Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1926-04-03
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 avril 1926 03 avril 1926
Description : 1926/04/03 (Numéro 17931). 1926/04/03 (Numéro 17931).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k606439j
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/10/2008
f TEMPS PROBABLK:^
REGION PARISIENNE. Temps chaud et
assez beau; ciel nuageux par vent ialbliMB
de sud. Nuit 9°. Jour 23".
EN FRANCE. Sur toute la moitié Est:
beau et chaud. Ciel très nuageux sur nos
averses orageuses. Ailleurs, comme à Paris.
SOLEIL lever, 5 h. 27; coucher, t8 h. J2.
LUNE dern. quart., le 5 nouvelle, le 12.
20 cent. {; LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DU MONDE
V 3 |
| AV RIL 1926
Saint Richard ̃ J
LES PROJETS FINANCIERS
DEVANT LE SÉNAT
La taxe civique et l'augmentation de la taxe sur
le chiffre d'affaires ont été approuvées sans
modifications par la commission des finances.
Par contre, les dispositions relatives aux mo-
nopoles d'importation du pétrole et du sucre
seraient disjointes et renvoyées à l'étude de
commissions spéciales
CE MATIN A 10 HEURES DISCUSSION EN SEANCE PUBLIQUE
1 M. Jean Durand, ministre de l'A-
griculture, a déposé, hier, sur le
bureau du Sénat, le projet de loi
! sources fiscales n. Cette formalité
n'était, d'ailleurs, que le prétexte de
la très brève séance qu'a tenue, dans
J'après-midi, la Haute Assemblée.
Et la discussion publique s'ouvrira
çe matin, à 10 heures.
Tout est prêt. La commission des
'finances a terminé l'examen du pro-
•jet. Elle y a mis une Mie, mais aussi
une attention et un soin dont il con-
fient de la féliciter. Mais elle a assez
Sérieusement remanié le texte qui
!lui venait de la. Chambre. Si elle a
accepté volontiers et sans y rien
"changer certains articles du projet,
il en est d'autres auxquels elle a
substitué le texte qu'avait précédem-
ment voté le Sénat (assurance au
premier feu, nomades, taxe sur les
cafés, impôt sur le sel, prix des
.tabacs).
Il eu est d'autres qu'elle a modi-
fiés (timbres sur les contrats d'assu-
rances. opérations de Bourse, exo-
nératinns aux façonniers, etc.).
Elle a disjoint, à propos de la taxe
W le chiffre d'affaires, la question
Enfin, pour le monopole des pé-
iroles et du sucre, elle a décidé la
création de deux commissions spé-
ciales qui examineront la question.
Toutes ces substitutions de texte,
toutes ces modifications, toutes ces
dispositions feront que, si le Sénat
euit sa commission, le projet devra
revenir devant la Chambre.
Et alors c'est la « navette » entre
'les deux Assemblées. Elle pourra du-
rer longtemps, plus longtemps qu'on
le croit. Il serait possible que la dis-
cussion ne se terminât pas dans la
nuit de samedi à dimanche, mais plis
lard, qui sait ? après quelques heu-
res de repos dans la nuit de diman-
che à lundi. Souhaitons de nous
tromper.
La taxe civique
Continuant la discussion, hier
matin, la commission a examiné l'ar-
ticle 29 bis, relatif à la taxe civi-
que. Cet article a donné lieu à de
nombreuses observations. Une propo-
sition tendant à reprendre le texte
primitif du gouvernement a été
écartée. Le texte de la Chambre a été
ensuite adopté par 16 voix contre
10, en raison de son caractère tempo-
rai're et sous réserve de très légères
modifications.
L'article 29 ter contient toute une
série de droits et de taxes, notam-
ment le relèvement des droits d'enre-
gistrement sur les mutations, du
droit de timbre sur les actions et
obligations de sociétés, des droits
sur l'alcool, des droi'ts de timbre
sur les récépissés, sur les notes
de restaurants, sur les tantièmes et
jetons de présence des administra-
teurs.
Certaines de ces dispositions ont
donné lieu à de vives critiques.
Le rapporteur général a adressé un
pressant appel à la commission pour
que ce texte qui contient certains
impôts, comme l'impôt sur l'alcool,
qui n'ont été adoptés qu'avec diffi-
culté par la Chambre, soit ratifié,
dans son ensemble afin qu'il ne soit
pas renvoyé au Palais-Bourbon.
Toute une série de précisions ont
été réclamées et seront données dans
le commentaire du texte.
Sur la proposition de M. Henry
Chéron. la commission a ensuite
adopté un texte qui, sans modifier le
tarif actuel des droits sur les spécia-
lilée pharmaceutiques, précise ce
qu'il faut entendre par spécialités.
Cette précision réparera une perte
que subit actuellement le Trésor.
MM. Clémentel et Chapsal ont fait
aécider qu'il y avait lieu de tenir
compte dans la rédaction nouvelle
ides intérêts de l'exportation.
Les assurances
et les opérations de Bourse
• Dans sa séance de l'après-midi,
'elle a adopté sans modifications
les articles 29 quater (pouvoir de
contrôle des agents de 1 enregistre-
ment sur les banques), 29 quinquies
(obligations des s administration
publiques).
Elle a adopté avec modifications
l'article 30 bis, relatif à la taxe an-
nuelle de timbre sur les contrats
d'assurances.
Etle a repris le texte du Sénat sur
l'article 31 (assurance au premier
feu).
Elle a adopté le texte de l'article 33
opérations de Bourse), mais en reje-
tant l'alinéa relatif aux différences
bénéfleiaires.
Elle a admis avec un correctif
l'article 33 bis nouveau (intérêts
moratoires sur les impôts dus à l'ad-
ministration de l'enregistrement).
Elle a repris le texte du Sénat sur
les nomades.
Elle a rétabli l'augmentation de la
taxe de consommation sur les cafés
et rétabli le texte du Sénat concer-
nant l'impôt sur le sel.
Elle a accepté l'article 47 de la
Chambre (produits de la distillation
des goudrons et houilles).
Le monopole des pétroles
et des sucres
En ce qui concerne les articles
relatifs aux monopoles des pétroles
et des sucres. la commission, après
une longue délibération, a estimé que
cette importante question devait,
selon l'usage du Sénat, être sou-
mise à l'étude d'une commission.
Pour manifester sa volonté d'entou-
rer cette étude de toutes les garan-
ti'es nécessaires, elle a décidé, sur la
proposition de M. Henry Roy, de
demander à la Haute Assemblée la
nomination immédiate d'une com-
mission spéciale pour l'étude du
texte de la Chambre concernant les
pétroles et d'une autre commission
spéciale pour le texte concernant les
sucres.
Sans préjuger le fond, la commis-
sion a tenu ainsi marquer sa vo-
lonté de soumettre à un examen cons-
cienciteux le texte qui lui était
adressé par la Chambre.
La commission a rejeté à l'arti-
cle 50 (intermédiaires), l'exénoration
accordée aux façonniers. Elle a main-
tenu celle que la Chambre avait
accordée aux entreprises de journaux
à cause de la crise que traverse la
presse, par suite du prix du papier.
Elle a accepté le texte de l'ar-
ticle 51 de la Chambre (produits de
parfumerie), en rejetant l'exonéra-
ti'on accordée aux dentifrices.
Elle a repris le texte du Sénat sur
le prix des tabacs.
Le chiffre d'affaires
Elle a adopté, sans modifications,
l'article 53 nouveau de la Chambre
relatif à la taxe sur le chiffre d'af-
faires.
Elle a adopté les articles 53 bis
(association de deux artisans ou
façonniers), et-`53 ter (amorce de la
taxe à la production sur certains
produits).
Après une longue discussion, elle
a disjoint, pour être traitées dans la
loi de finances, les questions relati-
ves aux magasins à succursales et
au taux progressif sur le chiffre d'af-
faires des grands établissements.
L'ensemble du projet de. création
de ressources fiscales a été ensuite
adopté à l'unanimité.
Le rapport que M. Henry Chéron
aura préparé dans la nuit sera dis-
tribué ce matin et la discussion sui-
vra devant le Sénat à 10 heures.
La commission a enfin décidé
qu'elle commencerait le jeudi 8 avril
la discussion de la loi de finances.
Elle mettra le Sénat en mesure de
commencer le lundi 12 avril la dis-
cussion du budget.
LA CHÂMBReIrENDRA T-ELLE
SES VACANCES DE PAQUES EN DEUX FOIS?
A la conférence des présidents des
gronpes et des grandes commissions,
M. Daniélou, qui représentait le gou-
vernement, a proposé de demander à
la Chambre de laisser à son prési-
dent, après le vote du projet des res-
sources nouvelles que l'on suppose
pour aujourd'hui samedi, le soin de
la convoquer vers le 15 avril pour
reprendre l'examen du budget de
1926 nue le Sénat, sans doute, aura
lui-même adopté.
Après ces quinze jours de repos, la
Chambre prendrait un nouveau
congé de trois ou quatre semaines à
partir du 24 avril environ.
LA TENSION DES CHANGES
Le marché des changes en raison
du vendredi saiBt n'a tenu hier qu'une
courte séance, qui a pris fin vers
midi. Les transactions de la matinée
n'ont en aucune façon modifié les
positions prises la veille. En clôture
la livre se traitait à 141 francs,
exactement comme jeudi, et le dollar
s'inscrivait à 28 99 au lieu do 29.
La santé de la duchesse de Rohan
Nous avons annoncé, il y a quel-
ques jours, que la duchesse douai-
rière de Rohan était assez gravement
souffrante. Son entourage déclarait,
hier soir, que l'état de la malade ne
présentait aucune amélioration.
L'AVIATEUR WILKINS
IET SON LIEUTENANT
N'ÉTAIENT PAS PERDUS
Pendant plus de trente-six heures
on avait été sans nouvelles d'eux:
ils avaient heureusement atterri
à la pointe de Barrow
Londres, 2 avril (d. Pctit Parisien.)
Une anxiété croissant d'heure en
heure, a régné aujourd'hui parmi les
membres de la mission arctique Wil-
kins.
Depuis trente-six heures, on était
sans nouvelles du chef de l'expédition,
parti de Fairbanks avec le lieutenant
Elliensen, à bord de son hokke.r mo-
nomoteur, pour déposer une rargai..
son d'essence à la pointe de Barrow.
Le dernier radiogramme reçu des
aviateurs signalait qu'ils avaient
franchi 200 milles en deux heures,
et que tout allait bien à bord.
D'autre part, le personnel du
En haut: le capitaine Wilkins, appuyé sur
sa canne, examinant son Fokker. En
bas son compagnon, l'aviateur EUlensen
convoi des traîneaux à chiens qui
est depuis plusieurs jours en route
pour la pointe de Barrow, avait été
alerté et p'révenu de la possibilité
d'un accident mais il avait fait
connaître que jusqu'ici il n'avait pis
aperçu l'avion.
Bref, t'angoisse était grande, d'au-
tant plus qtt'on signalait' de deux
points dr l'Alaska qu'un .violent ou-
ragan était déchaîné, sur la pres-
qu'île.
Déjà une reconnaissance, se pré-
parait partir de Fairbanks à'La
recherche des disparus lorsque cette
nuit un radiogramme est enfin venu
rassurer tout le monde, anrionçant
que le capitaine Wilkins et son
compagnon étaient arrivés sains et
saufs il. la pointe de Barrow.
LE RAID AERIEN DE FONCK
DE NEW.YORK A PARIS
On annonce que le capitaine avia-
teur Fonck doit quitter la France
vers le 20 avril pour aller assister à
l'aérodrome de New Found Land au
montage de son appareil, qui sera
prêt, espère-t-il, pour effectuer, le
1" juillet, un voyage d'essai New-
York-Halifax-New-York.
Si les résultats obtenus sont satis-
faisants, l'appareil, un monoplan à
ailes épaisses, prendrait son vol vers
le 2 septembre, pour tenter la traver-
sée de l'Atlantique, utilisant, au
départ, l'aérodrome de New Found
Land, au-dessus duquel il abandon-
nerait son train d'atterrissage aussi-
tôt l'envol.
NOUVELLE CONFÉRENCE
AU QUAI D'ORSAY
SUR LEJAROC
Une nouvelloaf^fiàaférence s'est
tenue hier matin .1 Quai d'Orsay,
au sujet du Maroc. Comme celle du
début de la semaine, cette confé-
rence réunissait, sous la présidence
de M. Briand M. Painleve, ministre
de la Guerre; M. Steeg, résident
général, et le maréchal Pôtain.
Il s'agit, comme nous avons déjà
eu l'occasion do le dire, d'examiner
les éventualités de guerre ou de
paix qui s'annoncent dans le Rif avec
le retour du printemps, et de coor-
donner les efforts, dans l'un ou l'au-
Ire sens, des autorités militaires et
civiles.
En tout état de cause, avant qu'un
armistice sur tout le front du Rif
puisse être conclu, il est, en effet,
indispensable qu'Abd el Krim ait
fourni des garanties indubitables de
sa soumission aux conditions de
naix franco-espagnoles fixées par
l'accord do Madrid.
Les ouvertures à ce sujet se sont,
il est vrai, multipliées ces temps
derniers par l'intermédiaire de
caïds en relations avec le chef
rifain, et qui connaissent le chemin
de Rabat, mais ces palabres préli-
minaires ne sauraient aucunement
avoir la valeur de négociations réel-
les et être considérées comme telles.
On peut donc dire que, s'il y a des
bruits de paix dans l'air, ces
rumeurs et ces rapports d'intermé-
diaires n'ont pas ^upe consistance
suffisante pour offrir un terrain
solide à de sérieux pourparlers de
paix.
Plus que jamais, à propos d'Abd
el Krim, de grandes précautions s'im-
posent. Et c'est vraisemblablement
cette méthode d'attente prudente
qu'ont envisagée comme la meilleure
les quatre personnalités dirig&an-
tes qui se sont réunies par deux fois
au Quai d'Orsay pour étudier la
situation marocaine.
Nous croyons savoir, en outre,
que le gouvernement espagnol est
pleinement d'accord avec ce point
de vue et que, si des négociations de
paix finissent par s'ouvrir, Madrid
y participera dans des dispositions
fort analogues à celles de Paris.
1 LE PRIX DU PAIN A PARIS
sera porté à 1 fr. 90 le 13 avril
Le pain va subir une nouvelle
augmentation qu'on espère toutefois
ne devoir être que momentanée.
En corrélation avec la situation du
marché du blé, la commission consul-
tative, réunie hier mptin à l'Hôtel de
Ville, a en effet flxé francs le
quiintal, au lieu de 204 francs précé-
demment le prix de la farine pani-
ltable, ce qui a comme conséquence
de provoquer l'augmentation du prix
du pain, qui sera porté à 1 fr. 90 le
13 avril.
On a noté cependant hier et avant-
hier un fléchissement assez sensible
sur le marelle au blé, ce qui tait
espérer, si cette tendance à la baisse
persiste, qu'elle aura, la semaine
prochai'ne, sa répercussion sur le
prix de la farine et par suite sur le
prix du pain.
Léger arrêt des changes. Il n'en
faut pas plus pour que les esprits et
que les visages se détendent aussi
comme par enchantement.
Des économistes graves, des techni-
ciens autorisés, des pontifes des finan-
ces nous avaient bien dit, quand nous
n'étions qu'au premier coup de vent de
la tempête, que la baisse d'une monnaie
n'avait aucune influence bien sérieuse
sur l'état économique et moral d'un*
pays. Certains prophètes s'étaient
même attachés à nous prouver par A
plus B que la chute d'une devise pou-
vait faire parfois l'extraordinaire pros-
périté d'une nation. Mais tous ces très
chers messieurs, sans doute, avaient
voulu rire.
Nous avons éprouvé, nous éprouvons
tous les effets d'une crise des changes.
Et nous savons, hélas maintenant,
que ces effets ne sont pas précisément
bienfaisants. Ils sont douloureux, ils
sont épuisants, ils sont terribles.
L'avilissement d'une monnaie fait
inévitablement la vie chère pour les
pauvres et simples consommateurs qui
ne disposent que de cette monnaie pour
faire leurs quotidiens achats. L'avilis-
sement d'une monnaie fait aussi la vie
triste, la vie découragée, la vie désor-
donnée, la vie sans espérance. Et c'est
cela qui est tragique, et c'est cela qui
est mortel.
La chute d'une monnaie peut faire
tomber un peuple et pourrait même
le faire tomber en esclavage économi-
que. Cela l'entraîne à ne plus croire en
l'avenir. Cela l'entraîne à croire qu'il
ne peut plus y avoir d'avenir. Et c'est
effrayant.
Le travail parait avili quand « l'ar-
gent » qui le rémunère perd sa valeur
marchande et sa valeur morale. Le tra-
vailleur songe « A quoi bon l'effort?
A quoi bon la sagesse ? » Le labeur
baisse à son tour.
L'idée de la vieillesse devient pour
tous une épouvante. Que deviendra-
t-on quand on n'en pourra plus ? Si les
pauvres économies faites ne sont plus
que chiffons de papier, faudra-Nil men-
dier ou mourir de faim ? Et pourquoi,
somme toute, faire des économies,
puisqu'il n'y a plus la sécurité pour les
épargnants et les économes. Alors on
dépense et l'on ne compte pins. Alors,
paresse, cafard.
Faisons des vœux, nous qui ne pou-
vons faire que des voeux, pour que
bien vite les changes se détendent.
Maurice PRAX.
A la deazicme page Propos de bonne humeur
ENCORE UN CRIME DE GOSSE
ON ARRETE L'ASSASSIN
DE M HUMBERT
la blanchisseuse de Bois-le-Roi
C'EST UN CHENAPAN DE SEIZE ANS
A-t-il trempé aussi dans le meurtre,
à Melun, d'une femme de mé-
nage, qui fut égorgée un soir
comme elle sortait de la maison
de son maître
Fontainebleau, 2 avril (dép. P. P.)
On se rappelle que le mars der-
nier, au matin, une blanchisseuse de
Bois le Roi, Mme veuve Marie-
Louise Humbert, âgée de soixante-
sept ans, était trouvée é.gorgée dans
sa salle à manger. Bien que la vic-
lime fût de condition modeste, le vol
avait été le mobile du crime. Dans
lin petit coffret, forcé, l'assassin avait
dérobé une somme estimée à 200
francs, mais il avait laissé des titres
représentant une valeur de 2.300
francs.
Après une longue et patiente en-
quête, les gendarmes de Fontaine-
bleau viennent de découvrir l'auteur
de ce forfait. C'est, encore une fois,
un gamin, Raymond Lécuyer, seize
ans, habitant à Bois-le-Roi avec son
père et sa grand'mère.
Lécuyer, qui est ouvrier peintre,
travaillait, lorsque ce son1, les gen-
darmes vinrent l'appréhender.
Après avoir d'abord tenté de nier,
le jeune misérable, accablé par les
charges relevées contre lui, ne tarda
pas à avouer et raconta complaisam-
ment les détails de' son crime.
Il était venu trouver Mme Hum-
hert le 11 mara, alors qu'elle prépa-
rait son repas du soir. Son intention
première était d'étranger la sexagé-
naire. Mais comme celle-ci résistai
avec énergie, Lécuyer saisit un cou-
teau sur la table et, par deux fois, le
lui planta dans la gorge. Puis, sans
s'attarder, il avait ouvert la cas-
sette, raflé les 200 francs qu'elle
contenait, ne remarquant même pas
les titres dans sa précipitation et
s'était enfui. Il gagna alors en auto
la gare de Bois-le-Roi, où il prit le
train pour Melun. et se rendit de là
fi. Dammarie-les-Lys, où son patron
l'avait invité à assister il un concert.
Comme, au cours de l'interro-
gatoire, les gendarmes le question-
naient sur le crime commis en
décembre à Melun et dans lequel une
femme de ménage qui sortait, le soir,
de la maison de ses maîtres, fut
égorgée par un inconnu, Lécuyer,
parut se troubler, Puis, comme les
gendarmes insistaient et le pres-
saient, le jeune gredin se reprit et
affirma ..ne, rien connaître de cette
affaire.
Ajoutons qu'en apprenant l'arres-
tation de son petit-fils, qu'elle a
élevé, la grand'mère du misérable a
été prise d'un profond désespoir.
Sans l'i'ntervention des voisins, la
pauvre vieilte tentait de se suicider.
LE RAID AÉRIEN MADRID-LES PHILIPPINES
LES AVIATEURS COMPTENT PARTIR AUJOURD'HUI MÉME
Le départ des aviateurs espagnols qui vont tenter le raid Madrkl-les Philippines
aura lieu aujourd'hui même, si le temps le permet. Leur itinéraire emprunte
l'Afrique du Nord, et des escales sont prévues à Alger, Tunis, Tripoli, Bengazi,
le Caire, etc.. Un banquet, que prlsidait le capitaine générale Weyler, a été donné
à Madrid en leur honneur. Voici photographiés à l'issue de ce banquct, a. la droite
du général Weyler (x), les aviateurs Martinez Estevez et Loriga sa gauche
Gonzalès Gallarza.. ciichi* Wîde World.
UN JOUEUR DE RUGBY
FUT VICTIME DE BRUTALITÉS
Sur une plainte .de
son club, le parquet
ouvre une enquête
Béziers, 2 avril
(dép. Petit Paris.)
Dimanche der-
nier, des incidents
nombreux m a r-
quèrent le match
de rugby Toulou-
se Béziers. Ces s
incidents se tra-
duisirent, dès le
début du match,
par des brutalités
regrettables dont
fut surtout vic-
unie te joueur uuerrois avant uiauzei.
Le comité de l'Association Sportive
Biterroise vient de déposer une
plainte au parquet, qui a ordonné
une enquête.
[C'est au cours d'un match comptant
pour le championnat de France de rugby,
division d'excellence, que se produisirent
les incidents rappelés par notre corres-
pondant.
Le joueur Clauzel fut, dès les premiè-
res minutes de la rencontre, touché très
sérieusement et on dut le transporter au
vestiaire, où il reçut des soins.
Cette première escarmouche fut, tout
au long du match, suivie de faits sembla-
bles, et, à l'issue de la partie, la foule,
énervée par les sévices dont avaient été
vietimes les joueurs locaux, s'attaqua
même aux équipiers de Toulouse qui
furent molestés et poursuivis à coups de
canne et de pierres.]
LES MEILLEURS ROUTIERS FRANÇAIS. BELGES ET ITALIENS
DISPUTERONT DEMAIN Il PARIS-ROM
AVEC CETTE COURSE CLASSIQUE S'OUVRE LA SAISON
DES GRANDES ÉPREUVES CYCLISTES SUR ROUTE
Dans les médaillons, quelques portraits choisis parmi ceux rlew vainqueur*
précédents ou des favoris de l'épreuve. En haut, les trois frères l'élissier, Henri
(à gauche), vainqueur en 1919 et en 1921 Francis (au centre), champion de France
sur route en 1924, et Charles (à droite), champion' de France df crus cyclo-
pédestre. De haut en bas, à gauche; Sellier, vainqueur en Henri Suter en
1923, et Van Hevel en 1924 droite Dejongrhe, vainqueur en 1922 Uottecchia,
gagnant du Tour de France en 1924 et en 1925 Christophe, le « Vieux Gaulois
vétéran des épreuves sur route.
Traditionnellement, c'est à Pâques
que, chaque année, s'ouvre en France
la saison cycliste sur route. C'est la
vieille et classique course Paris-
Roubaix qui, annuellement, constitue
la « première » d'une saison sportive
de plus en plus chargée.
Nous avon« en France Pnris-Rou-
baix, de même que les Italiens ont
Milan-San Remo et les Belges le
Tour des Flandres.
Le prestige de cette course est
énorme comme est grande sa portée
sur les masses populaires. Depuis la
premièrn victoire de l'Allemand
Joseph Fischer, en 1896, les routiers
les plus fameux l'ont disputée et
uagnée Maurice Garin, A. Cham-
pion. ̃Bouhoui's, Lesna, Aueoulurier,
•houwaert. Lapize, Crupelandt, Faber,
H. Pélissier, Deman, Dejonghe, Su-
ter, Van Hevel. Sellier, tour à tour,
se sont succédé à la place victo-
rieuse. Mais le recordman est Octave
Lapiza qui, trois années de suite, en
EN PANNE SOUS LE TUNNEL DE MEUDON
A LA SUITE D'UN ACCIDENT DE MACHINE
DES VOYAGEURS ».ANIFESTENT
L'arrêt et le mécontentement le prolongèrent
pendant quarante minutes
Par suite d'une avarie survenue à
la locomotive, un train venant de
Dreux et devant arriver à Paris hier,
il 19 heures, resta soudainement en
panne sous le tunnel de Meudon. Cet
arrêt se prolongeant, les voyageurs.
inquiets et mécontents, se mirent à
manifester bruyamment, et un grand
nombre d'entre eux, en dépit des
exhortations des employés, descen-
dirent sur la voie, au risque d'être
électrocutés par le rail électrique,
parcouru par un courant de 700 volts.
Au bout de quarante minutes d'at-
tente et de vociférations diverses, un
train venant de Versailles « poussa »
le convoi en détresse.
Les protestations -des voyageurs se
renouvelèrent à l'arrêt en gare de
Chaville, puis à l'arrivée en gare des
Invalides, où les voyageurs en par-
tance et qui subissaient, du fait de
la panne survenue sous le tunnel de
Meudon, un retard de près d'une
heure, joignirent leurs doléances à
celles des arrivants.
Mais bientôt le calme se rétablit.
Et, vers 20 h. 30, la circulation des
trains reprit normalement entre.
Paris et Versailles.
niiiiiiiiiiniiiiiimmiiiimiiimiiuiimiMiiiiiMimiiniiiiniti
A LA DEUXIEME PAGE
L'enquite sur la mort de l'étudiant Ridir4
1910, 1911, enleva la grande
course.
Précision plus technique les
records de Paris-Roubaix appartien-
nent avec entraîneurs, il Bouhour?,
neurs, à Faber, 7 h. 30", en 1913.
Paris-Roubaix, disions-nous plus
haut. se court, toujours le jour de
Pâques. Cette particularité valut iL
l'épreuve de 1897 un .très curieux
incident. Comme il avait, été prévu
une catégorie réservée aux coureurs
amateurs de la région du Nord, ceux-
ci, vinrent assez nombreux. Pour
qu'ils ne fussent pas obligés de se
priver de messe en ce jour pascal,
le départ étant donné à 5 heures du
matin à la porte Maillot, un vicaire
de Neuilly consentit "exceptionnelle-
ment dire une messe à i heures
dans la chapelle privée du duc d'Or-
téans. sur la route de la Révolte
[A la quatrième page, les détails d'or-
gunisation de l'épreuve et la liste de.s
engagés,)
UN VENDREDI SAINT
TOUT ENSOLEILLÉ
contrairement à la tradition
Mais, par contre, le poisson, dont on
consomma d'énormes quantités
ne faillit pas à la coutume et fut
cher, très cher
Et il y eut beaucoup de départs pouf
la campagne et beaucoup d'étrangers
à Paris
L'avant-dern;er jour du carême,
l'Eglise en deuil commémore le
drame du Calvaire. Et il est arrivé
souvent que le baromètre se montre
à l'unisson et que le ciel se voile de
grisaille ce joar-lit, parce que le
calendrier grégorien otire plus d'un
lien avec les Evangiles.
Hier il a fait un temps de prin-
temps, lumineux, joyeux et païen.
Devant les autels dépouillés d'orne-
ments, les statues et les croix drapées
de violet, près des bénitiers 'vides et
des cierges éteints la foule des fidè-
les est venue pourtant; elle s'est age-
nouillée dans les églises, où, à l'heurs
môme du divin supplice, s'est élevé
le lamento des prières rituelles avec
l'accompagnement obligé des chants,
des hymnes ou des psaumes de Pales-
lrina, de Vittoria ou d'Allegri.
Presque ensemble tous les prédi-
cateurs de ce carême sont montés en
chaire pour commenter les « sept
paroles de Jésus en croix C'est, en
effet, le thème classique des sermons
de ce jour.
A Saint-Gervais, l'office funèbre
est depuis quelques années particu-
lièrement émouvant. On n'a pas
oublié qu'un obus de la Bertha y fit,
voici huit ans, un nombre important
de victimes. Hier, on inaugurai't en
quelque sorte les dernières restau-
rations qui restaient à faire depuis
lors.
Le spir, les théâtres subvention-
nés ont fait relâche, selon une tra-
dition déjà ancienne, à laquelle ils
restent très attachés.
tonnes de poisson
sont arrivées hier aux Halles
Les Halles centrales, hier, regor-
geaient de poisson frais. Il en etait
arrivé 269.000 kilos, il y en avatt
déjà 70.000 kilos en resserre. C'est
donc une quantité de 339.000 kilos
qui fut mise en vente.
Il n'en résulta point de baissa
bien au contraire. La tradition du
vendredi-samt demeure vivace et
on se les arracha, ces 339.000 kilos,
de poisson frais, ce qui fit monteur
les prix.
La daurade passa de 6 francs en
movenne à 7 francs, le maquereau do
4 francs à 6 fr. 50, le merlan de
3 francs à 4 fr. 50. la sole ne bougea
pas et le homard baissa légèrement.
Tout cela, sans compter la morue,
que l'on consomma davantage encore
et qui ne se donnait pas.
En vacances.
Le grand départ des Parisiens,
s' évadant de la capitale à l'occasion
REGION PARISIENNE. Temps chaud et
assez beau; ciel nuageux par vent ialbliMB
de sud. Nuit 9°. Jour 23".
EN FRANCE. Sur toute la moitié Est:
beau et chaud. Ciel très nuageux sur nos
averses orageuses. Ailleurs, comme à Paris.
SOLEIL lever, 5 h. 27; coucher, t8 h. J2.
LUNE dern. quart., le 5 nouvelle, le 12.
20 cent. {; LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DU MONDE
V 3 |
| AV RIL 1926
Saint Richard ̃ J
LES PROJETS FINANCIERS
DEVANT LE SÉNAT
La taxe civique et l'augmentation de la taxe sur
le chiffre d'affaires ont été approuvées sans
modifications par la commission des finances.
Par contre, les dispositions relatives aux mo-
nopoles d'importation du pétrole et du sucre
seraient disjointes et renvoyées à l'étude de
commissions spéciales
CE MATIN A 10 HEURES DISCUSSION EN SEANCE PUBLIQUE
1 M. Jean Durand, ministre de l'A-
griculture, a déposé, hier, sur le
bureau du Sénat, le projet de loi
!
n'était, d'ailleurs, que le prétexte de
la très brève séance qu'a tenue, dans
J'après-midi, la Haute Assemblée.
Et la discussion publique s'ouvrira
çe matin, à 10 heures.
Tout est prêt. La commission des
'finances a terminé l'examen du pro-
•jet. Elle y a mis une Mie, mais aussi
une attention et un soin dont il con-
fient de la féliciter. Mais elle a assez
Sérieusement remanié le texte qui
!lui venait de la. Chambre. Si elle a
accepté volontiers et sans y rien
"changer certains articles du projet,
il en est d'autres auxquels elle a
substitué le texte qu'avait précédem-
ment voté le Sénat (assurance au
premier feu, nomades, taxe sur les
cafés, impôt sur le sel, prix des
.tabacs).
Il eu est d'autres qu'elle a modi-
fiés (timbres sur les contrats d'assu-
rances. opérations de Bourse, exo-
nératinns aux façonniers, etc.).
Elle a disjoint, à propos de la taxe
W le chiffre d'affaires, la question
iroles et du sucre, elle a décidé la
création de deux commissions spé-
ciales qui examineront la question.
Toutes ces substitutions de texte,
toutes ces modifications, toutes ces
dispositions feront que, si le Sénat
euit sa commission, le projet devra
revenir devant la Chambre.
Et alors c'est la « navette » entre
'les deux Assemblées. Elle pourra du-
rer longtemps, plus longtemps qu'on
le croit. Il serait possible que la dis-
cussion ne se terminât pas dans la
nuit de samedi à dimanche, mais plis
lard, qui sait ? après quelques heu-
res de repos dans la nuit de diman-
che à lundi. Souhaitons de nous
tromper.
La taxe civique
Continuant la discussion, hier
matin, la commission a examiné l'ar-
ticle 29 bis, relatif à la taxe civi-
que. Cet article a donné lieu à de
nombreuses observations. Une propo-
sition tendant à reprendre le texte
primitif du gouvernement a été
écartée. Le texte de la Chambre a été
ensuite adopté par 16 voix contre
10, en raison de son caractère tempo-
rai're et sous réserve de très légères
modifications.
L'article 29 ter contient toute une
série de droits et de taxes, notam-
ment le relèvement des droits d'enre-
gistrement sur les mutations, du
droit de timbre sur les actions et
obligations de sociétés, des droits
sur l'alcool, des droi'ts de timbre
sur les récépissés, sur les notes
de restaurants, sur les tantièmes et
jetons de présence des administra-
teurs.
Certaines de ces dispositions ont
donné lieu à de vives critiques.
Le rapporteur général a adressé un
pressant appel à la commission pour
que ce texte qui contient certains
impôts, comme l'impôt sur l'alcool,
qui n'ont été adoptés qu'avec diffi-
culté par la Chambre, soit ratifié,
dans son ensemble afin qu'il ne soit
pas renvoyé au Palais-Bourbon.
Toute une série de précisions ont
été réclamées et seront données dans
le commentaire du texte.
Sur la proposition de M. Henry
Chéron. la commission a ensuite
adopté un texte qui, sans modifier le
tarif actuel des droits sur les spécia-
lilée pharmaceutiques, précise ce
qu'il faut entendre par spécialités.
Cette précision réparera une perte
que subit actuellement le Trésor.
MM. Clémentel et Chapsal ont fait
aécider qu'il y avait lieu de tenir
compte dans la rédaction nouvelle
ides intérêts de l'exportation.
Les assurances
et les opérations de Bourse
• Dans sa séance de l'après-midi,
'elle a adopté sans modifications
les articles 29 quater (pouvoir de
contrôle des agents de 1 enregistre-
ment sur les banques), 29 quinquies
(obligations des s administration
publiques).
Elle a adopté avec modifications
l'article 30 bis, relatif à la taxe an-
nuelle de timbre sur les contrats
d'assurances.
Etle a repris le texte du Sénat sur
l'article 31 (assurance au premier
feu).
Elle a adopté le texte de l'article 33
opérations de Bourse), mais en reje-
tant l'alinéa relatif aux différences
bénéfleiaires.
Elle a admis avec un correctif
l'article 33 bis nouveau (intérêts
moratoires sur les impôts dus à l'ad-
ministration de l'enregistrement).
Elle a repris le texte du Sénat sur
les nomades.
Elle a rétabli l'augmentation de la
taxe de consommation sur les cafés
et rétabli le texte du Sénat concer-
nant l'impôt sur le sel.
Elle a accepté l'article 47 de la
Chambre (produits de la distillation
des goudrons et houilles).
Le monopole des pétroles
et des sucres
En ce qui concerne les articles
relatifs aux monopoles des pétroles
et des sucres. la commission, après
une longue délibération, a estimé que
cette importante question devait,
selon l'usage du Sénat, être sou-
mise à l'étude d'une commission.
Pour manifester sa volonté d'entou-
rer cette étude de toutes les garan-
ti'es nécessaires, elle a décidé, sur la
proposition de M. Henry Roy, de
demander à la Haute Assemblée la
nomination immédiate d'une com-
mission spéciale pour l'étude du
texte de la Chambre concernant les
pétroles et d'une autre commission
spéciale pour le texte concernant les
sucres.
Sans préjuger le fond, la commis-
sion a tenu ainsi marquer sa vo-
lonté de soumettre à un examen cons-
cienciteux le texte qui lui était
adressé par la Chambre.
La commission a rejeté à l'arti-
cle 50 (intermédiaires), l'exénoration
accordée aux façonniers. Elle a main-
tenu celle que la Chambre avait
accordée aux entreprises de journaux
à cause de la crise que traverse la
presse, par suite du prix du papier.
Elle a accepté le texte de l'ar-
ticle 51 de la Chambre (produits de
parfumerie), en rejetant l'exonéra-
ti'on accordée aux dentifrices.
Elle a repris le texte du Sénat sur
le prix des tabacs.
Le chiffre d'affaires
Elle a adopté, sans modifications,
l'article 53 nouveau de la Chambre
relatif à la taxe sur le chiffre d'af-
faires.
Elle a adopté les articles 53 bis
(association de deux artisans ou
façonniers), et-`53 ter (amorce de la
taxe à la production sur certains
produits).
Après une longue discussion, elle
a disjoint, pour être traitées dans la
loi de finances, les questions relati-
ves aux magasins à succursales et
au taux progressif sur le chiffre d'af-
faires des grands établissements.
L'ensemble du projet de. création
de ressources fiscales a été ensuite
adopté à l'unanimité.
Le rapport que M. Henry Chéron
aura préparé dans la nuit sera dis-
tribué ce matin et la discussion sui-
vra devant le Sénat à 10 heures.
La commission a enfin décidé
qu'elle commencerait le jeudi 8 avril
la discussion de la loi de finances.
Elle mettra le Sénat en mesure de
commencer le lundi 12 avril la dis-
cussion du budget.
LA CHÂMBReIrENDRA T-ELLE
SES VACANCES DE PAQUES EN DEUX FOIS?
A la conférence des présidents des
gronpes et des grandes commissions,
M. Daniélou, qui représentait le gou-
vernement, a proposé de demander à
la Chambre de laisser à son prési-
dent, après le vote du projet des res-
sources nouvelles que l'on suppose
pour aujourd'hui samedi, le soin de
la convoquer vers le 15 avril pour
reprendre l'examen du budget de
1926 nue le Sénat, sans doute, aura
lui-même adopté.
Après ces quinze jours de repos, la
Chambre prendrait un nouveau
congé de trois ou quatre semaines à
partir du 24 avril environ.
LA TENSION DES CHANGES
Le marché des changes en raison
du vendredi saiBt n'a tenu hier qu'une
courte séance, qui a pris fin vers
midi. Les transactions de la matinée
n'ont en aucune façon modifié les
positions prises la veille. En clôture
la livre se traitait à 141 francs,
exactement comme jeudi, et le dollar
s'inscrivait à 28 99 au lieu do 29.
La santé de la duchesse de Rohan
Nous avons annoncé, il y a quel-
ques jours, que la duchesse douai-
rière de Rohan était assez gravement
souffrante. Son entourage déclarait,
hier soir, que l'état de la malade ne
présentait aucune amélioration.
L'AVIATEUR WILKINS
IET SON LIEUTENANT
N'ÉTAIENT PAS PERDUS
Pendant plus de trente-six heures
on avait été sans nouvelles d'eux:
ils avaient heureusement atterri
à la pointe de Barrow
Londres, 2 avril (d. Pctit Parisien.)
Une anxiété croissant d'heure en
heure, a régné aujourd'hui parmi les
membres de la mission arctique Wil-
kins.
Depuis trente-six heures, on était
sans nouvelles du chef de l'expédition,
parti de Fairbanks avec le lieutenant
Elliensen, à bord de son hokke.r mo-
nomoteur, pour déposer une rargai..
son d'essence à la pointe de Barrow.
Le dernier radiogramme reçu des
aviateurs signalait qu'ils avaient
franchi 200 milles en deux heures,
et que tout allait bien à bord.
D'autre part, le personnel du
En haut: le capitaine Wilkins, appuyé sur
sa canne, examinant son Fokker. En
bas son compagnon, l'aviateur EUlensen
convoi des traîneaux à chiens qui
est depuis plusieurs jours en route
pour la pointe de Barrow, avait été
alerté et p'révenu de la possibilité
d'un accident mais il avait fait
connaître que jusqu'ici il n'avait pis
aperçu l'avion.
Bref, t'angoisse était grande, d'au-
tant plus qtt'on signalait' de deux
points dr l'Alaska qu'un .violent ou-
ragan était déchaîné, sur la pres-
qu'île.
Déjà une reconnaissance, se pré-
parait partir de Fairbanks à'La
recherche des disparus lorsque cette
nuit un radiogramme est enfin venu
rassurer tout le monde, anrionçant
que le capitaine Wilkins et son
compagnon étaient arrivés sains et
saufs il. la pointe de Barrow.
LE RAID AERIEN DE FONCK
DE NEW.YORK A PARIS
On annonce que le capitaine avia-
teur Fonck doit quitter la France
vers le 20 avril pour aller assister à
l'aérodrome de New Found Land au
montage de son appareil, qui sera
prêt, espère-t-il, pour effectuer, le
1" juillet, un voyage d'essai New-
York-Halifax-New-York.
Si les résultats obtenus sont satis-
faisants, l'appareil, un monoplan à
ailes épaisses, prendrait son vol vers
le 2 septembre, pour tenter la traver-
sée de l'Atlantique, utilisant, au
départ, l'aérodrome de New Found
Land, au-dessus duquel il abandon-
nerait son train d'atterrissage aussi-
tôt l'envol.
NOUVELLE CONFÉRENCE
AU QUAI D'ORSAY
SUR LEJAROC
Une nouvelloaf^fiàaférence s'est
tenue hier matin .1 Quai d'Orsay,
au sujet du Maroc. Comme celle du
début de la semaine, cette confé-
rence réunissait, sous la présidence
de M. Briand M. Painleve, ministre
de la Guerre; M. Steeg, résident
général, et le maréchal Pôtain.
Il s'agit, comme nous avons déjà
eu l'occasion do le dire, d'examiner
les éventualités de guerre ou de
paix qui s'annoncent dans le Rif avec
le retour du printemps, et de coor-
donner les efforts, dans l'un ou l'au-
Ire sens, des autorités militaires et
civiles.
En tout état de cause, avant qu'un
armistice sur tout le front du Rif
puisse être conclu, il est, en effet,
indispensable qu'Abd el Krim ait
fourni des garanties indubitables de
sa soumission aux conditions de
naix franco-espagnoles fixées par
l'accord do Madrid.
Les ouvertures à ce sujet se sont,
il est vrai, multipliées ces temps
derniers par l'intermédiaire de
caïds en relations avec le chef
rifain, et qui connaissent le chemin
de Rabat, mais ces palabres préli-
minaires ne sauraient aucunement
avoir la valeur de négociations réel-
les et être considérées comme telles.
On peut donc dire que, s'il y a des
bruits de paix dans l'air, ces
rumeurs et ces rapports d'intermé-
diaires n'ont pas ^upe consistance
suffisante pour offrir un terrain
solide à de sérieux pourparlers de
paix.
Plus que jamais, à propos d'Abd
el Krim, de grandes précautions s'im-
posent. Et c'est vraisemblablement
cette méthode d'attente prudente
qu'ont envisagée comme la meilleure
les quatre personnalités dirig&an-
tes qui se sont réunies par deux fois
au Quai d'Orsay pour étudier la
situation marocaine.
Nous croyons savoir, en outre,
que le gouvernement espagnol est
pleinement d'accord avec ce point
de vue et que, si des négociations de
paix finissent par s'ouvrir, Madrid
y participera dans des dispositions
fort analogues à celles de Paris.
1 LE PRIX DU PAIN A PARIS
sera porté à 1 fr. 90 le 13 avril
Le pain va subir une nouvelle
augmentation qu'on espère toutefois
ne devoir être que momentanée.
En corrélation avec la situation du
marché du blé, la commission consul-
tative, réunie hier mptin à l'Hôtel de
Ville, a en effet flxé francs le
quiintal, au lieu de 204 francs précé-
demment le prix de la farine pani-
ltable, ce qui a comme conséquence
de provoquer l'augmentation du prix
du pain, qui sera porté à 1 fr. 90 le
13 avril.
On a noté cependant hier et avant-
hier un fléchissement assez sensible
sur le marelle au blé, ce qui tait
espérer, si cette tendance à la baisse
persiste, qu'elle aura, la semaine
prochai'ne, sa répercussion sur le
prix de la farine et par suite sur le
prix du pain.
Léger arrêt des changes. Il n'en
faut pas plus pour que les esprits et
que les visages se détendent aussi
comme par enchantement.
Des économistes graves, des techni-
ciens autorisés, des pontifes des finan-
ces nous avaient bien dit, quand nous
n'étions qu'au premier coup de vent de
la tempête, que la baisse d'une monnaie
n'avait aucune influence bien sérieuse
sur l'état économique et moral d'un*
pays. Certains prophètes s'étaient
même attachés à nous prouver par A
plus B que la chute d'une devise pou-
vait faire parfois l'extraordinaire pros-
périté d'une nation. Mais tous ces très
chers messieurs, sans doute, avaient
voulu rire.
Nous avons éprouvé, nous éprouvons
tous les effets d'une crise des changes.
Et nous savons, hélas maintenant,
que ces effets ne sont pas précisément
bienfaisants. Ils sont douloureux, ils
sont épuisants, ils sont terribles.
L'avilissement d'une monnaie fait
inévitablement la vie chère pour les
pauvres et simples consommateurs qui
ne disposent que de cette monnaie pour
faire leurs quotidiens achats. L'avilis-
sement d'une monnaie fait aussi la vie
triste, la vie découragée, la vie désor-
donnée, la vie sans espérance. Et c'est
cela qui est tragique, et c'est cela qui
est mortel.
La chute d'une monnaie peut faire
tomber un peuple et pourrait même
le faire tomber en esclavage économi-
que. Cela l'entraîne à ne plus croire en
l'avenir. Cela l'entraîne à croire qu'il
ne peut plus y avoir d'avenir. Et c'est
effrayant.
Le travail parait avili quand « l'ar-
gent » qui le rémunère perd sa valeur
marchande et sa valeur morale. Le tra-
vailleur songe « A quoi bon l'effort?
A quoi bon la sagesse ? » Le labeur
baisse à son tour.
L'idée de la vieillesse devient pour
tous une épouvante. Que deviendra-
t-on quand on n'en pourra plus ? Si les
pauvres économies faites ne sont plus
que chiffons de papier, faudra-Nil men-
dier ou mourir de faim ? Et pourquoi,
somme toute, faire des économies,
puisqu'il n'y a plus la sécurité pour les
épargnants et les économes. Alors on
dépense et l'on ne compte pins. Alors,
paresse, cafard.
Faisons des vœux, nous qui ne pou-
vons faire que des voeux, pour que
bien vite les changes se détendent.
Maurice PRAX.
A la deazicme page Propos de bonne humeur
ENCORE UN CRIME DE GOSSE
ON ARRETE L'ASSASSIN
DE M HUMBERT
la blanchisseuse de Bois-le-Roi
C'EST UN CHENAPAN DE SEIZE ANS
A-t-il trempé aussi dans le meurtre,
à Melun, d'une femme de mé-
nage, qui fut égorgée un soir
comme elle sortait de la maison
de son maître
Fontainebleau, 2 avril (dép. P. P.)
On se rappelle que le mars der-
nier, au matin, une blanchisseuse de
Bois le Roi, Mme veuve Marie-
Louise Humbert, âgée de soixante-
sept ans, était trouvée é.gorgée dans
sa salle à manger. Bien que la vic-
lime fût de condition modeste, le vol
avait été le mobile du crime. Dans
lin petit coffret, forcé, l'assassin avait
dérobé une somme estimée à 200
francs, mais il avait laissé des titres
représentant une valeur de 2.300
francs.
Après une longue et patiente en-
quête, les gendarmes de Fontaine-
bleau viennent de découvrir l'auteur
de ce forfait. C'est, encore une fois,
un gamin, Raymond Lécuyer, seize
ans, habitant à Bois-le-Roi avec son
père et sa grand'mère.
Lécuyer, qui est ouvrier peintre,
travaillait, lorsque ce son1, les gen-
darmes vinrent l'appréhender.
Après avoir d'abord tenté de nier,
le jeune misérable, accablé par les
charges relevées contre lui, ne tarda
pas à avouer et raconta complaisam-
ment les détails de' son crime.
Il était venu trouver Mme Hum-
hert le 11 mara, alors qu'elle prépa-
rait son repas du soir. Son intention
première était d'étranger la sexagé-
naire. Mais comme celle-ci résistai
avec énergie, Lécuyer saisit un cou-
teau sur la table et, par deux fois, le
lui planta dans la gorge. Puis, sans
s'attarder, il avait ouvert la cas-
sette, raflé les 200 francs qu'elle
contenait, ne remarquant même pas
les titres dans sa précipitation et
s'était enfui. Il gagna alors en auto
la gare de Bois-le-Roi, où il prit le
train pour Melun. et se rendit de là
fi. Dammarie-les-Lys, où son patron
l'avait invité à assister il un concert.
Comme, au cours de l'interro-
gatoire, les gendarmes le question-
naient sur le crime commis en
décembre à Melun et dans lequel une
femme de ménage qui sortait, le soir,
de la maison de ses maîtres, fut
égorgée par un inconnu, Lécuyer,
parut se troubler, Puis, comme les
gendarmes insistaient et le pres-
saient, le jeune gredin se reprit et
affirma ..ne, rien connaître de cette
affaire.
Ajoutons qu'en apprenant l'arres-
tation de son petit-fils, qu'elle a
élevé, la grand'mère du misérable a
été prise d'un profond désespoir.
Sans l'i'ntervention des voisins, la
pauvre vieilte tentait de se suicider.
LE RAID AÉRIEN MADRID-LES PHILIPPINES
LES AVIATEURS COMPTENT PARTIR AUJOURD'HUI MÉME
Le départ des aviateurs espagnols qui vont tenter le raid Madrkl-les Philippines
aura lieu aujourd'hui même, si le temps le permet. Leur itinéraire emprunte
l'Afrique du Nord, et des escales sont prévues à Alger, Tunis, Tripoli, Bengazi,
le Caire, etc.. Un banquet, que prlsidait le capitaine générale Weyler, a été donné
à Madrid en leur honneur. Voici photographiés à l'issue de ce banquct, a. la droite
du général Weyler (x), les aviateurs Martinez Estevez et Loriga sa gauche
Gonzalès Gallarza.. ciichi* Wîde World.
UN JOUEUR DE RUGBY
FUT VICTIME DE BRUTALITÉS
Sur une plainte .de
son club, le parquet
ouvre une enquête
Béziers, 2 avril
(dép. Petit Paris.)
Dimanche der-
nier, des incidents
nombreux m a r-
quèrent le match
de rugby Toulou-
se Béziers. Ces s
incidents se tra-
duisirent, dès le
début du match,
par des brutalités
regrettables dont
fut surtout vic-
unie te joueur uuerrois avant uiauzei.
Le comité de l'Association Sportive
Biterroise vient de déposer une
plainte au parquet, qui a ordonné
une enquête.
[C'est au cours d'un match comptant
pour le championnat de France de rugby,
division d'excellence, que se produisirent
les incidents rappelés par notre corres-
pondant.
Le joueur Clauzel fut, dès les premiè-
res minutes de la rencontre, touché très
sérieusement et on dut le transporter au
vestiaire, où il reçut des soins.
Cette première escarmouche fut, tout
au long du match, suivie de faits sembla-
bles, et, à l'issue de la partie, la foule,
énervée par les sévices dont avaient été
vietimes les joueurs locaux, s'attaqua
même aux équipiers de Toulouse qui
furent molestés et poursuivis à coups de
canne et de pierres.]
LES MEILLEURS ROUTIERS FRANÇAIS. BELGES ET ITALIENS
DISPUTERONT DEMAIN Il PARIS-ROM
AVEC CETTE COURSE CLASSIQUE S'OUVRE LA SAISON
DES GRANDES ÉPREUVES CYCLISTES SUR ROUTE
Dans les médaillons, quelques portraits choisis parmi ceux rlew vainqueur*
précédents ou des favoris de l'épreuve. En haut, les trois frères l'élissier, Henri
(à gauche), vainqueur en 1919 et en 1921 Francis (au centre), champion de France
sur route en 1924, et Charles (à droite), champion' de France df crus cyclo-
pédestre. De haut en bas, à gauche; Sellier, vainqueur en Henri Suter en
1923, et Van Hevel en 1924 droite Dejongrhe, vainqueur en 1922 Uottecchia,
gagnant du Tour de France en 1924 et en 1925 Christophe, le « Vieux Gaulois
vétéran des épreuves sur route.
Traditionnellement, c'est à Pâques
que, chaque année, s'ouvre en France
la saison cycliste sur route. C'est la
vieille et classique course Paris-
Roubaix qui, annuellement, constitue
la « première » d'une saison sportive
de plus en plus chargée.
Nous avon« en France Pnris-Rou-
baix, de même que les Italiens ont
Milan-San Remo et les Belges le
Tour des Flandres.
Le prestige de cette course est
énorme comme est grande sa portée
sur les masses populaires. Depuis la
premièrn victoire de l'Allemand
Joseph Fischer, en 1896, les routiers
les plus fameux l'ont disputée et
uagnée Maurice Garin, A. Cham-
pion. ̃Bouhoui's, Lesna, Aueoulurier,
•houwaert. Lapize, Crupelandt, Faber,
H. Pélissier, Deman, Dejonghe, Su-
ter, Van Hevel. Sellier, tour à tour,
se sont succédé à la place victo-
rieuse. Mais le recordman est Octave
Lapiza qui, trois années de suite, en
EN PANNE SOUS LE TUNNEL DE MEUDON
A LA SUITE D'UN ACCIDENT DE MACHINE
DES VOYAGEURS ».ANIFESTENT
L'arrêt et le mécontentement le prolongèrent
pendant quarante minutes
Par suite d'une avarie survenue à
la locomotive, un train venant de
Dreux et devant arriver à Paris hier,
il 19 heures, resta soudainement en
panne sous le tunnel de Meudon. Cet
arrêt se prolongeant, les voyageurs.
inquiets et mécontents, se mirent à
manifester bruyamment, et un grand
nombre d'entre eux, en dépit des
exhortations des employés, descen-
dirent sur la voie, au risque d'être
électrocutés par le rail électrique,
parcouru par un courant de 700 volts.
Au bout de quarante minutes d'at-
tente et de vociférations diverses, un
train venant de Versailles « poussa »
le convoi en détresse.
Les protestations -des voyageurs se
renouvelèrent à l'arrêt en gare de
Chaville, puis à l'arrivée en gare des
Invalides, où les voyageurs en par-
tance et qui subissaient, du fait de
la panne survenue sous le tunnel de
Meudon, un retard de près d'une
heure, joignirent leurs doléances à
celles des arrivants.
Mais bientôt le calme se rétablit.
Et, vers 20 h. 30, la circulation des
trains reprit normalement entre.
Paris et Versailles.
niiiiiiiiiiniiiiiimmiiiimiiimiiuiimiMiiiiiMimiiniiiiniti
A LA DEUXIEME PAGE
L'enquite sur la mort de l'étudiant Ridir4
1910, 1911, enleva la grande
course.
Précision plus technique les
records de Paris-Roubaix appartien-
nent avec entraîneurs, il Bouhour?,
neurs, à Faber, 7 h. 30", en 1913.
Paris-Roubaix, disions-nous plus
haut. se court, toujours le jour de
Pâques. Cette particularité valut iL
l'épreuve de 1897 un .très curieux
incident. Comme il avait, été prévu
une catégorie réservée aux coureurs
amateurs de la région du Nord, ceux-
ci, vinrent assez nombreux. Pour
qu'ils ne fussent pas obligés de se
priver de messe en ce jour pascal,
le départ étant donné à 5 heures du
matin à la porte Maillot, un vicaire
de Neuilly consentit "exceptionnelle-
ment dire une messe à i heures
dans la chapelle privée du duc d'Or-
téans. sur la route de la Révolte
[A la quatrième page, les détails d'or-
gunisation de l'épreuve et la liste de.s
engagés,)
UN VENDREDI SAINT
TOUT ENSOLEILLÉ
contrairement à la tradition
Mais, par contre, le poisson, dont on
consomma d'énormes quantités
ne faillit pas à la coutume et fut
cher, très cher
Et il y eut beaucoup de départs pouf
la campagne et beaucoup d'étrangers
à Paris
L'avant-dern;er jour du carême,
l'Eglise en deuil commémore le
drame du Calvaire. Et il est arrivé
souvent que le baromètre se montre
à l'unisson et que le ciel se voile de
grisaille ce joar-lit, parce que le
calendrier grégorien otire plus d'un
lien avec les Evangiles.
Hier il a fait un temps de prin-
temps, lumineux, joyeux et païen.
Devant les autels dépouillés d'orne-
ments, les statues et les croix drapées
de violet, près des bénitiers 'vides et
des cierges éteints la foule des fidè-
les est venue pourtant; elle s'est age-
nouillée dans les églises, où, à l'heurs
môme du divin supplice, s'est élevé
le lamento des prières rituelles avec
l'accompagnement obligé des chants,
des hymnes ou des psaumes de Pales-
lrina, de Vittoria ou d'Allegri.
Presque ensemble tous les prédi-
cateurs de ce carême sont montés en
chaire pour commenter les « sept
paroles de Jésus en croix C'est, en
effet, le thème classique des sermons
de ce jour.
A Saint-Gervais, l'office funèbre
est depuis quelques années particu-
lièrement émouvant. On n'a pas
oublié qu'un obus de la Bertha y fit,
voici huit ans, un nombre important
de victimes. Hier, on inaugurai't en
quelque sorte les dernières restau-
rations qui restaient à faire depuis
lors.
Le spir, les théâtres subvention-
nés ont fait relâche, selon une tra-
dition déjà ancienne, à laquelle ils
restent très attachés.
tonnes de poisson
sont arrivées hier aux Halles
Les Halles centrales, hier, regor-
geaient de poisson frais. Il en etait
arrivé 269.000 kilos, il y en avatt
déjà 70.000 kilos en resserre. C'est
donc une quantité de 339.000 kilos
qui fut mise en vente.
Il n'en résulta point de baissa
bien au contraire. La tradition du
vendredi-samt demeure vivace et
on se les arracha, ces 339.000 kilos,
de poisson frais, ce qui fit monteur
les prix.
La daurade passa de 6 francs en
movenne à 7 francs, le maquereau do
4 francs à 6 fr. 50, le merlan de
3 francs à 4 fr. 50. la sole ne bougea
pas et le homard baissa légèrement.
Tout cela, sans compter la morue,
que l'on consomma davantage encore
et qui ne se donnait pas.
En vacances.
Le grand départ des Parisiens,
s' évadant de la capitale à l'occasion
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