE DU LOGEMENT
V. Cranaeat l'Aatleterre a édifié
maisons
L'ABBÉ DUSSÈRE
CURÉ-DOYEN D'ALTKIRCH
REÇOIT LA LÉGION D'HONNEUR
Par décret rendu sur la proposition
de M. Painlevé, l'abbé Gustave Dussère,
curé-doyen d'Altkirch, est nommé che-
valier de la Légion d'honneur, au'titre
du ministère de la Guerre.
Cette nomination, qui était Réclamée
depuis plusieurs années déjà, récom-
pense les nombreux services rendus
à la France pendant la guerre et depuis
le retour de l'Alsace par l'abbé Dussère,
qui est titulaire dc la croix de guerre.
L'abbé Dussère, malgré les attaques
renouvelées dont il a été l'objet de la
part .des autonomistes, n'a pas .cessé de
dénoncer la campagne abominable
menée par ces derniers contre la
France.
Ses efforts sont d'autant plus louables
qu'il est doyen dans un arrondissement
englobant tout le Sundgau, lequel; aux
dernières élections, a donné la majorité
il NI. Ricklin.
L'aviateur anglais Broad
a battu un record pour avions légers
{dép. Havas})
Le capitaine Broad
vient de battre le
record du monde de
durée pour avions
légers biplaces
(moins de 400 kilos).
Il a atterri aujour-
d'hui à Stag Lane, à
17 h. 30, ayant tenu
l'air pendant vingt-
quatre heures et dé-
passant ainsi i de
onze heures le re-
cord établi par lf.
Bert Hinkler, en
février dernier, au
cours de la pre-
mière étape de son
vol d'Angleterre en
Australie.
L'aviateur a dé-
claré que le vol
s'est accompli dans
des conditions ex-
cellontes. l'appareil était si racrte à. m-
̃ riger qu'il lui avait été possible de lire
5 trois livres
rJ.-> LA QUATRIEME PAGE:
S BOU'BOU par Benjamin FAINSILBER7
LE DRAME POLAIRE
Le commissaire de bord du < Kratrint >
ne croit pet qoe l'avion de Gail6tad
soit tombé en mer
Oslo, 17 août (dép. Bavas.)
Le commissaire de bord du Krassine,
M. Oras, interviewé, a déclaré que les
membres de l'équipage croyaient que
l'équipage du Latham était vivant,
car, outre l'habileté de Guilbaud et de
Dietriohson comme pilotes, le temps
n'était pas menaçant au moment où l'hy-
dravion quitta Tromsoë. C'est pourquoi
il n'y a aucun motif valable de penser
qu'un désastre s'est produit.
« Nous croyons, a ajouté M. Oras,
qu'Amundsen aura laissé à Maddalana le
soin de trouver le groupe Nobile et qu'il
aura voulu tout d'abord se diriger vers
Kingsbay après avoir réalisé quelque
chose de positif, c'est-à-dire après avoir
découvert le greupe resté avec le ballon.
La provision d'essence du Latham était
suttlsante pour voler jusqu'à ce groupe
et mettre ensuite le cap sur Kingsbay
mais on doit se souvenir que l'hydravion
avait vent contraire lorsqu'il est parti
aussi a-t-il dû consommer beaucoup de
carburant. Après avoir atteint le groupe,
il est possible que l'appareil ait été forcé
d'atterrir par suite du manque d'essence.
Nous croyons que le poste de T. S. F. de
l'appareil a été endommagé mais que le
Laiham a volé jusqu'au groupe resté
avec le ballon. L'amiral français qui se
trouve à bord du Strasbourg partage
notre opinion quant au vol du Latham
vers ce groupe.
Tchoukhnovski n'a pas dit qu'il
croyait que le Latham était tombé en
mer, mais il est possible aussi qu'il soit
descendu près du groupe ou ailleurs.
L'expédition possédait des fusils et une
quantité suffisante de munitions pour
tuer des ours et se procurer ainsi de la
nourriture pendant des mois n.
L'alpiniste lyonnais a succombé
Son compagnon est sauf, mais exténué par
les trois journées passées dans les neiges
Chamonix, 17 août (dép. Petit Parisien.)
L'alpiniste lyonnais Laurenson, plessé
au cours d'une ascension dans le massif
du Mont-Blanc, a été trouvé mort par
la caravane de secours. Son compagnon,
M. Clos, a été retrouvé sain et sauf, mais
exténué par les trois jours et trois nuits
passés au milieu des neiges.
Le chef de la caravane de secours, le
guide Armand Charlet, a fait au coure
de ce périlleux sauvetage une chute de
trente mètres et s'est blessé à la tCte.
Son état n'est pas gravc.
L'HORAIRE
Les Parisiens que leurs occupa-
tions retiennent dans la capitale
n'auront rien à envier, demain, à
leurs amis qui villégiaturent sur
les plages de la Manche, de l'Atlan-
tique ou de la Méditerranée. Ils
pourront assister, en plein Paris, à
la Fête de l'Eau dont le programme,
des plus copieux, constitue le spec-
tacle le plus divers et le plus
attrayant,
L'APRÈS-MIDI
A 12 h. 45, au pont du Louvre, en
amont du C:arrousel, sur la rive
droite, embarquement des invités.
A 1t h. 30, à la pointe du square.
du Vert-Galant, en face du pont
des Arts (rive gauche), départ de la
Traversée de Paris à l'aviron des
yoles de mer (quatre rameurs
juniors), réservée aux sociétés
d'aviron do la région parisienne.
A U h. h5, au même emplacement,
départ de la Traversée de Paris à
rameurs seniors), épreuve interna-
tionale.
Arrivée à la passerelle Debillv.
A 15 heures, au pont National,
départ de la Traversée de Paris à j
la nage, catégorie dames.
A 15 h. 15, départ de la Traversée
de Paris à 'a nage, catégorie mes-
sieurs, championnat de France de
grand fond.
De h. 1S h. S0, à la passe-
relle Debilly, courses de natation,
plongeons, etc.
Vers 16 h. SO, arrivée de la Tra-
versée de Paris.
LA FETE NOCTURNE
A SI heures, entre le pont Neuf et
la pont des. Arts, fête vénitienne,
défilé des bateaux illuminé?.
A 2,1 heures, au Vert-Galant, feux
d'artifice.
A 23 h. S0, embrasement dt! Vert-
Galant.
(Votr à la troisième page.)
Alger, 17 août idép. Pefit Parisiens.)
L'Algérie vient d'être éprouvée par une
terrible catastrophe, un ouragan s'est
abattu sur la côte, principalement entre
Bougie et Djidjelli, où un raz de marée
s'est produit accompagné de secousses
sismiques,
Les communications téléphoniques et
télégraphiques étant coupées entre les
réglons sinistrées et Alger, il est très
difficile d'obtenir drs renseignements
précis.
Cependant. on sait de source certaine
que ce matin, vers 4 h. 30, une drague
remorquée par un ..vapeur venant de
̃Marseille et faisant route vers Oran a
coulé quelques milles du port de
Bougie, par suite du mauvais temps. Sur
les sept hommes d'équipage, deux seu-
lement ont pu iHre, sauves:
Mais tes nouvelles parvenues de Djid-
jelli sont plus alarmantes. La tornade a
sévi sur toute la ville, principalement sur
1a presqu'île où sont casernes les tirait-
leurs marocains, et où se trouve l'hôpital.
Des maisons se {sont effondrées, des ar-
bres ont été. arrachés. Huit on dix per-
sonnes auraient .été luOes et plus de cent
cinquante blessées.
L'état des routes est te! que le sous-
préfet de Bougie n'a pu encore se rendre
sur les lieux de la catastrophe, le chemin
de la Corniche est en effet complètement
coupé par des ébbulements de rochers;
néanmoins, lè'iîàwâf«t.'de'-CbDStantine est
parti de cette la matinée pour
Dès aujourd'hui les secours se sont or-
ganisés du matériel de campement, des
vivres ont été expédiés par des moyens
de fortune, et un détachement de
soixante sapeurs du génie sera envoyé
sur les lieux de la catastrophe.
Il est curieux de rappeler que Djidjelli
fut complètement détruite, il y a plu-
sieurs siècles, par un tremblement de
terre.
terre.
UN FORMIDABLE ORAGE
S'ABAT SUR MURCIE,
LA VILLE AUX JARDINS DE RÊVE
Des frelons d'une livre ont tout saccajé,
ainsi qu'aux enrirons
̃Madrid, t "août (dép. llavas.)
Des dépêches do Murcie relatent qu'un
violent orage s'est abattu hier sur la
ville et sur une grande partie de la pro-
vince. ne forte grêle est tombée pcndant
vingt minutes. Les grêlons étaient tous
d'une grosseur extraordinaire et plu-
sieurs pesaient plus d'une livre.
Les vieitlards racontent que pareil
fait n'avait jamais été constaté dans la
région pourtant sujette à de gros et vio-
1 lents orages. Les murs des édiflces sont
littéralement râpés par le choc des gre-
Ions. Des quantités de carreaux sont
brisés, les persiennes arrachées.
Dans les jardins publics et les prome-
nades, on a ramassé par centaines les
cadavres de petits oiseaux.
On ignore encore le montant des dé-
gâts, mais les récoltes sont hachées sur
de grandes étendues. Les fameux jar-
t dins de Murcie n'ont pas ii* épargnés
et n'existe pour a:nsi dire phi».
LE NORD DE LA VIRGINIE
ET LA CAROLINE DU SUD
DÉVASTÉS
Si les digues et barrages cèdent, la situation
de minions d'habitants est compromise
Londres. 17 août (dép. Petit Parisien.)
.On mande d'Atlanta (Géorgie) à
l'Exohange Telegraph que l'ouragan
tropical qui vient de balayer le nord de
la Virginie et la Caroline du Sud, a
causé la mort de onze personnes. Les
dégâts matériels sont estimés à ltieure
actuelle a un million de dollars.
On signale d'autre part, que, sous
l'effet de pluies torrentielles, les riviè-
res sont en haute crue et que la sécu-
rité de millions d'habitants est subor-
donnée à la solidité des digues et des
barrages. Les communications à travers
toute la zone affectée sont de plus en
plus difficiles.
L'Angleterre aussi
a ses passages à niveau
meurtriers
Hier, près de Cambridge, un express a broyé
un camion, puis a déraillé avec plusieurs
wagons deux tués, six blessés
Londres. 17 août (dép. Petit Parisien.-)
Aujourd'hui, au passage à niveau de
Shepreth, localité distante d'environ dix
kilnmètres de Cambridge, l'express de
Londres et un lourd camion automobile,
se sont entre-choqués. Deux personnes
ont été tuées et six grièvement blessées.
Le choc a été d'une telle violence que
le camion a été réduit en pièces et que
la locomotive do l'express et plusieurs
wagons de tête se sont renversés, après
avoir quitté les. rails.
L'accident s'est aggravé du fait que le
réservoir d'essence du lourd véhicule a
fait; explosion et qu'un incendie s'en^st
suivi.
Les deux personnes tuées sont le
chauffeur du train, Henri Bronn, qui
est mort sur le coup, et le conducteur
du camion automobile qui a succombé
à ses blessures. L'état des blessés soi-
gnés à l'hôpital de la ville la plus pro-
che, Hitchen, est satisfaisant.
L'étudiant René Scbobo
qui blessa l'agent Cabanne
dans un café des Ternes
nait, la veille, volé une auto
a maisons -Laîfitte
l'AGENT BLESSÉ
N'EST PAS EN DANCER
Schohn avait dé-
claré à ses cama-
rades qu'il allait
cambrioler la
caisse du café où
ils se trouvaient
Le gardien de la
paix Jean Cabanne.
du XVII* arrondis-
sement, blessé dans
la nuit de jeudi A
vendredi, comme on
le sait, il la terrasse
d'un café, rue Lau-
Kier. n'est heureu-
sement pas en dan-
gel', bien qu'une
des balles tirées
par l'ancien éîèvo
de l'Eoole d e p
baaux arts, René
Schohn, l'ait at-
teint au ventre.
L'enquête d'hier a
nettement établi les
causes du drame.
Vers 10 h.
trois jeunes gens
étaient venus s'ins-
taller à la terrasse
du café tenu par
Mme Lucienne Vé-
ron, 45, rue Lau-
gier. Parmi eux
6e trouvait René
Sehohn qui, engagé
au d'aviation
il Tours, et. en absence illégale, dit m
ceux qui l'accompagnaient
Je suis sans areent. recherché par
la justice militaire ma situation est sans
issue. Aussi mon intention est-elle Je
faire un coup. Au cours de In nuit pro-
chaine, je compte venir ici dans ce eaïS
pour le cambrioler. Il est probable que la
patronne, qui vit seule avec sa vieille
mère, ne songera pas à me résister. Mais,
si l'on vient me surprendre, je suis
armé. Voyez plutôt.
Et il sortit de sa poeho un browning
ainsi qu'une boile de cartouches.
Un de ses auditeurs, surpris et in*
quiet, s'éclipsa un instant après. sons
un prétexte quelconque, et avisa discrè-
tement Mme Véron du péril qui la me-
naçait. Sans hésiter, la tenancière, télé-
phona au commissariat du quartier, qui
dépêoha sur les lieux deux appnls rn
bourgeois. Lorsque cos derniers péné-
trèrent dans rétablissement, Schohn éuti
l'intuition qu'il avait des- policiers en
face de lui. Se levant, il alla s'enferme)'
dans les lavabos, vraisemblablement
pour y charger son arme.- Il -reparut peu
après et gagna la porte- dans- L'intention
évidente 'de- fuir. A, ce moment, les
agents' se jetèrent sur lui.
Doué d'une force musculaire peu
commune, le jeune homme se débattit,
lutta désespérément et tomba sur le
parquet, entrainant avec lui les inspec-
teurs. Puis, fouillant dans sa poche, il
sortit précipitamment son arme et fit
feu à trois reprises, blessant l'agent eu
bourgeois Cabanne.
A M. Voinot, commissaire du quartier,
Schohn prétendit n'avoir jamais eu l'iiH
tention de tirer sur les agents.
Si j'ai sorti mon armc, dit-Il, c'est
que je voulais me suicider.
M. Voinot ne devait pas tarder à ap-
prendre que la veille, 4 Maisons-Laffltte,
1 le meurtrier avait dérflfcé une auto qu'il
avait amenée rue Laugier, il proximité
du café, dans l'intention de faciliter isa!
fuite après l'exécution du coup qu'il
avait projeta.
Un Italien, musicien de jazz-band
abat sa femme à coups dp revolver
rue d'Anjui""
Elle l'avait abandonné, il y a uti
mois pour aller vivre avec un
de ses compatriotes
Hier soir, rue d'Anjou, non loin de M
rue de la Ville-l'Evéque, un Italien, mu-
sicien de jazz-band, Antonio di-Cristofano,
trente-trois ans, hatütant 1, passage
Violet, a tué de cinq coups de revolver
sa fcmme, née Henria Mazoyer, âgée .de
tren!*Ane, qa l'avait quitté le 16 juillet
cfernTïïifc
Maries depuis huit ans, les époux rlt
Cristofano étaient venue habiter en juin!
passage Violet. Leur enfant, âjré de dix
ans, était en province, chez le grand-
père. L'accord ne 'régnait pas dans lei
ménage. Un ,jour, le musicien, ayant
découvert dans tes papie,rs de sa femmo
un carnet de vingt entrées d'un danemef
montmartrois, la frappa à coups do
pied dans le ventre. De nouvelles scnies
de violence décidèrent Mme di Cristofano
à fuir. Le 16 juillet, ellc partit en em-
portant, outre une somme de
francs, un chronomètre, des emokinps
et, divers objets, propriété personnelle,
de son mari.
Cristofano se mit à la recherche de la)
fugitive, Il ne tarda pas à savoir qu'elle
vivait non loin déliiez lui avec un
Italien, Ni. Hans Pfilaffn, représentant
de fabriques, 30, rue du Faubourg-Saint-
Denis.
Un soir, ayant fait venir un de se«
cousins qui habite à Vincennes et qui
est d'une taille herculéenne, il alU se
poster près du nouveau domicile de sa
femme et l'a.perçut dans un bar voisin.
Lorsqu'elle en sortit, il l'enleva et la
jeta dans un taxi puis les emmena pas-
sage Violet, tandis que le cousin la main-
tenait et lui mettait un mouchoir sur
bouche pour l'empêcher de crier.
Une fois dans l'appartement, la jeune
femme appela au secours. La concierge
intervenue obtint que di Cristofano !a
taissa ressortir.
Depuis, le musicien paraissait avoir
oublié l'infidèle. Mais hier, levé de grand
matin, il montra une agitation excep-
S REGION PARISIENNE. Temps «sses n
E geuz, tendant se couvrir. Vent d'ou.
modéré. Température sans grand chan
ment. Nuit Jour 23°.
EN FRANCE. Littoral Nord nuageiuAk.
1 ou très nuageux. Un peu de pluie. Moitié
I Sua beau et plus chaud. Ailleurs comme
à Paris.
s SOLEIL Lever, 5 h. coucher. 20 h.
LUNE.; Ptem. quart. le pleine le Si.
̃̃ 3» AKKIB, V>
SAMEDI
Sainte Hélène »
M ..̃••̃.̃>.•̃̃•̃•̃•.•».•»
VERS LA SIGNATURE DU PACTE CONTRE LA GUERREI
̃mu iMiiiniiiiiiiiiiiiiMi min iiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiniiiMiiiiiliiiMiliiiiiHliitiliiiKiniiiiiiiiiniiiiliiiHiiit iiuiHimiinimiiiimiriHii
M. FRANK KELLOGG
EN ROUTE
POUR I/EUROPE
J-e ^pous-secrétaire d'Etat aux
Affairea étrangères des
Etats-Unis vient signer le
pacte contre la guerre,
point culminant de son
oeuvre dipllomatique
Dix ans se seront bientôt écoulés
depuis que le président Wilson
quitta les Etats-Unis sur un navire
de guerre et vint établir à Paris,
avec les dirigeants des puissances
alliées, le nouveau statut du monde.
ainsi que l'institution destinée à
sauvegarder le maintien de la paix.
1,'œuvre à laquelle il se consacra ne
fut point ratifiée par ses compa-
iriotes: ceux-ci répudièrent la So-
ciiHé des nations et refusèrent d'en-
dosser le pacte de garantie. Aujour-
d'hui, de nouveau, un homme d'Etat
américain s'embarque pour la France
ou vue d'une noble entreprise. Mem-
bre du parti qui vainquit le grand
président démocrate, il va, comme
ce dernier, rencontrer à Paris les
représentants des principales puis-
sauces mondiales, y compris cette
fois l'Allemagne, et signer, dans la
salle de l'Horloge, un document suc-
cinct et laconique dans lequel ses
auteurs espèrent trouver un gage
sérieux et une assurance efficace de
paix. L'Amérique reste en dehors de
l;i Société des nations le pacte de
garantie demeure lettre morte. Du
moins la doctrine de l'isolement inté-
gral reçoit-elle une brèche notable,
H, avec la venue du chef de la
diplomatie nord-américaine, c'est
l'Amérique officielle qui, une seconde
fuis, se rapproche de l'Europe.
Le chef de la diplomatie américaine
Le secrétaire d'Etat Frank Bil-
îings Kellogg ne sera que quelques
jours l'hôte de notre capitale. Il n y
est pas un inconnu. Quand, de
décembre 1923 à janvier 1925, il
dirigeait l'ambassade des Etats-
Unis près la cour de Saint-James,
il franchit à plusieurs reprises le
détroit, et c'est précisément au cours
d'un de ses séjours à Paris qu'il 1
reçut de Washington l'annonce que «
»r> président Coolidge l'avait choisi
comme successeur de M. Hughes
In. tête du département fédéral le
plus important.
Bien que d'une santé assez pré-
('aire, qui, ces temps derniers, a
donné lieu maintes fois à des
rumeur? de retrait*, il porte vail-
lamment le fardeau de ses soixante-
douze années, et la vivacité de son
regard, où passé fréquemment un
éclair de malice, atteste que. sous
nne enveloppe frêle et nerveuse, il
a conservé intacte toute la vigueur
̃rie son esprit.
Avocat, puis sénateur, diplomate
et secrétajre d'Etat, M. Kellogg
appartient à une des plus vieilles
lamilles de la Nouvelle-Angleterre
Le « eroquemitaine des trusts »
Ce ne fut pas, néanmoins, au
renom de sa famille, mais bien à sa
valeur personnelle que le principal
rollaborateur du président Coolidge
itut sa brillante carrière celle-ci
date du jour où, comme jeune avo-
Il plaida, au nom du gouverne-
ment fédéral, contre le trust des
papiers et obtint sa condamnation.
L'énergie aveo laquelle il avait mené
la lutte contre cette puissante cor-
poration attira sur lui l'attention de
Itoosevelt, qui le désigna comme pro-
cureur fédéral dans la guerre impla-
cable conduite par le combatif pré-
sident contre les agissements illé-
:aux des grands trusts. Tour à tour,
Frank Kellogg dirigea l'assaut con-
tre le Standard Oil Trust, contre
VHarriman Railroad Combination et
contre le projet de fusion de l'Union
Pacific et du Southern Pacific Rail-
road. Le succès qui marqua presque
tourtes les interventions du jeune
i/overnment's chief counsel lui valut
alors le sobriquet populaire de
< Frank, the Giant Killer », c'est-à-
rlire Frank, rabatteur de géants, et
aussi celui de « Teddy's Tru.st Bus-
itrr », c'est-à-dire le croquemitaine
dos trusts
Une fois la guerre contre les trusts
terminée, et victorieusement termi-
née, l'énergique allié de Roosevelt
aborda la carrière politique, suivit
ht filière accoutumée de membre <'u
Ilepublican National Gommittee, puis
de délégué aux grandes conventions
nationales du parti, et enfin, en 1916,
était élu sénateur pour une période
de six ans par l'électorat du Min-
nesota. La fameuse révolte agraire
cle 1923 empêcha le renouvellement
de son mandat il fut battu par
Henrik Shipstead, l'unique travail-
liste agraire de la Haute Assemblée,
mais, le 11 décembre 1923, le jour
même où il allait rentrer dans la vie
privée, il était nommé, par le prési-
dent Coolidge, ambassadeur à Lon-
dres.
L'aa des artisans du ptan Dawes
On n'a point oublié le rôle impor-
tant qu'il joua, en cette qualité,
dans les pourparlers diplomatiques
qui conduisirent à l'adoption dul
plan Dawes, ainsi que dans l&s
entrevues qui réunirent subséquem-
ment, à Londres, les présidents du
Conseil des pays intéressés, lors-
qu'il s'agit de régler l'application
de ce plan. Quand M. Hughes offrit
sa démission, M. Kellogg se trouvait
par conséquent tout désigné pour
continuer son œuvre, en pleine con-
naissance des choses européennes.
L'activité du secrétaire d'Etat à
Washington est de date trop récente
pour qu'il soit nécessaire de la rap-
peler. C'est, sans aucun doute, le
renouvellement des conventions d'ar-
bitrage entre les Etats-Unis et les
principales puissances mondiales, le
rajeunissement des traités Bryan,
quelque peu atteintes de vétusté, et
enfin la négociation du présent pacte
contre la guerre qui marqueront
principalement l'œuvre de M. Kel-
logg aux côtés de M. Coolidge. A en
juger par les avis officieux qui éma-
nent de Washington, le secrétaire
d'Etat limitera strictement sa tâche
parmi nous à la signature de l'en-
gagement mettant la guerre hors la
loi. Un tel geste suffit à justifier, le
long et pénible voyage si. comme
l'espèrent ceux qui en prirent l'ini-
tiative, le traité Briand-Kellogg pos-
sède le pouvoir magique d'exorciser
pour toujours te démon de la guerra.
Ernest Bourdin,.
M. STRESEMANN
ACCEPTE
NOTRE INVITATION
Le ministre des Affaires étran.
gères du Reich a fait con-
naître hier qu'il représen-
terait en personne l'Alle-
magne à la cérémoniie
du 27 août
Le ministère des Affaires étran-
gères a reçu hier soir notification
officielle de la venue prochaine à
Paris de M. Stresemann, à l'occasion
de la signature du pacte Kellogg.
Cette nouvelle, bien que prévue de-
puis quelque temps, a causé dans les
milieux diplomatiques français une
réelle satisfaction.
C'est la première fois depuis la
guerre qu'un ministre allemand vien-
dra'en visite officielle en France. Ce
voyage sera comme le signe tangible
du rapprochement qui, depuis Lo-
çarno, s'est dessiné entre les deux
pays et pour lequel M. Briand du
côté français, le Dr Stresemann du
côté allemand, ont rompu beaucoup
de lances. L'orientation pacifique
qu'il a su donner à la politique
étrangère du Reich est.la sûre garan-
tie que le ministre allemand recevra
ohez nous le plus sympathique ac-
cueil.
D'après les informations parvenues
de Berlin, il serait accompagné dans
son voyage par le sousrsecrétaire
d'Etat von Schubert, dont le tact et
la modération ont été maintes fois
déjà hautement appréciées dans les
réunions de Genève, et par le juris-
consulte' Gauss, qui a efficacement
collaboré avec nos experts juridiques
pour le règlement des questions les
plus délicates.
Ainsi que nous l'avons déjà pré-
cisé ces jours derniers, la venue à
Paris de M. Stresemann ne doit
aucunement faire croire que des
négociations diplomatiques s'engage-
ront à cette occasion entre M. Briand
et le chef de la Wilhelmstrasse au
sujet des problèmes franco alle-
mands et notamment de l'évacuation
de la Rhénanie. De même que les
autres ministres étrangers invités
par la France, c'est pour signer le
pacte contre la guerre que M. Stre-
semann vient à Paris. L. B.
A la troisième page, la dépêche 'de
notre correspondant de Berlin La
presse allemande fait campagne pour
l'évacuation de la Rhénanie.
UN CONSEIL DES MINISTRES SE TIENDRA A L'ÉLYSÉE
LA VEILLE DE LA SIGNATURE DU PACTE
Les membres du gouvernement
avaient fixé, on le sait, la date du
prochain conseil des ministres au
5 septembre. Un conseil de cabinet
est prévu pour le 1" septembre, qui
se tiendra à Sampigny, sous la pré-
sidence de M. Poincaré. Il s'agira
surtout, ce jour-là, de fêter le
deuxième anniversaire de la consti-
tution du ministère d'union natio-
nale. C'est en juillet dernier que
cette cérémonie, pour ainsi dire
intime, aurait dû se produire. Mais
le chef du gouvernement, à qui les
ministres avaient offert un déjeuner
et un souvenir en 1927. lors du pre-
mier 'anniversaire de la formation
du cabinet, avait fait savoir à ses
collaborateurs qu'il serait heureux
de les recevoir dans sa propriété
meusienne. Et c'est ainsi que la date
du 1" septembre, jugée la plus
commode pour une réunion plénièri
des ministres, fut acceptée d'ui
commun accord.
A la veille de la réunion à Paris
des représentants des puissance!
auxquelles les Etate-Unia ont adressa
le projet de pacte déclarant la guerre
hors la loi et auxquelles le gouver.
nement français a fait parvenir des
invitations pour le lundi 27, M. Aris-
tide Briand a estimé qu'il devail
soumettre aux membres du cabinel
le protocole qui sera observé pour li
signature du pacte Kellogg.
M. Poincaré, aussitôt informé dt
désir du ministre des Affaires étran-
gères, a décidé, d'accord avec celui-
ci, de convoquer un conseil des mi-
nistres exceptionnel. Ce conseil sf
tiendra jeudi prochain, à l'Elysée
sous la présidence de M. Doumergue
qui viendra spécialement de Ram-
bouillet à Paris.
.UNE ERREUR JUDICIAIRE
Le forçat André Remy
condamné pour assassinat
en novembre 1927 à Chatons
est remis en liberté
Ce cultivateur, âgé de vingt-cinq ans,
et faible d'esprit, avait avoué tout
d'abord le crime dont il est innocent!
La chamcelierie a communiqué hier
la note suivante qui répare une erreur
judiciaire et qui apportera un apaise-
ment parmi la population de la Marne:
Après avoir pris l'avis de la commission
de révision des procès criminels et correc-
tionnels, M. Louis Barthou, rlardr, des
Sceaux, ministre de la Justice, a chargé le
procureur général près la cour de cassation
de déférer la chambre criminelle, aux fins
de revision, t'arrét de la cour d'assises de
la Marne en date du 30 novembre 1927,
qui a ,condamné le nommé André Remy à
vingt ans de travaux forcés et dix ans d'in-
terdiction de séjour pour viol, homicide
volontaire et vol.
Usant du droit que lui confère l'article m
du code d'instruction criminelle, le garde
des Sceaux a décidé de suspendre l'exécu-
lion de: la peine prononcée contre Remy.
Celui-ci va être, en conséquence, immédia-
tement -ints en liberté.
La mesure que prend ainsi le garde des
Sceaux n'a eu que de très rares précé-
dents dans les annales judiciaires. En
effet, avant tout jugement nouveau, sur
simple avis de la commission de revision,
le ministre a ordonné d'élargir pure-
ment et simplement le forçat innocent
Remy. 11 est vrai que <• l'affaire Remy
se présentait sous un jour des plus nets.
Rappelons rapidement les faits.
Un « assassin » vite arrêté
Une pauvre femme de ijuatre-vingj-
neuf ans, Mme veuve -flâniez, était trou-
vée assassinée le octobre 1926, dans
la masure qu'elle habitait au bout du
village. d'Orcontes, à seize kilomètres de
Vitry-le-Francois. La malheureuse avait
été violée et mise à mort à coups de
poing,la veille, à 20 heures.
Les soupçons se portèrent d'abord sur
deux vauriens qui en fait ne devaient
pas être étrangers au crime. La brus-
que arrestation d'un jeune cultivateur
de Vitry, André Remy, tgé de vingt
ans, détourna les enquêteurs de cette
piste.
André. Remy, appréhendé le 2 octobre,
subissait de la ,part de l'inspecteur
Ferrier, de la police mobile, un interro-
gatoire 'de neuf heures, à la fin duquel
il avoua avoir assassiné la veuve Ha-
niez. Il fut écroué à la prison de Châ-
Ion, te tribunal de Vitry ayant été
supprimé précisément le octobre.
Cinq membres de sa famille, avec
lesquels il avait passé la fin de la soi-
rée du 30 septembre soir du meur-
i tre affirmèrent l'innocence de Remy.
Celui-ci, 'toutefois, qui est un faible
d'esprit et qui avait sans doute assez
des lenteurs de l'instruction, confirma
d'abord son aveu devant le juge et ne
se rétracta que longtemps après, le
1" février 1927.
i Au mois de novembre suivant, il était
traduit devant les assises de la Marne.
Après deux audiences et un réquisitoire
qui laissait planer le doute sur sa culpa-r-:
biliM, Remy, à la surprise générale, fut
contiMBué vingt ans "de travaux forcés.
Depuis, il attendait son départ pour
le bagne. Ses parents continuaient cepeh-
liant à afflrmer son innocence, provo-
quant un mouvement d'opinion qui
gagnait chaque jour d'importance.
Le fait nouveau
e ylais il manquait à la justice le fait
n nouveau nécessaire pour ordonner la
révision du procès, alors même que
l'opinion des magistrats mêlés à cette
3 affaire semblait être de plus en paus
5 favorable cette mesure.
i Ce fait nouveau fut apporté en juillet
dernier par un charretier de Vitry-le-
François. M. Charles Brod, qui affirma
avoir vu Remy dans cette rible le 30 sep-
s tembre, à 19 h. 30, quand le crime avait
été commis le même jour à 20 heures,
t à 16 kilomètres de là.
t La commission de revision fut saisie de
Ce témoignage. Il lui a permis de repren-
dre un h un les charges de l'accusation
et de se rendre compte de leur fragilité.
IL NEIGE EN SAVOIE
Chambéry, 17 août (dép. Bavas.)
Tandis que la pluie tombait en abon-
dance avant-hier sur toute la région, la
net a blanchi les aiguilles d'Arves, jus-
qu'à la base. Elle est tombée également
sur les hauteurs des environs des Bes-
sans et dans la haute vallée d'Ars.
UN TERRIBL E OURAGAN SUR L'ALGÉRIE
La ville de Djidjelh surtout a été cruellement éprouvée
par un raz de marée et un tremblement de terre
ON COMPTE DÉJÀ MORTS ET 150 BLESSÉS
Une piste reprise
concernant l'assassinat
de Mrs Wilson
C'est celle d'un nanœuvre dont il a déjà été
question et qui avait disparu de la région
anuitQt après le crime
Rouai, 17 août (dép. Petit Parisien.)
Les policiers de la brigade de police
mobile de Lille continuent leur enquête
sur le meurtre, toujours mystérieux,
de Mrs Wilson,. dont le cadavre, on s'en
souvient, fut trouvé le 20 mai dernier,
dans la forêt du Touquet, à quelques
centaines» de mètres du Casino.
L'individu soupçonné actuellement
est ce manœuvre qui disparut de la: ré-
gion pendant quelque temps aussitôt
après le crime et dont il avait été ques-
tion les premiers jours de l'enquête. Ge
manœuvre se nommant Louis Henique,
est âgé de vingt-neuf ans. Ce qu'il in-
dique comme alibi a été reconnu faux.
Un automobiliste serait venu le cher-
oher, et tous deux auraient commis, le
crime tandis qu'un troisième individu
faisait le guet. Henique, détenu pour
délit de contrebande va être transféré à
Boutonne.
[On se rappelle qu'au cours de leur
enquête les policiers de la sûreté géné-
rale avaient pensé un moment, sur une
assez vague indication, qu'une auto
avait pu servir l'assassin.
Mais cette piste reprise semblerait
assez indiquer .un assassinat commis
pour voler ou pour faire disparaitre
quelqu'un de gênant. Or il convient de
ne pas oublier que certains détails.
qu'il n'est pas possible de publier, mais
dont on peut dire qu'ils constitueraient
une mise en scène qui s'improviserait
difficilement, font plutôt croire à un
meurtre de sadique et, par conséquent,
Le Iniin de soleil
permet d'enlever. ou presque
son maillot sur la plage
Telle fut la décision des juges de Trouville
Deauville, 17 août (dép. Bavas.)
Récemment, un baigneur, M. L. pre-
nait sur la plage un bain de soleil. Une
promeneuse porta plainte contre lui pour
tenue indécente, le baigneur ayant
rabattu le haut du caleçon sur la poi-
trine. Un agent avait cru devoir dresser
procès-verbal, et M. L. fut poursuivi
devant le tribunal de simple police de
Trouville pour infraction à un arrêté
municipal du 5 juillet 1926.
L'affaire venait hier à l'audience.
Après plaidoirie de M* Lévy-Oulmann,
du barreau de Paris, le président du tri-
bunal, estimant que l'arrêté municipal
invoque contre M. L. ne vise que les
gens qui enlèvent ou revêtent un maillot
sur la plage, mais non ceux qui pren-
nent des bains de soleil, a acquitté pure-
ment et simplement M. L.
A LA DEUXIEME PAGE
OU EN EST LA CRISE DU LOGEMENT
V. Cranaeat l'Aatleterre a édifié
maisons
L'ABBÉ DUSSÈRE
CURÉ-DOYEN D'ALTKIRCH
REÇOIT LA LÉGION D'HONNEUR
Par décret rendu sur la proposition
de M. Painlevé, l'abbé Gustave Dussère,
curé-doyen d'Altkirch, est nommé che-
valier de la Légion d'honneur, au'titre
du ministère de la Guerre.
Cette nomination, qui était Réclamée
depuis plusieurs années déjà, récom-
pense les nombreux services rendus
à la France pendant la guerre et depuis
le retour de l'Alsace par l'abbé Dussère,
qui est titulaire dc la croix de guerre.
L'abbé Dussère, malgré les attaques
renouvelées dont il a été l'objet de la
part .des autonomistes, n'a pas .cessé de
dénoncer la campagne abominable
menée par ces derniers contre la
France.
Ses efforts sont d'autant plus louables
qu'il est doyen dans un arrondissement
englobant tout le Sundgau, lequel; aux
dernières élections, a donné la majorité
il NI. Ricklin.
L'aviateur anglais Broad
a battu un record pour avions légers
{dép. Havas})
Le capitaine Broad
vient de battre le
record du monde de
durée pour avions
légers biplaces
(moins de 400 kilos).
Il a atterri aujour-
d'hui à Stag Lane, à
17 h. 30, ayant tenu
l'air pendant vingt-
quatre heures et dé-
passant ainsi i de
onze heures le re-
cord établi par lf.
Bert Hinkler, en
février dernier, au
cours de la pre-
mière étape de son
vol d'Angleterre en
Australie.
L'aviateur a dé-
claré que le vol
s'est accompli dans
des conditions ex-
cellontes. l'appareil était si racrte à. m-
̃ riger qu'il lui avait été possible de lire
5 trois livres
rJ.-> LA QUATRIEME PAGE:
S BOU'BOU par Benjamin FAINSILBER7
LE DRAME POLAIRE
Le commissaire de bord du < Kratrint >
ne croit pet qoe l'avion de Gail6tad
soit tombé en mer
Oslo, 17 août (dép. Bavas.)
Le commissaire de bord du Krassine,
M. Oras, interviewé, a déclaré que les
membres de l'équipage croyaient que
l'équipage du Latham était vivant,
car, outre l'habileté de Guilbaud et de
Dietriohson comme pilotes, le temps
n'était pas menaçant au moment où l'hy-
dravion quitta Tromsoë. C'est pourquoi
il n'y a aucun motif valable de penser
qu'un désastre s'est produit.
« Nous croyons, a ajouté M. Oras,
qu'Amundsen aura laissé à Maddalana le
soin de trouver le groupe Nobile et qu'il
aura voulu tout d'abord se diriger vers
Kingsbay après avoir réalisé quelque
chose de positif, c'est-à-dire après avoir
découvert le greupe resté avec le ballon.
La provision d'essence du Latham était
suttlsante pour voler jusqu'à ce groupe
et mettre ensuite le cap sur Kingsbay
mais on doit se souvenir que l'hydravion
avait vent contraire lorsqu'il est parti
aussi a-t-il dû consommer beaucoup de
carburant. Après avoir atteint le groupe,
il est possible que l'appareil ait été forcé
d'atterrir par suite du manque d'essence.
Nous croyons que le poste de T. S. F. de
l'appareil a été endommagé mais que le
Laiham a volé jusqu'au groupe resté
avec le ballon. L'amiral français qui se
trouve à bord du Strasbourg partage
notre opinion quant au vol du Latham
vers ce groupe.
Tchoukhnovski n'a pas dit qu'il
croyait que le Latham était tombé en
mer, mais il est possible aussi qu'il soit
descendu près du groupe ou ailleurs.
L'expédition possédait des fusils et une
quantité suffisante de munitions pour
tuer des ours et se procurer ainsi de la
nourriture pendant des mois n.
L'alpiniste lyonnais a succombé
Son compagnon est sauf, mais exténué par
les trois journées passées dans les neiges
Chamonix, 17 août (dép. Petit Parisien.)
L'alpiniste lyonnais Laurenson, plessé
au cours d'une ascension dans le massif
du Mont-Blanc, a été trouvé mort par
la caravane de secours. Son compagnon,
M. Clos, a été retrouvé sain et sauf, mais
exténué par les trois jours et trois nuits
passés au milieu des neiges.
Le chef de la caravane de secours, le
guide Armand Charlet, a fait au coure
de ce périlleux sauvetage une chute de
trente mètres et s'est blessé à la tCte.
Son état n'est pas gravc.
L'HORAIRE
Les Parisiens que leurs occupa-
tions retiennent dans la capitale
n'auront rien à envier, demain, à
leurs amis qui villégiaturent sur
les plages de la Manche, de l'Atlan-
tique ou de la Méditerranée. Ils
pourront assister, en plein Paris, à
la Fête de l'Eau dont le programme,
des plus copieux, constitue le spec-
tacle le plus divers et le plus
attrayant,
L'APRÈS-MIDI
A 12 h. 45, au pont du Louvre, en
amont du C:arrousel, sur la rive
droite, embarquement des invités.
A 1t h. 30, à la pointe du square.
du Vert-Galant, en face du pont
des Arts (rive gauche), départ de la
Traversée de Paris à l'aviron des
yoles de mer (quatre rameurs
juniors), réservée aux sociétés
d'aviron do la région parisienne.
A U h. h5, au même emplacement,
départ de la Traversée de Paris à
rameurs seniors), épreuve interna-
tionale.
Arrivée à la passerelle Debillv.
A 15 heures, au pont National,
départ de la Traversée de Paris à j
la nage, catégorie dames.
A 15 h. 15, départ de la Traversée
de Paris à 'a nage, catégorie mes-
sieurs, championnat de France de
grand fond.
De h. 1S h. S0, à la passe-
relle Debilly, courses de natation,
plongeons, etc.
Vers 16 h. SO, arrivée de la Tra-
versée de Paris.
LA FETE NOCTURNE
A SI heures, entre le pont Neuf et
la pont des. Arts, fête vénitienne,
défilé des bateaux illuminé?.
A 2,1 heures, au Vert-Galant, feux
d'artifice.
A 23 h. S0, embrasement dt! Vert-
Galant.
(Votr à la troisième page.)
Alger, 17 août idép. Pefit Parisiens.)
L'Algérie vient d'être éprouvée par une
terrible catastrophe, un ouragan s'est
abattu sur la côte, principalement entre
Bougie et Djidjelli, où un raz de marée
s'est produit accompagné de secousses
sismiques,
Les communications téléphoniques et
télégraphiques étant coupées entre les
réglons sinistrées et Alger, il est très
difficile d'obtenir drs renseignements
précis.
Cependant. on sait de source certaine
que ce matin, vers 4 h. 30, une drague
remorquée par un ..vapeur venant de
̃Marseille et faisant route vers Oran a
coulé quelques milles du port de
Bougie, par suite du mauvais temps. Sur
les sept hommes d'équipage, deux seu-
lement ont pu iHre, sauves:
Mais tes nouvelles parvenues de Djid-
jelli sont plus alarmantes. La tornade a
sévi sur toute la ville, principalement sur
1a presqu'île où sont casernes les tirait-
leurs marocains, et où se trouve l'hôpital.
Des maisons se {sont effondrées, des ar-
bres ont été. arrachés. Huit on dix per-
sonnes auraient .été luOes et plus de cent
cinquante blessées.
L'état des routes est te! que le sous-
préfet de Bougie n'a pu encore se rendre
sur les lieux de la catastrophe, le chemin
de la Corniche est en effet complètement
coupé par des ébbulements de rochers;
néanmoins, lè'iîàwâf«t.'de'-CbDStantine est
parti de cette la matinée pour
Dès aujourd'hui les secours se sont or-
ganisés du matériel de campement, des
vivres ont été expédiés par des moyens
de fortune, et un détachement de
soixante sapeurs du génie sera envoyé
sur les lieux de la catastrophe.
Il est curieux de rappeler que Djidjelli
fut complètement détruite, il y a plu-
sieurs siècles, par un tremblement de
terre.
terre.
UN FORMIDABLE ORAGE
S'ABAT SUR MURCIE,
LA VILLE AUX JARDINS DE RÊVE
Des frelons d'une livre ont tout saccajé,
ainsi qu'aux enrirons
̃Madrid, t "août (dép. llavas.)
Des dépêches do Murcie relatent qu'un
violent orage s'est abattu hier sur la
ville et sur une grande partie de la pro-
vince. ne forte grêle est tombée pcndant
vingt minutes. Les grêlons étaient tous
d'une grosseur extraordinaire et plu-
sieurs pesaient plus d'une livre.
Les vieitlards racontent que pareil
fait n'avait jamais été constaté dans la
région pourtant sujette à de gros et vio-
1 lents orages. Les murs des édiflces sont
littéralement râpés par le choc des gre-
Ions. Des quantités de carreaux sont
brisés, les persiennes arrachées.
Dans les jardins publics et les prome-
nades, on a ramassé par centaines les
cadavres de petits oiseaux.
On ignore encore le montant des dé-
gâts, mais les récoltes sont hachées sur
de grandes étendues. Les fameux jar-
t dins de Murcie n'ont pas ii* épargnés
et n'existe pour a:nsi dire phi».
LE NORD DE LA VIRGINIE
ET LA CAROLINE DU SUD
DÉVASTÉS
Si les digues et barrages cèdent, la situation
de minions d'habitants est compromise
Londres. 17 août (dép. Petit Parisien.)
.On mande d'Atlanta (Géorgie) à
l'Exohange Telegraph que l'ouragan
tropical qui vient de balayer le nord de
la Virginie et la Caroline du Sud, a
causé la mort de onze personnes. Les
dégâts matériels sont estimés à ltieure
actuelle a un million de dollars.
On signale d'autre part, que, sous
l'effet de pluies torrentielles, les riviè-
res sont en haute crue et que la sécu-
rité de millions d'habitants est subor-
donnée à la solidité des digues et des
barrages. Les communications à travers
toute la zone affectée sont de plus en
plus difficiles.
L'Angleterre aussi
a ses passages à niveau
meurtriers
Hier, près de Cambridge, un express a broyé
un camion, puis a déraillé avec plusieurs
wagons deux tués, six blessés
Londres. 17 août (dép. Petit Parisien.-)
Aujourd'hui, au passage à niveau de
Shepreth, localité distante d'environ dix
kilnmètres de Cambridge, l'express de
Londres et un lourd camion automobile,
se sont entre-choqués. Deux personnes
ont été tuées et six grièvement blessées.
Le choc a été d'une telle violence que
le camion a été réduit en pièces et que
la locomotive do l'express et plusieurs
wagons de tête se sont renversés, après
avoir quitté les. rails.
L'accident s'est aggravé du fait que le
réservoir d'essence du lourd véhicule a
fait; explosion et qu'un incendie s'en^st
suivi.
Les deux personnes tuées sont le
chauffeur du train, Henri Bronn, qui
est mort sur le coup, et le conducteur
du camion automobile qui a succombé
à ses blessures. L'état des blessés soi-
gnés à l'hôpital de la ville la plus pro-
che, Hitchen, est satisfaisant.
L'étudiant René Scbobo
qui blessa l'agent Cabanne
dans un café des Ternes
nait, la veille, volé une auto
a maisons -Laîfitte
l'AGENT BLESSÉ
N'EST PAS EN DANCER
Schohn avait dé-
claré à ses cama-
rades qu'il allait
cambrioler la
caisse du café où
ils se trouvaient
Le gardien de la
paix Jean Cabanne.
du XVII* arrondis-
sement, blessé dans
la nuit de jeudi A
vendredi, comme on
le sait, il la terrasse
d'un café, rue Lau-
Kier. n'est heureu-
sement pas en dan-
gel', bien qu'une
des balles tirées
par l'ancien éîèvo
de l'Eoole d e p
baaux arts, René
Schohn, l'ait at-
teint au ventre.
L'enquête d'hier a
nettement établi les
causes du drame.
Vers 10 h.
trois jeunes gens
étaient venus s'ins-
taller à la terrasse
du café tenu par
Mme Lucienne Vé-
ron, 45, rue Lau-
gier. Parmi eux
6e trouvait René
Sehohn qui, engagé
au d'aviation
il Tours, et. en absence illégale, dit m
ceux qui l'accompagnaient
Je suis sans areent. recherché par
la justice militaire ma situation est sans
issue. Aussi mon intention est-elle Je
faire un coup. Au cours de In nuit pro-
chaine, je compte venir ici dans ce eaïS
pour le cambrioler. Il est probable que la
patronne, qui vit seule avec sa vieille
mère, ne songera pas à me résister. Mais,
si l'on vient me surprendre, je suis
armé. Voyez plutôt.
Et il sortit de sa poeho un browning
ainsi qu'une boile de cartouches.
Un de ses auditeurs, surpris et in*
quiet, s'éclipsa un instant après. sons
un prétexte quelconque, et avisa discrè-
tement Mme Véron du péril qui la me-
naçait. Sans hésiter, la tenancière, télé-
phona au commissariat du quartier, qui
dépêoha sur les lieux deux appnls rn
bourgeois. Lorsque cos derniers péné-
trèrent dans rétablissement, Schohn éuti
l'intuition qu'il avait des- policiers en
face de lui. Se levant, il alla s'enferme)'
dans les lavabos, vraisemblablement
pour y charger son arme.- Il -reparut peu
après et gagna la porte- dans- L'intention
évidente 'de- fuir. A, ce moment, les
agents' se jetèrent sur lui.
Doué d'une force musculaire peu
commune, le jeune homme se débattit,
lutta désespérément et tomba sur le
parquet, entrainant avec lui les inspec-
teurs. Puis, fouillant dans sa poche, il
sortit précipitamment son arme et fit
feu à trois reprises, blessant l'agent eu
bourgeois Cabanne.
A M. Voinot, commissaire du quartier,
Schohn prétendit n'avoir jamais eu l'iiH
tention de tirer sur les agents.
Si j'ai sorti mon armc, dit-Il, c'est
que je voulais me suicider.
M. Voinot ne devait pas tarder à ap-
prendre que la veille, 4 Maisons-Laffltte,
1 le meurtrier avait dérflfcé une auto qu'il
avait amenée rue Laugier, il proximité
du café, dans l'intention de faciliter isa!
fuite après l'exécution du coup qu'il
avait projeta.
Un Italien, musicien de jazz-band
abat sa femme à coups dp revolver
rue d'Anjui""
Elle l'avait abandonné, il y a uti
mois pour aller vivre avec un
de ses compatriotes
Hier soir, rue d'Anjou, non loin de M
rue de la Ville-l'Evéque, un Italien, mu-
sicien de jazz-band, Antonio di-Cristofano,
trente-trois ans, hatütant 1, passage
Violet, a tué de cinq coups de revolver
sa fcmme, née Henria Mazoyer, âgée .de
tren!*Ane, qa l'avait quitté le 16 juillet
cfernTïïifc
Maries depuis huit ans, les époux rlt
Cristofano étaient venue habiter en juin!
passage Violet. Leur enfant, âjré de dix
ans, était en province, chez le grand-
père. L'accord ne 'régnait pas dans lei
ménage. Un ,jour, le musicien, ayant
découvert dans tes papie,rs de sa femmo
un carnet de vingt entrées d'un danemef
montmartrois, la frappa à coups do
pied dans le ventre. De nouvelles scnies
de violence décidèrent Mme di Cristofano
à fuir. Le 16 juillet, ellc partit en em-
portant, outre une somme de
francs, un chronomètre, des emokinps
et, divers objets, propriété personnelle,
de son mari.
Cristofano se mit à la recherche de la)
fugitive, Il ne tarda pas à savoir qu'elle
vivait non loin déliiez lui avec un
Italien, Ni. Hans Pfilaffn, représentant
de fabriques, 30, rue du Faubourg-Saint-
Denis.
Un soir, ayant fait venir un de se«
cousins qui habite à Vincennes et qui
est d'une taille herculéenne, il alU se
poster près du nouveau domicile de sa
femme et l'a.perçut dans un bar voisin.
Lorsqu'elle en sortit, il l'enleva et la
jeta dans un taxi puis les emmena pas-
sage Violet, tandis que le cousin la main-
tenait et lui mettait un mouchoir sur
bouche pour l'empêcher de crier.
Une fois dans l'appartement, la jeune
femme appela au secours. La concierge
intervenue obtint que di Cristofano !a
taissa ressortir.
Depuis, le musicien paraissait avoir
oublié l'infidèle. Mais hier, levé de grand
matin, il montra une agitation excep-
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