Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1926-09-24
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 septembre 1926 24 septembre 1926
Description : 1926/09/24 (Numéro 18105). 1926/09/24 (Numéro 18105).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/10/2008
REGION PARISIENNE. Temps plus nua- g
(jeux, devenant très nuageux en fin de jour-
née. Température un peu plus élevée. Vent
faible de sud-est à sud. Nuit 70. Jour 22°.
| EN FRANCE. Sur nos réglons nord-
ouest, temps nuageux à convert un peu de
pluie. Ailleurs, comme sur région parisienne.
SOLEIL lever, 8 h. 40; coucher, h.
LUNE dernier quart., le 23; nouv., le 6 oct
^̃̃̃̃«̃̃"«̃••̃̃̃««̃̃̃«̃̃̃••̃̃•«•«̃̃̃̃̃̃̃••̃̃̃̃̃̃•
si* AMKII. K»
VENDREDI
24
SEPTEMBRE i926
Saint Audoche 1
M. PAUL-BONCOUR
PRONONCE A GENEVE
UN REMARQUABLE DISCOURS
SUR LE DÉSARMEMENT
Il réclame, au nom de la France, la prompte réunion
de la conférence internationale projetée, en
formule le programme et montre le rôle actif
que doit, à l'avenir, jouer -la S. D. N.
Genève, 23 sept, (dép. Pelit Paris.)
.NI. Paul-Boneour a prononcé ce
matin, sur la question du désarme-
ment, au sujet de laquelle il a exposé
le point de vue de la France, l'un
des ;plus remarquables discours que
l'on ait entendus à l'assemblée de
Genève.
Persévérant dans la voie indiquée
jadis par M. Léon Bourgeois et se
basant sur les grands principes pro-
clamés pour la première fois par
M. de Jouvenel, il défendit avec une
force et une clarté rares la tâche et
le but de la future conférence uni-
verselle pour la limitation et la ré-
duction des armements. Et son élo-
quence persuasive, la profondeur de
ses aperçus et la solidité de ses argu-
ments firent sur tous les délégués
une impression d'autant plus vive
que l'attitude négative adoptée, hier,
à la commission préparatoire, par le
représentant des Etats-Unia et par
le vicomte Cecil avait causé une
déception générale.
M. Paul-Boncour avait été chargé
de présenter à l'assemblée le rap-
port de la troisième commission,
rapport dans lequel celle-ci avait
inséré un projet de résolution, d'ins-
piration française, demandant que,
sauf impossibilité matérielle, la
future conférence se réunisse avant
le mois de décembre prochain.
Après les émotions de ces derniers
jours, dit-il, la Société dcs nations doit
s'attacher de nouveau aua grands tra-
vaux pratiques qui sont sa raison d'être,
aux grandes œuvres auxquelles elle a
lié son sort la conférence économique
qui doit supprimer dans leurs racines
et leurs causes les possibilités de guerre
et la limitation des armements.
La S. D. N. et le désarmement
Après avoir rappelé les efforts
déployés dans ce domaine par la
S. D."N., efforts qui trouvèrent leur
couronnement dans le protocole de
Genève, aujourd'hui abandonné, il
insista avec force sur l'importance
capitale que présentent, dans ce
domaine, les accords de Locarno.
Parlant ensuite de l'ekcellent tra-
vail fourni par les organismes tech-
niques préparatoires, M. Paul-Bon-
cour affirma que le moment était
venu de fixer la date de la future
conférence.
Mais les garanties générales de sécu-
mutuelle et le protocole ayant été reje-
tées, il ne saurait plus étre question,
pour la Société des nations, de fixer
elle-même le tofal des forces que les
divers Etals pourront conserver, ceux-
ri devant désormais pourvoir eux-
mêmes à leur sécurité dans le cadre du
pacte. C'est elle qu'il incombera, de
dire les réductions d'armements qu'elle
estime compatibles avec le souci de leur
défense nationale.
De l'avis du représentant de la
France, la conférence projetée ne
constituera du reste qu'une première
étape.
Même si elle n'aboutissait qu'à une
stabilisation provisoire des armements,
ce serait là déjà un succès immense,
car une convention de ce genre suffi-
rait à couper court à ta course nux ar-
mements et elle transporterait sur le
terrain international une questton qui
relevait exclusivement jusqu'ici de la
souveraineté nationale. Puis elle assu-
rerait le fonctionnement du pacte dans
quelques-unes de ses clauses essen-
tielles.
Le contrôle international
et le potentiel de guerre
M. Paul-Boncour attache, en effet,
une importance primordiale à l'orga-
nisation du contrôle international des
armements tel qu'il est prévu dans
le pacte.
Sur la base de ce contrôle et d'une
UNE ENTREVUE
CHAMBERLAIN MUSSOLINI
PARAIT PROCHAINE
Londres, 23 sept. (d. Petit Parisien.)
Il parait de plus en plus probable
que l'entrevur que l'on a annoncée
entre sir Austen Chamberlain et
M. Mussolini aura lieu prochaine-
ment. Bien que l'on garde ici sur
cette entrevue une grande discrétion,
on croit .savoir néanmoins qu'elle ne
portera que sur des problèmes d'un
ordre très général.
Pour la question de Tanger en par-
ticulier, que le milnistre italien ten-
fera sans doute d'aborder, on observe
ici que cette question n'est point du
domaine exclusif de la Grande-Bre-
tagne elle relèvé tout la fois de
Londres, de Paris et de Madrid.
Ces réserves, qui sont communes
à tous les milieux politiques et dont
on peut s'attendre à trouver pro-
chainement l'éeho dans la presse bri-
tannique, semblent donc d'ores et
déjà limiter le champ de la discus-
'-)on entre les deux hommes d'Etat
et l'intérêt de leur rencontre.
LE MINISTRE ANGLAIS
FAIT ESCALE A AJACCIO
Ajaccio, 23 sept. (d. Petit Parisien.)
M. Chamberlain, en croisière sur
son yacht Lnvin, a fait escale dans
le port d'Ajarcio aujourd'hui. Les
autorités civiles lui ont fait une
chaleureuse réception. Le ministre
anglais et sa suite ont visité, la ville
en auto, sans oublier la maison de
Napoléon, la cathcdralo et le musée
napoléonien. Quand te ministre a
rejoint son bord, la préfecture lui
a envoyé une gerbe de fleurs.
première stabilisation, on peut envisager,
en effet, des réductions successives por-
tant sur les armements visibles et con-
trôlables. Mais encore faudrait-il tenir
compte, dans ces réductions, du a po-
tentiel de guerre » des divers Etats et
appliquer strictement les sanctions et
les mesures d'assistance mutuelle énu
mérées à l'article 16 du pacte, car
chaque étape du désarmement doit né-
cessairement correspondre un renforce-
ment des garanties de sécurité. Il e certain, déclare, en effet, l'orateur, que
le fonctionnement du pacte est lent.
Ce qu'il faut, ce qui devra sortir d'une
conférence, c'est qu'il n'y ait plus une
nation qui, sur terre, sur mer, ou dans
les airs, puisse avoir une puissance
d'attaque toujours prête et qui lui per-
mette de faire échouer l'action concilia-
trice. la mission d'arbitrage et l'inter-
vention active de la Société des nations.
Or, l'heure est particulièrement
propice pour la convocation d'une
conférence de ce genre.
Cette heure, conclut M. Paul-Bon-
cour dans un bel élan d'éloquence, ne la
aissez pas passer, Par une contention, si
rf-dnite que doive en être sa portée, la
courue aux armements va être défi-
nilivement arrêtée. Autant j'en suis
convaincu, autant j'ai gramjf'peur que,
si, cette convention n'intervenait pas, on
ne reprenne très vitè cette course aux
armements qui a été l'angoi.sse de l'Eu-
rope et des g en ''rat ion auxquelles polis
appartennns, et qui, pendant près de
cinquante années, a jeté sur tout un
continent un long cauchemar.
Le jour où les rétablissements finan-
ciers, auxquels noru devons travailler,
auxquels travaillera si utilement la con-
férence économique, auront permis de
retrouver des disponibilités nouvelles
le jour où les images de la, gaerre, res-
tées vivantes dans les deux fermés de
ceux qul l'ont vécue, 0.uront commencé
de s'atténuer de jour où les généra-
tions qui ne l'ont pas faite succéderont
à la nôtre, les horreurs véritables des
champs de bataille auront disparu du
souvenir et l'on ne connaîtra plus que
ce que gardent de beau et d'héroïque les
manuels d'histoire et les oeuvres d'art.
Ce pressant appel du délégué de la
France, qui place l'assemblée devant
ses responsabilités, fit sur l'assis-
tance une impreasibn durable et pro-
fonde.
Il faut attendre maintenant la
réaction que ce discours provoquera
à la commission préparatoire de la
part de la délégation des Etats-Unis.
On s'attend également à ce que le
vicomte Ceci! y réponde au cours de
la séance plénière que l'assemblée
tiendra demain après-midi.
Pau ̃ du Hochet,
MORT DU CARDINAL TOUCHET
ÉVÊQUEjnjRLÉANS
Origan?. 23 sept. 7/. Petit Parisien.)
S. E. le cardinal Touchet, qui
assistait, dimanche dernier, à un
pèlerinage à Ferrières-en-Gàtinais,
Hgr Touchât
était rentré légèrement souffrant et.
pris de froid, s'était alité. Une con-
gestion pulmonaire s'étant déclarée,
l'éminent prélat est mort cet après-
midi, à 17 h. 30.
A la deuxième page, le notice biogra-
du défunt.)
• ,U» •».̃;̃, ï>i» !.̃
Vendez votre or
à la Banque
de France
On a annoncé récemment que la
Banque de France allait procéder,
prochainement, à des achats de mon-
naies d'or et, d'argent.
Voici, à ce sujet, un communiqué
officiel de notre grand établissement
de crédit
Une loi du 7 aot1t 1926 a décidé que
« la toi du 12 février 1926, interdisant
l'achat à prime des monnaies natio-
nales, ne s'applique pas à la Banque de
France et elle a autorisé La Banque de
France à procéder à des achats d'or,
d'argent et de devises sur le marché.
Conformément à la faculté qui lui est
donnée par la loi précitée, la Banque de
France achètera, à partir du 27 septem-
bre prochatn et jusqu'à nouvel ordre,
les pièces de monnaie françaises et
étrangères d'or et d'argent, à un prix
fixé par elle, d'après la valeur du métal
fin contenu dans ces pièces.
Le prix auquel la Banque de France
achètera le gramme d'or ou d'argent fin
contenu dans les pièces qui lui seront
offertes est fixé, jusqu'à nouvel avis, à
19 fr. 75 par gramme d'or fin, et à
0 fr. 50 par gramme d'argent fin.
Le public trouvera, à partir du 27 sep
tembre prochatn, toutes facilités auprès
de tous les établissements de la banque
(siège social, 39, rue Croix-des-Petits-
Champs), succursales et bureaux auxi-
liaires) pour traiter les opérations en
question.
On sait que le franc or contient
0 gr. 32258 d'or au titre de 900/1.000,
soit 0 gr. d'or fin, ce qui, sur
la base de 19 fr. 75 If gramme, assigne
au louis d'or une valeur de 114 fr. 70.
Les détenteurs d'or ont, on le voit,
tout intérêt à convertir le métal
qu'ils détiennent improductif depuis
douze ans. Ils recevront en échange
une contre-valeur dont le pouvoir
d'achat sera très supérieur à celui
qu'aura leur pièce d'or le jour où,
la stahilisation rendant inutile la
thésaurisation, les prix en France
s'établiront à la parité des prix
mondiaux. L'opération les mettra
d'ailleurs dans la même posture
avantageuse où se trouvent tes
étrangers qui bénéficient sur notre
marché de la hausse de leurs de-
vises.
Les achats s'effectueront à guichet
ouvert, sans que les porteurs aient
à fournir aucune explication sur
leur remise.
Cet appoint de numéraire, tout en
renforçant l'encaisse métallique de
notre grand institut d'émission et
favorisant la revalorisation du franc,
permettra à la Banque de France de
constituer une masse de manoeuvre
secrète qui servira utilement, le cas
échéant, à défendre contre la spé-
culation notre devise nationale.
Que peut-on attendre comme ren-
trée de métal dans les caves de la
£anque de l'opération qui va s'ou-
vrir ?
On évalue à 5 milliards environ
les monnaies d'or en circulation en
France avant la guerre. La collecte
de l'or a produit 2.500 millions en-
viron. Sur les 2.500 millions qui
sont restés en circulation, on ignore
combien ont pu être exportés, mais,
étant donné les mesures prises pour
empêcher l'évasion, on estime que
plus d'un milliard d'or reste encore
dans le bas de laine français. Le
capital est d'importance. Il repré-
sente, en effet, l'équivalent de 200
millions de dollars.
AU MARCHE DES CHANGES
La détente qui s'était manifestée
mercredi, au marché des changes,
s'est poursuivie hier. Avant-hier, en
effet, la livre avait clôturé à 174 80,
hier, elle ouvrait à 174 50, cotait
173 70 à 15 heures et réagissait
légèrement pour toucher, en fin de
journée, 174 50.
A ce moment, le dollar valait 35 94
contre 35 85 avant-hier.
Le franc a marqué hier une
reprise les cours des devises appré-
ciées ont rétrogradé. La publication
du bilan de la Banque de France,
dans lequel se reflète la situation
favorable du Trésor public, ne pou-
vait qu'influenccr favorablement le
marché. tes avances de la Banque à
l'Etat ont été ramenées à 36.400 mil-
lions, après remboursement par le
Trésor à la Banque de 450 millions
parallèlement, la circulation des
billets a été réduite de 405 millions,
le total des billets émis étant ramené
à millions. Cet important
allégement est dû aux ressources
nouvelles qui ont donné une large
aisance à la Trésorerie. En tout
premier lieu, on doit faire figurer
dans ces ressources un important
appoint de souscriptions nouvelles
aux bons de la Défense nationale, en
excédent des remboursements le
paiement. anticipé des impôts ou
leur règlement aussitôt avis reçu
prend rang ensuite enfin, le produit
de l'emprunt qui vient d'être émis
en Suisse et dont le montant a été
couvert vingi-deux fois, fournit au
Trésor des disponibilités précieuses
pour ses opérations.
Sur le marché des changes, en
Bourse, une surveillance étroite des
services judiciaires s'exerce en per-
manence elle vise plus spéciale-
ment les étrangers et tend à éliminer
tous ceux qui. sans autorisation
régulière, se glissent indûment dans
les locaux spéciaux. Des mesures
spéciales ont été prises pour saisir
l'origine des nouvelles fausses ou
tendancieuses quand il en est pro-
pagé, afin d'en paralyser l'effet et
d'appliquer des sanctions à leurs
auteurs.
DEUX COMMISSIONNAIRES EXCLUS
DU MARCHE DE LA VILLETTE
Ainsi que nous le faisions prévoir,
l'affaire des bœufs achetés à la Vil-
lette pour être abattus puis expédies
en Suisse a reçu une sanction.
A la suite de l'enquête faite par
M. Morain, préfet. de police, et trans-
mise au préfet de la Seine, M. Bouju
a prononcé l'exclusion temporaire du
marché des deux commissionnaires
en bestiaux qui avaient pris part à
l'affaire celui qui avait vendu les
bœufs IL( sailli qq,i Igs avait achetas.
'UNE FOULE ÉNORME
ASSISTA AU MATCH
DEHPSEY-TUNNEY
C'EST EN AVION QUE TUNNEY
A GAGNÉ PHILADELPHIE
Philadelphie, 23 septembre
(dé-p. Petit Parisien.)
Depuis 3 heures de l'après-midi.
I la foule flue en théorie inLerminable
vers l'arène immense qui a été édi-
fiée en vue du combat qui va se
livrer tout à l'heure entre Dempsey
et Gene Tunney, pour le titre de
champion du monde de boxe.
La pluie, qui était tombée dans la
journée, a cessé à 14 heures (heure
de Philadelphie), et le soleil s'est
montré.
Une heure plus tard, les portes du
stadium ont été ouvertes aux spec-
tateurs.
Par cinquante portes, les specta-
teurs de la bataille de ce soir pénè-
trent dans les diverses enceintes, et,
quand la nuit est tombée sur le vaste
cirque, ils étaient déjà plus de
80.000. Et la ruée continue quand,
tout à l'heure, commencera le com-
bat, il est certain que pas une des
places qui entourent le ring
ne restera libre. Jamais encore ren-
contre de boxe n'avait réuni pareille
affluence.
Parmi cette foule, les partisans de
Dempsey sont de beaucoup les plus
nombreux, et les parieurs lui accor-
dent leurs préférences, de telle sorte
qu'on le trouve à 1 «ontre 4.
Tunney est venu en avion, crai-
gnant un accident d'automobile, les
routes entre son camp d'entraîne-
ment et Philadelphie étant; remplles
de boue glissante.
Les deux adversaires ont été
pesés Dempsey pèse environ 84 ki-
los et Tunney environ 82 kilos.
On commente également les pro-
nostics donnés, dans les feuilles de la
North American Newspaper Alliance,
par Benny Léonard, ancien cham-
pion du monde des poids légers.
Benny Léonard, après avoir sil-
houette les deux adversaires Demp-
sey, le «taureau» u ardent, violent,
sauvage, farouche, dont le crochet
du gauche ne pardonne pas, et Gène
Tunney, le « batailleus mécanique »,
prompt à esquiver et se réfugier
dans les « clinches multipliant les
« jais à la poitrine et à la face,
prévoit trois éventualités
1° Si Tunney fait du « blockage »
ce qui est sa méthode favorite
il pourra tenir jusqu'au sixième
round
2" Si Dempsey peut, au début,
placer un coup heureux, il sera
vainqueur avant le troisième round
3° Enfin, si Dempsey se ressent
encore d'une ancienne foulure qu'il
se fit au poignet, le combat ira à la
limite. Mais il sera le vainqueur, car
il zcut vaincre pour lui, le titre de
champion, c'est plus que la vie.
il est bien une quatrième éven-
tualité celle de la victoire de
Tunmey, mais Benny Leonard ne
l'envisage pas.
A-t-il raison ? Nous allons le
savoir tout à l'heure, car déjà le
combat, se prépare.
[A /l'heure où nous mettons sous
presse cette édition, le résultat du match
ne nous est pas encore parvenu. On
sait, en effet, qu'il y a six heures de
différence entre l'heure américaine et
la nôtre.]
LA SANTÉ DE CLAUDE MONET
Le peintre Claude Monet, qui
habite actuellement sa villa de
Giverriy, près de Vernon, souffrit
depuis quelques jours d'une attaque
de grippe qui inspirait des inquié-
tudes à son entourage. Son état s'est
heureusement amélioré et, hier, il
a pu faire une promenade dans le
magnifique jardin de sa propriété.
VANRECKEM
L'ASSASSIN DE JOINVILLE
S'EST PENDU
DANS SA CELLULE
Rémy-Robert Vanreokem, l'assas-
sin du restaurateur de Joinville,
M. Dumas, tué dans les circonstan-
ces que le Petit Parisien relata en
leur temps, vient de se faire justice.
Incarcéré à la Santé depuis six
semaines, il s'est, l'autre nuit, pendu
dans sa cellule.
Nos lecteurs n'ont pas oublié le
drame rapide et brutal dont Van-
reckem fut le triste héros. S'étant
fait servir à déjeuner chez M. Du-
mas, il profita d'un moment d'inat-
tention du restaurateur et s'enfuit
à bicyclette sans régler l'addition.
L'alarme ayant été donnée, M. Du-
mas et plusieurs personnes se lan-
cèrent à la poursuite de l'indélicat
personnage. Sur le point d'être
rejoint, Vanreekem se retourna, fit
feu et abattit M. Dumas. Le com-
merçant, atteint en plein cœur, fut
tué sur le coup. Quelques minutes
plus tard le meurtrier était capturé.
Mais là, sans doute, ne se bor-
naient pas les crimes commis par le
personnage. Si les soupçons qui
pesaient sur lui étaient justifiés, la
liste de ses victimes serait longue.
On suppose par exemple, en raison
d'une cicatrice qu'il portait au
visage. qae le bandit était le meur-
trier des agents Lejeune et Mourlon.
Ces derniers, on se le rappelle,
furent. l'an passé, assassinés à
Saint-Maur par un individu qui
s'enfuit à bicyclette. On croit égale-
ment que Vanreckem serait l'auteur
d'une agression commise à Troyes
le 27 mai de cette année, contre un
employé de la Trésorerie. Enfin cer- j
laines indications laisseraient à pen-
ser qu'il tua, le octobre dernier,
coups de revolver, les deux frères
Guizan. (Là aussi on trouve un
assassin qui s'enfuit à bicyclette.)
Au cours de ses interrogatoires,
Vanreckem a toujours fait montre
d'un cynisme et d'une morgue décon-
certants. Il est toutefois possible
qu'au fur et à mesure, voyant s'ac-
cumuler contre lui accusations, pré-
somptions et preuves, le bandit ait
perdu contenance et que la crainte
de l'échafaud l'ait conduit au sui-
cide. Il avait déjà, le Il août der-
nier, tenté de mettre fin à ses jours.
Vanreckem s'est pendu en tres-
sant des lanières avec la toile de sa
chemise. Son cadavre a été décou-
vert hier, au petit jour, par un gar-
dien de la prison.
L'enquête menée contre Vanreckem
va, du fait) de sa mort, être close,
en sorte que le mystère planera
sans doute sur les autres crimes
qu'on lui imputait et qu'il niait avoir
commis.
Vtnreckem
M. POINCARÉA EXPOSÉ HIER
EN CONSEIL DE CABINET
LE SENS DES DÉCLARATIONS
QU'IL FERA LUNDI A BAR-LE-DUC
Le président du Conseil a fait con-
naître hier aux ministres, réunis en
conseil de cabinet, le sens général
des déclarations qu'il compte faire
lundi prochain, à Bar-le-Duc, devant
le conseil général de la Meuse.
Le conseil a été unanime à approu-
ver ces déclarations.
Nous croyons pouvoir ajouter que
ie discours important que M. Poin-
caré doit prononcer lundi à Bar-le-
Duc portera surtout, sur la politi-
que intérieure pour exposer et jus-
tifler l'oeuvre accomplie. Mais il est
à présumer qu'il contiendra égale-
ment des considérations intéressan-
tes sur les récents incidents de la
politique extérieure, notamment sur
la dernière session de la S. D. !S\ et
les déclarations et communications
qui l'ont suivie.
GRAVE ACCIDENT EN GARE DE VULAINES=SUR=SEINB
tROIS WAGONS LAISSÉS EN DÉTRESSE
PAR SUITE D'UNE RUPTURE D'ATTELAGE
SONT tAMPONNÉS PAR UN EXPRESS
Parmi les voyageurs du second convoi, on compte
cinq morts et une vingtaine de blessés. L'état
de treize d'entre ceux-ci est sérieux
Vulaines-sur-Seine, 23 septembre
(de notre envoyé spécial.)
Cinq morts, treize blessés griève-
ment atteints et neuf blesses légers,
tell est le triste bilan de l'accident qui
s'estproduit,en gare de Vulaines-sur-
Seine, petite localité située entre
Corbeil et Montereau, et distante de
Fontainebleau de 6 kilomètres.
L'express 112, partant de Lyon à
21 h. 30 pour arriver à Paris à 6 h. 5,
avait eu, vers 5 heures, en gare même
de Vulaines, une rupture d'attelage
portant sur ses trois derniers wa-
gons.
Dans l'impossibilité de réparer sur
place, la première partie du train
fut dirigée sur Paris, pendant que
les trois wagons en détresse étaient
laissés sur la voie de grande ligne,
la gare de Vulaines n'ayant à sa dis-
position aucune voie de garage.
Télescopage
Toutes les dispositions réglemen-
taires tendait à assurer la sécurité
de ces vagons auraient été prises par
la gare de Vu laines pour éviter que
l'express suivant, le 106, venant
également de Lyon, à trois quarts
d'heure d'intervalle, ne se jetât sur
les trois wagons en souffrance.
Mais, contrairement aux affirma-
tions données par les employés de
Vulaines, le mécanicien Hodot, du
train 106, assura n'avoir aperçu
aucun signal. A toute allure, dans
l'épai; brouillard matinal, sa loco-
motive heurta les trois wagons res-
tés sur la voie principale.
Il y avait là un fourgon de queue,
un wagon mixte de première classe
et de deuxième classe et une voiture
des Wagon? Lits. Heureusement,
comprenant que l'attente serait lon-
i gue, tous les occupants de ces trois
voitures étaient descendus sur le
quai..La collision aurait, sans cela,
fai! un bien plus grand nombre de
Le 106 marchant, dit-on, à 80 kilo-
mètres Il l'heure. on imagine avec
quelle violence le choc se produisit.
Cependant que le fourgon du 112 était
réduit en miette et lo< àeûx autres
voiturps du mèni-? train on partie
défroncées pnr la locomotive tam-
ponneuse, follR-cï. se trouvant, brus-
quement immobilisée par l'obstacle,
se transforma en une sorte de butoir.
Le tender se dressa suivant une incli-
naison de 45 degrés, et ce fut sur lui
que vinrent se télescoper les wagons
attelés en arrière.
Le premier, une voiture de
2' classe, fut entièrement broyé,
ainsi que le suivant, un wagon d»
3* classe. Par un heureux hasard, les
autres voitures, dont le choc fut sans
doute amorti, ne subirent que de
légers dégâts.
Les secours
Les secours fuient aussitôt orga-
nisés par les employés de la gare.
Habitants et sapeurs-pompiers des I
quatre prochps communes, ^Vulaines,
Samoreau, Héricy et Samois, leur
apportèrent immédiatement leur
concours le plus dévoué.
Les docteurs Matry, maire de
Fontainebleau. Van den Bos<;h,
d'Héricy, et Arronwald, médecin chef
du sanatorium d'Avon, intervinrent
avec une science et une méthode
qu'il faut grandement louer.
Dans le train tamponneur se
trouvaient, venant du Maroc" et' de
Syrie, plusieurs détachements de
troupes 517' chars d'assaut,
620 tirailleurs marocains, 15* groupe
d'artillerie coloniale, 33* bataillon
du génie, 63* d'artillerie, com-
pagnie automobiles et spahis,
Le courage et le dévouement de ces
̃ fort–tes
sauveteurs.
Dès la nouvelle connue, les auto-
rité- de Fontainebleau s'étaient
transportés sur les lieux.
Le haut personnel de la compa-
gnie était également arrivé pour
enquêter sur l'accident, notamment
MM. Vallautin, ingénieur en chef de
la traction, et Mugniot, ingénieur en
chef de l'exploitation. A 8 heures,
M. Guiraud, chef de dépôt à Paris,
survenait avec une grue sur plateau
pour diriger les, travaux de déblaie-
rrmen!
M. Tardieu sur les lieux
A il h. 30. M. André Tardieu,
ministre des Travaux publics?; arri-
vait à son tour, accompagné de
M. Schwob, directeur général des
chemin; de fer au ministère. Après
avoir recueilli les premiers élé-
ments connus de l'enquête, il se fai-
sait conduire à l'hôpital de Fontai-
nphl'pau pour y visiter les blessés
qu'on y avait transporté. ainsi qu'on
le verra plus loin.
Les morts
Avec une hâte fébrile, cha-cun se
mit à l'ouvrage pour dégager les vic-
times de l'accident. Dix-huit d'entre
elles furent bientôt retirées des dé-
combres quinze b!essés et trois
morts, qui furent ̃ identifiés sur-ie-
champ M. Antonin Badin, cinquanfe-
deux ana, représentant, de, la maisii-n
Platin, demeurant 1. cours Chario-
magne, à Lyon NI. Jean Reynard,
dix-neuf ans, employé île !a maisun
Boulonne, demeurant as. -,i mère,
66, rue de Geriand, à Lyon, et
M, Biackiss, de nationalité anglaise,
qu'on croit être un ecclésiastique.
Dans l'après-midi, les sauveteur»
dégageraient la quatrième victime,
dont le corps atrocement dccliiquelé
était pris sous le Itmder. il
du chef de tram du rapide 106,
M. Vindart. marré et habitant Paris,
113, rue de Pat av.
A ces quat.re décès, il finit ajou-
ter ce qui porte le chiffre à cinq
des morts celui d'un jeune Amé-
ricain, M. de Montgomniery, qui,
b'«ssé et transporté à l'hôpital de
Fontainebleau, ne larda pas à suc-
comber.
Un instant, on craignit que le
chiffre des morts ne fû! dépassé, le
bruit ayant couru avec persistance
qu'une femme et deux enfant se
trouvaient ensevelis sous les dé-
combres.
Il n'en était rien, ainsi qu'on put
s'en rendre compte lorsque. v*r*
4 heures, It déhlaiement fut ter-
miné.
Les blessés
Vers 9 h. 30 du matin, après qua-
tre heures d'efforts, on parvint
dégager le chauffeur du train taro.
(jeux, devenant très nuageux en fin de jour-
née. Température un peu plus élevée. Vent
faible de sud-est à sud. Nuit 70. Jour 22°.
| EN FRANCE. Sur nos réglons nord-
ouest, temps nuageux à convert un peu de
pluie. Ailleurs, comme sur région parisienne.
SOLEIL lever, 8 h. 40; coucher, h.
LUNE dernier quart., le 23; nouv., le 6 oct
^̃̃̃̃«̃̃"«̃••̃̃̃««̃̃̃«̃̃̃••̃̃•«•«̃̃̃̃̃̃̃••̃̃̃̃̃̃•
si* AMKII. K»
VENDREDI
24
SEPTEMBRE i926
Saint Audoche 1
M. PAUL-BONCOUR
PRONONCE A GENEVE
UN REMARQUABLE DISCOURS
SUR LE DÉSARMEMENT
Il réclame, au nom de la France, la prompte réunion
de la conférence internationale projetée, en
formule le programme et montre le rôle actif
que doit, à l'avenir, jouer -la S. D. N.
Genève, 23 sept, (dép. Pelit Paris.)
.NI. Paul-Boneour a prononcé ce
matin, sur la question du désarme-
ment, au sujet de laquelle il a exposé
le point de vue de la France, l'un
des ;plus remarquables discours que
l'on ait entendus à l'assemblée de
Genève.
Persévérant dans la voie indiquée
jadis par M. Léon Bourgeois et se
basant sur les grands principes pro-
clamés pour la première fois par
M. de Jouvenel, il défendit avec une
force et une clarté rares la tâche et
le but de la future conférence uni-
verselle pour la limitation et la ré-
duction des armements. Et son élo-
quence persuasive, la profondeur de
ses aperçus et la solidité de ses argu-
ments firent sur tous les délégués
une impression d'autant plus vive
que l'attitude négative adoptée, hier,
à la commission préparatoire, par le
représentant des Etats-Unia et par
le vicomte Cecil avait causé une
déception générale.
M. Paul-Boncour avait été chargé
de présenter à l'assemblée le rap-
port de la troisième commission,
rapport dans lequel celle-ci avait
inséré un projet de résolution, d'ins-
piration française, demandant que,
sauf impossibilité matérielle, la
future conférence se réunisse avant
le mois de décembre prochain.
Après les émotions de ces derniers
jours, dit-il, la Société dcs nations doit
s'attacher de nouveau aua grands tra-
vaux pratiques qui sont sa raison d'être,
aux grandes œuvres auxquelles elle a
lié son sort la conférence économique
qui doit supprimer dans leurs racines
et leurs causes les possibilités de guerre
et la limitation des armements.
La S. D. N. et le désarmement
Après avoir rappelé les efforts
déployés dans ce domaine par la
S. D."N., efforts qui trouvèrent leur
couronnement dans le protocole de
Genève, aujourd'hui abandonné, il
insista avec force sur l'importance
capitale que présentent, dans ce
domaine, les accords de Locarno.
Parlant ensuite de l'ekcellent tra-
vail fourni par les organismes tech-
niques préparatoires, M. Paul-Bon-
cour affirma que le moment était
venu de fixer la date de la future
conférence.
Mais les garanties générales de sécu-
mutuelle et le protocole ayant été reje-
tées, il ne saurait plus étre question,
pour la Société des nations, de fixer
elle-même le tofal des forces que les
divers Etals pourront conserver, ceux-
ri devant désormais pourvoir eux-
mêmes à leur sécurité dans le cadre du
pacte. C'est elle qu'il incombera, de
dire les réductions d'armements qu'elle
estime compatibles avec le souci de leur
défense nationale.
De l'avis du représentant de la
France, la conférence projetée ne
constituera du reste qu'une première
étape.
Même si elle n'aboutissait qu'à une
stabilisation provisoire des armements,
ce serait là déjà un succès immense,
car une convention de ce genre suffi-
rait à couper court à ta course nux ar-
mements et elle transporterait sur le
terrain international une questton qui
relevait exclusivement jusqu'ici de la
souveraineté nationale. Puis elle assu-
rerait le fonctionnement du pacte dans
quelques-unes de ses clauses essen-
tielles.
Le contrôle international
et le potentiel de guerre
M. Paul-Boncour attache, en effet,
une importance primordiale à l'orga-
nisation du contrôle international des
armements tel qu'il est prévu dans
le pacte.
Sur la base de ce contrôle et d'une
UNE ENTREVUE
CHAMBERLAIN MUSSOLINI
PARAIT PROCHAINE
Londres, 23 sept. (d. Petit Parisien.)
Il parait de plus en plus probable
que l'entrevur que l'on a annoncée
entre sir Austen Chamberlain et
M. Mussolini aura lieu prochaine-
ment. Bien que l'on garde ici sur
cette entrevue une grande discrétion,
on croit .savoir néanmoins qu'elle ne
portera que sur des problèmes d'un
ordre très général.
Pour la question de Tanger en par-
ticulier, que le milnistre italien ten-
fera sans doute d'aborder, on observe
ici que cette question n'est point du
domaine exclusif de la Grande-Bre-
tagne elle relèvé tout la fois de
Londres, de Paris et de Madrid.
Ces réserves, qui sont communes
à tous les milieux politiques et dont
on peut s'attendre à trouver pro-
chainement l'éeho dans la presse bri-
tannique, semblent donc d'ores et
déjà limiter le champ de la discus-
'-)on entre les deux hommes d'Etat
et l'intérêt de leur rencontre.
LE MINISTRE ANGLAIS
FAIT ESCALE A AJACCIO
Ajaccio, 23 sept. (d. Petit Parisien.)
M. Chamberlain, en croisière sur
son yacht Lnvin, a fait escale dans
le port d'Ajarcio aujourd'hui. Les
autorités civiles lui ont fait une
chaleureuse réception. Le ministre
anglais et sa suite ont visité, la ville
en auto, sans oublier la maison de
Napoléon, la cathcdralo et le musée
napoléonien. Quand te ministre a
rejoint son bord, la préfecture lui
a envoyé une gerbe de fleurs.
première stabilisation, on peut envisager,
en effet, des réductions successives por-
tant sur les armements visibles et con-
trôlables. Mais encore faudrait-il tenir
compte, dans ces réductions, du a po-
tentiel de guerre » des divers Etats et
appliquer strictement les sanctions et
les mesures d'assistance mutuelle énu
mérées à l'article 16 du pacte, car
chaque étape du désarmement doit né-
cessairement correspondre un renforce-
ment des garanties de sécurité. Il e
le fonctionnement du pacte est lent.
Ce qu'il faut, ce qui devra sortir d'une
conférence, c'est qu'il n'y ait plus une
nation qui, sur terre, sur mer, ou dans
les airs, puisse avoir une puissance
d'attaque toujours prête et qui lui per-
mette de faire échouer l'action concilia-
trice. la mission d'arbitrage et l'inter-
vention active de la Société des nations.
Or, l'heure est particulièrement
propice pour la convocation d'une
conférence de ce genre.
Cette heure, conclut M. Paul-Bon-
cour dans un bel élan d'éloquence, ne la
aissez pas passer, Par une contention, si
rf-dnite que doive en être sa portée, la
courue aux armements va être défi-
nilivement arrêtée. Autant j'en suis
convaincu, autant j'ai gramjf'peur que,
si, cette convention n'intervenait pas, on
ne reprenne très vitè cette course aux
armements qui a été l'angoi.sse de l'Eu-
rope et des g en ''rat ion auxquelles polis
appartennns, et qui, pendant près de
cinquante années, a jeté sur tout un
continent un long cauchemar.
Le jour où les rétablissements finan-
ciers, auxquels noru devons travailler,
auxquels travaillera si utilement la con-
férence économique, auront permis de
retrouver des disponibilités nouvelles
le jour où les images de la, gaerre, res-
tées vivantes dans les deux fermés de
ceux qul l'ont vécue, 0.uront commencé
de s'atténuer de jour où les généra-
tions qui ne l'ont pas faite succéderont
à la nôtre, les horreurs véritables des
champs de bataille auront disparu du
souvenir et l'on ne connaîtra plus que
ce que gardent de beau et d'héroïque les
manuels d'histoire et les oeuvres d'art.
Ce pressant appel du délégué de la
France, qui place l'assemblée devant
ses responsabilités, fit sur l'assis-
tance une impreasibn durable et pro-
fonde.
Il faut attendre maintenant la
réaction que ce discours provoquera
à la commission préparatoire de la
part de la délégation des Etats-Unis.
On s'attend également à ce que le
vicomte Ceci! y réponde au cours de
la séance plénière que l'assemblée
tiendra demain après-midi.
Pau ̃ du Hochet,
MORT DU CARDINAL TOUCHET
ÉVÊQUEjnjRLÉANS
Origan?. 23 sept. 7/. Petit Parisien.)
S. E. le cardinal Touchet, qui
assistait, dimanche dernier, à un
pèlerinage à Ferrières-en-Gàtinais,
Hgr Touchât
était rentré légèrement souffrant et.
pris de froid, s'était alité. Une con-
gestion pulmonaire s'étant déclarée,
l'éminent prélat est mort cet après-
midi, à 17 h. 30.
A la deuxième page, le notice biogra-
du défunt.)
• ,U» •».̃;̃, ï>i» !.̃
Vendez votre or
à la Banque
de France
On a annoncé récemment que la
Banque de France allait procéder,
prochainement, à des achats de mon-
naies d'or et, d'argent.
Voici, à ce sujet, un communiqué
officiel de notre grand établissement
de crédit
Une loi du 7 aot1t 1926 a décidé que
« la toi du 12 février 1926, interdisant
l'achat à prime des monnaies natio-
nales, ne s'applique pas à la Banque de
France et elle a autorisé La Banque de
France à procéder à des achats d'or,
d'argent et de devises sur le marché.
Conformément à la faculté qui lui est
donnée par la loi précitée, la Banque de
France achètera, à partir du 27 septem-
bre prochatn et jusqu'à nouvel ordre,
les pièces de monnaie françaises et
étrangères d'or et d'argent, à un prix
fixé par elle, d'après la valeur du métal
fin contenu dans ces pièces.
Le prix auquel la Banque de France
achètera le gramme d'or ou d'argent fin
contenu dans les pièces qui lui seront
offertes est fixé, jusqu'à nouvel avis, à
19 fr. 75 par gramme d'or fin, et à
0 fr. 50 par gramme d'argent fin.
Le public trouvera, à partir du 27 sep
tembre prochatn, toutes facilités auprès
de tous les établissements de la banque
(siège social, 39, rue Croix-des-Petits-
Champs), succursales et bureaux auxi-
liaires) pour traiter les opérations en
question.
On sait que le franc or contient
0 gr. 32258 d'or au titre de 900/1.000,
soit 0 gr. d'or fin, ce qui, sur
la base de 19 fr. 75 If gramme, assigne
au louis d'or une valeur de 114 fr. 70.
Les détenteurs d'or ont, on le voit,
tout intérêt à convertir le métal
qu'ils détiennent improductif depuis
douze ans. Ils recevront en échange
une contre-valeur dont le pouvoir
d'achat sera très supérieur à celui
qu'aura leur pièce d'or le jour où,
la stahilisation rendant inutile la
thésaurisation, les prix en France
s'établiront à la parité des prix
mondiaux. L'opération les mettra
d'ailleurs dans la même posture
avantageuse où se trouvent tes
étrangers qui bénéficient sur notre
marché de la hausse de leurs de-
vises.
Les achats s'effectueront à guichet
ouvert, sans que les porteurs aient
à fournir aucune explication sur
leur remise.
Cet appoint de numéraire, tout en
renforçant l'encaisse métallique de
notre grand institut d'émission et
favorisant la revalorisation du franc,
permettra à la Banque de France de
constituer une masse de manoeuvre
secrète qui servira utilement, le cas
échéant, à défendre contre la spé-
culation notre devise nationale.
Que peut-on attendre comme ren-
trée de métal dans les caves de la
£anque de l'opération qui va s'ou-
vrir ?
On évalue à 5 milliards environ
les monnaies d'or en circulation en
France avant la guerre. La collecte
de l'or a produit 2.500 millions en-
viron. Sur les 2.500 millions qui
sont restés en circulation, on ignore
combien ont pu être exportés, mais,
étant donné les mesures prises pour
empêcher l'évasion, on estime que
plus d'un milliard d'or reste encore
dans le bas de laine français. Le
capital est d'importance. Il repré-
sente, en effet, l'équivalent de 200
millions de dollars.
AU MARCHE DES CHANGES
La détente qui s'était manifestée
mercredi, au marché des changes,
s'est poursuivie hier. Avant-hier, en
effet, la livre avait clôturé à 174 80,
hier, elle ouvrait à 174 50, cotait
173 70 à 15 heures et réagissait
légèrement pour toucher, en fin de
journée, 174 50.
A ce moment, le dollar valait 35 94
contre 35 85 avant-hier.
Le franc a marqué hier une
reprise les cours des devises appré-
ciées ont rétrogradé. La publication
du bilan de la Banque de France,
dans lequel se reflète la situation
favorable du Trésor public, ne pou-
vait qu'influenccr favorablement le
marché. tes avances de la Banque à
l'Etat ont été ramenées à 36.400 mil-
lions, après remboursement par le
Trésor à la Banque de 450 millions
parallèlement, la circulation des
billets a été réduite de 405 millions,
le total des billets émis étant ramené
à millions. Cet important
allégement est dû aux ressources
nouvelles qui ont donné une large
aisance à la Trésorerie. En tout
premier lieu, on doit faire figurer
dans ces ressources un important
appoint de souscriptions nouvelles
aux bons de la Défense nationale, en
excédent des remboursements le
paiement. anticipé des impôts ou
leur règlement aussitôt avis reçu
prend rang ensuite enfin, le produit
de l'emprunt qui vient d'être émis
en Suisse et dont le montant a été
couvert vingi-deux fois, fournit au
Trésor des disponibilités précieuses
pour ses opérations.
Sur le marché des changes, en
Bourse, une surveillance étroite des
services judiciaires s'exerce en per-
manence elle vise plus spéciale-
ment les étrangers et tend à éliminer
tous ceux qui. sans autorisation
régulière, se glissent indûment dans
les locaux spéciaux. Des mesures
spéciales ont été prises pour saisir
l'origine des nouvelles fausses ou
tendancieuses quand il en est pro-
pagé, afin d'en paralyser l'effet et
d'appliquer des sanctions à leurs
auteurs.
DEUX COMMISSIONNAIRES EXCLUS
DU MARCHE DE LA VILLETTE
Ainsi que nous le faisions prévoir,
l'affaire des bœufs achetés à la Vil-
lette pour être abattus puis expédies
en Suisse a reçu une sanction.
A la suite de l'enquête faite par
M. Morain, préfet. de police, et trans-
mise au préfet de la Seine, M. Bouju
a prononcé l'exclusion temporaire du
marché des deux commissionnaires
en bestiaux qui avaient pris part à
l'affaire celui qui avait vendu les
bœufs IL( sailli qq,i Igs avait achetas.
'UNE FOULE ÉNORME
ASSISTA AU MATCH
DEHPSEY-TUNNEY
C'EST EN AVION QUE TUNNEY
A GAGNÉ PHILADELPHIE
Philadelphie, 23 septembre
(dé-p. Petit Parisien.)
Depuis 3 heures de l'après-midi.
I la foule flue en théorie inLerminable
vers l'arène immense qui a été édi-
fiée en vue du combat qui va se
livrer tout à l'heure entre Dempsey
et Gene Tunney, pour le titre de
champion du monde de boxe.
La pluie, qui était tombée dans la
journée, a cessé à 14 heures (heure
de Philadelphie), et le soleil s'est
montré.
Une heure plus tard, les portes du
stadium ont été ouvertes aux spec-
tateurs.
Par cinquante portes, les specta-
teurs de la bataille de ce soir pénè-
trent dans les diverses enceintes, et,
quand la nuit est tombée sur le vaste
cirque, ils étaient déjà plus de
80.000. Et la ruée continue quand,
tout à l'heure, commencera le com-
bat, il est certain que pas une des
places qui entourent le ring
ne restera libre. Jamais encore ren-
contre de boxe n'avait réuni pareille
affluence.
Parmi cette foule, les partisans de
Dempsey sont de beaucoup les plus
nombreux, et les parieurs lui accor-
dent leurs préférences, de telle sorte
qu'on le trouve à 1 «ontre 4.
Tunney est venu en avion, crai-
gnant un accident d'automobile, les
routes entre son camp d'entraîne-
ment et Philadelphie étant; remplles
de boue glissante.
Les deux adversaires ont été
pesés Dempsey pèse environ 84 ki-
los et Tunney environ 82 kilos.
On commente également les pro-
nostics donnés, dans les feuilles de la
North American Newspaper Alliance,
par Benny Léonard, ancien cham-
pion du monde des poids légers.
Benny Léonard, après avoir sil-
houette les deux adversaires Demp-
sey, le «taureau» u ardent, violent,
sauvage, farouche, dont le crochet
du gauche ne pardonne pas, et Gène
Tunney, le « batailleus mécanique »,
prompt à esquiver et se réfugier
dans les « clinches multipliant les
« jais à la poitrine et à la face,
prévoit trois éventualités
1° Si Tunney fait du « blockage »
ce qui est sa méthode favorite
il pourra tenir jusqu'au sixième
round
2" Si Dempsey peut, au début,
placer un coup heureux, il sera
vainqueur avant le troisième round
3° Enfin, si Dempsey se ressent
encore d'une ancienne foulure qu'il
se fit au poignet, le combat ira à la
limite. Mais il sera le vainqueur, car
il zcut vaincre pour lui, le titre de
champion, c'est plus que la vie.
il est bien une quatrième éven-
tualité celle de la victoire de
Tunmey, mais Benny Leonard ne
l'envisage pas.
A-t-il raison ? Nous allons le
savoir tout à l'heure, car déjà le
combat, se prépare.
[A /l'heure où nous mettons sous
presse cette édition, le résultat du match
ne nous est pas encore parvenu. On
sait, en effet, qu'il y a six heures de
différence entre l'heure américaine et
la nôtre.]
LA SANTÉ DE CLAUDE MONET
Le peintre Claude Monet, qui
habite actuellement sa villa de
Giverriy, près de Vernon, souffrit
depuis quelques jours d'une attaque
de grippe qui inspirait des inquié-
tudes à son entourage. Son état s'est
heureusement amélioré et, hier, il
a pu faire une promenade dans le
magnifique jardin de sa propriété.
VANRECKEM
L'ASSASSIN DE JOINVILLE
S'EST PENDU
DANS SA CELLULE
Rémy-Robert Vanreokem, l'assas-
sin du restaurateur de Joinville,
M. Dumas, tué dans les circonstan-
ces que le Petit Parisien relata en
leur temps, vient de se faire justice.
Incarcéré à la Santé depuis six
semaines, il s'est, l'autre nuit, pendu
dans sa cellule.
Nos lecteurs n'ont pas oublié le
drame rapide et brutal dont Van-
reckem fut le triste héros. S'étant
fait servir à déjeuner chez M. Du-
mas, il profita d'un moment d'inat-
tention du restaurateur et s'enfuit
à bicyclette sans régler l'addition.
L'alarme ayant été donnée, M. Du-
mas et plusieurs personnes se lan-
cèrent à la poursuite de l'indélicat
personnage. Sur le point d'être
rejoint, Vanreekem se retourna, fit
feu et abattit M. Dumas. Le com-
merçant, atteint en plein cœur, fut
tué sur le coup. Quelques minutes
plus tard le meurtrier était capturé.
Mais là, sans doute, ne se bor-
naient pas les crimes commis par le
personnage. Si les soupçons qui
pesaient sur lui étaient justifiés, la
liste de ses victimes serait longue.
On suppose par exemple, en raison
d'une cicatrice qu'il portait au
visage. qae le bandit était le meur-
trier des agents Lejeune et Mourlon.
Ces derniers, on se le rappelle,
furent. l'an passé, assassinés à
Saint-Maur par un individu qui
s'enfuit à bicyclette. On croit égale-
ment que Vanreckem serait l'auteur
d'une agression commise à Troyes
le 27 mai de cette année, contre un
employé de la Trésorerie. Enfin cer- j
laines indications laisseraient à pen-
ser qu'il tua, le octobre dernier,
coups de revolver, les deux frères
Guizan. (Là aussi on trouve un
assassin qui s'enfuit à bicyclette.)
Au cours de ses interrogatoires,
Vanreckem a toujours fait montre
d'un cynisme et d'une morgue décon-
certants. Il est toutefois possible
qu'au fur et à mesure, voyant s'ac-
cumuler contre lui accusations, pré-
somptions et preuves, le bandit ait
perdu contenance et que la crainte
de l'échafaud l'ait conduit au sui-
cide. Il avait déjà, le Il août der-
nier, tenté de mettre fin à ses jours.
Vanreckem s'est pendu en tres-
sant des lanières avec la toile de sa
chemise. Son cadavre a été décou-
vert hier, au petit jour, par un gar-
dien de la prison.
L'enquête menée contre Vanreckem
va, du fait) de sa mort, être close,
en sorte que le mystère planera
sans doute sur les autres crimes
qu'on lui imputait et qu'il niait avoir
commis.
Vtnreckem
M. POINCARÉA EXPOSÉ HIER
EN CONSEIL DE CABINET
LE SENS DES DÉCLARATIONS
QU'IL FERA LUNDI A BAR-LE-DUC
Le président du Conseil a fait con-
naître hier aux ministres, réunis en
conseil de cabinet, le sens général
des déclarations qu'il compte faire
lundi prochain, à Bar-le-Duc, devant
le conseil général de la Meuse.
Le conseil a été unanime à approu-
ver ces déclarations.
Nous croyons pouvoir ajouter que
ie discours important que M. Poin-
caré doit prononcer lundi à Bar-le-
Duc portera surtout, sur la politi-
que intérieure pour exposer et jus-
tifler l'oeuvre accomplie. Mais il est
à présumer qu'il contiendra égale-
ment des considérations intéressan-
tes sur les récents incidents de la
politique extérieure, notamment sur
la dernière session de la S. D. !S\ et
les déclarations et communications
qui l'ont suivie.
GRAVE ACCIDENT EN GARE DE VULAINES=SUR=SEINB
tROIS WAGONS LAISSÉS EN DÉTRESSE
PAR SUITE D'UNE RUPTURE D'ATTELAGE
SONT tAMPONNÉS PAR UN EXPRESS
Parmi les voyageurs du second convoi, on compte
cinq morts et une vingtaine de blessés. L'état
de treize d'entre ceux-ci est sérieux
Vulaines-sur-Seine, 23 septembre
(de notre envoyé spécial.)
Cinq morts, treize blessés griève-
ment atteints et neuf blesses légers,
tell est le triste bilan de l'accident qui
s'estproduit,en gare de Vulaines-sur-
Seine, petite localité située entre
Corbeil et Montereau, et distante de
Fontainebleau de 6 kilomètres.
L'express 112, partant de Lyon à
21 h. 30 pour arriver à Paris à 6 h. 5,
avait eu, vers 5 heures, en gare même
de Vulaines, une rupture d'attelage
portant sur ses trois derniers wa-
gons.
Dans l'impossibilité de réparer sur
place, la première partie du train
fut dirigée sur Paris, pendant que
les trois wagons en détresse étaient
laissés sur la voie de grande ligne,
la gare de Vulaines n'ayant à sa dis-
position aucune voie de garage.
Télescopage
Toutes les dispositions réglemen-
taires tendait à assurer la sécurité
de ces vagons auraient été prises par
la gare de Vu laines pour éviter que
l'express suivant, le 106, venant
également de Lyon, à trois quarts
d'heure d'intervalle, ne se jetât sur
les trois wagons en souffrance.
Mais, contrairement aux affirma-
tions données par les employés de
Vulaines, le mécanicien Hodot, du
train 106, assura n'avoir aperçu
aucun signal. A toute allure, dans
l'épai; brouillard matinal, sa loco-
motive heurta les trois wagons res-
tés sur la voie principale.
Il y avait là un fourgon de queue,
un wagon mixte de première classe
et de deuxième classe et une voiture
des Wagon? Lits. Heureusement,
comprenant que l'attente serait lon-
i gue, tous les occupants de ces trois
voitures étaient descendus sur le
quai..La collision aurait, sans cela,
fai! un bien plus grand nombre de
Le 106 marchant, dit-on, à 80 kilo-
mètres Il l'heure. on imagine avec
quelle violence le choc se produisit.
Cependant que le fourgon du 112 était
réduit en miette et lo< àeûx autres
voiturps du mèni-? train on partie
défroncées pnr la locomotive tam-
ponneuse, follR-cï. se trouvant, brus-
quement immobilisée par l'obstacle,
se transforma en une sorte de butoir.
Le tender se dressa suivant une incli-
naison de 45 degrés, et ce fut sur lui
que vinrent se télescoper les wagons
attelés en arrière.
Le premier, une voiture de
2' classe, fut entièrement broyé,
ainsi que le suivant, un wagon d»
3* classe. Par un heureux hasard, les
autres voitures, dont le choc fut sans
doute amorti, ne subirent que de
légers dégâts.
Les secours
Les secours fuient aussitôt orga-
nisés par les employés de la gare.
Habitants et sapeurs-pompiers des I
quatre prochps communes, ^Vulaines,
Samoreau, Héricy et Samois, leur
apportèrent immédiatement leur
concours le plus dévoué.
Les docteurs Matry, maire de
Fontainebleau. Van den Bos<;h,
d'Héricy, et Arronwald, médecin chef
du sanatorium d'Avon, intervinrent
avec une science et une méthode
qu'il faut grandement louer.
Dans le train tamponneur se
trouvaient, venant du Maroc" et' de
Syrie, plusieurs détachements de
troupes 517' chars d'assaut,
620 tirailleurs marocains, 15* groupe
d'artillerie coloniale, 33* bataillon
du génie, 63* d'artillerie, com-
pagnie automobiles et spahis,
Le courage et le dévouement de ces
̃ fort–tes
sauveteurs.
Dès la nouvelle connue, les auto-
rité- de Fontainebleau s'étaient
transportés sur les lieux.
Le haut personnel de la compa-
gnie était également arrivé pour
enquêter sur l'accident, notamment
MM. Vallautin, ingénieur en chef de
la traction, et Mugniot, ingénieur en
chef de l'exploitation. A 8 heures,
M. Guiraud, chef de dépôt à Paris,
survenait avec une grue sur plateau
pour diriger les, travaux de déblaie-
rrmen!
M. Tardieu sur les lieux
A il h. 30. M. André Tardieu,
ministre des Travaux publics?; arri-
vait à son tour, accompagné de
M. Schwob, directeur général des
chemin; de fer au ministère. Après
avoir recueilli les premiers élé-
ments connus de l'enquête, il se fai-
sait conduire à l'hôpital de Fontai-
nphl'pau pour y visiter les blessés
qu'on y avait transporté. ainsi qu'on
le verra plus loin.
Les morts
Avec une hâte fébrile, cha-cun se
mit à l'ouvrage pour dégager les vic-
times de l'accident. Dix-huit d'entre
elles furent bientôt retirées des dé-
combres quinze b!essés et trois
morts, qui furent ̃ identifiés sur-ie-
champ M. Antonin Badin, cinquanfe-
deux ana, représentant, de, la maisii-n
Platin, demeurant 1. cours Chario-
magne, à Lyon NI. Jean Reynard,
dix-neuf ans, employé île !a maisun
Boulonne, demeurant as. -,i mère,
66, rue de Geriand, à Lyon, et
M, Biackiss, de nationalité anglaise,
qu'on croit être un ecclésiastique.
Dans l'après-midi, les sauveteur»
dégageraient la quatrième victime,
dont le corps atrocement dccliiquelé
était pris sous le Itmder. il
du chef de tram du rapide 106,
M. Vindart. marré et habitant Paris,
113, rue de Pat av.
A ces quat.re décès, il finit ajou-
ter ce qui porte le chiffre à cinq
des morts celui d'un jeune Amé-
ricain, M. de Montgomniery, qui,
b'«ssé et transporté à l'hôpital de
Fontainebleau, ne larda pas à suc-
comber.
Un instant, on craignit que le
chiffre des morts ne fû! dépassé, le
bruit ayant couru avec persistance
qu'une femme et deux enfant se
trouvaient ensevelis sous les dé-
combres.
Il n'en était rien, ainsi qu'on put
s'en rendre compte lorsque. v*r*
4 heures, It déhlaiement fut ter-
miné.
Les blessés
Vers 9 h. 30 du matin, après qua-
tre heures d'efforts, on parvint
dégager le chauffeur du train taro.
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