Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1927-01-08
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 08 janvier 1927 08 janvier 1927
Description : 1927/01/08 (Numéro 18211). 1927/01/08 (Numéro 18211).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2008
2
LE PETIT PARISIEN
8-1-27
rnferendurn, des délégués do gauche
fait préparer un bulletin où le
nom de M. bteeg s'ajoute aux neuf
candidats du référendum.
Lss maires, les conseillers géné-
raux, les hommes politiques qui ont,
appliqué leur activité au travail
administratif, à la recherche d'une
organisation conforme aux besoins
de la grande agglomération pari-
sienne, figurent en nombre-parmi les
candidals. Compétition entre com-
pétences administratives mise en
v e d e t t e de physionomies depuis
longtemps connues du corps élec-
toral. De ces physionomies nous
avons récemment retenu quelques-
unes nous en compléterons aujour-
d hui la galeçie.
Parmi les chevronnés de la repré-
sentation de la Seine, nous trouvons
parmi les sénateurs sortants, dési-
gnés au référendum, M. Charles De-
loftçle, qui, recherchant avec ténacité
les moyens financiers d'organiser les
banlieues, s'est entremis auprès de
nir, et non sans espoir de résultats
favorables, mre les fonds du pari
mutuel aillent, en tout ou partie, à
eette affectation. Sur la liste socialiste
voisinent la barbe patriarcale de
M. Grouasier, qui fut, durant trente
ans, député de Paris, et les mousta-
M. Voilai
ches gauloises de M. Ro'iianet. qui fut
à maintes reprises l'élu de àlont-
martre. Près de pes vétérans figurent!
doux anciens députés de la Seine
Jean Longuet, socialiste S.F.I.O.,
et Calary de Lamazière, radical indé-
Pendant, candidats isolé.
Le conseil municipal de Paris met
en- ligne deux de ses anciens prési-
dents, MM. Peuch et Qu-entin, tous
deux candidats isolés, et deux conseil-
lers en exercice, MM. Paul Fléurot,
républicain socialiste, et Dherbé-
ûotM-t, socialiste S. F. I. 0.
Les maires des grandes communes
suburbaines figurent au nombre de
dix-huit parmi les candidats. L'énu-
merâtion des noms suffit pour met-
tre en pleine valeur l'importance de
Cette élection au point de vue admi-
nistratif, municipal et départemen-
tal. Nous trouvons sur la liste
socialiste S. F. 1. 0., MM. Voilin,
maire de Puleaux, député Auray,
maire de Pantin, député Longuet,
maire de Châtenay; Sellier, maire
de Suresnes ;̃ sur la liste socialiste
communiste MM. Duchanel, maire
de Drancy Gérard, maire du Krem-
lin-Bicêtre Morizet, maire de Bou-
logne Rouquier, maire de Leva,Uois-
Perret Oudin, maire d'Issy-les-
Moulineaux sur la liste républi-
caine socialiste MM. le D' Marie,
maire d'Orly Thévenin, maire de
Gharenton sur la liste radicale
soeîaîïste MM. Decros, maire des
Lilas; Mounié, maire d'Antony; sur
le bulletin des candidats qui ont
obtenu la majorité au referendum
MM. Pierre Lavil, maire d'Aùber-
Villiers Bonal, maire de la Garenne-
Colombes Champion, maire de Mali-
sons-Alfort Pic, maire de Vauves;
sur la liste communiste M. Mar-
rané, maire d'Ivry.
En dernière analyse, si nous rédui-
sons à l'essentiel le caractère de
cette campagne électorale. nous en
retiendrons la prééminence des ques-
tions de personne et des problèmes
départementaux. Et si. dans le scru-
tiM, il se forme pour les deuxième et
troisième tours deux coalitions de
fdrcfe à peu près égale, le départage
paraît appartenir 1 de faibles dépla-
cements de suffrages par affinités de
1ES CANDIDATS EN PRÉSENCE
:'Le département de la Seine compte
dix représentants au Sénat. Sor-
tants
JVIM. Strauss, Dausset t nt nolomilo-
(union démocratique et radicule) Mil-
lijfand, Billiet, RaphaSl Geqrges-Lévy
(union républicaine) Ranson; Stecg et
Berthelot (gauche démocratique] M.
Mascuraud, décodé, n'a pas été rem-
élus au premier tour: MM. Magny, 592
voix; Dausset, Strauss. 575; Delon-
oie, 572; Steeg, 552: Mascuraud, 531. Au
deuxième tour: MM. Berthelot, 588 voix;
Ransnn, 583 R. O.-Lévy, 575 Billiet,
557. M. NÎOjniy. décédé en 1924, a été
remplacé par M. Millerand.
Seul des neuf sénateurs sortants,
M. Raphaël Georges-Lévy ne sollicite pas
le rennuvellement de son mandat.
Sont canditats:
Il Liste du référendum MM. Paul
Strauss. sén. sort., rad.; Billiet, secré-
taire général de l'Union des intérêts éco-
nomiques, sén. sort., rad.; Dausset, sén.
sort., rad.; Deioncle, sén. sort., rad.;
Pierre Laval, dép., soc. ind.; Peuch,
22. Feuilleton du Petit Parisien, 8-1-27
ROMAN INÉDIT
XVIII (suite)
Hata-Sou
N'es-tu plus la jurdienne dit tom-
beau ? l'élue d'Anion-Ha ? l'épouse à
laquelle il a confié ses vengeances?
Aux violateurs de sépulcre, tu n'accot
des ni grlce ni répit. Ton pouvoir sait
les atteindre partout, leur reprendre
ce Qu'ils ont volé et tes châtier Impi-
toyablement.
Il désigttait Ks trois bracelets.
Sa voix féline, pour prononcer ces
paroles, avait cessé d'être insinuante
et tentait d'être dominatrice. En même
temps, son rerarcl cherchait à influen-
cer celui d'Hntïi-Sou.
Mais, pour l'instant, elle échappalt
manifestement h cette Influence. Le
voyait-elle ? Son visage était fermé et
ses yeux assombris. Trois rides ver-
ticales au-dessns des' sourcils creu-
saient son front et ses petites mains
se crispaient nerveusement sur les
accoudoirs du trône.
Elle avait écouté Thot avec impa-
tience, en enfant gâté, dont on n'ose
contrarter le cnprice et qui s'apprête Il
bouder,* ou il trépigner.
Quand il se tut, attendant une réponse,
elle demeura muette.
Copyright by Henri Jeanne 1027. Traduction
et reproduction interdites en tous pays
conseiller mun. de Paris, rad. Cham-
pion, maire de Maisons-Alfort, rad.;
Bonal, maire de la (larenne-Colombes,
rép. de g.; Ple, maire de Vanves, rad.
2° Liste radicale socialiste,: MM. Steeg,
résident général de France au Maroc;
André Berthelot et Ranson, sénateurs sor-
tants Mounié} conseiller général de la
Seinp, maire d'Antony; Decros, maire
des Lilas; Roger Trouselle, membre du
cunseil supérieur des colonies Marcel
JJalarbre, publiciste, et Alfred Domini-
que, avocat à la cour, vice-président du
parti radical socialiste
3° Liste socialiste S.F.I.O.? MM. Vol-
lin, député Groussier, ancien vice-pré-
sident de la Chambre; Jean .Longuet,
maire de Châtenay, ancien député
Osmin, journaliste, secrétaire de là Fédé-
ration socialiste Henri Sellier, maire .•
Suresnes, conseiller général; Auray dé-
puté: Gaston Lévy, membre du comité
.d'hygiène sociale; Gustave Rouanet,
ancien député.; Pierre Hump, nomma de
lettres; Dnerbécourt, président du conseil
général de la Seine.
i" Liste républicaine socialiste • M Paul
Fleurot, crms. mun. de Paeis docteur
Marie, maire d'Orly .docteur Thévenin,
maire de Charonton.
5* Liste êocïaliste communistes MM.
Auriol; Briee: Cartier; Duchanel, maire
de Dranoy Girnrd, maire du Kremlin-
Bicfltre Juncker Rlorizet, maire de
Boulogne Rouquier, maire de Levallois-
Perret Oudin. maire d'Issy-les-Mouli-
neaux-; Bachelet, maire die Sàint-Ouen.
G" Liste communiste MM. Camelinat
Marcel Cachin, dép.; COllv, ano. dép
Degeyter; Laporte; Costes; Marrane,
maire d'Ivry Dupont; Merinvtlle; Louia
Sellier.
Sont, en candidats Isolés MM
Millerand, ancien Président de la Répu-
blique, sén. sort.. républicain ràd.
Calary de iLamazière, anc. dép., rad.
Helbronner, maître des requêtes au con-
seil d'Etat, rép. soc. Quentin, non*
mun. de Paris, rép. Charles Vaudet,
rcp. soc. Ind.
L'ACCORD CONCLU
ENTRE LES PARTIS DE GAUCHE
Voici, d'autre part, le texte de l'accord
conclu entre les partis de gauche
radical socialiste, républicain socialisfe,
socialistes S. F. I. 0 et union sociuliate
communiste accord dont nous avons
indiqué, dès avant-hier, les grandes
li;nes
Kntrn !C3 partiS ci-après mentionnés, Il a
été entendu et convenu ce qui suit
1" Le parti radical et radical socialiste, le
parti républicain socialiste et 6Oclal!ste fran-
le parti socialiste (S. F'. I. 0.) et
l'union socialiste communiste acceptent d'un
commun accord, en vnc des élections séna-
toriales du dimanche 9 Janvier la cons-
titution d'une coalition qui aura son plein
effet pour les deuxième et troisième tours
de scrutin que ces élections pourraient né-
cessiter
s» Les conditions acceptées librement et
sans réserve par chacune des parties contrac-
tantes et qui sont à la base même de l'ac-
cord intervenn pour la constitution de cette
coalition sont les sulvsntfs
a) Que les candidats présentés au deuxiè-
mc et au troisième tour .de scrutin par cha-
cun des partis coallsés acceptent de soute-
nir en vue de leur réallsàtton les revendi-
cations ci-dessous Indiquées
S'opposer à toute politique international
de e'mnramte et de ménance
Préserver les llbet tés civiques et ouvriè-
res
Protéger l'écoie publique et la laïcité
contre tout empiétement nouveau du ctéri-
De travailler du dedans à la transforma-
tion du Sénat, en vue d'obtenir une nou-
velle répartition des sièges entre dépar-
temonts, et une révision du statut élec-
torii
Travailler à la révision de la Constitution
en vue de limiter les pouvoirs de veto et
l'atermoiement de la seconde Assemblée vis-
à-vis de l'Asspmblée du sufrrafre universel
Obtenir rapidement le vote de la loi snr
les assurances sociales, de la ratification
de la convention de Washington sur tes
huit heures et l'affirmation, par le droit de
vote aux femmes, do l'égalité civique et
politique des sexes.
M Que la répartition des stèles pour le
deuxième tour de scrutin s'établira comme
suit
1 candidats dit parti Sociaüste (S.F.I.O.)
3 randlcfats du partl radie»! et radical
2 candidats, «le l'Union socialiste commu-
niste
1 candldat du parti républicain socialiste
et soflaliste trançais
Etant entendu que, sauf accord unanime
des tractons contractantes, toua les candi-
dats auront flguré sur la liste présentée
par charme parti au premier tour dé scrutin.
Si. toutefois, l'un des partis de la coali-
tion des gauches avait un élu ou plusieurs
élus au premler tour, ces derniers leur
scralent décomptés sur la part qui leur est
attribuée.
c) Pour la présentation de la ifsto des
candidats au second tour de scrutin on
placera en-tête celui des candidats de la
coatition qui aura obtenu le plus de voix :ui
premier tour de scrutin et ensuite on alter-
nera en prenant dans les atitres partis ceux
des candidats qui auront obtenu le plus
grand nombre de voix.
Exemple le parti favorise est le parti
ensuite le parti socialiste, l'union
socialiste communiste, le parti républicain
socialiste et socialiste h-ancais, la liste s-'éta-
bllra comfnR suit
Un un S.F.I.O.. un un n.
socialiste. un radical, un S F.r 0 un U S G
un radical, un lin S.F.I.O.
m Les parties contractantes s'engagent h
user de toute leur autorité sur les électeurs
sénatoriaux, pour qu'aucun suffrage éma-
nant de ceux nui appartiennent aux nrsans
satlons de !fauche, ne> se porte aux différents
tours de scrutin sur les candidatures qui
leur sont opposées.
LE SECRET DU VOTE
Dans la plupart des départements, des
mesures ont été prises pour satisfaire
aux ordres du Gouveraement, mais
nulle part, plus et mieux que dans le
département de la Seine, les précautions
n'auront été prises.
Ce sont, en effet, de véritables cabines
d'isolement par lesquelles devront pas-
ser. h l'Hôtel de Ville de Paris, les dé!é-
Rués sénatoriaux, avant de déposer dffns
l'urne l'enveloppe contenant teur buile-
tin de vote.
Jusqu'ici, les isoloirs n'étaient, en réa-
lité, que de petits paravents en planches
munis de rideaux indiscrets il en sera
tout autrement dimanche prochaine.
LE PRIX DU PAIN A PARIS
La commission consultative, réunie,
hter matin, à ¡'Hôtel de Ville, a fixé à
2ii fr. le quintal, au lieu de 240 fr.
précédemment, le prix de la farine pani-
fiable.
Cette nouvelle cotation n'a pas de
répercussion sur le prix du pain, qui
demeure fixé à 2 fr. 25 le kilo.
Tu n'as jamais fait grâce.
Elle répliqua, évasive
Je ne fais pas grâce.
Félinement, Il se rapprocha d'elle et
de Maxime.
Alors, tu me le donnes ? Je suis
l'exécuteur de tes volontés. Amon-Râ
exige ce sacrifice.
Mais presque violemment, elle le
repoussa et s'arrachant du trône se
plaça entre Thot et le fiancé de renée
Sérignan.
Je te défends de le toucher, cria-
t-elle. Laisse-le.
Elle était frémissante, avec des yeux
d'enfant qui se retient de pleurer. Il la
regarda profondément.
Je ne t'al jamais vue ainsi, dit-il
d'une voix basse. Es-tu encore la reine?
Vas-tn renier ton merveilleux destin ?
Tais-toi Tais-toi s'ecrla-t-el!e
encore, tandis que ses yeux lançaient
des éclairs.
Mais força la voix, en attachant
sur elle le regard de ses yeux noirs où,
intensément, il concentra toute sa force
de volonté.
–Telle que tu es ne doit pas aimer.
Souviens-toi-
La phrase parut atteindre Hata-Sou
et déchirer ses chairs comme aurait pu
le faire une lanière sifflante. Ella tres-
saillit et se tordit. Et aussitôt, une véri-
table crise la déchaîna. Elle devint sem-
blable à une furie.
relle que je suis a tous les drottsl
prr>clnma-t-elle violemment. Tous les
droits Pourquoi me contraries-tu ?.
Comment oses-tu ? C'est toi que je
devrais châtier. Va-t-en. Va-t-en.
Devant ce déchaînement, l'homme
redevint aussitôt le chien couchant qu'il
savait être. Il se courba, repentant.
LA RENOVATION
DES [COLIS DE LA MAIE
Doter la France d'une marine
forte et moderne, et donner cette
marine le personnel d'élite capable
d'en tirer parti, tel est le programme
que M. Georges Leygues 8 est assigné
quand, il y a un peu plus d'un an,
il a été rappelé rue Royale.
Les résultats acquis sont ceux
qu'espérait le ministre.
Les nouvelles unités qui entrent
en service ont des qualilés nautiques
supérieures. Sur ce point, il n'y a
pas de contestation possible.- Les
deux croisières qu'elles viennent
d'effectuer en Baltique et dans
l'Atlantique sud l'ont démontré.
M. Leygues, après avoir marqué
en janvier 1920 les directives d'après
lesquelles devait être établi le pro-
gramme des constructions neuves,
s'est attaqué au problème des écoles.
Dès octobre 1927, le programme
d'admission à N'avale sera transformé.
Allégé au point de vue scientifique,
il sera plus assimilable que le pré-
cédent pour des jeunes gens de dix-
neuf ans et aura l'avantage d'exiger
des candidats une culture générale
plus étendue. Les modifications adop-
tées comportent une réduction des
programmes d'algèbre, de physique,
de géométrie descriptive et de chi-
mie. L'histoire et la géographie ont
été introduites dans le concours
d'entrée et le coefficient des langues
vivantes augmenté. Ainsi l'impor-
tance donnée à la culture générale
est nettement accrue.
Le nombre d'admissions à Navale
est augmenté
En attendant l'entrée en vigueur
du nouveau programme, le ministre
a autorisé les jeunes gens atteints
par la limite d'âge en 1926 et en
1927, à se représenter une fois de
plus. Une surlimite de deux ans a
été instituée en faveur des jeunes
gens qui contracteront un engage-
ment dans les équipages de la flotte./
En même temps, le nombre des
admissions a été augmenté, il est.
passé de 68 en 1925, à 95 en 1926, et
il dépassera 100 en 1927.
Ces décisions ont ranimé les bon-
nes volontés et les résultats du
concours de 1926 ont largement
dépassé ceux de 1925.
L'enseignement donné à l'Ecole
navale a été modifié Les cours
purement théoriques d'analyse, de
mécanique, d'astronomie, ont été
simplifiés, ce qui permettra aux élè-
ves de consacrer plus de temps à
l'étude des cours pratiques de navi-
gation, artillerie, torpilles, aéronau-
tique et aux connaissances généra-
les, histoire maritime, océanogra-
phie, géographie dont les cours sont
développés. Enfin, un cours de lit-
térature française est créé, tandis
que l'enseignement des 1 a n g u e s
vivantes est renforcé, notamment
celui de la langue anglaise, que tous
les élèves devront pratiquer, et des
langues allemande, espagnole et ita-
lienne, qui jouiront d'une notation
spéciale.
Les diverses autres écoles
L'objet essentiel de l'école d'appli-
cation étant la formation pratique
des jeunes officiers,, un ajustement
a été réalisé entré son programme et
celui de l'Ecole navale. Le premier
conserve totis lés cours théoriques
et réalise l'adaptation de la cul-
ture scientifique au Métier de la
mer. Le second vise surtout !es
applications pratiques en navigation
et dans l'utilisation des armes.
Ainsi, le cycle d'instruction, suivi
par un jeune homme depuis son
baccalauréat jusqu'au moment où il
est promu enseigne de vaisseau, sera
méthodiquement ordonné, les cours
théoriques feront place progressive-
ment aux cours appliqués.
Des faeitités nouvelles ont été
données aux jeunes gens qui ont
fait des études assez sérieuses,
quoique moins poussées que celles
de la préparation à Navale, et dési-
reux d'entrer dans le cadre des offi-
ciers de marine par l'école des élèves
officiers dé Brest. Le temps de ser-
vice que l'on exigeait d'eux a été
réduit, et ils pourront dorénavant
se présenter avec le grade de quar-
ti'sr-maître. Ces jeunes gens seront
embarqués à bord de bâtiments où
ils trouveront des facilités particu-
lières de préparation.
M. Leygues, voulant faciliter l'ac-
cès des officiers de la marine mar-
chande et des élèves des écoles spé-
ciales dans le cadre actif des officiers
de marine, a déposé, le 4 novembre
un projet de loi qui prévoit
le passage dans l'active des ensei-
gnes de vaisseau de 2o classe de
réserve, après un stage de deux
années sanctionné par un examen,
et des élèves des écoles d'hydrogra-
phie et des écoles scientifiques.
L'avancement des officiers sortis
de l'Ecole des ingénieurs mécaniciens
se trouve, d'autre part, accéléré par
un décret d'août qui assure à
ces officiers la même rapidité d'accès
nu premier grade d'officier qu'à
leurs camarades de l'Ecole navale.
Pour les sous-officiers et pour les
apprentis mécaniciens, M. Leygues
a tenu à marquer également son
intérêt. v
Des améliorations d'ordre moral et
matériel ont été accordées aux deux
écoles de sous-officiers de Brest est
Pardonne I. Tu es la reine. Tu es
celle qne la mort n'atteint pas, la bien-
aimée d'Amon-Rfl prononça-t-il avec
une emphase servile. Pardonne aux paro-
les Inconsldérées de ton serviteur. Et
commande. Tu seras toujours obéie.
Mais Hata-Sou était trop Irritée pour
se calmer instnntément. Elle parais-
sait d'ailleurs être aussi nerveuse et
Impulsive que son compagnon savait
être calme et calculateur.
En proie une rage folle, elle se jeta
sur lui et le pouS3a vers la porte.
Je t'ai dit de t'en aller. Je ne
veux plus te voir. Ne reviens pas avant
que je te rappelle. Je veux être seule.
toute seule.
II se laissa chasser. Sans doute était-
Il habitué de telles crises. Pourtant la
violence inattendue de celle-ci et sur-
tout non origine avaient paru l'impres-
sionner.
Pardonne et que ta volonté soit
faite répétt-t-il en disparaissant.
Dès qu'elle se vit seule avec Maxime
endormi. Hata-Sou s'apaisa. A sa vio-
lence déchaînée succéda brusquement
une sorte de timidité. Regardant rain-
tivement le jeune homme, elle s'en
approcha et s abima dans une contem-
plat!on muette.
Et tout à coup, elle se prosterna et
effleura de ses lèvres le visage endormi.
Je t'aime murmura-t-elle humble-
ment.
Mais quand l'effet du stupéfiant se fut
atténué et que Maxime Fleuraine rou-
vrit de nouveau tes yeux, il n'aperçut,
à quelques pas de lui, que la reine hié-
ratlque. remontée sur son trône et entou-
rée de ses servantes.
Thot aussi était revenu, épiant de ses
yeux scrutateurs le royal visage, dé-
de Toulon, qui porteront dorénavant
le nom d'écoles de maistrance. Les
élèves sous-officiers sortis de ces
écoles porteront un galon or et bleu,
et jouiront à bord de diverses préro-
gatives.
De nouveaux locaux attribuée à
l'école des apprentis mécaniciens de
Lorient permettront d'accepter, en
1927, un nombre d'élèves beaucoup
plus 6levé. L'école sera ainsi en
mesure de fournir à la marine tous
les spécialistes mécaniciens qu'exige
sa nouvelle flotte d'unités rapides et
De tout temps, nos officiers, notre
maistrance et nos équipages ont été
réputés pour leur science et leur
habileté manoeuvrière, Mais il était
indispensable d'adapter ce personnel
aux exigences créées par la guerre
et à l'évolution de l'institution
navale. Il fallait'développer la cul-
ture générale et pratique des offi-
ciers dont le rôle a grandi, fortifier
l'instruction technique des officiers
mariniers, des spécialistes et des
équipages. Enfin, pour satisfaire aux
besoins d'une flotte nombreuse et
moderne, il fallait augmenter le
recrutement de toutes les catégories
de personnel.
La rénovation du programme de
tous les centres d'instruction de la
marine, depuis l'école des apprentis-
mécaniciens jusqu'à l'Ecole navale
et à l'école d'application va permet-
tre d'atteindre ces objectifs. D'au-
tre part, en facilitant l'avancement
et en assurant des avantages aux
divers corps, le ministre dévelop-
pera heureusement les vocations
navales et appellera à la marine de
plus larges concours. L. F.
POUR ASSURER LE RESPECT
DES CONTRATS COMMERCIAUX
L'Union des- syndicats de l'alimen-
tation en gros de France vient.de
prendre la délibérai ion suivante
Considérant que le respect des con-
trats intervenus entre des commerçants
est une nécessité à la fois morale et éco-
nomique
Que leu changements survenus dans
l'état du marché, si Imprévus et si Im-
portants qu'ils puissent être, ne sau-
raient autoriser un contractant à se sous-
traire à des obligations commerciale
librement consenties.
Fait conflance à la loyauté des clients
de ses adhérents pour remplir intégra-
lement leurs engagements, comme ses
adhérents les ont eux-mêmes tenus, en
d'autres circonstances, quelque sacrifice
que cela ait entraîné pour eux, convain-
cue qu'il ne sera pas nécessaire de
recourir à la voie judiciaire pour assurer
le respect des contrats.
UN FOU SE BARRICADE
DANS SA CHAMBRE
ET BLESSE LES, AGENTS
Depuis quelques jours, un jeune ou-
vrier mécanicien, Robert Baget, vingt-
trois ans, habitant une chambre d'hôlel,
2, passage Lathuile, paraissait ne plus
fouir de toutes ses facultés. Ses allures
̃bizarres Inquiétaient vivement ses pro-
ches, notamment son frère allié Firmin,
qui occupe dans le môme hôtel une
chambre voisine.
Hier vers 16 tieures, ce dernier voulut
entrer chez son frère. Mai,s celui-ci s'était
enfermé et refusa d'ouvrir.
Inquiet, Pirmin Baget décida de préve-
nir le commte-sari.1t des Grandes-Carriè-
res. Les gardiens Bernamond et Mouehic
inojil(Vr8flt aussitôt chez le mécanicien et
fni Opèrent, 11 sa porto. Pris soudain d'une
crise de felits furieuse, llobert Baget se
barricada soli-dbmèht il l'aide de ees
meubles. A coups de pl<;enfoncèrent un panneau dte la porte et à
travers la barricade improvisée se ruè-
rent dons la chambre.
Lo malheureux fou,, armé d'un cou-
teau de cuisine, se ictij sur ,eux. Une
courte lutte s'ensuivit, au cours d'e la-
quelle les deux agents furent frappés
aux mains et aux bras. Mais, bientôt
maitrisé, le fou fut amené devant M. Gé-
rardin, commissaire, qui l'a envoyé à
l'infirmerie spéciale du d^Jôt.
Un escroc et son amie
promettaient de procurer dcs appartements
Vers la fin de novembre dernier, un
employé de commerce, Eugène Blin,
vingt-huit ans, ilemeurant en garni, 22,
rue de la Mare, fondait avec-une amie,
Mite Antoinette Feupard, vinut-trois ans.
uno agenoe de location au 5 de la rue
des Bécollels.
De nombreux « clionts » en quête d'un
appartement se présentèrent bientôt
l'agence.
Eugène Blin leur faisait verser 150 francs
et signe!' l'engagement de lui payer
10 du prix du logement à l'entrée
en jouissance.
Les appartements qu'il promettait ainsi
devaient être libres\à partir du 15 jan-
vier. En conséquence, Blin avait tlxé de
nombreux rendez^vous à 6es oltentsdane
plusieurs cafés des Boulevards.
II n'y parut point. Intriguées, plu-
sieurs personnes qui, déjà, avaient donné
congé à leur propriétaire pour le 15 jan-
vier se- rendirent rue des RéeoIIets, ou
elles apprlrent que l'agence de location
fl ne leur resta plus que la ressource
d'aller porter plainte contre l'escroo au
commissariat du quartier de la Porte-
Saint-Martin.
Après uné rapide enquête, dcu*î fns-
pecteurs du quatrième district arrêtaient
hier matin, rue de la Mare, le faux agent
de location et sa compagne.
M. Badin, «ommisettire. a envoyé l'es-
croc au dépôt. Antoinette Feug laissée en liberté, mais sera poursuivie,
On ne connaît pas encore le montant
des escroquerie» commises par Blln,
mais on estime qu'il n'est pas Inférieur
0 50.000 francs.
pouillé de son expression passionnée et
ayant retrouvé la sérénité de la mort.
En était-il dupe, comme l'était
Maxime ? Lui, plus averti, entraîné à
suivre les pensées secrètes de la bizarre
créature, devinait, peut-être, la lutte
déchaînée au fond de cette âme malade.
Qu'enfermai t-eli» Quels desseins ou
quel espoir ? Quelle fureur ou quel
amour ?
Mystérieux, le regard d'Hata-Son se
posait sur Maxime, l'étudiait, l'épiait,
s'émouvant un instant d'une lueur de
Joie, en constatant l'extase muette du
jeune homme, son attitude d'adoration,
tandis qu'il s'abandonnait il la contem-
plation de la reine sans un remords,
sans un souvenir, parce que les morts
ne se souviennent pas.
Parfois, Hata-Sou faisait un mouve-
ment, comme pour descendre de ton
trône et marcher vers le jeune homme.
hlais ce mouvement ne s'achevait
jamais. Une sorte de découragement ou
d'appréhension l'interrompait. C'était la
crainte d'éveiller la pensée engourdie et
de chasser l'illusion, dont le trouble
s'était installé dans le cœur de l'habi-
tante du tombeau. Et, ne se sentant
point assez sure, Hata-Sou reculait
l'épreuve, devinée et raillée par le per-
Ude sourire de Thot.
La bizarre existence Et comme le
fiancé de Renée Sérignan avait raison
de douter que ce fût encore l'exis-
tenco
Entretenu dans sa demi-torpenr par
les « porteurs d'offrandes » que Thot
amenait vers lui, sur l'ordre d'Hata-
Sou, Maxime laissait fuir le temps,
sans se rendre compte de aa durée.
Et, dnns son cerveau engourdi, aucun
doute, aucune révolte ne nalssnlpnt
contre l'nusurdité de ce séjour e chez
NOS ÉCHOS
Aujourd'hui
La flamme du Souvenir sera rantmée par
l'Aiii.cale des anciens dos 40, 440 et
Expositions Couvres d'Alexandre MoAr, X,
rue de Seine. Portraits de remîmes
bia boulevard de La Tour-Maubourg.
Cours et conférences M. Gros « La mère
coquette ou les amants broutllôs vie et
oeuvre de Philippe QuinauiU », 13 h., faculté
des lettres. Tribune libre des femmes
Le grand secret de l'amour », 14 h. 30,
0, rue nroiiot. ColH'fre libre des sciences
sociales, M. Plantagenvt « Le, desiderata
économique:»; la morale et le droit
b: M M. Bonnafous Le fédéralisme
au moyen âg:<\ en pays occitan 17 h. 3G,
rite Serpeiwe. Institut catholique,
.il. Lalan « Le calcul tensoriel et ses
applications 1T h.; Mgr Prune): rfL'Egîlse,
le pouvoir de gouverner A, 17 h.
M. l'ecoul « Source expérinientulc de la
philosophie traditionnelle 17 h. 30,
rue d'Assas. M. Duhamel « Application
an savon des théories colloïdales », 17 h.,
4f, l'ue de tiennes. c« Itauispacliw
Historique de la cathédrale de Stras-
bourg 17 h. 116, avenue d'Orléans.
.il. Wibols Le chef d'entrepris*, sa
fonction ct sa personne », 21 b., rue
du Soirunerarrt. Club du Faubourg
« Amour et génie »; « Procès des jqturses u;
<̃ Les ^ttltats des élections de demain
qui sera élu président de la Chambre ?
Il heures, 15, boulevard Rochechouart.
Tribune libre de, femmes, 6, rue Drouot,
Il h. 30 « Le divorce » (M«B G. Picard.
\1 0 ci] et Chochon).
Matinée théâtrale offerte aux Invalides,
Il h. 45 (6, boulevard des Invalides).
Visites-conférences L'Art et la Nature,
M. • Clia.rre.au « Récentes tendances de
l'art décoratif Il h., 51, rue jïoBet.
L'Art pour tous, M. Cahen « Œuvre du
peintre Boudin », 14 h. 30, 37, avenue de
Friedland M. P. Humble « L'ait et
l'enfant 21 Il., 18, rue de Varenne.
Têtes et concerts Cercle de l'Yonne, 20 Il. 30,
il'9, rue Saint- Martin. Commerçants et
industriels savoya.rds, 20 h. 30. 8, rue
Danton (suivi d'un bal de nuit à h. 43K
Médaillés militaires de la préfecture dc
pollce, mairie du i'. Lyre amicale du
lSe, 20 Il. 45, mairie du
Réunions d'anciens combattants La Légion,
20 Ii. 30, 28, boulevard de Strasbourg-.
A. C. du R. I., 1, rite Auber. A. C.
des et 372- R. I., 20 h. 30, 7, rue du
Tempde. A. C. des et 358* Il. I.,
21 b., C, piace de la République. A. C.
du cuirassi&rs. le h. 30. if, rue J.-J.-
Rousseau. Anciens chasseurs cyclistes,
20 h. 30, 14, rue Turbigo. Anciens du
R. I., h., 3, chaussée d'Antin.
Banquet Association des Sous-officiers des
armées de terre et de mer, 19 h. 30, 80,
boulevard de Ollohy (22 h. 30, bai).
Amicale pontissailenne, 20 h., 31, Domleva2vi
du Temple (22 b.. bal).
Bals Association des anciens élèves de
l'école commerclalle, 22 b., hôtel Conti-
ncntal. Sodidarlté des employés de
banque, de baurse et du commerce. 22 h.,
Palais d'Or?ay. Société amicale du génie
maritime, salions du ministère de la Ma-
rine. Anciens élèves de l'Ecole natio-
nale des ponts et chaussées, ministère des
Travaux piitflics, 246. boul. Saint-Germain.
Courses a vincennes, Il 13 neutres.
T. S. F.: Emissions et ralio-concerts dn
Petit Parfsictt et des principales stations
de France et de l'étranger. (Voir au Cour-
rier des amateurs.)
Le Président de la Rénublique a reçu
hier après-mkli le secrétaire général de
l'Association syndicale de la presse
(̃trangère à Paris, et ies nouveaux mem-
bres du comité de direction de cette
association.
M. Myron T. Herrick, ambassadeur der-
Etats-Unis à Paris, est arrivé à Pau où
il séjournera pendant une semaine envi-
ron.
Le registre d'inscriptions des deman-
des de récompenses de toutes natures
de la Soclé'(! nationale d'encouragement
au bien, ouvert actuellement au siège
social, M, ptaoe Pdouard-VII, à Paris,
sera clos le i" avril.
L'Académie île* inscriptions a élu pré-
sident pour l'.fî" en remplacement du
fe,f?reti<* Ctement Htirift, M. galomou
Reinacli.
SOLDES CHEZ MAliNY
Les prix exagérés arrêtent les affaires.
Les prix raisonnables les développent, 11
n'y a pas dé crise chez Macny, où le
public, par son empressement à profiter
de sa mise en vente actuelle, prouve
qu'il est toujours acheteur à la condition
que les prix pratiqnés pour des artie-les
oléçants et de bonne qualité soient en
harmonie avec Son pouvoir d'achat.
Actuellement soldes et occasions excep-
tionnelles. Tous les bas sont diminués,
avec couture, semelle renforcée, baguet-1
tes ii jours, et d'excellente qualité en
pure soie des Cévennes, avec pied et
entrée fil, bas d'usage et tout en soie,
bas fins 40 et -li, noir seulement 15 fr.
nuance mode 20 et 25 fr. avec petit
revers fil 30 fr.: bas fin maillo 40
et et bas maidle forte tout soie, nuance
mode 40 fr 4S et 110 lin 60 fr. En
beau fll d'Ecosse ou merccrisé 10 et
i5 fr. Jolis bas de laine chinée soie
15 fr. belles chaussettes en fll 7, 8 «t
10 fr. en laine 10 et 15 fr. Bas avec
revers fil 30 fr. bas fins maille
enfants de à l'i ans, prix unique
10 francs (33, rue Tronchet).
GE MAROC PACIFIE. Où régnait
l'anarchie, ou fleurissait la rupine. où les
voies de communication étaient impra-
ticables, voici des routes, des ports, des
chemins de fer, que doublent de multi-
ples transports automobiles. De grandes
cités se dressent Casablanca, ttahat. Fez,
Meknés. Partout fonctionnent 'le télégra-
phe et le téléphone. L'activité commer.
ciale ot agricole s'y dévoloppe en pleine
sécurité. (T. STEEG la Paix française
cn Afrique cht Nord, un volume in-80
carré. Librairie Félix Atcan, Paris.)
MARIAGE
Noua avons le plaisir d'annoncer !e
prochain mariage de Mlle Germaine
Bure, fille de notre confrère, directeur
rïo l'Avenir, avec M. Félix Deuhosal,
industriel.
OBSÈQUES DE M. EDGARD HÊMENT
Les Obsèques de notre confrère M. Edgar
HOment, doyen des journalistes parlemen-
taires, ont eu lieu hier matin, au cimetière
Montmartre.
Dans l'assistance, on remarquait MM.
Sauver, représentant la Président de la Ré-
publique Hiblère, représentant le président
du Conseil: Leygues, ministre de la Ma-
rine Hauju, préfet de la Seine, etc.
Selon la volonté du défunt, aucun dts
cours n'a été prononcé.
tes morts si pareil à une captivité.
Et, sans cesse, il sentait peser sur
lui le regard incertain d'Hata-Sou,
tantôt brûlant et doux comme une
caresse, tantôt chargé de colère et de
cruauté.
Mais il suffisait d'un geste impru-
dent de Thot, d'une parole trop
prompte, tentant maladroitement d'ex-
ploiter cette colère, pour que le revi-
rement suivit aussitôt.
Et toujours la conclusion était la
même.
Durement, la reine rabrouait le zèle
de son serviteur et ordonnait d'une
voix brève
Laisse-le. Ne m'en parle jamais.
Jé veux qu'il reste ainsi.
Ou bien, chassant sa cour, elle s'en-
fermait et s'absorbait dans une inter-
minable rêverie en contemplant Maxi-
me, étendu à ses pieds sur des cous-
Alors une langueur se lisait dans son
regard, caressant l'adoration muette
du jeune homme.
Et l'on eùt bien dit deux amoureux
épris l'un de l'autre et se grisant chacun
de la vue de l'autre, en laissant à leurs
seuls regards le soin de l'aveu.
C'était ainsi qu'eût conclu qui n'eût
point su en quel lien étrange se dérou-
lait cette déconcertante idylle et quels
en étaient les acteurs, la nuit où le cri
de Ltenée, lancé à travers l'espace, vint
atteindre dans sa torpeur Maxime Fleu-
raine, qui se croyait un fantôme ensor-
celé par un spectre.
Mais, de la roche sur laquelle se
tenait la fiancée désespérée et déchirée
par ce spectacle, le cri, l'appel de
détresse vola dans l'air et pénétra dans
le tombeau.
Propos de bonne humeur
LE HARENG
Alors, docteur, il n'y a rien à faire?
gémit Tom joë.
Mais, cher monsieur, je vous assure.
Non, non. Je sais que je ne suis pas
intelligent et j'en souffre. Je me rappelle
toujours ce que me disait un de mes pro-
fesseurs, il y a quelque quarante-cinq ans,
lorsque j'étais à l'aurore de la vie et que
je ne comprenais absolument rien aux
mystères de l'algèbre c Si vous étiez
intelligent, me répétait sans cesse cet
homme de bien, vous vous apercevriez
tout de suite que vous êtes complètement
idiot! Il avait raison. Mais il y a des
remèdes, sûrement. Je veux être intelli-
gent et je ferai ce qu'il faudra pour y
arriver. Votre appréciation est trop flat-
teuse. Les médecins doivent être de l'avis
de leurs malades.
Allons, puisque vous le voulez.
Voyons. laissez-
moi réfléchir. Il y
a bien le poisson.
Le poisson ?
Vous voulez m'em-
pôîsonner ?
Oui. C'est-à-
dire, non. Ce
bipède sans pattes
a dans sa chair
beaucoup de phos-
phore, et le phos-
phore est un ali-
ment du cerveau. Il
éclaire l'intelli-
gence. Voyez qu'on
l'emploie pour la
fabrication des allu-
'mettes. C'est une
indication _rieuse.
Mangez du poisson.
Mais votre cas ne
me parait pas désespéré. Il ne s'agit point
d'absorber par jour un millier de sardines
ou une douzaine de morues. Un traite-
ment plus modéré suffira. Vous revien-
drez me voir dans huit jours. D'ici là,
soyez raisonnable et gardez vous des
excès. Ne cherchez pas la solution des
mots croisés et des rébus que l'on trouve
dans les journaux. En attendant que nous
puissions lui fournir un aliment sérieux,
ménagez soigneusement la petite étincelle
d'intelligence qui vacille encore dans votre
cerveau. Vous voyez que je suis gentil.
En dehors des frais de visite et du pois-
son, que je vous fournirai, car je dois
lui faire subir une préparation spéciale,
vous me donnerez dix mille francs le jour
on vous serez devenu intelligent. C'est
entendu ?
Entendu.
Pour aujourd'hui, c'est cent francs.
La consultation. Je vous fais un prix
d'ami.
C'est moi, docteur.
Enchanté de vous voir, monsieur
Tom Joë.
Vous êtes enchanté, c'est fort bien.
Moi, malheureusement, je ne le suis pas.
UN CHARGEUR DES P. T. T.
FAIT FEU SUR UN MONTEUR
On le retrouve Ui-mcme blessé
DaJis un débit du quai du Ibiige, i
Maisons-Alfort, une querelle sulevait,
l'autre soir, entre, un groupu d'ouvriers
italiens et les frères Jean ci Pascal
Ulysse, ?tou» deux chargeurs anibuUints
aux P.T.T,
Un monteur en fnr, Vjn d'en Winkc!,
trente-huit ans, domicilie 13, rue tle'Weu-
rus, prit part &' la querelle sans qu'on ait
encore pu préciser dans quel sens se Ht
cette intervention. Toujours est-il que, le
rencontrant pHu après en compagnie
d'une jeune fournie sur le seuil d'un
autre débit, tës frères Ulysse lui cherchè-
rcnt noise, et, sortant un revolver, Jean
Ulysse tira trois fois sur le monteur en
fer qui s'écroula atteint au ventre. Il
(Hait, peu après, transporté à la Salpè-
trière, où son état, très grave, n'a pas
permis de l'interroger.
Alors '(in' h police recherchait les
frères t.'lyssc, l'un ilVnx, Jean. se pré-
sentait ou commissariat de Charcnton.
Il portait h lu nuque une assez grave
blessure par unirn ;1 feu, sur la prove-
nance de liiqin.'llf! il fut incapables'expliquer. Il a été admis également il
la Salpêtrière.
M. Dénôix, commissaire recherche dans quelles circonstances
l'agresseur d* Van den Wlnkel a été lui-
même atteint.. Son frère, armé lui aussi,
l'a-t-il involontairement, touché en lira ni
sur leur commun adversaire ? A-t-Il rtr
Messe par une balle ricochant ? Van den
Winkel. Uoni l'arme aurait disparu avant
l'ïiiTivOo des agents, a-t-il riposté ? Le
témoignage do Pascal Ulysse, point re-
joint encore, apportera, sans doute,
quelque lumière.
Savon
Cadum
ramené
de3tsà Gfrs
XIX
L'amour est intrépide
En revoyant vivant et, en apparence
librement enchaîné et un nouvel amour,
celui qu'elle avait pleuré, la pauvre
Renée sentit son cœur se fendre.
Jamais, Sans ses suppositions les
plus découragées, elle n'avait donné aux
menaçantes paroles d'Hata-Sou le sens
odieux qu'elles prenaient maintenant.
Devait-elle en croire ses yeux Ce
qu'elle voyit ne permettait pas d'au-
tire interprétation. Maxime vivait et sô
laissait sans révolte retenir dans ta j
plus douce des captivités. Il ne cher-
chait point il fuir et considérait avec
des regards énamourés celle qu'il était
peut-être venu retrouver volontaire- j
mcnt.
Oui, c'était cela qu'Imaginait main-
tenant la jeune fille, après avoir cru
son fiancé blessé ou mort, en tout cas
dans l'impossibilité matérielle de reve-'
nir.
Car elle ne songeait paï dans le pre-
mier sursaut de sa jalousie et Me son
chagrin, qu'on prit le retenir par d'au-
très entraves qne des chaînes. Elle ne
croyait pas au,% sortilèges.
Mais elle croyait à l'amour.
Et, troublée, désespérée lovant ce que
paraissait signifier le tableau qu'elle
avait souq les yeux, elle pensa en fie"-
rant de détresse qu'nne ri nie lul uvalt
s'était laissé séduire par les charmes
de l'inconnue.
Maxime aux pieds d'une autre li..
aux pieds de l'ennemie 1.
Alasime paraissant ne pas songer aux
larmes qui devaient couler des beaux
yeux de sa finnc6e
Quel cri fpl!e-ci poussa, en contem-
plnnt celn Codant fi une Impulsion
vpn'ie ilp son iMPur tortura elle tendit
Pourquoi donc? Vous m'étonnez et
vous m'affligez.
C'est pourtant bien simple. Je suis
venu vous voir il y a six mois. Je n'étais
pas intelligent et j'en souffrais. Vous avez
fini, après avoir protesté gentiment, je le
.reconnais, par vous rendre à mes raisons
et m'indiquer un traitement du poisson.
Du poisson préparé par vous, d'après une
méthode spéciale la méthode cérébra!e;
m'avez-vous dit. J'ai éprouvé, à l'espoir
de la guérison, la plus vive joie de mon
existence. Le roi n'était pas mon cousin,
ce qui était naturel, d'ailleurs, puisque, je
puis vous l'avouer maintenant, je n'ai
jamais eu le moindre roi dans ma parenté.
Bref, je suis revenu huit jours après.
Vous m'avez donné un hareng.
Un hareng, je me souviens.
D'ailleurs parfaitement présenté, je
dois en convenir. Il avait une faveur rose
dans les cheveux. J'ai été sensible à cette
attention. Et vous m'avez recommandé
d'en manger un morceau par jour pen-
dant la semaine. Vous m'avez, en outre,
demandé cinq cents francs, que je vous
ai versés. Très bien. J'ai mangé mon
hareng. La semaine suivante, je suis
reveryj. Vous m'avez donné une sole frite.
Une sole frite. c'est cela. Remar-
quez qu'un médecin moins scrupuleux
aurait pu vous donner une limande.
C'est vrai. Et ii y avait un citron.
Et cinq cents francs. Chaque semaine,
c'était un autre poisson, mais c'était les
mêmes cinq cents francs. Et je veux bien
que vous y ayez mis toutes les herbes de
la Saint-Jean, c'est moi qui suis gros-Jean.
Et j'en ai assez. Vous vous êtes honteu-
sement moqué de moi. Et j'en suis pour
treize mille francs. C'est une infamie.
Non, cher monsieur. Votre cas était
fort grave puisqu'il a fallu six mois
pour que vous arriviez à être assez intel-
1¡gent pour vous rendre compte de ce que
vous dites. Et maintenant vous avez
cessé d'être bête. C'est, en outre, d'après
nos conventions, et de votre aveu,
dix mille francs.
Gabriel DE LAUTREC.
LE LORD-MAIRE DE LONDRES
SERA FÊTÉ A L'HOTEL DE VILLE
Une grande réception sera donnée le
21 janvier, à l'Hôtel de Ville. en l'hun-
nt'ur du lonl-ui.-iire de Londres.
L.t f/Me comprendra un concert et un
!>ffet p.-ir petites tnlilrs.
Les FEMMES
àPLATEAUX
SONT A
L'EXPOSITION
de la
NOIRE
Mission
de du iue de Rivdi
DIRECTION ET
,et
ABONNEMENTS )w « Mil I «̃
Pwu. Seine et Seiin-el-OiM. Il > 42 « M »
Etnam (Uni B) 50. 0 loge • ne.
Chtgu» postal
les bras vers la vision lointnlno et
appela suii Saucé comme s'il avait été
à la distance où semblait le placer la
lorgnette, c'est-iVdire a deux pas d'elle.
Mais son geste éloignant «le ses yeux
les verres grossissants recula en niÈnifi
temps dans le lointain la grime si
cr;n.'ile son cœur. Les personnages en
devinrent imperceptibles, Renée ne pou-
vant plus que deviner ;e- rs silhouet-
tes Sans distinguer nettement leur atti-
tude et leurs visages.
De nouveau. ':11e était séparée de
Maxime ÎHeuralne et sans possibilité de
le rejoindre.
Car sa main tremblante avait lâché
la lorgnette et celle-ci avait rouW
dans le gouffre.
Mais plie n'eut pas le temps (le déplo-
rer cet accident. Au cri qu'elle avait
poussé. Aimai) s'était précipité sur elle
et l'avait bâillonnée d'une main terri-
fiée.
Ne crir1 pr.s Ne l'appelle pas.
luinoun Veux-tu donc nous perdre?
;émit-il. Songe il ce qui arrivera si tu
lui laisses deviner notre présence ici.
Nous serons pourchassés et peut-être
atteints «vunt d'avoir pu regagner le
Ni!, Sa vengeance serait tcrribfe. Sols
prudente. Tiils-rol et viens.
Il la poussait vers l'orifice de la che-
minée qui devait les ramener sur !a
sommet du plnteau. iiors des hôtes de l'hypogée.
Et pour la décider il suivre son con-
seil et ii se lnisser traîner loin de l'en-
droit d'où elle avait revu son fiancé, il
ajouta
Pourquoi l'appeler, puisqu'il ne
peut ni te voir ni venir il toi Ne com-
prends-tu pus qu'il est le prisonnier de
In mort t II ne faut Ptts penser Ù lui
comme on penserait il un vivant.
(A xuivri-.) Henri Jean\e.
LE PETIT PARISIEN
8-1-27
rnferendurn, des délégués do gauche
fait préparer un bulletin où le
nom de M. bteeg s'ajoute aux neuf
candidats du référendum.
Lss maires, les conseillers géné-
raux, les hommes politiques qui ont,
appliqué leur activité au travail
administratif, à la recherche d'une
organisation conforme aux besoins
de la grande agglomération pari-
sienne, figurent en nombre-parmi les
candidals. Compétition entre com-
pétences administratives mise en
v e d e t t e de physionomies depuis
longtemps connues du corps élec-
toral. De ces physionomies nous
avons récemment retenu quelques-
unes nous en compléterons aujour-
d hui la galeçie.
Parmi les chevronnés de la repré-
sentation de la Seine, nous trouvons
parmi les sénateurs sortants, dési-
gnés au référendum, M. Charles De-
loftçle, qui, recherchant avec ténacité
les moyens financiers d'organiser les
banlieues, s'est entremis auprès de
nir, et non sans espoir de résultats
favorables, mre les fonds du pari
mutuel aillent, en tout ou partie, à
eette affectation. Sur la liste socialiste
voisinent la barbe patriarcale de
M. Grouasier, qui fut, durant trente
ans, député de Paris, et les mousta-
M. Voilai
ches gauloises de M. Ro'iianet. qui fut
à maintes reprises l'élu de àlont-
martre. Près de pes vétérans figurent!
doux anciens députés de la Seine
Jean Longuet, socialiste S.F.I.O.,
et Calary de Lamazière, radical indé-
Pendant, candidats isolé.
Le conseil municipal de Paris met
en- ligne deux de ses anciens prési-
dents, MM. Peuch et Qu-entin, tous
deux candidats isolés, et deux conseil-
lers en exercice, MM. Paul Fléurot,
républicain socialiste, et Dherbé-
ûotM-t, socialiste S. F. I. 0.
Les maires des grandes communes
suburbaines figurent au nombre de
dix-huit parmi les candidats. L'énu-
merâtion des noms suffit pour met-
tre en pleine valeur l'importance de
Cette élection au point de vue admi-
nistratif, municipal et départemen-
tal. Nous trouvons sur la liste
socialiste S. F. 1. 0., MM. Voilin,
maire de Puleaux, député Auray,
maire de Pantin, député Longuet,
maire de Châtenay; Sellier, maire
de Suresnes ;̃ sur la liste socialiste
communiste MM. Duchanel, maire
de Drancy Gérard, maire du Krem-
lin-Bicêtre Morizet, maire de Bou-
logne Rouquier, maire de Leva,Uois-
Perret Oudin, maire d'Issy-les-
Moulineaux sur la liste républi-
caine socialiste MM. le D' Marie,
maire d'Orly Thévenin, maire de
Gharenton sur la liste radicale
soeîaîïste MM. Decros, maire des
Lilas; Mounié, maire d'Antony; sur
le bulletin des candidats qui ont
obtenu la majorité au referendum
MM. Pierre Lavil, maire d'Aùber-
Villiers Bonal, maire de la Garenne-
Colombes Champion, maire de Mali-
sons-Alfort Pic, maire de Vauves;
sur la liste communiste M. Mar-
rané, maire d'Ivry.
En dernière analyse, si nous rédui-
sons à l'essentiel le caractère de
cette campagne électorale. nous en
retiendrons la prééminence des ques-
tions de personne et des problèmes
départementaux. Et si. dans le scru-
tiM, il se forme pour les deuxième et
troisième tours deux coalitions de
fdrcfe à peu près égale, le départage
paraît appartenir 1 de faibles dépla-
cements de suffrages par affinités de
1ES CANDIDATS EN PRÉSENCE
:'Le département de la Seine compte
dix représentants au Sénat. Sor-
tants
JVIM. Strauss, Dausset t nt nolomilo-
(union démocratique et radicule) Mil-
lijfand, Billiet, RaphaSl Geqrges-Lévy
(union républicaine) Ranson; Stecg et
Berthelot (gauche démocratique] M.
Mascuraud, décodé, n'a pas été rem-
élus au premier tour: MM. Magny, 592
voix; Dausset, Strauss. 575; Delon-
oie, 572; Steeg, 552: Mascuraud, 531. Au
deuxième tour: MM. Berthelot, 588 voix;
Ransnn, 583 R. O.-Lévy, 575 Billiet,
557. M. NÎOjniy. décédé en 1924, a été
remplacé par M. Millerand.
Seul des neuf sénateurs sortants,
M. Raphaël Georges-Lévy ne sollicite pas
le rennuvellement de son mandat.
Sont canditats:
Il Liste du référendum MM. Paul
Strauss. sén. sort., rad.; Billiet, secré-
taire général de l'Union des intérêts éco-
nomiques, sén. sort., rad.; Dausset, sén.
sort., rad.; Deioncle, sén. sort., rad.;
Pierre Laval, dép., soc. ind.; Peuch,
22. Feuilleton du Petit Parisien, 8-1-27
ROMAN INÉDIT
XVIII (suite)
Hata-Sou
N'es-tu plus la jurdienne dit tom-
beau ? l'élue d'Anion-Ha ? l'épouse à
laquelle il a confié ses vengeances?
Aux violateurs de sépulcre, tu n'accot
des ni grlce ni répit. Ton pouvoir sait
les atteindre partout, leur reprendre
ce Qu'ils ont volé et tes châtier Impi-
toyablement.
Il désigttait Ks trois bracelets.
Sa voix féline, pour prononcer ces
paroles, avait cessé d'être insinuante
et tentait d'être dominatrice. En même
temps, son rerarcl cherchait à influen-
cer celui d'Hntïi-Sou.
Mais, pour l'instant, elle échappalt
manifestement h cette Influence. Le
voyait-elle ? Son visage était fermé et
ses yeux assombris. Trois rides ver-
ticales au-dessns des' sourcils creu-
saient son front et ses petites mains
se crispaient nerveusement sur les
accoudoirs du trône.
Elle avait écouté Thot avec impa-
tience, en enfant gâté, dont on n'ose
contrarter le cnprice et qui s'apprête Il
bouder,* ou il trépigner.
Quand il se tut, attendant une réponse,
elle demeura muette.
Copyright by Henri Jeanne 1027. Traduction
et reproduction interdites en tous pays
conseiller mun. de Paris, rad. Cham-
pion, maire de Maisons-Alfort, rad.;
Bonal, maire de la (larenne-Colombes,
rép. de g.; Ple, maire de Vanves, rad.
2° Liste radicale socialiste,: MM. Steeg,
résident général de France au Maroc;
André Berthelot et Ranson, sénateurs sor-
tants Mounié} conseiller général de la
Seinp, maire d'Antony; Decros, maire
des Lilas; Roger Trouselle, membre du
cunseil supérieur des colonies Marcel
JJalarbre, publiciste, et Alfred Domini-
que, avocat à la cour, vice-président du
parti radical socialiste
3° Liste socialiste S.F.I.O.? MM. Vol-
lin, député Groussier, ancien vice-pré-
sident de la Chambre; Jean .Longuet,
maire de Châtenay, ancien député
Osmin, journaliste, secrétaire de là Fédé-
ration socialiste Henri Sellier, maire .•
Suresnes, conseiller général; Auray dé-
puté: Gaston Lévy, membre du comité
.d'hygiène sociale; Gustave Rouanet,
ancien député.; Pierre Hump, nomma de
lettres; Dnerbécourt, président du conseil
général de la Seine.
i" Liste républicaine socialiste • M Paul
Fleurot, crms. mun. de Paeis docteur
Marie, maire d'Orly .docteur Thévenin,
maire de Charonton.
5* Liste êocïaliste communistes MM.
Auriol; Briee: Cartier; Duchanel, maire
de Dranoy Girnrd, maire du Kremlin-
Bicfltre Juncker Rlorizet, maire de
Boulogne Rouquier, maire de Levallois-
Perret Oudin. maire d'Issy-les-Mouli-
neaux-; Bachelet, maire die Sàint-Ouen.
G" Liste communiste MM. Camelinat
Marcel Cachin, dép.; COllv, ano. dép
Degeyter; Laporte; Costes; Marrane,
maire d'Ivry Dupont; Merinvtlle; Louia
Sellier.
Sont, en candidats Isolés MM
Millerand, ancien Président de la Répu-
blique, sén. sort.. républicain ràd.
Calary de iLamazière, anc. dép., rad.
Helbronner, maître des requêtes au con-
seil d'Etat, rép. soc. Quentin, non*
mun. de Paris, rép. Charles Vaudet,
rcp. soc. Ind.
L'ACCORD CONCLU
ENTRE LES PARTIS DE GAUCHE
Voici, d'autre part, le texte de l'accord
conclu entre les partis de gauche
radical socialiste, républicain socialisfe,
socialistes S. F. I. 0 et union sociuliate
communiste accord dont nous avons
indiqué, dès avant-hier, les grandes
li;nes
Kntrn !C3 partiS ci-après mentionnés, Il a
été entendu et convenu ce qui suit
1" Le parti radical et radical socialiste, le
parti républicain socialiste et 6Oclal!ste fran-
le parti socialiste (S. F'. I. 0.) et
l'union socialiste communiste acceptent d'un
commun accord, en vnc des élections séna-
toriales du dimanche 9 Janvier la cons-
titution d'une coalition qui aura son plein
effet pour les deuxième et troisième tours
de scrutin que ces élections pourraient né-
cessiter
s» Les conditions acceptées librement et
sans réserve par chacune des parties contrac-
tantes et qui sont à la base même de l'ac-
cord intervenn pour la constitution de cette
coalition sont les sulvsntfs
a) Que les candidats présentés au deuxiè-
mc et au troisième tour .de scrutin par cha-
cun des partis coallsés acceptent de soute-
nir en vue de leur réallsàtton les revendi-
cations ci-dessous Indiquées
S'opposer à toute politique international
de e'mnramte et de ménance
Préserver les llbet tés civiques et ouvriè-
res
Protéger l'écoie publique et la laïcité
contre tout empiétement nouveau du ctéri-
De travailler du dedans à la transforma-
tion du Sénat, en vue d'obtenir une nou-
velle répartition des sièges entre dépar-
temonts, et une révision du statut élec-
torii
Travailler à la révision de la Constitution
en vue de limiter les pouvoirs de veto et
l'atermoiement de la seconde Assemblée vis-
à-vis de l'Asspmblée du sufrrafre universel
Obtenir rapidement le vote de la loi snr
les assurances sociales, de la ratification
de la convention de Washington sur tes
huit heures et l'affirmation, par le droit de
vote aux femmes, do l'égalité civique et
politique des sexes.
M Que la répartition des stèles pour le
deuxième tour de scrutin s'établira comme
suit
1 candidats dit parti Sociaüste (S.F.I.O.)
3 randlcfats du partl radie»! et radical
2 candidats, «le l'Union socialiste commu-
niste
1 candldat du parti républicain socialiste
et soflaliste trançais
Etant entendu que, sauf accord unanime
des tractons contractantes, toua les candi-
dats auront flguré sur la liste présentée
par charme parti au premier tour dé scrutin.
Si. toutefois, l'un des partis de la coali-
tion des gauches avait un élu ou plusieurs
élus au premler tour, ces derniers leur
scralent décomptés sur la part qui leur est
attribuée.
c) Pour la présentation de la ifsto des
candidats au second tour de scrutin on
placera en-tête celui des candidats de la
coatition qui aura obtenu le plus de voix :ui
premier tour de scrutin et ensuite on alter-
nera en prenant dans les atitres partis ceux
des candidats qui auront obtenu le plus
grand nombre de voix.
Exemple le parti favorise est le parti
ensuite le parti socialiste, l'union
socialiste communiste, le parti républicain
socialiste et socialiste h-ancais, la liste s-'éta-
bllra comfnR suit
Un un S.F.I.O.. un un n.
socialiste. un radical, un S F.r 0 un U S G
un radical, un lin S.F.I.O.
m Les parties contractantes s'engagent h
user de toute leur autorité sur les électeurs
sénatoriaux, pour qu'aucun suffrage éma-
nant de ceux nui appartiennent aux nrsans
satlons de !fauche, ne> se porte aux différents
tours de scrutin sur les candidatures qui
leur sont opposées.
LE SECRET DU VOTE
Dans la plupart des départements, des
mesures ont été prises pour satisfaire
aux ordres du Gouveraement, mais
nulle part, plus et mieux que dans le
département de la Seine, les précautions
n'auront été prises.
Ce sont, en effet, de véritables cabines
d'isolement par lesquelles devront pas-
ser. h l'Hôtel de Ville de Paris, les dé!é-
Rués sénatoriaux, avant de déposer dffns
l'urne l'enveloppe contenant teur buile-
tin de vote.
Jusqu'ici, les isoloirs n'étaient, en réa-
lité, que de petits paravents en planches
munis de rideaux indiscrets il en sera
tout autrement dimanche prochaine.
LE PRIX DU PAIN A PARIS
La commission consultative, réunie,
hter matin, à ¡'Hôtel de Ville, a fixé à
2ii fr. le quintal, au lieu de 240 fr.
précédemment, le prix de la farine pani-
fiable.
Cette nouvelle cotation n'a pas de
répercussion sur le prix du pain, qui
demeure fixé à 2 fr. 25 le kilo.
Tu n'as jamais fait grâce.
Elle répliqua, évasive
Je ne fais pas grâce.
Félinement, Il se rapprocha d'elle et
de Maxime.
Alors, tu me le donnes ? Je suis
l'exécuteur de tes volontés. Amon-Râ
exige ce sacrifice.
Mais presque violemment, elle le
repoussa et s'arrachant du trône se
plaça entre Thot et le fiancé de renée
Sérignan.
Je te défends de le toucher, cria-
t-elle. Laisse-le.
Elle était frémissante, avec des yeux
d'enfant qui se retient de pleurer. Il la
regarda profondément.
Je ne t'al jamais vue ainsi, dit-il
d'une voix basse. Es-tu encore la reine?
Vas-tn renier ton merveilleux destin ?
Tais-toi Tais-toi s'ecrla-t-el!e
encore, tandis que ses yeux lançaient
des éclairs.
Mais força la voix, en attachant
sur elle le regard de ses yeux noirs où,
intensément, il concentra toute sa force
de volonté.
–Telle que tu es ne doit pas aimer.
Souviens-toi-
La phrase parut atteindre Hata-Sou
et déchirer ses chairs comme aurait pu
le faire une lanière sifflante. Ella tres-
saillit et se tordit. Et aussitôt, une véri-
table crise la déchaîna. Elle devint sem-
blable à une furie.
relle que je suis a tous les drottsl
prr>clnma-t-elle violemment. Tous les
droits Pourquoi me contraries-tu ?.
Comment oses-tu ? C'est toi que je
devrais châtier. Va-t-en. Va-t-en.
Devant ce déchaînement, l'homme
redevint aussitôt le chien couchant qu'il
savait être. Il se courba, repentant.
LA RENOVATION
DES [COLIS DE LA MAIE
Doter la France d'une marine
forte et moderne, et donner cette
marine le personnel d'élite capable
d'en tirer parti, tel est le programme
que M. Georges Leygues 8 est assigné
quand, il y a un peu plus d'un an,
il a été rappelé rue Royale.
Les résultats acquis sont ceux
qu'espérait le ministre.
Les nouvelles unités qui entrent
en service ont des qualilés nautiques
supérieures. Sur ce point, il n'y a
pas de contestation possible.- Les
deux croisières qu'elles viennent
d'effectuer en Baltique et dans
l'Atlantique sud l'ont démontré.
M. Leygues, après avoir marqué
en janvier 1920 les directives d'après
lesquelles devait être établi le pro-
gramme des constructions neuves,
s'est attaqué au problème des écoles.
Dès octobre 1927, le programme
d'admission à N'avale sera transformé.
Allégé au point de vue scientifique,
il sera plus assimilable que le pré-
cédent pour des jeunes gens de dix-
neuf ans et aura l'avantage d'exiger
des candidats une culture générale
plus étendue. Les modifications adop-
tées comportent une réduction des
programmes d'algèbre, de physique,
de géométrie descriptive et de chi-
mie. L'histoire et la géographie ont
été introduites dans le concours
d'entrée et le coefficient des langues
vivantes augmenté. Ainsi l'impor-
tance donnée à la culture générale
est nettement accrue.
Le nombre d'admissions à Navale
est augmenté
En attendant l'entrée en vigueur
du nouveau programme, le ministre
a autorisé les jeunes gens atteints
par la limite d'âge en 1926 et en
1927, à se représenter une fois de
plus. Une surlimite de deux ans a
été instituée en faveur des jeunes
gens qui contracteront un engage-
ment dans les équipages de la flotte./
En même temps, le nombre des
admissions a été augmenté, il est.
passé de 68 en 1925, à 95 en 1926, et
il dépassera 100 en 1927.
Ces décisions ont ranimé les bon-
nes volontés et les résultats du
concours de 1926 ont largement
dépassé ceux de 1925.
L'enseignement donné à l'Ecole
navale a été modifié Les cours
purement théoriques d'analyse, de
mécanique, d'astronomie, ont été
simplifiés, ce qui permettra aux élè-
ves de consacrer plus de temps à
l'étude des cours pratiques de navi-
gation, artillerie, torpilles, aéronau-
tique et aux connaissances généra-
les, histoire maritime, océanogra-
phie, géographie dont les cours sont
développés. Enfin, un cours de lit-
térature française est créé, tandis
que l'enseignement des 1 a n g u e s
vivantes est renforcé, notamment
celui de la langue anglaise, que tous
les élèves devront pratiquer, et des
langues allemande, espagnole et ita-
lienne, qui jouiront d'une notation
spéciale.
Les diverses autres écoles
L'objet essentiel de l'école d'appli-
cation étant la formation pratique
des jeunes officiers,, un ajustement
a été réalisé entré son programme et
celui de l'Ecole navale. Le premier
conserve totis lés cours théoriques
et réalise l'adaptation de la cul-
ture scientifique au Métier de la
mer. Le second vise surtout !es
applications pratiques en navigation
et dans l'utilisation des armes.
Ainsi, le cycle d'instruction, suivi
par un jeune homme depuis son
baccalauréat jusqu'au moment où il
est promu enseigne de vaisseau, sera
méthodiquement ordonné, les cours
théoriques feront place progressive-
ment aux cours appliqués.
Des faeitités nouvelles ont été
données aux jeunes gens qui ont
fait des études assez sérieuses,
quoique moins poussées que celles
de la préparation à Navale, et dési-
reux d'entrer dans le cadre des offi-
ciers de marine par l'école des élèves
officiers dé Brest. Le temps de ser-
vice que l'on exigeait d'eux a été
réduit, et ils pourront dorénavant
se présenter avec le grade de quar-
ti'sr-maître. Ces jeunes gens seront
embarqués à bord de bâtiments où
ils trouveront des facilités particu-
lières de préparation.
M. Leygues, voulant faciliter l'ac-
cès des officiers de la marine mar-
chande et des élèves des écoles spé-
ciales dans le cadre actif des officiers
de marine, a déposé, le 4 novembre
un projet de loi qui prévoit
le passage dans l'active des ensei-
gnes de vaisseau de 2o classe de
réserve, après un stage de deux
années sanctionné par un examen,
et des élèves des écoles d'hydrogra-
phie et des écoles scientifiques.
L'avancement des officiers sortis
de l'Ecole des ingénieurs mécaniciens
se trouve, d'autre part, accéléré par
un décret d'août qui assure à
ces officiers la même rapidité d'accès
nu premier grade d'officier qu'à
leurs camarades de l'Ecole navale.
Pour les sous-officiers et pour les
apprentis mécaniciens, M. Leygues
a tenu à marquer également son
intérêt. v
Des améliorations d'ordre moral et
matériel ont été accordées aux deux
écoles de sous-officiers de Brest est
Pardonne I. Tu es la reine. Tu es
celle qne la mort n'atteint pas, la bien-
aimée d'Amon-Rfl prononça-t-il avec
une emphase servile. Pardonne aux paro-
les Inconsldérées de ton serviteur. Et
commande. Tu seras toujours obéie.
Mais Hata-Sou était trop Irritée pour
se calmer instnntément. Elle parais-
sait d'ailleurs être aussi nerveuse et
Impulsive que son compagnon savait
être calme et calculateur.
En proie une rage folle, elle se jeta
sur lui et le pouS3a vers la porte.
Je t'ai dit de t'en aller. Je ne
veux plus te voir. Ne reviens pas avant
que je te rappelle. Je veux être seule.
toute seule.
II se laissa chasser. Sans doute était-
Il habitué de telles crises. Pourtant la
violence inattendue de celle-ci et sur-
tout non origine avaient paru l'impres-
sionner.
Pardonne et que ta volonté soit
faite répétt-t-il en disparaissant.
Dès qu'elle se vit seule avec Maxime
endormi. Hata-Sou s'apaisa. A sa vio-
lence déchaînée succéda brusquement
une sorte de timidité. Regardant rain-
tivement le jeune homme, elle s'en
approcha et s abima dans une contem-
plat!on muette.
Et tout à coup, elle se prosterna et
effleura de ses lèvres le visage endormi.
Je t'aime murmura-t-elle humble-
ment.
Mais quand l'effet du stupéfiant se fut
atténué et que Maxime Fleuraine rou-
vrit de nouveau tes yeux, il n'aperçut,
à quelques pas de lui, que la reine hié-
ratlque. remontée sur son trône et entou-
rée de ses servantes.
Thot aussi était revenu, épiant de ses
yeux scrutateurs le royal visage, dé-
de Toulon, qui porteront dorénavant
le nom d'écoles de maistrance. Les
élèves sous-officiers sortis de ces
écoles porteront un galon or et bleu,
et jouiront à bord de diverses préro-
gatives.
De nouveaux locaux attribuée à
l'école des apprentis mécaniciens de
Lorient permettront d'accepter, en
1927, un nombre d'élèves beaucoup
plus 6levé. L'école sera ainsi en
mesure de fournir à la marine tous
les spécialistes mécaniciens qu'exige
sa nouvelle flotte d'unités rapides et
De tout temps, nos officiers, notre
maistrance et nos équipages ont été
réputés pour leur science et leur
habileté manoeuvrière, Mais il était
indispensable d'adapter ce personnel
aux exigences créées par la guerre
et à l'évolution de l'institution
navale. Il fallait'développer la cul-
ture générale et pratique des offi-
ciers dont le rôle a grandi, fortifier
l'instruction technique des officiers
mariniers, des spécialistes et des
équipages. Enfin, pour satisfaire aux
besoins d'une flotte nombreuse et
moderne, il fallait augmenter le
recrutement de toutes les catégories
de personnel.
La rénovation du programme de
tous les centres d'instruction de la
marine, depuis l'école des apprentis-
mécaniciens jusqu'à l'Ecole navale
et à l'école d'application va permet-
tre d'atteindre ces objectifs. D'au-
tre part, en facilitant l'avancement
et en assurant des avantages aux
divers corps, le ministre dévelop-
pera heureusement les vocations
navales et appellera à la marine de
plus larges concours. L. F.
POUR ASSURER LE RESPECT
DES CONTRATS COMMERCIAUX
L'Union des- syndicats de l'alimen-
tation en gros de France vient.de
prendre la délibérai ion suivante
Considérant que le respect des con-
trats intervenus entre des commerçants
est une nécessité à la fois morale et éco-
nomique
Que leu changements survenus dans
l'état du marché, si Imprévus et si Im-
portants qu'ils puissent être, ne sau-
raient autoriser un contractant à se sous-
traire à des obligations commerciale
librement consenties.
Fait conflance à la loyauté des clients
de ses adhérents pour remplir intégra-
lement leurs engagements, comme ses
adhérents les ont eux-mêmes tenus, en
d'autres circonstances, quelque sacrifice
que cela ait entraîné pour eux, convain-
cue qu'il ne sera pas nécessaire de
recourir à la voie judiciaire pour assurer
le respect des contrats.
UN FOU SE BARRICADE
DANS SA CHAMBRE
ET BLESSE LES, AGENTS
Depuis quelques jours, un jeune ou-
vrier mécanicien, Robert Baget, vingt-
trois ans, habitant une chambre d'hôlel,
2, passage Lathuile, paraissait ne plus
fouir de toutes ses facultés. Ses allures
̃bizarres Inquiétaient vivement ses pro-
ches, notamment son frère allié Firmin,
qui occupe dans le môme hôtel une
chambre voisine.
Hier vers 16 tieures, ce dernier voulut
entrer chez son frère. Mai,s celui-ci s'était
enfermé et refusa d'ouvrir.
Inquiet, Pirmin Baget décida de préve-
nir le commte-sari.1t des Grandes-Carriè-
res. Les gardiens Bernamond et Mouehic
inojil(Vr8flt aussitôt chez le mécanicien et
fni Opèrent, 11 sa porto. Pris soudain d'une
crise de felits furieuse, llobert Baget se
barricada soli-dbmèht il l'aide de ees
meubles. A coups de pl<;
travers la barricade improvisée se ruè-
rent dons la chambre.
Lo malheureux fou,, armé d'un cou-
teau de cuisine, se ictij sur ,eux. Une
courte lutte s'ensuivit, au cours d'e la-
quelle les deux agents furent frappés
aux mains et aux bras. Mais, bientôt
maitrisé, le fou fut amené devant M. Gé-
rardin, commissaire, qui l'a envoyé à
l'infirmerie spéciale du d^Jôt.
Un escroc et son amie
promettaient de procurer dcs appartements
Vers la fin de novembre dernier, un
employé de commerce, Eugène Blin,
vingt-huit ans, ilemeurant en garni, 22,
rue de la Mare, fondait avec-une amie,
Mite Antoinette Feupard, vinut-trois ans.
uno agenoe de location au 5 de la rue
des Bécollels.
De nombreux « clionts » en quête d'un
appartement se présentèrent bientôt
l'agence.
Eugène Blin leur faisait verser 150 francs
et signe!' l'engagement de lui payer
10 du prix du logement à l'entrée
en jouissance.
Les appartements qu'il promettait ainsi
devaient être libres\à partir du 15 jan-
vier. En conséquence, Blin avait tlxé de
nombreux rendez^vous à 6es oltentsdane
plusieurs cafés des Boulevards.
II n'y parut point. Intriguées, plu-
sieurs personnes qui, déjà, avaient donné
congé à leur propriétaire pour le 15 jan-
vier se- rendirent rue des RéeoIIets, ou
elles apprlrent que l'agence de location
fl ne leur resta plus que la ressource
d'aller porter plainte contre l'escroo au
commissariat du quartier de la Porte-
Saint-Martin.
Après uné rapide enquête, dcu*î fns-
pecteurs du quatrième district arrêtaient
hier matin, rue de la Mare, le faux agent
de location et sa compagne.
M. Badin, «ommisettire. a envoyé l'es-
croc au dépôt. Antoinette Feug
On ne connaît pas encore le montant
des escroquerie» commises par Blln,
mais on estime qu'il n'est pas Inférieur
0 50.000 francs.
pouillé de son expression passionnée et
ayant retrouvé la sérénité de la mort.
En était-il dupe, comme l'était
Maxime ? Lui, plus averti, entraîné à
suivre les pensées secrètes de la bizarre
créature, devinait, peut-être, la lutte
déchaînée au fond de cette âme malade.
Qu'enfermai t-eli» Quels desseins ou
quel espoir ? Quelle fureur ou quel
amour ?
Mystérieux, le regard d'Hata-Son se
posait sur Maxime, l'étudiait, l'épiait,
s'émouvant un instant d'une lueur de
Joie, en constatant l'extase muette du
jeune homme, son attitude d'adoration,
tandis qu'il s'abandonnait il la contem-
plation de la reine sans un remords,
sans un souvenir, parce que les morts
ne se souviennent pas.
Parfois, Hata-Sou faisait un mouve-
ment, comme pour descendre de ton
trône et marcher vers le jeune homme.
hlais ce mouvement ne s'achevait
jamais. Une sorte de découragement ou
d'appréhension l'interrompait. C'était la
crainte d'éveiller la pensée engourdie et
de chasser l'illusion, dont le trouble
s'était installé dans le cœur de l'habi-
tante du tombeau. Et, ne se sentant
point assez sure, Hata-Sou reculait
l'épreuve, devinée et raillée par le per-
Ude sourire de Thot.
La bizarre existence Et comme le
fiancé de Renée Sérignan avait raison
de douter que ce fût encore l'exis-
tenco
Entretenu dans sa demi-torpenr par
les « porteurs d'offrandes » que Thot
amenait vers lui, sur l'ordre d'Hata-
Sou, Maxime laissait fuir le temps,
sans se rendre compte de aa durée.
Et, dnns son cerveau engourdi, aucun
doute, aucune révolte ne nalssnlpnt
contre l'nusurdité de ce séjour e chez
NOS ÉCHOS
Aujourd'hui
La flamme du Souvenir sera rantmée par
l'Aiii.cale des anciens dos 40, 440 et
Expositions Couvres d'Alexandre MoAr, X,
rue de Seine. Portraits de remîmes
bia boulevard de La Tour-Maubourg.
Cours et conférences M. Gros « La mère
coquette ou les amants broutllôs vie et
oeuvre de Philippe QuinauiU », 13 h., faculté
des lettres. Tribune libre des femmes
Le grand secret de l'amour », 14 h. 30,
0, rue nroiiot. ColH'fre libre des sciences
sociales, M. Plantagenvt « Le, desiderata
économique:»; la morale et le droit
b: M M. Bonnafous Le fédéralisme
au moyen âg:<\ en pays occitan 17 h. 3G,
rite Serpeiwe. Institut catholique,
.il. Lalan « Le calcul tensoriel et ses
applications 1T h.; Mgr Prune): rfL'Egîlse,
le pouvoir de gouverner A, 17 h.
M. l'ecoul « Source expérinientulc de la
philosophie traditionnelle 17 h. 30,
rue d'Assas. M. Duhamel « Application
an savon des théories colloïdales », 17 h.,
4f, l'ue de tiennes. c« Itauispacliw
Historique de la cathédrale de Stras-
bourg 17 h. 116, avenue d'Orléans.
.il. Wibols Le chef d'entrepris*, sa
fonction ct sa personne », 21 b., rue
du Soirunerarrt. Club du Faubourg
« Amour et génie »; « Procès des jqturses u;
<̃ Les ^ttltats des élections de demain
qui sera élu président de la Chambre ?
Il heures, 15, boulevard Rochechouart.
Tribune libre de, femmes, 6, rue Drouot,
Il h. 30 « Le divorce » (M«B G. Picard.
\1 0 ci] et Chochon).
Matinée théâtrale offerte aux Invalides,
Il h. 45 (6, boulevard des Invalides).
Visites-conférences L'Art et la Nature,
M. • Clia.rre.au « Récentes tendances de
l'art décoratif Il h., 51, rue jïoBet.
L'Art pour tous, M. Cahen « Œuvre du
peintre Boudin », 14 h. 30, 37, avenue de
Friedland M. P. Humble « L'ait et
l'enfant 21 Il., 18, rue de Varenne.
Têtes et concerts Cercle de l'Yonne, 20 Il. 30,
il'9, rue Saint- Martin. Commerçants et
industriels savoya.rds, 20 h. 30. 8, rue
Danton (suivi d'un bal de nuit à h. 43K
Médaillés militaires de la préfecture dc
pollce, mairie du i'. Lyre amicale du
lSe, 20 Il. 45, mairie du
Réunions d'anciens combattants La Légion,
20 Ii. 30, 28, boulevard de Strasbourg-.
A. C. du R. I., 1, rite Auber. A. C.
des et 372- R. I., 20 h. 30, 7, rue du
Tempde. A. C. des et 358* Il. I.,
21 b., C, piace de la République. A. C.
du cuirassi&rs. le h. 30. if, rue J.-J.-
Rousseau. Anciens chasseurs cyclistes,
20 h. 30, 14, rue Turbigo. Anciens du
R. I., h., 3, chaussée d'Antin.
Banquet Association des Sous-officiers des
armées de terre et de mer, 19 h. 30, 80,
boulevard de Ollohy (22 h. 30, bai).
Amicale pontissailenne, 20 h., 31, Domleva2vi
du Temple (22 b.. bal).
Bals Association des anciens élèves de
l'école commerclalle, 22 b., hôtel Conti-
ncntal. Sodidarlté des employés de
banque, de baurse et du commerce. 22 h.,
Palais d'Or?ay. Société amicale du génie
maritime, salions du ministère de la Ma-
rine. Anciens élèves de l'Ecole natio-
nale des ponts et chaussées, ministère des
Travaux piitflics, 246. boul. Saint-Germain.
Courses a vincennes, Il 13 neutres.
T. S. F.: Emissions et ralio-concerts dn
Petit Parfsictt et des principales stations
de France et de l'étranger. (Voir au Cour-
rier des amateurs.)
Le Président de la Rénublique a reçu
hier après-mkli le secrétaire général de
l'Association syndicale de la presse
(̃trangère à Paris, et ies nouveaux mem-
bres du comité de direction de cette
association.
M. Myron T. Herrick, ambassadeur der-
Etats-Unis à Paris, est arrivé à Pau où
il séjournera pendant une semaine envi-
ron.
Le registre d'inscriptions des deman-
des de récompenses de toutes natures
de la Soclé'(! nationale d'encouragement
au bien, ouvert actuellement au siège
social, M, ptaoe Pdouard-VII, à Paris,
sera clos le i" avril.
L'Académie île* inscriptions a élu pré-
sident pour l'.fî" en remplacement du
fe,f?reti<* Ctement Htirift, M. galomou
Reinacli.
SOLDES CHEZ MAliNY
Les prix exagérés arrêtent les affaires.
Les prix raisonnables les développent, 11
n'y a pas dé crise chez Macny, où le
public, par son empressement à profiter
de sa mise en vente actuelle, prouve
qu'il est toujours acheteur à la condition
que les prix pratiqnés pour des artie-les
oléçants et de bonne qualité soient en
harmonie avec Son pouvoir d'achat.
Actuellement soldes et occasions excep-
tionnelles. Tous les bas sont diminués,
avec couture, semelle renforcée, baguet-1
tes ii jours, et d'excellente qualité en
pure soie des Cévennes, avec pied et
entrée fil, bas d'usage et tout en soie,
bas fins 40 et -li, noir seulement 15 fr.
nuance mode 20 et 25 fr. avec petit
revers fil 30 fr.: bas fin maillo 40
et et bas maidle forte tout soie, nuance
mode 40 fr 4S et 110 lin 60 fr. En
beau fll d'Ecosse ou merccrisé 10 et
i5 fr. Jolis bas de laine chinée soie
15 fr. belles chaussettes en fll 7, 8 «t
10 fr. en laine 10 et 15 fr. Bas avec
revers fil 30 fr. bas fins maille
enfants de à l'i ans, prix unique
10 francs (33, rue Tronchet).
GE MAROC PACIFIE. Où régnait
l'anarchie, ou fleurissait la rupine. où les
voies de communication étaient impra-
ticables, voici des routes, des ports, des
chemins de fer, que doublent de multi-
ples transports automobiles. De grandes
cités se dressent Casablanca, ttahat. Fez,
Meknés. Partout fonctionnent 'le télégra-
phe et le téléphone. L'activité commer.
ciale ot agricole s'y dévoloppe en pleine
sécurité. (T. STEEG la Paix française
cn Afrique cht Nord, un volume in-80
carré. Librairie Félix Atcan, Paris.)
MARIAGE
Noua avons le plaisir d'annoncer !e
prochain mariage de Mlle Germaine
Bure, fille de notre confrère, directeur
rïo l'Avenir, avec M. Félix Deuhosal,
industriel.
OBSÈQUES DE M. EDGARD HÊMENT
Les Obsèques de notre confrère M. Edgar
HOment, doyen des journalistes parlemen-
taires, ont eu lieu hier matin, au cimetière
Montmartre.
Dans l'assistance, on remarquait MM.
Sauver, représentant la Président de la Ré-
publique Hiblère, représentant le président
du Conseil: Leygues, ministre de la Ma-
rine Hauju, préfet de la Seine, etc.
Selon la volonté du défunt, aucun dts
cours n'a été prononcé.
tes morts si pareil à une captivité.
Et, sans cesse, il sentait peser sur
lui le regard incertain d'Hata-Sou,
tantôt brûlant et doux comme une
caresse, tantôt chargé de colère et de
cruauté.
Mais il suffisait d'un geste impru-
dent de Thot, d'une parole trop
prompte, tentant maladroitement d'ex-
ploiter cette colère, pour que le revi-
rement suivit aussitôt.
Et toujours la conclusion était la
même.
Durement, la reine rabrouait le zèle
de son serviteur et ordonnait d'une
voix brève
Laisse-le. Ne m'en parle jamais.
Jé veux qu'il reste ainsi.
Ou bien, chassant sa cour, elle s'en-
fermait et s'absorbait dans une inter-
minable rêverie en contemplant Maxi-
me, étendu à ses pieds sur des cous-
Alors une langueur se lisait dans son
regard, caressant l'adoration muette
du jeune homme.
Et l'on eùt bien dit deux amoureux
épris l'un de l'autre et se grisant chacun
de la vue de l'autre, en laissant à leurs
seuls regards le soin de l'aveu.
C'était ainsi qu'eût conclu qui n'eût
point su en quel lien étrange se dérou-
lait cette déconcertante idylle et quels
en étaient les acteurs, la nuit où le cri
de Ltenée, lancé à travers l'espace, vint
atteindre dans sa torpeur Maxime Fleu-
raine, qui se croyait un fantôme ensor-
celé par un spectre.
Mais, de la roche sur laquelle se
tenait la fiancée désespérée et déchirée
par ce spectacle, le cri, l'appel de
détresse vola dans l'air et pénétra dans
le tombeau.
Propos de bonne humeur
LE HARENG
Alors, docteur, il n'y a rien à faire?
gémit Tom joë.
Mais, cher monsieur, je vous assure.
Non, non. Je sais que je ne suis pas
intelligent et j'en souffre. Je me rappelle
toujours ce que me disait un de mes pro-
fesseurs, il y a quelque quarante-cinq ans,
lorsque j'étais à l'aurore de la vie et que
je ne comprenais absolument rien aux
mystères de l'algèbre c Si vous étiez
intelligent, me répétait sans cesse cet
homme de bien, vous vous apercevriez
tout de suite que vous êtes complètement
idiot! Il avait raison. Mais il y a des
remèdes, sûrement. Je veux être intelli-
gent et je ferai ce qu'il faudra pour y
arriver. Votre appréciation est trop flat-
teuse. Les médecins doivent être de l'avis
de leurs malades.
Allons, puisque vous le voulez.
Voyons. laissez-
moi réfléchir. Il y
a bien le poisson.
Le poisson ?
Vous voulez m'em-
pôîsonner ?
Oui. C'est-à-
dire, non. Ce
bipède sans pattes
a dans sa chair
beaucoup de phos-
phore, et le phos-
phore est un ali-
ment du cerveau. Il
éclaire l'intelli-
gence. Voyez qu'on
l'emploie pour la
fabrication des allu-
'mettes. C'est une
indication _rieuse.
Mangez du poisson.
Mais votre cas ne
me parait pas désespéré. Il ne s'agit point
d'absorber par jour un millier de sardines
ou une douzaine de morues. Un traite-
ment plus modéré suffira. Vous revien-
drez me voir dans huit jours. D'ici là,
soyez raisonnable et gardez vous des
excès. Ne cherchez pas la solution des
mots croisés et des rébus que l'on trouve
dans les journaux. En attendant que nous
puissions lui fournir un aliment sérieux,
ménagez soigneusement la petite étincelle
d'intelligence qui vacille encore dans votre
cerveau. Vous voyez que je suis gentil.
En dehors des frais de visite et du pois-
son, que je vous fournirai, car je dois
lui faire subir une préparation spéciale,
vous me donnerez dix mille francs le jour
on vous serez devenu intelligent. C'est
entendu ?
Entendu.
Pour aujourd'hui, c'est cent francs.
La consultation. Je vous fais un prix
d'ami.
C'est moi, docteur.
Enchanté de vous voir, monsieur
Tom Joë.
Vous êtes enchanté, c'est fort bien.
Moi, malheureusement, je ne le suis pas.
UN CHARGEUR DES P. T. T.
FAIT FEU SUR UN MONTEUR
On le retrouve Ui-mcme blessé
DaJis un débit du quai du Ibiige, i
Maisons-Alfort, une querelle sulevait,
l'autre soir, entre, un groupu d'ouvriers
italiens et les frères Jean ci Pascal
Ulysse, ?tou» deux chargeurs anibuUints
aux P.T.T,
Un monteur en fnr, Vjn d'en Winkc!,
trente-huit ans, domicilie 13, rue tle'Weu-
rus, prit part &' la querelle sans qu'on ait
encore pu préciser dans quel sens se Ht
cette intervention. Toujours est-il que, le
rencontrant pHu après en compagnie
d'une jeune fournie sur le seuil d'un
autre débit, tës frères Ulysse lui cherchè-
rcnt noise, et, sortant un revolver, Jean
Ulysse tira trois fois sur le monteur en
fer qui s'écroula atteint au ventre. Il
(Hait, peu après, transporté à la Salpè-
trière, où son état, très grave, n'a pas
permis de l'interroger.
Alors '(in' h police recherchait les
frères t.'lyssc, l'un ilVnx, Jean. se pré-
sentait ou commissariat de Charcnton.
Il portait h lu nuque une assez grave
blessure par unirn ;1 feu, sur la prove-
nance de liiqin.'llf! il fut incapable
la Salpêtrière.
M. Dénôix, commissaire
l'agresseur d* Van den Wlnkel a été lui-
même atteint.. Son frère, armé lui aussi,
l'a-t-il involontairement, touché en lira ni
sur leur commun adversaire ? A-t-Il rtr
Messe par une balle ricochant ? Van den
Winkel. Uoni l'arme aurait disparu avant
l'ïiiTivOo des agents, a-t-il riposté ? Le
témoignage do Pascal Ulysse, point re-
joint encore, apportera, sans doute,
quelque lumière.
Savon
Cadum
ramené
de3tsà Gfrs
XIX
L'amour est intrépide
En revoyant vivant et, en apparence
librement enchaîné et un nouvel amour,
celui qu'elle avait pleuré, la pauvre
Renée sentit son cœur se fendre.
Jamais, Sans ses suppositions les
plus découragées, elle n'avait donné aux
menaçantes paroles d'Hata-Sou le sens
odieux qu'elles prenaient maintenant.
Devait-elle en croire ses yeux Ce
qu'elle voyit ne permettait pas d'au-
tire interprétation. Maxime vivait et sô
laissait sans révolte retenir dans ta j
plus douce des captivités. Il ne cher-
chait point il fuir et considérait avec
des regards énamourés celle qu'il était
peut-être venu retrouver volontaire- j
mcnt.
Oui, c'était cela qu'Imaginait main-
tenant la jeune fille, après avoir cru
son fiancé blessé ou mort, en tout cas
dans l'impossibilité matérielle de reve-'
nir.
Car elle ne songeait paï dans le pre-
mier sursaut de sa jalousie et Me son
chagrin, qu'on prit le retenir par d'au-
très entraves qne des chaînes. Elle ne
croyait pas au,% sortilèges.
Mais elle croyait à l'amour.
Et, troublée, désespérée lovant ce que
paraissait signifier le tableau qu'elle
avait souq les yeux, elle pensa en fie"-
rant de détresse qu'nne ri nie lul uvalt
s'était laissé séduire par les charmes
de l'inconnue.
Maxime aux pieds d'une autre li..
aux pieds de l'ennemie 1.
Alasime paraissant ne pas songer aux
larmes qui devaient couler des beaux
yeux de sa finnc6e
Quel cri fpl!e-ci poussa, en contem-
plnnt celn Codant fi une Impulsion
vpn'ie ilp son iMPur tortura elle tendit
Pourquoi donc? Vous m'étonnez et
vous m'affligez.
C'est pourtant bien simple. Je suis
venu vous voir il y a six mois. Je n'étais
pas intelligent et j'en souffrais. Vous avez
fini, après avoir protesté gentiment, je le
.reconnais, par vous rendre à mes raisons
et m'indiquer un traitement du poisson.
Du poisson préparé par vous, d'après une
méthode spéciale la méthode cérébra!e;
m'avez-vous dit. J'ai éprouvé, à l'espoir
de la guérison, la plus vive joie de mon
existence. Le roi n'était pas mon cousin,
ce qui était naturel, d'ailleurs, puisque, je
puis vous l'avouer maintenant, je n'ai
jamais eu le moindre roi dans ma parenté.
Bref, je suis revenu huit jours après.
Vous m'avez donné un hareng.
Un hareng, je me souviens.
D'ailleurs parfaitement présenté, je
dois en convenir. Il avait une faveur rose
dans les cheveux. J'ai été sensible à cette
attention. Et vous m'avez recommandé
d'en manger un morceau par jour pen-
dant la semaine. Vous m'avez, en outre,
demandé cinq cents francs, que je vous
ai versés. Très bien. J'ai mangé mon
hareng. La semaine suivante, je suis
reveryj. Vous m'avez donné une sole frite.
Une sole frite. c'est cela. Remar-
quez qu'un médecin moins scrupuleux
aurait pu vous donner une limande.
C'est vrai. Et ii y avait un citron.
Et cinq cents francs. Chaque semaine,
c'était un autre poisson, mais c'était les
mêmes cinq cents francs. Et je veux bien
que vous y ayez mis toutes les herbes de
la Saint-Jean, c'est moi qui suis gros-Jean.
Et j'en ai assez. Vous vous êtes honteu-
sement moqué de moi. Et j'en suis pour
treize mille francs. C'est une infamie.
Non, cher monsieur. Votre cas était
fort grave puisqu'il a fallu six mois
pour que vous arriviez à être assez intel-
1¡gent pour vous rendre compte de ce que
vous dites. Et maintenant vous avez
cessé d'être bête. C'est, en outre, d'après
nos conventions, et de votre aveu,
dix mille francs.
Gabriel DE LAUTREC.
LE LORD-MAIRE DE LONDRES
SERA FÊTÉ A L'HOTEL DE VILLE
Une grande réception sera donnée le
21 janvier, à l'Hôtel de Ville. en l'hun-
nt'ur du lonl-ui.-iire de Londres.
L.t f/Me comprendra un concert et un
!>ffet p.-ir petites tnlilrs.
Les FEMMES
àPLATEAUX
SONT A
L'EXPOSITION
de la
NOIRE
Mission
de du iue de Rivdi
DIRECTION ET
,et
ABONNEMENTS )w « Mil I «̃
Pwu. Seine et Seiin-el-OiM. Il > 42 « M »
Etnam (Uni B) 50. 0 loge • ne.
Chtgu» postal
les bras vers la vision lointnlno et
appela suii Saucé comme s'il avait été
à la distance où semblait le placer la
lorgnette, c'est-iVdire a deux pas d'elle.
Mais son geste éloignant «le ses yeux
les verres grossissants recula en niÈnifi
temps dans le lointain la grime si
cr;n.'ile son cœur. Les personnages en
devinrent imperceptibles, Renée ne pou-
vant plus que deviner ;e- rs silhouet-
tes Sans distinguer nettement leur atti-
tude et leurs visages.
De nouveau. ':11e était séparée de
Maxime ÎHeuralne et sans possibilité de
le rejoindre.
Car sa main tremblante avait lâché
la lorgnette et celle-ci avait rouW
dans le gouffre.
Mais plie n'eut pas le temps (le déplo-
rer cet accident. Au cri qu'elle avait
poussé. Aimai) s'était précipité sur elle
et l'avait bâillonnée d'une main terri-
fiée.
Ne crir1 pr.s Ne l'appelle pas.
luinoun Veux-tu donc nous perdre?
;émit-il. Songe il ce qui arrivera si tu
lui laisses deviner notre présence ici.
Nous serons pourchassés et peut-être
atteints «vunt d'avoir pu regagner le
Ni!, Sa vengeance serait tcrribfe. Sols
prudente. Tiils-rol et viens.
Il la poussait vers l'orifice de la che-
minée qui devait les ramener sur !a
sommet du plnteau. iiors
Et pour la décider il suivre son con-
seil et ii se lnisser traîner loin de l'en-
droit d'où elle avait revu son fiancé, il
ajouta
Pourquoi l'appeler, puisqu'il ne
peut ni te voir ni venir il toi Ne com-
prends-tu pus qu'il est le prisonnier de
In mort t II ne faut Ptts penser Ù lui
comme on penserait il un vivant.
(A xuivri-.) Henri Jean\e.
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